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| Sam 7 Juil - 20:11 L'idée de faire partie d'un clan était une variable bien étrange pour Karim. Il avait su apprivoiser sa sauvagerie avec le temps, mais les autres membres qui composaient sa « famille » n'étaient pas aussi modérés que lui : rapinerie, soumission, intimidation étaient des moyens pour arriver à un terme. Ils voulaient étendre leur influence sans laisser à rien ni personne l'occasion de se monter devant eux. À leur échelle, les Ookami faisaient partis d'un underground corrompu et malfaisant. Ils n'étaient pour l'instant pas assez connus pour qu'on s'en inquiète, cependant leurs derniers actes avaient conduit des hors-la-lois à les rejoindre. Karim lui-même espérait pouvoir remonter leur piste pour retrouver son fils, et c'était là ce qui le conduisait à Logue Town où des bruits courraient. À cause de la manière abrupte dont les constantinistes se comportaient, la plupart des hors-la-lois avait fini par se soumettre et la ville serait devenue un havre de paix… à l’exception de certaines passes sous le manteau.
Cela avait amené le petit groupe dirigé par Karim à se séparer en deux : Shalon, le vieux, Bayt et son tendre Finn étaient restés en dehors de la ville, où ils pouvaient se payer tranquillement des coups tandis que Aychounne, Jean-Gab et lui avaient pris la direction de l’intérieur de l’île. Avec un certain réconfort : aucun d’entre eux n’était primé, et ils ne possédaient pas de risques de se faire repérer… Enfin, sauf à ce moment-là.
Le maudit des vêtements avait habillé ses amis avec une certaine fierté. Enfin, ses « geôliers » comme il aimait les appeler : cependant là, il avait fait un effort. Vêtus en tenue traditionnelle, ils avaient un kimono chacun. Celui de la jeune femme aux oreilles de chien épousait les formes de cette dernière, tandis que celui de Karim était beaucoup plus respectable que le personnage en lui-même. Grognant devant le peu de tissu qui couvrait son corps, il jeta quelques piques à un Jean-Gab absolument imperméable.
- Et comment tu veux que je me batte avec ça ? - Comme si on allait avoir besoin de se battre ! Regarde autour de toi. Il regarda effectivement. Les marines qui étaient parsemés sur l’île donnaient une idée de la situation politique des lieux : un espace totalitaire où le pouvoir de la justice était piégé en une seule paire de mains. Pour le coup, c’était celles du Vice-Amiral Hérail, dit la jeune femme-animale en étalant sa science. Il avait succédé à la Vice-Amirale Focker Lim, et semblait être un véritable pion du Constantinisme, cette religion majoritaire dans le Gouvernement Mondial. Avec une certaine fierté, elle finit d’expliquer quand Karim s’approcha innocemment d’un étal et prit une pomme pour la croquer à pleine dents. Le jus goûta sur les pavés de la ville, tandis que les visages de Aychounne et de Jean-Gab devinrent blême. Les deux marines à leurs côtés réagirent avant même que le commerçant n’ait une chance de demander son dû.
- Espèce d’enfoiré, qu’est-ce que tu viens de faire ?! C’est du vol ! - Hein ? Le regard vide de Karim laissait peu de doutes sur ce jeune homme : il était totalement et parfaitement idiot. Sa seule intelligence était sensorielle, et de toute évidence il ne s’en servait pas à cet instant. S’il s’en était servi, il aurait pris ses jambes à son cou. Avec des sourcils froncés et un air un peu débile, il poursuivit :
- Qu’est-ce que vous me voulez ? - Karim, arrête ! Dit la femme-animale en s’approchant du jeune homme. Celui-ci se retourna, fronça les sourcils et sentit qu’on lui agrippait l’épaule. Ça commença à l’énerver passablement. | | | | |
| | Sam 7 Juil - 20:46 Logue town ! La ville ultra connu tout ça tout ça. Bordel en vrai quesque je fou là déjà ? « Bha enfaite, après avoir brulé le maire d’une autre île, tu es parti rapidement, tu sais pour évité les représailles quoi. » Ha oui, c’est vrai, j’avais oublié ce détail, mais bon faut me comprendre aussi, il n’a pas dis bonjour ce batard. Encore pire, il ma bousculé, tu sais bien que je ne supporte pas ça Blue. « Ouais je sais, mais bon, maintenant on se retrouve sur une île qui pue la marine, et pas les plus gentils en plus ! Rappelle-toi les rumeurs. » Les rumeurs ? Ha oui, tu veux dire celles sur les soldats ultra radicaux, adeptes d’une religion chelou là ? « Exactement, c’est pas des tendres ! »Bha, tu sais bien ce que je compte faire si j’en croise un, un bras par ci, une jambe par là, on ne change pas les bonnes habitudes hein ? Bon, après, c’est vrai que là, c’est quand même un peu abusé. Je ne peux pas faire trois pas sans voir un soldat. Heureusement pour moi, je n’ai aucune prime sur la tête pour le moment, parce que même moi je ne suis pas sur de pouvoir tous les tués. Surtout, qu’au dessus de ces abrutis il doit y avoir quelqu’un de plus fort, un vice amiral apparemment, je n’ai pas trop envie de me frotter à ce truc là. « Pourquoi ? Viens on lui casse la gueule ! » Non Blue, ça se passe pas comme ça, crois moi, surtout avec un aussi gros morceau, on aurait de la chance de s’en sortir vivant. Le marché de la ville est relativement bondé, c’est une aubaine en soi, cela me permet de passé presque inaperçu, même si ma chevelure blonde et ma lame font quelques peu taches, ça passe. « Heureusement que tu ne commence pas à parler tout seul hein ? Ce serait con ». Ne pas lui répondre, ne pas lui répondre. Il fait tout pour me faire chier, je le sais bien, mais d’un coté il a raison, si je commence à parler seul, on va me prendre pour un malade mental. « C’est ce que tu es non ? » Ouais, pas la peine de le préciser hein, gardons des secrets, ça rajoute du piment. Des fruits, des légumes, d’autre trucs, plein d’étals en tout genre quoi, des gardes de la marine patrouillant, bousculant les passant sans aucune gêne, certain plutôt violement. Dommage que je ne puisse pas les buter là d’un coup, ce serait tellement fun. Après quelques minutes de marche, un étal attira mon attention, un forgeron apparemment. « Mon bon monsieur ! Une arme vous intéresse ? » « Pas vraiment, j’ai déjà ma lame, mais j’ai vu que vous avez pas mal de hache, j’ai toujours aimé ces armes, pour trancher et détruire il n’y a rien de mieux. » « Ho ! Monsieur est un connaisseur. Effectivement, ces petits bijoux découpent les os comme personnes ! Avec elles, vous êtes capable de trancher des crâne comme si de rien n’était » « Je vois. Et combien pour deux haches banales ? En présumant que je vous laisse mon katana au passage. » « Hum… Vous avez l’air de vous y connaitre suffisamment. Donc entre passionné je vous les échanges ! Deux petites haches, contre votre Katana, je pense que c’est un marché intéressant non ? » Il a raison, c’est un marché plus que raisonnable et puis les haches, ça en jette non ? « Ouais Ashe ! Avec ça on pourra tuer encore plus et découper et et… » Chut Blue, j’ai saisis le message. J’accepte donc le marcher du marchand avec plaisir. Me retrouvant désormais avec deux haches. Moins coupantes que mon sabre, mais bon j’ai fais une affaire je suis sur ! « Moi je pense que tu t’es fais avoir. » Mais non, je ne vois pas des mauvaises choses partout ! Et au pire, je le retrouve et on le bute, quesque tu en pense ? « Ouais, bon plan. » Continuant ma marche, je tombe sur une scène plutôt banale mais qui attira mon attention. Un jeune homme en proie à deux soldats. D’après ce que je peux comprendre, il vient de croquer dans une pomme ? Et les gardes hurlent au vol pour ça ? Il a encore tout le temps de payer bordel. Pourtant, je ne sais pas, je pouvais sentir le sang, l’odeur acre de la mort. Il va se passer quelque chose de drôle. Mais les soucis, trop de monde, trop de soldat. Mieux vaut intervenir. « Au pire on peut partir non ?.. » Non. « Hé merde. » M’approchant en souriant, je me suis interposé entre l’homme et les soldats. « Voyons voyons, mes amis ! Pourquoi directement hurler au vol ? Ce jeune homme voulait juste gouter la marchandise avant de la payée, pas la peine de vous énervés comme ça. » « Tu es qui toi ?! Comment oses-tu t’interposer devant nous ! Soldats de la toute puissante marine ! » « Je vois que vous êtes relativement tendus les mec. » Je donne une pièce au vendeur, en guise de paiement. « Vous voyez ? Tout est bon maintenant. Et au passage, dans la ruelle là bas, un mec s’amuse à dessiner sur un mur un soldat bourré. » Les soldats virent rouge se dirigeant vers la dite ruelle. Souriant à l’homme que je venais de « sauver », je les suis discrètement. Arrivant à leurs hauteurs, pendant qu’ils cherchaient en vain, j’ai sorti mes haches. « BUTE-LES ! » Souriant sadiquement, je fis s’abattre mes haches sur leurs cranes. Celles-ci s’enfoncèrent comme dans du beurre. Ils convulsèrent, puis tombèrent au sol, raide mort. Essuyant mes lames, fier de les avoir testées, je sors de la ruelle, sifflotant. | | | | |
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| Sam 7 Juil - 23:47 De toute évidence, les scandales étaient monnaie courante dans une ville de cette envergure. Quand bien même Karim aurait-il été un peu plus modéré qu’il n’aurait eu aucun problème. Avec une telle animosité dans le regard, cependant, on pouvait douter de ses « bonnes intentions » et cela le conduisait à des situations comme celle qui se profilait de manière inquiétante à cet instant. Les deux marines étaient en soit de faibles soldats orgueilleux, de petits hommes de main qui opéraient dans les rues au même titre que quelques civils un peu entraînés. Ils avaient des armes qui permettaient de faire signe de loi, et un uniforme qui leur donnait l’autorité sur les personnes présentes dans la ville. Exécutifs, ils n’avaient qu’un seul but : faire comprendre qui était les plus forts. Leurs paroles trahirent rapidement leurs intentions tandis que quelqu’un volait au secours du Ookami. Celui-ci lorgna sur l’intervenant : un blondinet vêtu de… haches ? C’était un peu voyant, cependant tant qu’elles restaient à sa ceinture, on les lui laisserait au même titre qu’un sabre. Logue Town possédait une politique assez souple sur le port d’arme aux dernières nouvelles… Qui commençaient à dater pour l’homme-loup.
Les marines, eux, étaient tellement en ébullition devant cette intervention qu’ils ne prirent même pas la peine de vérifier si elles étaient homologuées. Ils se contentèrent de jeter un coup d’œil au marchand dont les yeux étaient fixés sur les berrys, essayant de calculer rapidement s’il était bien remboursé de sa pomme. Finalement il acquiesça et la foule se dispersa.
Dans bien des situations, Karim se serait tu et aurait laissé passer, mais il était intrigué plus qu’inquiet. Il se tourna donc vers le marchand brusquement, et ce dernier sursauta devant le regard de son « client ». Il recula d’un pas, avant d’ouvrir la bouche pour appeler à l’aide. Finalement les mots du combattant originaire du Nouveau Monde parurent plus vite que les siens.
- Elle était bonne vot’ pomme. Puis il prit la direction indiquée de la ruelle. L’homme resta abasourdi devant cette remarque. Pas un remerciement pour ne pas avoir porté plainte, mais comment ne pas être attendri devant tant d’honnêteté ? Il se contenta d’acquiescer avant de sortir une cagette supplémentaire sur son étal où bientôt de nouvelles têtes viendraient fouiner pour acheter ses marchandises.
Dans la ruelle, pas un chat, pas un bruit. Les deux marines avaient déjà rendu l’âme quand Karim arriva sur les lieux. Aïchounne et Jean-Gab avaient disparu de la circulation à ce moment-là. Ils s’étaient perdus dans la foule, ce qui représentait une aubaine pour ce qui allait suivre. Le regard tétanisé, l’homme-loup observa avec horreur les deux corps à terre, et son « sauveur » qui venait d’abattre ces deux marines bas-gradés. C’était… tout simplement inconcevable.
