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Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Dim 8 Juil - 15:06
Ne rien dire, c'est aussi mentir Ce jour devait être une merveilleuse journée. J’étais impatiente de pouvoir me réveiller. D’ailleurs, je ne dormis pas vraiment cette nuit-là. Suite à un appel rapide à Erwin, j’étais parvenue à conclure d’une rencontre avec ce dernier. Je savais pertinemment que la présence de mon ami me ferait grandement plaisir. Surtout après les événements récents. Toutefois, ce que je ne savais pas, c’est qu’il s’agirait du dernier instant de ce genre avant un certain temps.
Mon arrivée à la tête d’Amazon Lily m’avait demandé beaucoup de travail et d’effort. J’avais eu à gérer tout ce qu’on ne m’avait jamais appris et, heureusement pour moi, l’ancienne Impératrice m’avait rapidement prise sous son aile pour m’aider. Je préparais, en plus de cela, une future potentielle bataille contre le Gouvernement, et cela me prenait beaucoup de temps. J’avais à organiser tout ceci, à préparer chacune pour une attaque qui risquait de se faire imminente sous peu. Evidemment, j’aurais pu demander son soutien à Erwin dans cette bataille, mais je n’avais pas envie de l’importuner. Il avait probablement conscience que je devrais me mêler à de nombreux combats pour défendre les Amazones et il était en partie fautif de cela. Il m’avait déjà beaucoup apporté et en demander plus aurait probablement été égoïste de ma part… D’autant plus que les Kujas n’allaient certainement pas apprécier de mêler un étranger à leur guerre. Je faisais déjà une exception en acceptant qu’Erwin se rende sur Amazon Lily. De toute façon, il était déjà venu. Je n’allais probablement pas le conduire au milieu du village des Amazones. Il y avait des endroits bien plus calmes où prendre du bon temps. Je voulais m’éloigner du tumulte que faisaient les guerrières pour aujourd’hui.
Levée bien avant l’heure prévue, je vaquais à diverses occupations, sans vraiment me concentrer sur ces dernières, trop distraites par la pensée de revoir mon ami. Je réfléchissais, notamment, à tout ce que j’allais pouvoir lui raconter et, je pris la direction du lieu de rendez-vous bien trop en avance. Je lui avais demandé de me retrouver à l’endroit où il m’avait déposé la première fois que j’étais arrivée sur Amazon Lily. C’était un lieu que nous pourrions tous les deux trouver rapidement.
Pressant le pas, j’arrivai rapidement à l’endroit donné. Malheureusement, je n’étais pas parvenue à faire venir Kyoshiro, probablement trop occupé. Baissant les yeux, cette pensée m’attrista, gâchant presque la joie de l’instant. Fermant les yeux et prenant une grande inspiration, je ne voulais pas y penser, je préférais profiter, simplement.
Je me trouvai en plein milieu de la forêt de l’île, assise sur une souche d’arbre, j’attendais d’apercevoir le Révolutionnaire, de partager les instants passés et les projets futurs. Je voulais pouvoir serrer dans mes bras ces quelques personnes qui m’étaient chers et que je craignais, à chaque fois que je les voyais partir, ne plus jamais revoir. Nous vivions dans un monde instable où la vie d’un Homme ne tient qu’à un fil. Surtout pour des personnes comme le Dog, fortement recherché par les autorités. Nous n’avions, ni lui, ni moi, une vie commune. Mais c’était peut-être cette crainte de perdre l’être aimé qui renforçait notre amitié. Avec cette incertitude dans la tête, on ne pouvait que vouloir profiter de chaque moment.
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| Lun 9 Juil - 15:11 Ne rien dire, c'est aussi mentir [1] Il se réveilla aux côtés de Hope Stanley, son futur fiancé. « Futur fiancé » ? S'il acceptait. Le rouquin n'avait pas encore pris sa décision, et il n'était pas sûr de pouvoir l'assumer. Il n'avait dit à personne qu'il avait ces doutes, et si plus tard sa sœur serait la première au courant de cet état de faits, il comptait demander aujourd'hui son avis à Tenshi, son amie. Le regard perdu dans le vide tandis qu'il se brossait les dents, il sentit les bras musculeux de sa conquête le serrer à la taille. Après avoir craché la pâte qui lui servait à faire briller son sourire, il se retourna vers le cuisinier dont le sourire était immensément grand. Les deux hommes partagèrent un de ces moments de complicité, qui finalement était loin d'être rare. Plus tard, ils sauraient tous les deux ce que cela signifiait et l'avenir dans lequel ça les engageait.
- J'y vais, fit Erwin en observant l'homme avec qui il voulait partager sa vie.
La tendresse dans son regard et dans celle de l'ancien marine était palpable. Ils se quittèrent sur un baiser tandis que le rouquin mettre un tee-shirt et des chaussures. Il était en mode « détente », sachant qu'il n'avait pas à être formel devant l'Impératrice d'Amazon Lily. Celle-ci l'attendait de pied ferme, là où ils étaient venus sur l'île la première fois, grâce aux souvenir d'une jeune femme qui appartenait autrefois à ce peuple. Fermant les yeux, Erwin imagina l'endroit avec une grande clarté. Sa mémoire était très bonne pour tout ce qui relevait des lieux.
Lorsqu'il apparut, la jeune femme était déjà sur les lieux, alors qu'il avait bien une demi-heure d'avance. Si l'impatience l'avait amené à venir ici plus tôt, il n'était pas étonné le moins du monde que ce soit la même chose pour la Taya. Ils étaient tous deux exténués par les problèmes qu'ils rencontraient, et ce temps de repos salvateur leur permettrait sûrement d'être plus efficaces... Surtout avec les opérations à venir. Erwin s'était tu sur cela, pour ne pas embêter Tenshi, mais aussi pour un tas d'autres raisons. Il avait compris qu'elle était beaucoup trop impliquée et que s'il lui parlait de l'opération à venir, elle insisterait pour y participer. Or, il n'était pas prêt à risquer l'Impératrice d'une île et son amie pour une cause qui n'était pas la sienne.
- Oh, on dirait que je n'étais pas le seul à être impatient de se retrouver, fit le jeune homme avec un large sourire. J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre !
Il avait l'air détendu en la compagnie de Tenshi. À vrai dire, ils étaient tous deux impliqués dans leurs affaires, et avaient peu de temps pour parler. Un coup de fil rapide de temps à autre, pour ne pas perdre contact, mais leurs doutes et leurs idées n'étaient pas aussi partagées qu'à une époque. C'était cela que l'on appelait « grandir » ? Avec un air détaché, le jeune homme se dirigea en direction de son interlocutrice et lui tendit quelque chose. C'était un cadeau.
- J'ai trouvé ça et... J'ai pensé à toi.
Lorsqu'elle l'ouvrirait, elle pourrait y trouver un collier en forme de météore, en référence à leur dernière aventure partagée avec elle et Kyoshiro. Il s'agissait d'un objet d'une rare qualité qu'il avait acheté au prix d'un bras mécanique lors d'un de ses voyages à Trader. La bijoutière avait été ravie de cet achat, mais il savait que ce n'était pas le prix qui comptait, c'était surtout le fait qu'il s'agissait d'un objet symbolique. Pour les révolutionnaires, c'était aussi le symbole d'Arias Knightwalker qui était mort en fonçant sur les marines... Mais pour Erwin, la signification était toute autre. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Lun 9 Juil - 19:42
Ne rien dire, c'est aussi mentir Alors que je m’étais préparée à attendre encore bien longtemps mon ami, celui-ci apparut soudainement en face de moi, provoquant un sourire sur mes lèvres. Tous mes soucis ne me préoccupaient désormais plus du tout, j’avais comme l’impression qu’ils n’existaient plus. Me levant à l’arrivée du révolutionnaire, il fut le premier à prendre la parole. Il se réjouissait visiblement tout autant que moi de nos retrouvailles et espérait ne pas m’avoir trop fait attendre. Je lui indiquai que ce n’était pas le cas en secouant la tête de façon négative.
Je le détaillai l’espace de quelques secondes. J’avais l’impression de le redécouvrir à chaque fois. Nous changions tous deux à une vitesse flagrante et cela se voyait sans aucun doute sur les traits de nos visages, sur nos yeux et nos regards, sur notre sourire. Et bien que je ne doutais pas de son plaisir, je le savais préoccupé par d’autres affaires probablement très pressantes. Pourtant, il avait accepté de se prendre du temps pour moi et ce geste me faisait extrêmement plaisir.
Alors que je m’apprêtais à lui bondir dessus pour le câliner, il me tendit un objet, m’indiquant qu’il l’avait trouvé. Trouvé ou acheté ? Je ne saurais jamais, mais mieux valait-il ne pas le demander s’il s’agissait d’un cadeau.
- Oh merci ! Je n’ai rien pour toi par contre, désolée…
Attrapant ce dernier, je l’ouvrai avec empressement. Je découvris alors un bijou qui avait la forme d’un météore. Il était magnifique et je restai quelques temps immobiles, le souffle coupé par sa beauté. L’attrapant d’une main, je posai la boîte dans lequel il reposait quelques secondes auparavant sur la souche. Je compris rapidement que ce collier faisait référence à ma dernière aventure en compagnie d’Erwin et de Kyoshiro. Cela fit s’élargir le sourire que j’avais déjà sur le visage.
