Une effervescence monstrueuse défferlait sur Senzai Sazoka autrefois colonisé par un contingent provenant de Wa dont la majorité des habitants descendait. L’île d’à peine deux milles habitants était en proie à un trouble immense. L’arrivé d’un homme se faisant passé pour le Nebula Musashi Oda et lui ressemblant physiquement avait atisé le feu de la guerre et prit la tête du mouvement séparatiste. La rébellion se faisait déjà sentir depuis quelques temps, le sosie n’eut donc qu’à mettre le feu aux poudres. Le Yogun, dirigeant de l’île, avait tenté par de nombreux moyens de maintenir la paix. Il avait donc envoyer un homme pour parlementer dans le paisible village cotier Senzo. Malheureusement, le chef rebelle tua l’émissaire et déclara officiellement la guerre civile. L’armée se concentrant depuis sur le conflit, Senzo tomba aux mains des bandits de la forêt, depuis bien longtemps cachés dans un repère connu d’uniquement eux, qui décidèrent d’en faire leur quartier-général. Dans le même temps, un groupe de pirates jadis chassé de Senzai Sazoka revint au port de l’île nommé Yuhako et décida d’en prendre le contrôle en voyant la petit cité sans protection. Les habitants de Sazaï Hoshi, capitale de cette petite société vivant majoritairement en autarcie, était partagé entre fuir leurs terres ravagé par la mort ou resté et combattre la rebellion. À cause des combats ayant lieu dans les champs, la production agricole chutait de manière alarmante et une crise alimentaire aurait bientôt lieu si rien n’était fait pour stopper le conflit. Une semaine était passé quand le Yogun décida d’envoyer une missive à un colonel de la Marine qu’il connaissait dans l’espoir de recevoir du renfort.

C’est ce jour là qu’Aggaddon débarqua sur l’île. Ne sachant absolument de l’état politique de ce petit pays isolé, il comptait simplement se ressourcer après les événements de Seppen Town. La Royal Snow Battle avait vraiment été éprouvante. L’intervention d’une personne engagé par une organisation criminelle de South Blue a qui le Médixès avait causé du tort lui avait valu de se faire transpercer le poumon. Il se serait bien passé d’une telle guerre. Néanmoins, avant qu’il ne se rende compte du bazar dans lequel il s’apprétait à se mettre, il allait devoir faire face à quelques hommes du capitaine pirate. Le mathématicien garda une main sur sa rapière en voyant ces hommes louches s’approcher du sloop dont il descendait avec de Vazguardia sa compagne de voyage. Les rues semblaient très peu peuplé et l’aspect pitoyables des deux brigands ne colaient pas avec l’état des maisons qui n’avait pas encore eu le temps de dépérir.

-Pour rester à quai, il faut payer mon brave, entama le premier.

-Trois millions de berrys l’heure ma poule, ricanna le second.

Un sourire crispé apparut sur le visage du savant. D’un geste vif, il trancha la gorge d’un des deux malandrins avant de pousser l’autre avec un coup de pied pour ensuite enfoncé sa lame dans le ventre du bandit. Il fronça les sourcils, envoya un regard vers Vazguardia pour faire un hochement de tête, puis avança vers le cœur de ce village.

Aggaddon avança promptement en restant sur la défensive. Ses pas ne faisait aucun bruit. Il savait maîtriser son poids pour ne pas de faire entendre des ennemis grâce à ses aptitudes qui faisait de lui un acrobate. Sa lame pénétra un forban par le dos au niveau du poumon. Son ami se retourna alors et en quelques instants sa gorge fut tranchée. Ces adversaires n’avait certainement jamais appris à se battre et n’était que du menu-fretin. D’un coup d’œil, il observa la mairie. Un pavillon noir arborant un crâne recouvert d’un cache œil et deux katana croisé flottait au vent juste devant. C’était certainement la tanière de ces flibustiers qui se rendraient ou périraient par l’acier tranchant et les balles de plomb. Il indiqua à Vazguardia de garder le Black Egg, leur petit sloop, avant de s’approcher du lieu ciblé. Une voix l’interpella, le coupant net dans son action. Le Médixès tourna la tête vers un blondinet. Son sourcil se leva légèrement. Cette tête lui disait quelque chose. Il cherche dans son palais mental pendant quelques instants avant de s’écrier surpris :

-Sakuga Keigo ?! Que fais-tu ici ? J’ai bien peur que ce ne soit pas le moment de prendre des nouvelles. J’imagine que toi aussi tu as rencontré ces malandrins qui semblent contrôler la ville. Je ne sais pas toi, mais ce drapeau m’a l’air d’être un gros indice sur le lieu qu’ils ont choisi comme repère. Une petite escarmouche avec moi pour leur filer la correction de leur vie… voir de leur mort, ça te tente ?

Que le séraphin réponde par l’affirmation ou la négation, il irait en direction de la mairie, ce grand bâtiment du style architectural sukiya-zukuri. Un coup d’épée suffirait à déchiqueter la porte et faire face aux minables opposants, seul le capitaine étant suffisamment fort pour tenter de résister à un assaut d’Aggaddon ou de Sakuga. Un sourire illuminerait le visage du nobliau en voyant la peur se répandre de visage en visage. Il détestait les forbans sans honneur qui faisait honte à de valeureux pirates tel que Nakata.

Shinshishi, Taoga "le Borgne éborgneur"

Le second de Taoga, Shinshishi, observa l'entré fracassante du ou des assaillants, la réponse du Keigo étant déterminante sur le nombre. Ayant un mauvais pressentiment, il fit signe à quelques uns de ses hommes de le suivre à l'extérieur. Il souhaitait contourner le bâtiment et tenter de les attaquer dans le dos tout en conservant la possibilité de retournait à leur jonque à deux mats pour fuir si la situation dégénérait. Le capitaine, en revanche, s'approcha des intrus.