- Qu’est-ce que tu viens de faire ? Lâcha Karim avec froideur et sérieux. Il n’allait pas s’émouvoir devant la mort de deux soldats. Les soldats étaient faits pour mourir. En revanche, cette action d’une profonde négligence n’allait pas tarder à alerter d’autres marines. Les ruelles étaient visitées régulièrement dans ce type d’endroit, et il suffisait qu’un péon ait son Haki de l’Observation d’activer pour…
Une sirène retentit. Déjà. Karim se tourna vers le blond, sachant que ce dernier venait de commettre une erreur. Il ne connaissait peut-être pas tous les stratagèmes qui existaient en ce bas-monde pour piéger des imprudents pirates, mais il devait être au courant qu’une alarme signifiait une chose : on venait d’envoyer des gardes à leur poursuite. Se mordillant la lèvre, l’homme-loup s’élança vers l’inconnu et lui intima de le suivre.
- On se dirige pas vers le port, trop voyant. Au premier linge que tu trouves, tu caches tes haches ou tu les jettes. On doit se barrer d’ici. Oui, il n’avait pas prévu autant d’action aussi rapidement. Sa cueillette d’informations tombait à l’eau. C’était terrible : tout bonnement terrible. S’il acceptait de le suivre, l’homme serait emmené par Karim en direction de la sortie Ouest de la ville, qui menait vers un semblant de quartier résidentiel. Là-bas, la sécurité serait moindre à ce moment de la journée, et les foules qui rentraient chez eux pourraient les masquer le temps qu’ils soient hors de portée des marines. | | | | |
| | Dim 8 Juil - 10:41 Mon dieu, qu'est-ce que j’aime buter des gens. L’odeur de la mort, le sang qui coule, tout ces petits trucs quoi. Bon par contre, Blue, note-moi dans un coin de nôtre tête qu’il faut que je tienne les comptes de tout les gens que je bute, tu sais pour m’en rappeler quand je serais trop vieux et sénile pour faire quoi que ce soit. « Pas de soucis Mec ! Mais je te rappelle que tu es déjà un malade mental hein, alors en vieillissant ça risque pas de s’arranger ! »{/i] Ouais, pas faux, au pire au lieu d’être deux on sera peut-être une dizaine ? Ca serait vachement drôle en plus imagine ! Enfin bref, le moment n’est pas aux spéculations après tout hein ! |i]« Ouais, surtout que tu viens de buter deux soldats sur une île qui en est infester. » Pas con. Merde, je n’y avais pas pensé. Derrière moi, une voix se fait alors entendre chic encore un mec à buter ! « Non Ashe, c’est le type que tu as aidé là, il te regarde trop mal en plus » Hein ? Je me retourne pour le fixé, souriant sadiquement de toutes mes dents, venant lécher la lame ensanglantée de ma hache. « Ce que j’ai fais ? Bha, c’est simple, j’ai tué ces petites créatures. Le bruit de leurs crânes au moment de l’impact… Mon dieu j’en suis amoureux ! » Ouais il doit me prendre pour un fou « Ce que tu es je rappelle au passage hein.» Ouais, totalement malade et j’en suis fier bordel ! Mais pourquoi me regarder aussi mécham… Hé merde une alarme. « HA BHA BRAVO ! » Rappelle moi qui m’a dit de les buter ? Voilà c’est bien ce que je pensais. Bon, récapitulons, une alarme, une ile remplie de soldat et du coup pas mal de gens à ma recherche… Chic ! Je vais pouvoir jouer avec eux youpi ! |i]« Heu frangin, le toutou là il te dit de le suivre et de jeter tes haches. »[/i] Hein ? Quoi ? Jamais ! Non mais pour qui il se prend lui hein ?! « Tu devrais peut être le suivre, au pire, tu peux toujours le jeter sur les soldats, tu sais comme au bowling. » Pas con comme idée Blue. Je lui souris alors et cours après lui, le suivant. Mais qu’il n’espère pas que j’esquive les soucis ! Ce n’est pas mon genre… Surtout quand je peux massacrer des gens au passage hein. « Ce qui je rappelle est notre sport favori ! » Tout à fait Jean pierre ! « Mais… Moi c’est Blue… Non ? » Ha si c’est vrai pardon de l’oublie, tu sais l’excitation du moment, ça aide pas. Commençant à courir derrière lui, j’ai entendu au loin les cris des civils, des bruits de pas, sans doute des bousculades. Chic de l’action ! Pendant que j’étais en train de réfléchir aux différentes manières de torturer quelqu’un, « Plus de deux cent façon pour le moment » Un soldat se mit face à nous un peu plus loin sur la route, nous ordonnant de nous arrêter, braquant son fusil vers nous sans somation. Blue ? « Ouais mec ? » Tu ne crois pas que c’est le moment de tester nos haches ? Genre tu sais, la pression, la résistance à l’air, ce genre de conneries là. « Vas y! » Halala, Blue, il est souvent d’accord avec moi, bon ok d’un coté normal nous sommes les mêmes personnes. Courant alors un peu plus vite, je suis passé devant l’homme toutou. Sortant ma hache, et d’un mouvement de moulinet, je l’ai lancé droit vers le soldat. Celle si se figeant en plein dans son visage. Je souris avant de crier « Youhou ! Strike ! Je te l’avais dis Blue ! » Continuant ma course, je récupère ma hache sur le cadavre sanguinolent au passage, je viens de l’avoir je ne vais pas la laisser non plus ! Me retournant alors, courant à reculons, je fis un signe de coucou à l’homme loup « Hey salut mec ! Moi je m’appelle Ashe ! Comme ma hache ta vu ? C’est drôle hein ? Ouais Blue ? Ouais je suis hilarant putain ! » | | | | |
| | Lun 9 Juil - 22:32
La base locale de Logue Town était plongée en pleine ébulition. Les marines couraient en tout sens, s'organisant prématurément en bataillons qui, d'un instant à l'autre, allaient s'élancer en ville à la recherche du faquin qui avait, selon les dernières nouvelles, causé la mort de trois de leurs collègues. Si bon nombre des soldats songeaient à ces âmes disparues en imaginant qu'il aurait pu s'agir d'eux, ou de leurs meilleurs amis présents sur l'île, tous partageaient ce souhait commun : celui de faire payer le prix fort aux impudents, de leur rendre la monnaie de leur pièce et de les destiner à une mort funeste. Ce n'était pas la première fois que d'aussi terribles exactions étaient commises, ici bas : beaucoup de criminels avaient pu y transiter et causer de grands dommages, à des époques différentes. C'était probablement la raison qui faisait de Logue Town l'un des plus grands bastions du Constantinisme : les habitants eux-mêmes abhorraient les hors-la-loi et souhaitaient purement et simplement leur éradication. C'était pour cela que l'arrivée d'Hérail aux hautes strates de la Marine locale n'avait pas sembler déranger grand monde, en fin de compte. Certes, Focker Lim disposait d'un capital sympathie indéniable, mais elle avait, à titre d'exemple, eu la bêtise de laisser s'échapper les Dokugans no Ichimi qui, en prolongeant leur périple, en étaient venus à causer davantage de dégâts matériels. Selon les dernières rumeurs qui avaient pu leur parvenir de Grand Line, les plus folles, il semblait même que le second de cet équipage de désaxés, qui avaient notamment causés la destruction du grand clocher de l'île, s'était rendu coupable d'un génocide... Elle n'avait pas épaules pour assumer une telle charge, a contrario d'Hérail qui était perçu comme intransigeant et implacable. Sa réputation le précédait : il ne pardonnait rien. Et lorsque des cohortes entières de soldats sillonneraient les rues, les responsables de ces actions sordides en prendraient dûment conscience... Mais il serait assurément trop tard pour implorer la grâce et le pardon divin. L'incarcération, dans le meilleur des cas, serait la fin pour leur piètre et désolante existence... Commandant Hallen. Avec dégoût, le commandant posa son regard sur les contingents qui s'agitaient en tout sens. Il ne supportait plus de les voir évoluer librement ici bas, et pulluler sur East Blue de manière de plus en plus tapageuse. Ils se sentaient pousser des ailes... Les Constantinistes avaient bien failli couvrir Lim d'opprobre et avaient semblé se réjouir de sa défaite face à Heziel Coffe, qui avaient pourtant bien failli causer sa mort. Hallen, en tant qu'ami de la première heure de cette prestigieuse vice-amirale, ne pouvait pas tolérer cette animosité qu'il sentait croître et prendre de l'ampleur progressivement. Voilà deux semaines qu'il avait demandé, écœuré, une réhabilitation sur West Blue. Il avait besoin de se changer les idées, de changer d'air, de quitter cette atmosphère étouffante où, progressivement, les croix du Gouvernement Mondial étaient remplacées par celles de cette religion entêtante et abrutissante. Et dire qu'ils acceptaient toutes et tous docilement de vendre leurs convictions à ces prêcheurs de bonne parole... En apprenant, toutefois, que des crimes commençaient à avoir cours sur l'île et que les matelots allaient se mettre en chasse des fautifs, le commandant eut une idée vicieuse qu'il ne put empêcher de voir grandir. Cette opportunité était peut-être la bonne pour rappeler à ces foutus croyants que l'humilité était généralement la première des qualités, et que les gradés, non plus, ne devaient pas en manquer... C'était chose risquée. Et si elle avait eu l'occasion de lui en glisser quelques mots, Lim aurait très fort probablement désapprouvé sa conduite, voire l'aurait sanctionnée et critiquée acerbement... Mais pouvait-il se contenter, pour autant, de voir ces types agir librement en régnant sur Logue Town lors même qu'elle avait, par leur faute, bien failli disparaître à tout jamais ? Il ne pouvait pas s'y résoudre, et il n'allait assurément pas s'y résoudre. Sans plus tarder, et sans prendre la peine de se joindre à une équipe, le commandant se jeta dans les rues à corps perdu, notant dans un coin de sa tête l'endroit où les cadavres avaient été aperçus et imaginant approximativement par ce biais la direction que les deux inconnus devaient embrasser. Il n'allait pas s'encombrer de soldats ou de collègues : il allait se ruer seul droit au but afin de prendre les devants. Pourtant Hallen n'oubliait pas qu'il pouvait regretter cette initiative à plusieurs niveaux. Des collègues ou des supérieurs pouvaient le croiser, et réprouver cette liberté d'action avec fermeté. Les ennemis pouvaient s'avérer plus dangereux que prévus, plus instables également, auquel cas il n'aurait d'autre choix que de se frotter à eux... Il existait tant et tant de données imprévisibles qui pouvaient condamner son ébauche de plan à l'échec qu'il en éprouvait un certain vertige. Tant pis. Le jeu en valait la chandelle : il en avait, en tout cas, l'intime conviction. En se déplaçant seul, il conservait une vivacité inégalée au sein des groupuscules marines organisés et aux marches cadencées pour convenir au commun des soldats. De surcroît, il avait réellement confiance en ses capacités martiales : rares étaient les combattants d'East Blue qui étaient susceptibles de lui causer du tort, marines mis-à-part. Et personne d'important ne pouvait avoir décidé de jeter son dévolu sur Logue Town : la ville était trop surveillée, constamment, et un primé, à titre d'exemple, ne pouvait pas faire dix mètres sans être localisé et identifié par une patrouille de surveillance et de protection... En d'autres termes, trouver les fautifs allait être un exercice des plus complexes, et il en avait pleinement conscience. Cependant, ses pensées ne s'orientaient que vers le visage angélique de son ancienne supérieure et amie, qui, à l'heure actuelle, croupissait dans un lit d'hôpital à Marineford où elle devait se remettre petit-à-petit des blessures titanesques qu'elle avait eu à endurer. Elle méritait réellement d'être vengée... Et c'était ce foutu Hérail qui allait en faire les frais, à défaut de mieux.
C'est ce qu'on appelle une animation sauvage ! Je viens vous embêter un peu =D _________________ | | | | |
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| Mar 10 Juil - 11:07 La fuite aurait pu bien se dérouler. À vrai dire, Karim espérait qu'elle se déroule à merveille, mais il n'avait pas encore envisagé un moment où ça pourrait vraiment partir en couilles. Pourquoi l'aurait-il fait après tout, alors que la bienséance voudrait qu'ils arrêtent de tuer du marine dans une putain de ville remplie de ces gars ? Cependant, Ashe ne lâcha pas ses armes. Il se contenta de les prendre avec lui en tout bien tout honneur et de continuer sa route avec elles à sa ceinture. Dans ses mains... Dans la tête d'un nouveau marine. D'accord, il n'avait peut-être pas compris. S'intimant une attitude calme, le blond regarda son homologue et lâcha sur un ton sec pour commencer :
- Si tu veux vivre, règle numéro un, ne tue pas de marines à Logue Town... ABRUTI, PUTAIN. Le hurlement de Karim était approprié à sa situation. Il se contenta de tourner le dos à cet homme pour se diriger en direction du quartier résidentiel. Là-bas, il aurait une chance de se fondre dans la masse. S'il avait voulu aider le pirate, celui-ci était maintenant tout seul. Hors de question qu'il se le coltine alors qu'il venait de tuer un nouveau marine qui leur avait à peine barrer la route. Et effectivement, il se dirigerait vers une foule assez dense.
