Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Lun 16 Juil - 20:44
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
L’île Iade était une petite île de West Blue comme on pouvait en trouver beaucoup dans les coins lointains des quatre océans cardinaux, le genre de lieux qui n’intéressaient aucunes factions misent à part pour se terrer ou préparer un projet secret. Une île sans ressources particulièrement intéressantes, un village paisible doté d’une milice efficace qui repoussait les attaques des petits pirates notoires de faible calibre qui voguaient parfois en ces eaux oubliés, un château central qui faisait office de… de… de taverne ? Tu ne délire pas ? Non, en effet. Ce qui était revendiqué comme une forteresse, domaine de la milice qui y avait ses quartiers, était un amoncellement de tonneaux géant maintenue ensemble par des cordages pas forcément très stables. Lorsque l’on montait à plusieurs tonneaux en hauteurs pour débarquer dans une nouvelle pièce proposant d’autres types de boissons, il arrivait qu’on sente la structure bouger à cause du vent. Certains étrangers de passage ou touriste en quête d’un bon verre d’alcool se demandaient parfois comment la construction pouvait tenir en place. La chose qui était sûr, c’est qu’on pouvait voir cela depuis la mer et il n’était pas rare de croiser un équipage pirate faire une halte sur l’île Iade afin de profiter des joies de cette taverne géante, véritable hypermarché de l’alcool. Autour du pharaonique et boiteux amas de tonneaux, les maisons du village étaient simples et sobres. Faites principalement en briques, elle s’étendait sur une bonne partie de l’île, tout en formant de larges rues, et rejoignaient la mer au nord en formant un petit port où l’on trouvait quelques entrepôts servant aux marchands et à la conservation de ce qui avait été importé. Ainsi le village d’Yçé était tout à fait charmant malgré les quelques ivrognes qui pouvaient infester les rues après être resté trop longtemps dans l’assemblage de tavernes se trouvant au cœur même de l’île et de son économie.
À quelques centaines de mètres au sud d’une des sorties d’Yçé, Ishtar demeurait en position du lotus assise sur une colline au pied d’un arbre. Elle se remettait de son voyage récent aux Landes de Magyarolachia où elle avait tentée de libérer des esclaves élever par le voïvode, seigneur de cette nation isolée, et où, avec des camarades trouvés en court de route, elle était tombée dans un piège, poussé par son empathie à vouloir sauver celle qui s’avéra être une traitresse malgré les suspicions qu’elle portait à l’égard de cette paysanne au comportement bien étrange. L’évasion avait été possible grâce à un des servants de cette demeure contrôlé par les vampires qui regrettait son choix passé et cherchait la rédemption. Quitter l’île c’était avéré compliquer et sans l’intervention d’une unité de la Marine poussée par les mêmes objectifs qu’elle lorsqu’elle avait débarqué dans les landes cela aurait certainement été impossible. Toute cette histoire était derrière elle maintenant et elle était ravi que certains des esclaves avaient put être libérés du joug vampirique du voïvode Dracule Hungaria. Malheureusement, elle n’avait pas encore trouvé un quelconque plan pour sauver les autres, les membres de la famille Hungaria s’étant avérés être des combattants exceptionnels avec qui elle ne pouvait pas rivaliser. Soupirant, elle se laissa tomber en arrière, le dos contre le tronc de l’arbre. Ses quatre ailes provenant d’une malformation génétique s’étendaient de part et d’autre du végétal arborescent alors qu’elle peinait à se concentrer. Elle tentait tant bien que mal de méditer, mais les images de ce passage aux Landes de Magyarolachia hantait encore son esprit et trouver la concentration n’était pas chose aisée dans ces conditions. Rouvrant les yeux, elle observa la ville paisible qui s’étendait devant elle, la quiétude semblant régner sur Yçé.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Mar 17 Juil - 0:26
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Une fois encore, le vieux pirate s'était rendu passager clandestin d'une embarcation mercantile le temps d'un voyage. Une traversée qu'il ne franchirait pas pleinement, car sa destination finale se situait en un point médian sur la trajectoire. Une destination fameuse, sinon célèbre, que les soulards des tavernes de West Blue encensaient souvent à l'apogée de leur ivresse : l'île Iade. Perdue au tréfonds d'un archipel plus vaste, elle était souvent citée comme une adresse de choix pour les amoureux de boissons alcoolisées. C'était en effet comme cela qu'Otto la concevait ; un paradis des buveurs. Il se souvenait de discours d'aventuriers titubants, de passage dans la taverne de son village d'origine, qui évoquaient avec émerveillement l'émotion ressentie face à la citadelle de tonneaux, une forteresse de barils tressés de milliers de cordage et qui tanguait au gré du vent. Cette émotion perceptible dans l'écume baveuse des gueules excitées de ces mêmes hommes, se souvenant avec délice des dizaines de variétés de bière qu'on y trouvait. C'est ainsi qu'Otto avait forgé son idylle avec l'île Iade. Un rêve lointain et inavoué qu'il avait nourri des années durant, sans jamais espérer parvenir à l'exhausser. La traversée d'aujourd'hui était une occasion dorée. La nef passerait à quelques encablures de l'île et le vieux ne manquerait pas cette chance.
Le retraité avait d'ailleurs prévu le coup dès le départ, puisqu'il avait profité des premières heures de traversée pour trouver une embarcation légère à dérober au moment propice. Cela ne manqua pas. Aussi, quand l'île Iade et sa forteresse de fûts bruns empilés fut visible et d'une distance abordable, le vieillard projeta la barque volée par-dessus bord avant de sauter dedans. Les sons sourds des vagues se fracassant sur la proue du vaisseau étouffèrent sans mal la chute du canot. Sans demander son reste, Otto se mit à pagayer avec force pour s'éloigner du navire et se rapprocher de l'îlot. Elle était là, toute proche. Chaque tour de rame le rapprochait un peu plus de son objectif.
Otto débarqua aisément sur une plage de galets qui se trouvait sur le versant sud de l'île. Il se doutait bien qu'il y avait un port, quelque part, mais comment aurait-il pu débarquer avec une barque volée sans émietter d'épais soupçons qui lui auraient été préjudiciables. Non, c'était mieux ainsi. Il se trouvait dans une petite crique fermée et discrète où peu de bateaux devaient passer pour débusquer son embarcation illégitime. Il prit alors un chemin de sable qui entrait dans les terres vallonnées de l'île. Il le suivi un moment jusqu'à ce que les portes de la ville se découvrent à l'horizon. Baladant ses yeux âgés dans la lande, il fut surpris par la silhouette élancée et gracile d'une jeune femme, aux grandes ailes nacrées, se reposant visiblement à l'ombre partielle d'un grand chêne.
Intrigué et aussi d'humeur joviale, Otto se rapprocha de la cible par l'arrière. Arrivant à proximité de la jeune femme, il remarqua qu'elle semblait méditer sous une posture classique. Aussi belle qu'elle put être, Otto remarqua sans mal qu'elle était troublée intérieurement. Une aussi belle femme, aussi pure. Un ange sans doute tomber sur terre par erreur. Le bienfaiteur n'eut pas besoin de plus pour l'interpeller d'une voix douce et agréable qu'on lui connaissait. Il s'approchait d'elle, calme et soucieux, dans l'espoir de lui apporter son soutien et son aide s'il le pouvait.
"Vous parvenez à trouver la sérénité ?"
Il ne s'était même pas présenté à elle, ni n'avait attendu une forme d'acquiescement avant de s'asseoir tout près d'elle, prenant la posture du papillon. C'était une approche assez intrusive, il le savait. Mais il comptait sur le charme de sa bienveillance naturelle pour adoucir l'abrupte prise de contact.
元 気 で す か
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mar 17 Juil - 1:07
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
La blonde aux iris argentés se porta une main à son front, lâchant un soupir mollasson. Comment trouver la quiétude en de pareils circonstances ? La femme qui ne mesurait pas moins de trois mètres lorsqu’elle se trouvait levée, dressée dans le ciel à la manière d’une tour surplombant les masses grouillantes, n’avait pas encore reçu la formation spirituelle des Wan de l’île aux prières et n’était ainsi pas la moine-guerrière qu’elle serait l’année suivante grâce à sa longue et intense formation. De cette façon, la méditation, qu’elle pratiquait pourtant régulièrement, possédait encore de bien nombreux secrets pour la bilcane aux quatre ailes de grande envergure. Si elle fut jadis discriminée dans le village du firmament qui vivait en autarcie à cause de cette particularité physique, cela ne lui faisait aujourd’hui plus rien. Néanmoins, les années de son adolescence l’avaient marqué d’une trace indélébile et pourtant invisible, parfois insaisissable pour certains à la manière d’un masque de cire qui collerait parfaitement à la peau… En effet, la demoiselle demeurait impassible, inexpressive alors qu’en son for intérieur elle ressentait les émotions de manière normale, malheureusement elle ne parvenait pas à les retranscrire fidèlement sans se forcer, chose qu’elle avait apprise à faire depuis qu’elle était tombé de la mer blanche en 1496 quand elle avait encore dix-huit ans grâce à l’équipage révolutionnaire qu’elle avait côtoyé de nombreuses années. Perdu dans ses pensées, cherchant un moyen de faire fi de ses troubles psychiques afin de rejoindre la vision spirituelle de la méditation. En ces instants, cela lui semblait complétement abstrus, comme si quelque chose lui échappait.
Une voix s’éleva soudainement, faisant sursauter la demoiselle dont le visage demeura pourtant toujours aussi stoïque. La guerroyante damoiselle pivota pour observer le vieillard s’approche d’elle, la rejoignant dans une position tout aussi propice aux exercices spirituelles, comme bien d’autres étirements existants. L’homme n’était pas affété, ne prenant même pas la peine de se présenter. Cependant, la De Lérhane ne lui en voulait guère. Il n’y avait nul besoin de faire preuve d’acrimonie en pareil situation, il suffisait juste de tirer la chose au clair en demeurant ouvert d’esprit à son interlocuteur afin de découvrir sa manière de pensée et sa façon d’être. Bien évidemment, dans une certaine mesure Ishtar demeurait sur ses gardes afin de prévenir une éventuelle attaque, puisqu’en ce monde en pleine crise il existait bien mille périls qui guettaient les personnes inattentives, comme les diverses tentatives de kidnapping dont elle avait la cible puisqu’elle attirait la convoitise de certains esclavagistes dont elle dû se dépêtrer… Mauvais souvenirs du sombre royaume de Trader à South Blue qu’étaient ce genre de récit. En tout cas, avec le temps elle savait parler aux gens tout en demeurant prête à contrer un éventuel coup sans que cela ne se ressente, comme si les sens du serpent mythologique dont elle portait la malédiction avait finit par plus ou moins déteindre sur elle pour cela.
-Euh… Bonjour… Installez-vous je vous en prie. Non, malheureusement je ne parviens pas à trouver la quiétude psychique… J’ai vécu une aventure intense presque cauchemardesque et j’ai un mal fou à m’en dépêtrer… C’est pour cela que je suis venu dans un coin tranquille comme celui-là. Enfin… Je me présente, Ishtar De Lérhane. Et vous qui êtes-vous mon bon monsieur ? Qu’elle quête vous à pousser à rejoindre ces terres ? L’alcool peut-être ? À moins que comme moi ce soit pour la tranquillité.
Elle se fit ensuite silencieuse, attendant la réponse de celui qui s’était invité à ses côtes de manière intrusive. Néanmoins, dans un lieu aussi calme comment en vouloir aux gens d’être si enclin à aller à la rencontre des autres ?
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Mar 17 Juil - 2:27
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Le vieillard embrassait l'herbe souple du sol ombragé. Il resta ainsi de longues secondes durant, l'échine courbée, présentant son râble à la jeune étrangère, sans maintenir aucune garde. C'était un acte de confiance et de désinvolture. Il fallait être sacrément assuré pour oser s'exposer de la sorte. Bien sûr, West Blue n'était pas l'océan le plus dangereux et on y vivait plutôt paisiblement, mais il comprenait tout de même son lot de brutes et de détraqués. Des dangereux personnages qui exterminaient les autres pour le plaisir ou par défis. Avait-il seulement qui elle était ? Ce n'était pas très prudent. Mais le vieux pirate se sentait tranquille à son contact. Il était parvenu à lire dans la moue stoïque de son visage parfait et n'y avait trouvé aucune perniciosité. Il 'étirait alors sereinement.
Quand la jeune femme ailée lui répondit, le pirate hirsute ne s'agita pas tout de suite. Il resta encore un moment dans la même position. Il répondit juste d'une fois étouffée par le sol.
"Merci."
Il laissa le silence se poursuivre, le temps d'une respiration profonde, puis répliqua.
"Otto."
Il redressa alors son buste avec lenteur avant de prendre une seconde position de méditation : la posture de la vache. Il reprit alors plus clairement son propos.
"Otto Limoncello. Enchanté."
Il respirait lentement sans jamais regarder son interlocutrice. Il exécutait les mouvements avec un calme impressionnant qui exprimait une tranquillité pure, une ataraxie parfaite. Puis, doucement, il changea à nouveau de posture en prenant celle du lotus. Ce fut la première fois qu'il lança un regard vers cette jeune femme qui se dénommait Ishtar de Lérhane. Une noble donc. Les premiers mots qu'elle prononçait rassuraient le vieux pirate. Elle n'était ni folle, ni dangereuse. Pas au premier abord du moins. Il la regardait avec un grand sourire et son visage ridé.