-Pourquoi diable venez-vous perturber cette petite sauterie, lâcha-t-il dans un ricanement en montrant de la main une femme dénudé jusque là caché par des malfrats s' "amusant" avec elle de manière obscène. Vous voulez-vous joindre à nous ou vous souhaité juste mourir en désobéissant AUX ORDRES QUE J'AI DONNÉ À TOUTE LA VILLE !!!

Le son de sa voix était monté graduellement jusqu'à ce qu'il vocifère de colère en dégainant son katana le visage rongé par la colère et l'halène empestant l'alcool. Taoga ne semblait pas bien supporter le rhum.    

Aggaddon observa son partenaire foncer droit dans la masse pour mettre en avant ses qualités de castagn……… d’épéiste. Il sortit donc sa rapière et trancha sans mal la tête de l’homme en face de lui. En voyant le mouvement du nobliau, Shinshishi, le second de l’équipage pirate, prit peur et détala comme un lapin avec ceux qui l’avait suivi. Ils n’avaient pas affaire à des plaisantins, c’était du sérieux avec ces deux-là. Persuadé de la défaite imminente, le petit groupe mit les voiles pendant qu’à l’intérieur, le Médixès planta sa lame dans le coup d’un autre adversaire. Inspirant profondément, il plia ses jambes dans le sol et se propulsa vers l’avant en faisant un mouvement ample avec le bras. Ce n’était pas la peine d’avoir recours à des techniques très complexe face à ces hommes… Mais leur nombre, une petite trentaine, était plutôt problématique. Ainsi, le mathématicien, après avoir blessé quatre ennemis et en avoir tué deux, décida de combattre sérieusement et déplaça la main qu’il maintenait jusqu’alors dans son dos. Avec flegme, il esquiva sans soucis une attaque avant de frapper l’assaillant entre les jambes avec un coup de pied. C’est le moment que la femme choisit pour s’enfuir.

-Rev’nez là les poulettes ! siffla le capitaine Taoga avant de dégainer son arme et approcher Sakuga, visiblement trop ivre pour remarquer qu'il n'y avait pas plusieurs femmes qui fuyaient, mais bien une seule. Qu'est ce' t'as à me regarder comme une patate au milieu du pif ! Un t'chien a pas le droit de r'garder une saucisse ? V'eins te batter mon saloupio.. J'vais déglinguez ta mère avec mes roubignoles. T'vas voir l'asperge des mers citronnées... Hik !

-Je te le laisse, déclara Aggaddon à l’intention du Keigo.

Le savant détourna une attaque, plantant la lance ennemie dans le mur, avant de plonger sa lame dans le ventre de sa cible. Il fit un pas de côté pour esquiver une épée et donna un coup de poing dans le visage du pirate. Ces hommes avaient un niveau suffisamment bas pour qu’il fasse des dégâts conséquents au corps à corps, il n’allait donc pas s’en priver. L’ancien noble sauta sur place et déplia sa jambe dans les airs pour frapper un autre au visage. Il atterrit ensuite sur ses mains, lui permettant de donner une impulsion pour bondir. Il écarta les jambes, ayant la tête en bas, pour attraper entre ses pieds la tête d’un adversaire qui fut entrainé ainsi par le poids du Médixès jusqu’au sol. Aggaddon effectua une roulade avant de sortir un pistolet à silex, tirant une balle dans l’ennemi le plus proche. Un véritable jeu d’enfant ces sous-fifres. Ils avaient l’air d’à peine s’avoir tenir une arme dans leur main. Ils avaient dû plus menacer qu’attaquer. Il tourna sur lui-même en s’abaissant pour balayer le sol avec sa jambe, faisant chuter les hommes qui l’entourait. Ils avaient bientôt fini ce message. Le temps que Sakuga s’occupe du capitaine, il en aurait certainement fini avec ses proies.

Aggaddon jeta un regard en direction de Sakuga et du capitaine qui semblait ne pas être excessivement fort. Le Keigo n’aurait certainement pas besoin de son aide pour éliminer ce pirate de pacotille. Le Médixès, quant à lui, esquiva irrespectueusement les deux attaques qui lui était porté. Un des forbans abattit alors une massue à l’arrière du crâne du nobliau. Ce dernier se retourna pour adresser un regard noir à l’homme qui n’avait pas suffisement de force pour effectuer des dommages au savant de cette manière. La lame de la rapière ouvrit en deux le poumon du malotru en quelques instants. La résistance du flibustier était vaine. En prenant appui sur le mur après cette action, Aggaddon effectua une roue en l’air pour que ses genoux atterrissent sur les épaules d’un des pirates s’approchant de lui. Se laissant basculer vers l’avant, les pieds du Médixès percutèrent le visage du forban qui fut ainsi entrainé vers l’arrière et termina donc au sol en passant par-dessus le nobliau qui s’était tracté vers l’avant avec ses mains après son mouvement de bascule. Un sourire apparut au coin des lèvres de l’ancien noble qui tourna sur lui-même en se relevant, lacérant et tranchant les corps à porté de sa rapière. Il ne restait presqu’aucun de ces marins d’eaux chaotiques.

-Ah ! Tu as fini on dirait, lança-t-il en parant un coup de coutelas.

D’un geste, il repoussa l’attaque et plongea sa lame dans l’épaule du minable qui lâcha son arme. Il regarda alors tout les flibustiers mis hors d’état de nuire, dont le capitaine qui se lamentait de son état en fondant en larmes comme une vraie « donzelle », et se sentit satisfait.

-Quittez ce port avant que l’envie de terminer le travail vienne me démanger, souffla le Médixès.

Alors que les pirates quittaient les lieux, un vieil s’approcha de la mairie.

