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Mar 23 Jan - 19:43
À la recherche d'Argunis
Unlited était une île assez particulière par sa structure. En effet, elle pouvait s’apparenter à un creuset aux parois beaucoup plus pentus et dont le centre de l’île serait le fond. Les trois rivières d’Unlited possédaient donc un courant allant dans le sens contraire au traditionnel, partant de la mer pour gagner le cœur de l’îlot, l’eau tombant ensuite dans un gouffre qui mènerait à l’océan via un réseau souterrain d’après certains géologues. Si ces sorties étaient bouchées, les prévisions indiqueraient qu’à terme il ne resterait de l’intérieur d’Unlited qu’un lac géant, les quelques côtes survivantes formant alors un anneau tout autour. C’est la raison pour laquelle les deux villes ont été installé au niveau du littoral et non pas dans les terres. Un projet visant à construire une cité sur le Promontoire des Pendus avait été avorté également à cause de la mésentente entre Port Jarte et Esperanza Mayor qui depuis se livrait à une compétition de prospérité dans une rivalité des plus futiles qui avait conduit les deux villes à perdre certaines de leurs relations commerciales refusant de se limiter à l’une d’elles uniquement.
Les membres du Médixès tremblaient sous la cape de fourrure qui les recouvraient. Ce n’était ni le vent océanique ni un froid imaginaire qui le faisait ainsi réagir, mais un désir meurtrier, une pulsion destructrice. Il avait navigué sur les mers des Blues pour suivre avec peur et horreur le maître de sa terreur. Argunis, son ancien précepteur, avait entre ses mains les clés de l’échec… L’échec d’un seigneur se voulant tyran. Ce dernier avait erré dans les mers du nord à la recherche de son ennemi. Le professeur jadis poussé dans le brasier avait quitté ces eaux pour se réfugier loin à l’est, sur l’île entonnoir où il était né. Par le sang et la traque, l’avide de despotisme avait retrouvé ses traces de pas encrées dans le temps par les navires empruntés lors des trajets marins. Aggaddon, imitant sa proie, suivit les voies commerciales sur un brigantin, cherchant à atteindre le mécène de sa philosophie, traitre de son héritier. Unlited se dessinait à l’horizon. Un sourire de satisfaction répandit un plus grand nombre de tremblements. Il serait bientôt libéré des seules chaînes de son passé pouvant causer du tort à son avenir.
Des méandres de sa mémoire, la folie ressurgit comme un unique être. Le Médixès refusait de servir une nouvelle fois la lumière cachée dans les abysses de son palais mental. Le chant de sa jeunesse bouleversa son monde intérieur libérant un véritable séisme dans tout le corps du mathématicien. La puissance cathartique de jadis reflété par ce véritable hymne de sa rage refoulé ne parvenait pas à contenir les souvenirs scellés du temps de son autodestruction. Il refusait de revoir ce visage, le visage ayant détruit tout son être. Il arrêta de serrer les dents et tira sur les deux marins les plus proches de lui. Dans ses yeux brillait un courroux trop immense pour être maîtrisé. De sa rapière sanglante, il trancha les membres, les têtes, les cœurs des marchands ayant accepté de l’emmener. Ses hurlements déchiraient les cieux alors que l’orage s’abattait sur la mer entourant Unlited. Les cadavres s’amoncelaient comme des récoltes paysannes, le sang recouvrait tout comme une peinture macabre, le fracas de l’acier se couplait aux cris pour former une symphonie infernale. Des larmes coulaient sur les joues de l’exécuteur de la mort, l’agent des ténèbres, l’émissaire de la destruction. Lorsqu’aucun être n’était à portée, il déambulait en se lacérant le corps, la scarification soulageant sa psyché du fardeau insupportable, du trauma enfermé, de la lumière blanche transperçant son palais mental.
Il tomba à genoux sur le sol alors que le bateau sans équipage dérivant près des côtes suite à la fin de ce rapide orage. Il se releva au milieu de la désolation régnant sur le pont en rengainant son arme, le corps meurtri des marques de sa propre lame. Il s’approcha du bastingage lentement en refermant les brèches ouvertes dans son âme soumise à une puissance inhabituelle. Plus vite il tuerait Argunis, plus vite il pourrait reprendre le contrôle de cette geôle qui se fragilisait au sein de son être. Le regard déterminé, le cœur hermétique, il sauta à la mer pour gagner à la nage Port Jarte, désormais à trois cents mètres du vaisseau vide de vie.
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Mer 24 Jan - 0:08
Retrouvailles ambiguës.
- Quel temps de chien...
La journée s'annonçait bien, mais une tempête avait décidé de faire des siennes dans les environs. Alors que le cuisinier s'était séparé de ses compagnons de route, les laissant à Esperanza Mayor, les nuages s'étaient amoncelés dans le ciel pour former une barrière menaçante et austère. Le ciel était resté chargé tandis qu'au large, l'orage terminait de battre son plein dans une mer devenue bien capricieuse. Bah, Loyal, Kain et Nescafé trouveraient sans doute de quoi s'amuser dans la première ville où ils avaient accosté. Ils avaient d'ailleurs été immédiatement pris d'assauts par diverses commerçants, sans doute à la recherche de nouveaux clients. Après un court passage dans une taverne relativement bien entretenue, le pugiliste avait décidé de voir un peu du pays : il avait donc pris la route du sud pour arriver jusqu'à Port Jarte.
L'endroit était aussi attirant que l'autre cité, mais la présence de ce climat colérique gâchait le paysage. Les gens ne s'attardaient guère dehors, à la vue des restes du courroux des cieux qui subsistaient. De son côté, Heziel ne rendrait pas les armes aussi facilement ! Après tout, quelques gouttes de pluie n'avaient jamais tué personne. Sauf si on était allergique à la pluie. Mais là encore, c'était une question de circonstances fort malencontreuses, dont les affres ne touchaient pas le mormoilnien. En tout cas, l'activité plus restreinte de Port Jarte, due aux intempéries imminentes, constituèrent une petite déception pour le forban. Lui qui espérait pouvoir faire quelques courses tranquilles, et visiter un peu ! Enfin, restait toujours le port...
Se faufilant dans les rues de la ville, non sans saluer les quelques locaux qu'il croisait, le martialiste se dirigea donc tout naturellement vers les quais afin d'y voir quelques navires et, potentiellement, un peu plus de vie : après tout, un mauvais temps n'était pas une raison suffisante pour arrêter de décharger les cargaisons. Dans un monde où l'océan recouvrait presque tout, où les bateaux constituaient le moyen de locomotion le plus utilisé et où les communautés marchandaient entre elles via la mer, ce n'était pas un luxe accessible. Comme prévu, il y trouva plusieurs équipages s'affairant à s'arrimer, à lever l'ancre, ou encore à commercer. Il s'arrêta quelques instants devant un visage qui lui paraissait familier... avant de comprendre que ce n'était qu'une réminiscence lointaine. Gaspard à la craie, le maudit qu'il avait vaincu grâce à cette force en lui qu'il identifierait plus tard comme son Haki de l'armement, ne lui était pas totalement sorti de la tête. Après tout, ils avaient bien failli y rester !
S'asseyant sur la digue, laissant l'air salin emplir ses poumons, il respira à pleines narines avant d'observer l'océan. Au loin, un navire solitaire tanguait de façon hasardeuse, sans doute en train de se remettre de la tempête. Les compétences en navigation n'avaient jamais caractérisé Heziel, et son expérience du monde marin était alors assez limitée : aussi ne comprit-il pas que le bâtiment était tout simplement à la dérive, sans personne pour lui donner de cap. Il haussa les épaules et se tourna vers les vagues qui restaient assez vigoureuses, poussées par un vent qui restait au beau fixe.
- J'espère que ça va se calmer... j'aimerai vraiment faire le tour du marché, ce avec tous les étals ! Il me faut des produits frais, et en quantité suffisante...
Si seulement il avait su.
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Mer 24 Jan - 1:31
À la recherche d'Argunis
Une main jaillit de la mer. Une main décidée et assurée qui s’abattit sur le quai L de Port Jart. Se dressant hors des flots tonitruants et endiablés, Aggaddon Médixès posa ses pieds sur le ponton de bois sur lequel venait déferler les vagues du chaos océanique s’affaiblissant petit à petit. Alors qu’il avançait en direction de la terre ferme, des torrents liquides dégoulinaient de ses épaules. Le fracas intense de la mer continuait à l’assaillir, mais le mathématicien avançait sans broncher au-travers des rideaux d’eau tombant sur lui. Le froid ne parviendrait pas à le faire fléchir. C’était un homme de North Blue qui aimait son climat polaire et se délectait des basses températures. Son regard déterminé sembla faire défaillir un homme l’apercevant au-travers de ce déluge maritime auquel résistait les pontons fait avec un bois solide provenant de vigoureux chênes de l’île. Le pécheur tentant de vendre son poisson tourna la tête vers ce que regardait son client, cherchant à comprendre sa chute. Il ouvrit grand les yeux en découvrant la silhouette qui était à présent à quelques mètres des pavés du quai. Sa mine sombre dévoilé aux gens présents inquiéta certains. Le pécheur s’approcha alors de lui.
-Euh… Bonjour monsieur. D’où venez-vous ?
-Le navire marchand sur lequel je me trouvais, le Old Burg, a été attaqué par un groupe de pirates. J’ai sauté à la mer malgré l’orage pour survivre… J’espère que ces pauvres marins ont eut la chance de subir le même sort que moi… Auriez-vous une serviette ? Je suis trempé.
-Le Old Burger ! Oh mon dieu. Qu’est ce qui t’es arrivé James ! s’écria alors l’interlocuteur habitué à discuté avec les différents marchands s’arrêtant au port.
-Je suis navré monsieur… J’ai quand même réussi à retenir le pavillon ennemi. Deux crânes étaient tournés l’un vers l’autre avec un gouvernail en fond… Ah ! Et il y avait deux sabres qui pointait vers l’extérieur je crois… déclara le Médixès en faisant mine de chercher dans sa mémoire, ressortant le pavillon qu’il avait préparé au cas où il devrait laisser des preuves du passage de pirates pour brouiller les pistes lors de ses assassinats pour le compte de la pègre.
-Il faut que j’avertisse les autorités ! déclara le pêcheur apeuré.
Aggaddon regarda le pauvre homme filer. Le savant devait s’occuper de trouver des informations sur la localisation précise d’Argunis. Il lança un regard en coin en direction de la digue. Il y avait parfois des gens observant les allez et venus des navires à ce genre d’endroit. La question était : Est-ce qu’il y serait un jour de tempête ? Il ne perdait rien à aller vérifier. Il prit de nombreuses minutes afin de trouver un petit commerce ou une cheminée dégageant beaucoup de chaleur. Après avoir acheté un vêtement dont il se servit pour se sécher par friction, il prit la direction de la digue sur laquelle il arriva avec ses habits encore plutôt bien mouillés. Il plissa les yeux en regardant le Old Burg avant d’apercevoir la silhouette d’une personne se tenant là alors que les vagues étaient désormais bien moins haute que lorsqu’il s’était hissé sur le ponton, mais gardant toujours une grande intensité.
-Bonjour ! Excusez-moi, je cherche quelqu’un qui pourrait me renseigner au sujet d’allés et venus de navires.
Si l’homme se retournait, Aggaddon rechercherait dans sa mémoire s’il ne connaissait pas la personne qu’il avait en face de lui. Il s’écrirait alors au bout d’une seconde et demi :
-Chef Heziel Coffe !
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Jeu 25 Jan - 11:09
Retrouvailles ambiguës.
- Je crains de ne pas pouvoir...
Il se retourna, prêt à continuer son excuse. Il n'était arrivé que depuis peu et il aurait été bien incapable de décrire les allées et venues des navires aux quais de Port Jarte. À dire vrai, le Coffe avait plutôt adopté un comportement bovin ces dernières minutes, fixant sans la moindre once d'intelligence dans le regard les flots qui s'endormaient paisiblement. Il s'était arrêté plusieurs fois pour se reprendre, sentant une sorte de vide malicieux et vorace s'emparer de son esprit déconnecté de toute réflexion. Penser que Kain était capable de supporter cela en permanence le remplissait à la fois d'effroi et de respect. Comment pouvait-il subir un tel manque de matière grise sans s'en effrayer ? Peut-être que sa condition d'homme normale, qui manquait au colosse aux cheveux immaculés, lui permettait de prendre en considération toute l'horreur de ce vide intellectuel qui avait failli le happer. Chose que le Valentine D. n'était sans doute pas en mesure de faire...
Mais voilà que la vie posait une nouvelle surprise sur son chemin. Si la voix qui lui était directement dirigée n'avait pas manqué de trouver une résonance mémorielle au sein de son cerveau, il n'avait pas eu le temps de l'analyser suffisamment longtemps avant de réagir pour vraiment en tirer une information quelconque. Il coupa néanmoins sa phrase lorsqu'il fit volte face, interloqué par ce qu'il voyait, ses neurones établissant un lien et mobilisant ses ressources. Cependant, lorsqu'il fut face à l'individu qui nécessitait son aide, ce dernier le reconnaissant finalement comme étant chef cuisinier au Crabe-Repu, le doute ne fut plus permis. Il s'agissait là d'Aggaddon Médixès, originaire du marquisat de Médixès à North Blue, voyageur et ex-client du brun ! Leurs rencontre défila dans son esprit à la vitesse d'une balle de fusil et bientôt, un sourire chaleureux vint étirer ses traits alors qu'il se trouvait seulement à quelques pas de son interlocuteur. Il lui tendit une main franche avant de répondre.
- C'est un plaisir de vous revoir, Monsieur Médixès ! Mais vous pouvez m'appeler Heziel. Je ne travaille plus au Crabe-Repu.
Sur son visage, une sorte de satisfaction personnelle et assez humble marquait des traits qui n'avaient que peu changé depuis leur dernière rencontre. Néanmoins, Aggaddon pourrait sans doute remarquer quelques différences, si il avait été autrefois fin observateur : quelques marques de combat à droite à gauche, timorées, mais bien présentes. Une allure un peu plus décontractée qu'autrefois, des vêtements quelque peu usés par endroit sans pour autant être sales ou indiquer un manque d'hygiène. Les affres de tout voyage, en somme ! Car cela faisait déjà quelques temps que le Coffe avait pris la mer en compagnie de Kain. Si sa transformation commençait à peine, elle était déjà assez visible. Du côté de son interlocuteur, il fut surpris de constater qu'il semblait encore imbibé d'eau : peut-être était-ce la tempête au loin, et qu'il venait d'arriver sur l'île même ?
- Mais vous êtes trempé ! L'orage au loin, peut-être ? Que diriez-vous de trouver un endroit chaud pour converser ?
Ils avaient sans aucun doute des choses à se dire. Du côté du Coffe, cela revenait à de simples déblatérations amicales, dans lesquelles il ne manquerait pas d'expliquer l'évolution de sa situation depuis bientôt quatre années. Quatre ans déjà... cela avait mis du temps, mais il était désormais en mer. Du côté du noble, il s'attendait à avoir de nouveaux récits, ou peut-être plus de détails sur sa patrie : après tout, il avait du rentrer chez lui depuis le temps, mais le voir sur East Blue corroborait son goût du voyage à plus d'un titre. En tout cas, si Aggaddon venait à accepter, le Coffe l'emmènerait sans doute dans l'une des auberges qu'il avait pu croiser en passant dans les rues. La plus proche ferait l'affaire. Après tout, il n'avait aucune idée des prix pratiqués ici, ni de l'ambiance... ça revenait à une totale improvisation.
