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Jeu 5 Juil - 13:43
Guerre biologique
1 : rdv place du menteur
Deux petits mois à peine s'étaient écoulés depuis cette fin d'année historique et le Décret Decima avait déjà drastiquement changé le paysage. Dans le genre mesures tyraniques, difficile de faire mieux que l'article 3 et l'article 4 qui à eux seuls suffisaient à remplir quotidiennement les prisons locales pourtant déjà pleines à craquer par endroits. Abus et excès de zèle étaient déjà monnaie courante pour le Gouvernement Mondial, la nouveauté venait plutôt de sa transparence vis-à-vis de tout ça.
Paradoxalement, ce climat délétère dans lequel tout à chacun avait intéret à dénoncer sa voisine dès lors qu'elle sortait promener son chien à une heure inhabituelle était la meilleure publicité dont les mouvements contestataires puissent rêver. Les efforts du Knightwalker et de son groupe avaient fini par payer et on parlait désormais de La Révolution — avec un grand R — pour désigner la faction rebelle dans son ensemble. Certains voyaient d'ailleurs le décret comme une indirecte déclaration de guerre envers une Révolution ressentie comme de plus en plus menaçante.
L'opération massive au royaume de Luvneel était l'un des nombreux exemple à venir étayer ce ressentiment. Une multitude de groupes rebelles autrefois isolés avaient oeuvré de concert au cours de la dernière semi-douzaine d'année pour infilitrer tous les pans du royaume. Prise de court, la marine locale eut enormément de mal à contenir la menace et se retrouva très vite sous assistance respiratoire. La capitale du royaume, au coeur des affrontements entre les deux camps, s'était au fil des jours transformée en champ de bataille. Arpentant l'un des nombreux passages sous-terrain étudiés au préalable par ses soins, Alice et Zora finirent par atteindre une échelle de cordes éclairée par les rares rayons de lumière provenant de la surface. — Bon, la réunion se déroulera en surface, près d'ici dans une ancienne boulangerie, expliqua-t-elle à sa subordonnée qui la talonait,Je ne serai pas longue, attends moi ici avec Golbat, dit-elle en lui donnant la chauve-souris endormie. — Ici ? interrogea Alice en essayant de déterminer à l'ouïe le nombre exact de rats qui les entourraient actuellement. Je préfererais venir avec toi. Et puis pourquoi faire un briefing en comité si restraint, ça ne me parait pas très pratique. — Les consignes viennent d'en haut, répondit-elle en entamant les premiers niveaux de l'échelle. Limiter ce genre de séance aux capitaines de division permet d'éviter la fuite d'informations j'imagine. C'est vrai qu'un tel niveau d'organisation nous change pas mal de ce à quoi on a l'habitude, ajouta-t-elle sur un ton léger. — Je les trouve quand même paranos sur les bords, grommela-t-elle en écoutant sa supérieure progresser dans son escalade.
Au sommet de l'échelle se trouvait une cave à vin poussérieuse située au sous-sol d'un bistrot qui, à n'en pas douter, était autrefois l'un des plus fréquenté de la capital. L'établissement était en effet situé sur la célèbre place du Menteur. Méconaissable, ce lieu historique s'était transformé en véritable centre de commande pour la Révolution. Tireurs embarqués sur les toits, barrages artisanaus aux abords des principales voies d'accès vers la place, pile de boites de conserves entammées, boutiques et autres batiments convertis en hoptiaux de fortunes ou centres stratégiques, etc. C'était justemment dans l'un d'entre eux que notre fraichement nommée capitaine de division se rendit, traversant la place au pas de course, sous le regard bienveillant des groupes armés en patrouille.