« Pas de massacre. ». Surtout pas sur des civils qui n'avaient rien demandé... Enfin pour un psychopathe ce serait sûrement le moindre de ses soucis. Et puis de toutes façons, il fallait juste qu'il se barre d'ici, hein ? Il n'était pas obligé d'emmener l'autre pirate à la noix avec lui...
- Si tu veux te tuer, fonce dans le tas. Sinon, barre-toi sans faire de bruits, et en lâchant tes armes, vu que tes victimes ne parleront pas. Il pouvait juste opérer en se mêlant à la foule, et c'est ce que Karim comptait faire. Ses deux comparses avaient déjà disparu. Il était seul... Ou du moins il aurait préféré l'être. Se taper une prime, ça, il s'en foutait, mais il n'était pas venu ici pour se prendre une taule dans la gueule. Il lui fallait être assez « discret » et juste accepter potentiellement une fouille au corps pour passer dans le quartier résidentiel, si celui-ci était surveillé par les marines. Il croisait en tout cas les doigts.
Lorsqu'il avait entendu la sirène, celle-ci avait déclenché chez lui ses plus bas instincts : il savait qu'il devait être discret. Il savait qu'il devait être tranquille, ne pas se faire remarquer... Et surtout, se barrer d'ici. | | | | |
| | Mar 10 Juil - 13:44 Bon, Blue, si je compte bien, je suis à trois soldats tués c’est ça ? « Heu attend… Ouais exactement ! Deux dans la ruelle et celui sur la place là ! » Bon, trois c’est déjà pas mal pour un début nan ? Puis, au doux son de la sirène de la ville je vais pouvoir m’amusé encore plus chic ! L’odeur du sang frais sur mes haches, c’est tellement revigorant, encore mieux qu’un thé ! « Après ça dépend, un thé au citron c’est quand même pas mal hein non ? » Ouais c’est vrai, mais le sang Blue. Le sang ! Ce liquide si chaud, remplie de vie… [b][i]« Ouais enfin quand tu l’étale par terre, la vie c’est plus trop ça. » Ho ça va toi ne soit pas aussi rabat joie que l’autre type avec des oreilles de chien là ! Bordel il est d’un ennui, ne pas tuer des marines, bla bla. Et puis quoi encore hein ? Si je ne peux pas tuer les gens, ça sert à quoi d’être ici, je te jure Blue il comprend rien ce type. En le suivant, je me rends compte que nous allons dans le quartier résidentiel. Hooooo oui ! Tuer des civils ! C’est un peu comme le tir au pigeon, tu ne sais pas qui tu vas avoir, mais c’est ultra cool ! « Rho je te jure toi le toutou tu n’es tellement pas cool ! Rester en vie ? A quoi bon si je ne peux pas jouer un peu ? Hein blue ! » En plus, sérieux quoi c’est des soldats, c’est aussi utile que du pain pas frais, ce n’est pas bon et personne n’en veut, je rends service en les tuant ! Le bruit de la sirène ne faiblit pas, comme une douce mélodie annonçant l’apocalypse. Le quartier résidentiel ? Foncer dans le tas ? Ho putain ouais ! Devant nous, deux soldats, fouillant au corps toutes personnes voulant entrée. Blue, tu as la même putain d’idée que moi ? « Heu, jeté les haches, se caché, faire genre le meurtrier est un clown et partir tranquillement ? »Mais non ! Comme à dis notre nouvel ami, on fonce dans le tas et on fait le plus de dégâts possible ! Ça c’est cool ! « Ouais, alors, évite de mourir, parce que je te rappelle que si tu meurs, je meurs et ça, ce n’est pas très cool quoi. » Ouais c’est vrai… Mais je ne vais quand même pas jeter mes nouvelles haches, mince alors ! Bon Ashe, on fait quoi. Je sais et ça risque de pas plaire à tout le monde ahah. Et puisque cet enfoiré d’homme chien ne veut pas jouer avec moi alors tant pis il y en aura plus pour moi ! Je commence à courir, hurlant comme un fou et souriant. Arrivant au niveau de la file d’attente, je tranche la tête d’un vieux qui n’a même pas eu le temps de crier, son sang aspergeant mon visage. Souriant aux soldats, qui étaient trop abasourdis pour bouger j’ai continué mon massacre sur les civils. Une femme, un petit enfant, un chien, tout ce qui passe sous ma lame fini à terre, en cadavre fumant. Un coup de feu retentit. Un des soldats avait repris ses esprits, mais pas assez apparemment vu que le tir passa à dix bon centimètre de moi. « Rho Robert ce n’est pas cool de me visé ! En plus tu n’es même pas foutu de réussir. Pourquoi tu tremble Robert ? Tu as peur ? Mais il ne faut pas, je suis Ashe, Ashe, comme ma Hache, c’est drôle hein ? Pourquoi tu ne rigole pas Robert ? Ce n’est pas drôle c’est ça ? Tu ne me trouve pas drôle ? Blue, il ne me trouve pas drôle Robert… Je suis triste, je le tue ? Ouais ? Tu es sur ? Ho ui » Le juste instantanément nommé Robert ne comprenait rien, pris de panique il jeta son fusil pour sortir un sabre et foncé vers moi en hurlant comme un dégénéré. « Jolie cri faut quand même l’avouer, je lui donne un solide 8/10 »Hé bin Blue, tu es vachement généreux toi ! Enfin. Au moment d’arrivé presque à mon niveau il voulu abattre son sabre directement sur mon crâne. Heureusement qu’un enfant passé par là. Il ma suffit de le soulevé pour que ce soit son crâne qui soit fendu en deux. La cervelle et le sang éclabousseraient le pauvre Robert qui regarda la scène, s’étant… Attend… Ho le con il s’est pissé dessus ! Je n’y crois pas, pourtant c’est un joli coup d’épée ! « Ouais, un poignet solide, une belle trajectoire, pourtant rien n’est à redire. » Alors qu’il tremble comme une feuille, j’ai enfoncé ma main à l’intérieur de sa bouche, avant de lui arracher la mâchoire, faisant du mime avec sous le regard de son compagnon, partant dans le sens inverse, sans doute pour aller chercher des renforts. Au passage, j’ai aucune foutre idée de ce que fais mon nouvel ami à poil | | | | |
| | Mar 10 Juil - 21:47
Sergent-chef Fabian. -Sergent-chef ! Rick et Danny viennent d'envoyer un appel à l'aide ! Ils doivent rencontrer un souci ! -Merde... Ca a peut-être un lien avec l'alerte. J'y vais tout de suite. Vous six, avec moi. Envoyez un message au Quartier Général afin de les avertir et prévenez-les que je suis en route. -A vos ordres ! Fabian grimaça tout en se mettant en route, au pas de course, accompagné des soldats qu'il avait désigné. Il conduisait une petite équipe de routine, chargée d'organiser des fouilles à des endroits clés de la ville : des rues piétonnes, des entrées de quartiers, des boulevards marchands, les allées qui longeaient le port... En temps normal, ils ne rencontraient pas vraiment de pépins : leur présence était surtout censée rassurer les foules, prouver aux innocents que le Gouvernement Mondial veillait au grain et qu'il ne permettait pas la moindre incartade, ni le moindre affront. Toutefois, ils étaient bel et bien armé et s'ils étaient, pour la plupart, issus des nouvelles troupes recrutées récemment, ce qui signifiait indéniablement qu'ils manquaient d'une certaine expertise et d'un vécu au sein des Marines, ils n'en étaient pas moins motivés et ambitieux. Tous rêvaient de finalement briguer les grades les plus prestigieux de cette armée tentaculaire et mondialisée. Combien d'entre eux parviendraient un jour à obtenir une affiliation à Marineford ? Ou à bord du navire d'un vice-amiral ? Quelques uns, les plus orgueilleux, sans nul doute, s'imaginaient même à la tête de ce navire, voire parfois au sommet de ce Quartier Général à la puissance considérable et à l'influence infinie. Et pour cela, tous partageaient un point commun : ils étaient prêts à se salir les mains. A transpercer les corps des marauds qui croiseraient leurs routes d'estocades mortifères : à quadriller leurs torses de balles et de boulets afin de graver leurs crimes jusque dans la mort, afin de montrer à tout un chacun qu'on ne trouvait jamais le repos et la gloire en s'éloignant de la sorte du droit chemin. Si Fabian n'était pas vraiment du genre à estimer qu'il finirait sa carrière en tant que très haut-gradé, à donner des ordres sur une armée incommensurable et à confier des directives aux plus grands stratèges de son époque, il n'en ressentait pas moins le même besoin d'aider les petites gens et, par conséquent, la même envie fiévreuse d'en découdre lorsqu'il croisant un criminel quelconque qui avait le malheur de s'en prendre à de tristes innocents. Ainsi, lorsque son regard se posa sur cette scène macabre, son sang ne fit qu'un tour et, immédiatement, il dégaina son propre katana. Il ne connaissait pas cet homme, ne reconnaissait pas son visage, mais son air hilare et les cadavres qui trônaient alentour suffisaient amplement : il était le coupable et il allait en payer le prix fort. -Appelez des renforts, tout de suite ! Évacuez les civils, je me charge de lui ! Tandis que ses subordonnés acquiesçaient, estomaqués par ce spectacle des plus sinistres, il se rua dans la direction de cet homme dont il savait pertinemment qu'il était le responsable du chaos qui régnait sur Logue Town depuis quelques minutes. La sirène ne mentait pas : un fou furieux s'était rendu coupable de quelques crimes, et il devait forcément être ce type-ci. Si le sergent-chef avait conscience du fait qu'il était loin d'être le meilleur soldat de la Marine en faction actuellement sur cette île fortifiée, la plus puissante de tout East Blue, il n'en était pas moins un sabreur talentueux qui méritait son grade et les responsabilités qui suivaient. Défaire un simple fou furieux, ça n'était pas complexe pour quiconque s'y prenait intelligemment... Son objectif était donc assez simple : désarmer cet inconnu et l'immobiliser, voire le tuer s'il opposait une résistance trop farouche à son goût. Peut-être que des renforts interviendraient avant qu'il n'en ait totalement terminé : c'était envisageable, à dire vrai, puisqu'il n'avait que trop rarement eu l'occasion de tenter sa chance en conditions réelles. Il sentait déjà l'adrénaline envahir ses veines et battre ses temps régulièrement : son souffle court s'intensifiait et ses paupières se plissaient légèrement, témoignant d'une concentration accrue. Il n'avait pas le droit à l'erreur : il ne le savait que trop bien. Son premier mouvement allait être assez simple : alors que la majorité des civils prenaient leurs jambes à leurs cous, estomaqués, alors qu'ils tâchaient de fuir le conflit qui s'annonçait et alors que les soldats tâchaient d'établir un périmètre de sécurité afin d'offrir à leur supérieur un endroit sécuritaire au sein duquel se défouler, Fabian se rua sur Ashe et tenta de le gratifier d'un coup d'estoc virulent, en visant son épaule gauche. Les haches étaient des armes dangereuses : il était complexe de les bloquer intelligemment, puisqu'elles étaient généralement mues par une force remarquable. En revanche, elles étaient lourdes, difficiles à manier, et ne pouvaient généralement permettre que des coups de tailles ravageurs mais prévisibles : s'il conservait une certaine distance de sécurité, il était certain de pouvoir s'écarter à temps en cas de riposte. Son but était donc de venir à bout progressivement de ce hors-la-loi en l'attaquant petit-à-petit : l'épaule gauche était un début, donc, puisque cela allait lui permettre d'entraver une part des mouvements de son adversaire... Le reste, enfin, suivrait bien assez tôt. Le sergent-chef, selon la riposte qu'il se verrait expédié et la défense que l'ennemi interposerait, aurait déjà une idée plus ou moins grossière des compétences de ce pirate et de ses talents divers. Cette idée s'affinerait probablement au fil des passes d'armes, mais il entendait bien y couper court aussi vertement que possible : les agissements de ce type le débectaient et s'il tâchait d'ignorer les cadavres qui les entouraient, il avait très clairement pu apercevoir ceux de deux enfants. Ce type n'avait aucune éthique... Il n'aurait donc, en retour, pas la moindre retenue.