-Vous nous avez sauvé de ces malfrats ! Un grand merci à vous. Avec la guerre qui ravage notre pays, nous n’avions aucun moyen de contacter l’armée pour nous débarrasser d’eux.

-Une guerre ? s’exclama le mathématicien.

-Oui… Une rébellion a éclaté, dirigé par un pirate du nom de Musashi Oda. Le Yogun a envoyé des missives pour recevoir des renforts et que l’on vienne arrêter ce bandit des mers de ce que je sais. Le camp des rebelles se trouve approximativement au nord. Pour aller à la capitale il vous suffira de suivre le chemin qui part du village vers l’ouest, même si la rébellion doit avoir installé des barrages depuis le début du conflit. À dire que quelques jours ont suffit pour que l’île sombre dans le chaos… Vu que vous avez vaincu ces pirates, peut-être pourrez-vous venir en aide aux habitants de Senzo au sud pendant que les combats continuent ? J’ai ouïe dire que des bandits se cachaient là-bas et maintenaient des survivants en otages…

-Qu’en penses-tu ? Où devrions nous nous rendre selon toi ? demanda alors le Médixès à son acolyte du jour.

-Mettre fin à tout cela ? Bien évidemment que je suis partant. Cela pourrait me permettre d’établir des liens avec la force qui sera ensuite en place afin de réaliser mes projets pour le marquisat de Médixès. Que compte tu faire précisément ? Nous manquons d’informations sur les factions. Déterminer qui est en tort selon nous dans cette histoire nécessiterait de se renseigner davantage.

Ce serait en effet un énorme avantage pour le nobliau de pouvoir compter sur une nation, si petite soit-elle, comme allié pour lancer la reconquête de sa patrie. L’ange disait avoir un plan, mais est-ce que ce dernier était viable. Si les pirates présents au port n’était absolument pas au niveau des deux alliés devenus héros du village, ils n’étaient absolument pas représentatifs du niveau des hommes des deux camps s’affrontant dans cette guerre civile, toutes les troupes ayant été engagés dans l’affrontement en laissant les villes deux cités du littoral sans protection. Le mathématicien et l’ange était-il assez fort pour se confronter aux dangers de la guerre sur cette île ? Pouvait-il à eux seuls faire pencher la balance pour un camp ? C’était dur à dire.

-La position du camp des rebelles ? Si l’on se fie aux informations du vieillard, il se trouverait au nord. Il nous suffit de nous repérer grâce au Soleil pour nous y diriger. Je pense que le camp doit quand même être conséquent s’ils parviennent à tenir tête à l’armée en place. Je pense qu’il ne devrait pas être compliqué à trouver. Allons-bon. Je te suis, cher ami.

Le Médixès avait un peu forcé sur l’usage du mot ami, puisqu’il n’en a pas vraiment en réalité. Il souhaitait par cela se montrer aimable avec cet allié s’avérant précieux. Ils se mettraient donc en route et, en allant vers le nord, ne tarderait pas à apercevoir des palissades en rondins de bois taillés en pointe en leur sommet. Derrière, on pouvait vaguement distinguer les tentes des hommes, femmes et enfants ayant rejoint la rébellion pour se battre et reprendre ces terres au souverain prétendument décadent mais officiel de cet état en perdition. En allant vers l’entrée, ils se feraient interpeller par deux gardes prêt à sonner l’alerte au moindre faux pas.

-Qui êtes-vous ? demanda l’un d’entre eux.

-Pouvons-nous faire confiance à leur réponse de toute manière ? se questionna l’autre.

Les regards des deux soldats étaient braqués sur eux. Le mathématicien décida de laisser son collaborateur répondre. S’il parvenait à convaincre les deux gardes qu’ils souhaitaient s’allier au groupe révolutionnaire, ils seraient amenés au fameux dirigeant de la rébellion, le prétendu Musashi Oda. Dans le cas contraire, l’alerte serait envoyé et les deux compagnons devraient faire face à toute une faction.

Aggaddon était resté silencieux face aux remarques de Sakuga durant le voyage. L’homme était jovial et sympathique, donc il ne parlait pour ne rien dire. Habitué au langage de cour royal rempli de sous-entendus et d’intrigues, cela était dépaysant certes, mais puisque le jeune homme cherchait à se libérer de toutes attaches sentimentales, cela avait tendance à l’agacer. Néanmoins, il ne fit mine de rien puisque c’était habituel. Il n’aimait personne, ne faisait confiance à personne, n’appréciait que rarement la compagnie d’autres personnes. Il devait donc jouer en permanence la comédie. Arrivés devant les deux gardes, ce fut l’ange qui prit la parole, surprenant plus ou moins le mathématicien qui allait s’exprimer. Au moins, il utilisait un langage approprié pour ce cas-ci. Il manquait encore une touche de solennité pour que cela soit véritablement aboutit, mais pour un pirate notoire c’était déjà très bien. Et puis… Sakuga avait déjà démontré son utilité, son efficacité et ses capacités d’adaptation par le passé, alors finalement ce n’était pas si étonnant que ça. Néanmoins, utiliser un langage distingué face à des révolutionnaires était-il vraiment la solution ? De plus, la tenue du Médixès indiquait clairement sa classe sociale et une certaine aisance financière. Il allait certainement devoir gagner la confiance de ce fameux Musashi Oda de la même manière qu’il s’était rapproché d’Erwin Dog, en se battant pour sa cause. Cependant, pour l’heure il devait imiter son collègue sinon son intervention n’aurait aucun sens aux yeux des deux gardes. Le nobliau extirpa donc sa rapière de son fourreau avant de la planter dans la terre après quelques mouvements de poignets qui firent décrire à la lame plusieurs cercles. Il fit ensuite tomber ses pistolets à silex au sol.