HRP:
Comme tu ne fais pas allusion aux scarifications dans la rencontre avec le pêcheur, j'ai considéré qu'elles étaient cachées par tes vêtements. N'hésite pas à me corriger si ce n'est pas le cas !
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Jeu 25 Jan - 12:58
À la recherche d'Argunis
Le mathématicien arpenta son interlocuteur du regard. Il avait changé par bien des aspects physiquement parlant sans pour autant s’éloigner de celui qu’il était. Ils s’étaient rencontrés au restaurant nommé le Crabe-Repu sur cette même mer, East Blue, alors que le Médixès arrivait au terme de son année d’exil ayant eut pour but de se faire oublier à North Blue. Il y avait pris l’un des meilleurs repas de sa vie. Ses papilles frémirent lorsque le souvenir des divers délices lui revint. Une autre scène ressortit des abimes de sa mémoire emplis de théorèmes et formules en tout genre, la promesse de la préparation d’un plat lorsqu’ils se retrouveraient. Cette rencontre octroyée par le destin calma son esprit tourmenté, apaisant sa conscience qui se concentrait désormais sur le Coffe. D’un regard, il vérifia que les entailles qu’il s’était infligé pendant qu’il avait perdu pied étaient bien cachés par sa cape de fourrure, cachant ainsi notamment une majeure partie de ses bras. Il pourrait toujours affirmer qu’il s’agit des blessures infligées par les pirates avant qu’il ne saute à la mer. Pour ne pas s’attirer trop de regard curieux, il faudrait cependant qu’il change de vêtements même si les autres étaient quand même humide. En effet ces derniers se trouvaient dans le sac sur son dos, dont la bandoulière recouverte de broderie s’intégrer parfaitement à la tenue du nobliau, et avait donc souffert de la traversé tout autant que ceux qu’ils portaient.
Aggaddon renvoya son sourire à Heziel avant d’accepter sa main, ne bougeant que l’avant-bras pour ne pas dévoiler les marques de lame par mégarde. Lorsque l’ancien chef effectua l’actualisation de sa présentation, le Médixès chercha à décrypter l’expression que ce dernier avait. Les souvenirs de leur discussion se réorganisèrent comme un puzzle. Le Coffe parlait des flibustiers avec une certaine étincelle de fascination dans la voix à l’époque et cette satisfaction qui se dégageait de l’ancien chef malgré la « perte » de son poste indiquait certainement qu’il était parvenu à trouver des compagnons pour partir à l’aventure.
-J’imagine que vous êtes devenu un forban… Je me trompe ? lança-t-il avec un sourire amusé. Vous vivez certainement vos propres péripéties désormais. J’espère que votre départ du Crabe-Repu c’est quand même bien passé. Et… Vous pouvez m’appeler Aggaddon en retour. Oh ! Mais voyagez-vous avec Kain ? Je l’avais rencontré à Mormoilnoeud après être partit de Notebouque. Enfin c’est une autre histoire, je ne sais pas s’il a pensé à vous la raconter.
C’est alors que le cuisinier fit mention de l’état des vêtements du nobliau.
-Ah… C’est une longue histoire. Je comptais me mettre immédiatement en quête d’information, mais il serait plus judicieux en effet de me réchauffer et me changer. Je vous raconterais cette mésaventure devant un feu si l’on en trouve. Je vous expliquerai également ce que je fais ici si cela vous intéresse de me donner un coup de main. Bien entendu je comprendrais que vous ayez fort à faire.
Il suivrait alors cette vieille connaissance qui connaissait peut être mieux les lieux que lui. Quelle aubaine de trouver un allié si proche d’un de ses objectifs à court terme. Ce qui se passerait aujourd'hui serait loin d'être facile, un peu d'aide serait donc bienvenue.
À l'orée de la forêt, des hommes attendaient sa possible venu avec impatiente.
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Dim 28 Jan - 1:07
Retrouvailles ambiguës.
Il était agréable pour le cuisinier de retrouver Aggaddon après autant de temps. De nombreuses choses avaient du se produire pour le noble depuis leur dernière et unique rencontre. Bien entendu, le cuistancier était loin d'imaginer les motivations de sa connaissance sympathique, et il était à mille lieues de penser que le coup de main demandé impliquerait possiblement des actions qu'il réprouverait. Pour l'heure, il venait de retrouver un ami qui semblait avoir vécu une quelconque aventure malencontreuse : c'est du moins ainsi qu'il traduisait les quelques gestes d'inconfort du Médixès. Il entreprit tout simplement de faire la conversation, adoptant une gestuelle ouverte et animée pour ponctuer ses propos enthousiastes.
- Nous avons bel et bien pris la mer, oui ! Nous avons eu notre petit lot de péripéties. Quand à Kain... pensez vous ! Ce grand dadais a du coeur, mais il manque hélas bien d'attention. Il ne m'en a pas soufflé un seul mot !
Il tourna la tête tout en cherchant du regard l'artère par laquelle il était arrivé sur le port. Il lui semblait se souvenir que quelques lieux de repos et de plaisir se trouvaient le long de ce boulevard. Il serait bien plus agréable pour les deux hommes d'échanger autour d'une petite chopine, dans un endroit sec. De plus, les traits de son camarade témoignaient d'une certaine forme de fatigue. Ou peut-être était-ce simplement nerveux ? Il n'aurait su le dire, et ne s'en formalisa pas de toute manière. L'important, maintenant, c'était de se mettre à l'aise afin de pouvoir reprendre leur conversation dans de meilleures conditions.
- Notre Borgne est sur l'île, en effet. Mes compagnons se sont arrêtés à Esperanza Mayor, au nord d'ici. Nous avons un peu de temps devant nous. Si vous avez besoin d'un coup de main, je serai ravi de vous porter assistance. Mais trouvons nous d'abord un endroit où vous requinquer !
Il lui adressa un sourire sincère et lui fit signe de le suivre. S'engageant vers le centre de la cité de Port Jarte, remontant l'axe emprunté précédemment, le pugiliste guiderait Aggaddon vers une petite taverne dès lors qu'il l'aurait retrouvée. Un établissement nommé "L'aboie Son", un nom pour le moins original dont il ne saisissait pas foncièrement la signification, n'ayant toujours pas compris que quelques jeux de mots s'étaient glissés dans les plans de la ville. Sur le chemin, il ferait la conversation à l'originaire du marquisat de façon légère : quelques remarques sur les environs, du blabla sans grande importance. Juste ce qu'il faudrait pour ne pas laisser un silence malvenu s'installer. Après tout, ils avaient des choses à se dire !
L'intérieur était relativement animé. Quelques tablées contrastaient avec la froideur morne du dehors, peuplée de voyageurs et d'habitants enjoués qui s'exprimaient clairement, avec engouement. Les lieux étaient rustiques, mais propres et bien entretenus. Cela donnait un cachet agréable à ce bar sans prétention. Au comptoir, qui séparait la salle de plusieurs rangées de boissons diverses et variées, un homme bedonnant mais costaud essuyait une série de verres et de chopes avec le sourire. Il sifflotait un air marin fort plaisant. Heziel s'attarda sur les chandeliers qui illuminaient la pièce, finement travaillés, avant de finalement trouver une petite table à l'écart de la masse bruyante. Il invita Aggaddon à s'asseoir avant de faire signe au gérant. Ce dernier les rejoignit une trentaine de secondes plus tard.
- Je vois que vous avez de la cuvée des ogres. Je vous en prendrai volontiers une pinte !
Le tavernier prendrait les commandes, puis irait faire son office. De son côté, le martialiste se tournerait vers l'escrimeur pour passer aux choses intéressantes.
- Alors, dîtes moi tout ! Que vous est-il arrivé de malencontreux ? Rien de grave, j'espère ?
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Dim 28 Jan - 12:01
À la recherche d'Argunis
Aggaddon suivit son acolyte du jour en observant avec un œil suspicieux les alentours. De temps à autres, il arrêtait d’écouter le Coffe pour se poser quelques questions. Après tout, il était là pour mettre un terme à la vie de son ancien mentor qui se terrait quelques parts sur cette île. Il surveillait en permanence l’espace environnant, prêt à contrer toute attaque surprise d’hommes engagés par Argunis.
-Si nous avons le temps je vous raconterai peut-être ma rencontre avec Kain. Je suis ravi que vous ayez put vous épanouir en prenant la mer. Vous êtes animé par une énergie beaucoup plus dynamique. J’espère ne pas vous importuner si vos amis sont présent dans les environs.
Il répondit timidement au sourire de son camarade qui semblait de bonne humeur. La dernière il l’avait rencontré en fin de journée après un très long de service au restaurant, peut-être qu’Heziel était en fait tout le temps comme ça et que sa fatigue et sa fascination pour les aventures l’avait affecté lors de leur précédente rencontre. Dans une autre situation, le savant aurait certainement content de noter un tel entrain de la part du cuisinier, mais il était encore trop préoccupé par l’ombre d’Argunis qui planait sur son esprit. Lorsque les pas du cuistancier les amenèrent sur l’un des axes principaux aux abords d’un humble établissement. Sur le chemin, les propos du Coffe sur les lieux avait suscité de temps à autres de l’intérêt chez le mathématicien, mais la majorité du temps cela se perdait dans un flot de pensé et de réflexions visant à suspecter les gens et vérifier la rue en la balayant du regard. Après que le savant eut un rictus au coin des lèvres en comprenant le jeu de mot, le duo pénétra « L’Aboie Son ».
Le Médixès arpenta l’intérieur du regard rapidement a quatre reprises, s’attardant quelque peu sur certains clients. L’aspect chaleureux de cette taverne ne l’émoustilla pas. Il restait plus ou moins hermétique à la bonne ambiance. Comme un guépard prêt à entamer sa course vers une proie en bondissant sur un malheureux animal, il gardait son esprit affuté pour éviter toute surprise pouvant s’avérer malencontreuse. Aggaddon suivit Heziel et s’assit en face de lui. Du coin de l’œil, il scruta le tavernier avant de donner sa commande.
-Un verre de vin s’il vous plait. Je vous laisse choisir lequel.
Son ton était plutôt froid avec une lassitude étonnante dans la voix, montrant bien qu’il était à bout de nerfs à cause de cette traque qui s’éternisait. Il avait commencé à remonter la piste menant à Argunis plusieurs mois auparavant en se rendant à la Gorge Polaire, une île possédant un volcan de neige, où il avait éliminé des bandits anciennement mercenaires qui était sous les ordres d’un homme de main du vieux précepteur. Depuis, il avait tenté d’avancer d’indice en indice jusqu’à aujourd’hui où il tenait presque son objectif. Ce poids sur son moral allait enfin se dissiper.
-Par quoi commencer cher Heziel… Je suis monté sur un bateau marchand pour venir jusqu’ici dans le but de retrouver un vieil ennemi que je dois à tout pris arrêté. Il s’avère malheureusement qu’au large, le navire s’est fait attaquer par un groupe de pirate…
Il sortit alors ses bras de la protection visuelle que représentait sa cape fourrure trônant sur ses épaules.
-Même si j’ai réussi à finalement m’en sortir, au prix de quelques blessures, et à sauter à la mer, les autres n’ont semble-t-il pas eut cette chance… Pendant que nous avons traverser la ville, une suspicion à grandit dans mon esprit. Je me demande si les pirates qui ont attaqué ne sont pas à la solde de cet ancien ennemi que je recherche et qui s’est réfugié sur cette île… Je dois avouer que peu après ma rencontre avec vous et Kain, je suis rentré à North Blue et je ne comptais pas la quitter avant d’être retourner au marquisat, mais il s’agit là d’une situation extrême qui m’a contraint à retourné à East Blue.
Il resta silencieux quelques instants, semblant se concentrer intérieurement.
-Le coup de main que je voudrais vous demandez c’est de m’aidez à retrouver et arrêter les agissements de cet homme et des sbires qu’il a recruté.
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Mar 30 Jan - 13:10
Retrouvailles ambiguës.
Les choses tournèrent assez rapidement au vinaigre en termes d'ambiance. Si un départ de conversation léger avait laissé l'occasion au Coffe d'envisager une charmante discussion, il n'en fut rien : bien vite, la tension palpable chez Aggaddon sembla ressortir avec un peu plus de vigueur. Le ton sec avec lequel il avait passé commande, ainsi que ses yeux qui furetaient parfois discrètement, indiquaient qu'il n'était pas tranquille d'esprit. Le tavernier s'exécuta, amenant au brun sa pinte et au noble un simple verre de rouge basique, sans doute peu enclin à faire des efforts et désireux d'offrir à son client une boisson à la hauteur de sa politesse. Le Coffe écouta toute l'explication du Médixès, éludant rapidement la question de ses propres camarades au passage. Ils l'attendraient.
- Vous devriez faire examiner ça...
Les blessures dévoilées par le voyageur de North Blue n'avaient pas fière allure. Attaqué par des pirates au large des côtes ? Quel manque de chance... peut-être s'était-il protégé en faisant usage de ses avant-bras et d'un geste habile ? À l'époque, le brun n'était clairement pas aussi avancé dans sa maitrise des arts martiaux, mais cela ne l'empêcha pas d'être relativement interloqué par ces plaies : elles étaient principalement axées sur l'intérieur du membre... dans un axe qui aurait pu laisser entendre des coups infligés par soi même. Mais c'était ridicule. Pour quelle raison son riche camarade aurait-il désiré s'infliger pareil tourment ? Pour en plus le mettre sur le dos de pirates imaginaires ? Cela n'avait aucune logique. De plus, il lui semblait avoir vu un navire dériver lentement un peu plus tôt... peut-être était-ce celui-ci ? Toute cette histoire était bien sordide. Un vieil ennemi à retrouver, une attaque orchestrée sur son moyen de transport... se souvenant de l'aventure contée autrefois par Aggaddon, Heziel cessa de douter. Après tout, il avait autrefois eu affaire à cette organisation, "South Blood". Peut-être était-ce même toujours le cas. Alors un ennemi avec des moyens, ça ne semblait pas déconnant.
- Je ne peux pas laisser un ami dans le besoin. Laissez moi vous aider.
Il s'était proposé assez naturellement. Il évita de penser à l'équipage du navire marchand : il était inutile de se plomber le moral en s'évoquant des scènes morbides. La vie n'était pas toujours juste... il commençait à s'en rendre compte, sortant de son cocon d'origine. Celui qui deviendrait plus tard avisé et pragmatique laissait pour l'heure une certaine naïveté sympathique le guider, ainsi qu'une envie de rétribution cuisante. Si cet ancien adversaire du bourgeois n'hésitait pas à massacrer des innocents pour venir à ses fins, alors il méritait effectivement qu'on l'arrête. Prenant une grande lampée de bière, le pugiliste reposa sa chope contre le bois usé de la table avant de reprendre.
- Cet homme à l'air d'avoir des choses à se reprocher. Saborder un navire comme ça, sans laisser d'autre survivants que vous... quel genre de monstre faut-il être ?