- C’est… merveilleux ! Merci beaucoup.
Enfilant le collier autour de mon cou, je l’observai une dernière fois et j’avais bien l’intention de porter ce symbole aussi souvent que je le pouvais. Il m’aiderait à me souvenir de mes amis et était susceptible de me redonner de la force en cas de moment de doute.
Ne résistant plus une seconde à une envie qui me dévorait depuis la découverte du visage de mon ami, je me jetai sur ce dernier pour l’enlacer et le serrer contre moi. Sa présence me réconforta sans qu’il n’ait à piper mot. Je ne savais comment je pourrais vivre sans le savoir auprès de moi. Je ne pouvais compter que sur une poignée de personnes, et je ne pouvais me permettre de les perdre, probablement pour des raisons de santé mentale. J’étais loin d’imaginer ce qui se tramait dans mon dos…
- Tu m’as tellement manqué…
On aurait pu croire que cela venait d’un livre de romance, pourtant, il n’avait jamais été question de cela entre lui et moi. Relâchant doucement mon étreinte, je fis quelques pas en arrière pour laisser mon ami reprendre sa respiration, je n’aurais pas voulu être à l’origine de son étouffement.
- Alors, raconte-moi tout ! Je t’écoute !
Je voulais tout savoir, tous les moindres détails de sa vie, tout ce qui le préoccupait, de loin comme de près. J’étais prête à tout entendre et j’espérais secrètement qu’il était prêt à tout me dire.
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| Mar 10 Juil - 21:44 Ne rien dire, c'est aussi mentir [2] - Ne t'en fais pas, un cadeau n'attend rien en retour, sourit le rouquin en voyant l'émerveillement chez sa jeune amie.
« Jeune » mais un peu plus vieille que lui. Il avait dix-huit révolus, et elle en avait un peu plus dans ses souvenirs. Il aimait penser qu'elle était son aînée de très peu, et qu'ils auraient pu vivre au même endroit quand ils étaient jeunes, comme d'anciens amis qui pourraient avoir un tas d'histoire de jeunesse à se raconter. Malheureusement ses amis d'enfance, Léo et Louise, étaient incontactables. Il aurait aimé avoir plus de nouvelles, et le temps lui en donnerait... Le regard vitreux, il finit par revenir à lui en entendant Tenshi parler. Elle lui avait manqué, à lui aussi, et il n'hésita pas à le lui dire. Il lui rendit son étreinte avec la plus grande tendresse.
Enfin, elle posa sa première question. Il réfléchit un instant : en réalité, depuis leur dernière rencontre, il s'était passé assez peu de choses. Il aurait pu baratiner et dire qu'il avait vécu des aventures extraordinaires... Cependant cela aurait été faux. Il voulait cependant se confier, ainsi il lui dit les premières choses qui lui vinrent à l'esprit :
- J'ai retrouvé ma grande-sœur. Elle est dans la marine, actuellement, mais elle doute des idéaux de celle-ci... Je pense qu'elle voudra bientôt me rejoindre dans ma bataille. Enfin, quand je dis grande-soeur, c'est plus compliqué !
Il hésita un instant puis décida de se montrer honnête sur cette histoire. Certains pans étaient entiers dans son esprit, et d'autres avaient le mérite de se reconstruire progressivement. Il détestait l'idée de cacher quoique ce soit à Tenshi, que ce fusse pour son bien ou non. Elle avait toujours été honnête avec lui, et il voulait en faire de même. Seuls les secrets qui compromettraient sa position en tant qu'Impératrice devaient être gardés... Comme le plan qu'il prévoyait pour Impel Down. Cela lui fendait le cœur, cependant il savait qu'il ne pouvait pas lui en parler.
- Je t'ai déjà parlé de mes relations compliquées avec mon père, fit-il en se remémorant lui en avoir parlé. Et bien lorsque j'étais jeune, mon père me laissait souvent seul. Ma sœur est alors arrivée, d'abord en inconnue puis en tant que membre de ma famille. Il m'a soumis à de fortes hypnoses, me faisant l'oublier et...
Cette fois-ci, l'hésitation, la peur étaient présents dans son regard. Devait-il le lui dire ? Devait-il le lui avouer ? Elle serait, après Hope et Katia, la première à qui il osait l'avouer. Il se devait d'être honnête, et de se dévoiler. Au moins sur cela... Alors que plus tard elle apprendrait quelque chose qui changerait totalement sa perception du jeune homme. Il savait que sur ça, au moins, elle ne le jugerait pas.
Quelques instants il se figea. Sa respiration devint plus courte tandis que les angoissants souvenirs de sa période la plus sombre revinrent. Qu'avait-il fait à ce moment-là ? Il savait qu'il n'avait jamais pu le contrôler. Il savait qu'il en était incapable et que sa force mentale, si elle avait évolué depuis le temps, était toujours un fardeau.
- Mon père m'a obligé à tuer. Il a fait de moi une arme lorsque j'avais onze ans. Un assassin miniature, capable d'abattre ses ennemis. Si certains étaient d'une noirceur sans égale, il y a eu des innocents dans le lot. Sous l'hypnose, même si ce n'est pas pardonnable, j'ai accompli des actes exécrables. Puis, on m'a fait oublier... Je pense qu'au fond de moi, mon subconscient voulait en arriver là.
Il soupira lourdement. Il aurait aimer ne jamais avoir à l'avouer, mais en parler à Tenshi l'aidait d'une certaine manière. Il n'aimait pas tuer, il était faible quand il s'agissait de cela. Elle, elle était plus forte que lui. Il savait qu'en cas de besoin, elle n'hésiterait jamais. Attendant sa réaction, il lui demanderait ce qu'elle avait à raconter, comment ça se passait dans ses nouvelles fonctions, ce qu'elle appréciait le plus dans son travail... Et il ne lui dirait rien, il lui mentirait pas omission sur le plan qu'il fomentait en prévision de l'attaque d'Impel Down. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Sam 14 Juil - 9:54
Ne rien dire, c'est aussi mentir Alors qu’Erwin venait tout juste de me rendre mon étreinte et que je lui avais demandé des détails sur les événements qui avaient animé sa vie récemment, il sembla ne pas avoir besoin de réfléchir pour m’offrir une réponse. En effet, les choses venaient généralement assez naturellement entre nous. Il m’expliqua donc qu’il venait de retrouver sa grande sœur et que cette dernière était actuellement dans la Marine. Totalement à l’opposé des idéaux qu’il défendait. Toutefois, il doutait de sa fidélité au Gouvernement Mondial et espérait ainsi la rallier à sa cause. Cela lui ferait une personne de plus pour se battre à ses côtés et le soutenir dans ses objectifs. Ce n’était pas plus mal, je me sentais plutôt rassurée qu’il soit bien entouré.
Cette sœur avait l’air d’être le moyen dans le passé, pour mon ami, de combler sa solitude. Elle l’avait certainement sauvé, d’une certaine manière, d’une vie de crainte de l’autrui. Après tout, vivre toujours seul n’avait rien de bon pour s’ouvrir au monde. Il n’aurait certainement pas été le même homme aujourd’hui sans cette femme. Souriant, je songeai qu’il faudrait probablement remercier cette personne, même si elle n’était pas encore une alliée.
Cependant, une histoire bien plus sombre se cachait derrière tout ceci. Visiblement, il avait oublié sa sœur par des tours de passe-passe de son père. Il en avait également profité pour manipuler le Révolutionnaire et le forcer à des actes impardonnables. Ainsi, il portait sur ses épaules le poids de plusieurs morts. On lui avait fait oublier ces événements difficiles, peut-être pour son bien. Vivre avec cela n’était pas difficile et j’étais bien placée pour le savoir. J’avais moi-même commis ce genre de crime, mais en pleine possession de mes moyens. Nul besoin d’hypnose ou d’autre magie.
Soupirant, je voyais bien qu’il avait eu des difficultés à en parler, mais j’étais heureuse qu’il l’ait fait. J’étais bien placé pour l’écouter et comprendre ses paroles. Moi-même, j’étais victime d’amnésie et j’avais récemment recouvré un peu de ma mémoire, rien de bien joyeux.
- Tu n’as pas à te sentir responsable de cela, tu n’étais pas en pleine possession de tes moyens. Je suppose que tu sais déjà qu’il faut continuer à avancer.
Lui accordant un doux sourire, je ne voulais pas qu’il s’en veuille pour quoi que ce soit. Mon rôle n’était-il pas aussi de le soutenir dans ce genre d’épreuve ? Ne sachant pas trop quoi lui répondre, je lui répondis simplement :
- Ce que tu as pu faire dans le passé ne change rien à l’homme que je connais aujourd’hui. Je reste persuadée que tu es quelqu’un de bien et qui m’est très précieux. Du moment que je peux te faire confiance, les événements de ton passé ne m’inquiète pas.