"Il y a un temps pour chaque chose. Un temps pour les douleurs et un autre pour la résilience de l'âme et de l'esprit. Vous êtes déjà sur le bon chemin ; croyez-en mon expérience."
C'était une phrase d'une poésie et d'une sensibilité rare. Une phrase qui laissait songeur. Bien sûr, elle traversait une période pénible et douloureuse, mais elle trouverait bientôt la délivrance et la tranquillité des jours heureux. Le bon chemin rimait avec son recueillement naturel vers la méditation. Peu de personnes en colère ou en désespoir se dirigeaient vers la sage méditation. Les gens avaient plutôt tendance à exploser de leur rage ou se refermer comme des huîtres. C'était donc là un signe heureux la concernant. Le vieux pirate avait lui-même une bonne expérience de la résilience. Mais il ne venait pas parler de lui et elle lui posait trop de questions. Après tout, il était un pirate et il ne savait pas à qui il s'adressait. Il ne devait pas griller toutes ces cartouches trop vite. Il s'exprima alors.
"Je venais bel et bien pour avérer les histoires merveilleuses que j'ai entendu sur cette île de la bière. Je suis moi-même un artisan émérite de la discipline. Je me rendais donc en direction de la célèbre forteresse de tonneaux et puis, je suis tombé sur vous. J'ai donc senti que je devais faire une étape ici, à l'ombre de cet arbre."
Il accompagnait cette dernière phrase d'un regard respectueux et fasciné le long des branches étendues du vieux chêne. Puis ses yeux tombèrent à nouveau vers la jeune femme.
"Vous pardonnerez sans doute mon indiscrétion, mais je dois avouer que j'étais des plus intrigués par vos ailes majestueuses. Je n'avais jamais vu de créature comme vous."
Le vieux pirate savait que c'était une question osée, s'il en était. Il ne connaissait cette femme ni d'Eve, ni d'Adam. Une femme de noble lignée qui plus est. Et il s'abaissait à une question des plus personnelles et intrusives. Mais le vieux naturaliste était réellement séduit par l'élégance des célestes pavillons emplumés. Mais sans se l'avouer, c'était aussi une tournure à cette conversation qui l'éloignait des justifications sans fin qui pourrait le conduire à trahir son identité de pirate. Et il n'était pas utile qu'elle le sache pour l'instant.
元 気 で す か
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mar 17 Juil - 3:04
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
Ishtar demeura immobile, observant sans se mouvoir ce vieil homme qui semblait enchainer les poses alors que son esprit lâchait petit à petit chaque information à la manière du ruisseau qui n’éclaboussait les galets lui servant de digues que lorsque le courant se faisait suffisant pour laisse transparaître pareille information. Assurément, la guerrière ne jugeait pas Otto. On pourrait même qu’elle commençait à le respecter. C’était de toute manière quelque chose de fondamentale pour elle qui placer ce genre de valeurs au-dessus du reste dans la balance de la vie. Elle avait en horreur les forbans et autres scélérats qui parcouraient les mers pour s’attaquer aux innocents qui n’avait pas choisit de s’impliquer martialement dans un quelconque conflit. Pour elle, c’était une violation des lois de la Guerre et c’était un acte barbare ignoble. Cependant, elle ne mettait pas tout le monde dans le même panier pour autant. Elle était consciente que parmi les hordes de pirates qui parcouraient ses mers se trouvaient des hommes respectables aux intentions louables. Les conflits d’intérêt existaient après tout. Elle-même, ancienne révolutionnaire et soldate au sein de l’armée de Centes Decima, chose qui pouvait surprendre aux vues de la façon de pensée de la demoiselle qui était en désaccord naissant avec le mouvement auquel elle appartenait, elle avait été amenée à faire certains choix et affronter une éthique tout à fait juste. Savoir respecter l’ennemi, le traiter avec les honneurs dont on aimerait être la cible, était quelque chose très important pour elle et seule ceux qui trahissait cette vision des choses pouvaient être la cible du véritable courroux de la guerrière, même si sa philosophie de combat demeurait de faire face à l’adversité avec sérénité à la manière d’une mer verticale qui refléterait tout les aspects adverses afin de les décrypter et d’avancer un jugement pertinent quant à ses actions, à sa façon de sa battre et à sa mentalité.
-Ce n'est pas la première fois que je fais face à des atrocités. J'ai vue entre autres bien des choses sur la route de tout les périls, autant de merveilles que d'horreurs. Je saurais donc m'en remettre, mais j'avoue que cela trouble encore mon esprit qui n'est pas encore aussi limpide que l'eau de la douce rivière.
Il n’y avait nulle trace de capucinade ou de discours captieux dans les paroles du Limoncello. La volonté professorale du maître brasseur était bien tangible au point que durant l’espace d’un instant la blonde aux iris argentées cru entrapercevoir la volonté qui animait sa mentore, Yufina Carbuncle, lorsqu’elle prêchait son enseignement à ses disciples. Et dire que cette femme sage et clairvoyante avait elle aussi rejoint les troupes de Centes… Cependant, elle avait une certaine raison de porter une haine farouche au Gouvernement Mondial. En effet, la famille de la Carbuncle avait disparu… Entrainé dans les limbes de la mort et de l’oubli par le terrible, implacable et apocalyptique Buster Call que la Marine avait déversé sur l’île d’Ohara. Enfin, ceci était une toute autre histoire que la De Lérhane devrait approfondir un jour ou l’autre afin de tirer son amie de l’extrémisme dans lequel elle s’était enfouit.
-Mes ailes ? Cela ne m’étonne guère. Bien des personnes sont étonnés par cette particularité physique… et à raison. Cela provient d’une malformation génétique d’après ce que l’on m’a dit durant mon enfonce. Le gène des ailes de la race des anges à subit quelques altérations qui m’a conduit à développer ceci. Il fut un temps où je ne les appréciais pas, de la différence naissant la discrimination et le rejet… Surtout dans une petite communauté tranquille similaire à celle-ci et qui, en plus, vit en autarcie avec toutes personnes qui sont égales, si on exclut les anciens qui font plus ou moins offices de sages… Ou de conseil municipal selon le point de vue. Mais aujourd’hui c’est plus ou moins une fierté. Par moment, c’est peu pratique, pour dormir confortablement notament, mais cela ne change rien au reste. Ah… D’ailleurs connaissez-vous mon espèce ? Je sais qu’au cœur des Blues pas mal de gens prennent les anges de la mer blanche pour un mythe comme les autres au sujet de Grandline et qu’ils sont surpris quand ils apprennent que je proviens véritablement d’une île se trouvant dans le ciel.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Mar 17 Juil - 4:19
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Otto restait quasiment immobile, toujours assis en tailleur, à observer de haut en bas la jeune femme angélique. C'était bel et bien la première fois qu'il avait l'honneur de rencontrer une habitante des îles célestes. C'était là un privilège pour un vieil homme comme lui de rencontrer un être si rare en ces eaux bleues. Le pirate n'avait voyagé que très tard dans sa vie bien avancée et il n'avait connu que très peu d'îles et de villes. Aussi, les mystères si nombreux de ce monde avaient encore pour lui la saveur de l'inconnu. Il avait cependant beaucoup lu, à son corps défendant, et avait bien sûr entendu des choses sur les mers blanches et sur les îlots flottants. Limoncello n'avait jamais douté de la véracité de leur existence, mais leur physique surnaturelle continuait de l'interroger ; comment se pouvait-il que des îles perdurent dans le ciel ainsi ? Il avait eu vent aussi des peuples qui vivaient là-haut. Quelques rares aventuriers étaient parvenus à gravir les nuages pour les découvrir et en ramener des traces tangibles. Oui, il était circonspect devant ce phénomène étrange des îles célestes. Mais bien d'autres choses étranges peuplaient ce monde ici-bas. Aussi, c'était une chose du champ de possibles.
Il restait parfaitement silencieux en écoutant la jeunette et ne répondait à ses interpellations qu'en larges sourires sincères.
Quand Ishtar évoqua d'elle-même ces ailes et leur aspect difforme, Otto fut saisi d'une empathie importante. La jeune femme avait probablement souffert du même mal qui avait noyé les joies de sa jeunesse. Les souffrances de l'enfance par la violence et la bêtise des autres. Discrimination, racisme, haine et moquerie - des armes si terribles qu'elles pouvaient détruire les coeurs des plus vaillants. Il compatissait alors intérieurement à cette peine, sans laisser aucune émotion perceptible de plus que sa bienveillance.
"J'ai déjà lu au sujet des anges et des mers blanches. Il y a peu d'ouvrages qui en parlent et moins encore qui le font avec sérieux. Mais j'ai eu la chance de m'en faire prêter un une fois. Je n'ai jamais douté qu'elles existent ces îles. Bien d'autres choses surprenantes semblent peupler le monde."
Otto s'extirpa alors de sa position du lotus pour se dresse sur ces deux petites jambes. Il était vraiment petit au contact de la jeune femme. Il souriait en rougissant et se tenait les mains en tournant ses pouces et en dodelinant des épaules. C'était la posture d'un gamin qui cherchait à obtenir quelque chose.
"Je ne sais si..."
Un long silence s'imposait à sa déclaration incomplète. Le vieux n'arrivait pas à formuler sa demande sans ambages. Il semblait honteux de son intention et ne parvenait pas à achever sa phrase. Il avait fugacement troqué son assurance et sa sagesse de vieillard contre l'excitation de l'enfance.
"Me feriez-vous l'honneur de poser pour moi ?"
Il y était parvenu. Il avait brisé ce silence gênant. Pour une proposition des plus étranges et encore plus gênante que le silence qui la précédait. Il prit conscience du décalage infortuné de son corollaire. Il se reprit immédiatement, en sortant un carnet à dessin et un crayon, pour effacer l'embarras collectif.
"Je veux dire... pour un dessin. Je suis naturaliste à mes heures perdues."
Il accompagnait ses mots d'un effeuillage succinct de son cahier où se trouvait de nombreux croquis animaliers, des paysages ou encore des postures humaines. On trouvait notamment de représentations de rongeurs, d'oiseaux, des soleils couchants et des flots sur la mer. Mais ce qui était étonnant c'était le grand nombre de dessins représentant des ratels ; ces petits mammifères carnivores et extrêmement féroces. Bien sûr, il fallait disposer d'une très bonne vue pour remarquer cette obsession pour le blaireau à miel tant les pages défilaient vite.
"Vous seriez un modèle de choix. On a peu souvent l'occasion de rencontrer une femme comme vous."
La question était posée désormais et tandis qu'Otto reprenait son calme et sa prestance habituelle de vieil homme, il espérait intimement ne pas avoir pousser la chose trop loin et s'attirer un sentiment belliqueux.
元 気 で す か
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mar 17 Juil - 15:35
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
Comme l’avait pensé précédemment l’archange, c’était rare de trouver des personnes ayant connaissance de l’existence réel des îles célestes, en dépit des légendes urbaines trainant de ci de là au travers des recoins de ces océans relativement paisible en comparaison avec l’impétueuse Grandline, mer de tous les dangers arpenté par bien des légendes vivantes et des personnes stupéfiantes. Elle était ainsi fort aise de faire la rencontre avec un homme qui était davantage instruit sur la question que la majorité des personnes considérés comme la plèbe par quelques élites non-éclairées.
-Vous m’en voyez ravie. Si jamais vous avez des questions sur les îles célestes, je peux toujours voir pour y répondre… Que ce soit pour les dials, les conditions atmosphériques ou que sais-je d’autres.
Elle observa alors le vieillard passer de sa position que l’on pourrait qualifier de paternel, à manière d’un philosophe se faisant professeur à l’improviste pour une rencontre sommaire sur les chemins que tissaient les Moires, mères du Destin, afin de passer à un comportement surprenant, bien plus enfantin que la demoiselle interpréta durant quelques secondes comme une candeur spéciale… Une candeur naissant de la découverte de nouvelles connaissances et le désir de mieux les appréhender, de mieux découvrir, afin d’en apprécier les subtilités et en dénicher les mystères. Un comportement on ne plus scientifique ou littéraire, ces deux grands axes opposés partageant bien plus de points communs que ce que la majorité voulait bien le croire. Intriguée, la damoiselle leva intérieurement un sourcil même si cela ne transparut pas sur son visage de porcelaine qu’elle héritait de Leanne, sa mère, une douce ange que l’on aurait cru aussi fragile qu’une poupée en la regardant. La première prise de parole… ou tout du moins la première tentative, puisque celle-ci s’avéra infructueuse, ne permit pas à la bilcane de comprendre ce que voulait Otto. C’est donc avec surprise qu’elle découvrit la raison de son embarras qu’il explicita plus longuement. Elle se sentit gêné, tant et si bien qu’elle rougit intérieurement même si cela ne se voyait pas sur son visage toujours inexpressif, n’étant pas habitué à ce qu’on lui propose cela. L’ancienne révolutionnaire faisait attention à l’image qu’elle renvoyait d’elle-même, jugeant que la majestuosité et l’élégance venait enrichir la noblesse d’un guerrier, mais n’espérait en aucun attisé les cœurs, son corps et son âme étant totalement dévoué au combat et à l’élévation spirituelle. L’homme se rattrapa donc bien vite, ce qui procura malgré tout une sensation de satisfaction à Ishtar. La De Lérhane observa avec intérêt les dessins que fit défiler le naturaliste amateur. Il était plutôt doué même si la blonde aux iris d’acier ne comprit pas pourquoi le ratel était aussi présent dans la graphie et l’iconographie usé par le Limoncello. C’était peut-être son sujet d’étude principal… Préparait-il une thèse sur cet animal ?