À ces mots, une réflexion sous-jacente s'insinua dans son esprit sollicité. Le seul survivant... des marques à angle d'attaque venu de l'intérieur... il chassa rapidement tout cela de son esprit, se fustigeant même de penser de telles choses. Il n'avait pas à remettre en doute les agissements et la version des faits de Aggaddon. Peut-être la bière le tapait-elle un peu trop fort ? Non... il venait à peine de commencer à boire, et il avait du coffre. Alors pourquoi quelque chose le dérangeait ? Pourquoi cette sensation étrange qu'une pièce du puzzle avait du mal à s'imbriquer au reste ?
- J'insiste cependant pour que vous alliez voir un médecin. Inutile de prendre les armes si vous vous videz de votre sang en premier lieu. Par la suite... comment procèderons nous ?
Il y avait un apothicaire un peu plus haut dans la cité, à l'embranchement de deux routes employées comme carrefour de manœuvre pour les convois de marchandise. C'était sans doute assez cher pour ce que c'était, mais si il fallait en passer par là... autrement, les balafres risquaient de s'infecter. Perdre un bras pour si peu relevait de l'idiotie.
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Mar 30 Jan - 15:28
À la recherche d'Argunis
Aggaddon resta sceptique. Il regarda fixement son verre sans même le toucher ou boire. Il était trop tracassé pour cela. En continuant de lancer de temps à autres des coups d’œil discret autour de lui, il écouta les diverses interventions du Coffe sans piper mot. Il finit par répondre en fronçant les sourcils et en serrant le poing. Sa nervosité ressortait clairement.
-Je suis ravi de votre sollicitude mon ami. En effet cet homme est dangereux. Si vous y tenais tant, je veux bien allez consulter avant de continuer… Ensuite il faudra trouver des informations sur l’endroit où se trouve Argunis et se rendre là-bas. Peut-être devrons nous affronter certains de ses sbires pour obtenir des renseignements… Même plutôt qu’on pourrait le penser…
D’un mouvement vif, il se leva de sa chaise et la balança en direction de deux clients non loin de là. Le cri du propriétaire des lieux résonnerait alors de colère avant que le projectile ne soit tranché par une lame. N’attendant pas cet instant, le Médixès fit deux pas sur le mur avant de bondir en direction des deux clients. Il tourna sur lui-même autour d’un axe horizontal pour abattre verticalement sa rapière sur l’un des deux hommes qui dégaina un katana pour contrer l’attaque pendant que le second attrapait des gants à sa ceinture d'où jaillirent des griffes. Le mathématicien, repoussé, fit quelques pas en arrière.
-Vous deux… Je me souviens enfin où je vous ai vu. Vous faisiez partit des hommes que nous avions affronter sur la plage de Tezcatlipoca avant de fuir en bateau… Argunis est donc bien un allié de South Blood désormais.
Yédrell Carnora, Jolius Reybaras
-Hahaha. En effet, nous avons accepter de protéger Argunis pour se servir de lui comme appat afin de te retrouver. Vous n’aurez la vie sauve que si vous nous révélez la cachette de Maximilien de la Vérendrye, l’archéologue ayant autrefois mené l’expédition. Si tu sais où se trouve Mila Gorobva, la biologiste, ça nous aiderait aussi, déclara Yédrell en pointant le savant avec ses griffes d’acier. Comme cela nous n’aurons pas à retourner sur cette mer polaire pour te retrouver. Il caille beaucoup trop là-bas.
-J’avoue que je m’en passerais bien également, ajouta Jolius. D’ailleurs, sache que Azuriale Kérubien est sur cette île. Si elle te trouve, je ne donne pas cher de ta peau. Nous ne sommes pas sûr de pouvoir la retenir. Elle te découperait certainement en morceaux pour venger son frère.
-Diksein est avec elle Jolius. Il pourra largement la contenir. Les informations sur la localisation de la Vérendrye son primordiale pour que le maître puisse agir sereinement.
Le Médixès lança un regard en coin à Heziel.
-Je ne vous dirai rien ! Monsieur Coffe, me prêteriez-vous assistance ?
-En être réduit à quémander de l’aide ? Hahaha. Pitoyable seigneur Médixès. Votre frère serait certainement ravi de voir une pareille scène, se moqua Yédrell.
-NE PARLEZ PAS DE MON FRÈRE !!!
-Il a pourtant hâte de vous retrouver et de vous faire subir la punition que vous méritez. Un coup de fil à maître Jarilian et il débarquerait dans la semaine, continua celui qui semblait avoir le plus d’expérience entre les deux sbires.
Jolius était en effet un soldat suivant généralement ses deux compagnons disciple de ce Jarilian, l’un des dirigeants de l’organisation South Blood, qui eux étaient plus habitué à jouer les rôles d’officier et agir de manière autonome en prenant des décisions concrètes.
-Assez… Arrêtons-les avant que Diksein ou Azuriale ne débarque… murmura Aggaddon.
Le savant aurait bien voulut les tuer, mais il n’avait aucune idée de la réaction qu’aurait Heziel face à un tel acte. Il préférait le conserver comme allié. De plus, il avait un mauvais pressentiment concernant la Kérubien. Le Médixès ignorait alors qu’Azuriale lui transpercerait le poumon de part en part lors de la Royal Snow Battle quelque mois plus tard. La traque de la chasseuse de prime en quête de vengeance, prête à outrepassé les ordres de son père, était loin d’être fini, mais allait-elle prendre un tournant majeur ici ? Sans se poser de question, Aggaddon s’élança en direction de Jolius, déployant toute sa rage dans sa lame qui percuta le katana de l’homme de main qui serra les dents et repoussa son adversaire. La peur c’était déjà certainement emparé du reste de la clientèle qui avait commencé à fuir. Peut-importe ce qu’avait fait le Coffe pendant tout ce temps, Yédrell le considérait comme un allié du nobliau. L’homme aux griffes d’acier traversa l’espace en direction du cuisinier, renversant les tables, sur lesquelles se trouvaient souvent de la vaisselle, pour arriver plus rapidement sur le pugiliste.
Le sang du sud
Tu peux PNJiser Yédrell pour le combattre, si tu combats bien sûr ^^. Si tu as besoin d'infos n'hésite pas à me demander en pv. ^^
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Mar 30 Jan - 22:08
Retrouvailles ambiguës.
Décidément, tout allait de mal en pis. Au départ, le Coffe s'était montré rassuré par la volonté de Aggaddon à voir un médecin pour traiter ces blessures. Par la suite, il avait été interloqué par les nombreux coups d'oeil qu'il continuait de donner à droite et à gauche : comme si il s'attendait à ce que quelqu'un se glisse dans leur entourage, sans qu'ils ne s'en aperçoivent. Quelqu'un de mal intentionné ? Sans doute. Cette affaire étrange, cet Argunis... tout cela semblait fort sérieux et, pour la peine, le cuistancier ne parvint pas à se défaire de l'idée de rester sur ses gardes. Il prit une nouvelle gorgée de bière alors que le Médixès terminait sa phrase, annonçant qu'ils auraient sans doute à combattre des sbires de son ennemi sous peu. La suite prit le Coffe de court.
- Aggaddon !
Stupéfait de la façon dont son camarade s'était tout à coup saisi de sa chaise pour en faire un projectile, avant de foncer sur les cibles qui venaient de se défaire aisément de cet assaut de taverne, le brun resta un instant pantois. Se ressaisissant et avalant sa salive, il se redressa dans un crissement de chaise tout en laissant une de mes mains glisser le long de la surface boisée et abîmée de leur table. Le gérant resta là où il était, bien plus choqué que le pugiliste n'aurait pu l'être. Les clients, eux, s'étaient immédiatement terrés dans une sorte de mutisme patient. Celui qui saisissait les innocents incapables de se défendre lorsque quelque chose qui les dépassait risquait de leur coûter la vie. Le brun grinça des dents alors que le duelliste, vindicatif, confirmait que les deux hommes qu'il avait tenté d'éliminer nourrissaient de sinistres intentions à leur égard. Dans la tête du premier homme du Dokugan no Ichimi, un calcul très simple venait de se résoudre : civils + bastons = dommages collatéraux. Casser de la charpente ou des tuiles, ça ne lui posait pas de problème. Par contre, impliquer des gens du commun dans ses affaires n'était pas réellement sa tasse de thé.
la suite fut un déluge d'informations dont il n'avait pas connaissance. Apparemment, l'épéiste noblement vêtu était recherché par ces hommes... ils étaient liés à South Blood. C'était donc eux, les fameux tueurs qui avaient autrefois failli prendre la vie à l'originaire du marquisat ? Ceux qui avaient transformé leur découverte archéologique en un odieux cauchemar ? Ils l'avaient suivi jusqu'ici... jusqu'à East Blue. Ils ne plaisantaient pas. Du reste, à part l'évocation de Maximilien, les noms lui étaient inconnus. Visiblement, sa connaissance avait des comptes à régler à droite et à gauche. Il lui demanderait des explications plus tard : y compris vis à vis de son frère. Pour l'heure, il devait l'aider. Il ne savait de toute manière pas quoi faire d'autre, et même si il lui semblait tout à coup manquer d'informations sur son compagnon, cela n'empêchait pas ces rustres d'être prêts à leur couper les jarrets.
- Je sais pas qui vous êtes, mais j'ai pas fini ma bière.
En toute réponse, tandis que le Médixès sautait sur l'homme au Katana, celui armé de griffe le chargea tel un taureau en renversant des tables de façon anarchique. Les yeux du mormoilnien, comme programmés, repérèrent en un temps record les différentes assiettes, les verres, les couverts et les plateaux qui menaçaient d'être fracassés d'un instant à l'autre. Adoptant un air d'urgence contrit, il fonça lui aussi vers l'avant alors que l'homme bondissait dans les airs, ramenant ses talons au niveau de ses fesses tout en préparant une taillade virulente.
- Dangereux !
Effectuant une roulade sous son adversaire, le brun esquiva l'attaque qui trancha de façon nette la moitié d'une poutre ainsi que le bas d'un chandelier pendouillant désormais tristement au plafond. Dans un réflexe d'expérience, Yédrell se retourna et frappa, ne trouvant que du vide : cela aurait pourtant été logique. Un assaut dans le dos suite à une esquive... mais... qu'est-ce que ce demeuré fichait ?! Surfant presque entre les tables, glissant sur le plancher et se contorsionnant comme pas possible, le maître-coq était en train de sauver ces damoiselles en détresse de porcelaine. Dans un boucan impressionnant, il parvint à se retrouver dans une position d'équilibre précaire, une pile fragile dans les bras. Un souffle soulagé plus tard, il la déposa au sol en la séparant en deux, avant de se tourner vers les civils qui étaient restés et le gérant, marquant une distance de sécurité entre lui et la vaisselle chérie.
- S'il vous plait, protégez les !
Un sifflement lui parvint, et il se baissa promptement, esquivant une nouvelle tentative de la part du mercenaire de lui ôter la caboche des épaules. Adoptant un air sérieux, il contre-attaqua avec un coup de pied circulaire, qui ne faucha que le vide : Yédrell s'était retiré d'une roue bien exécutée vers l'arrière. Toutes griffes dehors, c'était le cas de le dire ! Faisant cliqueter les différentes couches de son armure légère, le malfrat prit la parole alors que le brun se redressait.
- Quel genre de demeuré sauverait de la plonge ?
- Quel genre de demeuré en casserait en premier lieu ?!
Passablement agacés, l'un comme l'autre, les deux hommes retournèrent à l'offensive. S'engouffrant dans une faille de la garde supérieure du griffu, Heziel pensa trouver une opportunité cinglante de lui faire cracher son estomac. Son coup de poing fut néanmoins arrêté par un genou salvateur, alors que Yédrell déviait sa main pour contre-attaquer. Les lames aiguisées frôlèrent la peau du jeune homme, sans la toucher pour autant : pourtant, il sentit une coupure nette affliger son épiderme. Bientôt, un peu de sang coula d'une légère ouverture dans sa joue, telle celle infligée par un chat particulièrement précis. Ça alors... c'était mauvais ! Reculant d'un pas tandis que son adversaire se remettait en position, le pugiliste prépara sa garde et respira un coup. Il allait devoir donner le meilleur de lui même si il voulait gagner ce duel... et il n'aurait pas l'occasion de s'occuper du Médixès. Il ne pouvait que se fier aux éclats de l'acier qui s'entrechoque pour déterminer que son camarade tenait son terrain.
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Mar 30 Jan - 23:02
À la recherche d'Argunis
L’heure du combat avait sonné. L’acier des lames des deux adversaires de confrontait, émettant quelques étincelles, alors que les yeux des deux antagonistes s’enfonçaient l’un dans l’autre. Aggaddon effectua un mouvement de recul, refusant de prolonger ce contact métallique. L’adversaire avait l’ascendant en force brute. En effet, le Médixès n’était pas un expert de puissance, il prônait agilité et stratégie afin de mener à bien ses luttes. D’un coup d’œil, il vérifia que personne ne fuyait. Se confronter à un membre de la famille Kérubien, ces chasseurs de primes agissant pour à peu près tout employeur, gouvernementaux comme mafieux, dont il avait tué un élément prometteur, n’était pas une bonne idée. Il ignorait également le niveau de Diksein, le meilleur des trois disciples de Jarilian, les deux autres étant ses assaillants du jour. D’un sourire en coin, le mathématicien provoqua son adversaire qui se jeta sur lui avec un coup d’estoc.
-GARDE INFLEXIBLE
Aggaddon bloqua l’attaque avec sa propre lame positionné à la verticale. Avec un mouvement rotatif du poignet, il effectua un arc de cercle avec son arme, en conservant le contact avec l'épée adverse, pour la planter dans le sol. De là, le Médixès prit appui d’une main sur la garde de sa rapière pour envoyer son pied sur le visage de Jolius. L’homme de South Blood serra les dents et encaissa le coup sans problème, souhaitant frimer de sa résistance physique. Malheureusement pour lui c’était une feinte. Le second pied du savant s’approcha par le côté et l’acrobate se servit du visage du Reybaras comme appui pour tourner sur lui-même et enfoncer son talon dans la joue de l’épéiste. Sentant le corps de son adversaire défaillir, Aggaddon tendit son bras pour se rattraper sur le sol et reposer ses pieds sur le sol. Il ne se considérait pas comme un sabreur. Sa rapière et ses armes à feu étaient pour lui des outils dont ils se servaient à des fins stratégiques, soit pour créer des ouvertures, soit pour s’infiltrer dans des ouvertures. Jolius se releva en pestant alors qu’Heziel valser magnifiquement entre les tables pour voler au secours de la précieuse vaisselle en danger d’annihilation. Nul doute qu’un homme vicieux comme Yédrell tenterait à terme de les atteindre pour jouer avec le Coffe dans le but de le faire rager ou de le faire s’exposer volontairement à une attaque.