En gros : des renforts arrivent, un peu tard, parce qu'ils bossent avec les deux marines qui s'occupaient des fouilles, non loin. Pendant que les six soldats bouclent la zone et évacuent les innocents, le sergent-chef te fonce dessus, Ashe, et essaye de te filer un coup d'estoc dans l'épaule gauche ! Le Sergent-Chef Fabian est lvl 12. _________________ | | | | |
| | Mar 10 Juil - 23:13 Halala, pauvre Robert, c’est dommage je l’aimais bien. Mais bon… Maintenant que j’y pense, c’est vrai que l’autre toutou à raison, si je ne pars pas d’ici tout de suite, je suis dans la merde. « Hé oui, c’est vrai que s’en prendre à des gens ici, sur Logue Town, tu sais une des villes les plus gardées d’East blue c’est une bonne idée tocard. » Parce que tu ne m’as absolument pas encouragé ? Pas de réponse hein, bien ce que je pensais. Autour de moi, l’ambiance commence vraiment à me plaire. Les gens courent dans tout les sens, se bousculent, tombent au sol, tous sous l’emprise de la peur et de l’effroi. Une grande inspiration me permet aussi de sentir l’odeur de la mort et du sang, une douce odeur qui réveille en moi de si beaux souvenirs… M’enfin, on parlera du passé plus tard, là, je suis dans la mouise. « Bravo captain Obvious, tu en as d’autre des comme ça ? » Blue, je t’en supplie pour une fois tais toi, j’ai besoin de réfléchir. La sirène redouble d’intensité en plus, c’est sans doute mauvais signe. Un peu plus loin, un contingent de soldat arrive, dont l’un qui fonce vers moi le katana devant. Bordel, quesque je dois faire, le tuer ? Partir ? Me battre comme un lion ? « Moi je dis on part. Parce qu’être connu c’est cool, mais vivant c’est mieux. » Ouais, tu marque un point. L’homme cours vers moi, il vise sans doute une de mes épaules, c’est la meilleure solution pour m’empêché de partir.. Avant qu’il n’arrive à ma hauteur, j’attrape le cadavre du gosse pour lui jeter dessus, il essayera sans doute de l’esquivé. Voyant que les autres soldats étaient justes derrière lui, je peux remarquer qu’ils essayent de nous encercler, c’est pas bon. Je commence alors à courir vers le port, passant à travers la foule, les jetant sous mon passage « Hé les gars de la marine ! Si vous me laissez partir je vous ferais des cookies ! Et en plus je tuerais plus personne ! Enfin, pendant au moins une heure ! » Je continu de courir, malgré le tumulte causé par mon passage. Dans la rue principale, aucune résistance, bien trop de civil pour ça et ça ne m’arrange, j’ai sans doute trouvé un moyen de me barrer d’ici. Arrivant au port, un enfant tombe par terre, pleurant, appelant sa mère. Je l’attrape par le col avant de le prendre à la gorge, fixant mes poursuivants en rigolant. Mon embarcation est juste derrière, si j’arrive à y aller, ça sera bon. « Hé bien, pour une fois tu réfléchi à un plan censé, c’est pas mal Ashe je suis fier de toi ! » Merci, je sais. Au loin, la mère suppliante se met devant les soldats, leur intimant de sauvé son fils. Je profite donc de ce moment, posant ma lame sous sa gorge. « Bon, les gars, c’est simple. Si vous me laissez partir, je vous rends ce gosse. Sinon je le bute. Lui et bien d’autre, si je dois tomber j’emporterais le plus possible d’entre vous en enfer ! » Sur le port, le calme revient peu à peu. Les civils se relève, certain empêchant le reste des soldats de passer convenablement. D’après ce que je peux voir, je me retrouve seul face au mec à l’épée. Mais les autres ne vont sans doute pas tarder à revenir. Je recule doucement, fixant l’homme dans les yeux, l’enfant mort de peur, la mère s’étant évanouie sous l’émotion. J’arrive alors sur le planche de mon petit bateau, fixant toujours devant moi avant de remonter l’ancre d’une main. Putain, heureusement que les leviers existes. « Ho hisse ! » Une fois le navire suffisamment éloigné du bord, je jette l’enfant à l’eau, tout en souriant au soldat droit devant moi, lui faisant une courbette. « Ashe trall pour vous servir ! » | | | | |
| | Mer 11 Juil - 15:19
Sergent-chef Fabian. Il tentait de fuir, dès à présent ? La seule arrivée des marines suffisait à le pousser à prendre la poudre d'escampette ? Le sergent-chef fronça les sourcils en reprenant sa course de plus belle, bien décidé à l'idée de le talonner d'aussi près que possible. Ils ne devaient ni ne pouvaient lui permettre de s'enfuir de la sorte : il avait commis des crimes absolument impardonnables, et remarquer qu'il semblait si prompt à se soustraire à ses responsabilités répugnait Fabian. Ce dernier fit signe à ses hommes de les poursuivre, lui et le fautif. Les civils, qui étaient déjà en train de s'en retourner chez eux à cause de la sonnerie qui claironnait à tout va, eurent tôt fait de s'éloigner de leur trajectoire promptement en les voyant arriver... D'autant plus qu'ils étaient précédés d'un fou furieux armé de haches ensanglantées, lesquelles avaient manifestement servies et menaçaient de servir encore, à l'avenir. Néanmoins, des citoyens et des innocents demeuraient sporadiquement au milieu du chemin, chose qui empêchait les Marines d'user de leurs armes à feu : s'ils prenaient le parti de tirer et qu'ils blessaient l'un des habitants locaux, ils risquaient de causer un tollé des plus désastreux... Le Gouvernement Mondial n'avait pas besoin d'un scandale supplémentaire, quand bien même il y avait fort à parier que les systèmes d'information et de censure du Cipher Pol 8 sauraient tronquer la vérité habilement et subtilement pour la rendre plus admirable et plus saluable les concernant. Le bas gradé, lui-même, n'avait pas réellement l'envie de mettre en péril la sécurité des habitants sur lesquels il était censé veiller : trop avaient déjà vu leur sang versé, après tout. A combien le bilan allait-il s'élever, en fin de compte ? Les choses étaient allées plutôt vite... L'ennemi n'avait pas dû causer trop de dommages. Mais le moindre décès demeurait de trop, et les cadavres des gamins que ce type avait osé user comme distraction, l'espace d'un instant, n'en finissaient plus de remonter à la surface de l'esprit troublé du sabreur. Encore une fois, les faibles avaient été martyrisés par quelques brutes répugnantes... Ils arrivèrent bientôt au niveau du port et à cet instant, le fugitif prit un malin plaisir à se saisir du premier otage qui lui passait sous la main. Il fit alors volte face, prenant la décision de tenir tête aux troupes de la justice qui le suivaient jusqu'alors, menaçant directement l'intégrité du bambin tandis qu'un des soldats s'occupait d'éloigner momentanément la mère de ce dernier, lui évitant de se jeter au-devant de plus grands dangers. Cette ordure osait utiliser un gamin comme otage... il n'avait donc strictement aucune morale, ni aucune éthique ? Les dents du bretteur se crispèrent tandis qu'il hésitait quant à la marche à suivre. Combien de ses supérieurs auraient pris une décision sans hésiter ? Il n'avait pas les nerfs suffisamment solides pour faire face à ce type de situations... Le vice-amiral Hérail, lui, aurait probablement réagi instinctivement, sans se laisser dicter sa conduite ni par les circonstances, ni par ce type abhorrable qui prenait un pied fou à les narguer impunément. Toutefois, Fabian n'arrivait pas à se dire qu'il devait agir : il avait conscience du fait qu'il pouvait arrêter ici et maintenant ce criminel, bien sûr, mais il avait peur de réussir cet exploit aux dépens de la sécurité du marmot. D'un autre côté, il n'avait strictement aucune raison de croire que ce hors-la-loi allait tenir sa parole et relâcher le garnement lorsqu'il aurait eu la chance de s'enfuir... A contrario, sa conduite avait été absolument détestable, jusqu'à présent. Peut-être allait-il profiter de l'occasion pour assassiner l'enfant dès qu'il serait au large... Ce ne serait que le troisième, après tout. Cette pensée fit frémir le sergent-chef, qui hésita d'autant plus, tandis que ses hommes se tenaient prêts, derrière lui. A ce rythme, en tout cas, les renforts n'arriveraient jamais à temps... Autant dire qu'ils étaient les seuls à pouvoir se montrer utiles, en l'occurrence, et qu'ils allaient devoir répondre de leurs choix et de leurs actions ! -Putain de raclure... Attendez, les gars... Laissez-le partir... Ils n'avaient pas d'autres choix. Fabian sentait que s'il causait la mort du gamin, il aurait matière à le regretter tout le restant de sa vie. C'était probablement la raison la plus égoïste qu'il aurait pu invoquer mais la réalité était là : il refusait de jouer la survie du môme sur un coup de tête. Ainsi, lorsque le pirate balança l'enfant à la mer, une fois éloigné du port, le sergent-chef n'hésita pas l'ombre d'un instant : il jeta son sabre sur les pavés des quais et s'élança en direction des flots, s'apprêtant à y plonger pour aller pêcher le garnement, non sans distribuer une volée de directives à ses subordonnés : -Vite ! Foncez aux canons et arrosez-le ! Coulez son putain de navire ! Tandis qu'il s'enfonçait dans l'eau glacée avec promptitude, les hommes suivirent ses ordres sans chercher à y réfléchir l'ombre d'un instant. Toutefois, le temps de parvenir aux canons, le navire d'Ashe s'était déjà suffisamment éloigné pour n'être pas totalement exposé : quelques boulets eurent toutefois le temps d'être tirés, lesquels risquaient d'endommager grièvement l'embarcation et de causer sa destruction sur le plus ou moins long terme. Une bien maigre consolation, en fin de compte : du moins l'enfant avait-il survécu, se rassura Fabian en l'attrapant fermement avant de le ramener vigoureusement en direction du port où sa mère, inconsolable, attendait son retour avec crainte et appréhension. Cela faisait bien longtemps que personne n'avait nui à la quiétude de Logue Town de la sorte... Et cela risquait de se payer cher. Hérail et les Constantinistes n'allaient jamais laisser couler un tel affront : une purge de grande envergure risquait d'être lancée, et aucun hors-la-loi n'allait y survivre...
Du coup Ashe tu réussis à t'enfuir mais des boulets de canon menacent ton embarcation, qui ne pourra pas aller bien loin si elle subit les dégâts ^^ Je suis resté gentil comme c'était ta première animation mais fais attention quand même, à l'avenir, c'est vrai qu'attaquer Logue Town comme premier mouvement c'était pas forcément le must pour rester en bonne santé xD Le Sergent-Chef Fabian est lvl 12. _________________ | | | | |
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Race : Homme-Loup
| Dim 15 Juil - 19:39 Quand l'homme-loup avait commencé à s'enfuir, à se mêler à la masse d'habitants de l'île, il n'avait pas remarqué le massacre qui se déroulait derrière lui. Serait-il intervenu ? L'idée d'être là sans aider les civils, ce n'était pas important : les humains se tuaient entre eux. Cependant, la mort d'un enfant... C'était quelque chose qu'il supportait peu. Il n'eut pas le temps de faire des siennes, car dès qu'il disparut dans la foule, celle-ci l'engloutit dans le mouvement de panique qui s'en suivit. Karim n'était après tout qu'un quidam d'une naïveté évidente. Quelques secondes suffirent pour qu'il sente les corps des humains le bousculer sans jamais le blesser. S'il avait été claustrophobe, les choses se seraient déroulées avec beaucoup moins de facilité... Cependant il se laissa prendre dans le mouvement, disparaissant.
Quelques secondes passèrent sans qu'il ne se décide à agir. Puis, d'un geste brusque, un tantinet énervé, le blond poussa les personnes à côté de lui. Il les bouscula de manière à se débarrasser des personnes qui pouvaient l'embêter dans sa fuite. Il avait « aidé un criminel ». Encore une fois, il s'en foutait. La dernière fois qu'il était venu près d'une base marine, il y avait lâché un colis : le gars qu'il avait ramené de Mars. Celui-ci ne lui avait rien donné de particulier : ni la menace, ni les propositions qu'il lui avait faites ne l'avait convaincu à le rejoindre. Alors, au lieu de le tuer... Ce qu'il ne désirait pas particulièrement.