Baissant les yeux, je fixai mes pieds en songeant à mon propre passé. Je n’étais pas vraiment très fière de ce que j’avais pu accomplir dans ce dernier et je n’étais pas fière de certains actes qui accompagnaient mon présent, même si je faisais de mon mieux pour être la plus fidèle possible aux idéaux qui m’animaient.
- Je souffre moi-même d’amnésie et je ne suis pas prête à me vanter de ce que j’ai fait dans mon passé. Mais je préfère ne pas m’attarder sur ces échecs et regrets de ma vie. Je n’y changerais plus rien de toute façon…
Relevant mon regard, je lui accordai un sourire triste. Je ne pouvais décidément pas croiser des gens à la vie paisible. Après tout, pour décider de s’opposer au Gouvernement Mondial en plein dans cette époque de terreur où, à la moindre opposition à ce dernier, on risquait une mort douloureuse ou un emprisonnement torturé.
- Tu dois avoir pleins de projets pour l’avenir !
Il s’agissait plus d’une question déguisée qu’une réelle affirmation. Je voulais savoir les projets que le révolutionnaire avait en tête et savoir si je pouvais l’aider dans ces derniers.
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| Mar 17 Juil - 12:06 Ne rien dire, c'est aussi mentir [3] Le silence était toujours d'or, mais la parole était d'argent. Quand Erwin avait compris cela, il avait aussi saisi deux choses : le mensonge était un art que certains maîtrisaient en faisant varier les valeurs de ces deux concepts, et il était parfois nécessaire de se taire pour apporter à ses amis un semblant de paix. Quand il écouta à nouveau la jeune femme en face de lui, il ne put s'empêcher de lui sourire avec une grande empathie. Il ne comprenait que ô combien les souvenirs pouvaient être un fardeau dont la première étape était de s'en défaire, ou de les accepter. Avec un air amical, il prit donc la peine d'écouter paisiblement sa jeune amie. Quand elle eut fini, elle enchaîna sur un autre sujet autrement plus intéressant pour elle, puisqu'il ne s'agissait pas de comprendre les choses. Mais cette fois-ci, le rouquin eut un pincement au cœur. Son poing se serra, ses sourcils se contraignirent et il sentit une gêne le prendre au niveau de ses tripes. Il se mordilla la lèvre supérieure, et finalement tourna le regard en direction de l'océan, caché par la foultitude d'arbres qui enrichissaient le paysage.
- Mes projets...
Il dut y réfléchir un instant. Ce n'était pas aussi spontané que sa réponse précédente, et quand bien même l'aurait-il voulu, il ne pouvait pas donner tous les détails. La confiance n'était pas ce qu'il manquait : Tenshi était l'une des rares personnes à qui il ne pouvait pas ne pas faire confiance. Elle était d'une simplicité et d'une bonté qui rendait sa conversation douce et riche. Il aurait pu le lui dire, il aurait pu lui parler de l'attaque d'Impel Down, cependant... Elle était aussi investie d'une grande mission en temps qu'Impératrice d'Amazon Lilly. Cette île dépendait entièrement de sa survie, contrairement aux îles qui étaient régies par les Tengoku no Seigi ou par l'Inquisition. Ils étaient largement définis par ce différent, ainsi lorsqu'elle posa cette question, il ne put lui donner une réponse complète.
- J'ai de nombreux projets, comme à mon habitude.
Il était assez distant, assez laconique. Les mots étaient choisis avec prudence et l'idée même d'être amené à développer ne l'aidait pas trop. Ainsi, il ne pouvait pas s'exprimer avec clarté. Elle le remarquerait. Elle remarquerait qu'il n'était pas à l'aise avec le sujet qu'elle avait mis sur le tapis, et s'il lui arrivait de lui pardonner sur l'instant, le ferait-elle plus tard ? C'était un risque que le rouquin devait prendre, pour la pérénité certaine de l'île. Elle lui dirait que ce n'était évidemment pas à lui de choisir, et d'un certain côté la raison serait avec elle... Le dilemme était irrésolvable pour un homme qui considérait cette épéiste comme une amie proche.
- Je souhaite réunir les Révolutions, et il me faut passer par plusieurs étapes. Je ne veux pas recréer la Révolution d'Arias, loin de là. Ce tableau n'a pas fonctionné une fois, rien ne prouve qu'il fonctionnera une seconde fois.
C'était une simple analyse, une réalité qui n'avait rien d'extraordinaire. Ces plans-là, il ne les dévoilait pas à grand monde car il considérait que beaucoup pourraient s'en servir contre lui. Cela étant, on ne lui avait pas reproché cet état de fait quand il avait été évoqué : ne pas reproduire les erreurs passées, apprendre, évoluer... Cela était loin d'être une mauvaise idée. Cependant, il continuait sur des bases relativement anciennes.
- Concrètement, j'ai surtout prévu de me rapprocher de la Guilde Marchande, et de mettre en place une tentative de conquête de la voie 5 dans son intégralité, pour masquer la visibilité du Gouvernement Mondial sur la Révolution de Grand Line quant à nos véritables objectifs.
Il s'arrêta là un instant, et retourna donc la question avec une voix un peu faible :
- Et toi ? | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Sam 21 Juil - 16:34
Ne rien dire, c'est aussi mentir Lorsque j’interrogeais mon ami sur ses futurs projets, il se fit soudainement plus hésitant. Il devait probablement réfléchir à sa réponse, faire le tri dans ses idées pour m’offrir une réponse que je comprendrais assez facilement et qui m’éclairerait. Après tout, nous étions des personnes dont les projets étaient, en règle général très flous et vastes, jamais rien de vraiment précis. Du moins, pas en règle générale. Nous savions ce que nous voulions faire, mais nous ne savions pas quand ni comment, nous ne connaissions pas encore toutes les étapes du voyage.
Il resta alors, dans un premier temps très vague, m’expliquant qu’il avait de nombreux projets pour l’avenir. Cela ne me surprenait que très peu, je savais bien qu’il était un homme occupé et j’avais déjà de la chance qu’il ait trouvé du temps pour moi.
Il ajouta alors qu’il souhaitait réunir la Révolution. Faire d’elle une unité capable de rivaliser avec le Gouvernement certainement. Je ne connaissais pas exactement les forces de cette armée anti-gouvernementale, mais je la savais déjà puissante et alliée à de nombreux puissants. Toutefois, je doutais encore que la Révolution soit réellement capable de rivaliser et d’instaurer un système politique stable. Faire la guerre n’était peut-être pas la solution. Cependant, si mon ami avait besoin de mon aider, je la lui offrirai sans l’ombre d’un doute. Je souhaitais l’aider, comme il l’avait fait, à se défendre et à défendre ses idéaux. Il semblait donc vouloir avancer en portant un œil neuf sur le passé, le présent et l’avenir. Cela n’était pas plus mal.
Il s’attaqua alors à ses idées concrètes. Il s’agissait de prendre contact avec la Guilde Marchande et de conquérir la voie 5 de Grand Line. Rien que ça. À côté, mes petits projets semblaient bien dérisoires. Ainsi, lorsqu’il me retourna la question, je sentis que mon impact sur ce monde était bien moindre, mais peut-être un peu plus précis.
- Pour le moment, je compte rester à Amazon Lily. Je me prépare à une éventuelle riposte du Gouvernement Mondial, je sais comment les attirer à moi pour les piéger. Je ne garantis pas que cette opération sera sans danger, mais si c’est une réussite, j’aurais réussi à écarter le Gouvernement pour quelque temps… Ce sera déjà ça…
Prenant une pause dans mon discours, j’avais conscience que les choses ne seraient pas aussi simples que ça et que j’allais devoir fournir beaucoup d’efforts encore.
- Pour la suite, si nous remportons la victoire, je devrais commencer à songer à me faire de nouveaux alliés dans ce monde. Je suppose que je pourrais toujours bénéficier de ton aider et de celle de Kyoshiro, mais je doute que cela soit suffisant. Je tenterai donc de prendre contact avec d’autres pour me lier avec eux et espérer qu’ils combattent, un jour, à mes côtés… Je suppose que ce n’est que comme ça que je ferais survivre Amazon Lily.
Un joli programme et qui semblait tout de même bien chargée. Comme pour Erwin, je n’avais pour le moment rien de bien concret en tête et je ne savais pas exactement comment j’allais progresser. Faire des plans à long terme était compliqué car, à chaque fois, un nouvel obstacle obstruait le passage et ralentissait notre avancée. Il fallait faire avec et je ne garantissais pas que tout serait toujours tout rose. D’ailleurs, ce n’allait pas être le cas…
- J’espère que nous nous reverrons encore entiers et en bonne santé la prochaine fois. L’avenir s’annonce mouvementé, autant pour moi que pour moi. Comment vont Katia et Fay ?
Il s’agissait des deux femmes qui m’avaient accompagné sur Amazon Lily lors de mon premier contact avec les habitantes de cette île.