-Je pense que de tel formalité incombe plus au monde dont je suis originaire qu’à une armée contrainte de résider au milieu de la campagne. Vue l’état des choses, je pense que nous n’avons guère besoin de pareille cérémonie pour nous adresser d’hommes à hommes… Mais bien évidement, il ne dépend que de l’éminent Oda de choisir s’il souhaite nous recevoir au cœur de son humble camp afin que nous puissions discuter avec lui.

Les deux hommes s’occupant de l’entrée restèrent un instant silencieux en se jetant des regards. Ils étaient clairement mal à l’aise.

-Bien… Si c’est comme ça.

-On vous laisse entrer mais on garde vos armes.

-Fouille les quand même pour vérifier qu’ils ne cachent rien d’autres. Ils pourraient être des assassins recrutés par le Yogun !

-Pas bête !

Après une fouille sommaire, les deux étrangers se firent alors escorter jusqu’au milieu du camp sous le regard intrigué des rebelles. Bientôt, la silhouette du leader du mouvement s’extirpa de l’intérieur de sa tente pour s’adresser aux visiteurs.

-Qu’avons-nous là ? Que me vaux ce plaisir ? Je suis Musashi Oda, enchanté. Alors … Qui êtes-vous ?

Sosie de Musashi Oda, Shinshishi

En sortant de la tente, le pirate Shinshishi se réfugia derrière le leader du mouvement rebelle.

-C’est donc eux les deux hommes que tu as évoqués ? Et bien ne t’inquiète pas. Comme convenu, nous acceptons que vous vous joigniez à nous et nous pardonnons vos crimes si vous participez corps et âmes à la bataille. Enfin, ceci étant fait, va voir Kasoya et il te dira ce que tu devra faire durant les trente prochaines minutes avant que nous partions affronter le Yogun.

Le sosie se tourna à nouveau vers les deux nouveaux venus, lançant un regard haineux à Sakuga qui venait de prendre la parole. Il allait intervenir quand Aggaddon prit la parole.

-Je t’en prie. Il doit faire avec des habitants non formés au combat. C’est normal qu’avec ce type de soldats la sécurité peut-être défaillante. Peut-être ne donne-t-il pas les consignes adéquates. C’es tout.

Le Médixès le sentait mal. Que tentait de faire le Keigo ? Pourquoi s’attirer les foudres de cet homme en plein milieu de son camp sous le regard de partisans qui croient dure comme fer à sa vision des choses ? Le nobliau serra les dents en faisant un pas en arrière. Prêt à toutes les trahisons en cas de force majeur, si le prétendu Oda, qui en effet ne dégageait pas l’aura d’un supernova, s’en prenait à eux, il ne se retiendrait pas pour se retourner contre Sakuga est rejoindre le mouvement de la révolution. Ce mathématicien vicieux était ainsi fait. Il n’avait confiance en personne et ne prêtait attention à ses alliés que tant que ces derniers se révélait utile. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait tué lui-même ses plus proches camarades à Muzika. Le Keigo renchérit en proposant un contrat de mercenariat. Le leader de la révolte garda une mine sombre avant de relever la tête tout en posant une main sur le manche de son katana.

-Nous ne disposons d’aucun fonds financier pour vous payer. Nous ne pouvons qu’accepter les intentions venant des habitants eux même. Chaque personne ici présente à payer lui-même son équipement. Si vous refusez de nous aider car vous ne serez pas payer, c’est tout naturel puisque c’est la nature même de votre métier, mais il est hors de question que je vous laisse allez proposer la même chose au Yogun.

La foudre se matérialisa autour du fourreau de Raijun que l’homme dégaina rapidement, suivit de la majorité des hommes présents qui pointèrent leurs armes en direction du binôme. Usant de sa vitesse surhumaine, le meneur des révolutionnaires s’approcha en un instant du Keigo qui semblait être le meneur du duo vu qu’il s’imposait sur l’autre, chose qui tenait au fait que le Médixès ne parvenait pas à saisir le plan du pirate.

-Si vous voulez vous en sortir vivant, partez de cette île sans attendre alors que nous gardons un œil sur vous.

Sosie de Musashi Oda

Aggaddon demeurait sceptique quant à la proposition de l’ange et attendait patiemment la réponse du samurai prétendant être un pirate qui, aux dernières rumeurs, continuait d’avancer sur Grandline en dépit des obstacles de cette mer capricieuse. L’homme demeura stoïque avant de reprendre la parole.

-Ce n’est pas un manque de confiance en vos capacités que j’ai, mais un manque de confiance tout court. Cependant, si vous êtes vraiment déterminé à nous aider, nous vous acceptons parmi nous. Néanmoins, gardé à l’esprit que l’on vous surveille et que si ce que vous comptez construire peut-être une arme qui causerait notre perte, que ce soit une bombe ou autre chose, je vous trancherai moi-même avant que vous n’ayez le temps de l’activer pour laisser au Yogun la liberté de pénétrer ici.

L’électricité qui parcourait la lame du forban disparu petit à petit alors que le regard du sosie de Musashi Oda se faisait dur et insistant.

-Nous vous remercions pour la possibilité que vous nous offrez, soyez en assurer monsieur, répondit immédiatement le Médixès en espérant que Sakuga ne s’attire pas davantage la suspicion du leader révolutionnaire.

Le binôme pourrait alors se rendre plus loin dans le campement à un endroit où on lui fournirait à l’ange le matériel qu’il désire malgré un état assez précaire, la guerre ayant conduit à l’utilisation de beaucoup de ressources et à la réutilisation de matériaux hors d’usage. Senzai Sazoka était une petite île et cela se ressentait beaucoup pour les habitants en cette période de crise. Quelques temps d’instabilité avaient suffi à rendre leur vie cauchemardesque, même au quotidien… Des nécessités de la guerre aux ravages causé par celle-ci, comme rizières détruites par les combats, tout ce que possédait l’île se retrouvait en pénurie tant et si bien que seule l’importation sauvé la part de la population qui ne s’impliquait pas dans le conflit.