- Oh, faîtes attention ! Lâcha une civile. - Il m'a fait mal, ce gredin, se plaignit un vieil homme. - Vos gueules, grogna Karim en se détachant de la petite foule. Et il arriva enfin de l'autre côté de la foule. Il avait réussi, après quelques coups assez peu violents mais secs, à se débarrasser de ces humains. Quand il se dirigea sur le côté, fuyant les regards, il ne put s'empêcher de remarquer... Une jeune fille, tombée par terre, qui semblait avoir du mal à se relever. Dilemme moral... Rapidement résolu. En voyant que personne ne semblait lui porter attention et que la Brave ne pleurait pas, il se dirigea vers elle, la souleva d'une main bienfaitrice et se dirigea dans une ruelle avec elle.
Quelqu'un l'avait-il vu ? Il n'en savait rien, et il s'en fichait. Encore une fois, il n'était pas là pour faire attention au regard des autres. Il n'aimait pas que leurs yeux se posent sur lui, cependant il n'avait rien à foutre de leur jugement.
- Est-ce que ça va, gamine ? Fit-il en la posant sur une poubelle. - Je... je vais bien. Papa et maman sont partis dans la foule, ils m'ont oubliée. - Ah... J'en sais quelque chose sur le fait d'oublier son fils, lâcha le jeune homme-loup avec une certaine nostalgie. Heureusement que Finn n'était pas là. Il aurait sorti les violons et se serait foutu de sa gueule pour la tendresse qu'il avait à l'égard d'une inconnu. Sentant l'air, il ne put que constater la puanteur qui se dégageait de l'allée sombre. Ce n'était pas vraiment un endroit pour emmener une enfant... Mais qui viendrait lui faire des remarques sur ça, hein - Citation :
- Dans la cohue, Karim a pris une enfant pour l'emmener dans la ruelle. Je continue donc avec le MJ.
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| | Lun 16 Juil - 11:12
Commandant Hallen. Bon sang... Il était arrivé trop tard ! Quelques victimes supplémentaires étaient à déplorer : on leur avait asséné des coups de haches impitoyables, manifestement, et plusieurs civils avaient également eu à en faire les frais. Le commandant, l'espace d'un instant, s'exécra puissamment. Et dire qu'il avait bien songé à offrir à ce criminel son aide pour lui permettre de s'enfuir de Logue Town en toute simplicité... Heureusement pour ce hors-la-loi de pacotille, pour ce pleutre de première catégorie, il n'avait pas réussi à lui mettre la main dessus en temps et en heure : dans le cas contraire, il lui aurait fait payer sa barbarie odieuse. Hallen souhaitait, bien sûr, entacher la réputation de ces Constantinistes qui avaient osé profiter de la situation pour évincer Lim et s'octroyer son influence et son autorité sur l'océan tout entier... mais pas à n'importe quel prix. Il lui paraissait évident que son devoir de Marine passait avant toute autre chose : il n'était pas forcément l'homme le plus catégorique et le plus absolu de la base mais il n'en considérait pas moins que la place des criminels se trouvait généralement derrière les barreaux. Il ne se serait pas enrôlé, dans le cas contraire... Toujours fut-il qu'il avait à peine eu le temps d'être aiguillé vers les résidences et de s'y perdre qu'on l'avait averti : l'homme s'en était allé, pris en chasse par le sergent-chef Fabian, lequel semblait avoir, à défaut de le mettre aux arrêts, réussit à endiguer les crimes dont il était l'auteur. C'était un moindre mal... mais c'était loin, bien loin de s'avérer satisfaisant, en fin de compte. Et le Gouvernement Mondial risquait d'entreprendre des actions fortes, dans les jours et les semaines à venir, afin de rappeler à toute la criminalité d'East Blue qu'il n'existait sur cet océan qu'un seul et unique maître. Contrairement aux autres mers, la guerre ne s'y était que très superficiellement développée : elle restait anecdotique, et les hommes en bleus étaient quasiment libres de se déployer partout. Sauf qu'il existait, bien sûr, des réticences et des zones de non droit, où les criminels tâchaient de se développer sans réellement y parvenir... Et c'était probablement ces zones-ci et leurs propriétaires illégaux qui allaient faire les frais des exactions qui venaient tout juste d'avoir lieu, à Logue Town. Ces meurtres écœurants et ignominieux allaient offrir à Hérail toute la légitimité dont il avait besoin afin de généraliser la purge qu'il prévoyait déjà de mener. Ses hordes de subordonnés, peu ou prou aussi sanguinaires que les pirates qu'ils avaient pour rêve de combattre, n'allaient pas tarder à se mettre en branle... Dépité, il décida finalement de s'enfoncer dans une ruelle plutôt que de suivre l'allée principale, où pullulaient encore les badauds et les quidams qui s'en rentraient précipitamment jusqu'à leur demeure. La plupart des petites gens n'avaient pas encore eu le temps de rentrer s'abriter à la suite de cette sonnerie fatidique qui avait annoncé le chaos et l'avait plutôt ironiquement répandu comme une traînée de poudre. La Marine avait été prompte, mais l'agresseur l'avait été d'autant plus... Tout cela avait-il été prémédité ? C'était possible... Le commandant, de son côté, n'avait aucune espèce de preuve qui lui permettait d'être catégorique, à ce sujet. Il lui semblait toutefois que s'en prendre à Logue Town dénotait soit un esprit calculateur et très prévoyant, soit une stupidité aberrante doublée d'une folie furieuse irrépressible. Il s'agissait, après tout, de l'une des cinq plus grandes places fortes de la Marine et, par extension, de l'un des bastions du Gouvernement Mondial à travers le globe... S'en prendre à un avant-poste passait encore, mais même un Supernova se serait probablement brisé les dents s'il avait décidé de s'égarer ici dans l'optique de commettre des méfaits. Restait à savoir si l'identité du brigand était connue, ou s'il n'était ni plus ni moins qu'un type ayant subitement mal tourné... -Tout va bien ? Qu'est-ce que vous faîtes ici ? Il avait remarqué deux silhouettes, un peu plus loin : une espèce d'anthropomorphe doté de fourrure et une jeune fille, encore enfant. Décontenancé par cette présence qu'il ne pensait pas découvrir ici bas, le commandant fit quelques pas supplémentaires afin de s'avancer dans leur direction, non sans les ausculter brièvement d'un regard scrutateur. Ils avaient l'air d'être en bonne forme... L'agresseur ne s'en était donc probablement pas pris à eux. Ils avaient dû s'abriter temporairement afin d'éviter de se confronter trop longuement à la cohue qui régnait encore en maître, dans les rues où le passage se faisait dense. Une réaction relativement saine d'esprit, que le marine avait lui-même décidé de mettre à profit en songeant à s'en retourner à la base qu'il avait quitté quelques minutes auparavant seulement... Restait qu'il demeurait tout de même plutôt rare de croiser des non-humains sur East Blue : exception faite de quelques voyageurs, la plupart ne s'égaraient pas tant au sein de la plus calme des mers... Interloqué, donc, Hallen songea qu'il valait mieux éviter de partir du principe que ce pauvre hère était quelqu'un de bien intentionné sans en savoir un peu plus à son sujet. Il n'aurait plus manqué qu'il soit un complice du fuyard et qu'il l'avait aidé à mettre en oeuvre ses agissements glauques... Il se rapprocha donc de ce duo improbable et étonnant sans animosité apparente, mais non sans conserver un œil braqué sur le loup, dans la mesure où il préférait prévenir tout type d'assaut sur sa propre personne plutôt que de le guérir. -Vous êtes de passage ? C'est rare de voir des hommes-bêtes, dans le coin... Il n'était pas excessivement suspicieux, bien sûr : il n'était pas nécessaire d'inquiéter ou d'angoisser ce type s'il n'avait rien à se reprocher... Le but de la manœuvre était davantage d'amorcer un dialogue innocemment plutôt que de le mettre pied au mur. Restait à épier sa réaction...
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Race : Homme-Loup
| Lun 16 Juil - 18:22 La voix dans la ruelle crispa le loup. Celui-ci ne releva pas immédiatement la tête, puis il finit par le faire. Un homme du Gouvernement Mondial ? Il ne se posa pas la question bien longtemps. À part pour s'amuser à effrayer de pauvres âmes en peine, on n'abordait quelqu'un que si on s'intéressait à la raison de sa présence dans les lieux. Il déglutit fortement, assez pour que la jeune fille lui lance un regard interrogatif. Finalement, il balbutia une réponse à sa première question :
- On ne fait rien de suspect ! Ce n'est pas ma fille ! Il y eut un instant où il dut penser aux implications qu'une telle remarque pouvait avoir, puis il oublia tout simplement. Quand bien même aurait-il été d'une perspicacité à toute épreuve, son cerveau avait du avoir un sérieux pet au casque dans sa jeunesse pour qu'il sorte ce type de phrases dont la consistance était telle qu'elle le faisait passer pour un affreux prédateur sexuel. Il eut un sourire étrange et la petite fille se contenta de rester coït devant une telle maladresse. Elle-même, du haut de ses huit ans, avait compris. Elle savait ce qu'il en retournait. Au final, il n'était pas « si suspect » que cela, et elle tenta de faire comprendre qu'il l'avait sauvé d'une foule avec une série de mimes assez succincts. Il déglutit finalement, prit quelques secondes pour réfléchir – ce qui ne lui arrivait littérallement jamais - et lâcha sur un ton plus agressif :
- Je suis ici pour... Euh... Ah... Je peux pas le dire. La jeune fille sauta de son socle, rasa le mur et tandis que l'homme-loup cherchait ses mots se carapata. Elle était du coin, elle serait facile à retrouver, mais sa fuite ne prouvait rien sinon que le jeune homme était encore plus suspect. Finalement, il venait d'avouer à mi-mots qu'il n'était pas là pour une raison très constantinique. Et eut-il fallu avoir encore quelque chose à prouver qu'il raffermit ses traits encore une fois quand l'homme en face de lui parla des hommes-bêtes. Un humain qui faisait une telle constatation, c'était presque... insultant. Les hommes-bêtes, en dehors du Royaume de Saba, n'étaient pas nombreux sur les Blues. Surtout sur la tranquille East Blue. C'était loin d'être un endroit où il faisait paisible à vivre, et les parquer comme des bêtes était plus de l'ordre du réaliste.