Le crissement du métal se fit entendre. L’acier tranchant semblait émettre un hymne de guerre morbide. Le Médixès parait comme il pouvait les coups de son adversaire. Il s’abaissa subitement en tournant sur lui-même et dépliant sa jambe pour frapper son ennemi à l’arrière des genoux et le faire tomber au sol. Malheureusement, la résistance de Jolius était suffisante pour résister au coup de katana du sbire ouvrit une nouvelle plaie sur le bras du savant. Aggaddon avait tenter d’esquiver, mais saisit finalement sa chance en attrapant avec sa main la lame pour qu’elle plonge dans le sol. Le sang coulait entre ses doigts alors qu’il maintenait son emprise. Se servant de son autre main comme appui, le Médixès envoya directement ses deux pieds dans le visage de son adversaire qui eut alors un mouvement de recul lâchant son arme au passage. En une roulade arrière, l’acrobate s’empara du katana et se dirigea, les deux épées déployées, vers l’autre combattant qui s’abaissa et releva sa tête au-moment du passage de celui qu’ils étaient venus chercher. L’impact localisé dans le diaphragme du nobliau fit vomir l’originaire du marquisat contraint de lâcher ses armes. Jolius récupéra alors son arme pendant qu’Aggaddon se relevait péniblement, un sourire en coin venant défier le sbire.
-Rends-toi maintenant.
-Ne rêve pas. Je ne ferai ce plaisir ni à mon frère ni à vos dirigeants.
-Dommage pour toi.
Le savant se lança vers l’avant en contractant ses abdominaux pour tenter de compenser la douleur qui lui déchirer les entrailles. Allant contre toute logique, l’acrobate amena son poing sur le visage du Reybaras. L’homme de main fut si surpris par cette action inutile qu’il stoppa son propre mouvement visant à trancher un bras à son ennemi. Cette ouverture de quelques secondes fut suffisante au Médixès qui avait placé son autre main dans son dos en avançant. Il se saisit d’un de ses pistolets qui surgit de ses vêtements. Le hurlement de la poudre retentit. La balle se figea dans la cuisse de Jolius. La douleur soudaine envahissant le sbire, Aggaddon se servit de cet instant pour tenter quelque chose.
-SEIGNEUR DES CONTORSIONS.
Sautant sur lui-même, son corps se plaçant à la verticale en quelques instants, le nobliau passa ses jambes à l’écart pour les refermer sur le cou de son adversaire. Il fit ensuite un mouvement de balancier grâce à la maîtrise de son propre poids, passant dans le dos de son adversaire déséquilibré par cette interaction pour le moins surprenante. Se servant de l’élan de cette action, le Médixès repartit en l’air, enchaînant trois roulades rapides avant de lever les bras, tenant sa rapière à deux mains. Il retomba sur le Reybaras. Néanmoins, l’homme de main fit un pas de côté. Au lieu de s’enfoncer entre deux vertèbres et transpercer la poitrine par l’arrière, la lame plongea dans l’épaule de Jolius. Ce dernier donna alors un puissant de coude qui envoya Aggaddon contre un mur.
-C’est une bien jolie épée, ricana le membre de South Blood en extrayant l’arme.
Même s’il ne restait pas insensible à cette blessure, il voulait écrasait les espoirs de son opposant. Voulant encore plus le narguer, il balança la lame à son ennemi pour qu’il poursuivre le combat. Sa force physique lui permettait d’être peu affecté par les assauts du savant. L’ancien noble profita de ces instants pour jeter un œil à la situation d’Heziel. Cependant, il devait rester concentré sur son combat. Il se releva péniblement en récupérant sa rapière. Il toisa l’antagoniste du regard avant de reprendre l’assaut.
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Mer 31 Jan - 19:20
Retrouvailles ambiguës.
- Meurs !
- Toi même !
Le choc de l'attaque fut relativement impressionnant, du moins du point de vue des citadins présents. L'homme aux griffes, s'élançant comme un fauve, avait tenté de déchirer le torse du cuistancier d'une attaque plongeante. Ce dernier s'était alors baissé avant d'avancer sous le coup, parant de son avant-bras la partie métallique non tranchante du gantelet de mort. Dieu, ce type frappait fort ! Du moins, pour un mec se battant avec des lames... le repoussant en arrière, Heziel s'empara d'un tabouret avant de le jeter sur lui.
- Désolé !
- Mes meubles !
D'un geste sec, l'objet fut changé en rondelles de bois alors que Yédrell souriait. Décidément, ses armes étaient de véritables plaies. Si seulement il pouvait s'en débarrasser... il devait trouver un moyen d'ouvrir la garde de son adversaire ! Croisant ses griffes démesurées, le mercenaire avança d'un pas, puis d'un autre, ricanant. Serrant les dents, le cuistancier jura intérieurement. Ce mec se fichait de lui, en plus d'avoir gâché son plaisir et de menacer ouvertement son camarade. C'était une bien mauvaise journée. L'air malicieux de l'homme lui faisant face ne l'alerta pas plus que cela : il avait un air de méchant. Les méchants, de son expérience, avaient souvent des airs condescendants et un peu moqueurs qui les rendaient plus méchants encore. Aussi, quand un coup de pied vint déloger une chaise qui s'envola en sa direction, le brun fit ce qui lui semblait le plus naturel de faire : il esquiva.
- Je te la rends !
- Hmpf !
Cette fois, l'air souriant du malfrat lui mis la puce à l'oreille. Se tournant vivement, il remarqua que la chaise en question se dirigeait... droit vers la vaisselle, qui n'avait en aucun cas été mise à l'abris par quiconque ! Cela lui sembla complètement improbable. Qui avait donc osé lâchement abandonner ces beautés ? Pire encore, le choc était imminent ! Ni une ni deux, le mormoilnien se jeta à la poursuite de l'objet afin de le dévier légèrement. Son équilibre, précaire, fut porteur de bien mauvaises nouvelles : Yédrell s'était glissé dans le sillon de sa propre attaque, et frappa d'un premier coup en tenaille. Le cuistancier ne dut son salut qu'au mobilier dans ses mains, qui se retrouva taillé en allumettes en un rien de temps. Il ne pu néanmoins pas esquiver le second coup, vers l'extérieur, porté par le dos des lames. Les quatre barres de douleurs de la main gauche de son adversaire s'enfoncèrent dans ses côtes avec virulence. Son visage se tordit de souffrance, sa mâchoire se resserra avec une telle force qu'il cru que ses dents allaient rompre, et il effectua un vol plané qui l'empaffa dans le mur de pierre en face du comptoir. Le gérant, lui, avait réussi à s’éclipser...
Toussant un bon coup, le pugiliste s'affaissa quelque peu alors que son ennemi s'avançait vers lui. De son point de vue, le combat était gagné : cette erreur de la part du cuistancier adverse allait lui coûter le victoire à coup sûr. Avec l'impact qu'il venait de récupérer dans le flanc, il risquait fortement d'être affaibli... d'ailleurs, la main portée à ses côtes semblait confirmer ce fait. Gémissant un peu, le martialiste lui offrit néanmoins une sorte de sourire impertinent, les yeux relativement moqueurs, alors qu'il semblait peiner à se redresser.
- Aaah... Bah alors... ? Ah... tes griffes, c'est... pour piquer des saucisses, ou quoi ?
Un regard dédaigneux répondit à cette question. Cet homme minable tentait de sauver la face par des injures puériles... très bien. Si il souhaitait la jouer ainsi, alors il allait être servi. Ramenant ses coudes dans son dos, le chasseur effectua un pas vigoureux vers l'avant tout en transperçant l'air droit devant lui, en direction de cet adversaire bien mal en point. Un coup net, sans bavure : une exécution presque parfaite. Il était impossible que ce satané étranger survive à une blessure pareille, qui l'épinglerait totalement au mur.
- C'est la fin !
- Non.
Se laissant tomber au sol avec une vitesse encore impressionnante, ignorant la douleur qui lui ceignait effectivement l'abdomen comme une ceinture de malheur, le Coffe s'écroula sur lui même et prit appui sur ses mains alors que les griffes aiguisées s'enfonçaient dans le mur comme dans du beurre. Néanmoins, cette fenêtre allait lui permettre de mener à bien son plan ! Alors que le Carnora perdait un temps infime mais précieux à retirer ses coutelas de la pierre, coutelas qui bloquaient ses bras dans une posture de tension peu avantageuse, les pieds du pirate remontèrent la distance les séparant du menton de son assaillant. Le choc fit voir des étoiles à l'homme en face de lui, qui sentit en plus de cela une tension douloureuse animer ses épaules. Roulant sur le côté, le brun leva la jambe au dessus des lames encore aux trois quarts coincées. Ce coup, qui pouvait d'ores et déjà repousser des boulets de canon, allait être très utile.
- Au fait, moi, c'est Heziel Coffe !
Son talon s'abattit ensuite comme une massue.
- Appetizer !
Dans un craquement sourd, l'acier plia dans un premier temps, puis se rompit. Yédrell fut finalement libéré de la paroi, mais il était désormais dans une posture bien plus sombre que précédemment : de son côté, le cuistot souriait. Certes, feindre la faiblesse n'était pas une chose très honorable, mais si c'était ça ou mourir... il était pirate, pas bénévole ! Désormais, l'affrontement allait pouvoir reprendre. Par acquis de conscience, il laissa deux secondes à son ennemi pour souffler et se remettre les idées en place. Désormais privé de ses jouets, il perdrait l'avantage de l'allonge dont il bénéficiait jusqu'à maintenant. Et sur le terrain du corps à corps pur, le second de l'équipage du Borgne était confiant : c'était l'heure pour une bonne rouste.
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Aggaddon Médixès
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Mer 31 Jan - 20:56
À la recherche d'Argunis
Le Médixès roula entre les jambes de Jolius, relevant son pied pour frapper les parties intimes du sbire, avant de se retourner et sauter en l’air pour retomber sur le dos de son adversaire. Le membre de South Blood tomba ventre contre terre et parvint à rouler sur lui-même pour expulser son ennemi qui tentait d’abattre sa lame sur son dos. Le katana fendit l’air et fut contré au dernier moment par Aggaddon. Les yeux de l’un fixaient les yeux de l’autre alors que les assauts métalliques pleuvaient de tous les côtés. Ils demeuraient concentrés sur l’adversaire, lisant dans l’âme afin de se synchroniser pour parer parfaitement chaque attaque, chaque pensé, chaque réaction. Les étincelles virevoltaient lorsque les lames rentraient en contact. Ils arrêtèrent même de bouger pour répondre harmonieuse à chaque flux cérébral concernant le combat en lui-même. Cela arriva à un point tel que seul leurs bras droits bougeaient pour guider l’arme. C’est le nobliau qui rompit cet affrontement ne menant nulle part. D’un mouvement ample, il bloqua le katana avec sa rapière avant de faire un quart de tour et déployer sa jambe pour frapper Jolius au visage. Se servant du pied en contact avec le visage de l’homme de main comme premier appui, le Médixès planta sa lame dans le sol et s’élança, décrivant un cercle avec ses pieds, pour arriver avec plus de force sur l’autre joue du mercenaire. De là, Aggaddon posa ses pieds sur l’épaule de son ennemi et sauta en l’air pour enchainer deux pirouettes et retomber sur le Reybaras pour refermer ses pieds autour du coup de l’homme du sud. Se laissant tomber vers l’arrière, le mathématicien étrangla ainsi son adversaire qui avait comme seul échappatoire la possibilité de se laisser entrainer en arrière, ce qu’il fit donc. Le savant posa ses mains rapidement sur le sol et se propulsa vers l’avant pour faire volteface et se diriger vers Jolius qui achevait une roulade arrière et commençait à se relever. Il se servit ensuite du contact entre les deux armes pour faire un arc de cercle avec l’extrémité de la sienne en entrainant l’autre avec lui. L’acier fut frotté par cette action et la lame du Médixès arriva derrière celle du Reybaras. D’un simple mouvement, le nobliau amena vers lui son ennemi en enfonça son coude dans sa bouche. Deux dents volèrent dans les airs pendant qu’Aggaddon posait son épaule sur celle de Jolius avant d’envoyer ses jambes en l’air et atterrir derrière son adversaire. En se retournant, il plongea sa lame dans le bas du dos de l’homme du sud.
Le sang gicla, mais l’heure de la défaite n’avait pas sonné. Jolius était loin de s’avouer vaincu. Retenant sa douleur il donna un coup de pied en arrière qui frappa le Médixès sous le menton. Le savant s’éleva de quelques centimètres en l’air avant de retomber sur le dos sur le sol. Reprenant ses esprits, il évita de justesse le katana qui allait le menacer au niveau du coup.
-Dis-nous ce que tu sais sur Maximilien, lança de nouveau le membre de South Blood.
-Jamais !
Aggaddon décida de se rapprocher petit à petit d’Heziel alors qu’il répondait à chacune des attaques de l’escrimeur ennemi. D’un mouvement de jambe, le mathématicien plaça son pied sur la main tenant le katana par l’intérieur. Il tourna autour de cet axe pour frapper à son tour son adversaire sous le menton avec son genou. Atterrissant accroupi, il enfonça sa lame dans l’avant-bras de l’ennemi en attrapant son second pistolet de l’autre main. La balle s’enfonça dans le triceps de Jolius qui devant cette double blessure lâcha son katana. Si Heziel était suffisamment proche se serait l’occasion pour lui de finir le Reybaras. De son côté, si Yédrell était suffisamment affaibli, le nobliau en profiterait pour effectuer une roulade au sol et, passant en position de fente, il plongerait sa lame par le bas dans le poumon de l’homme qui avait arboré des griffes au début du combat. Cela l’arrêterait certainement et serait potentiellement fatal si des soins ne lui était pas apporté, ce que le Médixès espérait pour se débarrasser définitivement de cet homme sans pour autant en être la cause directe et donc lui permettant de se défendre en cas d’accusation. Il proposerait même lui-même que quelqu’un aille chercher un médecin pour sauver l’homme de South Blood.
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Ven 2 Fév - 19:21
Retrouvailles ambiguës.
Leur affrontement avait repris de plus belle, marquant le début d'une pente descendante pour l'homme demain privé de ses armes : alors qu'il dominait un peu plus tôt le Coffe, le forçant même à protéger la vaisselle pour mieux le prendre de court, il était désormais en position de faiblesse. Pour rien au monde le cuistancier n'aurait envié les épéistes, les tireurs et toute personne se servant d'un objet pour combattre. Même si il respectait les choix de chacun, il n'y avait qu'une chose sur laquelle il pouvait compter : son propre corps, son être entier. En l'occurrence, son être venait humblement d'envoyer une patate dans la caboche de Yédrell, le faisant tourner sur lui même tout en reculant.
Car tel était le problème pour son ennemi, désormais : il avait pêché d'orgueil, sans doute habitué à éliminer ses cibles sans rencontrer de résistance trop persistante. Il avait pensé à tort que le brun était à bout de forces, qu'il était hors d'état de nuire et que l'achever ne serait qu'une formalité. Il avait répondu à une provocation, une seule... et il en avait payé le prix. Désormais sans ses griffes, malgré des compétences admirables au corps à corps, il ne parvenait plus à mener la danse. Le second de l'équipage du Borgne était trop habile de ses mains, trop attentif à ses mouvements, trop prompt à répliquer aussi intelligemment que puissamment aux différentes offensives qui lui étaient adressées.