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| Dim 22 Juil - 14:57 Ne rien dire, c'est aussi mentir [4] Les sujets les plus durs à aborder avec ses amis étaient ceux où la personne impliquée risquait sa vie dans l'opération. Le rouquin faisait les frais de tristes adages où des malédictions étaient lancées sur ceux qui mentaient par omission. Il voulait cependant croire qu'elle comprendrait. Il savait qu'elle n'en ferait rien, la connaissant suffisamment pour cela. Elle préférait, de par son caractère indépendant et fort, prendre du recul vis à vis de lui s'il venait à omettre des choses. Impel Down était une opération qui aurait lieu très peu de temps plus tard : c'était un non-dit, une opération où seuls Nakata Fenice et lui-même étaient pour l'instant impliqué aux côtés de Kyoshiro. Graou Island devait s'apprêter pour l'occasion de divers prisons permettant de retenir les maudits. Les yeux fermés, le regard éteint, le rouquin se mordilla les lèvres. Il n'avait pas beaucoup le choix, s'il voulait épargner dans tous les cas le peuple d'Amazon Lilly qui, aujourd'hui, comptait sur la puissance de Tenshi pour le soutenir.
Ainsi, il écouta son amie se livrer sans tabous. Elle lui avoua ce qu'elle prévoyait de faire, même si à nouveau ses plans restaient vagues. Ils étaient dessinés en fonction de son hostilité vis à vis du Gouvernement Mondial qui tentait tant bien que mal de mettre la main sur la suprématie de Calm Belt. Or, la demoiselle était tout ce qu'ils pouvaient exécrer ici-bas : elle leur résistait avec une témérité rare, elle était l'absence même d'abnégation à leur égard. Cette force de la nature avait toutes les cartes en main pour être la tempête qui viendrait bouleverser Calm Belt à tout jamais. Un jour, qui sait, peut-être serait-elle la seule et unique maîtresse de cette mer. Intérieurement, Erwin espérait simplement que sa quête d'affrontements ne lui coûterait pas la vie. Se muant d'une parole chaleureuse, il répondit à ses explications :
- Mon aide t'est bien sûre acquise.
Il n'avait pas besoin de s'exprimer plus. Leur amitié n'avait pas besoin de communications constantes ou de discours interminables. Elle était le fruit de leur partage commun, et de leur honnêteté... Il balaya cette pensée de sa tête. C'était pour son bien. Ainsi, lorsqu'elle lui posa la question sur Fay et Katia, le jeune homme ne put que répondre à celle-ci de manière tout à fait honnête.
- Fay est à présent à la tête de la branche marchande de l'Inquisition, elle se porte comme un charme et aide nos commerçants à se développer. Elle apprend à déléguer, mais ça...
Il jeta un regard taquin à l'Impératrice qui apprenait pour l'instant toujours son « métier ». C'était tout un apprentissage que cette capacité à donner des responsabilités à autrui, sans porter le monde sur ses épaules. Lui-même avait failli se laisser dominer par ce travers de nombreuses personnes. Heureusement, pour lui montrer le chemin, Tenshi avait un mentor qui lui permettait sûrement de ne pas copier les mêmes erreurs en les poussant à leur vice.
- Quant à Katia, elle est aussi en pleine forme. Elle te souhaite le bonjour d'ailleurs. Elle aimerait beaucoup te revoir, à l'occasion.
La jeune femme zoan était une habituée des pertes de contact. Il était très difficile pour elle de s'attacher à quelqu'un pour cette raison. Cependant, elle trouvait l'Impératrice très amicale et aurait aimé de toute évidence lié du lien avec elle. Indépendamment d'Erwin, cela était sous-entendu. Laissant quelques longues secondes s'écouler, le jeune homme finit par reprendre la parole, comme pour enchaîner sur un sujet qui lui donnait des étoiles dans les yeux :
- Dis-moi, maintenant que tu es habituée à ce mode de vie... Quelles sont les particularités d'Amazon Lily ? Est-ce que vous avez des rites ? Est-ce qu'il y a une vue particulièrement belle que tu as eu l'occasion d'observer sur cette île ?
Ses relents d'aventurier parlaient tandis qu'il se souvenait qu'une des raisons qui l'avait poussé à voyager, à l'origine, était la diversité des paysages. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Mar 24 Juil - 23:13
Ne rien dire, c'est aussi mentir Finissant mes explications, Erwin me répondit d’une voix amicale qu’il serait prêt à me soutenir dans mes projets si j’avais besoin de son aide. Je n’en avais jamais douté, mais il était toujours bon de rappeler certaines évidences. Je me contentai donc d’acquiescer à ses paroles avec un grand sourire sur les lèvres, lui signifiant que j’avais bien compris le message. Je suppose qu’il ne voudrait pas ne pas être informé de mes futurs projets, en particulier si ces derniers s’avéraient dangereux pour ma vie ou pour ma liberté.
Il répondit ensuite à mes questions sur les deux femmes qui m’avaient prêtées main forte sur Amazon Lily. Il commença par Fay, m’expliquant qu’elle était à la tête de la branche marchande de l’Inquisition et qu’elle apprenait encore son travail et tout ce que cela impliquait… Notamment à déléguer ses tâches à autrui. Il est vrai que quand on aimait les choses bien faites, on n’appréciait guère donner du travail aux autres car il demeure la crainte de n’avoir pas un bon résultat, du moins différent de celui qu’on attendait. Cela n’était pas toujours pour le plus mal pourtant. Je compris rapidement qu’Erwin souhaitait également, par là, me faire passer un message. Il voulait également que je ne porte pas le poids de toutes les responsabilités. Je me devais de faire des efforts sur ce point.
Il enchaina sur Katia, annonçant qu’elle souhaitait également que nous puissions nous revoir. Je répondis par un sourire. Cela me faisait plaisir de savoir qu’elle voulait lier avec moi des liens autres que ceux qui nous connectaient par le biais du Révolutionnaire. Après tout, c’était grâce à lui que nous nous connaissions, mais nous pouvions très bien devenir de bonnes amies sans l’avoir dans les pattes.
- Ce serait avec plaisir.
Mon ami enchaîna alors sur un sujet bien différent, me demanda si les Amazones avaient des rites particuliers et quelles étaient les particularités des lieux. Il espérait également que je lui montre une vue sympathique sur l’île. J’avais de quoi le régaler.
- Des rites particuliers ? Mis à part celui d’étriper tout homme s’approchant de l’île ?
Je lui offris un petit clin d’œil taquin. Il savait pertinemment qu’il n’avait pas vraiment le droit de vagabonder sur cette île et il avait de la chance que je sois maîtresse des lieux.
- J’apprécie beaucoup cet endroit car il est plein de surprise. Je découvre des recoins cachés tous les jours. La faune et la flore qui l’habitent sont sans pareilles. Les Amazones ont également pour habitude de sa balader avec des serpents autour d’elles… C’est parfois quelques peu surprenants, mais on s’y habitue… Oh et ! Comme tu t’en doutes, il y a beaucoup de traditions guerrières. Il est courant d’organiser des combats, par exemple.
Je lui fis ensuite signe de me suivre, tout en lui disant :
- Je vais te montrer un endroit sympa, mais il y a un peu de route à faire.
Je commençai alors à m’enfoncer dans la verdure, m’approchant d’un de ces grands rochers qui surplombaient l’ensemble de l’île. Il semblait qu’il fallait les escalader, mais j’avais trouvé un passage afin d’atteindre le haut de l’un d’entre eux. Toutefois, la montée pouvait s’avérer être longue. En attendant, je me contentai de me frayer un passage dans la forêt tout en continuant notre conversation :
- Et toi alors ? Des rites particuliers à l’Inquisition ?
Rigolant à moitié, je me demandais tout de même s’ils n’avaient pas des traditions inavouables dans cette organisation… Comme par exemple de porter des masques de sardine pour réaliser une danse autour d’un feu de camp et pousser des cris de cochon… La scène devait être assez effrayant et je doutais fortement qu’ils allaient jusque-là.
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| Ven 27 Juil - 18:11 Ne rien dire, c'est aussi mentir [5] Les rites permettent de former la culture d'un peuple. Il s'agit du liant, de ce qui consolide les relations entre les membres. Ils ont plusieurs fonctions aussi : protéger les uns, marquer les étapes de la vie des uns, soustraire les peurs des autres... Et surtout, ils aidaient lors des passages phare dans la vie des humains. Humains ou animaux, car des créatures comme les Humandrills possédaient aussi des rites guerriers. Les Kujas étaient un exemple de peuple guerrier, elles étaient fières et impétueuses, et haïssaient les hommes. Très rares étaient ceux qui avaient du réussir à se faire accepter... S'ils avaient exister. Le rouquin n'en faisait pas partie : il était à l'écart de toutes ces considération et prêtait à son amie la charge de sa présence en ces lieux. Si on les repérait, il aurait juste à se faire passer pour une fille manquée, ou alors à se téléporter assez vite pour ne pas être identifier... Laissant ces préoccupations ailleurs, il se contenta de sourire et d'acquiescer aux révélations, tout en suivant une Tenshi qui savait de toute évidence où elle allait.
Ils commencèrent donc à bouger. Les lieux étaient emplis de plusieurs types de vie. Des créatures de plusieurs espèces différentes cohabitaient dans la forêt sur les berges d'Amazon Lilly. Si le village était enfermé dans la montagne, le reste des lieux était exposé à la mer, ce qui lui donnait un charme autre. Avec un air intéressé, le jeune homme s'arrêta parfois sur la route observer des insectes qu'il n'avait jamais vu. D'habitude, il n'était pas intéressé, mais des milles-pattes de soixante-dix centimètres de longueur, ce n'était pas banal. Il regardait parfois Tenshi et écouta la question qu'elle lui posait. L'Inquisition avait-elle des rites ?
