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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
Race : Humain
Équipage : Inquisition
| Mer 29 Aoû - 10:48 Esclave de sa vengeance Le plan initial fut une réussite, à savoir la gifle que venait de prendre le primé révolutionnaire venait de le remettre dans le droit chemin. Il en oublia presque, du moins en apparence, la perte récente de son amie et celle plus ancienne de son ancien meilleur ami. Pour le reste, Kanäe saurait être l'épaule accueillante dont il aurait besoin mais plus tard, uniquement lorsque les esclaves seraient libres et qu'Erwin aurait prouvé à son père qu'il n'était plus le faible petit garçon d'autrefois. Qu'il l'affronte tête-à-tête ne l'enchantait pas, surtout hors sa présence et en compagnie des deux gardes du vieux. Ceux-ci s'étaient immobilisés et ne prêtaient plus de réelle attention à la Toupex mais davantage au paramécia qui combattait maintenant le boss. Les ordres du chef de l'inquisition avaient été clairs, autant que la communication d'Octave décidément décisif au cours de cette petite mission. Ce jeune homme, Kanäe ne le connaissait pas réellement avant cette mission, de nom simplement. Aujourd'hui, elle n'en savait pas bien plus mais avait acquis la certitude qu'il s'agissait là d'une personne de confiance, d'un allié de poids au sein de la famille composée et recomposée par les différents membres de cette dernière. Depuis son intégration, la Toupex relevait régulièrement le caractère familial de l'inquisition et, outre le fait qu'elle considérait son Leader comme son petit-frère, elle se sentait proche de nombre de ses membres. Hope, Katia ou encore Cid, il s'agissait de personnes qu'elle appréciait et en qui elle plaçait une certaine part de confiance. Aussi, bien que cela l'inquiète, la verte souscrit aux idées de son frangin et le laissa régler la chose ici. Les esclaves étaient au niveau supérieur, très bien, elle les rejoindrait rapidement et les orienteraient grâce aux indications d'Octave : le port. S'il restait un assassin, elle lui ferait le même accueil que la chatte quelques instants plus tôt, légèrement plus motivé par le risque que courrait le Dog. Elle reprit sa forme Zoan hybride et planta sa queue dans le sol, préalable commun à son habituel "saut de scorpion qu'elle orienterait vers le plafond. Elle allait le traverser pour arriver rapidement sur les lieux d'opérations. Mais avant de déclencher son attaque, elle interpella rapidement son partenaire, sans attendre de réponse, le laissant simplement dans son combat. Petit-frère, n'oublies pas la promesse que tu m'as fait sur Noréa. Evidemment, elle faisait référence à cet instant où, fragile devant la tombe de ses parents, la traitresse avait fait promettre Erwin, une promesse idiote et impossible à tenir que jamais il ne perdrait la vie. Un jour, il partirait, comme tout le monde, mais il n'avait pas intérêt à le faire de façon prématurée. Ainsi, sans rien ajouter et sans attendre de réponse, la maudite détendit son appendice venimeux et s'expédia elle-même vers le plafond qu'elle traversa, pince en avant pour la prémunir de tout dégât d'importance. Une fois à l'étage supérieur, la maudite nota une certaine stupeur autour d'elle, les esclaves ayant été passablement surpris par l'arrivée inopinée d'une inconnue totale en plein milieu de leur évacuation vers le port. Pour le coup, ils s'étaient tous arrêtés et attendaient maintenant de savoir à quelle sauce il allait être dévorés. Et bah alors ! Bougez-vous, vous n'avez pas entendu l'annonce ! Leur expliquer que la révolution était arrivée, qu'elle allait les sauver et que les choses étaient sous contrôle aurait été un mensonge, dans un premier temps, et aurait été passablement inutile si l'intégralité des larbins du complexe n'étaient pas rassemblés en un seul et même endroit. Une fois cela fait, elle pourrait les inviter à rejoindre le navire protégé par Katia et Nana avant de convoquer le Dog qui pourrait emmener tout ce joli monde loin de cette île du diable. Pour l'heure, Kanäe reprendrait l'évacuation en invitant les esclaves à accélérer le pas mais à rester calme, restant sur ses gardes quant à la présence du dernier des mercenaires relevée par le rouquin. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Sam 8 Sep - 17:37 Esclave de sa vengeance [14] La difficulté avec laquelle se poursuivait le combat était symptomatique de l’état d’esprit dans lequel se trouvait Erwin. Son adversaire n’était autre que son paternel. Cet homme possédait plus d’un tour dans son sac : les trois Hakis, un corps à corps monstrueux, une capacité à gérer la situation et à l’analyser tout bonnement remarquable. C’était une personne d’une puissance rare, un adversaire qui aurait eu sa place parmi les monstres du Nouveau Monde. Pourtant, il était aujourd’hui à même d’en finir avec un être au moral brisé, à la fatigue prononcée. L’acteur de ce désastre, c’était Erwin lui-même. Il assistait à sa propre défaite à travers des échanges inégaux. S’il rendait les coups, il n’était toujours pas prêt à les recevoir dignement. Il crachait du sang par moments, comme s’il était en train de se faire attaquer de toute part sans pouvoir réagir…
Pourtant, tandis que les gardes se gardaient bien d’agir, le jeune « Arsenal » n’était pas en reste. Il avait des responsabilités, et, par à coup, semblait s’en souvenir. Il sortait ses armes, lâchait une série de balles explosives sans porter attention au décor. Son ennemi manipulait le terrain depuis le début, ce n’était pas là qu’il allait le piéger. Ils étaient dans un endroit dégagé, idéal pour un affrontement long et intense. Et en effet, les premières minutes se déroulèrent sans embrouilles. L’évacuation suivait son train, et l’Arsenal semblait n’en avoir que faire. Dans cet endroit, il avait accompli ce qu’il voulait : il avait ouvert la porte des ténèbres dans le cœur de son fils. Celle d’une vengeance indomptable qui le confronterait à ses propres démons.
- Tu es encore faible, mon fils ! Tu as un esprit brisé, et une faible volonté. C’est ce qui t’as toujours caractérisé.
L’homme souriait. Il était là pour détruire cette personne en face de lui. Cette idée même l’enchantait. Quand il leva la main, il sentit que sa victoire allait venir. Pourtant, à nouveau, une résistance se fit sentir. Le jeune homme usait de son Haki de l’Armement avec plus de précision qu’un instant auparavant. Il releva la tête, fronçant les sourcils tandis qu’un souffle sortit.
- Je suis faible. Je suis brisé. Mais j’ai la volonté de réaliser mes rêves ! J’ai ce que tu n’as jamais eu : l’amour et le respect de mes proches ! Hurla-t-il en repoussant l’homme.
Celui-ci vacilla un instant, puis il sentit une coupure venir lui mordre le bras. Il écarquilla les yeux en regardant l’attaque qui venait de l’atteindre. Ce n’était pas normal. Ça ne faisait pas partie de ses plans. Il fronça les sourcils et leva la main tandis que les deux mercenaires derrière lui se mirent finalement à bouger. Trop tard : l’évacuation était terminée, et un message résonna dans les appareils de communication. Erwin sourit cette fois-ci à celui qui l’avait fait tourner en bourrique. « On se reverra. » dit-il en disparaissant.
Quelques secondes plus tard, il aidait les dernières personnes de l’île à monter sur le navire. Il n’y avait qu’un seul port, ici. C’était suffisant, même si l’île était assez grande. Les mercenaires engagés pour les tuer, ceux de la Guilde Noire, n’avaient pas agi en toute fin. Seule la femme-chat était à présent sur le navire, le regard perdu dans le vide. Erwin avait retrouvé les corps de Louise et Léon et les avait déposés sur Micqueot entre temps.
Puis, le navire disparut, ne laissant pas l’occasion au père du rouquin de les poursuivre. Et à peine furent-ils arrivés à destination qu’Erwin partit à son tour. Il ne parla ni à Kanaë, ni à Katia, ni à Hope de ce qu’il fit ensuite.
_________________ Sur son île natale, le regard du rouquin était perdu à l’horizon. Il était assez à terre, à côté de deux pierres tombales. Après avoir creusé un trou et enterré ses camarades, il avait déposé des fleurs. Louise et Léon étaient morts. Ils avaient été simplement tués par son père. Cet homme abject allait payer. Il ne méritait qu’un seul châtiment… Et pourtant, les poings du rouquin se serrèrent autant que son cœur à cette pensée. Il souffla un instant, leva les yeux vers le ciel.