Pendant ce temps, à quelques rues de là, une troupe s'était formée. Cinq hommes suivaient désormais le gérant de L'Aboie Son, qui avançait en les pressant sans cesse, définitivement paniqué. Derrière lui, les individus étaient légèrement armés, mais leur équipement n'était pas des plus menaçant... en vérité, ils portaient un uniforme propre à une sorte de gendarmerie locale, ainsi que des masses faites pour neutraliser ou effrayer plus que pour blesser.
- Venez, c'est par là !
De retour dans la taverne, le combat semblait toucher à sa fin. Les coups du Carnora se faisaient plus patauds, plus lourds, plus imprécis. Il perdait en vitesse, en force, en pertinence dans le choix de ses mouvements. Certains coups avaient atteint le martialiste, mais il était habitué à pire : de ce fait, il avait encaissé en serrant les dents, sans montrer de nouvelle faiblesse. Ses côtes le faisaient encore souffrir, mais il pourrait s'en accommoder. Peu à peu, le noble s'était rapproché de lui, donnant une nouvelle proximité à leur affrontement. Il jeta un coup d’œil en arrière, remarquant qu'il y avait quelque chose à jouer ici. Une petite feinte, à nouveau... ça ne ferait pas de mal. Si d'autres devaient arriver, alors autant user de tous les stratagèmes pour se tirer d'ici. Un coup de feu retentit, le bruit du katana tombant au sol alertant le noiraud. Un gémissement de la part du sabreur confirma son idée alors que le mercenaire sans lames pestait.
- Enfoiré ...!
- Aggaddon !
Se retournant vivement, le cuistancier passa au dessus de son ami alors que son poing se dirigeait vers Jolius. Ce dernier ne vit pas le coup venir : percutant son crâne avec une force insoupçonnée vis à vis de sa carrure, il le fit voler jusqu'au mur adjacent à la porte d'entrée, où il s'étala de tout son long dans un bruit peu avenant. Sans doute s'était-il cassé quelque chose... mais il était encore en vie : en témoigna le gémissement qu'il poussa avant de tomber dans l'inconscience, sans doute vaincu par la douleur aussi vive qu'inattendue. Mais qu'en était-il du Médixès ? Il lui avait laissé le champ libre pour porter son coup, le Carnora se jetant dans son dos sans se méfier une seule seconde de l'escrimeur. Cela avait-il porté ses fruits ? Au dehors, des sifflets commençaient à retentir, marquant l'arrivée d'une milice loin d'être bienvenue...
- Oh oh...
Sur ces mots, il se retourna. Que verrait-il alors ? Seuls les actes du Médixès pouvaient en décider. En tout cas, il l'enjoindrait rapidement de partir.
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Sam 3 Fév - 13:45
À la recherche d'Argunis
La satisfaction cathartique procuré par cette victoire donna un nouveau souffle au Médixès qui, malgré ses blessures, tenta de jouer plus ou moins la comédie en s’inquiétant de Yédrell. Il n’avait cependant pas eu vraiment le choix sur la méthode pour mettre l’homme de main hors combat. Si Heziel avait une certaine puissance musculaire, Aggaddon n’avait pour lui que son agilité. Difficile ainsi de vaincre un adversaire ayant plus de force que lui sans lu infliger une blessure suffisement majeure pour l’empêcher de combattre. Les quelques mouvements qu’il avait put observer de l’affrontement entre l’homme aux griffes et le Coffe l’avait convaincu que l’écart entre le niveau de Yédrell et le sien était trop important et que le seul qu’il aurait de battre pendant qu’Heziel s’occupait de Jolius serait de lui infliger une blessure mortelle, ce qui était désormais chose faite. Il ne restait plus qu’à essayer de se rattraper.
-Mince… J’ai visé trop haut. Quelqu’un est médecin dans le coin ? Si on ne fait rien il va mourir ! commença le mathématicien en s’approchant du sbire haletant difficilement.
Le Médixès fit mine de tenter de boucher la plaie avec ses propres mains alors que du sang se déversait dans les poumons du membre de South Blood. Vu que certaines personnes avaient disparu, il était certains que la garde de la ville ne tarderait pas à débarquer. De plus, le cuistancier semblait enclin à vouloir décamper, donc le nobliau sauta sur l’occasion pour qu’ils partent ensemble.
-Je crains de ne pas pouvoir le transporter… Nous allons chercher un docteur pour examiner mes blessures et nous lui dirons d’immédiatement venir le secourir. Il sera juger en bonne et due forme avec son acolyte. Ne trainons pas plus. Allons voir s’il n’y a pas une porte à l’arrière du bâtiment, échappatoire qu’aurait saisi le gérant pour s’éclipser. Mais avant…
Il s’approcha de Jolius et le gifla pour le sortir momentanément de son état comateux.
-Où est Argunis ? demanda le mathématicien en plaçant l’un de ses pistolets sous la gorge de l’homme de main.
-De… de l’autre côté de l’île… Dans une grotte dans la forêt…
L’acrobate relâcha le sbire, qui ne tarda pas à retomber dans l’inconscience à cause de la douleur lancinante, et se retourna vers Heziel en lui faisant signe d’aller regarder ensemble derrière le comptoir.
-Ne t’inquiète pas, c’était pour le forcer à parler dans l’état qu’il était, mais je n’ai pas recharger le pistolet.
C’était bel et bien le cas. En arrivant dans ce qui servait d’arrière-boutique, il ne faudrait pas longtemps aux deux hommes pour trouver une telle sortie. Ils se hâteraient certainement alors de trouver un médecin pour faire examiner les plaies du Médixès et empêcher leur infection pendant qu’Azuriale et Diksein arriveraient devant l’établissement L’Aboie Son où ils constateraient l’état de leur camarade avec rage. Peut-être Jolius allait tout leur raconter sur ce qui c’était passé. Si c’était le cas, Aggaddon savait qu’il n’avait plus beaucoup de temps pour retrouver Argunis avant de se faire retrouver par les deux autres sbires de South Blood.
-Dès que nous avons fini avec le docteur, il faut se rendre de l’autre côté des bois, déclarerait Aggaddon en arrivant devant l’enseigne d’un bâtiment qui indiquait la présence d’un soigneur.
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Dim 4 Fév - 22:53
Retrouvailles ambiguës.
Tout s'était passé si vite. L'affrontement avait été brutalement stoppé par un mouvement relativement bien coordonné des deux hommes. Alors que Jolius ravalait son dentier dans un coin de la pièce, Yédrell avait été touché par le Médixès de façon grave : le Coffe voulu protester, puis compris rapidement que le coup n'avait pas été porté volontairement. Aggaddon se mit d'ailleurs rapidement à la recherche d'un médecin, tandis qu'il retournait auprès du manieur de Katana afin de lui soutirer des informations. En temps normal, Heziel aurait désapprouvé : néanmoins, il lui arrivait également de faire usage de menace ou de violence lorsque la source d'information se montrait trop récalcitrante. Il comprenait tout à fait que l'originaire du marquisat utilise ce genre de méthode. Encore une fois, ce dernier s'expliqua afin de ne laisser aucune ambiguïté.
- J'ai quelques questions, mais on verra ça plus tard. Allons-y !
Le plan était simple. Trouver un médecin, recevoir des soins et le rediriger vers la taverne où il trouverait sans doute un mercenaire agonisant à apaiser. N'ayant pas le temps de pousser la réflexion plus loin, Heziel ne se rendit compte qu'une fois sorti du bâtiment que les choses risquaient de ne pas être aussi simples. Ils étaient poursuivis par la milice, et ça ne risquait pas de s'arrêter ! Après tout, du point de vue des civils, ils étaient tous coupables. Bon gré mal gré, le Coffe se dirigea vers l'établissement, où un vieil homme de petite taille aux lunettes rondes et aux traits tirés revisitait avec lassitude des dossiers sans doute plus ennuyeux les uns que les autres.
L'entrée en trombe du cuistancier sembla surprendre le vieil homme. Ce dernier bascula presque de sa chaise mais se rattrapa finalement, avant de poser une main sur son coeur. Sur son bureau, une petite plaque avait sursauté, indiquant "Dr. Bertrus". Sans doute son nom, donc. D'une voix un peu nasillarde, il s'empressa de réagir alors que le forban refermait derrière le passage du Médixès, jetant quelques coups d’œils dans la rue.
- Non mais ça va pas ? J'ai failli avoir une crise cardiaque ! Je fais comment pour arrêter une crise cardiaque, si c'est moi qui ai une crise cardiaque ?!
Au dehors, des sifflets retentissaient dans les rues adjacentes. Pressé par le temps, le brun se retourna et tenta d'apaiser la situation.
- Désolé ! Nous avons des ennuis, il y a méprise ! Nous avons été attaqués à l'Aboie Son, et maintenant, la milice nous cherche. Mon ami a besoin de soins. S'il vous plait, aidez nous !
Il enjoindrait alors Aggaddon à montrer ses coupures, nettes et vilaines, à l'intéressé. Le docteur Bertrus n'était pas un de ces technocrates fainéants se reposant sur des années d'expérience et un prestige passé pour récolter des richesses. Il détestait les documents administratifs et les réglementations. Diantre, il n'avait pas signé pour devenir médecin en s'imaginant finir dans du secrétariat ! Aussi se tournerait-il alors vers le Médixès afin d'observer la gravité de ses blessures, si il venait à les lui montrer. Effectivement, ça ne serait pas beau à voir. Après un léger silence, il reprendrait, priorisant ses actes.
- Je pourrais tout aussi bien vous livrer à la milice... mais pas avant de vous avoir soigné. Cela devra donc attendre, pas vrai ?
Se déplaçant vers la porte devant un Heziel perplexe, il leur indiquerait de se rendre dans la pièce d'à côté, momentanément. C'était une vocation qu'il avait empruntée, et non pas un simple gagne pain : tant qu'il ne saurait pas la vérité, il n'aurait aucune forme de légitimité pour rendre un quelconque verdict. Aussi, dans le doute, ferait-il ce qu'il savait faire de mieux : porter secours à son prochain.
- Cachez vous un peu, jeunes hommes.
Une fois cela fait, il sortirait de sa boutique afin d'indiquer une fausse piste aux hommes en arme venus pour traquer les deux compères. Respecté dans la ville pour ses soins impeccables, nul doute qu'il risquait d'être écouté... avant de revenir vers les deux plus jeunes pour continuer.
- Ici, c'est trop dangereux. Vos blessures nécessitent un traitement, mais pas dans l'immédiat. Retrouvez moi aux abords de la forêt dans une bonne heure. J'apporterai le nécessaire et nous pourrons vous rabibocher convenablement.
- Oh, merci. C'est super de votre part. Oh, et il y a un homme blessé à la taverne ! Il a besoin de soins... c'est que, mon ami a du se défendre, vous voyez...
Un soupir las viendrait marquer cette réponse. Ces gosses et leurs bagarres... il en recousais des dizaines par ans. Et des jeunots qu'il connaissait, en plus ! Mais bon, la fougue de la jeunesse semblait rendre les gens prompts à se foutre sur la trogne, et pas que des torgnoles. Non, c'était plutôt des coups de poignard ou des tirs de pistolet à poudre... quelle vie, vraiment !
- Merci de votre honnêteté, jeunes gens. Allez, filez, et ne vous faites pas voir. Je vous retrouverai plus tard. Le temps de m'occuper de ce fameux blessé...
Heziel n'en reviendrait pas, et se contenterait d'obtempérer, emmenant à nouveau Aggaddon en périphérie de la ville en tentant de passer la milice en pleine recherche. Autrement, si le Médixès ne désirait pas se fier au premier médecin venu, ce qui pouvait toujours arriver... eh bien, ils se retrouveraient pris dans un sacré pétrin.
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Mar 6 Fév - 13:54
À la recherche d'Argunis
Aggaddon suivit son acolyte dans le bâtiment où se trouvait le docteur Bertrus. Le Médixès resta silencieux, laissant la parole à son allié plus conciliant et amicale que lui avec ses blessures multiples qui aurait pu effrayer ou alarmé le médecin déjà remué par leur arrivée en trombe. Suite aux paroles du Coffe, le mathématicien montrerait ses diverses plaies en priant le Phénix d’Argent que ce Bertrus ne les trahissent pas. Aggaddon n’accordait sa confiance à personne depuis d’ancien événement malheureux, mais il commençait à trouver en lui quelque chose d’équivalent en ce qui concerne des alliés fiables. Heziel en faisait déjà un peu parti aux vues des tumultueux événements. Cet accord tacite mentale permettait au Médixès d’offrir une fragile loyauté à son acolyte en espérant ne pas rompre leur relation par un acte que réprouverait le cuistancier. C’est pour cela que le savant continuerait à faire attention à ne pas trop dépasser les bornes en ce qui concerne les affrontements et les meurtres. Cela pourrait être rédhibitoire et Aggaddon savait qu’il n’avait clairement pas le niveau pour rivaliser avec un tel expert martial en ces années de pérégrinations. Les quelques coups d’œil qu’il avait jeté à son acolyte durant son affrontement conte Jolius et la défaite expéditive de ce dernier avait été des éléments suffisants pour en tirer ce jugement.
D’un signe de la tête, le nobliau remercia le docteur qui les invitaient dans ce que le Médixès jugea être une cabine de consultation plus privé. Le geste du Bertrus qui couvrit les deux compagnons fut accueillit par un sourire chez l’acrobate. Le médecin fit un rapide constat de la situation et à peine Aggaddon eut-il ouvert la bouche que le Coffe avait déjà expliqué l’état de Yédrell. Tout ceci c’était finalement passé assez vite. Une heure serait-elle suffisante pour aller trouver Argunis et revenir ? Ils verraient bien.
-Merci à vous monsieur. Votre aide nous est précieuse, déclara finalement le mathématicien avant de suivre son allié et en faisant un signe approbateur de la tête au Bertrus. Bien… Traversons la forêt sans plus attendre pour être à l’heure.
Il se fiait au jugement de ce médecin. En tant que scientifique passionné, Aggaddon voyait en ce docteur un collègue possédant un intérêt certains pour la médecine et ne doutait pas de la parole de ce dernier.
Ils arrivèrent bien vite à l’orée de l’Unlish Wood en longeant les murs des maisons afin d’éviter la milice. Le terrain commençait déjà à être en pente, mais découvrit à quel point il l’était à l’intérieur de ces bois, il faudrait y pénétrer. Grâce à ses aptitudes sur le contrôle de son propre poids, le savant savait qu’il pourrait s’adapter aux lieux et éviter d’être entrainer naturellement par la gravité, mais il fallait qu’Heziel fasse attention à ne pas se laisser entrainer et partir en avant au risque d’imiter une chute d’escalier sur un terrain plus plat jusqu’à la rencontre d’un arbre ou l’arrivé au point le plus profond de l’île. Le Médixès ignorait tout de cette île et ne pouvait donc que conjecturer l’existence d’un tel endroit.
-Faites attention à vous mon cher. La pente à l’air de devenir de plus en plus raide au fur et à mesure.