-Je ne suis pas en mesure de refuser. En tout cas, vous avez un joli coup de crayon. Soit, dites-moi de quelle manière vous souhaité me dessiner. Voulez-vous que je demeure en position du lotus ? Les yeux ouverts ? Fermés ? demanda-t-elle.
Elle suivrait pas la suite les demandes du vieil homme pour bien se placer et permettre à Otto de faire son esquisse, puis le dessin de la demoiselle. Se contenterait-il d’un portrait ? Peu probable aux vues de son intérêt pour les ailes de l’archange. C’est aussi avec une certaine malice qu’elle lui préparait une surprise pour qu’il prenne un autre, voir deux, croquis. Enfin, il découvrirait cela bien assez tôt, une fois qu’il aurait terminé sa première œuvre au pied de ce sempiternel arbre qui s’avérait avoir été planté par le même homme qui avait fait construire la taverne surdimensionnée et branlante d’Yçé… Tout une histoire en perspective…
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Mer 18 Juil - 2:17
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Il y a des moments dans l'existence où le temps ne semble plus avoir de fin. Il se fige dans un instant éphémère pour ne conserver que la naïveté de l'éternel. On se sent alors comme prisonnier dans une boucle infinie, sans échappatoire, contraint de subir les préceptes de la montre. Un instant pur et honnête, bien que déplaisant. Où les secondes, qui d'ordinaire sont d'une cadence réglée et si preste, se mettent alors à durer des heures. Le cycle de l'horloge ne semble plus avoir court dans ce monde immobile et rien n'a plus de mouvement dans l'immensité du réel. Un monde ralenti, blafard et triste. Ce genre de moments étranges se vivaient souvent au tournant d'un inconfort notable, dans un épisode honteux ou pénible de notre histoire qu'on aurait voulu évincer des plus rapidement. Mais alors un sort inique semblait s'abattre sur nous et congeler le temps pour nous maintenir dans l'état de gêne immense de cette frasque.
Otto vivait l'un de ces moments. Après avoir eu l'audace, intrépide et hasardeuse, de proposer à la jeune femme ailée de poser pour son compte, le vieillard patientait dans cet immobilisme temporel en l'attente d'une réponse. C'était une sensation subtile et fétide qui ne semblait guère lui plaire. Pendant une fraction de seconde, il avait ressenti toutes ces choses déplaisantes et puis, il s'était à nouveau trouvé serein et calme. C'était là une des forces de l'âge mur, l'inconditionnel prédisposition pour prendre du recul sur sa situation. Après tout, que pouvait-il bien lui arriver de si grave ? Il avait bien droit à ambitionner des choses sans passer forcement pour un détraqué ou un vicelard... Et que pouvait-elle lui faire alors ? Le réprimander ? Lui refuser sa bénédiction ? Ce n'était pas grand-chose. Non, en réalité, elle ne pouvait rien. Aussi, il n'était pas utile de se mettre en de pareils états de stress. Elle accepterait ou refuserait, selon sa convenance. Et cela n'aurait que peu d'incidence sur le vieux voyageur. Cette pensée fut suffisamment apaisante pour que le pirate aux cheveux blancs se laisse aller à un sourire et il attendit patiemment qu'Ishtar ne s'exprime.
Ce fut alors une délivrance pour Otto quand la jeune céleste accepta son offre, qu'il célébra d'un resserrement du point discret en signe de victoire. Elle acceptait de poser pour lui, de se prêter aux jeux lents et périssables du mannequinât. Elle semblait à présent lui accorder une certaine confiance et s'en remettre à lui le temps d'une séance de modèle vivant. C'était un contentement intense pour le vieux pirate, car d'ordinaire, les choses de la nature n'attendaient pas pour se faire dessiner. Les mammifères allaient et venaient à leur goût, fuyant le plus souvent l'agitation humaine et les oiseaux, quant à eux, ne s'attardaient que rarement sur une branche. Aussi, l'expérience inédite du consentement du modèle était d'une grande jouissance pour le vieil homme. Mais mieux encore, la jeune séraphine semblait se plaire à l'idée. Elle se prenait à l'exercice et souhaitait y mettre son énergie entière et demandait déjà comment s'y prendre. Quelle pose devrait-elle adopter ? Comment devrait-elle se tenir ? Pouvait-elle ouvrir les yeux ou parler ? Se mouvoir ou se figer ? Le vieux pirate qui était parfaitement satisfait s'installa sur l'herbe en tailleur à nouveau en enterrant son postérieur dans la terre fraîche d'un dandinement du bas des reins. Il posa son carnet à dessin sur ses cuisses fines et agrippa son crayon bien taillé de sa main maîtresse. Il était tout détendu du visage et prit le temps de répondre à la jeunette.
" Soyez naturelle et calme. Vous pouvez vous tenir comme vous le désirez. Vous mouvoir si l'envie vous en prend. Sentez-vous libre de votre corps."
Il n'attendait même pas d'avoir fini sa phrase pour tourner les pages de son cahier déjà bien entamé et pour commencer à griffonner sur une page vierge au grain blanc cassé. Il traînait son crayon sur le papier épais et sec, laissant des sillons noirs se découvrir petit à petit. Ses yeux experts ne cessaient de battre les aller-retours entre la jeune femme et la planche à dessin. Il griffonnait en silence et prenait parfois le temps de ponctuer une impression qu'il avait par un petit mot pour elle.
"C'est parfait."
Il prenait une concentration nouvelle que la jeune femme n'avait encore jamais vu de lui. Cette concentration qui faisait froncer les sourcils et qui déformait la bouche stricte du créateur. Otto prenait un plaisir non dissimuler à s'adonner à cette pratique. Il aimait par-dessus tout le fait de dessiner les choses dans leur écrin naturel. C'était d'ailleurs pour cela qu'il n'avait rien demandé de précis à la jeune femme. Il la voulait dans son apparat le plus pur, dans la simplicité des jours anonymes. Il griffonnait avec adresse et précision, faisant de son mieux pour ne pas être trop long. Afin de maintenir une sorte de proximité avec elle et de réveiller des émotions nouvelles pour éclairer son visage et son corps, Otto lui faisait la conversation.
"Une chose m'a toujours semblé étrange à propos de ces îles flottantes. Comment peuvent-elles tenir ainsi dans les cieux sans retomber dans les eaux bleues ?"
C'était une question qu'il s'était parfois posé. Bien que sa vie triste et abrutissante ne lui en avait pas toujours laissé l'opportunité. Se poser des questions futiles de culture générale était bien l'apanage des hommes libres et disponibles. Des hommes qui avaient le loisir de prendre une heure pour réfléchir. Pour se poser une question et trouver le temps d'y répondre. Lui n'avait jamais eu cette chance, il avait toujours été très occupé et très terre-à-terre pour s'éviter la perte de temps qu'était le questionnement. Un vieil homme comme lui qui n'avait jamais rien choisi était devenu avare de son temps, pour son propre bien. Aujourd'hui, il souhaitait savoir. Il en avait désormais tout le temps après tout.
Otto écoutait d'une oreille ce qu'Ishtar avait à lui apprendre et se délectait visuellement de la scène qu'il dessinait. La jeune femme était resplendissante de simplicité et de naturelle. Elle était une créature sublime.
Ce qui fut surprenant, c'est que le vieillard n'avait pas eu dans l'idée de réaliser un dessin unique de la jeune femme assise contre le tronc ancien de cet arbre. Il la dessinait d'une manière indirecte. Une silhouette élancée seulement. Une posture subtile et légère. Et deux grandes ailes qui s'inclinaient faiblement sur les extrémités. On eut dit qu'elles se reposaient de l'effort quotidien de leur poids. C'était un dessin d'ombrage, sans les fioritures du visage, les matières des vêtements ou les fins traits de l'anatomie sensible. Seuls les rapports de lumière et de mouvements semblaient capter son oeil appliqué. Le croquis, car s'en était un, se présentait en plusieurs sujets bien distincts. D'abord, la jeune femme entière au centre, être divin et majestueux qui semblait enlacé des bras invisibles du chêne. Et puis autour, on trouvait des impressions et des mouvements. Ici, on reconnaissait ses mains fins et graciles qui dansaient, seules, dans un coin de la page. Là, on trouvait une cheville ou un coude. Ailleurs, l'épure d'une aile cendrée au mouvement charnel et animal. La planche sonnait comme un laboratoire chirurgical où le médecin aurait découpé sa patiente pour extraire diverses beautés de sa plastique et les exposer autour d'une photographie plus complète d'elle. Mais ici, il n'y avait nulle trace de sang ou de violence. Il n'y avait que poésie et sentiment. Il n'y avait pas non plus de bistouris pour exercer l'office. Seulement un crayon de papier qui s'affinait à l'épreuve du dessin. C'était là une expérience incroyable. Otto était véritablement aux anges. Le temps de l'après-midi était d'ailleurs idéal pour cette pratique tant la lumière claire et chaleureuse semblait se plaire sur le visage de la jeune femme. Toutes les conditions parfaites étaient réunies.
Quand il eut achevé son travail, Otto fut enclin à en montrer le résultat à la jeune femme. Il n'avait pas pour habitude de montrer ces croquis. D'une part car cette passion n'avait jamais semblé intéressante aux yeux de personnes. D'autre part parce qu'il craignait toujours qu'on juge trop sévèrement ces dessins. Le créateur d'un oeuvre met son coeur et son âme dans l'ouvrage. Il l'emprunt de son esprit et de son essence. Alors, le jugement qu'on en fait s'avère des plus douloureux. Mais pour une fois, il ne craignait nulle critique. Il se sentait relativement fier de sa production et la savait de qualité. Et puis il souhaitait remercier la modèle en lui laissant au moins constater sa beauté latente. Il accompagna alors le dessin d'une courte explication sensible.
"Voyez comme vos ailes semblent s'emparer secrètement du tronc de cet arbre vénérable. Et comme son ombre semble apaiser votre silhouette parfaite. Vous ressemblez à des amants enlacés."
C'était l'image qui restait dans son esprit embrumé de douceur. Une sorte de partage entre la femme et l'arbre. Une rencontre imprévisible. Une relation secrète et légère. Une union respectueuse et saine.
元 気 で す か
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mer 18 Juil - 3:20
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
-Euh… Et bien soit, répondit la De Lérhane, surprise d’apprendre qu’elle pouvait se mouvoir à sa guise sans troubler le geste et le croquis du naturaliste.
Elle se reposa sur ses appuis, demeurant en position du lotus. Bougeant parfois une de ses quatre ailes dont les plumes ondulaient subtilement à cause de la brise, la bilcane se contenta d’observer la ville et de regarder de temps à autre la personne pour qui elle posait. C’était une bien drôle de sensation d’être la muse d’un artiste… Devoir demeurer dans un semblant de position et cohérence visuelle, se livrant physiquement à un jugement et une volonté directrice qui inscrivait sa pensé au sein de son œuvre était quelque peu intimidant pour la damoiselle assez pudique. Être observer de manière insistante pouvait par moment donner l’impression que son intimité n’était plus de l’ordre du privé… Vraiment étonnant. En tout cas, elle ne trouva aucune trace de lubricité ou de perversité dans le regard du vieillard, ce qui la rassura quelque peu. Dans cet état peu commun pour elle, le doute pouvait s’imposer plus facilement et éclipser de manière temporaire la scénette qui c’était déroulé un peu auparavant où le pirate à la crinière d’ivoire s’était improvisé professeur le temps d’une ou deux maximes. Enfin, elle put s’occuper quelque peu grâce à la question que lui posa le dessinateur.
-Cela peut paraître assez extravaguant et étonnant, mais les îles célestes volent car elles sont composées de nuages. Il en existe des suffisement dense et immobile pour que de la végétation et que des anges s’y installent. De même, dans la mer blanche ont peut trouver des animaux aux propriétés physiques proche des poissons. En fait… On peut même dire que la majorité de la mer blanche est composée de nuage qui ont des propriétés similaires à l’eau des océans bleues. Le fait est que du coup, elles ont un fond non solide contrairement à ces flots-ci qui aboutisse à la roche. Je suis d’ailleurs tombé de Bilca et j’ai traversé les nuages avant de choir dans les contrées marine de Grandline. Cela a été déroutant de passer d’une vie dans un village en autarcie à l’immensité incroyable de ce monde que j’ai dû apprendre à connaître. J’imagine qu’un humain qui se retrouverait à Bilca et qui devrait se faire à la vie là-bas serait alors qu’il n’a jamais entendu parler de la mer blanche auraient été aussi perdu que moi.
Ishtar acheva de cette manière son petit monologue. Elle attendit encore quelques temps et le fruit de sa patience fit plus qu’éclore puisqu’il était à porté de bouche. Otto lui présenta alors son travail. Le regard de l’archange vadrouilla sur le croquis afin d’en saisir la finesse et l’essence tout en appréciant le style.
-C’est très beau. Assez réaliste. Le coté naturaliste certainement. En tout cas, j’aime bien…
Elle inspira alors avant de se lever et de regarder le petit forban du haut de ses fameux trois mètres, cachant par la même occasion le soleil et plongeant ainsi une bonne partie de son corps et certainement le Limoncello dans l'ombre.