Ce grade au sein de l'armée d'Arias, elle l'avait obtenu pour son expérience dans la lutte, ses quelques faits d'armes, sa prime de quinze millions, mais surtout pour ce qu'elle pouvait apporter au mouvement. Dans le cas présent, il s'agissait surtout de sa connaissance avancée du royaume de Luvneel, de son histoire, de son fonctionnement et de son organisation spatiale, une connaissance qui lui venait essentiellement de la moitié de siècle passée à y vivre. A quelques variations près, chacune des vingt têtes présentes dans la boulangerie avait une histoire similaire. ... — La base marine locale a été complètement neutralisée, par contre les rues de la capitale et grouillent encore de gouvernementaux. D'après nos dernières informations, ils auraient déplacés leur centre d'opération sur les docks du chantier naval, précisa la jeune capitaine en pointant sur la carte la zone portuaire de la ville. — Je l'avais dit, pesta un second capitaine beaucoup plus agé, ces charpentiers sont des mèches avec l'ennemi. Pour moi, faut qu'on aille là-bas et qu'on crame tout ! Et on s'en branle des instructions du "commandant", je combattais déjà le Gouvernement Mondial qu'il faisait pas encore ses premières nuits ! — De mèche ou pas, ils sont civils au même titre que les autres habitants de l'île, lui répondit la jeune révolutionnaire. Agir de la sorte mettrait en péril la vie de nombre d'entre eux, d'autant plus que nous avons besoin de prendre la zone portuaire intacte pour pouvoir aller affronter en mer les renforts ennemis en provenance de Toroa.
L'échange entre les deux rebelles lança une longue phase de va-et-viens au cours de laquelle chacun se contenta d'exprimer son avis sur l'approche à adopter. C'est le moment que choisit un homme jusque là discret pour se manifester. Derrière cette apparente bonhommie et sa chemise bariolées, Zora reconnut ce redoutable biologiste connu sous le nom de Zardi. Elle avait en effet déjà travaillé avec lui sur un projet de nature scientifique. — Vous avez tous deux raison, nous devons vaincre ces soldats en économisant nos forces tout en minimisant au maximum les dégats sur la zone portuaire. Aussi, j'aimerais vous soumettre une solution sur laquelle mon équipe et moi-même travaillons depuis notre arrivée secrète sur l'île.
A ces mots, l'homme présenta à l'assistance un terrarium jusqu'à lors dissimulé sous un voile sombre. L'intérieur de cette habitacle en verre laissait à voir une famille de rongeurs somme toute assez banale si on faisait abstraction des petites fleurs fixées sur certains de leur membre. Rien d'anormal à première vue, mais un oeil avisé remarquerait trois rats occupés à manger un quatrième comparse. — Cette plante parasite, dont la fleur à l'air inoffensive de prime abord, se nourrit des nutriments de son hôte. Je vous passe les détails mais arrivée à maturation, cette plante pousse son hôte à chercher toujours plus de nourriture. Je l'ai baptisée... Lily Carnation !
Qu'avait-il derrière la tête ?
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Harlock Zora
Kanäe Toupex
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Lun 9 Juil - 22:42
Erreur de trajet
Kanäe Toupex, non encore promue au grade de lieutenante mais enchainant les missions solos pour finir par engranger assez de points pour obtenir sa promotion venait de poser le pied sur un territoire beaucoup moins sympathique que ses arrêts habituels. En effet, loin se trouvaient les petites îles méconnues où il fallait trouver le chat de la mairesse ou dérouiller une petite bande hors-la-loi de seconde zone pour accomplir la tâche à l’origine de l’affectation. Aujourd’hui, Kanäe posait le pied sur une terre en proie à la guerre, un territoire où s’opposait révolutionnaires et gouvernementaux. Concrètement, se trouver là l’embêtait à un point rarement atteint jusque-là pour la simple et bonne raison qu’abattre du révolutionnaire n’était pas une de ses grandes passions. Le pirate, éventuellement ; le hors-la-loi, sans souci ; le terroriste, avec plaisir mais le révolutionnaire, moyen. En soit, ils s’agissaient de personnes qui combattaient pour leur liberté et celles des peuples, Arias n’était pas l’ennemi numéro un dans le cœur de la jeune recrue alors qu’il était pour les grands seigneurs de la faction à laquelle elle appartenait, pour le moment.