Il jeta un regard à le petit cours d’eau se trouvant non loin d’eux. Il se dit subitement que si la pente remontait plus loin, leur traversée de la forêt deviendrait bien plus complexe. Attendant que son compagnon soit prêt et se préparant à répondre aux éventuelles questions que se posait le cuistancier, Aggaddon entamerait la descente en marchant avant de petit à petit augmenter la cadence en jetant des coups d’œil régulier au Coffe pour voir si ce dernier tenait le rythme, étant prêt à réduire son allure pour lui éviter de dévaler la pente, si le cuisinier décidait de le suivre bien évidement. Si son acolyte venait et ne faisait pas trop ralentir le pas du Médixès, que ce soit par des questions ou par une différence de vitesse, qui semblait pressé par la situation, ils prendraient cinq ou six minutes à atteindre un genre de mare où se trouvait douze brigands. Dans le cas contraire, cela pourrait prendre deux à quatre minutes de plus. Aggaddon, ayant peur que les dénommés Azuriale et Diksein soient à leurs trousses, souhaiterait vaincre rapidement cette troupe de bandits en utilisant sa rapière tout en gardant le fourreau dessus pour que ses assauts ne soient pas létaux et ainsi éviter de s’attirer l’inimitié d’Heziel. Se présentant devant les ennemis, le nobliau serait surpris de leur réaction.
-Mais ! C’est Aggaddon Médixès ! Que c’est il passé avec le chef ? commença l’un d’entre eux.
-Le Bourreau Argusien devait te vaincre facilement, comment peux-tu être là sans lui ? s’emporta un autre.
-Oh. Vous êtes ses hommes alors… Je suis désolé, mais il s’est attiré les foudres des mercenaires qu’il avait recruté et est mort de leur main. C’est tout du moins ce que ces derniers mon raconté avant d’essayer de me capturer. Enfin, ce n’est pas tout ça, mais nous avons un rendez-vous. Terminons-en rapidement Heziel.
Birgands de la mare : -6 hommes lvl 8 -4 hommes lvl 10 -2 femmes lvl 9 -1 homme lvl 7 -1 homme lvl 4
Carte de l'île :
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Mer 7 Fév - 15:44
Retrouvailles ambiguës.
- Bon...
Il avaient pénétré dans la forêt, ou du moins avaient-ils commencé un périple pour le moins hasardeux au travers de ces bois. L'Unlish Wood s'étendait sur toute une moitié de l'île, rendant ces lieux vastes et pour une bonne partie sans doute inexplorés. Mais pour l'heure, d'autres questions que la position du nord ou encore les dangers trouvables en ces lieux préoccupaient Heziel. Des questions qui portaient sur le Médixès, qui semblait bien connaître ces hommes qui avaient tenté de prendre sa vie...
- Je suis désolé, mais je vais avoir besoin de quelques explications. Vous sembliez connaître ces hommes, et ils ont même parlé de votre frère. Est-il lié à cet Argunis ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire, exactement ?
Si Aggaddon voulait s'attirer les faveurs martiales du cuistancier et l'impliquer pleinement dans sa cause, il allait devoir lui donner des raisons solides pour ce faire. Pour l'heure, même si le noiraud n'avait pas retiré son offre d'aide, il n'en restait pas moins perplexe quant à la nature de cette dernière : à quoi aidait-il le noble, au juste ? Il était certain qu'ils s'entendaient bien, et il avait été heureux de le revoir sur les quais de Port Jarte. Mais au final... le connaissait-il vraiment ? Loin de là. Et un homme tel que lui, un homme de voyage et d'aventures, un homme bercé dans le monde de la politique et de la noblesse, ne pouvait que détenir une foultitude de secrets dont le pugiliste n'avait sans doute pas conscience.
- Ces mercenaires ne rigolaient pas... et vous non plus. J'ai eu l'impression que vous cherchiez réellement à les tuer.
Il soulevait cela comme une quelconque impression, mais il en avait plus ou moins la certitude. Après tout, il savait quel regard pouvait arborer un homme qui va donner la mort : la fureur, la tristesse ou l'implacable indifférence étaient souvent représentées dans les prunelles d'un meurtrier. Son corps parlait également pour lui, ainsi que ses actes... du côté du Médixès, c'était un tout. Heziel sentait que quelque chose ne tournait pas rond dans toute cette histoire et il s'attendait donc à recevoir des explications pouvant l'éclairer sur ce qu'il était en train de réellement faire.
- De plus, vous êtes certain de vouloir continuer en étant blessé ? Le médecin a dit de l'attendre... non ?
Tout cette situation était réellement stressante ! Néanmoins, le Coffe serait loin d'empêcher Aggaddon de continuer sa route. L'acrobate avait déjà montré une certaine volonté et désormais, il menait clairement le petit groupe. Si les réponses que Heziel recevait lui suffisaient, si elles ne lui semblaient guère faussées ou contraires à ses principes, alors ils continueraient leurs route... et auraient effectivement l'occasion de rencontrer un groupe d'hommes en arme, sur le pied de guerre. Ces derniers montreraient rapidement dans quel camp ils se trouvaient en évoquant leur surprise de voir le nobliau en vie : d'autres adversaires, donc ?
- Voyons, je suis sûr qu'on peut s'entendre...
Un déluge de cliquetis et le bruit de l'acier sortant du fourreau viendrait accueillir cette assertion pas mal optimiste de la part du brun.
- Décidément, les gens ont un problème sur cette île !
Se jetant dans la mêlée avant d'être la cible d'un tir malencontreux, le Coffe utiliserait sa vitesse pour attirer à lui le plus gros de la troupe. Si ses talents révélaient pleinement leur potentiel au travers de duels dans lesquels il pouvait utiliser toute sa concentration, les bandits seraient rapidement surpris de voir qu'il était capable de s'occuper de plusieurs adversaires en même temps et ceci de façon méthodique. Un premier coup d'épée lui serait porté, et il se dévierait vers la droite, attrapant le poignet offert avant de passer sous le bras de son ennemi. Le neutralisant de ce fait, il l'amènerait ensuite à encaisser un coup de massue à sa place, avant de passer à un autre brigand auquel il assènerait un coup de poing. Cela ferait déjà deux hommes de moins... de quoi s'échauffer un peu. Dans tous les cas, il n'aurait que peu d'intérêt à s'éterniser ici, surtout avec la douleur encore présente dans ses côtes.
[HRP : Heziel vise deux lvl 8 si il engage le combat ! ]
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Mer 7 Fév - 20:59
À la recherche d'Argunis
Aggaddon stoppa sa course lorsqu’il entendit son compagnon poser des questions. Il se retourna doucement vers le cuistancier, la mine inquiète et le regard troublé. Il allait devoir lui raconter. Cela ne servait à rien de mentir sur ses motivations de toute manière.
-Bien… Faisons le point, soupira le Médixès exténué par ces événements. Une partie remonte à la fameuse expédition archéologique que j’ai jadis conté au Crabe Repu et l’autre à mon enfance. Argunis était mon précepteur. Il a malheureusement péri quand j’avais quinze, tout du moins c’est ce que j’ai cru. Sa mort me pesait sur la conscience vue que j’étais plus ou moins impliqué, l’ayant fait tomber par accident. C’est qu’il y a peu de temps que j’ai appris qu’il avait survécu et nourrissait une profonde rancune à mon égard. D’autre part, de l’expédition archéologique de Tezcatlipoca, seul trois personnes sont encore en vie aujourd’hui. Le chef du groupe, moi et la biologiste. Maximilien de la Vérendrye, le chef donc, est depuis traqué par South Blood qui essaye d’arrêté la biologiste ou moi pour parvenir à le localiser. L’un des dirigeants de l’organisation désire prendre sa revanche sur l’archéologue. Ce qui rend la situation encore plus complexe, c’est qu’un autre des chefs de l’organisation est une connaissance de mon frère ainé, l’actuel marquis de Médixès, qui lui désire me retrouver pour me contraindre à une place dans son échiquier politique et ainsi se servir de moi comme d’un outil pour étendre l’influence de la seigneurie. Pour en remettre une couche, en cherchant à retrouver Argunis, afin de l’empêcher d’agir, j’ai appris qu’il était entré en contact avec South Blood pour se charger de me ramener à lui, certainement dans le but de me tuer, car les autres mercenaires qu’il a recrutés trainaient. Si je me faisais capturer, je n’ai aucune idée d’à quelle sauce je serais mangé. Voilà toute l’histoire Heziel. Libre à vous de me suivre ou non, ajouta-t-il en faisant volteface. Plus vite je réglerais ce problème, plus vite je serais apaisé. Je pourrai alors me faire soigner tranquillement sans redouter qu’une menace tapie dans les ombres s’apprête à m’attaquer. Je ne sais pas encore comment régler son compte à mon ancien précepteur. Le tuer ? Le donner aux autorités sachant qu’il trouverait peut-être un moyen de s’échapper ? Je cherche encore une solution alternative… Mais il est certains qu’aujourd’hui se joue un tournant majeur de mon voyage… Et si jamais mon frère est également présent sur l’île, cela pourrait être encore pire que ce à quoi je m’attends.
N’attendant pas spécifiquement de réponse de son collaborateur. Il s’apprêta à reprendre sa descente. Il resta cependant immobile quelques instants.
-Heziel…
Il ne rajouta finalement rien et continua sa descente. Il ne savait lui-même pas ce qu’il aurait put dire de plus au cuisinier. Aggaddon tentait de retenir comme il pouvait le sentiment de tristesse qui l’envahissait. Peut-être allait-il mourir aujourd’hui après tout...
Prêt de la mare, le nobliau regarderait son acolyte se jeter sur l’attroupement d’ennemi, profitant certainement de la pente pour prendre l’ascendant. Si jamais ce dernier n’était pas là, il fermerait les yeux quelques instants avant de sortir ses pistolets et tirer dans deux hommes. Dans le cas où le Coffe l’avait suivi, le Médixès se jetteraient sur les deux personnes se trouvant dans la direction opposée du cuistancier. D’un mouvement, il détacha le fourreau de sa ceinture et l’amena à la rencontre de la tête d’un premier ennemi avant de donner une légère impulsion pour rattraper l’arme dans l’autre sens et frapper la bouche du malheureux avec la garde, propulsant le mercenaire dans les limbes de Morphée. Aggaddon serra les dents lorsqu’il sentit une lance se planter dans sa jambe. Profitant de la perche lui étant presque littéralement tendue, le nobliau tirerais vers lui l’adversaire afin de lui donner un coup de tête dans le visage pour ensuite placer son coude sur l’épaule de l’adversaire et l’amener dans la joue du brigand. De là, le mathématicien put aisément donner un coup de pied dans le menton de ce bandit avec sa jambe qui n’était pas traversé par l’arme. Le corps de l’ennemi inconscient commencerait certainement à dévaler la pente pendant qu’Aggaddon retirait la lance et s’en servit pour contrer le coup d’épée assené par une jeune femme. Le Médixès se saisit d’un de ses pistolets avec sa main libre pour venir enfoncer la crosse dans les cotes de la demoiselle. L’ayant repoussé, le savant planterait alors la lance dans le sol et s’en servirait comme appui précaire pour passer au-dessus et amener directement ses pieds dans le visage de la jeune femme. Cette dernière tomba à la renverse et fit une roulade en arrière pendant qu’un homme s’approchait de l’acrobate par derrière, levant sa hache en l'air.
L'heure de la délivrance
HRP :Si Heziel vient, Aggaddon s'occupe d'abord du lvl 4 avant d'affronter le lvl 7, de repousser une des deux femmes lvl 9 et de se faire approcher par un des lvl 10. Si Heziel ne vient pas, Aggaddon aurait au préalable tuer les 2 ennemis qu'Heziel aurait mis KO en venant.
Brigands de la mare : -4 hommes lvl 8 + 2 hommes lvl 8 -4 hommes lvl 10 -2 femmes lvl 9 -1 homme lvl 7 -1 homme lvl 4
Carte de l'île :
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Jeu 8 Fév - 22:34
Retrouvailles ambiguës.
- Le meurtre n'est pas une solution... mais je vais essayer de vous assister.
C'était la seule chose que Heziel avait répondu à Aggaddon, suite à son laïus. La situation était bien plus compliquée qu'il ne pouvait sans doute l'imaginer, mais ces quelques informations avaient éclairci l'échiquier pour lui. Le Médixès se retrouvait pris dans un engrenage vicieux l'obligeant à faire des choix regrettables... le Coffe espérait juste qu'en ce qui concernait Argunis, son ami noble saurait faire la différence entre une légitime défense tout à fait honorable et un choix de facilité quelque peu dégoûtant. Si le frère de l'escrimeur le recherchait réellement, et qu'il était en lien avec les différents mercenaires de South Blood croisés un peu plus tôt, alors le temps leur était compté. Inutile d'attendre de l'acrobate qu'il se soigne dans ces conditions : il risquait fortement de se pousser jusqu'à ses limites les plus totales pour parvenir à ses fins, pressé par le temps et par le danger sur ses talons. Sur leurs talons, même ! Le brun n'aimait pas l'admettre, mais il était probable qu'il se soit engagé dans une intrigue le dépassant. Néanmoins, ce n'était pas son genre de revenir sur ses mots ou d'abandonner un compagnon : même si le savant n'avait pas été tout à fait honnête, il avait ses raisons. Raisons que le mormoilnien pouvait comprendre. De ce fait, il avait décidé de malgré tout suivre cet homme dans sa quête étrange, espérant au mieux pouvoir s'assurer que tout se passerait bien, au pire pouvoir limiter les dégâts et éviter que de malheureuses choses ne se produisent. Une vision des choses bien optimiste qui caractérisait alors encore le Coffe, quitte à le faire passer pour quelqu'un de hautement naïf... ce qu'il était, en tout état de cause.
Le deuxième homme tomba au sol, le nez en sang, dans un gémissement. De son côté, le bourgeois était passé à l'assaut, sortant du tableau deux autres importuns avant d'être à son tour entamé par un coup malencontreux de lance. Mais Heziel n'avait pas le temps de s'assurer de la sécurité de son camarade : autour de lui, un petit comité s'était massé. Si ils avaient d'abord été surpris par sa force et par sa maîtrise, les brigands n'en étaient pas moins stupides. Bientôt, ils se lancèrent sur lui quasiment tous en même temps, profitant de leur nombre pour submerger le pugiliste. Si ce dernier parvint dans un premier temps à en éconduire quelques un, en mettant un KO au passage, la loi du nombre pencha rapidement en sa défaveur. Tentant de s'extirper de la masse, un coup de marteau en pleine épaule lui fit étouffer un cri alors qu'une dague entamait son avant bras. Serrant les dents, le second de l'équipage du borgne se baissa hâtivement pour esquiver un coup de serpe. Ces malfrats se battaient avec tout ce qui leur passait sous la main !
- Rah, bon sang de bonsoir !
D'un geste ample et furieux, le noiraud parvint à écarter ses opposants avec un coup de pied circulaire qui, si il était relativement maladroit, avait le mérite d'être puissant. Soufflant, remontant sa garde en ignorant autant que possible le cri de douleur de son épaule droite, il analysa la situation. Ses adversaires étaient du menu fretin, mais ils n'hésitaient pas à attaquer intelligemment. Il avait fait l'erreur de sous estimer leur adresse et, même si il était loin d'être en souffrance, ces petites blessures étaient un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre. Il devait éviter ce genre de déconvenue, désormais... alors que les bandits tournaient autour de lui comme des vautours, le premier homme de l'équipage du Borgne se permit un rapide coup d'oeil en direction de sa connaissance, afin d'évaluer sa situation de façon sommaire.