-Je pense que cela pourrait vous intéresser également, déclara-t-elle en se forçant à arborer un sourire.
C’est alors que le flibustier pourrait constater que les pupilles de la demoiselle passaient d’une forme circulaire tout à fait normal à un bâtonnet verticale reptilien. Ses iris argentées aux reflets lunaires se teintèrent en quelques infimes instants, parant le regard de la demoiselle d’une aura mystique. En simultanée, la peau de femme céleste se retrouva remplacé par des écailles ventrales… si l’on faisait bien évidement abstraction du plumage, d’un vert si pur que ses reflets étaient d’émeraude, qui s’étendait sur elle en engloutissant au passage ses ailes. Sa chevelure ne fut pas épargnée et se métamorphosa en un ensemble de longues, fines et souples plumes jaunes. La taille disproportionnée de la guerrière croissait encore avoisiner finalement les quatre mètres et demi de hauteur tandis que ses jambes s’étaient rassemblées pour former une longue queue qui permettait à la De Lérhane de se dresser ainsi, son corps mesurant désormais pas moins de huit mètres de longueurs. Sa langue bifide passa entre ses dents rarifiées et acérées alors qu’elle prit la parole.
-Je ne sais pas si vous êtes au fait des fruits du démon, mais vu votre âge et votre domaine de savoir j’imagine que la réponse est positive. Oui, je suis une maudite des eaux. Je suis l’incarnation zoan du mythologique empereur de jade des forêts tropicales, le Serpent à Plumes.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Mer 18 Juil - 6:41
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
On dit souvent que la plus belle des récompenses pour l'artisan est la reconnaissance que les gens ont pour son travail. Cette bienveillance qu'ont parfois les gens en réceptionnant une oeuvre, une délicate attention, un simple remerciement ou le silence lumineux d'un regard émerveillé. C'était là les plus grandes distinctions et les plus beaux honneurs. Sentir qu'on a su toucher quelqu'un intimement. Qu'on a pu faire vibrer les cordes de sa sensibilité. C'était un bonheur vaste et immédiat.
La jeune modèle avait scruté la feuille de papier de longues minutes pour en apprécier toutes les formes et tous les angles. Elle s'était attardée du regard sur certaine des représentations, fixant la page avec l'oeil vif et la mine sérieuse. Un air concentré qui trahissait son intérêt profond pour le mécanisme créatif qu'avait eu le dessinateur. Qu'avait-il voulu montrer ? Qu'avait-il voulu faire ressentir ? C'était là des questions qu'elle se posait peut-être, voulant percer à jour les arcanes de l'artiste et homme de science amateur. Peut-être souhaitait-elle sonder son esprit et ses lubies énigmatiques pour les valeurs et les gestes. C'était en tous les cas ce que ressentait le vieux briscard en la regardant étudier l'esquisse sous toutes ses coutures. C'était une sensation nouvelle pour lui. Il n'avait jamais montré ses productions à quiconque. Il n'avait jamais été soumis à une opinion. La jeune femme avait fini par relever les yeux de la feuille pour les tourner vers le vieux qui était bien bas pour elle qui était si grande. Elle aimait bien. C'était une bonne nouvelle, réconfortante. Très réconfortante même. Une première expérience réussie.
Dans la foulée, elle s'était redressée sur ses jambes effilées et verticales parvenant à une hauteur des plus impressionnantes. Toute en finesse et en élégance, elle se dressait sous l'arbre et face au petit pirate. Elle atteignait la vertigineuse taille de trois mètres auxquels s'ajoutaient ses ailes blanches. Elle était véritablement très grande. Otto, lui, était tout petit par nature. Il s'était fait à l'idée de ne jamais dépasser quiconque par la taille et ne comptait plus les railleries qu'il avait subies à ce sujet. Mais jamais encore il n'avait fréquenté de personne aussi imposante. On aurait pu empiler facilement trois ou quatre versions du pirate hirsute pour tâcher d'égaler la grande bilcane. C'était presque du domaine du risible tant la situation était cocasse. Le pirate souriait en la regardant s'élever ainsi, reculant de quelques pas tout de même. Le mouvement de recul était purement et simplement instinctif. Sans qu'il eut à y penser, il s'était senti obligé de reculer face à l'immensité et l'envergure de cette femme aux yeux presque opalins. Probablement pour se prémunir d'un danger potentiel alors qu'il était en situation d'infériorité par la taille. Et puis de toute façon, il apprécierait bien mieux sa taille et sa beauté en marquant un peu de distance entre eux.
C'était une sage décision qu'Otto avait prise, sans même le savoir et qu'il ne regretterait pas d'avoir prise. Ishtar qui prenait déjà un ascendant évident sur le petit homme se transformait progressivement en une chose plus grande et imposante encore. Sa peau blafarde et qui semblait si douce se faisait supplanter par une série d'écailles brillantes sur le buste et d'une crinière plumée d'émeraude. Ses bras, jambes et ailes se fondaient dans une masse informe qui se développa en une sorte de queue immense. Elle ressemblait à présent à un grand serpent exotique, plus large que le tronc du pauvre chêne qui se trouvait près d'eux. C'était un fruit du démon. Le Hebi Hebi no Mi - Fruit du Serpent à Plumes. Une créature immense bien sûr et surtout ancestrale. Un protecteur des bois et des rivières tropicales. Un seigneur et maître parmi les animaux.
Otto se faisait tout petit. Oui c'était une chose possible, même pour un minus comme lui. Il se trouvait à près de cinq mètres d'elle et la regardait de là. Il n'était pas question de l'approcher trop vite. La jeune femme avait tendance à se livrer très vite et était trop entière pour être parfaitement inoffensive. Le pirate n'était pas complètement rassuré. C'était encore pire à présent, car sous cette forme monstrueusement esthétique, la jeune Ishtar se révélait être une dangerosité de mère nature. Une fleur rare, magnifique et empoisonnée. Le petit pirate à la coupe dégarnie restait donc loin d'elle et profitait du spectacle ainsi. Mais quand elle eut pris la parole pour présenter son fruit, cela conforta Otto dans la confiance qu'il mettait en elle jusqu'à présent. Il se sentait à nouveau positif et en de bonnes dispositions pour continuer à parler.
Bien sûr, il savait des choses sur les fruits du démon. Il en savait plus que la majorité des gens. La plupart des pécores sur les îles croient que ces fruits sont des légendes et qu'il ne peut exister de pouvoir aussi forts et fous que ceux-là. Mais Otto avait voyagé sur West Blue et il avait déjà rencontré plusieurs maudits au cours de son aventure. Lui-même était soumis à la malédiction intrinsèque aux possesseurs de fruit qui les rendaient incapable de nager pour toujours. Des véritables enclumes humaines. Il avait ainsi payé le lourd tribut nécessaire à l'obtention d'une particularité : le zoan du ratel.
Alors qu'elle lui demandait s'il avait connaissance de ce mystère des fruits, Otto se décida à se transformer également. La démonstration serait meilleure explication que n'importe quelle phrase qu'il eut pu imaginer. Il se mit alors à rapetisser légèrement pour atteindre les soixante-quinze centimètres de long. Sa peau fripée se mit à se couvrir de poils ébène sur la quasi-totalité de son corps à l'exception de son dos (du crâne au fessier) qui se trouvait plus épais et d'un gris laiteux. Il se recroquevillait sur le sol silencieusement ; ses mains et ses pieds prenaient la forme de pattes griffues et il lui sortait une queue ébouriffée toute sombre. Son visage entier se déformait. À la fin, il ne restait d'Otto qu'une petite bête poilue à quatre pattes qui semblait relativement agile et nerveuse.
"J'ai pioché le ratel. Je n'ai pas eu autant de chance que vous."
Il disait cela d'une voix ironique sans aucune équivoque. La petite plaisanterie le fit rire tout seul. Otto se plaisait fort bien avec son fruit unique. C'était un petit animal et qui n'avait pas l'apanage de la célébrité, mais qui avait son caractère et son identité. Il se l'était bien approprié désormais et l'animal lui plaisait par ailleurs.
元 気 で す か
À la forteresse d'Yçé.
Deux personnages énigmatiques tenaient en équilibre au sommet de la taverne faite de barils.
Le premier des deux au teint livide portait un énorme nez rouge en plein milieu du visage et un rouge à lèvre écarlate qui faisait le tour de sa petite gueule bien souriante. Il portait une chemise à carreaux rouges et blancs et un ensemble de costard blanc par-dessus. Il portait enfin un large sac dans son dos et une épaisse lentille à un oeil qui lui permettait de voir assez loin.
Le second était plus grand et massif que son compère. D'apparence robotique, il faisait vraisemblablement parti de l'espère qu'on nomme cyborg. Il arborait également un ensemble de couleurs criardes sur le corps entier et tirait, lui aussi, un énorme sourire écarlate, égale au contour de ses yeux.
Spoiler:
Plo Kouine Lanceur de marteaux.
Karroq Cyborg complexe.
Les deux énergumènes semblaient tanguer au vent dans un calme serein. Le clown au nez rouge patatoïde regardait avec intérêt la scène des deux zoans près de l’arbre.
"Eh, Karroq ?"
"Oui, Plo ?"
"Je crois que j’ai trouvé deux nouvelles attractions pour le spectacle !"
Une chose était sûre ; leurs intentions étaient tout sauf louables.
元 気 で す か
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mer 18 Juil - 13:20
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
Pour réponse, la demoiselle eut le droit à une transformation. Alors c’était quelqu’un instruit vis-à-vis du sujet assez occulte pour les Blues qu’était les îles célestes et, en plus, c’était également une personne ayant manger l’un de ces fruits mystérieux apportant pouvoirs et malédictions à celui qui en croquait un. Double rareté en somme pour les océans cardinaux supposément calmes et paisibles. Supposément car le chaos s’y étendait désormais à la même ampleur que sur Grandline. D’ailleurs il n’était pas rare de croiser certaines personnes voguant habituellement sur la route de tous les périls, ou ayant largement le niveau pour, sur une île des Blues, sans parler du cas des Constellas, des pirates primés à plus de cent millions de berry se trouvant belle et bien dans les immensités bleues méridionales, septentrionales, orientales et occidentales. C’était un phénomène assez déroutant qui amenait la Marine à se munir également de troupes d’élite à répartir sur les eaux cardinales, comme des contre-amiraux et vice-amiraux rattaché originellement à Marineford. En plus, cette ère de chaos et d’anarchie ne cesserait de prendre en importance dans les années qui suivraient, ce qui ne permettrait pas à la population de se rassurer.
Enfin, cette métamorphose expliquait certainement le fait qu’Otto dessinait page après page des ratels… si l’obsession de ce dernier pour ce petit animal était nait après avoir avaler un morceau du fruit. Après tout, le naturaliste avait pu découvrir un nouveau gain d’intérêt pour la petite créature grâce à ce pouvoir alors nouvellement gagné. De toute manière, on pouvait ainsi spéculer pendant une certaine période, cela ne mènerait à rien d’autre que de la spéculation. Ishtar rit intérieurement de la petite boutade de l’homme-ratel même si cela ne transparaissait pas sur son visage à cause de son inexpressivité naturelle.
-Une femme immense grandissant encore davantage et un homme petit qui rétrécit encore. Quelle drole de contraste, ajouta-t-elle à la blague, sans aucune forme de critique sur le fait que les dimensions du vieillard étaient restreintes, étant bien mal placée pour faire ce genre de constats, même s’ils ne lui venaient jamais à l’esprit, étant donnée sa taille pouvant être qualifié d’anormale. Enfin, si j’ai revêtu ma forme hybride c’est pour que vous puissiez en profiter pour que vous puissiez prendre quelques connaissances supplémentaires puisque vous êtes naturaliste. Je prendrai après ma forme totale, puisque je pense qu’il serait bien étonnant que vous parveniez à trouver et étudier une créature mythologique, en dehors des dragons dont certains espèces sont trouvables, termina-t-elle en allant caresser le feuillage de l’arbre avec sa main.
Yèmelyne
Une femme qui se trouvait adossée au mur de la taverne semblait ronchonner. Cela faisait un moment qu’elle avait perdue de vue ces deux gugus qui l’inquiétait et n’avait pas réussi à les retrouver par la suite. La demoiselle, en bonne gardienne de l’ordre, tenait à garder à l’œil ce genre de personnes extravagantes qui pouvaient s’avérer néfaste pour la sérénité d’Yçé. Yèmelyne était une milicienne de premier ordre sur l’île Iade, pas autant que le chef mais ce n’était que peu étonnant, et tenait au bonheur du reste des villageois et étrangers, tant et si bien qu’elle n’eut jamais céder aux caprices de l’alcool malgré le fait que la demeure et base de la milice se trouvait quelque part dans cet amoncellement surréaliste de gros tonneaux tout droit sorti du rêve d’un ivrogne. Elle grommela alors, informant quelques collègues qu’elle quittait sa position afin d’effectuer une ronde.
-Ne vous soulez pas trop où je vais vous distribuer des fessées monumentales.