- Bonne question ! Peut-être la réunionite...
Il expliqua à la jeune femme, impératrice, qu'il organisait très régulièrement des réunions pour permettre de partager des informations. Certains des membres du mouvement s'étaient plaints qu'il y en avait trop, mais en attendant les informations passaient bien et ils avaient toujours quelque chose à se dire. Il n'était pas convaincu qu'il y en avait trop... Cependant si les membres commençaient eux-mêmes à demander un allégement, il devrait le prendre en considération et peut-être faire plutôt des mémos pour aider. Son pouvoir était pratique dans le sens où il pouvait se déplacer de Q.G en Q.G sans soucis.
- En tout cas, je vais faire de mon mieux en tant que leader pour instaurer quelques rites... Qu'est-ce que tu penses de fêter, à un moment de l'année, un événement où les gens devraient s'habiller avec des masques d'animaux et faire des pièces de théâtre ? Ce serait bon pour la solidité des équipes...
Des techniques de management pour permettre à ses soldats de tous se sentirent investis. Le rouquin était loin d'être un excellent gestionnaire, cependant son imagination était assez débordante. Il parla de plusieurs rites : certains étaient softs, comme offrir des fleurs à ses collègues un jour dans l'année, d'autres plus extravagantes, comme le fait de se rendre dans un parc d'attraction et de se lancer des défis du genre « Manger et faire les attractions à sensation fortes ». C'était amusant, même si le résultat était beaucoup moins sexy que ce qu'il en avait l'air. Souvent, les gens dégobillaient sur le sol.
- Enfin, bon, ce type de rites attendra... D'abord il me faut obtenir des victoires sur certains marines. D'ailleurs, tu penses quoi de la marine ? Je veux dire, objectivement. Nous avons tous deux une animosité contre le Gouvernement Mondial, mais... Qu'est-ce qui peut être retiré de cette branche-là ?
Il avait envie d'écouter l'avis de Tenshi sur ses principaux ennemis. Que pouvait-il bien être ? | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Sam 28 Juil - 16:24
Ne rien dire, c'est aussi mentir Ma question semblait ne pas avoir attirée une réponse immédiate et précise à la bouche de mon ami. Toutefois, il me répondit qu’il organisait régulièrement ce qu’il appelait des « réunionites ». Drôle de nom. Il s’agissait de réunions permettant d’échanger les informations importantes et de maintenir la communication. Il est vrai que cela était très important. De plus, le pouvoir d’Erwin devait être très pratique pour aider les gens à se réunir. Il pouvait tout simplement amener n’importe qui à lui en un claquement de langue.
Erwin souhaitait visiblement installer de nouvelles traditions au sein de son équipe, notamment pour renforcer leur cohésion. Ce n’était pas une mauvaise idée. Après tout, les traditions des Amazones leur permettaient de se reconnaitre les unes les autres comme appartenant au même peuple. Il exposa alors une idée plutôt surprenante. Celle de proposer à ses membres de porter des masques d’animaux pour jouer des pièces de théâtre. C’était une idée originale. Cela pouvait fonctionner. Après tout, quoi de mieux que de se montrer sous un nouveau jour pour renfoncer sa confiance en l’autre ? Accordant un bref sourire au révolutionnaire, je lui répondis :
- C’est certainement une très bonne idée. Je suis sûre qu’ils seront prêts à faire ce petit effort pour toi.
De ce que me racontait mon jeune ami, il avait instauré certaines traditions saugrenues. Cela donnait presque l’impression qu’il ne s’agissait pas d’un groupe armé, mais plutôt d’un groupe d’amis qui se rencontrait régulièrement pour s’amuser et faire des choses idiotes qui les faisaient tous rire. Il s’en suivit une question qui me rendit perplexe. Erwin m’interrogeait sur mon avis sur la Marine. Il voulait un avis objectif sur cette dernière, je ne pouvais donc pas vraiment prendre en compte dans celui-ci mon histoire avec la Marine.
Continuant à marcher tout en réfléchissant, un arbuste attira soudainement mon regard. M’approchant de ce dernier j’attrapai d’une poignée les petits fruits accrochés à ce dernier. Il s’agissait de baies d’un bleu qui tirait légèrement vers le vert. Attrapant la main de mon ami pour y glisser une demi-douzaine de ces fruits, je l’invitai à les goûter avant de reprendre ma marche.
- Mon avis sur le Gouvernement… Je pense qu’il n’y a pas que du mauvais dans cette institution. Il doit probablement y avoir de très bons éléments et des Hommes qui souhaitent réellement améliorer la vie sur ce monde. Toutefois, je crois que la Marine s’est laissé débordée par un grand nombre de problèmes et qu’elle n’a pas encore su régler tous ceux-ci sans user de violence et d’animosité.
Arrêtant mon discours pour déguster une des baies que j’avais gardé pour moi, je profitai de son goût sucré durant quelques secondes.
- Je pense également que certaines inégalités sont inacceptables, surtout lorsqu’elles sont soutenues de cette manière par le Gouvernement. Mais je pense ne pas avoir besoin de m’étendre sur ce sujet, tout le monde a des exemples en tête.
Les plus communs étant l’existence des Tenryubitos. Cette dernière était une aberration et une abomination. Il fallait également garder à l’esprit qu’un certain nombre de secrets devait conserver l’image du Gouvernement au peuple.
- Le Gouvernement est nécessaire au maintien d’une certaine paix, c’est certain, mais je pense qu’ils ont également causé bien des conflits. Beaucoup de choses sont à changer, c’est certain. Mais il va être difficile de changer les choses sans bain de sang.
Soupirant, je savais qu’un jour, Erwin serait impliqué dans un de ces bains de sang. Et je ne souhaitais qu’une seule chose. Qu’il m’en avertisse car, ce jour-là, je ne saurais si je pourrais le revoir un jour en vie. La Révolution et le Gouvernement n’étaient pas prêts à cesser leur guerre et un jour, une grande bataille allait éclater entre les deux parties. Une bataille plus grande que toutes les autres. Le monde avait déjà pu goûter à la puissance du Gouvernement lorsque ce dernier avait presque fait disparaitre la Révolution. Pourtant, la résistance n’était toujours pas étouffée.
- As-tu… Une idée précise de la façon dont tu souhaites renverser le Gouvernement ?
Après tout, je supposais qu’il s’agissait de son intention. Le renverser. Quoi d’autre ? Il faisait bien partie de la Révolution, il n’avait probablement pas l’intention de leur offrir des fleurs. Toutefois, il avait peut-être l’idée d’offrir un jour un cessez-le-feu.
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| Dim 29 Juil - 12:14 Ne rien dire, c'est aussi mentir [6] Erwin arqua un sourcil : il avait du mal s'exprimer, car la jeune femme était persuadée que son idée était une bonne... Mais il ne put que sourire en s'imaginant Camille avec un masque d'animal grossièrement manufacturé, sur scène, à déclamer une réplique qui aurait somme toute pu être amusante. La Zem était l'une de ses subordonnées les plus proches, et à certains titres elle était loin d'être une subordonnée. Elle possédait toutes les aptitudes d'un leader, et seule son incapacité à combattre sur un champ de bataille l'empêchait d'obtenir un titre de Commandant. Sinon, elle aurait pu largement prétendre à celui-ci. Kordev était son bras armé, et l'homme s'améliorait d'années en années. Il devenait plus fort, avec un maniement de sa hache relativement important. Quand il affrontait les autres membres de l'Inquisition, il n'était jamais le dernier en reste. Enfin, dernièrement il avait la volonté d'être papa, à ce qu'avait compris Erwin... Ce qui posait un léger soucis, sous certains aspects de sa vie de révolutionnaire.
Le jeune homme était cependant persuadé qu'il pouvait concilier les deux. Lui-même aurait un jour cette envie d'élever un enfant, mais pas tout de suite. Il savait que tous les enfants auraient mérité l'amour d'un père, mais la seule chose qu'il aurait pu leur offrir c'était l'absence d'un père, ce dont il n'était pas prêt... Car il l'avait lui-même subi. Évacuant ses pensées, il se concentra à nouveau sur sa jeune amie : celle-ci était en train de réfléchir à sa dernière question. Elle faisait les choses bien.
Enfin, elle répondit et de son analyse ressortit ce qu'il savait déjà, mais qu'il était bon de rappeler. Le Gouvernement Mondial était composé d'autant de bonnes que de mauvaises choses. Il avait des éléments incroyables et droits, à l'image de Malia Hijima qui avait fait forte impression au rouquin lors de Baltigo. Cependant, il était autre chose d'aussi important : les personnes qui comme Ronald Ezra voulait le sang de tous et la mort de chacun. Il doutait qu'il pouvait être d'une impartialité sur ce point-là, mais le Gouvernement Mondial vivait dans l'injustice la plus totale... Le jeune homme se contenta d'acquiescer et de sourire légèrement.