Le le maître-coq fut interloqué de voir qu'une ombre menaçante se profilait derrière le Médixès : un homme relativement massif, la hache pointée vers le ciel, qui aurait aisément pu fendre en deux la brindille que représentait le scientifique si l'attaque portait ! Se ruant vers l'avant, n'écoutant que son instinct, le martialiste esquiva une nouvelle attaque de dague avant de s'emparer du bras de l'attaquant. Passant dans son dos, il lui asséna un coup de genou violent dans les cotes qui lui coupa la respiration, avant de le soulever aisément pour le jeter en direction de l'homme à la rapière. Le but ? Repousser la menace imminente dans un timing serré.
- Aggaddon, à terre !
Si le savant écoutait l'avertissement, il esquiverait de peu le corps volant et inerte du bandit, qui viendrait percuter son petit copain. Ce dernier n'aurait alors qu'une infime fenêtre pour esquiver la charge puissante du cuisinier, poing vers l'avant, qui aurait tôt fait de l'envoyer dans les bras de Morphée.
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Ven 9 Fév - 0:07
À la recherche d'Argunis
Les paroles du pugiliste attinrent le Médixès sans l’alarmer au sujet de l’attaque subreptice de l’homme à la hache, ayant l’intention de répondre lui-même à cette offensive à l’aide du corps inerte d’un de ces bandits. Aggaddon réagit à la seconde même en plongeant comme il pouvait sa rapière dans le sol et en s’en servant comme appui pour faire un saut vers l’avant tout en conservant son centre de gravité à la même hauteur. Effectuant une roulade en l’air avant d’atterrir accroupi au sol en tournant la tête en direction du brigand aillant désirer s’improvisé bourreau qui reçu de plein fouet son camarade, ce qui le fit chanceler.
-Merci… souffla-t-il avec à la fois sincérité et honte d’infliger une telle situation à quelqu’un en qui il voyait de l’honneur et de la générosité.
Certes le Médixès voulait priver le monde de libre arbitre pour imposer un régime totalitaire en usant de la pègre pour contrôler et gérer ce qui concernait les intermédiaires et donc les jeux de pouvoir afin de libérer le monde du joug de la Liberté, mais des personne comme le Coffe qui agissait avec fidélité à des principes honorables méritaient son respect, chose qu’il accordait finalement à très peu de monde et Heziel était bien partit pour gagner cette « grâce ».
Naguère il aurait eu le temps d’étayer sa pensée, cependant l’ubiquité du danger le contraignait à se concentrer sur les adversaires s’approchant de lui à vive allure. D’un coup d’un seul, il fit un mouvement ample avec le bras tenant la rapière recouverte du fourreau pour frapper la femme qu’il avait repoussé précédemment. Cette attaque surprise empêcha cette dernière de réagir, d’autant plus que le nobliau n’avait pas accompagné son action d’un quelconque regard. Elle reçu le coup là où Aggaddon avait frappé avec ses pieds, ce qui la propulsa dans les landes de l’inconscience. Elle tomba à la renverse suite au coup et termina sa descente dans l’un des arbres situés dans les parages. Le Médixès s’élança vers un autre homme en brandissant son arme devant lui. Il glissa finalement sur le sol, esquivant l’attaque de faux de justesse pour venir tacler l’adversaire et le faire chuter. Se laissant emporté par la pente, il passa au-dessus de cet adversaire, posa ses pieds sur son torse avant qu’il ne descende trop et sauta, propulsant l’ennemi dans la mare. Posant ses mains sur le sol, son corps passa en position du « pont » avant qu’il ne puisse arriver sur ses deux pieds. Se servant de l’élan offert par l’environnement penché, il arriva jusqu’à un arbre pour monter dessus à la verticale pour ensuite sauter en arrière et envoyer son pied à la rencontre du visage d’un autre de ses poursuivants qui s’avérait plus résistant que les précédents. Il devait être de la même trempe que l’homme à la hache duquel il avait été sauvé par le Coffe vers lequel il jeta un regard pour voir s'il avait besoin d'aide.
Cet instant de relâchement fut suffisant à son ennemi pour revenir directement à la charge et abattre sa masse sur le ventre du Médixès qui toucha rapidement le sol et eu plus de mal à se relever que les fois précédentes. Le terrain était pourtant avantageux pour quelqu’un d’agile comme lui, les problèmes de stabilité et d’équilibre étant fortement réduit pour lui vis-à-vis de ses aptitudes, mais l’attaque l’avait suffisement bien touché pour qu’il peine dans son mouvement, laissant une nouvelle fenêtre d’attaque au bandit. In extremis, Aggaddon esquiva le coup suivant avant d’amener son coude dans le visage de l’ennemi. Se saisissant de bouveau de son pistolet, il abattit la crosse sur le visage de l’adversaire tout en tournant sur lui-même. Il continua le mouvement en revenant à grande vitesse vers la mare pour assommer l’homme qu’il y avait projeté et qui se relevait tout juste. Si Heziel avait besoin d’aide, le nobliau tirerait alors une balle dans la cuisse de l’opposant qui semblerait mettre le plus en difficulté le Coffe, entravant ainsi l’adversité sans pour autant faire acte de létalité en présence du cuistancier. Cela laisserait le temps au mercenaire à la massue de toucher avec son arme l’épaule du Médixès qui retiendrait un cri. Le mathématicien frappa l’entrejambe de son ennemi, qui en avait profité pour se rapprocher, d’un coup de pied. De là, il leva la jambe et amena le dessus de sa chaussure sur la joue de l’adversaire afin de s’en servir comme appui pour sauter sur place, se servant de la jambe comme axe de rotation pour son corps. Cela impliquerait que le brigand aurait tout le poids du savant sur le visage, l’amenant irrémédiablement vers le sol. La rencontre entre l’être et la terre, avec la vitesse et la pression octroyé par l’acrobate, fut suffisement violente pour assommer le malotru qui tomba à son tour dans les limbes de l’absence de conscience. Un sourire de satisfaction émergea sur son visage avant de vérifier la quantité d’ennemis encore debout et la situation dans laquelle se trouvait désormais Heziel.
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Ven 9 Fév - 16:29
Retrouvailles ambiguës.
- Mange moi ça, mon gros !
Le poing du Coffe s'enfonça comme une brique dans le nez du gros gaillard avec sa hache de malheur. Désarçonné par cet assaut qui, si il n'était en aucun cas "surprise", avait le mérite d'être foudroyant, le voyou fut pris au dépourvu. Subissant avec toute la virilité possible la correction qui lui était infligée, il fut projeté vers l'arrière et ne tarda pas à rouler dans les fourrés, jusqu'à finalement atterrir dans la mare sans autre forme de procès. Son ego mettrait sans doute du temps à cicatriser de cet affront, son nez un peu moins... quoi que, il devait avoir l'air d'un sacré Picasso, maintenant. Atterrissant sur ses deux jambes, le brun se retourna et esquiva une nouvelle lame affûtée qui passait prêt de sa joue droite. Ouf, c'était moins une ! Un autre malfrat avait pris la relève de son compère, désirant visiblement faire subir au cuisinier un sort bien funeste. La violence et la rancœur, ça ne faisait pas bon ménage... surtout lorsqu'elles commençaient à vous manger les neurones. Paniqués par l'allure à laquelle le combat tournait à la déconfiture, meurtris par la défaite de leurs camarades et énervés de leur propre impuissance manifeste, les derniers bandits devenaient de plus en plus prévisibles. Leurs assauts, de plus en plus aisés à contrer.
S'ajoutait à cela une différence de niveau évidente, qui n'avait jusque là été passablement comblée que par le nombre manifestement plus important des roturiers aux intentions néfastes. Désormais, le brun dansait entre les attaques avec une certaine aisance, se concentrant sur les ennemis qui lui restaient, considérant que les bruits maîtrisés lui provenant d'Aggaddon étaient gages de réussite de la part de l'escrimeur. Autour de lui, trois hommes et une femme s'échinaient désormais à lui faire la peau, se gênant, se bousculant, l'invectivant alors qu'il déjouait tous leurs tours. Utilisant une estoc portée par l'un des trois individus masculins, il s'empara de son poignet avant de lui décocher une droite rapide et efficace entre les yeux. Sonné, l'assaillant plaça instinctivement sa main libre sur son visage alors que le cuistancier l'utilisait comme objet contondant pour venir percuter un autre de ses compères, l'assommant sur le coup sans aucune forme de pitié. Relâchant le malabar encore groggy, le pugiliste fut averti par un cri nerveux qu'une offensive nouvelle viendrait bientôt le cueillir entre les omoplates. Se baissant habilement, il prit appui sur ses mains jointes avant de frapper des deux pieds à hauteur de mâchoire approximative. Il rencontra un front : celui d'une femme, qui vola sur plusieurs mètres avant de s'évanouir, pas mal amochée.
Rah, il détestait faire ça ! C'était vraiment étrange, en fait. Le brun avait toujours eu une éducation plus ou moins conflictuelle vis à vis des individus du sexe opposé. Son rôle de grand frère lui avait appris à choyer les femmes, les protéger et être un véritable chevalier servant. Le caractère de sa petite sœur et de sa mère, en revanchent, lui avaient inculqué un certain respect des valeurs féminines : en premier lieu, leur indépendance et leur autonomie. Si le maître-cuisinier était ultimement pour la reconnaissance des capacités martiales de tout être féminin en étant doté, il éprouvait toujours une émotion mitigée lorsqu'il devait affronter une demoiselle. Mais bon, tout ceci n'avait pas sa place ici. Il fallait en finir. Effectuant une roulade, il se redressa avant de frapper de ses poings joins le torse du dernier homme encore en état de combattre. Ce dernier étouffa un hoquet, se désarticula sous la perte de connaissance et roula le long de la pente.
Une béquille en pleine cuisse étala le dernier homme au sol dans un cri de douleur. S'essuyant le front, reniflant passablement bruyamment, Heziel sentait sa salive devenir pâteuse dans sa bouche. Eh bien... ils l'avaient remué, c'était certain ! Plaçant sa main sur la nuque du brigand, s'agenouillant à ses côtés alors qu'il serrait les dent sans piper mot, il adressa un sourire satisfait à l'encontre du Médixès avant de demander d'un air totalement innocent comment se dérouleraient la suite des événements pour eux... et pour leur petit compagnon récemment acquis au travers d'un malentendu musclé.
- Reprenons-nous la route, ou laissons-nous ce charmant monsieur nous donner quelques informations pouvant nous faciliter la tâche et lui éviter de perdre quelques dents ?
La question était claire. Il serait pratique d'obtenir des informations de la part de cet homme, qui ne devait visiblement pas être plus au courant que le reste de ses compères du grand plan démoniaque de ce fameux Argunis. En tout cas, l'adrénaline n'était pas encore totalement retombée et le mormoilnien se sentait prêt à distribuer une ultime paire de baffe pour clôturer ce ballet empli de testostérone. Restait à voir l'avis que le Médixès émettrait à propos de l'importun : dans tous les cas, un peu de savoir en plus n'était pas mauvais à prendre.
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Ven 9 Fév - 21:38
À la recherche d'Argunis
Apaisé que la bataille soit achevé, Aggaddon s’approcha d’Heziel qui avait soumis l’un des hommes de main. Décidément, le Médixès avait eu beaucoup de chance de tomber sur cette vieille connaissance. Sans le Coffe, le nobliau serait certainement déjà vaincu à l’heure qu’il était.
-Cette question me semble presque rhétorique mon cher. Dis-nous dans quelle direction se trouve Argunis ?
-Dans… Dans la grotte située par là… déclara lâchement le sbire en pointant l’ouest.
-Merci bien mon brave, répondit Aggaddon avant de lancer un regard vers le cuisinier dans le but de savoir si une question intéressante venait à l’esprit de ce dernier.
Le mathématicien laisserait le pugiliste terminer son œuvre, certainement en assommant leur prisonnier.
-Je suis désolé de vous avoir embarqué là-dedans Heziel… Suivons la direction qu’il nous a indiqué.
C’est ainsi qu’il partirait sans doute vers la grotte où se trouvait Argunis. Les branches, feuilles et arbres défileraient dans leur champ de vision. Aggaddon tenta d’ouvrir la conversation pour passer le temps, en veillant à ne pas s’exprimer trop fort pour éviter de se faire repérer.
-Je me demande si un jour je verrais votre visage dans le journal. Peut-être serez-vous très connus avec Kain. Finalement, je suis très occupé par toutes ces histoires de travail et de politique. J’espère que je pourrais partir à l’aventure sur Grandline un de ces jours… Votre équipage nourrit-il ce genre d’ambition ? Hahaha. J’imagine qu’avec un tel cordon bleu que vous à bord du navire, il doit y avoir matière à se régaler lors de festins et autres célébrations.
Les sensations du repas qu’il avait jadis dégusté au Crabe Repu lui revinrent en bouche, faisant frémir ses papilles. Il écouterait ce que son acolyte aurait à répondre. Le temps défilerait ensuite jusqu’à ce qu’ils arrivent prêt d’une grotte. Aggaddon entraperçu deux silhouettes et s’arrêta net avant de sauter sur Heziel pour tenter de le plaquer au sol et poser son doigt sur la bouche du cuistancier. Son regard inquiet fixerait le sol en tentant d’écouter les propos des deux personnes qui sortaient de la caverne.
Azuriale Kérubien, Diksein Vollfunger
-Tu es sûre d’avoir vu quelqu’un ? demanda la chasseuse de prime.
-Hmf… Non… Bon… On a certainement été plus rapide qu’Aggaddon et son compagnon. On devrait peut-être aller voir si les hommes du Bourreau Argusien ont vu quelque chose.
-Parfait. Je surveille ici au cas où.
-Non non non. Je ne te fais pas suffisement confiance. Ton père a beau nous avoir louer tes capacités, je ne suis pas fixé quant à ta psyché. Si nous ne le trouvons dans l’année, South Blood risque d’être complétement rayé de l’échiquier universitaire et sur nos quatre fondateurs, seul deux auraient encore un rôle déterminant pour l’organisation.
Le baroudeur blond soupira en gardant son épée-fusil sur son épaule.
-C’est de pire en pire. Cela fait un an que nous sommes en état de crise et que nous avons intensifié les recherches sur Mila et Aggaddon et nous n’obtenons rien de concluant…
Azuriale restait silencieuse. Le clan Kérubien jouait dans l’affaire seulement un rôle de mercenaire dans le but de récupérer la prime que South Blood avait placé sur la tête du Médixès. Elle souhaitait cependant par-dessus tout terrasser le nobliau car il avait tué le cadet Kérubien. Elle espérait par cet acte ouvrir une voix plus honorable pour sa famille et y introduire des principes forts, dont la protection des siens. Elle refusait de laisser le meurtre de son frère impuni. La chasseuse de prime se moquait donc bien de la situation précaire de la petite organisation criminelle de South Blue.
-Soit… Faisons l’aller-retour et attendons qu’ils se pointent, lâcha finalement Azuriale.
-Il faudra se faire discret pour pas qu’ils se méfient de notre présence.