-Bien lieutenante ! s’exclama un homme un peu gênée avant d'observer la jeune femme s'éloigner, motivée par l'idée de retrouver les deux hurluberlus qui se trouvait en réalité au sommet de la construction bancale.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Jeu 19 Juil - 0:03
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Les fruits du démon. Des choses surprenantes et rares qu'on avait rarement l'habitude de croiser dans une vie. Encore moins quand on naviguait sur l'une des quatre mers du monde. Les possesseurs de fruit se faisaient plus présent sur Grand Line cependant, là où voyageaient les plus grands pirates et les plus effroyables marins. Il y avait plusieurs types de fruits, mais leur organisation n'était pas encore une chose très claire pour Otto. Il en connaissait néanmoins un des types puisqu'il en était porteur : les fruits du Zoan. Les fruits du Zoan avaient cette particularité d'offrir à leurs possesseurs une aptitude à la transformation en animal. Lorsque l'on mangeait un de ces fruits, on devenait en quelque sorte lié à une créature bien spécifique et ce pour le reste de sa vie. Des animaux comme le ratel ou le serpent à plume. Les zoans maudits pouvaient à loisir se transformer partiellement ou totalement en leur totem. C'est cela que l'on nommait les formes hybrides et complètes.
En l'état, la jeune Ishtar était transmutée en une version hybride de son fruit mystique. Elle n'avait pas l'apparence complète du serpent à plume et conservait son visage humain, ses bras ou encore son buste. Les hybridations zoans donnaient souvent des créatures difformes, peut élégante, tant les croisements des espèces n'étaient pas compatibles par nature. Des résultats tantôt surprenants, tantôt repoussants. Il n'en était rien de la jeune femme qui jouissait d'une plastique harmonieuse et belle. Les proportions respectées et l'élégance naturelle de la jeune bilcane faisait de cette créature à demi-humaine une muse. Elle était immense et magistrale. Elle était beauté. Et elle n'était pas mutée complètement ce qui présageait une version bien plus colossale, plus spectaculaire et aussi dangereuse du serpent tropical.
Au contraire, Otto avait lui choisit de prendre sa forme complète de ratel. Elle faisait de lui un petit animal sombre et très vif. Il n'avait plus aucun trait humain, car à cet instant, il n'en était plus un. La transformation marquait davantage l'écart entre les deux individus. Un contraste flagrant que la jeune femme ne manqua pas de noter avec un humour de plus fins. Elle lui précisait même qu'elle avait volontairement prit ses formes animales pour le plaisir du vieil homme, afin de satisfaire son appétit des belles choses de la nature, son intérêt scientifique pour le vivant. Une attention délicate et sincère.
"J'aurai grand plaisir à vous dessiner de nouveau, sous votre forme complète d'empereur de jade. Si vous y consentiez."
Le vieux pirate hirsute se déplaçait tout autour de la jeune femme pour admirer ses formes spectaculaires. Il faisait des cercles autour d'elle pour l'apprécier sous toutes les coutures. Puis, se transformant à nouveau en humain et regagnant la verticalité et ses quelques centimètres perdus, il lui tint à nouveau quelques mots.
"Ce dessin trouverait une place bien spéciale dans ma planche de collection."
Il tapotait avec lenteur son carnet. Il souhaitait évidemment avoir l'opportunité de dessiner la jeune femme sous sa forme bestiale. Quelle meilleure expression de la nature qu'une de ces créatures les plus anciennes et puissantes ? Le dessinateur espérait qu'elle accède à sa demande.
La conversation entre les deux zoans se profilait dans l'ivresse d'un heureux partage. Tout semblait être apaisant et réfléchi. Tout semblait se passer de la plus belle des façons. Et rien ne laissait présager de ce qu'y se tramait non loin de là.
元 気 で す か
Aux abords de la taverne, les deux compères grimés de maquillages excentriques conversaient et méditaient à l'élaboration d'un plan. Le plus maigre des deux parlait avec une élocution approximative tant il expulsait rapidement les mots hors de sa bouche. L'autre était plus calme et plus lent. Il avait une voix métallique qui ne sonnait pas humaine. Ils parlaient alors d'un spectacle qui se donnerait le soir même dans le grand chapiteau. Une représentation nouvelle, d'un nouveau genre.
"C'est le dernier jour pour rapporter nos zoans, Karroq."
"On risque de se faire dézinguer..."
"C'est une aubaine d'être tombé sur ces deux-là. On peut pas rater ça !"
"D'accord."
"On s'approche dicretos et on capture le blaireau. Il sera plus facile à prendre."
"Et le gros dragon ?"
"On s'en occupera après, Karroq. Les cibles faciles en priorité."
Les deux comparses ne savaient pas vraiment à qui ils avaient à faire, ni même s'ils parviendraient à les capturer, mais ils en avaient le souhait ultime. Ils étaient, d'une manière ou d'une autre, obligés de les capturer. Dieu seul savait ce qu'il adviendrait d'eux s'ils n'y parvenaient pas. Et comme si leurs problèmes n'étaient pas suffisants, les miliciens d'Yçé semblaient avoir remarqué leur arrivée en ville et les cherchaient à nouveau pour surveiller leur agissement. Le kidnapping devrait se faire rapide et discret. Il n'était pas question de lutter contre des soldats.
元 気 で す か
Le vieux pirate semblait des plus ravis d'avoir trouvé une personne si ouverte à la discussion et d'une sagesse exemplaire. C'était une jeune femme, mais pourtant, elle incarnait déjà la sérénité des anciens comme l'étendard d'un troisième oeil hérité. Une chose innée et d'une simplicité. Ce n'était pas donné à tous. Elle conservait, malgré tout, l'humilité des ainés, un recul nécessaire pour ne pas tomber dans l'avalanche destructrice du culte personnel.
Les deux zoans discutaient alors de choses et d'autres, toujours à l'ombre de l'arbre.
"Vous faites un serpent bien amical. J'ai pour habitude de m'en nourrir, quand je suis un ratel, et pas de m'en faire des camarades de discussion."
Otto ponctuait sa phrase de petits esclaffements discrets et sourires affectueux qui brisaient toutes tensions ou ambiguïtés possibles. Il n'avait nullement pour souhait de s'attaquer à la jeune femme et ne le ferait pas. Il n'aurait rien à y gagner et tout à y perdre. Bien que les ratels se nourrissaient véritablement de serpents venimeux dans le cadre naturel et qu'ils ne craignaient aucunement les dangers de leurs venins, la situation actuelle était bien différente.
La jeune maudite au fruit mystique ne ferait en réalité qu'une bouchée du petit vieillard, quelle que soit sa forme d'ailleurs. Sans compter sur ces aptitudes divines au contrôle des vents et des marées. Non, il n'y avait aucune animosité réelle dans ce propos. Ce n'était là que l'expression amusante et ludique d'une observation sur le cocasse de cette rencontre. Un spectacle merveilleux dont la prouesse n'aurait jamais été possible dans la nature, sans l'assistance démoniaque des célèbres fruits maudits. Puis le vieillard ajouta.
"Rassurez-vous ! Je n'ai pas faim.."
Il disait cela en riant de plus belle, sans plus de retenue, laissant paraître ses dents blanches au-devant de sa gueule bien ouverte. Tout semblait des plus agréables à ce moment.
Soudain, un filet vint recouvrir le petit vieux par surprise. Et avant qu'il ne parvienne à comprendre ce qu'il lui arrivait, il se trouvait ficelé comme un jambon et collé contre un sac de toile brune, sur l'épaule d'un clown au nez rouge.
"En voilà un ! Y'a plus qu'à chopper la fille dragon..."
Le couple de sinistres personnages avaient réussi à s'approcher en toute discrétion, sans éveiller les soupçons des deux maudits. C'était le plus fin et petit qui avait capturé Otto. Il semblait plus malin et agile que son confrère, mais moins fort et résistant sans doute. Alors qu'il venait de capturer le petit pirate sous forme humaine, le circassien partit en courant, s'éloignant de son acolyte en riant de satisfaction. Il cria cependant une phrase à son camarade avant d'être hors de portée.
"Je te laisse t'en occuper Karroq !"
Lâche. Il ne l'aiderait même pas dans la tâche. Le cyborg ne s'en offusqua pas. Le clown fuyard n'était visiblement pas aussi balèze que son collègue de métal. Et il était surtout bien plus craintif. Le gros robot, lui, semblait plus téméraire et courageux. Il resta sur place, droit et solide, placé entre la paire que formaient l'échappé et le pirate prisonnier et son opposante, la jeune femme-serpent.
Ishtar ne comprenait sans doute pas ce que signifiait toute cette agitation. Tout s'était emballé si vite. Elle discutait encore avec le vieil homme un instant avant et faisait désormais face à une masse métallique aux bras costaux qui tenterait de la capturer, elle aussi. Le gros balourd s'opposerait à elle de toute façon, qu'elle tente de sauver le vieux, qu'elle fuit ou qu'elle se batte. Les cartes étaient alors entre ses mains.
元 気 で す か
Plo Kouine - niveau 18. Karroq - niveau 22.
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Jeu 19 Juil - 0:57
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
L’archange accepta évidement la proposition du vieillard puisque c’était elle-même qui avait lancé le sujet. Le temps passa ensuite rapidement, laissant néanmoins le temps nécessaire à Otto pour dessiner la forme hybride ainsi que la fameuse et mystérieuse forme totale. Ils conversèrent ensuite. La De Lérhane sourit d’abord intérieurement à la boutade de ce camarade avant de forcer son visage à adopter cette même expression afin de retranscrire par la force l’émotion qu’elle ressentait pleinement en son for intérieure.
-Vous m’en voyez ravi ! lança-t-elle l’instant avant qu’un filet ne vienne se refermer sur le Limoncello, chose qu’elle n’avait pas vu venir puisqu’elle avait baissé sa garde et qu’elle ne disposait pas des sens reptiliens lorsqu’elle était sous sa forme humaine.
Il lui suffit d’un instant pour saisir, l’écart de niveau entre Plo et elle étant suffisement grand pour que l’action paraisse plus lente du point de vue de la jeune femme…
L’ange se leva donc et une aura occulte et bestial émana de l’éminente combattante qui détestait les criminels qui s’en prenait ainsi aux gens innocents qui ne s’était impliqué en aucune façon dans un conflit. Il ne lui en fallut pas plus pour faire appel à sa forme hybride. Son visage se mua subitement d'une férocité guerrière et sauvage impressionante alors que son regard d'or reptilien se transforma en une véritable lance métaphysique représentant la volonté du prédateur mythologique en chasse. L’espace d’un infime moment, elle dirigea ses iris dorées vers le saint firmament qui se faisait radieux et sans aucun nuage. L’instant suivant, une masse de nuages noires se diffusa, recouvrant petit à petit les cieux en déversant des litres d’eau sur toute l’île Iade. L’eau viendrait sans aucun doute perturber les circuits cybernétiques de l’homme de métal. Toisant cet adversaire depuis ses fameux quatre mètres et demi de haut, la maudite mythique battit des ailes envoyant une bourrasque directement sur le dénommé Karroq. Le but de cette manœuvre n’était absolument pas de déstabiliser l’homme de fer. Cela permit à la bilcane de se propulser vers l’arrière. Elle décrivit un looping dans les airs, revenant vers son ennemi à grande vitesse. Déployant sa force surhumaine couplé à la puissance supplémentaire qu’offrait la métamorphose zoan, elle amena un uppercut en plein au niveau approximatif du thorax. Nul doute que le métal se plierait sous le coup et le cyborg bougerait même certainement sous la brutalité d’un coup porté par cette femme aux mesures disproportionnées. Jolie diversion non ? Dans le même temps, la queue de la guerrière longea le sol en quelques instant pour s’enrouler et refermer son étreinte sur la jambe de l’entité de métal. Elle utiliserait alors à nouveau la combinaison des origines de sa puissance physique proprement hallucinante à son niveau pour tirer un violent coup et envoyer Karroq valser sur le côté opposé.
La demoiselle vérifierait du coin de l’œil que ce dernier n’use pas d’une quelconque forme de projectiles avant de reprendre subitement forme humaine. La guerrière chevronnée passionnée par le combat, plia ses jambes et invoqua à nouveau sa force surhumaine, logique puisque c’était sa puissance physique naturelle. Elle se propulserait alors vers l’avant en un violent saut durant lequel elle passerait sous-forme totale où sa vitesse de vol et sa souplesse était la plus grande. Fendant l’air à la manière d’un missile, sons corps s’allongea pour atteindre les dix mètres de long tandis que son visage se métamorphosait en celui de la créature de légende dont l’existence n’était même pas prouvée. Le seul problème c’était que la demoiselle n’en possédait pas une très grande vitesse au naturelle, elle la créait via sa force physique et sa malédiction, mais cela impliquait qu’il fallait trouver des stratégies pour freiner, ce à quoi servait généralement ses ailes ou le sol. Il fallait réellement que le clown soit très vif pour éviter ce projectile vivant qui pouvait ajuster sa trajectoire et même l’attraper au vol à la dernière minute grâce à sa queue si le kidnappeur réalisé une esquive soudaine. Ces assaillant avaient-ils en vérité réellement une chance en se confrontant ainsi avec celle qui désirait un jour revendiquait le titre de Déesse de la Guerre... la Guerre avec des valeurs honorables certes, mais la Guerre inébranlable malgré tout.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Jeu 19 Juil - 4:59
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Il y a des jours où tout part en vrille et on sait alors qu'on n'est pas en veine. Jusqu'alors, la journée semblait se dérouler à merveille pour le vieillard à la toison d'argent ; une arrivée sur l'île Iade qui le faisait rêver, une température et une météo de rêve, une rencontre agréable et profonde avec une jeune femme aux nombreuses qualités. C'était une belle journée et pourtant elle semblait se gâter. C'est ce que se disait le vieux alors qu'il se faisait balancer comme un vulgaire animal braconné sur le dos de son malfaiteur. Les choses s'étaient passées si vite et sans qu'Otto n'eut le temps de se rendre compte de grand-chose. Il était bien trop concentré et intéressé par son dessin d'Ishtar et par sa conversation pour se mettre en alerte à ce moment-là. Quelle erreur. Le vieux pirate savait qu'il aurait dû être plus attentif. Qu'allait-il advenir de lui ? Il voyait l'arbre entrecroisé des mailles du filet s'éloigner au faire et à mesure de la progression rapide du clown au nez rouge. Celui-ci ricanait d'un plaisir coupable et malsain. Otto regardait l'arbre en espérant y voir la jeune bilcane et s'assurer qu'elle allait bien de son côté. Il ne manqua rien de la scène épique qui suivi.