- Les humains oppressent les hommes-bêtes, c'est normal qu'ils ne soient pas nombreux. Vous avez la stupidité d'une boite de thon et la mobilité d'un enfant estropié pour la plupart, mais vous êtes plus nombreux. Bien plus nombreux. Comme les insectes. À défaut de se montrer brillant dans ses répliques, il se montrait assez insultant. Avec l'apparition de Jean-Machin dans l'équipe, il avait commencé à tempérer ses paroles, cependant... Il n'en avait pas gagné en pertinence et en clairvoyance. Par exemple, s'adresser sur un ton comme celui-ci à un humain était d'une profonde et simple débilité, surtout quand il apparaissait appartenir aux forces de l'ordre. Encore plus quand l'humain en question ne s'était pas montré vindicatif... Mais il avait de toutes les façons touché une corde sensible, et le loup avait montré les crocs. Il ne restait plus qu'à voir la manière dont il allait pouvoir ruiner la journée de son interlocuteur plus qu'elle ne l'était déjà... | | | | |
| | Lun 16 Juil - 23:50
Commandant Hallen. Ce type était louche. Indubitablement louche. S'il voulut croire, dans un premier temps, que tout cela n'était ni plus ni moins que la résultante surprenante et maladroite d'une situation qui, dans un premier temps, semblait mal interprétée, le commandant imagina bien vite que ses yeux ne lui jouaient pas le moindre tour et que cet espèce d'homme-loup était à la vérité bien plus qu'un simple voyageur en exode qui avait tiré profit de son habileté ou de son agilité naturelle pour venir en aide à une jeune âme esseulée et effarouchée. Certes, la gamine n'avait pas l'air bien inquiète, mais entre sa fuite soudaine et les propos que cet intrus tenait de lui-même, Hallen avait l'embarras du choix afin de cultiver généreusement la suspicion qui croissait en son sein. Ce type avait un quelque chose d'indomptable et de sauvage, dans tous les sens du terme... Il n'était pas le genre d'étranger à obéir docilement et aveuglément aux lois du Gouvernement Mondial. Oui, il pouvait même leur causer du tort... Si, en temps normal, cela n'aurait probablement pas agacé le gradé outre mesure, puisque ce dernier ne se hissait guère à la qualité de juge ou d'enquêteur, demeurant habituellement dans les clous qu'on lui indiquait quand on les lui indiquait, à savoir majoritairement ceux d'un gros bras, il fallait admettre qu'en l'occurrence, toute la situation le poussait à faire montre d'une sévérité intraitable et compréhensible. Logue Town venait d'être secouée par une série de crimes et de meurtres impardonnables, et voilà que cet homme-bête débarquait, en compagnie d'une jeune fille dont il ignorait manifestement tout, refusait de lui dévoiler la raison de sa présence et, désormais, s'octroyait la liberté d'insulter grassement le peuple humain dans sa globalité... L’œil unique du marine se plissa tandis qu'il semblait songer puissamment. Ce type semblait vraiment sûr de lui... A moins qu'il ne soit ni plus ni moins qu'un crétin fini ? Dans un cas comme dans l'autre, il allait sans dire que le soldat ne pouvait pas se contenter de passer l'éponge, de hausser les épaules et de s'en retourner à la base sans piper mot. Il avait souhaité se renseigner au sujet de la présence d'un tel voyageur, et il allait voir sa curiosité rassasiée... Dans le cas contraire, les choses risquaient fort de se corser pour cet inconnu poilu. Il tâcha de mettre les choses en clair, songeant qu'il valait mieux supprimer tout possible quiproquo. -Bon. Commandant Hallen, des forces d'East Blue. Un fou furieux vient de liquider plusieurs citoyens et quelques uns de nos soldats. Puis il s'est enfui. Alors, j'imagine que ça n'est pas vous mais, en revanche, il est plausible qu'il ait été aidé, d'une manière ou d'une autre, par des contacts sur place. Pire encore, il est possible que l'agitation et le chaos finissent par profiter à d'autres hors-la-loi, qui pourraient vouloir profiter des déplacements des soldats pour rajouter une pincée de désordre sur les lieux que nous serions amenés à déserter partiellement afin de concentrer notre force de frappe... Ce qui nous amène à notre discussion. Il déposa sa main sur la poignée de sa matraque télescopique et, d'un geste sec, il la déplia sans plus attendre, l'exposant à la vision de son hypothétique adversaire sans jamais quitter ce dernier du regard. Il n'était pas question de lui laisser la moindre opportunité de s'enfuir s'il était véritablement quelqu'un de louche, et s'il entretenait à l'égard de la population de Logue Town la même hostilité que son présumé complice. Si cet homme-bête était innocent, et s'il n'entretenait à l'encontre du Gouvernement Mondial aucun dessein funeste, alors il pourrait s'en tirer libre dans les plus brefs délais... Dans le cas contraire ? Il risquait fort de s'en mordre les doigts... La voix du gradé se fit alors à la fois plus audible, plus claire et plus intransigeante : il n'avait manifestement pas envie qu'on lui désobéissance ostensiblement à nouveau, et il mettait un point d'honneur à faire passer son message aussi limpidement que possible. -Donc ! Est-ce que vous allez me dire ce qui vous amène à Logue Town, et ce que vous faisiez avec cette jeune enfant, ou est-ce que je dois vous traîner jusqu'à une cellule pour que vous acceptiez de vous montrer plus loquace ? Croyez-moi, les ruelles sont largement plus agréables. S'il était autoritaire et plutôt sec, Hallen n'était pas belliqueux ou agressif pour autant : il montrait qu'il était sûr de lui, qu'il disposait d'une certaine force et qu'il était prêt à en user si la situation l'exigeait mais, dans un même temps, il prouvait qu'il préférait amplement la conversation et qu'il était même éventuellement disposé à passer l'éponge dans le cas de figure où son interlocuteur aurait des réponses viables, constructives et cohérentes à lui offrir. Néanmoins, il n'était pas naïf pour autant : certes, East Blue était une mer tranquille, mais bon nombre de criminels tentaient de la troubler jour après jour afin d'en tirer du profit... La guerre engendrait une foultitude de richesses qu'on avait grossièrement et généralement tendance à sous-estimer largement. En l'occurrence, le commandant partait du principe que son interlocuteur avait l'air louche et que s'il n'était pas forcément un tueur en série en puissance, il pouvait tout-à-fait être quelqu'un de peu fréquentable qu'il valait mieux débouter de l'île, voire de l'océan au plus vite... Toutes ses craintes et toutes ses réflexions ne l'empêchaient pas de se montrer vaillant et brave, comme on pouvait l'attendre d'un homme possédant un grade similaire. Les dangers et les menaces, il connaissait : il avait brisé les dents à plus d'une raclure, durant sa carrière. Il n'avait pas été l'un des proches de Lim Focker pour rien, après tout... Il était bien loin de pouvoir se targuer de disposer d'une force similaire, ou même d'un talent martial proche. Franchement, il était même à la ramasse, si on les comparait objectivement... Néanmoins, il avait toujours possédé une formidable détermination. Et ce pauvre homme-bête risquait fort d'en faire les frais, s'il prenait le parti de jouer au cador...
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| Mar 17 Juil - 11:47 L'homme en face de Karim était agressif... Et il faisait de toute évidence partie de la marine. Il revendiquait son statut, et y apposait une légitimité à faire la loi. Si l'homme-loup ne la reconnaissait pas plus que ça il fut satisfait de constater qu'au moins son interlocuteur n'avait pas l'outrecuidance de lui dire que son analyse sur l'ethnocentrisme latent des humains était erroné... Ce qui pouvait se traduire dans son esprit par : « J'ai raison. ». Une simple pensée pour un simple d'esprit aux actions relativement binaires. En revanche, il dut vite comprendre que le discours de son interlocuteur était ponctué de différents événements qui le concernaient, et lorsqu'il se remémora ses premiers souvenirs de la journée, une fois séparé de ses camarades, il ne put qu'exprimer un las :
Il faisait bien sûr référence au massacre. S'il avait su que cet homme allait aller aussi loin, il ne lui aurait pas apporter un semblant d'aide. Non par compassion pour les humains mais parce que, comme il l'avait souligné plus tôt, cette race était en surnombre. Il ne put finalement que hausser les épaules, aborder un soupir las. Les choses n'allaient jamais dans son sens de toutes les manières. Le Commandant en face de lui, sûrement une petite pointure à son niveau, était à même de l'emmerder. Cependant, lorsqu'il sortit une matraque, l'homme-loup ne put s'empêcher de se mettre en posture de réception. Un pied en avant de son bassin, un en arrière, le torse droit, les bras positionnés de telle sorte à pouvoir agir rapidement en cas d'assaut. Il fronça les sourcils, et lâcha après un bref instant à toiser la personne en face de lui :
- La force, vous connaissez que ça... T'as de la chance, moi aussi, grogna-t-il avec une certaine ferveur. Son regard s'était cette fois-ci éveillé, égayé. Il avait du mal à comprendre ce que venait faire un homme du gouvernement mondial dans cette sombre histoire de ramassage d'enfant. Il n'avait rien fait de mal : enfin d'un point de vue intérieur. D'un point de vue extérieur, personne n'aurait pu juger de ses bonnes intentions sur les quelques brides qu'il avait reçu. Lorsqu'il reçut un second avertissement, suivi d'une menace, cela n'eut que le don de l'agacer. Il aurait pu se montrer plus provoquant encore, mais il se contenta de répondre honnêtement et un sur un ton laconique :
- Je suis ici pour rechercher des trucs sur mon clan, les Ookami, et la gamine était qu'un épisode dans mon aventure. Les Ookami... C'était un clan d'hommes-canidés, majoritairement des hommes-loups, qui étaient originaires du Nouveau Monde. Ils proliféraient récemment sur les Blues dans l'unique but d'obtenir plus de puissance, en passant principalement par le monde hors-la-loi. S'ils étaient assez puissants du fait de leurs origines, ils avaient beaucoup de membres qui étaient originaires de ces mers désuètes. Ainsi, ils se servaient d'humains comme de chair à canon, ce qui avait pu les faire connaître des forces de l'ordre d'East Blue, bien que dernièrement leurs actes se comptent sur les doigts de la main... Ils n'étaient là que pour des frappes chirurgicales et peu recommandables. Pourtant, si Karim n'aspirait pas à la même chose, il souhaitait les retrouver pour contacter son fils et le prendre sous son aile, ou au moins le rencontrer... Ce dont il n'aurait sûrement pas l'occasion si le Commandant déterminait que son insolence méritait un tour en prison pour le calmer. Dans tous les cas, le gradé pourrait sûrement comprendre au regard du loup que ce dernier était prêt à en découdre, comme un homme qui aime la sueur et le sang. | | | | |
| | Mar 17 Juil - 16:24
Commandant Hallen. Il s'était mis sur la défensive en remarquant que le commandant semblait être sur le qui-vive. Était-ce réellement étonnant ? Non. C'était même plutôt légitime, en fin de compte : il était un homme-bête, donc probablement un ressortissant d'un pays qui n'appartenait pas à la législation du Gouvernement Mondial. Il avait de surcroît montré une certaine animosité, ou a minima une certaine méfiance à l'encontre des humains... Qu'avait-il vécu avant d'en arriver là ? Si Hallen voulait bien croire que son existence n'avait pas dû être qu'un long fleuve tranquille et s'il n'était pas assez ignorant pour n'avoir jamais eu vent des marchés aux esclaves qu'on pouvait trouver sur tout un tas d'îles, notamment sur Grand Line, où ses contemporains pouvaient être arrachés à prix d'or, le marine ne pouvait pas pour autant se contenter d'accueillir cette posture combative assez irréprochable d'un sourire bienveillant et courtois. Non, ce type savait batailler, cela sautait aux yeux et il semblait même s'en vanter... Était-il réellement prêt à tenir tête à un gradé de la Marine au beau milieu de Logue Town ? Décidément, les voyageurs étaient tous devenus complètement fous... Si une telle provocation aurait pu suffire à générer un conflit dans des circonstances normales, le gradé n'était, quant à lui, pas franchement du genre à se jeter dans une mêlée à corps perdu dès qu'il en remarquait l'opportunité. Il se contenta, a contrario, de demeurer immobile pendant une paire d'instants, lorgnant simplement son interlocuteur mâchoires serrés et poings crispés en hésitant quant à la conduite qu'il devait aborder. Fallait-il qu'il prenne le parti d'appeler des renforts sans plus attendre, ne fut-ce que pour l'épauler dans le cas de figure où cet homme-bête se montrerait de plus en plus sauvage et imprévisible ? Le quartier résidentiel où ils se trouvaient grouillaient d'innocents et si le justicier avait pleinement confiance quant à ses chances de s'en tirer victorieux, il n'oubliait pas que des âmes pures pouvaient être embrigadées dans un conflit, bien malgré elles... En cas de prise d'otage, comment allait-il pouvoir réagir afin de veiller sur la population locale ? Ce type de données le poussaient justement à conserver son sang froid et à contenir l'impulsivité qu'il aurait pu voir naître. Il était désormais convaincu qu'il valait mieux miser sur la discussion, dans la mesure où cet étranger là ne semblait pas être une petite frappe... Restait à voir si c'était encore envisageable. Il ne baissa pas sa matraque, et ne rétorqua pas moins froidement, mais il demeura néanmoins à distance raisonnable afin de ne pas inquiéter son interlocuteur davantage. -Bien, on progresse. Je viens de l'insinuer, et je vais le redire plus frontalement : je ne compte pas vous passer à tabac, si c'est votre actuelle source d'inquiétude. En revanche, je ne peux pas vous permettre de partir librement sans savoir si vous êtes de bonne foi. Et plus vous renâclez à me dire ce que vous souhaitez faire ici, à Logue Town, et par extension sur East Blue, plus j'ai de fortes raisons de croire que vous êtes louche... Est-ce que cela allait suffire pour le ramener au calme ? Pour lui intimer la plus stricte des prudences, et pour l'enjoindre au pacifisme ? Peut-être... mais pas nécessairement. Dans tous les cas, Hallen ne pouvait pas faire plus limpide. Jusqu'à présent, il avait été le seul à réellement discuter : son interlocuteur semblait être clairement plus sanguin qu'il ne l'était lui-même, et ne s'était exprimé que très brièvement, sans dire quoi que ce fut de réellement concret et de réellement informatif jusqu'à présent. Une telle attitude n'aidait pas le marine à se rassurer, cela allait sans dire... Il n'y avait rien de plus suspect que le silence. Un instant de silence, secoué par une brise passagère maritime qui s'engouffra dans la ruelle, troublant momentanément les chevelures arrogantes des deux personnages qui semblaient l'être tout autant, ponctua sa première tirade qui, bientôt, fut rejointe par une autre. Il ne pouvait pas reprocher à son interlocuteur de ne pas lui répondre s'il ne lui soumettait pas la moindre interrogation, après tout... -Les Ookami... j'en ai vaguement entendu parler mais... Ça ne me dit rien de concret. Alors qui êtes-vous ? Quel est votre objectif ? Et pourquoi celui-là aurait-il dû vous amener à vous égarer sur East Blue ? Ce nom, effectivement, ne lui était pas étranger... Mais il n'avait probablement dû le lire qu'au détour d'un rapport. Difficile d'affirmer quoi que ce soit, à ce sujet, et de manière absolument catégorique, donc. Pourtant, le commandant restait confiant : si son ennemi commençait à baratiner pour l'entraîner sur de fausses pistes, il était convaincu de pouvoir stimuler sa propre mémoire dans l'optique de dénicher la vérité en éliminant ce que son interlocuteur lui dirait de plus farfelu. En d'autres termes, il comptait sur la réponse de cet homme-bête pour ressasser quelques souvenirs et tenter de les rendre plus palpables... Cela allait-il suffire ? Probablement pas. C'était une stratégie comme une autre mais plus les phrases se succédaient et plus le gouvernemental commençait à songer que cet échange verbal risquait fort de s'éterniser encore un long moment. L'autre type ne semblait pas très bavard, après tout, et à chaque fois qu'il avait l'intelligence de ponctuer quelques syllabes, elles contribuaient à le rendre d'autant plus inquiétant... Hallen n'était pas prompt à la violence mais commençait sérieusement à se demander si une attaque soudaine et sans crier gare ne lui serait finalement pas beaucoup plus profitable que tous les mots qu'il enchaînait invariablement et inlassablement. Avec un peu de chance, et puisque cet homme-loup semblait être un pugiliste, il pourrait prendre l'ascendant grâce à sa matraque et le projeter dans les bras de Morphée sans lui laisser l'occasion ni de se défendre dignement, ni de surenchérir dangereusement... Prendre les devants permettait parfois d'éviter un péril déplorable en temps normal. Car si l'Ookami prenait la décision de le devancer, de son côté, le Marine risquait fort de regretter amèrement son tempérament conciliant et son habitude à la diplomatie... En fin de compte, les prochains mots de l'inconnu risquaient fort de sceller le destin de cette rencontre.
