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Lun 5 Nov - 0:37
Le Jardin d’Eden
Épisode spécial : Bonsaï !
Cette histoire prend place plusieurs mois auparavant. Pour être encore plus précis, nous nous trouvons sur North Blue, quelque temps après la bataille de Luvneel. Sur place, une multitude de groupes Révolutionnaire étaient parvenus à repousser les forces du Gouvernement, mais finirent par se disperser. Zora avait grandi à Luvneel et n’avait plus revu les lieux depuis presque un siècle. Intriguée par ce qu’elle avait découvert en fouillant la cave poussiéreuse de son père, Alberto, elle prit la décision de s’éloigner de la révolution, pendant un instant. Sa promotion en tant que Capitaine de Division n’allait pas être effective avant un moment, ce qui lui permit de se retirer sur l’île d’une connaissance, à l’extrême sud de North Blue. Il s’appelait Méléagan Ducovic et elle l’avait rencontré quatre ans auparavant. Lui et son ami, Loyckh faisait partie d’un équipage de voyageurs hétéroclites, voguant sur le Calypso. Deux ans plus tard, elle avait tenté d’avoir de leur nouvelles et tout ce qu’elle obtenu fut le numéro de Méléagan. Botaniste prometteur, ce dernier l’invita à passer dans ce qu’il appelait « son jardin ». Malheureusement à l’époque, trop occupée par la Révolution, Zora ne put lui rendre visite. Ce qu’elle fit alors deux ans plus tard, soit quatre années après leur rencontre. Soit, plus de six mois auparavant. Vous me suivez toujours ?
Hette histoire prend L’île en question regorgeait d’une multitude d’arbres et de buisson, plantés en damier. Au centre se trouvait un petit bâtiment aménagé par l’équipe scientifique à la base du projet. Perdue au milieu de tout ce beau monde, Zora finit par trouver ses marques. En tant que botaniste confirmée, ce lieu l’enchantait et la détendait. De manière générale, c’était l’effet que lui faisaient les plantes. Assise à boire son lait chaud, elle remarqua une tâche sur la veste blanche qu’on lui avait prêtée. Ainsi, en entrant à son tour dans la pièce, Méléagan la surprit à essayer de la faire partir.
- Tu sais, avec de l’eau tu ne fais qu’étaler la saleté.
- Cette tâche est nauséabonde, j’imagine qu’il s’agit de cette mixture que tu m’as montrée hier.
- Ah, tu veux parler de mon super engrais ?
- Va-t-on devoir manipuler cette horreur à nouveau, aujourd’hui ?
- Malheureusement oui, si je veux étudier ces végétaux à leur âge adulte, il faut que j’accélère leur croissance.
- Dans ce cas, je pense posséder un bien meilleur engrais, certifié 100 % naturel en plus.
Sans en dire d’avantage, elle alla préparer ses affaires et quitta la pièce, avec un air malicieux qu’elle garda tout au long de la journée. Le duo devait rejoindre les autres pour surveiller la croissance de bambous, à l’est de l’île. Ces derniers grandissaient chaque nuit de manière phénoménale et se dressaient à présent à environ trois mètres. Cependant, à l’âge adulte cette espèce dépassait généralement les dix mètres. Méléagan en avait récupéré lors de son périple sur le Calypso, où il avait rencontré une civilisation usant justement ces bambous comme principal matériaux de construction, dont la rigidité était comparable à la résistance du béton. Mais pour pouvoir étudier cette solidité, il fallait que ça pousse d’avantage… Décidée à montrer aux autres de quoi elle était capable, l’unique demoiselle du groupe s’avança vers un bambou qu’elle attrapa, puis se contenta de fermer les yeux.
Sous les yeux ébahis du groupe, la plante s’éleva de plus en plus haut, jusqu’à atteindre une dizaine de mètres. La jeune femme venait d’utiliser son pouvoir maudit pour modifier l’âge du végétal. Elle s’expliqua aux autres sans pour autant préciser tout ce qu’impliquait son pouvoir – comme son âge par exemple – et du coup, elle put les aider beaucoup plus efficacement durant le reste de son séjour.
[…]
Quelques jours avant son départ, Zora découvrit dans le bureau de Méléagan une série d’arbre miniature. Elle en avait souvent entendu parler, mais n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’en voir un de prêt. Elle interrogea le concerné qui lui fournit toutes les explications. Il s’agissait d’un bonsaï, un arbre miniaturisé et entreposé au milieu de petits rochers, afin de recréer artificiellement un paysage. A la manière des lilliputiens, humains proportionnellement semblables aux hommes normaux, mais radicalement plus petits, ces arbres n’étaient pas nains, mais bien lilliputiens. Pour arriver à un tel résultat, il fallait se débrouiller pour raccourcir les racines et attacher les branches entre elles. Ainsi ligotée et limitée, la plante finissait par garder sa petite taille. Complètement fascinée, Zora lui demanda s’il était possible d’utiliser le même procédé pour d’autres plantes, question à laquelle le botaniste répondit en secouant la tête.
Mais Zora n’écouta qu’à moitié la justification qu’il lui donna, dans sa tête venait de germer une graine qui allait révolutionner son style. Elle passa le reste de la journée à réfléchir et à peaufiner son idée…