La jeune femme était entrée dans un état second d'une aura sombre et inquiétante. Elle semblait prise par l'énergie bestiale et mystique du Hebi Hebi no Mi. Tout son corps et son être s'éprenaient d'une rage inouïe. La douceur de sa personnalité s'abandonnait à la cruauté et la clarté de ses yeux à la vilenie. Elle arborait une pupille fine et vive, celle du serpent à plume. Ishtar De Lérhane se concentrait intensément le regard vers les cieux et de gris nuages vinrent à recouvrir la voute au-dessus de leurs têtes en quelques instants. Alors, une averse de déclencha et l'île Iade fut sous les eaux. Ce bouleversement météorologique annonçait un terrible présage.
"D'où ils sortent ces nuages ? Ça craint, ça craint..."
Le bandit, au nom de Plo Kouine, sentait que les choses ne se déroulaient pas comme le prévoyait son plan initial. Il fuyait d'autant plus vite pour rejoindre leur embarcation. Et alors que la pluie s'évertuait à une certaine rémanence inexplicable, la jeune ange passait à l'action de son côté. Elle faisait face à un monstre de métal. Un cyborg qui ressemblait à une sorte de grand jouet de trois mètres, que ce soit par ses couleurs ou par ses formes. Otto qui ne connaissait pas vraiment la jeune maudite s'inquiéta de son sort. Mais il fut vite rassuré.
Très vite, la jeune femme battit des ailes avec hardiesse et projeta sur l'androïde des vagues de vent qui soufflèrent sur lui sans effet. En réalité, elle profitait de cet appel d'air pour exécuter une pirouette des plus esthétiques et ainsi prendre une bonne vitesse pour frapper en plein dans le torse de l'homme de métal. Ce coup ne manqua pas de lui infliger un essoufflement copieux. La tôle d'acier blanc qui faisait son écorce se déforma à l'impact et l'onde de choc l'obligea à reculer d'un pas pour se rattraper. Un seul coup de la sorte lui faisait de bon dégâts, mais ne serait pas suffisamment pour l'évincer. Seulement sans qu'il ne s'y soit préparé, le monstre d'acier se vit projeter dans les airs par la jeune femme. Elle avait profité de cette première attaque pour déjouer son attention et lui saisir la jambe avec fermeté pour parvenir ensuite à l'expulser dans le décor. Bien heureusement pour elle, son plan avait fonctionné avec brio et le dénommé Karroq disparu derrière elle pour un moment. Elle s'élança alors à la poursuite de l'autre clown, bien décidée à le rattraper.
Otto, qui observait toute la scène ballotté dans son filet de pêche, se rassurait alors. Il se voyait déjà sauvé des griffes du vicelard au nez rouge grâce aux exploits surhumains de la jeune femme des mers blanches. Mais les choses ne seraient peut-être pas aussi simple qu'il l'espérait.
En effet, le gros cyborg qui s'était fait jeté était parvenu à se rattraper au tronc du chêne et à se stabiliser dessus. Il se tenait fermement à celui-ci, enroulant un de ses bras autour. Avec une forte réactivité qu'on pouvait lui allouer, le gros costaux avait projeté sa main-grappin libre vers la queue du serpent à plume. Sa main d'acier était monté sur un ressort hyper résistant et il arrivait à l'expulser au loin pour saisir des objets ou pour se déplacer. Il était ainsi parvenu à saisir Ishtar en pleine course, l'agrippant avec une forte poigne et se tenant au tronc pour ne pas voler derrière. Il enfonçait ses pieds-piston dans le sol pour gagner en résistance et en stabilité.
"Reste là, femme-serpent. Tu es à moi !"
Le gros simplet ne serait probablement pas l'adversaire évident qu'elle croyait affronter. Il conservait des ressources surprenantes qui seraient plus inquiétantes qu'elle ne l'aurait pensée. Et il avait aussi cette gagne dans le regard, cette envie qui vous dit que cela ne fait que commencer.
"Le combat il est pas fini, d'accord ?"
En voyant cela, Otto comprit qu'il ne pourrait pas compter sur la jeune femme pour le moment. Elle avait son propre combat à mener et il ne serait pas des plus simples. Lui aussi devrait alors agir pour s'en sortir. Otto devrait agir pour lui-même. Il s'était juré de ne jamais plus être esclave.
"CLAW SHAPE"
Le vieil homme se transforma alors en une version hybride de son fruit du démon ; une version affilée, rapide et féroce. L'animal était légèrement plus grand que lui en forme humaine, mais aussi plus rapide, plus fort et d'une anatomie bien différente. Limoncello était désormais couvert de poils noirs sur la quasi-totalité du corps. À l'exception de de son dos qui devenait gris et touffu. Des griffes épaisses et bien aiguisées viennent à pousser sur ces mains difformes et un museau aux dents pointues se manifeste sur son visage humain. Il porte également un bandeau rouge autour de la tête.
La première des choses était de sortir de ce filet pensa-t-il. Aussi, le vieux ratel exécuta l'une des techniques qu'il avait expérimentées pendant un de ces voyages. Il plaça ses deux pattes retournées vers le filet, opposées l'une à l'autre en tordant ses poignets, puis les projeta avec force vers l'avant.
"Slash"
Le filet s'entre-ouvrit, cisaillé à deux par le tranchant des griffes de l'animal. Otto tomba alors dans la terre humide derrière le clown qui continua sa course quelques mètres avant de se rendre compte qu'il avait perdu son zoan. Plo Kouine se retourna vers sa cible et commença avec lui une rivalité de regard comme on voyait parfois dans les grands affrontements.
Les deux binômes étaient désormais séparés. Ishtar était retenu près de l'arbre par le gros cyborg aux équipements surprenants, tandis que Plo Kouine semblait vouloir en découdre avec Otto, qui était parvenu à se libérer de son emprise. Deux situations différentes et pourtant intimement liées. Deux duels qui s'enclenchaient au même moment. Deux combats qui opposaient la liberté à la soumission. Chacun aurait ses défis et ses enjeux.
Les deux duels se dérouleraient à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. Juste assez pour se voir, mais pas vraiment pour pouvoir agir sur l'autre. Otto se retrouvait donc seul face à son adversaire. Le vieillard n'était pas vraiment un combattant habitué. Il préférait souvent la fuite à l'affrontement. Mais il savait aussi qu'il était nécessaire parfois de lutter pour se défendre ou pour défendre autrui. Cette fois, il resterait et ferait face à son adversaire. Il trouverait la volonté et la force d'affronter ce détraqué clown au nez rouge.
Les deux combats étaient sur le point de se lancer de part et d'autre. Et quoi qu'en aient pensé les intéressés à ce moment-là, aucun des affrontements n'était fait d'avance. Pour rien, ni pour personne. Tous avaient des éléments dans leurs besaces ou leurs manches. Tous avaient des clefs en main. Il suffirait de savoir les utiliser au bon moment. Personne n'avait l'assurance de remporter la victoire, même si les deux zoans avaient l'avantage pour eux sur le papier. Qu'allaient-ils tous faire ?
元 気 で す か
Plo Kouine - niveau 18. Karroq - niveau 22.
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Jeu 19 Juil - 11:21
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
La Bilcane sentit bien vite la pression qui était exercée pour la retenir. Sacrée longueur de cable dit-donc. Elle reprit donc instantanément une forme hybride alors quelle se retourna, continuant de tirer pour maintenir la tension alors qu’elle pliait son corps de serpent en deux tout en continuant de voler grâce à ses ailes. Cela se passa au final en quelques secondes, la De Lérhane amenant son bras sur le cable pour l’enrouler autour d’un de ses bras alors qu’elle reprenait une apparence humaine. Elle enfonça donc ses deux pieds dans le sol, les ancrant en y répartissant son poids alors que sa main à l’extrémité de son membre entouré par la spirale faite par le cable suite au mouvement de l’ange. Ishtar tira ainsi avec violence en dessinant un arc de cercle avec son bras comme si elle avait l’intention d’amener la tête du cyborg dans le sol. Est-ce que sa puissance physique lui permettrait d’arracher le bras de son ennemi ou celui-ci serait bel et bien entrainé par le mouvement ? Cela restait à voir. En tout cas, ce fut l’occasion pour la De Lérhane pour découvrir qu’Otto se libérait. Elle n’avait donc pas à le rattraper, ce ne serait pas pressant. Elle pouvait donc se concentrer sur son propre duel et les Moires savaient bien que c’était tout sauf la première fois qu’elle se confrontait à un tel challenger. Cela faisait neuf ans qu’elle se battait de par le monde des mers bleues après tout.
Alors que l’intensité de la pluie se faisait davantage ressentir ce qui ne devait pas faire du bien aux rouages et mécanismes de Karroq. Sans plus attendre la demoiselle effectua un nouveau changement de forme pour revenir à l’état hybride afin s’élancer dans les airs, s’élevant tel une fusée qui se dirigeait vers la voûte céleste. Après avoir grimpé d’une ou deux centaines de mètres, elle arrêta de battre des ailes et se laissa choir. Son corps, entrainé par la gravité, commença à prendre de la vitesse alors qu’elle essayait de réduire au maximum les frottements de l’air. Bien évidemment, elle visait l’homme de métal et attirait sur lui, ou a contrario non loin de lui, afin d’assener une frappe gargantuesque grâce à l’énergie potentiel qu’offrait cette chute faramineuse. Que le poing ne frappe pas directement le corps de Karroq ou qu’au contraire il parvienne à sa cible, cela libérerait une onde de choc similaire à un crash d’une petite météorite de la taille d’un rocher. Ainsi une onde de choc puissante balaierait le sol autour d’elle avant de voler en éclat et laisser un cratère de quelques centimètres de profondeurs se former. Elle demeurerait dans la position du poing qui frappe le sol, incitant ainsi Karroq à lui adresser une attaque qu’elle se ferait un plaisir de contrer avec sa queue… et si son assaut n’était pas des projectiles mais bien une attaque corporelle, Ishtar aurait ainsi le loisir d’enrouler son appendice autour du membre métallique.
De son côté, le clownesque Plo Kouine, un nom presque extraterrestre s’il en était qui pourrait tout à fait sortir d’une galaxie lointaine, très lointaine, fit quelques pas chassé à gauche, puis quelques pas chassés à droite, histoire de voir la réaction du vil vieillard s’étant échappé de ses filets. Sapristi saucisse ! Il sortit alors deux massues et une balle d’un sac accroché à sa ceinture au niveau du dos et qui faisait « pouet » quand il marchait et que le contenant venait retomber sur son fessier. Ricanant, il se mit à jongler. Après un ou deux tours il se saisit d’un des deux longs objets dont il se servi comme d’une batte pour envoyer la balle tout droit vers le ratel. Le Kouine se saisirait alors de la seconde massue qui retombait pour faire tournoyer ses deux armes improvisées dans ses paumes.
-Je n’ai pas le reste de mon équipement. Mince alors ! Monsieur Kouine va devoir improviser ! lança-t-il comme s’il était en représentation en affichant un visage triste.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Jeu 19 Juil - 19:57
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Le combat opposant la jeune noble de Bilca et l'inquiétant clown d'acier prenait alors forme sous une pluie battante, mais non moins artificielle. Le serpent à plume contre le cyborg.
La jeune femme semblait en pleine possession de ces moyens, confiante et forte. Elle ne transigeait aucunement avec le gros cyborg qui aurait mince affaire pour la débouter. Alors que celui-ci s'était attaché d'une main extensible à sa queue serpentine pour la retenir, elle avait retourné son attaque contre lui. La voilà qui s'enroulait au bras de métal et l'agrippait avec force dans l'espoir, peut-être, de parvenir à l'arracher.