- Tu as raison... Le Cipher Pol 9 aussi... L'Agence d'assassinat du Gouvernement Mondial est une tare.
Il se tut sur ce point-là, ne souhaitant pas épiloguer. De toutes les manières, il était une chose qu'il ne voulait pas, et c'était bien ressasser la haine qu'il éprouvait à l'encontre de ceux qui avaient brisé le continuum de sa vie paisible. Sans eux, il aurait abattu les têtes de la Révolution. Sans eux, il aurait participé à l'éradication d'un mouvement qui ne s'en serait pas relevé avant plusieurs générations. Sans eux... sans eux il ne serait pas l'homme qu'il est actuellement, et peut-être aurait-il rejoint les rangs de la marine pour se hisser à des postes à haute responsabilité. Il ne savait pas ce qu'il en était actuellement, car il avait choisi une autre voix, une qui lui convenait sous bien des égards dans sa manière de penser. Et effectivement, un bain de sang semblait inévitable...
- J'espère pouvoir arriver à mes fins en faisant le moins de victimes possibles... Cependant, mon objectif final est de faire choir les Agences sombres et les Dragons Célestes. Si la Révolution souhaite renverser le Gouvernement Mondial, ce sera impossible sans passer par la destruction des Dragons Célestes. Peut-être qu'après eux, nous n'aurons plus de problèmes d'esclavagisme institutionnel...
Il n'avait pas répondu exactement à la question, et une réponse devait être plus appropriée. Il fronça les sourcils réfléchissant quelques instants tout en continuant à marcher. De temps à autres, ses pieds menaçaient de s'entremêler dans des racines, ou il était à deux doigts de se prendre une branche, cependant il était loin de ces considérations et son habileté lui permettait d'esquiver les obstacles que la forêt mettait devant.
- Je compte d'abord pacifier les Blues, puis Grand Line. Le Nouveau Monde restera éternellement pirate, mais avec la Nouvelle Génération, nous aurons des pirates qui sont capables du meilleur.
Il sourit et se laissa à nouveau emporté par une douce mélancolie. D'abord les Blues. Puis Grand Line. Puis les Dragons Célestes, dans un mouvement intermédiaire. C'était là son objectif final, comme celui de nombreux criminels. Les Dieux de Red Line avaient nombre d'ennemis. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Dim 29 Juil - 20:01
Ne rien dire, c'est aussi mentir Erwin, dans le fond, me ressemblait quelques peu. Il n’était pas de ceux qui avaient toujours voulu poser le Gouvernement en ennemi, bien au contraire. Il faisait partie de ceux qui, pendant une période de leur vie, les avait soutenus, leur avait même prêté main forte. Mais, un jour, le Gouvernement l’avait déçu ou l’avait trahi et, ce jour-là, il n’y a en général plus moyen de retourner en arrière. Il arrivait que les plus grandes rancœurs viennent du hasard ou d’un simple malentendu.
Le révolutionnaire ne voulait pas que tout ceci finisse dans le sang, évidemment. Il espérait préserver le plus de gens, et probablement également le plus de soldats. Certains avaient rejoints les rangs de la Marine sans en avoir vraiment le choix. C’était le Décret Décima qui l’exigeait. Ainsi allaient les choses. On leur avait alors lavé le cerveau et mis des œillères pour qu’il ne puisse que percevoir le bon du Gouvernement et non le mauvais. C’était comme ça qu’on faisait de bons soldats. Mais ils n’avaient pas choisis leur rôle dans cette histoire.
L’objectif d’Erwin était avant tout de destituer les agences malsaines du Gouvernement, ainsi que les Dragons Célestes, probablement la plus grande tare du monde actuelle. Il espérait ainsi éliminer l’esclavagisme et toutes les conséquences que cela engendrerait. Il m’expliqua, plus concrètement, qu’il s’attaquerait en premier lieu aux Blues, avant de s’occuper de Grand Line. Cela paraissait facile. Juste quelques mots, quelques paroles. Mais des années de travail. Peut-être même ne verrait-il jamais l’aboutissement de ce travail.
Nous arrivâmes alors au niveau d’un des grands rochers qui s’imposaient sur l’île. M’approchant de celui-ci, je le contournai pour arriver à un endroit où semblait se dessiner une sorte d’escalier le long de la pierre. Un escalier naturel qui menait vers le haut de la roche. Ce n’était pas toujours évident de grimper, mais c’était le moyen le plus simple d’attendre le haut.
- Je sais que ton pouvoir te permet de te rendre n’importe où sans trop de difficultés. Mais parfois, la récompense est bien meilleure après l’effort.
Lui accordant un sourire taquin, je commençai à gravir les marches, qui n’en étaient pas vraiment. Il fallait veiller à poser son pied au bon endroit et parfois s’aider des bras pour ne pas glisser. Mais je connaissais bien le chemin et avait presque déjà pris l’habitude de le prendre.
- Si un jour tu affrontes les Dragons Célestes, je veux être là. Ne me laisse pas de côté, j’ai des affaires à régler avec ces gens.
Sans surprise, je souhaitais également mettre fin au règne de ces êtres qui n’avaient plus grand-chose d’humain. Nous n’étions, pour eux, que des insectes, des animaux sans importance. Je voulais m’y frotter, m’attaquer à eux.
- J’ai bien pour intention d’éliminer l’esclavagisme ainsi que les Dragons Célestes… Peut-être pour des raisons un peu égoïstes… Toutefois, si tu as besoin d’aide dans le futur, n’hésite pas à me demander. Je t’en voudrais de ne pas le faire.
J’espérais que le message était suffisamment clair. Je ne supporterais pas d’être mise de côté. Pas pour ça. Surtout pas maintenant qu’il connaissait mes intentions.
- Je me demande où nous en seront d’ici quelques années… Je pense que beaucoup de choses auront changées…
Pour nous, les évolutions étaient constantes et très rapides. Presque ingérables. On ne choisissait pas toujours à quel moment elles se produisaient ni comment elles allaient avoir lieu. Mais nous arrivions, le plus souvent, à les régler, à notre manière. Toutefois, il s’agissait à chaque fois, d’une nouvelle épreuve qui nous transformait.
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| Jeu 2 Aoû - 12:34 Ne rien dire, c'est aussi mentir [7] La dextérité du rouquin lui permettait d’avancer dans ce chemin de pierres, un escalier naturel pour arriver à leur objectif, un paysage d’une beauté sans pareilles. Le rouquin en avait vu des milliers, des lieux comme cela. Il s’était aventuré auprès de certaines des plus grandes merveilles que le monde ait connu, et avait même était au-dessus d’un volcan tandis qu’il entrait en éruption. Son monde était une coquille pleine de souvenirs paisibles, et le jour où il mourrait, il n’aurait que l’embarras du choix. Cette pensée était pourtant ancrée en lui comme un plaisir coupable. Il fermait les yeux, et voyait le monde qui s’était offert à lui. Quand il les ouvrait, il ne voyait que le futur, composé de son enchevêtrement de chemins. Avec un air attentif, il écoutait les paroles de l’amazone. Elle était… passionnante. Il s’agissait d’une personne dans la fleur de l’âge. Ses aptitudes étaient nombreuses, et elle se découvrait dernièrement des aptitudes de commandement qu’elle n’aurait pu s’imaginer. On ne l’avait pas mise au pouvoir, c’était à elle seule qu’elle devait sa victoire.
La regardant, il comprit qu’il était en train de s’éloigner. A mesure qu’ils étaient proches physiquement, les non-dits les éloignaient avec une certitude qui n’aurait de cesse de leur échapper. Ainsi, lorsqu’elle dit qu’elle devrait être avertie le jour où ils s’en prendraient aux Dragons Célestes, le rouquin y vit une pierre d’accroche. Comme lors de cette montée, il y voyait le socle de la conservation de leur amitié. Et il s’y attacha. Désespérément.
- Bien sûr ! Le jour où nous décidons d’en finir avec eux, tu seras de la partie !
Il sourit, soulagé. Son sourire était animé par un enjeu qu’elle ne pouvait saisir sans avoir toutes les cartes en main. Quand ils continueraient de se frayer un chemin parmi les rochers, à la force de leurs bras, loin d’user leurs aptitudes naturelles, le rouquin garderait le silence. Un silence paisible. Il prit la peine de se taire lorsqu’elle avoua qu’elle lui en voudrait s’il ne lui demandait pas de l’aide dans le futur. Son cœur se serra, tandis qu’il tentait de ne pas faire paraître ses émotions sur son visage. Heureusement, ils grimpaient, et ils eurent toute l’occasion de s’élancer vers le sommet.
Une nouvelle réflexion de son amie vint le cueillir en pleine montée. La question du futur. Le rouquin ne se projetait pas dans quelques années : bien sûr, il avait des plans sur le long terme, dont certains étaient déjà en route. Ses connexions avec le monde underground, ou encore ses émissaires qui parcouraient le monde à la recherche de contacts divers étaient placés au-dessus de la pile des projets qu’il avait. Cependant, une chose était sûre : la Révolution était en marche, et lui comptait bien ne pas passer sa vie à chasser des démons sans rien avoir construit autour.