-Tu comptes faire quoi ? Je peux t’aider ?

Le Médixès n’avait pas l’intention de s’ennuyer et à rester les bras croisés alors qu’ils étaient sous la surveillance du leader révolutionnaire qui venait d’installer une table non loin d’eux afin de gérer les préparatifs finaux en étant face à ces combattants intéressants, mais qui pouvaient possiblement se retourner contre lui. Il ne pouvait décemment pas laisser cela aux inexpérimentés et insouciants soldats rebelles qui n’avait pas été formé pour cela. De son côté, Aggaddon avait beau ne pas être inventeur, ses connaissances théoriques multiples, aussi bien en mathématiques, en physique, en ingénierie qu’en sciences naturelles, lui permettrait de réaliser avec efficacité ce que voulait Sakuga grâce à des instructions assez clairs, pouvant déduire par lui-même certains détails même si certaines maladresses pouvaient survenir, surtout vu qu’il aimait davantage la théorie à la pratique. En tout cas, le duo ne le savait pas, mais ils disposaient de quarante minutes avant que l’armée du Yogun ne soient aux portes du campement et menace la rébellion. Les clairons se mettraient bientôt à retentir et le sosie de Musashi Oda extirperait sa lame de son fourreau tout en hurlant d’une voix puissante à ses troupes de se mettre en action.

-Tous sur le pied de guerre ! Le moment de la bataille finale est arrivé mes amis ! Ecrasons ces tyrans !

Les cent-trente-quatre rebelles survivants face aux cent quatre-vingt-douze derniers membres de l’armée, en comptant les hommes du commandant Satoro encore en chemin… Un nombre de combattants pouvant s’avérer assez faible pour des royaumes puissants, mais qui était déjà assez grande aux vues de la population actuelle du petit état qui n’avait plus que pour seule héritage apparent de Wa leur culture, leur niveau de combat tout comme leurs capacités physiques étant bien loin de ceux de leurs lointains cousins du Nouveau Monde à cause des siècles de métissage avec les peuplades de North Blue. La question qui brulait sur les lèvres des habitants attendant la fin du conflit était la suivante : « Resterait-il une nation à gouverner après cette guerre ? »… Alors même qu’ils ignoraient que la capitale et le château étaient mise à feu et à sang par les bandits de la forêt…

Aggaddon écouta pendant le plan de son collaborateur et resta pour le moins surpris par cette idée de bombe. Il posa donc quelques questions afin d’en savoir plus sur cette stratégie que le Médixès n’avait pas du tout envisagé, ayant bien compris que s’il voulait créer l’explosion, même mineure, du détonateur c’était pour tuer l’homme à la tête de cette révolution.

-Euh… D’accord… Mais deux trois trucs… Si on tue le Yogun et le leader des rebelles… Tu n’es pas sûr que ça ne ferait qu’empirer la situation ? Si un seul des camps perd son chef, il y aurait moyen que les autres se rendent, mais s’ils perdent tout les deux leur commandant, ce sera l’anarchie sur le champ de bataille. Les généraux de chaque côté tenteront de reprendre les rênes, néanmoins ce sera une tâche très ardue. Je ne suis pas très convaincu personnellement… Le peuple de cette île, malgré leur fierté d’être originaire du Nouveau Monde, ne sont pas spécialement fort au combat et pourraient s’entretuer aisément… Déjà que le pays à l’air complétement désolé à cause de cette guerre, la faire ce finir sur les deux camps qui s’entretuent… Les bandits s’en donnerait à cœur joie pour piller le reste et la population abandonnerait l’île à tous les coups pour survivre… C’est comme ça que je vois là chose personnellement. Cependant, on a plus vraiment le choix là…

Le mathématicien se mettait à douter. Il s’était dit qu’il pouvait faire en partie confiance à un inventeur, comme pour ses collègues de recherches scientifiques, mais le plan évoqué ne semblait pas suffisement bien ficelé à ses yeux. Au moins, ils pourraient s’en sortir vivant même si le pays mourrait dans le sang de ses habitants, c’était une consolation satisfaisante… Après tout, c’étaient ces paysans qui s’était mis dans l’embarras en montant une révolte, leur colère galvanisée par la présence de ce sosie d’un pirate célèbre.

-Après… Oui, je n’ai pas trop envie de me battre même si les soldats n’ont pas l’air d’un niveau satisfaisant. Je pense qu’éliminer un seul des chefs serait suffisant. Si tu veux vraiment tuer le chef de la rébellion, il faudra plutôt placer la bombe au niveau d’un des commandants du Yogun. Enfin c’est mon avis. Niveau diplomatique, ça m’a l’air complétement impossible de toute façon s’ils sont arrivés au stade de lancer les deux armées l’une contre l’autre. Mes aptitudes politiques sont donc inutiles dans ce cas-ci.

Il se mit alors à soupirer avant de remettre une mèche derrière son oreille. C’était vraiment pénible cette situation. Dommage que Sakuga n’ai pas accepté de quitter les lieux, ils n’auraient pas eut à faire quoi que ce soit et aurait pu aller voir le camp gagnant pour discuter des modalités avec eux… Sans parler du fait qu’il ignorait qu’une autre menace était en route pour le champ de bataille, informé par les villageois de la direction qu’avait prit le binôme… L’identité de cette personne qui à elle seule pouvait tout changer si elle en avait l’envie était bien connu du Médixès et lui rappellerait de mauvais souvenirs des événements de la Royal Snow Battle dont il avait tout juste réchapper avant de partir pour Senzai Sazoka… et qui était là pour tuer une bonne fois le savant qui avait mis fin à l’existence de son frère !