Quoiqu’il en soit, à son arrivée sur l’île en compagnie de quelques autres gouvernementaux, le groupe avait été rapidement mené au niveau des docks du chantier naval, à l’endroit même où les forces de la marine se rassemblaient pour détruire purement et simplement les saloperies de révolutionnaires qui pullulaient dans les rues, et sous les rues. Le gradé en charge des manœuvres du groupe dans lequel se trouvait la verte hurlait des ordres sans queue ni tête selon lesquels il fallait : « trouver ses têtes de cul, et le foutre la tête dans le cul de leur collègue pour qu’ils arrêtent de péter plus haut que leurs culs ». Oui, le langage semblait particulièrement ciblé sur une zone du corps mais il arrivait parfois qu’un individu ait des tics de parole, concrètement, c’était le cas de ce gars-là. Il avait donc envoyé ses troupes dans la ville sans trop le faire correctement et finalement, Kanäe avait rapidement faussé compagnie aux deux boulets avec qui elle avait été affectée pour se promener seule en ville. Aucun signe apparent d’appartenance, elle pouvait aussi bien être une civile qu’autre chose : parfait. Jusqu’à nouvel ordre, la révolution ne s’en prenait pas aux civils, elle aurait donc un coup d’avance. Elle se baladait donc dans les différentes ruelles à la recherche de combattant rebelle mais sans trop chercher néanmoins. Contrairement à l’accoutumé, elle n’avait pas choisi sa présence, elle lui avait été imposée et elle désirait en finir au plus vite. Elle s’aventura donc dans une partie de la ville qu’elle ne connaissait pas mais où ne fut pas très bien accueillie et rapidement capturée, comme une idiote.
La nouvelle se rependrait vite dans les rangs révolutionnaires : plusieurs escouades de gouvernementaux avait été tuées et une des mouettes avait fait l’erreur de s’aventurer seule jusqu’aux lignes de défense des serviteurs du Knightwalker. Une erreur de débutante n’est-ce pas ? En même temps, elle l’était.
Kanäe fut donc prise et emmené par deux larbins dans un coin sombre et humide, dénué de toute autre présence, attendant donc qu’un cadre de la faction rebelle se pointe pour mener un interrogatoire qui irait bien rapidement : elle ne savait rien de probant. Au final, la Toupex se demandait quel sort lui serait réservé, elle qui n’avait jamais montré la moindre agressivité vis-à-vis des révolutionnaires, elle espérait avoir un retour de l’amabilité.
Codé par Kari Crown
Bon, j’ai décidé de me foutre dans la merde
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Kanäe Toupex
Harlock Zora
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Sam 14 Juil - 5:30
Guerre biologique
2 : la base d'une relation saine
L’albinos : Alice
Le Pain Journalier s'était très vite imposée comme point incontournable de la capitale, et ce malgré sa très récente inauguration. Le fait était d'autant plus remarquable que la compétition en matière de boulangerie était plutôt rude. L'établissement avait su sortir du lot de par sa stratégie osée consistant à ne proposer qu'une gamme très réduite de pains typiques, le tout à un prix particulièrement abordable. Sa clientèle se composait essentiellement d'amateurs de pains raffinés ainsi que de curieux en quête de nouvelles saveurs.
Désormais l'enseigne branlante de cette illustre boulangerie, bien visible depuis la Place du Menteur, servait de point de rendez-vous pour les capitaines de divisions affectés à cette partie de l'île. Zardi eut à peine le temps d'exposer les bases de son idée qu'il dut faire face à un flot de protestations. Si l'idée de répandre une sorte de parasite dans les rangs ennemis pour les affaiblir était bonne, son implémentation semblait plutôt compliquée, point qui fut bien évidemment soulevé par les détracteurs de ce plan tordu. — Combien de temps met la plante pour arriver à maturation ? demanda la centenaire, dont l'avis serait probablement décisif. — Mmm, eh bien... ça dépend, commença Zardi en pointant l'un des rats dans l'habitacle de verre. Selon la qualité et la quantité de nutriment ingéré par l'hôte, la petite Lily peut atteindre l'âge adulte en quelques jours ou en plusieurs mois !
Agacée par le ton désinvolte du biologiste et par la nature inhabituelle de son idée, l'une des révolutionnaires présente s'appreta à prendre la parole, mais Zora ne lui laissa pas ce loisir. — Si elle grandit à l'intérieur d'un autre être vivant, comment l'introduire en masse chez l'ennemi ? demanda-t-elle avec appréhension. — Ah ! Enfin quelqu'un qui pose les bonnes questions, répdonit le biologiste qui, pour la première fois depuis le début de la réunion fit tomber son masque désinvolte pour arborer un inquiétant sourire.