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| Mer 18 Juil - 19:52 Cette personne... Elle semblait être prête à en découdre, mais elle ne bougeait. Elle autorisait ce paradoxe que le loup ne pouvait pas comprendre. Si elle se retenait parce qu'elle était pudique... Non, il s'agissait simplement d'un maintien comme le sien. Ils étaient tous deux sur leurs gardes, faisant montre d'autant d'agressivité que leur voisin, au moins physique. Verbalement, l'Ookami outrepassait largement ce qui semblait être autorisé dans cette ville. Il fronça les sourcils à de nombreuses reprises, mais là, c'était plutôt le caractère inquisiteur de ce personnage qui le dérangeait. S'il était passé à l'attaque maintenant, il aurait pu décupler ses chances d'assommer le Commandant... Même si ce n'était pas son objectif. D'ailleurs, quand cette pensée lui traversa l'esprit, il détendit ses bras. C'était vrai ça, ce n'était absolument pas son objectif. Cet homme l'agaçait, et s'il continuait il lui péterait les dents, mais il n'était pas là pour ça.
- Je suis pas de bonne foi, rétorqua Karim avec une simplicité trop exemplaire. Personne n'était de bonne foi. Il n'avait pas les pires intentions du monde, mais elles baignaient dans un cadre hors-la-loi qui emmerdait le Gouvernement Mondial. Il voulait reprendre le contrôle d'un clan qui était loin d'être blanc comme neige. Les meurtres, les guerres civiles, les insurrections... Tout ce qu'avait mené à bien son clan était noyé dans un flot d'informations. On pouvait relater leur statut à de nombreux petits événements qui au fil du temps avaient fini par prendre de l'importance. S'il avait été en face d'une personne informée, celle-ci se serait méfiée, mais il était de toute évidence devant un ignare qui dévoila ses tares bien aisément. Tournant le regard sur le côté, il écouta ce qu'il avait à dire.
- Je suis Karim Ookami, le fils du chef du Clan Ookami, Merwim Ookami. Je cherche des informations sur mon clan pour en reprendre la tête... Nous sommes issus du Nouveau Monde, mais j'en ai été exclu... Il grogna dans son menton. De toute évidence, il n'appréciait pas d'être aller aussi loin dans ses paroles et se maudit de se son honnêteté. Qui donc aurait pu lui dire autre chose que « Ah, c'est dommage pour toi, bon courage hein ! » ou « Au nom de la loi, je vous arrête ! »... Finalement, il ne put s'empêcher de dévoiler l'entièreté de ce qu'il pensait avec une clarté essentiellement due à la proximité avec laquelle les dernières informations étaient arrivées :
- Le clan Ookami, sous le leader actuel, cherche à s'immiscer dans des milieux civils pour provoquer quelques désastres. Il réfléchit un instant. Il avait dit qu'il cherchait à en prendre le contrôle, et il avait dit que les personnes qui le composaient voulaient tuer des civils... Bah, ouais, peut-être qu'il ne s'exprimait pas avec autant de clarté qu'il l'aurait voulu. Les hommes de son clan étaient nombreux, et s'il cherchait à le réintégrer c'était uniquement pour retrouver son fils. Enfin, si l'homme en face de lui voulait en savoir plus, il pouvait continuer à poser d'inutiles questions, mais Karim n'avait qu'une seule envie : en découdre si possible. | | | | |
| | Ven 20 Juil - 10:41
Commandant Hallen. Son interlocuteur semblait commencer à comprendre qu'il valait mieux, sous quelque regard que ce fut, qu'il accepte de se montrer loquace et intelligible... Lorsqu'il se détendit quelque peu et lorsque les mots qu'il formula commencèrent à se montrer plus significatifs que toutes les provocations qu'il avait jusque-là pu jeter à la figure du marine, ce dernier, à son tour, baissa légèrement sa garde non sans toutefois demeurer à distance raisonnable, afin de pouvoir réagir promptement si l'homme bête changeait à nouveau de comportement. Il avait a minima l'air lunatique, et une saute d'humeur pouvait éventuellement le conduire à se montrer agressif dans les secondes qui suivraient, Hallen ne l'oubliait pas : aussi le commandant écouta-t-il sagement et silencieusement, avec un soin tout particulier, sans chercher à se manifester aucunement. Autant profiter des mots marmonnés tant que le type était dans sa lancée, puisque c'était peut-être la seule chance que le gouvernemental aurait jamais afin de dénicher la vérité de cette présence ici bas... Finalement, sa curiosité ne fut que très modérément satisfaite : Karim n'en disait toujours pas trop, pas plus que nécessaire à tout le moins. Néanmoins, l'inimitié qu'il semblait entretenir avec son clan natal permit au commandant d'aborder cette situation d'une manière un tantinet plus optimiste. S'il avait été exilé, sa présence sur Logue Town pouvait s'expliquer sans pour autant chercher à lui prêter de mauvaises et néfastes intentions... Il avait l'air, en tout cas, de vouloir œuvrer afin de récupérer la place qu'il estimait apparemment être la sienne, à la tête de son clan, ce qui laissait sous-entendre un parricide. Rares étaient les personnes qui acceptaient d'assumer une telle éventualité, dans la mesure où ces crimes étaient généralement considérés comme étant les plus infamants et les plus révoltants... Cependant, ce n'était certainement pas le commandant qui allait faire la leçon à l'homme-loup puisque le père de ce dernier avait l'air d'être une sacrée pourriture : c'était en tout cas ce que put en comprendre l'ami de Lim, qui expira brièvement en retrouvant sa sérénité initiale. Il ne savait toujours pas pourquoi Karim avait pu s'échouer ici spécifiquement et ce qu'il voulait y réaliser, mais il avait déjà des fragments d'informations à sa disposition... Cela demeurait maigre, néanmoins. Bien trop, a fortiori s'il considérait que son interlocuteur avait jusque-là pris un malin plaisir à lui manquer de respect ou à insulter l'Humanité dans sa globalité à chaque opportunité qu'il parvenait à saisir au vol. Sa quête était peut-être noble, et allait peut-être le conduire à sauver bien des civils à travers le monde, certes... Mais s'il empilait les cadavres d'innocents afin d'y parvenir, Hallen n'était pas certain de pouvoir le laisser partir tranquillement. Voilà encore un cas de conscience... Devait-il pousser Karim à confesser davantage de choses à son sujet, à propos de son passé et de ses ambitions, quitte à le pousser à nouveau à la bestialité et à la conflictualité ? Devait-il se contenter de ces informations-ci, aussi parcellaires furent-elles ? Devait-il, a contrario, considérer que l'on ne pouvait rien tirer d'un humanoïde issu d'une tribu aux mœurs douteuses et possiblement sanglantes ? Il y avait probablement, à ces interrogations, autant de réponses envisageables que d'individus. Car les réponses, justement, pouvaient déboucher à des résultats qui pouvaient hypothétiquement s'avérer désastreux ou très bénéfiques... Plus les conséquences d'un choix étaient dantesques, plus l'être humain avait tendance à soigner sa réflexion et à taire son impulsivité. C'était précisément pour cette raison que le Marine avait l'impression crasse d'être pieds et poings liés, en fin de compte... -Je commence à comprendre... Même si ça n'explique toujours pas votre présence sur East Blue. Du Nouveau Monde jusqu'ici, ça fait une trotte... D'ailleurs, si ça n'était pas étonnant d'apprendre qu'un homme-bête était issu du Nouveau Monde, ça n'était pas vraiment rassérénant pour autant. Hallen n'était pas sot : il savait qu'on y trouvait des combattants d'un niveau formidable et exceptionnel, lesquels auraient probablement été capables de raser Logue Town à eux seuls, sans la moindre arme ni le moindre artifice. Même le vice-amiral Hérail n'était pas capable de tenir tête à l'un des légendaires Yonkous, au Sword Master, aux Nebulas les plus prestigieux de cette nouvelle ère, ou encore aux principales têtes d'affiche de l'Alliance des Chasseurs de Primes... Si tous ces types disposaient d'une réputation nettement plus solide et globale que celle de Karim et du clan auquel il semblait appartenir, force était d'admettre que des anonymes dotées de compétences stupéfiantes devaient également s'y trouver... Cet homme-bête en faisait-il partie ? Le commandant se contenta simplement d'écarter cette interrogation sans la laisser progresser trop en avant dans ses songes. Il n'était guère nécessaire de s'effaroucher ou de s'effrayer, en l'occurrence. Cela ne lui apporterait rien de bon... De surcroît, si l'Ookami était effectivement capable de raser Logue Town d'un claquement de doigts, ce ne serait certainement pas lui qui l'en empêcherait. Autant dire qu'il valait mieux partir du principe que ce possible ennemi n'était ni plus ni moins qu'un adversaire à sa hauteur... Il le fallait, même. -Votre clan se serait étendu à ce point ? Ou... Vous êtes venus chercher quelque chose d'autre, ici ? Une arme, des alliés peut-être ? J'imagine qu'on ne réalise pas un coup d'état au sein d'un clan du Nouveau Monde en étant parfaitement seul... Je me trompe ? Question rhétorique, histoire d'inviter l'étranger à réitérer sa spontanéité passée. Avec un petit peu de chance, leur conversation arrivait à son terme et, d'ici quelques instants, le commandant Hallen s'en irait, estimant que Karim n'était pas une menace digne de ce nom... Était-il trop magnanime ? Comparativement aux soldats du Constantinisme, cela ne faisait absolument aucun doute. Pour lui, la justice n'avait rien de systématique. Elle devait être personnelle. Réfléchie, certes, mais humaniste avant toute autre chose. Il lui semblait inintéressant et contre-productif de vouloir régir les sociétés par le biais de règles strictes et intransigeantes : le cœur était souvent bien plus pertinent que le cerveau, après tout... Le Décret Decima aurait dû l'obliger à s'en prendre à Karim à partir du moment où il avait souligné son appartenance à un clan manifestement hors-la-loi, quand bien même cette appartenance était achevée et n'était plus fondée, à l'heure actuelle. Sauf que cette espèce de brutalité constante et systématique était généralement ce qui poussait les criminels à se montrer d'autant plus odieux. Et le gouvernemental n'avait jamais prévu de participer à une espèce de répression musclée et globalisée... Il n'avait pas rejoint la Marine dans cette optique, en tout cas.