Diksein se leva et commença à marcher au côté de cette jeune femme avec qui il devait coopérer alors qu’il ne la supportait pas.
-Je me demande qui est ce compagnon que nous a décrit Jolius. De mémoire, je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler d’une telle personne trainant avec le Médixès, lança le blond en essayant d’amener une conversation avec sa partenaire.
Aggaddon soupira et relâcherait son emprise sur son acolyte avant de baller sur le côté. Il soupirait quelques instants, écoutant potentiellement le Coffe avant de lui répondre et se ressaisir. Ils n’avaient que peu de temps avant que ces deux-là ne reviennent. Une trentaine, voir une quarantaine de minutes tout au plus.
-Il est l’heure de le retrouver… Argunis.
Si Heziel ne faisait rien, le savant se relèverait pour se diriger vers la grotte.
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Ven 9 Fév - 22:55
Retrouvailles ambiguës.
Comme prévu, le voyou donna bien rapidement la localisation du fameux Argunis. Oh, ça aurait pu être un piège : cependant, c'était peu probable. Ce genre de vaurien avait tout dans les biceps et rien dans la tête, y compris en termes de mental. Il avait donné l'information sans détour, ne laissant que sa douleur entamer la clarté de ses propos sans pour autant hésiter une seule seconde. Il voulait juste qu'on le laisse tranquille, qu'on lui fiche la paix. C'était souvent le cas avec les gros bras qui se retrouvaient confrontés à plus fort qu'eux : regrettant leurs actes, comprenant avec douleur que le point de non retour était sans doute déjà atteint, ils tentaient bien pitoyablement de se racheter une conduite auprès de ceux capable de leur mettre une rouste. Le Coffe n'aimait pas particulièrement ce genre de malandrins, car ils étaient souvent ceux qui provoquaient le plus de douleur aux innocents et aux faibles incapables de se défendre. Néanmoins, il devait reconnaître qu'il avait rempli sa part du marché.
- Bon gars.
D'une tape rapide dans la base du crâne, il assomma l'individu sans lui provoquer plus de peine. Ce dernier poussa un râle en tombant dans l'inconscience, avant que Heziel ne le dépose au sol sans plus de cérémonie. Avait-il d'autres questions ? Pas le moins du monde ! Il avait juste besoin de savoir où se trouvait ce satané Argunis afin d'aller lui régler son compte et d'y voir plus clair dans cette affaire qui le liait au Médixès. Lorsque ce dernier s'excusa une nouvelle fois de l'avoir entraîné dans cette sordide affaire, le cuisinier répondit avec un simple sourire détendu et un clin d’œil. Il avait eu ses doutes, certes. Pour être tout à fait honnête avec lui même, il concevait tout à fait ne pas connaître tous les tenants et tous les aboutissants de cette histoire. Néanmoins, il était certain qu'aider son camarade était la bonne chose à faire et il comptait bien honorer sa parole. Il suivit l'escrimeur au travers des fourrés et de la végétation plus dense, jusqu'à ce qu'ils trouvent finalement la fameuse cavité indiquée par leur indicateur forcé. En chemin, le brun avait bien entendu répondu aux propos du noble, qui avaient eu le mérite de détendre l'atmosphère.
- Bien sûr ! Grand Line est notre prochaine destination ! Kain deviendra le roi des pirates, j'en suis certain. Et pour ça, nous devrons nous frotter aux dangers de Grand Line et trouver la fabuleuse Rough Tell. En ce qui concerne la cuisine, j'aurai peut-être l'occasion de vous requinquer une fois cette sombre affaire derrière nous.
Il avait failli s'emporter dans son propre enthousiasme, mais avait finalement baissé la voix assez vite, comprenant qu'il n'était nullement dans son intérêt de se faire remarquer avant d'être arrivé à destination. Après tout, rien ne lui assurait que d'autres malfrats ne rôdaient pas dans les environs, prêts à lui couper les jarrets... tout comme les deux personnages supposément à la poursuite du Médixès risquaient également de refaire surface. Le Coffe ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam tout ce beau monde, mais il avait déjà fait preuve de beaucoup trop d'imprudences aujourd'hui. Il était temps de réfléchir et...
Outch ! Se retrouvant plaqué au sol par Aggaddon, le noiraud marqua son visage d'une stupeur et d'une incompréhension nouvelle avant de comprendre qu'il devait la boucler. Écoutant la discussion qui avait lieu non loin, tandis qu'ils restaient parfaitement silencieux, le mormoilnien comprit rapidement que les choses risquaient de tourner au vinaigre incessamment sous peu. Les hommes du bourreau Argusien... attendez, ce n'étaient pas les gars qu'ils venaient de rouster, par hasard ? Ces deux individus avaient l'air de les rechercher, et avaient visiblement été plus rapides qu'eux. Était-ce du à leur détour par le médecin, avaient-ils pris la route en les précédant, étaient-ils juste plus rapides ? Après tout, le Coffe ne connaissait pas cette forêt et il aurait été facile de l'y semer. Gardant son calme, il laissa les les propos éclater, les langues se délier. South Blood était dans une mauvaise passe ? Voilà qui annonçait de bien bonnes choses pour les innocents du monde entier, mais qui risquait fortement de les mettre à l'épreuve... si l'originaire du marquisat de Médixès avait tant d'importance à leurs yeux, alors ils déploieraient les grands moyens pour l'avoir.
Finalement, les deux mercenaires partirent. Heziel ne pipa mot, se contentant de regarder l'escrimeur avec un air relativement déterminé. Il acquiesça tout simplement à son propos avant de se redresser à son tour. Il était effectivement plus que temps de retrouver ce fameux Argunis, et ils allaient se dépêcher de terminer ce pour quoi ils étaient venus ici en premier lieu. La suite ? Un passage chez le médecin, et le brun retournerait auprès de ses nakamas, sans aucun doute. Il aurait eu sa dose d'aventure pour la journée.
- Allons-y. Cherchons partout.
Il s'enfonça donc dans la panse terreuse de la terre mère en compagnie du savant, marchant dans ses pas sans manquer d'observer les alentours, à l’affût de la moindre petite chose, le moindre petit indice lui permettant d'alerter le mathématicien.
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Sam 10 Fév - 0:24
À la recherche d'Argunis
Les y voilà enfin : la grotte d’Argunis. L’ultime repère de cette ombre planant au-dessus de la vie du Médixès qui était brutalement ressurgit de son passé. Avant que ses pensées ne vagabondent sur les terres mentales de ce sujet, le savant repensa à la réponse qu’il avait donné pour clôturer le trop rapide échange avec Heziel :
-C’est un bien beau projet. La détermination avec laquelle vous avez prononcé ces paroles montre que vous êtes tout à fait sérieux et que vous irez au bout de vous-même pour atteindre cet objectif. J’espère de tout cœur que vous parviendrez à atteindre vos objectifs sans avoir à trop souffrir des obstacles.
Le nobliau rêvait de partir en direction du Nouveau Monde pour lutter avec les grandes puissances du monde, mais il n’était pas encore venu l’heure pour lui de sortir des ténèbres. Il comptait bien terminer ces années d’errances, déjà au nombre quatre, avec la défaite de son grand frère et la prise du marquisat de Médixès. Sans cela fait, aucune quiétude ne pourrait s’installer suffisement en lui pour lui permettre de se lancer pleinement dans les intrigues mondiales. D’une certaine façon, il enviait le Coffe de pouvoir ainsi vagabonder sans avoir à se soucier de tels menaces.
Il revint alors sur Argunis. Aggaddon l’avait poussé dans l’incendie, refusant de sauver les enfants prit au piège. Le mathématicien ne voyait pas quel apport pouvait être tiré de ces jeunes gens n’ayant connu que l’esclavagisme et le travail forcé. Pourtant son précepteur avait voulu les sauver. C’était peu après que l’originaire de North Blue ait fait son choix sur la philosophie qui le guiderait. Il ne voyait pas commun cela aurait put aider le bien commun. Son petit frère que le Médixès avait élevé comme un père, Solagius, avait tout vu et cela amena de la distance entre les deux. Ce détachement supplémentaire renfonça davantage Aggaddon dans sa méditation et dans ses choix. Plusieurs mois après les événements ayant aboutit à la mort du professeur, le mathématicien avait tuer Solagius en plein milieu de la nuit et en pleurant toutes les larmes de son corps, s’injuriant de ne pas pouvoir rester de marbre face à l’acte qu’il menait. C’est là qu’avait commencé sa quête de perte d’humanité dans laquelle il avait progressé, comme l’avait prouvé le moment où il avait éliminé froidement deux de ses compagnons de voyage sans sourciller pour préserver le secret sur l’identité de L’éternel qu’il venait tout juste de récupérer.
Argunis
L’ancien précepteur recouvert de bandage était assis dans un siège en bois de chêne au milieu de son antre. Son regard perçait les ténèbres et se posa sur les deux silhouettes s’approchant de sa résidence temporaire. Ses pupilles rouges frétillaient de rage alors que la machine qui lui permettait de respirer s’emballait dans sa poitrine. Le fond de la grotte avait été aménagé et le sol était relativement plat, permettant au lieu de recevoir la dénomination de « salle ». Cela faisait donc une pièce d’approximaient sept mètres de long pour trois et demi de large. Des meubles divers et variés, allant de la commode à la bibliothèque en passant par le lit, étaient posés contre les parois, créant une allée centrale menant tout droit au bureau se trouvant devant une véritable tapisserie de parchemins. Cela allait du plan du marquisat de Médixès au portait d’Aggaddon en passant par des photos de divers hommes de main et de personnes entouré de ronds et parfois de point d’interrogations. Argunis avait tenté de retracer le spectre des connaissances de son ancien élève dans le but de l’atteindre. Malheureusement, les hommes qu’il avait envoyé à la poursuite de l’originaire de North Blue ne parvinrent à rien. Lorsque ses yeux abimés découvrirent l’identité d’une des deux personnes qui s’était approché, ayant pensé qu’Azuriale et Diksein avaient fait demi-tour, un rire sombre sortit de ses lèvres avant d’être suivi d’une toux.
-Nous voilà enfin de nouveau réunis mon cher élève… Je serai presque nostalgique du temps où je vous faisait des cours dans la bibliothèque et dans les archives seigneuriales. Je donnerais beaucoup pour revoir ton regard émerveillé le jour où tu as découvert les mathématiques... Malheureusement ces moments sortent tout droit d'une autre époque et je n'ai plus affaire à un gamin innocent, mais un meurtrier des plus ingrats !
Il allait falloir jouer finement, retourner l’argumentation d’Argunis contre lui et tentait au mieux de repousser les doutes d’Heziel pour lui faire croire que les propos de l’ancien précepteur venaient d’une exagération vis-à-vis de sa propre mise à mort et d’une envie de retourner son acolyte pugiliste contre lui. Aggaddon ferma ses yeux, puis les rouvrit pour se jeter dans la bataille.
-Meurtrier ingras ? Pourquoi penses-tu me faire passer ? Ce qui s’est passé à cette époque là n’était qu’un accident et je l’ai regretté. Ton fantôme m’a hanté en rêve pendant de longues nuits !
-Mon fantôme… Ou son visage ?!
-JE T’INTERDIS DE PARLER D’ELLE !!!!
Le hurlement trancha sèchement et sévèrement. Plus qu’une menace, si les mots pouvaient tuer on aurait trouvé dans cette phrase une tentative d’homicide violente et sanglante. Le regard du mathématicien était tremblant, animé par une rage profonde qu’il refusait de relâcher. Il serra les dents pour se ressaisir avant de reprendre. Le cuistancier pouvait intervenir à tout moment, mais au cœur de cette tempête cela serait compliquer de calmer les deux opposants.
-Bravo… Héhé… Tu tente de retourner mon ami contre moi en évoquant les sujets sensibles et en altérant les faits à ton avantage… Tu veux me faire souffrir doucement avant d’essayer de m’achever c’est bien ça. Peut-être pense tu qu’en retournant Heziel contre moi nous nous battrions suffisement longtemps pour que ton allié de South Blood et la Kérubien reviennent ? C’est une très bonne stratégie en effet.
-Qu’est-ce que tu racontes ? Je me moque bien de ces personnes que j’ai engagé pour te mettre la main dessus et enfin pouvoir te faire payer la condition dans laquelle je vis actuellement. Regarde-moi ! Je ne suis plus qu’une loque contrainte de vivre par une machine en gardant mon corps recouvert par des bandelettes ! TU CROIS QUE C’EST UNE VIE ? hurla le grand brûlé avant de laisser s’échapper une toux accompagné de cliquetis métallique. Tu m’as pris toutes formes de joie de vie. Je n’ai plus que des livres et l’idée de te faire souffrir pour me soulager de mon tourment.
-Tu l’admet donc ? Tu veux me tuer. Tu es prêt à tout pour cela. Dois-je compter le nombre d’hommes mort à cause des sbires que tu as engagé ? Rien que le Bourreau Argusien, dont les hommes se trouvaient là-bas au bord d’une marre, à imposer sa loi à un groupe de mercenaires pour les contraindre à me faire venir. La zizanie provoquée a fait qu’ils se sont tous entretués !
Le Médixès afficha mentalement un sourire. Il espérait gagner des points et empêcher la confiance du Coffe de vaciller.
-Sache aussi qu’Akothopis est également lié à South Blood et qu’ils ont peut-être plus d’intérêt à me ramener vivant qu’à me céder à toi.
-Quoi ? Cela expliquerait certaine chose… Néanmoins, une fois que j’en aurais fini avec toi je proposerai à ton frère de prendre ta place dans ses plans. J’aurais ainsi peut-être une chance de le reconstruire une vraie vie plutôt qu’errer d’île en île en me faisant rejeté pour mon apparence !
-En tout cas… Je crains que les événements n’aient beaucoup trop changer ta psyché. Le fait que tu sois prêt à tuer pour atteindre tes objectifs marque à quel point tu t’es transformé à cause de cet accident. Tu n’es plus le brillant professeur d’autrefois. Tu es simplement en quête de vengeance. Je peux comprendre au vu de ton état, mais est-ce vraiment la bonne solution ?
-Ne fait pas passer les choses pour ce qu’elles ne sont pas ! Tu m’as poussé dans le feu ! Point ! Ce n’étais pas un accident ! C’était volontaire !
-Pour quelle raison un gamin de quinze ans t’aurait poussé dans les flammes ? Les années passées à ruminé ont altéré tes souvenirs pour placer tout sur mon dos afin de te libérer de ta souffrance. C’est injuste !
-C’est toi qui ose parler de justice ? Et puis j’ai bien ta réponse à ce « pourquoi ? » est pourtant évidente : le désaccord que nous avions !
-Assez ! Nous perdons beaucoup trop de temps à parler. Cela ne sert à rien de tenter d’inventer des choses.
-Je n’ai rien inventé !
-CELA SUFFIT ARGUNIS ! Nous allons régler cette histoire une bonne fois pour toute.
-………… Soit.
Aggaddon jeta un coup d’œil à Heziel afin de savoir si la conversation avait altéré sa vision des choses. Allait-il se battre à ses côtés, rejoindre l’ancien précepteur ou tout simplement se mettre à l’écart du conflit ? En tout cas, la prochaine action d’Argunis ne laisserait le temps à aucun des deux intrus d’agir.