Le gros clown sentit une force incroyable s'exercer sur son bras d'acier. Une force qui lui était méconnu, car jamais il n'avait rencontré d'adversaire de sa trempe. Il le ressentait, mais n'aurait pu l'avouer à voix haute. C'était une question d'égo. S'avouer inférieur à une femme. C'était pour lui une épreuve qu'il ne souhaitait pas traverser. Non, il ne le ferait pas. Il lutterait et capturerait cette créature démoniaque. La porteuse de fruit comptait top à ses yeux, il devait la ramener. Pour s'acquitter de sa tâche, pour ne pas revenir bredouille et se manger un savon par son supérieur. Qu'allait-il leur faire s'ils revenaient bredouilles, alors que tous les autres avaient réussis là où eux échouaient ? Non, impossible ! Il ne pouvait pas échouer. Il allait la défaire, la vaincre. Et une fois inconsciente il l'emmènerait au cirque où son destin l'attendait. Il reprit alors courage et malgré la pression qui se faisait sur son bras, il tira dans le sens opposé. Le signal fut donné lorsque son épaule cliqueta anormalement et que son bras mécanique se mit à se disloquer légèrement, créant une ouverture béante entre le bras et l'épaule du robot. La pluie battante qui s'évertuait à tomber sur l'île ne sembla pas déranger l'homme d'acier jusqu'alors. Mais avec cette plaie ouverte et douloureuse, chacune des gouttes, qui venaient se mêler à ces circuits d'une technologie avancée, lui arrachait des crispations faciales de souffrance. Elle allait véritablement lui arracher le bras s'il ne parvenait pas à se libérer de son emprise. Il relâcha donc son emprise sur la queue de la jeune femme en peau de serpent et rétracta sa main vers son corps. La main se fraya naturellement un chemin vers son maître, petite savonnette qui humide qui s'affranchissait des obstacles et des imprévus.
Une fois libre de ces mouvements, la jeune maudite s'était envolé dans les airs à une bonne hauteur. D'aussi haut, elle devait jouir d'une vue splendide de l'île malgré le temps gris qui s'était invité par sa faute. Elle profitait de cette hauteur incroyable pour prendre de la vitesse au moment où elle retomberait. Cela ne manqua pas. La belle Ishtar s'était laissé tomber dans le vide du ciel et chutait avec célérité et force, le point dressé vers l'avant, prête à percuter on adversaire androïde. Karroq, lui, semblait désemparé par la force de la jeune fille. Il souffrait présentement de son épaule ouverte et il ne savait pas vraiment quoi faire. Il la regarda faire l'ensemble de ces acrobaties dans les cieux, puis retomber vers lui en piquet. Il pointa alors sa seconde main dans les airs, dans la direction de la maudite des eaux et son bras entier se rigidifia.
Sa main gauche s'ouvrit largement au milieu de sa paume pour découvrit une sorte de lanceur de projectile. Il tira alors à trois reprises, espacées d'une seconde ou deux, des projectiles qui ressemblaient à des étoiles de ninjas. Des petites pièces d'acier extrêmement aiguisées et coupantes. Les trois salves comprenaient une dizaine de pièces qui s'écartaient légèrement pour former un mur coupant qui remontait vers sa cible. C'était donc trois murs de ferraille aiguisée qui avançaient vers la jeune femme.
Le clown, souriant de nervosité, se doutait bien que cela ne suffirait pas à la défaire. Il lui faudrait quelque chose de plus fort. Mais il devait se projeter le temps de l'impact.
"CUBE."
Son corps entier se mit à se déformer. Les éléments qui le composaient devinrent mobile et ils s'arrangèrent entre eux pour lui donner une forme cubique parfaite. Une carapace solide d'acier trempé qui résisterait à un assaut violent, du moins le pensait-il. Il serait prêt cependant à une contre-attaque dès qu'elle serait proche de lui. S'il survivait au choc, bien entendu.
元 気 で す か
Otto n'avait pas manqué une miette de ce qu'il s'était passé du côté de sa camarade zoan. Il s'émerveillait des pouvoirs qu'un pareil fruit du démon pouvait lui offrir et il en oubliait quelque peu le propre combat qu'il avait à mener de son côté. Une balle de jonglage vint le percuter à pleine vitesse, profitant de son manque de concentration. Le vieillard se retrouva percuté violemment tombant au sol un mètre plus loin, emporté par la force du projectile ovale.
C'est ainsi que débutait le combat opposant le vieux pirate hirsute au jongleur fou à nez rouge.
Le vieux se releva péniblement de son coup. Il regarda avec colère son adversaire. Il n'en fallut pas plus au petit homme pour retrouver une pleine concentration. Otto ne concèderait plus rien au clown prétentieux et ricaneur. Il allait l'affronter en duel et en sortir vainqueur. Il se remit alors sur pied près à la suite du programme.
Plo Kouine, car c'était son nom, semblait effectivement venir d'une planète lointaine. Tout émanant de lui semblait artificiel et curieux ; son nez rouge patatoïde, son teint blafard, son sourire forcé. Et puis la trousse qu'il portait à la ceinture qui couinait en permanence. Le clown se mit alors à faire tournoyer deux petites masses dans les paumes de ses mains.
Otto le regardait avec intensité. Il resserra le bandeau rouge qu'il avait sur le front et remonta ses manches pelucheuses de ratel hybride. C'était son habitude, il remontait toujours ses manches avant de faire quelque chose d'important. Les manches de ces vêtements en principe, mais dans le cas présent, il ne s'était pas posé la question. Il avait tout simplement remonté la peau flasque de ses triceps de quelques centimètres, comme s'il s'agissait de la manche d'une tunique en lin.
"Tu ne me laisses pas le choix, clown."
Otto prit alors une position penchée un peu surprenante et se mit à quatre pattes.
"FURTHER"
Le ratel hybride se mit alors à courir en marche arrière à une grande vitesse, dessinant un cercle autour de sa cible. C'était une chose aussi ridicule qu'impressionnante. Il courait si vite. Une chose qu'on ne voyait pas souvent. Il tournait avec célérité autour du clown dans cette position animale excentrique. Il cherchait alors à lui donner le tournis et rendre son corps plus difficile à toucher. Et plus il attendait une faille. LA faille. Celle qui permettrait de porter un coup fatal.
元 気 で す か
Plo Kouine - niveau 18. Karroq - niveau 22.
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Jeu 19 Juil - 21:18
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
Cet homme de fer pensait-il réellement qu’un mur de projectile arrêterait sa chute qui amenait inéluctablement le poing de l’archange vers ce kidnappeur. D’un battement d’aile, elle donna une impulsion qui, couplée à la souplesse du serpent, était suffisante pour effectuer un nouveau looping qui lui permettait de s’éloigner de la trajectoire de ces obstacles, changeant ainsi juste l’angle d’arrivée. La forme sous laquelle s’était mise le cyborg était en apparence une forme défensive, mais une lame pouvait sortir d’un interstice au moment opportun. C’est pour cela qu’elle chercha une partie bien lisse du regard afin d’assener le coup boosté par la vitesse. Le contact se forma. L’onde de choc se répandrait en balayant l’herbe alentours ainsi que le feuillage du chêne, emportant au passage quelques touffes et une ou deux branches. Sans attendre, la De Lérhane utiliserait ensuite ses ailes pour reculer et observer le résultat de l’attaque sur la forme blindée de Karroq.
Le corps hybride déployé, le regard de l’archange fixerait l’être cybernétique en attendant qu’il reprenne une forme humanoïde plus standard, moment où elle transpercerait à nouveau de son instinct reptilien l’esprit derrière le visage d’acier. Ses iris d’or émettraient alors une impulsion invisible, métaphysique, métapsychique qui s’élevait dans les airs afin d’atteindre les nuages pluvieux et s’y répandre comme les vagues dans une mer déchainé. Un rayon de lumière perça la furie céleste, puis un second, puis un troisième et c’est un véritable trou qui se forma dans l’amas grisâtre, un trou unique bien circulaire qui narguait le reste de l’immensité qui continuait à se courroucer. Cela se projeta en une auréole, puis une aura, autour du corps de la bilcane, fille du firmament ayant jadis chuté de l’autarcique Bilca, envahissant progressivement le champ de vision de Karroq dans les instants qui suivaient cet usage du pouvoir mythique de la malédiction mythologique. Cela l’éblouirait sans aucun doute, les rayons venant s’immiscer dans ce qui lui servait d’œil, que ce soit biologique ou des capteurs similaires aux escaméras, permettant à l’ange de se dérober sous elle-même grâce à la souplesse du serpent pour ramper à toute vitesse sur le sol en laissant pleinement la lumière faire son office avant de se relever et venir saisir ce qui servait de crâne à l’homme d’acier. La poigne surhumaine emmènerait alors sa prise, sa proie, non loin du chêne afin d’enfoncer le visage de Karroq dans le sol avec la puissance si particulière et caractéristique de la demoiselle aux quatre ailes et à la chevelure dorée.
Le clown observa son adversaire décrire des tours. Il pivota donc au fur et à mesure pour suivre le petit homme du regard. Une fois qu’il eut tournoyé complétement par deux fois, il se mit sur une jambe, puis continua de à la manière d’une ballerine avant de s’arrêter subitement pour chuter au sol et arriver en gardant les deux jambes en l’air et un bras tendu vers le ciel. Son sourire ne le quittait pas et il attendit que son adversaire s’approche. Pourquoi s’enquiquiner à poursuivre le zoan alors qu’il pouvait se faciliter la vie de cette manière. La stratégie était toute simple, dès que vieux forban serait à porter, il lâcherait joyeusement avec un visage de gaité :
-L’eau ça mouille…
Il appuierait alors sur le bouton qui servait de pommeau à sa massue de jonglage tout en la brandissant vers le ratel. Un courant électrique se rependrait pendant qu’il finirait sa phrase.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Invité
Invité
Lun 23 Juil - 1:15
L'île Iade et l'ode d'Yçé Ft. Ishtar de Lérhane
Les salves argentées d'étoiles coupantes n'avaient assurément pas eu l'effet escompté. La jeune bilcane s'était soustraite de cette entrave déconcertante avec une simple pirouette aérienne. Un tour d'aile, une figure gracieuse dans l'air lourd et humide, et la belle céleste se détournait de la trajectoire blessante du mur de ferraille projetée. C'était là un premier aveu de faiblesse pour le cyborg clownesque qui enrageait en son for intérieur.
"Comment peut-elle ... ?"
Il n'eut pas vraiment le temps finir la phrase qu'il entamait et prit la forme défensive cubique dont il avait le secret. Le corps de l'homme de métal s'arrangeait anormalement ; ses membres se promenaient sur son corps pour venir s'agencer autrement et ainsi créer promptement Un parfait cube aux surfaces lisses et planes d'acier blanc. Une forme quasi-impénétrable. C'était une de ses techniques phares, savamment codée dans son disque mémoriel interne. Les mouvements et leur coordination était le fruit d'un savoir-faire méthodique et mathématique. Une recomposition du corps par modulation articulée des parties. C'était une merveille de technologie.
Cependant, la blonde aux iris flamboyantes ne semblait pas s'intéresser au sujet quand elle vint à frapper avec le poing fermé sur l'une des surfaces du cube, provoquant une étourdissante vibration et un souffle important sur l'aire environnante. C'était un choc d'une immense violence qui vint percuter le cyborg sur sa face B. Sur ce profil, on trouvait présentement la tête et la hanche de l'homme d'acier. Une zone critique en tout état de cause. Par chance, le coup se fit plus présent sur le flanc du bonhomme que sur son crâne. Mais la vitesse et la précision de la collision qu'avait causé la jeune femme étaient suffisants pour faire vibrer le corps entier de l'automate. Karroq accusa le choc péniblement dans un souffle de douleur. Il sentit plusieurs de ses côtes artificielles se rompre sous le poids de l'impact et des liquides amniotiques se déverser dans ses tissus. Il eut cependant la force de conserver cette apparence quelques instants de plus pour s'assurer qu'elle ne frapperait pas à nouveau. Ce n'était pas l'intention de la jeune femme qui s'éloigna du gros clown par prudence en quelques battements d'ailes.
Karroq profita de ce moment pour reprendre une forme « humaine » et posa sa main tremblante sur sa hanche touchée. Il haletait, visiblement fragilisé par les coups qu'on lui portait, sans retenue aucune. Le gros monstre savait qu'il ne supporterait plus très longtemps l'intensité de ce combat. Celui-ci s'affirmait de plus en plus en faveur d'une déculottée qu'il n'avait pas espéré prendre. Mais pourtant, il devait se rendre à l'évidence. La jeune femme dominait son affrontement. Alors qu'il prenait le temps de songer à tout ça et de timidement récupérer de ses blessures, des rayons puissants vinrent à percer le ciel ombragé pour s'abattre précisément sur lui. Et tandis que les ondes lumineuses s'infiltraient dans sa lentille perfectionnée et qu'il perdait le sens de la vue partiellement, le clown sentit qu'il était la proie de la zoan. Celle-ci profitait encore des prédispositions étranges de son fruit mystique pour le désarçonner avant de porter un coup solide. Sans vraiment savoir d'où elle frapperait ensuite, Karroq se pencha en avant et tira deux pieux fermes d'acier dans la direction de la demoiselle-serpent. Cela la perturberait peut-être. C'était mal la connaitre puisqu'elle attaquait sournoisement sa cible, ventre au sol. Elle ne verrait peut-être même pas les projectiles bien trop haut pour elle. Elle se releva furtivement pour saisir le crâne de l'homme d'acier bien décidé à achever cet affrontement.