- J’aimerais construire une famille. Avoir un enfant, même adopté, et… Quelqu’un.
Il pensait à Hope. Elle le savait sûrement. C’était plus fort que lui. Cet homme l’obsédait de manière totalement compulsive. Bien sûr, pour la reine des amazones, avoir un homme dans sa vie était chose impossible… à moins que Kyoshiro et elle ne perpétuent leur relation. Il avait conscience que cela n’était pas ses affaires, et qu’ils auraient toute la latitude pour y réfléchir quand leurs vies auraient avancé. Ils étaient jeunes. La jeunesse est faite d’expériences, et leur principale expérience, c’était ce petit bout de passé qu’ils avaient derrière eux, et ce large pan de futur qu’ils pouvaient projeter.
- D’ici quelques années, les choses auront changé mille et une fois. Nous sommes encore jeunes, et nous aurons l’occasion de vivre des expériences uniques.
Il continuait de grimper. Grimper encore et toujours. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
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| Ven 3 Aoû - 11:10
Ne rien dire, c'est aussi mentir La montée n’était pas des plus évidentes, mais Erwin avait l’air de réussir à parfaitement suivre le rythme. Ses jambes, comme ses bras, avaient l’habitude du combat et d’une vie rude. Ils avaient probablement été renforcés par des années d’entrainement, de mise à l’épreuve. Ce fut donc sans encombre que l’escalade se faisait. Toutes les Amazones n’auraient pas été capables de grimper avec tant de facilité.
Lorsque la voix de mon ami se fit entendre, il m’assura que, le jour où il irait se frotter aux Dragons Célestes, j’aurais toute l’occasion de me joindre au combat. Souriant, sa réponse me rassura. Je ne pourrais certainement supporter de demeurer spectatrice face à ce spectacle et je brûlerai certainement d’envie d’en découdre avec ces êtres immondes qui ne méritaient plus le nom d’Homme.
Toutefois, lorsque je lui précisai que je lui en voudrais de ne pas me prévenir, il ne répondit rien. Probablement conscient qu’il ne pouvait pas négocier concernant ce point. Nous n’étions plus très loin du sommet. Plus que quelques minutes avant d’arriver au point si désiré. Un endroit assez en hauteur pour apercevoir l’ensemble de la mer sur plusieurs kilomètres. Un point également pratique pour détecter les ennemis. Toutefois, le village des Amazones bénéficiaient déjà d’endroits qui permettaient de contrôler les arrivées sur l’île. C’était probablement pour cette raison que le lieu que nous allions visiter était, en général, totalement désert.
Erwin, reprenant la parole, m’expliqua qu’il souhaitait fonder une famille. Comme une personne normale. Il voulait un enfant et quelqu’un. Quelqu’un ? Il parlait probablement de Hope, si leur relation n’avait pas évolué dans le mauvais sens. Adopter un enfant, avec son statut, cela risquait d’être compliqué. Toutefois, il n’aurait probablement aucun mal à trouver des orphelins desquels il pourrait s’occuper. Après tout, c’était assez répandu dans notre triste et vaste monde.
Je comprenais son désir de famille, même si ce n’était pas du tout le mien. Je comprenais qu’on puisse vouloir des enfants, un conjoint. Toutefois, j’avais conscience que la tâche ne serait pas aisée pour mon ami. Erwin ajouta alors qu’il avait conscience que, en quelques années, les choses risquaient d’évoluer encore beaucoup et qu’on ne pouvait pas faire grand-chose contre ceci. Il avait raison. Nous avions encore tant à vivre, tant à découvrir. Moi-même, je savais que je n’avais pas tout expérimenté de cette vie, que je n’avais pas encore tenté l’impossible. Je n’espérais que de mourir sans un seul regret. Je savais que, mourir aujourd’hui, me ferait regretter bien des choses. Bien des objectifs que je n’aurais pas pu remplir. Je mourais alors frustrée et anxieuse, inquiète pour le futur. Je ne voulais pas de ça et je risquais de m’accrocher à la vie comme une tique s’accroche à sa proie.
Il ne restait plus que quelques mètres et je les traversai en quelques enjambées avant de parvenir au haut du rocher. M’avançant quelque peu pour laisser passer Erwin, il pouvait remarquer que quelques arbres avaient, étrangement, réussi à s’élever ici. Me dirigeant vers le bout du rocher, on pouvait d’ores et déjà avoir une vue sur le reste de l’île et sur la mer au loin.
- Je suis incapable de me projeter vers l’avenir. Il y a quelques mois, je ne me serais jamais cru capable d’être à la tête d’une armée de guerrières comme les Kujas. Alors, qui sait de quoi je serais capable dans quelques années ? En tout cas, j’espère que j’aurais accompli des choses dont je pourrais être fière.
Je n’avais, pour le moment, pas grand-chose de quoi me vanter. Evidemment, j’étais à la tête des Amazones et je les avais défendues contre la Marine. Bien sûr, j’avais aidé Zeke à plusieurs reprises. Mais je ne savais si cela avait un réel intérêt pour les autres. Je n’avais pas envie d’agir pour agir, de me battre pour me battre. Je voulais faire ce qui me semblait juste. M’approchant du bord de la falaise, je profitai pour m’y asseoir et contempler la mer au loin.
- Ce monde est bien trop vaste pour une seule personne. Je crois que je n’aurais jamais le temps de le contempler en entier. Ce sera probablement un de mes plus grands regrets. Mais on ne peut pas tout faire !
Erwin n’avait probablement pas le même problème, il pouvait presque visiter tous les lieux de cette terre grâce à son pouvoir et pouvait se rendre où il voulait. En un sens, je l’enviais. Mais je savais que, si je souhaitais aller quelque part, mon ami ne refuserait certainement pas de m’y conduire.
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| Lun 13 Aoû - 16:23 Ne rien dire, c'est aussi mentir [8] La montée continuait avec une facilité qui était due à la large expérience des deux hors-la-lois. Ils avaient montré au fil du temps que leurs corps étaient largement formés à ce type d'exercice, et à vrai dire comment aurait-il pu en être autrement quand on voyait qu'un seul de leurs combats pouvait ravager une île entière ? Cela n'avait jamais été le cas, de mémoire, mais il était possible qu'ils en arrivent un jour à de telles extrémités. Ainsi, lorsqu'il continuait d'avancer sans être étonné de son habileté, il ne fut pas étonné non plus de celle de son amie. Celle-ci continua à parler, et ses paroles atteignaient le jeune homme tandis qu'il s'imaginait le monde tel qu'il serait plus tard. Il ne put cependant pas y mettre une image net, tout changeant du meilleur au pire en quelques instants seulement. Il ne put qu'acquiescer, espérant lui aussi qu'il pourrait être fier de ce qu'il avait accompli.
- Ce monde est bien trop vaste, effectivement... Je n'en ai pas parcouru la moitié, je pense, mais une fois qu'on sera à la retraite, je pourrai t'emmener voyager, rigola-t-il un bon coup.
« La retraite ». C'état dire qu'ils allaient survivre jusque-là. L'optimisme parmi les optimismes : à vrai dire, à quoi bon se baffrer de mauvaises pensées ? Ils pouvaient imaginer l'avenir, le créer, le rêver. C'était peut-être le seul qu'ils auraient jamais, alors autant en profiter ! S'ils vivaient à côté, ils n'étaient pas plus mauvais qu'un autre. Un soupir las, il retint son souffle en voyant le paysage que lui offrait la jeune femme. En aval, ce qu'ils avaient grimpé et bien plus encore : la beauté de la forêt vue du dessus... Et la mer. Cette mer si calme, si indomptable dans sa clairvoyance. Elle était l'apogée d'une mer de toute beauté.
- J'ai beaucoup voyagé, mais j'ai rarement vu aussi beau paysage.
Les flots brillaient de mille feu, mais pas assez pour éblouir la vue. C'était juste parfait. À cette heure de la journée, l'endroit était magnifique. Erwin eut un sourire triste, il serra les poings. Cela lui rappelait ses péripéties avec Miu, ce petit être qui les avait quitté à présent. La durée de vie des animaux était infiniment plus courte que celle des humains. Il inspira un coup, et reprit son sourire c'était tout ce qu'il avait toujours su faire : rendre à la vie un sourire qu'on lui donnait. Et il ne pouvait pas se laisser abattre : ses crimes, son impunité, tout serait jugé à l'heure de sa mort par sa conscience un peu trop grande. En attendant, il devait faire du mieux qu'il pouvait !
- Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour rétablir la paix de ce monde, même si ça doit me prendre une vie ! Avec ce pouvoir, ce serait dommage de l'utiliser égoïstement, fit-il avec un sourire.
À vrai dire, à une époque, il était égoïste. Il n'utilisait sa téléportation que pour voyager. Aujourd'hui, c'était différent. Il contrebalançait les actions de son père, et les siennes sous son contrôle, en devenant un révolutionnaire fier et dynamique. Il avait l'intention de transformer ce monde, de faire goutter à celui-ci les plaisirs d'un calme identique à celui de cette mer. Cela ne voulait pas dire arrêter de s'amuser, stagner, arrêter de vivre... Cela voulait dire qu'ils auraient une terre calme sur laquelle faire naviguer leurs idéaux. Et il y instaurerait la brise, pour pousser chacun à atteindre ses objectifs bienveillants.