Il n'eut toutefois pas le temps de répondre à cette question, interromput par le carillon placé au-dessus de l'unique porte de la boulangerie. Un jeune rebelle était entré en trombe avec un message pour l'ensemble de capitaines présents : un individu en ville avait été capturé. Etonnés à l'idée qu'il y ait encore des civils dans cette partie pourtant évacuhée de la capitale, les capitaines de divisions se regardèrent en vis-à-vis.
Une dizaine de minutes plus tard, cinq d'entre eux débarquèrent au sein d'une ancienne boucherie, dont la vaste mais vide salle froide avait pour l'occasion était reconvertie en cellule de fortune. Zora jeta un rapide coup d'oeil dans le hublot de la massive porte en acier et y devina dans la pénombre les formes d'une jeune femme. Dans son dos, la discussion allait bon train ; que devaient-ils faire de cette personne ? L'approche naïve mais morale serait de lui poser quelques questions basiques puis de la laisser partir... — De toute façon, il n'y a pas d'autres alternatives, s'insurgea l'un des capitaines. A moins qu'on décide de "s'en débarasser" par précaution, comme certains ici le préconisent. — Epargne-nous ton sarcasme, elle pourrait être marine, cipher pol, AOI, que sais-je ! L'interroger ne servira à rien, si elle est intelligente, elle niera toute appartenance... Je ne veux pas courrir le risque de saborder plusieurs années de préparation en laissant filer une gouvernementale. — Et pour l'instant elle est ici, avec nous, ajouta Zora en s'approchant du groupe. L'une de mes subordonnées est capable de détecter les mensonges, elle s'occupe de ma chauve-souris dans les égouts, faites-là la venir.
Dix minutes plus tard, Alice et Zora pénétrèrent dans l'ancienne salle froide sous les regards inquiets de leur camarades. D'un claquement de langue, l'albinos se fit une représentation mentale de la pièce et leva sa main, intriguée, pour palper le réseau de rails métalliques au-dessus de sa tête. Le duo slalomma entre les crochets autrefois destinés à y suspendre d'imposants quartiers de viande. Zora posa calmement sa lampe à huile sur une table de découpage poussiéreuse et s'approcha alors de la jeune femme dont la chevelure verdâtre apparaissait désormais plus clairement. — La communication est à la base d'une relation saine, commença-t-elle sur un ton calme et rassurant. Aussi, je te prie d'excuser mes collègues pour leurs méthodes brusques, nous sommes un peu tous à cran ici. Alice s'adossa contre une étagère métallique froide et ferma les yeux, en se focalisant essentiellement sur la pulsation de leur hôte. Je m'appelle Zora et elle c'est Alice. On veut juste discuter histoire de faire plus ample connaissance, continua-t-elle en se tournant momantanément vers le hublot de la porte. Certains de mes collègues pensent que tu travailles pour le Gouvernement Mondial, ils ont raison de le penser ou bien ils sont paranos ?
Ce ton infantilisant, surtout provenant d'une personne qui de prime abord semblait du même âge, avait de quoi agacer. La centenaire comptait bien là-dessus, avec son apparence juvénile, son bandana, son mini-short et son top qui révélaient une quantité non négligeabl de peau véhiculaient une image qui, elle l'espérait tout du moins, amènerait leur hôte à baisser sa garde.