Le téméraire pirate semblait bien accepter les propos que portait le noble. Finalement, il se laissait peut-être emporter par l’adrénaline à cause de son tempérament guerroyant, mais son intelligence était bel et bien tangible ou, en tout cas, sa clairvoyance. C’était problématique qu’il se laisse ainsi emporter, mais il fallait orchestrer avec les cartes à sa disposition. En général, on ne disposait pas d’as, il fallait savoir jouer de manière pertinente avec ce que le hasard du destin nous fournissait.

-J’aurais aimé plus m’entretenir avec les deux parties pour en savoir plus sur les motivations de chaque côté. Cependant, s’il y a eu un vent de rébellion qui n’ait pas né de ce gus se faisant passer Musashi Oda, c’est que la régence du Yogun ne satisfait pas la population. Si les rebelles se font arrêté, qui sait ce que sera leur destin et si la population n’en souffrira pas face aux décisions de leur souverain. Je ne pense pas que ce sosie soit bête, il se doute que son manège ne durera pas éternellement. Du coup, l’identité de la personne qui montera sur le trône est inconnue et sera soumise à débat. À partir de là, j’imagine que le peuple prendra en main son destin. Je pense que c’est le mieux à faire pour que le pays survive.

C’est ainsi que le Médixès arriva au terme de sa réflexion. Il avait beau ne pas accordé beaucoup d’importante aux vies humaines dans sa quête d’ascension, mais son objectif final était malgré tout d’apporter la paix éternelle au monde, même si cela passait par une tyrannie absolue privant les hommes de toutes libertés. C’est en cela que le pouvoir de Centes dont il avait entendu parlait aurait été parfait pour soumettre tout le monde à son autorité, sauf des personnes comme Chairoka qui avait survécu à la catastrophe de Merveille. Pour que la paix règne, il fallait malgré tout savoir faire survivre les nations et ne pas les laisser se détruire… Sinon il ne vaudrait pas mieux que cette catin dont il ne devait absolument pas imaginer le visage sinon il perdrait encore pied pour faire n’importe quoi.

Par la suite, Aggaddon suivit méticuleusement les consignes et écouta avec intention ce que racontait le Keigo. Le mathématicien aimait apprendre de nouvelle chose et était à ce titre un élève sage et pertinent, qui parvenait à comprendre en profondeur les choses tout en cherchant les rapports avec des connaissances qu’il a déjà emmagasinées. C’est ainsi que la passion de l’épéiste résonna dans le nobliau qui tenta donc de magnifier à sa façon le travail en prenant de plus en plus d’indépendance au fur et à mesure qu’il maitrisait la chose, même si au final Sakuga resterait l’expert en ce domaine entre les deux acolytes.

Il ne restait plus que quelques minutes avant que la bataille finale ne commence et les deux hommes s’affairaient pour terminer leur œuvre. Dehors, les troupes du Yogun, dirigeait par le souverain lui-même et son général, le commandant en second des armées étant pour l’instant à mi-chemin entre la capitale et le camp des rebelles, se rapprochait et les cors commençaient à s’entendre dans le campement où les révolutionnaires s’emparaient de leurs armes et de leurs armures, majoritairement en bois ou en métal rouillé. Etant donné que l’un des deux lieutenants du sosie de Musashi Oda avait perdu la vie à Senzo, à cause de la non intervention du nobliau et de l’ange, l’efficacité des révoltés seraient moindre. La bombe des deux camarades allait donc jouer un rôle majeur… À moins qu’une certaine chasseuse de primes décide d’entraver les plans de la Révolution de Senzai Sazoka.

-Finalement, on va devoir se battre oui. Et tu as raisons on va se battre sur le terrain, selon nos propres règles. Nous définissons cette bataille et nous allons tracer ce destin en usant de nos lames comme plumes et le sang comme encre.

Le Médixès gardait en lui un vil sourire. Imposer sa loi sur un champ de bataille était le meilleur moyen de manipuler les camps pour en tirer ce que l’on veut et ainsi diriger le destin d’une nation… C’est ça… Les deux hommes incarnaient désormais le destin lui-même. De plus, Aggaddon n’avait pas l’attention de laisser le Keigo s’imposer davantage sur des décisions d’ordre politique. Le nobliau savait que c’était une personne ayant un caractère assez grande gueule et que pour mieux le gérer il fallait le laisser s’imposer de temps à autres pour le diriger derrière et rectifier le tir, comme il l’avait de manière plus ou moins innocente sous l’image de conseil et de questionnement faussement assuré. En effet, le savant désirait bien faire tomber le Yogun et placer un pantin sur le trône de l’île afin d’avoir la main mise sur un territoire. Cela était toujours appréciable et utile en cas de besoin. L’implication du Keigo se limiterai donc à cette bataille et il retournerait à sa vie de forban par la suite. Cependant, Aggaddon n’avait pas en sa possession deux données qu’il ignorait et qui surgirait bien à un moment où à un autres durant la bataille…

Général Ashamoto Yanshi, Yogun Yorotomo Maritama

-Vous êtes certains de vous ? Nous devons les écraser ? soupirer le général qui craignait pour l’avenir de sa nation.

-Oui. Ordonnez l’assaut maintenant.

Ashamoto Yanshi qui, depuis le début de cette guerre civile, était plongé dans un profond désarroi aimait le peuple. Devoir affronter et exterminer les rebelles lui fendait le cœur, mais il ne pouvait décemment pas renier son serment de loyauté sinon il devrait se faire seppuku. Sans grande détermination, il leva donc son katana, puis pointa la lame vers les palissade du campement des rebelles qui s’activaient déjà.