- Je dois faire quoi, à votre avis ? J’aurais tellement aimé que vous soyez encore là… J’ai réussi… J’ai trouvé ma famille… Mais je vous ai perdu… | | | | |
Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
Race : Humain
Équipage : Inquisition
| Lun 10 Sep - 20:23 Esclave de sa vengeance L'évacuation n'est pas la chose la plus simple que la verte eut à faire dans sa vie, ou même dans la journée. Elle aurait préféré affronter de nouveau la femme-chat que devoir mener à leur liberté tout ce peuple apeuré et désordonné. Des gardes émergeaient ci ou là pour arrêter l'avancée de la population. S'ils n'étaient pas vaincus par la force de la foule, ils étaient balayés par la Toupex, avec violence mais retenue. La maudite les écartait de la pince, fermée et laissant passés des coups simplement contondants qui ne tueraient pas, qui assumeraient tout au pire. Ces hommes, ces gardes, ne s'étaient pas contentés de rester au service d'un homme qui les y contraignait, ici, maintenant, ils empêchaient les autres de rejoindre une aube meilleure, ils aggravaient la situation, jouaient le jeu du père Arsenal.Il s'agissait là d'une chose que Kanäe ne supportait pas : ils avaient fait le choix de l'ombre et en ce jour, le scorpion incarnait la lumière. A chaque fois qu'elle frappait, à chaque fois qu'elle enfonçait un mur ou défonçait une porte fermée et maintenue par des mercenaires trop faibles pour elle, une égale part de rage et de tristesse s'insinuaient dans son corps et dans son coeur. La rage de voir que le père de son frangin avait tant de pouvoir, qu'il manipulait si bien les esprits, qu'il était hors d'attente de tout intelligence simple ou insuffisamment organisée : au-dessus de celle de la Zoan, de toute évidence. A l'inverse, la tristesse ne concernait pas le paternel handicapé mais bel et bien ces esclaves perdus et ses gardes aveugles. Aujourd'hui, vis-à-vis des civils, des esclaves, elle était une leader, celle dépêchée par le chef de l'inquisition pour les mener vers une autre vie. Face à ces gardes, qui avaient été un jour ces mêmes esclaves, elle n'était pas la meneuse mais l'exécutrice, celle qui les laisserait entre les mains de l'Arsenal. Elle ne décidait pas de leur sort, elle laissait cette tâche au maître des lieux. Le coeur pincé, elle balaya le dernier gardien, celui qui tentait de garder la sacrosainte grande porte d'entrée, son collègue ayant lâché les armes pour suivre le flot de civils, sa famille se trouvait dans cette foule, sa femme, sa fille. Pour lui, devenir garde, prendre de l'avancement lui permettait de garder un oeil bienveillant sur eux, de les protéger, de leur offrir une vie décente à défaut d'être convenable. Lorsque la voix d'Octave, un libérateur, avait retenti, il avait tout abandonné pour retrouver les dames de sa vie, pour partir vers de nouveaux cieux. Lui et sa famille avaient été parmi les premiers à bord du bateau d'évacuation, les premiers à aider les autres à monter, les premiers à voir les visages de leurs sauveurs : le seul qui avait vu son collègue et ami se faire détruire par l'une de ces inconnus. Mais pour lui, peu importe, ses proches étaient à l'abri et l'une des libératrices avait annoncé la liberté de tous. Enfin, tout le monde était à bord, la femme qui avait éjecté le garde de la porte venait de poser le pied sur le bois du pont et en avait ôté la passerelle. Puis enfin, le groupe des esclaves fut boulversé : ils n'étaient plus au même endroit, eux et le navire. Plus loin, les révolutionnaires parlaient. Kanäe venait de voir Erwin revenir, téléporter le navire mais elle l'avait vu disparaitre une fois le groupe arrivé à destination. Si elle ignorait la raison précise d'un tel comportement, ne connaissant pas les tenants et les aboutissants de sa relation avec Louise et n'ayant même pas vu le dénommé Léon, ou ce qu'il en restait, elle savait qu'Erwin avait besoin de place, d'air. Elle se déporta donc en direction de l'autre soeur du principal concerné, Katia, et lui expliqua les choses. Il s'est passé quelque chose là-bas... Son père était là, Louise est morte. Il y avait quelque chose d'autre mais je ne sais pas quoi... J'imagine qu'il faut le laisser, il nous expliquera quand il le voudra. Il a besoin de temps. Occupe toi des réfugiés si tu le peux, tu es bien meilleure que moi s'agissant de ces choses-là. Sans trop attendre, la maudite s'éclipsa en compagnie de Nana et entreprit de rejoindre Bulle stationnée non-loin. Elle savait qu'Erwin reviendrait la voir à un moment ou à un autre pour se confier ou juste prendre des nouvelles. Il irait bien, il avait besoin de temps, elle l'espérait. Codé par Kari Crown | | | | |
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