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| Ven 20 Juil - 12:13 Le loup sentait que les tensions s'étaient apaisées, et s'il était particulièrement sensible à ces changements, il considérait qu'il avait mieux à faire que de partager ses états d'âme. Ainsi, lorsqu'il conclut que la personne en face de lui n'était pas une menace – non pas qu'il n'était pas assez fort pour le défaire mais il était assez intelligent, plus que lui, pour ne pas provoquer le combat – le blond commença à se montrer beaucoup plus coopérant. Il avait déjà dévoilé une partie de ses intentions, et il ne pouvait pas cacher le reste. C'était d'une évidence même : en lui parlant ainsi, le Commandant était tout à fait capable de le manipuler, de la malaxer dans le sens qu'il le désirait. S'il avait été fourbe, il aurait pu le pousser à attaquer le bureau du Vice-Amiral lui-même dans le but d'y dérober des documents sur son clan. Heureusement, ça ne semblait pas être dans son caractère.
Ainsi, Karim s'en sortait relativement sauf malgré ses grandes incartades et ses gestes un peu exagérés. Il lorgna sur le bout de la ruelle et commença à voir des passants qui, sans les remarquer, s'étaient remis à marcher tranquillement dans les rues. Ils n'étaient pas légion, mais bientôt ils seraient suffisamment nombreux pour que l'un d'entre eux ne les remarque et vienne les interrompre. Soupirant, le jeune homme était encore en pleine possession de ses moyens et pouvait les utiliser pour répondre aux questions intelligibles, même les plus sous-entendues.
- Je voyage depuis dix ans. J'suis charpentier, de Water Seven. Il s'arrêta un instant, réfléchissant brièvement à ce que cette information pouvait avoir d'intéressante. Il connaissait beaucoup de gens là-bas, des humains qui avaient mérité son respect et d'autres qu'il avait tourné en bourrique. C'était l'endroit où il avait passé en continu le plus de temps à apprendre la charpenterie, et il était parti suite à une demande de son maître d’œuvre de prendre le large pour découvrir ce que les autres mers proposaient dans le domaine. Une sorte de voyage initiatique. Non seulement l'Ookami avait pour but de chercher son fils, mais en plus il était dans l'optique de se développer en tant que charpentier.
Avec un air un peu plus contraint que d'habitude, il décida sans transition de répondre aux autres interrogations de la personne qui se trouvait en face de lui. Il devait être le plus honnête, le plus direct possible. Son attitude agressive était une facette, elle représentait ce qu'il était de plus sombre. C'était aussi pour ça qu'il avait du mal à résister à l'alcool. Le soleil était haut dans le ciel, et il y avait peu d'ombres pour cacher ses traits.
- Mon clan n'est pas étendu à ce point-là, il est juste... dispersé, infiltré peut-être. Je veux des informations pour retrouver mon fils, finit par avouer le jeune homme. Je me fiche de ce qu'ils veulent faire. Je le détruirai ou j'en serai le leader, qu'importe : tant que je peux retrouver mon fils, c'est tout ce qui compte. Il sembla un très court instant à fleur de peau. Pourtant son attitude revint rapidement à la normale, et tandis qu'il reprenait des épaules hautes, il commença à tourner les talons. Ce n'est pas avec ce gus qu'il aurait un affrontement. S'il ne le retenait pas, il s'engouffrerait dans la petite foule au bout de la rue pour disparaître... Mais avec ce qu'il avait dit, peut-être que son interlocuteur aurait le malheur d'évoquer un sujet dont il n'avait pas connaissance, à l'écart des journaux ces derniers jours. | | | | |
| | Dim 22 Juil - 10:15
Commandant Hallen. Petit-à-petit, cette situation s'allégeait, s'apaisait et s'améliorait drastiquement. Ca n'était pas trop tôt, mais l'homme-bête semblait enfin vouloir coopérer sans jouer les gros durs... Était-ce par simple calcul stratégique ? Pensait-il effectivement pouvoir maximiser ses chances de s'en tirer indemne en procédant de la sorte ? Cela semblait peu probable, comme revirement de situation. Il savait depuis le début de leurs échanges qu'Hallen était un gouvernement gradé et qu'il disposait des moyens de le confronter directement... De surcroît, les renforts qui avaient dû arpenter la ville en tout sens n'avaient pas pu échapper aux sens aiguisés de Karim, qui, de fait, ne pouvait pas ignorer le fait qu'il se trouvait en plein territoire ennemi où des adversaires pouvaient surgir de toute part afin de lui causer du tort. De fait, le commandant pensait que la seule chose qui pouvait expliquer cette modification de posture pour le moins spectaculaire, c'étaient les mots dont il avait usé et l'attitude prompte à la conversation qu'il avait pu montrer tout au long de leurs échanges. Une fois de plus, il prouvait que la diplomatie pouvait permettre d'avancer plus promptement que tous les coups du monde... Non sans un soupir, il en vint finalement à replier sa matraque, achevant d'atténuer les tensions, non sans néanmoins conserver une distance de sécurité afin de ne pas s'exposer trop naïvement aux coups que son interlocuteur auraient pu vouloir lui destiner. Ce n'était pas parce que la conversation commençait à naître innocemment qu'il devait faire montre d'une bêtise et d'une insouciance qui auraient profondément entaché le devoir qui était le sien, en tant que cadre de l'armée du Gouvernement Mondial. On ne gravissait pas les échelons en s'exposant naïvement... Toujours demeurer sur ses gardes, même lorsque les risques et les menaces semblaient dérisoires. -Et bien... Et c'était impossible de commencer par là ? Ce Karim le désespérait : voilà qu'il lui offrait enfin la véritable raison derrière sa présence ici bas, et voilà qu'il faisait montre d'une authenticité quasiment poignante, si on s'en référait au ton de sa voix et à l'honnêteté qui transparaissait dans ses yeux. Cela, néanmoins, ne s'éternisa guère et, bientôt, le ressortissant du Nouveau Monde fit volte face pour commencer à s'éloigner d'Hallen qui, de son côté, demeura interdit, comme plongé en pleine réflexion. Et c'était le cas, pour tout dire : il commençait à se questionner âprement. Bien sûr, l'histoire de cet homme-bête avait un quelque chose de touchant et il ne pouvait pas le nier : il n'était pas vraiment insensible et les histoires de familles avaient toujours le don de forcer la compassion et l'empathie de ceux qui les écoutaient. Toutefois, cet homme-bête avait bien failli rajouter du chaos à Logue Town, lors même qu'elle n'en méritait pas tant : il n'avait rien fait pour éviter le conflit qui aurait pu naître entre lui et le commandant, prouvant de ce fait qu'il n'était pas vraiment frileux à l'idée de confronter les forces de l'ordre. En cela, sa conduite était déjà problématique... Restait que l'histoire avec la gamine semblait être de l'ordre de la méprise et du quiproquo. Pourquoi se serait-elle comportée si gaiement, si elle avait craint le comportement de Karim, dans un premier temps ? Ainsi, le justicier hésita-t-il durant une paire d'instants avant de se raviser, finalement. Il avait songé qu'il pouvait éventuellement tenter de se renseigner au sujet des Ookami, afin de dénicher des informations qui auraient pu échapper à l'homme-loup par le biais des services de renseignement du Gouvernement Mondial, les plus performants au monde... Mais il ne pouvait pas se permettre de déployer tant d'efforts pour une personne qui risquait finalement de causer du tort à ses collègues, en d'autres occasions. Et puis, il se trouvait déjà suffisamment magnanime de le laisser s'éloigner impunément... Une garde-à-vue aurait été de rigueur, en temps normal, a minima afin de vérifier dans leurs dossiers et rapports les mentions qui pouvaient être faites au sujet de ce prétendu Karim Ookami. Peut-être s'était-il déjà fait remarquer, par le passé ? Hallen n'avait pas souvenir d'avoir vu une affiche de mise-à-prix à son nom, en tout cas... S'il ne pouvait pas tous les connaître, c'était déjà une excellente chose que de savoir qu'il n'avait pas affaire à un tueur sanguinaire et apathique en puissance. Même si l'absence de prime ne justifiait pas forcément l'absence de tort... -Tu ferais mieux de passer par les rues principales. Mes collègues et subordonnés vont utiliser les petites ruelles pour circuler plus facilement... Et s'ils n'ennuieront pas le tout venant, un homme-bête inconnu en voyage, ça risque de les irriter un brin... Et les Constantinistes, eux, ne laisseraient certainement pas passé son côté baroudeur sans chercher à le retenir derrière les barreaux. Ils allaient fulminer, tant qu'ils n'auraient pas irrémédiablement mis la main sur les coupables des sordides exactions ayant été commises envers et contre leur présence. La moindre occasion de faire du zèle serait donc probablement saisie au vol avec verve et détermination... Là-dessus, le commandant haussa les épaules et fit volte face à son tour, reprenant la direction du quartier général local sans plus attendre. Il n'avait rien d'autre à dire à Karim, sinon lui souhaiter bonne chance pour la quête qu'il assurait mener... Et il en avait, finalement, déjà bien assez fait. Il restait convaincu, en tout cas, que cette posture avait été la plus intelligente possible. Restait à espérer que Karim parviendrait à rendre honneur à sa bonté et à sa bienveillance : s'il était effectivement un hors-la-loi de la pire espèce qui était finalement parvenu à le duper de la sorte, et s'il profitait de l'occasion pour commettre d'autres crimes éhontés, Hallen ferait probablement de son mieux afin de le traquer et de rattraper sa bavure maladroite et malheureuse...
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| Dim 22 Juil - 11:37 Alors même que le blond était pris dans un tourbillon d'émotions après s'être confié au Commandant, celui-ci continua de l'exaspérer. Il était cependant trop centré sur lui-même pour le relever, et il stoppa sa marche un court instant avant de lui faire un signe de la main en guise de remerciement pour son conseil. C'était la seule chose qu'il pouvait lui donner : il n'était pas assez altruiste pour lui proposer une rémunération, et pas assez intelligent pour s'en faire un allié. Loin de lui l'idée d'ailleurs de manipuler les autres, il laissait cela aux personnes dotées de sens du dialogue comme son interlocuteur.
Quittant la rue, il se laissa donc porter par la foule pendant quelques instants. Il était toujours à fleur de peau, mais cette fois-ci il ne bouscula personne. Il ne chercha pas non plus à entrer en contact avec ses camarades dans l'immédiat. Il lui fallait toujours retrouver son sang-froid. D'une manière assez peu probable, il se figura le groupe dans lequel il se trouvait. Il n'en était pas forcément le leader, mais au moins le ciment. Les personnes qu'il avait croisé sur sa route, c'était des camarades ou des amis. Aichounne et Bayt, il les avait trouvé à Saba : la première en était originaire, et le second avait erré du Nouveau Monde jusqu'à ici dans le but de le surveiller, au nom de son clan. Il y avait Jean-Truc et le Vioque, qu'il avait rencontré au Grey Terminal. Les deux étaient en soit des âmes perdues en quête d'aventure... Ou en quête de rebondissement. Puis Shalon, dans ce putain de château d'une autre dimension qui, apparemment, était lié à une sordide histoire de Mars. Il n'avait pas tout compris et il s'en fichait, les autres étaient là pour comprendre pour lui. Enfin, pour clôturer la marche, il y avait Finn. C'était lui dont il était le plus proche, mais qui était aussi le plus éloigné de lui. Il en était amoureux. Amoureux d'un humain...
En continuant d'avancer, il ne sentit pas la présence qui l'épiait. Il passa devant une étale, saisi une pomme et envoya les berrys au commerçant avec désinvolture. Il continua sa route en croyant, broyant le fruit avec force. Cette journée avait été pleine de rebondissement. Il y avait eu un massacre d'une rare violence pour ces lieux, ce qui allait amener une réponse d'une rare violence aussi. Les Blues étaient portées par ce triste constat : plus les criminels étaient individuellement virulents, plus les lois devenaient intransigeantes et grignotaient la liberté de ceux qui n'avaient rien fait. Le droit à l'erreur était relayé aux oubliettes.
Se dirigeant vers une partie de l'île peu occupée, mais visitée par des marines en quête des crapules qui avaient fait hurler l'île, le loup resta discret devant tant de personnes. Il attendit que les marines ne passent et que la garde ne se lève, avant de s'endormir au coin d'une maison, comme à la suite de ses soirées un peu trop arrosées.
Finalement, lorsqu'il se réveilla, ce ne fut que pour sentir le vent sur son visage. Son petit navire d'appoint était tenu à la barre par Shalon, et sa tête était confortablement posée sur les genoux de Finn. Il ne se posa pas de questions, et se contenta de rouler sur le côté. Sa tête vint rencontrer le ventre de son ami, qui lui caressa tendrement les cheveux. Alors il s'assoupit à nouveau. | | | | |
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