-CHARGEZ ! hurla-t-il aux hommes et femmes qui brandissaient leurs lances.

Aucun discours, aucune motivation, juste le devoir de servant du Yogun. C’était la seule chose qui l’animait et il se savait mal placé pour insuffler du courage ou de la bravoure aux soldats en ces conditions. L’Ashamoto observa donc la horde se diriger vers les portes du campement ennemi qui s’ouvrirent, dévoilant la silhouette de celui sur qui reposait les espoirs des révolutionnaires.

Sosie de Musashi Oda, Kasoya « Pyrotueur »

Kasoya, dernier officier intermédiaire des révoltés suite à la mort de son collègue à Senzo, avait rassemblait tous les combattants ainsi que le binôme que formaient Sakuga et Aggaddon après leurs avoirs rendus leurs armes, si le Keigo suivait le mouvement bien sûr, derrière le leader. Il avait reçu pour ordre de surveiller autant que faire se peu les deux étrangers pour éviter qu’il ne se retourne contre eux et avertir le sosie de Musashi Oda si cela arrivait. Le Pyrotueur avait gagné autrefois ce surnom en battant un rival appartenant à une famille bourgeoise dans un duel à mort. En effet, durant l’affrontement, les deux guerriers avaient renversé des braseros qui avait mit le feu à la demeure du rival. Kasoya était ressortit des flammes en laissant le corps de son adversaire alimenter le brasier, recevant alors son surnom et gagnant une certaine notoriété publique sur l’île. Lorsqu’il avait rejoint la résistance, la nouvelle avait fait le tour de l’île et encouragé encore plus les civils à se rebeller, au grand désarroi de l’état-major du Yogun qui comptait justement obtenir son soutien pour calmer le jeu. Aujourd’hui, il se tenait fièrement aux côtés de son chef pour l’instant décisif.

-Tant d’hommes ont périt durant cette guerre… déclara Kasoya.

-Faisant donc en sorte qu’ils n’aient pas offert leurs vies pour notre cause en vainc et honorons nos ennemis d’une mort brave, sauf pour le Yogun.

-Ainsi soit-il…

Le leader rebelle se retourna vers ses hommes.

-Aujourd’hui, nous allons mettre fin à l’existence de l’engeance qui ronge ce pays depuis bien trop longtemps. Le règne de la dynastie des Yorotomo va prendre fin d’ici quelques heures et ce pays retrouvera sa vitalité de jadis. Levez vos armes mes frères et faites déferler votre courroux sur les lignes du despote en leur offrant une fin digne de leurs loyautés !

Il dégaina sa la lame qui s’entoura de foudre avant de se mettre à courir vers les premiers soldats ennemi. D’un simple coup, il trancha en deux pas moins de neuf combattants tout en se trouvant désormais derrière eux grâce à sa vitesse surhumaine…

Aggaddon se jeta dans la bataille en partant sur la gauche afin de contourner le front et se rapprocher d’un bien meilleur endroit pour la bombe que transportait le Keigo.

Azuriale Kérubien

Aggaddon suivait Sakuga de prêt. Il se lança dans une danse cyclique, tournoyant sur lui-même en dessinant des arcs de cercles avec sa lame pour terminer le travail entamer par son comparse, ajoutant de ci de là une acrobatie à son enchaînement. Alors qu’il comptait se lancer à corps perdu dans le combat, prêt à éventrer tout ce qui se trouverait sur son chemin jusqu’au Yogun, une voix résonna le fit tressaillir, le stoppant net dans son élan pour le faire redoubler de vitesse lorsqu’il comprit qui était la personne qui l’appelait.

-REVIENS-LÀ LE MÉDIXÈS !!!  lança Azuriale en traversant les champs à toute vitesse.

Le demoiselle avait un certains passif avec le mathématicien. Le savant avait participé en 1501 à une édition archéologique à South Blue sur l’île de Tezcatlipoca mené depuis Kawaii Kazan Shima. Il s’avérait que cela allait à l’encontre d’une organisation criminelle de faible envergure, South Blood, dont l’un des dirigeants était en relation avec l’ainé de la fratrie d’Aggaddon, l’actuel marquis de la seigneurie d’origine de l’acrobate. Après que la quasi-totalité des participants de l’expédition aient été éliminé, seuls trois membres survivants à cela, ils envoyèrent leurs sbires pour poursuivre le Médixès. Après une longue traque laissant aux meilleurs hommes de South Blood le temps de s’améliorer, ces derniers firent finalement appel à la famille Kérubien comme renforts. Ce clan de chasseurs de primes arborant des serre-têtes ailés vendait leurs services aux plus offrant, s’autant sur toutes les opportunités pour ramener quelqu’un et toucher la prime, que ce soit des criminels ou des gouvernementaux. Azuriale et son frère devaient prendre la relève de la famille, mais Aggaddon tua le garçon, laissant un profond désir de vengeance à Azuriale qui désirait restaurer l’honneur de sa famille et lui offrir une rédemption. Ainsi, lorsqu’elle se retrouva à Seppen Town en compagnie du plus fort des sbires de South Blood, des tensions naquirent, l’homme voulant capturer le Médixès afin de découvrir la cachette des deux autres survivants de l’expédition pendant que la chasseuse de prime voulait purement et simplement le tuer. Celle-ci faillit y parvenir, ayant transpercer de part en part le mathématicien au niveau du poumon en plein milieu de la sanglante Royal Snow Battle organisé par les Ombres, une organisation secrète dirigé par nulle autre que l’ex-petite-amie d’Aggaddon. Désireux de protéger les informations de la localisation de ses autres cibles, le sbire au service du groupe de Kawaii Kazan Shima fut contraint d’affronter la demoiselle jusqu’à l’arrivé du père de cette dernière qui la calma. Cependant, Azuriale n’avait pas lâcher l’affaire pour autant et, connaissant le descriptif du sloop du Médixès, elle avait attendu son départ. Elle avait suivi ce dernier de loin, de très loin même afin de ne pas se faire voir, jusque cette île, mais avait perdu le savant de vue en essayant de se faire discrète. Ayant saisit les enjeux de la guerre civil, elle s’était dit qu’elle retrouverait l’homme au milieu du champ de bataille. La Kérubien n’avait pas eu tort, le destin lui montrant clairement qu’elle avait raison.