Je vais rajouter des images, quand je serai devant le bon pc
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Kanäe Toupex
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Mar 17 Juil - 14:37
Contact révolutionnaire
Après un petit passage par divers endroits tous plus charmant les uns que les autres, les deux abrutis qui faisaient faire un petit circuit touristique à la gouvernementale l’abandonnèrent dans une vieille chambre froide qui ne l’était plus et l’y enfermèrent. Profitant donc de son nouvel environnement si accueillant par le regard, ses mains étant attachées au sol par une chaine solide, la chasseresse verte nota qu’il s’agissait là d’une cellule bien stylisée dans l’ambiance torture, notamment s’agissant des impressionnants crochets de boucher qui n’avaient sans doute pas accueilli le moindre morceau de viande depuis bien des années. Si la situation matérielle de la recrue aurait pu la faire stresser plus que de raison, son caractère habituellement froid et distant lui fit faire la part des choses : les révolutionnaires sauraient bien assez tôt qu’elle était membre du gouvernement et ils prendraient une décision en leurs âmes et consciences. Avoir peur de quelques bouts de métal était donc une chose bien dérisoire dans pareille situation. La verte prit donc son mal en patience pendant de longues minutes, attendant son bourreau ou son interrogateur.
Finalement, après de longues, très longues minutes d’attente, un cliquetis d’ouverture se fit entendre au niveau de la porte et bientôt deux personnes firent irruption dans la salle. Tenant une petite lampe, la mouette vit rapidement qu’il s’agissait de deux femmes et si l’une s’approchait d’elle, la seconde aux cheveux blancs resta en arrière garde. Pensant d’abord à une stratégie pour prévenir une éventuelle fuite, la Toupex se ravisa lorsqu’elle vit la jeune femme en arrière fermer les yeux : quel garde se privait de la vue lorsqu’il devait s’assurer de la détention d’une prisonnière. Quoiqu’il en soit, Kanäe fixa rapidement son attention non pas sur l’albinos mais bel et bien sur la seconde arrivante, celle qui s’approchait et qui dévisageait la captive. Il s’agissait d’une femme inconnue pour la jeune recrue qui n’était alors que très peu versée dans la connaissance des têtes primées, elle ne savait donc même pas si sa nouvelle interlocutrice l’était ou non. Ne réfléchissant pas plus de quelques instants à cette donnée, elle dévisagea à son tour celle qui venait de poser sa petite lampe pour remarquer des détails qui renvoyaient tous à la même image : elle était jeune. Si cela aurait pu permettre d’affaiblir les résistances mentales de certains, Kanäe n’était pas assez idiote pour croire que les révolutionnaires en charge du camp de Luvneel enverraient un lapin de six semaines pour s’occuper d’un interrogatoire, même de routine.
Bientôt, le silence se brisa sous l’intervention de la voix féminine de celle qui menait apparemment les choses et qui s’excusait pour les manières de ses collègues, elle jouait donc au gentil flic, ce qui arrangeait très largement l’emprisonnée qui ne comptait pas mentir : elle n’avait rien à dévoiler de toute façon. Puis, des noms intervinrent : Zora et Alice… La future Zoan n’en avait jamais entendu parler, probablement des rebelles qui avaient gravé quelques échelons pour atteindre des petites places sympathiques. Elle voulait donc faire plus ample connaissance et apprendre plus de chose sur la captive, connaitre ses affiliations, très bien, autant joué la carte de l’honnêteté, à fond.
Tes collègues ont raison oui… Je m’appelle Kanäe, je suis une recrue du gouvernement mondial. Pas encore un vrai soldat, seulement envoyée ici pour le soutien militaire. Autant que je te le dise immédiatement, je veux bien coopérer avec vous pour m’en sortir sans trop de mal, mais je ne sais rien.
Elle fixa alors son regard émeraude dans les pupilles rouges de son interlocutrice, la mine froide et impassible. Elle ne mentait pas, peut-être Alice saurait le confirmer avec ses aptitudes, ou peut-être pas mais le fait était que la recrute Toupex n’avait aucune information utile, ni sur le gouvernement, ni sur les révolutionnaires. D’ailleurs, si elle avait semé son groupe, c’était bien pour ne pas avoir à livrer bataille contre des gens qu’elle ne considérait pas forcement comme une menace, chose qu’elle finit par expliquer en complément d’information.
J’ai faussé compagnie à mon groupe, je considère que ce combat n’est pas le mien.
Elle espérait que cette Zora n’était pas une meurtrière sanguinaire qui coupait une tête dès qu’elle entendait le mot gouvernement, il fallait qu’elle la comprenne, qu’elle la croit : Kanäe avait été affectée ici et s’en serait parfaitement passé.