- Tenshi... Je sens que le monde va encore changer dans les prochains mois. Toi et moi, nous serons au cœur de ce tourbillon de changements... S'il venait à t'arriver quoique ce soit, n'hésite pas à me demander de l'aide ! Et réciproquement, sourit-il.
Il se fixerait à nouveau sur l'horizon. Bientôt, il devrait repartir pour s'occuper de ses affaires. Mais avant, il disparut pour rapporter une bouilloire de thé en céramique et quelques gâteaux faits maisons par Hope. Ils pourraient ainsi pique-niquer, tandis que quelques sucreries auraient été commandées exprès pour la jeune fille, si elle désirait : un gâteau, et des confiseries. | | | | |
Tenshi TayaImpératrice d'Amazon Lily | Messages : 1388
Race : Humaine
Équipage : Badlands Outlaws / Kujas
| Dim 19 Aoû - 14:41
Ne rien dire, c'est aussi mentir Lorsque mon ami suggéra de partir ensemble en voyage une fois la retraite venue, cela me fit sourire. Ce moment risquait de ne jamais arriver. La retraite n’était qu’une sombre utopie. Du moins, pour le moment, je ne me voyais pas prendre ma retraite, quel que soit le moment. J’avais encore trop de choses à faire, des projets qui risquaient de me prendre toute une vie. Toutefois, l’idée de voyager me tentait bien.
Admirant le paysage tous les deux, Erwin avoua n’avoir que très rarement aperçu un tel paysage. Il fallait dire que la mer calme qui nous faisait face était assez étrange. Elle était unique en son genre et très peu de gens avaient eu l’occasion d’y naviguer. Et il y en avait encore moins qui avaient pu se hisser dans les hauteurs pour l’apercevoir sur tant de kilomètres. Je m’étais habituée à ce calme de l’océan, mais je le savais déconcertant et inhabituel pour la plupart.
Le révolutionnaire avait l’air plus que déterminé à utiliser toutes les cartes qu’il avait pour parvenir à des objectifs bienveillants. Après tout ce temps, je ne pouvais que savoir qu’il ne voulait que le bien de l’humanité, même si cela impliquait parfois de faire quelques faux pas. Je l’admirai pour ce qu’il avait fait et ce qu’il allait probablement accomplir dans le futur. Je voyais presque en lui un exemple un suivre pour tous. Evidemment, je ne pouvais me permettre de marcher dans ses pas et de m’attacher à lui pour l’aider dans toutes ses quêtes. Je ne pouvais que me montrer présente dans les moments les plus difficiles et attendre de lui qu’il ne me cache pas ces derniers.
Ce fut d’ailleurs la remarque qu’il m’offrit par la suite, exigeant de moi que je l’avertisse si je me trouvais en danger et qu’il ferait de même. Acquiesçant, je ne pouvais pas lui refuser une telle demande. Il disparut alors de ma vue avant de revenir, chargé d’une bouilloire de quelques petits gâteaux. Mes yeux s’écarquillèrent sous la surprise et la joie que j’éprouvais à la vue de ces quelques sucreries. Je ne pouvais décemment pas y résister. Attrapant la théière, je servis un verre à mon ami et moi-même. Je soufflai doucement sur le breuvage pour le refroidir attrapant par la même occasion un biscuit pour le porter jusqu’à ma bouche, le mâchonnant délicatement.
- Merci !
Il savait probablement à quel point j’appréciais les douceurs sucrées. Sur Amazon Lily, il y en avait très peu. Les habitantes avaient plus l’habitude de se nourrir de viande, de poisson et de fruits que de gâteaux. Heureusement pour moi, l’unique boulangère de ces lieux avait également la capacité de se convertir en pâtissière.
- J’ai hâte de pouvoir à nouveau naviguer sur ce monde pour y découvrir de nouvelles pâtisseries ! Chaque île a souvent sa spécialité culinaire et ses desserts favoris. C’est toujours délicieux !
Si je voyageais physiquement, je faisais également voyager mes papilles de façon générale. Je considérais que découvrir de beaux paysages n’étaient pas suffisants et qu’il fallait également en découvrir les spécialités culinaires. Cela apportait bien des informations sur les habitudes des lieux. Sur ce qu’on y mangeait, sur ce qu’on pouvait y trouver, sur le climat, la faune et la flore qui y cohabitaient. Après tout, les spécialités étaient toutes faites des produits que l’on trouvait directement sur les lieux.
- Quand nous serons à la retraire, nous pourrons manger tous les plats du monde et toutes ses pâtisseries ! Cela complètera bien nos voyages !
Il valait mieux avoir l’estomac solide !
_________________ >> Dans la vie, il ne s'agit pas nécessairement d'avoir un beau jeu, mais de bien jouer de mauvaises cartes. << | | | | |
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| Lun 20 Aoû - 19:07 Ne rien dire, c'est aussi mentir [9] - C'est notre Graal, fit le rouquin en observant l'horizon.
Ou était-ce cela leur Graal ? Le jeune homme ferma les yeux. Aurait-il pu imaginer meilleure situation que celle-ci, celle où son cœur ne vacillait qu'au gré des sons qui abritaient la forêt ? De cet atmosphère aux vents inexistants et au soleil enivrant ? Le jeune homme caressait l'espoir qu'un jour, cette pause serait éternelle. Il aimait l'idée que les étoiles puissent s'aligner pour leur prodiguer un bienfait unique, celui de leur repos. Un sourire aux lèvres, il se tourna vers la demoiselle qui se situait à côté d'elle, et il continua à discuter. De sujets divers et variés : d'avenir, de passé, de présent. Il lui racontait la fois où il était allé sur cette île, celle-là, et qu'il y avait rencontré un géant ! Un géant, pardi ! Ce monde était tellement incroyable qu'il lui donnait envie de rêver.
Les sucreries s'enchaîneraient au gré des conversations. Le jeune homme sourirait, rirait et retournerait finalement se plonger dans une brève mais intense mélancolie. Il aimait cela, et il le savait perdu. À tout jamais ? Au moins le temps de quelques échanges, de quelques brides de conversations. Et la machine se relancerait-elle ? Elle ne serait jamais plus aussi bien huilée. Il devrait regagner sa confiance. Il devrait la renconstruire... Y avait-il un moyen ? Il l'avait trahie, et elle ne le savait pas. Lui, oui. Lui était convaincu de ce bien fondé, de celui de l'empêcher de venir à ses côtés.
À quelques instants, il hésita pourtant. Il voulait lui parler, lui avouer la vérité. Qui ne dit mot... Et bien cette traîtrise, il ne pouvait la supporter. Il ne pouvait supporter seul le poids de cette décision. Finalement, peu de gens étaient au courant, même dans son entourage. L'opération était brusque : le jeune homme l'avait organisée de concert avec le célèbre Nakata Fenice. Il avait si souvent pensé que ce jour ne viendrait jamais, où il défierait l'autorité suprême du Gouvernement Mondial en face à face. Où il deviendrait l'un des plus grands renégats que ce monde ait connu... Et pourtant, il était prêt à franchir le pas. Souvent, il se tromperait. Parfois, il échouerait... Mais il n'abandonnerait pas. Il ne pouvait se le permettre, se l'offrir, ce temps de repos.
Quand enfin le soleil commencerait à décliner, après avoir à nouveau échanger sur des pensées amicales, Erwin se murerait dans un silence contemplatif. Il observerait les rayons que lui offraient ce monde. Ne devait-il pas partir seulement pour un court laps de temps ? Qu'importe, il avait fait une pause. Finalement, c'était ces moments-là qui étaient importants pour lui-même. Ces moments où il profitait de la présence d'une amie, et où il lui disait à mots complets ce qu'il pensait, ce qu'il vivait.
Et où il finissait par mentir. Par cacher des choses.
Le temps déclinait son incessant rouleau, et il n'y avait en ce monde nul ciseau pour en couper la frise. Ses lèvres se contractaient, sa gorge déployait milles artifices pour s'exprimer et évoquer la tendresse, l'amitié qu'il portait à la demoiselle.
« Ne rien dire, c'est déjà mentir. ». La phrase froide venait trancher les derniers remparts de son esprit, et il devait fuir. Fuir pour ne pas s'enliser, fuir pour vivre ces derniers instants comme le souvenir heureux d'une relation de confiance. « Je fais ça pour son bien. »... « Je fais ça pour mon bien. », pour ne pas avoir à supporter son deuil si quelque chose devait mal tourner. Non, c'était faux. Tout était faux.
Le mensonge s'était confortablement installé dans son fauteuil de cuir et d'ébène pour observer le cours du temps se figer. Il arborait un large sourire blanc sur une silhouette noire. Quand il prit des couleurs, ce fut celles du rouquin. Les dents blanches devinrent jaunes, puis tombèrent. Sur chacune se reflétait un souvenir. Leur première rencontre, leur première patisserie, leurs premières disputes... Et leur dernier mensonge. | | | | |
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