Le Médixès sauta au-dessus d’un groupe de guerriers afin de continuer sa course alors que la chasseuse de prime envoya ces derniers valdinguer d’un simple coup de bras.

-AGGADDONNNNNNNNNNN ! hurlait-elle au nobliau qui semblait, dans le stress, effectuait des mouvements étranges tout en avançant et en faisant des acrobaties… La macarena ? Non… Une danse typique peut-être…

Le fait était qu’elle fit bientôt demi-tour pour se diriger vers le Yogun. Faisant tomber ce dernier de son cheval en l’ignorant complétement, elle hurla de toutes ses forces.

-CESSEZ LE COMBAT ! J’AI UN HOMME A TUER MOI !

Son but était purement et simplement de faire cesser l’affrontement pour que le Médixès ne se serve pas de celui-ci pour jouer à cache-cache. La prise de parole n’eut cependant aucun effet, les deux troupes qui s’opposaient étant totalement déterminé à remporter la victoire.

Général Ashamoto Yanshi

-Ravi de te rencontrer Sakuga Keigo. Je suis le général Ashamoto Yanshi plus connu sous le nom de Tigre Rouge en ces terres… Fils du général Ashamoto Yaryu et de la commandante Yatao Yamanoi, père d’Ashamoto Amoi et fiancé de Yumi Nanoa, déclara l’homme à l’armure en répondant au défi de son adversaire, reculant de deux mètres en deux pas afin d’esquiver la nouvelle attaque de Sakuga, après avoir vérifié que la furie étrangère n’avait pas tuer le Yogun en le faisant tomber de son cheval, comprenant ainsi bien vite qu’elle n’en voulait pas à la vie du souverain. Si tu veux obtenir la tête de mon maître tu devras me vaincre. Si tu désire porter les convictions de notre peuple, guide ta lame en leur nom et que l’acier de la révolte mette fin à ma vie de manière honorable. Si mon destin est de mourir aujourd’hui en ayant conserver l’honneur de ma famille jusqu’au bout, ainsi soit-il. J’espère que les révoltés sauront mettre en place un système bien plus juste ou un dirigeant bien plus éclairé. Allons, j’ai déjà bien trop parler. Que les lames parlent pour nous.

Faisant deux pas en arrière, il rengaina son arme pour mieux le dégainer dans l’instant d’après tout en effectuant un pas de côté pour se décaler. Oui, c’était un pratiquant du iaidō. Personne sur cette île ne rengainer et dégainer plus vite que lui. Même le sosie de Musashi Oda si était tenter durant une bataille précédente et, en dépit de la supériorité du leader révolutionnaire ainsi que sa vitesse surhumaine, c’était le général qui était parvenu à tirer partit de sa spécialité afin de surprendre et prendre le dessus sur son ennemi. Toute la question était maintenant de savoir si le Keigo poursuivrait le duel jusqu’au bout, car entrer dans un combat contre un tel adversaire qui était de son calibre pouvait s’éterniser et l’empêcher de mener à bien sa mission. Yanshi porta la lame de son katana devant lui et caressa le côté non tranchant avec l’index et le majeur joints, geste rituel pour lui en hommage à son ancêtre de Wa membre des fondateurs de l’île. Il tourna sur lui-même en reculant tout en rengainant l’arme. Il la dégaina directement après la spirale tout en faisant un pas en avant. Une lame de vent fila alors tout droit vers Sakuga. Le katana familial des Ashamoto avait été conçu dans une forge de Wa il y a quelques siècles. Il n’avait beau ne pas être un meitou, c’était un sabre de grande qualité, de par son acier et son artisanalité, qui était si affuté qu’elle tranchait plus facilement le vent que les armes traditionnelles. Sur le tranchant de l’arme ondulait une magnifique gravure appelée horimono représentant une divinité en kimono entourait par cinq magatama dans la trajectoire de l’aura de la déité. Le temps que le Keigo esquive l’attaque ou dissipe la lame d’air, le général aurait déjà rengainer et ferait un pas en arrière vers la droite, puis un vers la gauche.

-Qu’est ce que tu fiche Sakuga ! hurla le Médixès en se rapprochant petit à petit au milieu des affrontements entre soldats pendant que la Kérubien tentait de se frayer un chemin pour le rejoindre. Le Yogun ! Vite !

Si le Keigo persistait et tentait une attaque sur le général, celui-ci répondrait en dégainant. La force exerçait au moment de l’impact serait équivalente et l’arme du samurai serait perpendiculaire à celle de son ennemi. Il apposerait alors ensuite la lame sur celle de son adversaire en les mettant dans le même axe pour venir coincer le tranchant adverse sur son tsuba pendant qu’il pliait la jambe à l’arrière. Donnant une impulsion vers l’avant avec tout son corps, l’extrémité du katana émettrait alors une pointe d’air. Derrière, les troupes du commandant Satoro Kosamazu débarquait, donnant un souffle de renouveau aux hommes du seigneur officiel de cette île. Shinshishi, le pirate s'étant racheter une conduite pour survivre en rejoignant la révolution, fonça alors avec ses camarades pirates toujours vivant afin d'essayer de contrer ces hommes... qui étaient bien moins nombreux que la vague principale qu'affrontaient leurs nouveaux "compagnons".