Karroq sentait les deux mains robustes de la jeune fille lui comprimer la tête avec force. La composition surnaturelle de l'alliage lui assurait de ne pas tomber face à cette insignifiante tentative, mais le cyborg se faisait de plus en plus faible et il ne savait pas s'il pourrait encaisser l'ampleur d'une nouvelle attaque. L'homme d'acier se trouvait alors dans l'intime proximité d'une danse avec la maudite. Ils n'avaient jamais été aussi proche jusqu'alors et Karroq comprit qu'il n'aurait pas la moindre chance de la vaincre s'il laissait passer cette opportunité. Il se devait de réagir et vite. Le clown jubila. C'était ce qu'il avait souhaité depuis le début de l'affrontement. Un moment de fragile transition où la jeune femme était démunie à son contact. Elle ignorait à qui elle avait à faire, la pauvre. Le modifié prit tout de même le temps de sourire à la jeune femme. Un rictus malsain et dérangé, celui d'un personnage dangereux.
Ainsi se croyait-elle en position de force ? Il ne serait rien. Le gros clown déploya ses membres dans la fugacité des vents, enroulant ses bras et ses jambes extensibles sur ceux d'Ishtar pour la tenir fermement. Il se mit alors à vibrer intensément et à vriller sur lui-même. Son crâne se mit à girer comme un foret et tout son corps sonna comme une perceuse. Il était une sorte de marteau piqueur immense, rigide et pivotant avec célérité. Serrant la jeune femme, Karroq prit l'impulsion pour s'enfoncer dans son thorax et ainsi la blesser sauvagement.
"Couché, serpent !"
Le clown ne savait pas si cette attaque suffirait mais il l'espérait, car il ne supporterait plus le moindre coup tant ceux-ci se révélaient puissants. Tout dépendait de la faculté qu'aurait la bilcane à encaisser la vrille qui lui limait la poitrine brutalement.
元 気 で す か
De son côté, Otto semblait vivre un combat d'une autre intensité. Moins rythmé et plus subtile. Le vieux pirate n'était pas spécialement très à l'aise dans les affrontements. Il n'avait pas pour habitude de se battre d'ordinaire, bien que les combats se faisaient de plus en plus récurrents depuis qu'il endossait le large manteau qu'était le Jolly Roger. Devenir pirate semblait lier à l'éternel et déconcertante facilité à s'attirer des ennuis. Toujours était-il que le vieillard luttait difficilement contre son adversaire.
Il avait commencé par lui tourner autour, dans l'espoir de l'étourdir, ce qui n'avait pas manqué d'ailleurs. Le clown excentrique tomba au sol les quatre fers en l'air. Celui-ci ne se démonta pas pour autant et continuait à rire. Otto cru que c'était un moment choisi pour se ruer sur lui et il attaqua donc.
"RUSH"
Il s'était projeté avec force et vitesse sur son ennemi et comptait bien lui asséner un violent coup de griffe dans les flancs pour le faire céder. Mais la manoeuvre ne se déroula pas comme prévu et le personnage coloré attendit patiemment la proximité avec le ratel pour l'électrocuter avec l'un de ces gadgets. Un large courant électriques arqué d'un bleu vif vint à percer le buste poilu du vieux. Il fut alors projeté en arrière sur plusieurs mètres et retomba dans une flaque de boue. Otto se releva alors, se massant le torse de ses mains griffues pour atténuer la douleur.
Comment procéder ? Comment l'atteindre ? Otto se le demandait profondément. Il lui faudrait attaquer sans que l'autre n'ait le temps de réagir. Il lui faudrait courir plus vite, devenir invisible à son oeil. Il lui faudrait porter un coup. Au moins un coup. Galopant alors sur ces quatre pattes en direction de l'ennemi, Otto se tenait prêt à esquiver toutes sortes de projectiles possibles qui lui parviendraient. Il courrait vite et sur des appuis solides, lui permettant de bondir de côté à n'importe quel instant. Quand il fut à quelques mètres de la cible, face à lui, Otto simula, pendant une seconde, un saut vers lui. Il sauta néanmoins dans sa diagonale pour éviter un éventuel projectile défensif. Une fois positionné dans un axe nouveau, surprenant son adversaire à son contact, le vieux déclencha une de ces techniques fétiches.
"TWO CLAWS"
Il abattit ses griffes blanches et aiguisées sur Plo Kouine dans une vitesse inaltérable. Il porta un premier coup à la cuisse gauche, entamant légèrement les chairs superficielles d'un coup extérieur de sa patte droite. Puis dans la continuité du mouvement, il exécuta un étonnant et douloureux crochet du gauche, hérissé de ses ongles bestiaux, dans les côtes droites du clown pour le planter profondément. Il se trouvait maintenant tout proche, mais Otto espérait que son adversaire était suffisamment meurtri pour renoncer à se battre. L'était-il vraiment, rien n'était moins sûr.
元 気 で す か
Plo Kouine - niveau 17. Karroq - niveau 20.
Invité
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Lun 23 Juil - 2:01
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
L’ange sentit les doigts métalliques se saisir de ses membres. Il avait donc l’ampleur suffisante de réaliser une telle action malgré les trois mètres que mesurait la créature céleste ? Intéressant. Cependant, elle ne comprenait pas vraiment la logique de cette tentative. Peut-être le désespoir. En tout cas, c’est dans une logique déconcertante qu’elle se libéra du problème en usant d’une solution qu’elle avait pourtant déjà montré au robot. S’il la tenait aux bras et aux jambes, il suffisait de ne plus en avoir pour être libérée de cette entrave. Elle repassa ainsi en forme totale et les parties du corps qui tentait de retenir ses membres viendraient buter contre le plumage et les écailles du Serpent à Plumes qui n’aurait aucun mal à se sortir d’une étreinte compressée, vu ses proportions surréalistes de bêtes mythiques associés à la souplesse du serpent pouvant se glisser facilement dans des anneaux faisant le tour de la créature, sauf éventuellement avec la tête, sans compter que les vibrations que commençait à émettre l’ennemi lui permettait de se dégager plus efficacement. En tout cas, elle filerait pour s’envoler en échappant ainsi de justesse au foret qui toucha malgré tout l’extrémité de sa queue, repoussant ainsi l’appendice via l’attaque.
Volant à quelques mètres du sol, elle observait de son regard ambré l’être cybernétique. Elle recula alors en reprenant une forme hybride pour tomber à deux ou trois mètres de l’être cybernétique. Elle plongea alors sa main dans le sol et se saisit du plateau rocheux. La roche se détacha et c’est un cercle de quatre mètres de diamètres que l’ange délogea de son attache terrestre pour la placer à la verticale, faisant certainement chuter Karroq qui se trouvait au niveau de l’extrémité à priori. La plaque se refermerait alors à la manière d’un livre sur le robot. Au moment où la roche toucherait le métal du cyborg, le poing de la femme-serpent traversa la pierre avec sa puissance destructrice pour s’abattre dans Karroq avec l’intention d’en finir avec cet hurluberlu et allait au secours d’Otto assez rapidement. Elle avait cru durant l’espace d’un instant, en voyant son sourire, qu’il allait parvenir à retourner le combat et ainsi pimenter les choses, ce que l’archange aurait beaucoup apprécié, mais la stratégie à mettre en œuvre pour s’en extraire était d’une simplicité assez évidente pour la demoiselle géante qui utilisait déjà cette astuce pour se défaire de liens qu’on placerait à ses mains et ses pieds. C’était donc une certaine déception qui l’alimentait car l’affrontement s’était avéré presque unilatéral. Il ne disposait peut-être pas des fonctions adaptées pour faire de son « Cube » une défense rempli de piège et d’un protocole permettant de prendre en compte les capacités propres aux différents maudits, c’était peut-être pour cela qu’il n’avait pas su rebondir.
De son côté, Plo activa la fleur situait sur sa veste et qui tirait des jets d’acide pour tenter de toucher le ratel qui fonçait vers lui, mais celui-ci esquivait toutes les attaques. Souriant, il cru à la feinte de tira donc une nouvelle salve du liquide en croyant pouvoir toucher facilement le zoan… Grave erreur et un beuglement strident, quasi nerveux, jaillit de ses lèvres alors qu’Otto parvenait à le blesser. Il commença alors à tirer la langue en émettant des gémissants assez étrange, ce qui était sa manière de souffrir le martyr. Il regarda alors l’animal planté dans sa poitrine avant d’afficher un sourire.
-J’ai dit que l’eau ça mouille et ça pique !
Il activa la batterie dans son dos et les fils qui traversaient sa tenue, le tissu à l’intérieur l’isolant du courant, se retrouvèrent gorger d’électricité qu’ils déversèrent sur tout c qui touchait les vêtements du clown… Mais à cause de la pluie, chose qu’il avait négligé malgré sa phrase tourné vers le vieillard, Plo se prit également un coup de jus… Tant et si bien qu’il chuta ensuite à la renverse, à moitié évanouit tandis que sa batterie se retrouvait vide. Il allait devoir sans sortir avec seulement ses gadgets secondaires, ce qui serait plus compliqué.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
Rébéna Té Ra
The Alpha Predator
Messages : 2164
Race : Humaine
Équipage : Ligue Égéenne de Milon
Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mer 22 Aoû - 22:53
feat Otto Limoncello
L'île Iade et l'ode d'Yçé
Yèmelyne
-Et c’est à ce moment-là que vous êtes arrivés pour appréhender ces deux inconnus qui nous ont agressés subitement et que vous avez découvert que l’on s’en était déjà occupé, déclara Ishtar afin de conclure son récit à la lieutenante qui avait débarqué à la fin de la confrontation et cherchait donc à connaître tout en détail pour son rapport.
La milicienne avait déjà ramené les deux criminels notoires avec l’aide de la De Lérhane, et certainement en compagnie d’Otto qui en profiterait à tout les coups pour goutter quelques boissons, et c’était la raison pour laquelle cet entretien se passait au milieu d’un des nombreux établissement de la structure bancale géante, d’où la musique qui résonnait dans la salle et qui avait pour objectif de faire danser les clients tout en les amenant à consommer davantage pour s’amuser. Yèmelyne termina ainsi ses notes avant de sourire et remercier la bilcane tout en profitant de cet instant pour contempler les ailes de la guerrière qui semblait tout droit sortit d’un autre monde pour la milicienne qui n’avait jamais quitté l’île Iade. Elle rangea le papier, puis interpela un des serveurs qui s’approcha le temps que les deux femmes fassent un échange court.
-Vous voulez quelque chose ? demanda la lieutenante afin de remercier l’archange, les remerciements pour Otto étant certainement déjà effectué avec la première tourné qu’elle lui offrirait, les deux personnes ayant parfaitement géré la situation alors qu’ils étaient les victimes dans l’histoire.
-Un jus de pamplemousse s’il vous plait.
-Oh ! Parfait. Quelqu’un qui ne prend pas d’alcool comme moi. Alfred, un jus-pamplemousse et une citronnade s’il te plait.
Les deux demoiselles échangèrent et la De Lérhane raconta une partie de sa vie à la lieutenante qui goba avec intérêt les récits de voyages que lui faisait la décima. C’est donc les yeux grands ouvert et une paille entre les dents pour siroter sa cinquième commande que Yèmelyne accueillit l’histoire des origines de l’ancienne révolutionnaire. Ouvrant grand la bouche, ébahit devant l’histoire d’îles faites de nuages volant dans les cieux, elle relâcha la paille, les yeux brillant d’un éclat de fascination et d’envie.
-C’est incroyable ! Vous avez une vie incroyable ! J’aimerai tant partir explorer les mers comme vous !
-Oui, il y a plein de choses à découvrir, des merveilles parfois insoupçonnées aux paysages somptueux. Mais il y a aussi de terribles adversaires et des personnes malveillantes comme les deux hommes que nous avons affronté aujourd’hui. Partir sans être préparé sur les mers fait encourir le risque de se retrouver confronté à ce genre de types et il faut parvenir à en ressortir vivant. Ce n’est pas tous les jours faciles.
-Alors il faudra que je continue à m’entrainer pour devenir aussi forte que vous deux pour être en mesure de partir à l’aventure. Merci beaucoup en tout cas pour m’avoir raconté tout ça. Cela me donne encore plus envie de quitter cette île isolée pour découvrir le reste du monde. Je suis déjà bien en retard donc il faut que je me dépêche. J’espère à un de ces jours sur les mers. Oh ! Le capitaine arrive ! Merci encore pour tout ! Au revoir !
Elriche Longuaria Capitaine de la Milice
Ishtar regarda la lieutenante se diriger vers l’homme en armure qui venait de descendre des escaliers et balayait la salle du regard pour trouver sa disciple qui se précipitait désormais vers lui en s’excusant déjà de son retard. Bien des personnes qui obtenaient l’une des douze places de lieutenant au sein de la Milice espérait un jour voire plus loin, que ce soit en devenant le nouveau capitaine ou en quittant Yçé pour parcourir West Blue ou encore être engagé dans l’armée d’une faction comme la Marine ou les Révolutionnaires, mais les contes de voyages de la De Lérhane avaient ravivé la flamme du désir dans l’esprit de celle-ci qui désespérait d’un jour pouvoir prendre la mer. Bien sûr, la bilcane ignorait que ses histoires seraient racontées par Yèmelyne à des collègues ou à des enfants du village ce qui amènerait tout une génération à vouloir découvrir le monde, ce qui aurait une certaine influence sur une plus grande ouverture au reste du monde de l’île Iade ainsi que l’ouverture de rapports plus nombreux avec d’autres cités de l’océan orientale. Pour ce qui était de Yèmelyne, Ishtar quitta la taverne sans savoir si un jour elle la recroiserait, mais l’ange tâcherait de retenir son visage afin que des retrouvailles soient possible si un jour la milicienne la retrouvait.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.