Le site archéologique avait pris de l’ampleur durant l’année qui s’était écoulée. Atsu et Cedel avaient pu découvrir de nombreuses et précieuses informations sur l’histoire des lieux… Entre autre. Ils avaient si bien explorés les tréfonds de l’histoire qu’ils en étaient venus à une conclusion : ce qu’ils savaient jusqu’alors, ce qu’ils avaient cru savoir, n’était autre qu’un mensonge éhonté du monde qui les entourait. Par exemple, l’ancien dieu d’Upper Yard était en réalité non pas un être éthéré comme ils l’imaginaient mais un simple humain qui avait menti à ses compatriotes… Son squelette avait été enterré dans un linceul qui avait permis de conserver son corps. Sur lui se trouvaient à la fois des symboles semblables aux Ponéglyphes, mais aussi des instruments datant d’une ère très ancienne… Plus ancienne que lui, qui était censé être le premier habitant de ces lieux.

Presque huit-cent ans auparavant, l’île avait soudainement émergé des nuages. Les premiers colons étaient parvenus à trouver ces lieux, luxuriants d’une végétation aujourd’hui éteinte. Ces terres étaient autrefois si fertiles qu’on pouvait y faire pousser en très peu de temps des légumes pour une année entière. Le peuple de Bilca s’appelait alors… « Les Astronautes ». Ces personnes avaient toujours vécu sur cette île, transportée dans les nuages par ce qu’ils appelaient alors « Le Grand Cataclysme ». Atsu et Cedel avaient pu l’identifier comme étant le mouvement d’un Knuckle Torrent, un geyser à la puissance inimaginable qui avait sûrement envoyé dans le ciel une seule grande île alors déconstruite en plusieurs îlots.

En ce temps-là, la vie était agréable sur Bilca. Astron, leur ancienne capitale, avait été divisée en quatre parties. Celle de leur île était très endommagée. Régulièrement, elle s’effondrait et n’en était alors restée qu’une infime part, celle qu’avaient pu déterrer l’archéologue et ses aides de camps. Les vestiges laissaient penser que la capitale avait sûrement été jadis aussi grande que Marijoa. Les matériaux utilisés étaient dignes des plus grands architectes de leur époque actuelle, et certains permettaient de voir qu’avec le temps ils pourraient sûrement confectionner une sorte de granit solide utilisable dans leurs propres constructions, avec les roches inutilisées de l’île.

La suite de l’histoire qu’ils découvrirent, même s’ils ne firent pas les découvertes dans cet ordre-là, ne laissait rien présager de bon. « On y trouve tout de même une incroyable concentration d’événements. » pouvait analyser Atsu grâce aux fresques trouvées dans les nuages. On y voyait ainsi, à divers époques, l’évolution des modes de vie et… la découverte des Dials. Cette découverte était plus récente que leur montée dans le ciel. Les dials étaient à l’origine des coquillages terrestres qui, grâce à l’érosion du temps et aux modifications climatiques, étaient devenus de véritables compartiments à… presque tout ce que l’on voulait. Une autre sorte de Dial avait d’ailleurs était inscrite comme très étrange et très rare : un dial utilisé pour transfuser le sang. Grâce à un processus organique complexe, il permettait de faire ce que les personnes appelaient « une purification », aujourd’hui connu sous le terme de « dialyse ».

Si des médecins avaient vent que ce processus était possible avec une meilleure efficacité que ce qu’ils pouvaient obtenir, ils se rueraient sur ce dial à deux entrées, pour l’instant inusité. Ses propriétés avaient en effet été oubliées avec le temps.

Le « Dieu » Upper Yard avait été enterré dans ces terres selon les textes partiellement grignotés par le temps qu’avaient pu retrouver les archéologues. Il était arrivé sur l’île en utilisant un étrange processus. C’était sûrement un dial nuage qui avait été combiné à un transport primitif. Sa présence et ses revendications, ainsi que les morts qui étaient arrivées à ce moment-là, sûrement dues à des maladies mais identifiées comme une malédiction, avaient été le déclencheur de la vénération de ce « dieu » vivant.

Des centaines d’années plus tard, la vénération de ce dieu avait laissé place au désert idéologique d’une population abusée.

Ce qui était intéressant, c’était de voir qu’Upper Yard avait été un jour en relation avec Bilca comme étant l’un de ses territoires annexes, et qu’au fil du temps des personnages influents nommés « Dominator » avaient afflués. Ils étaient au nombre de quatre, et revenaient étrangement sur les fresques avaient les mêmes symboles malgré les siècles d’écart. C’était les Gardiens d’Upper Yard, de puissantes créatures supposées éternelles. Elles étaient toujours auprès de leur dieu, dans un temple entouré d’une forêt qui, un jour, était passé à quelques kilomètres de leur île. Pendant plusieurs mois ils avaient pu observer ce territoire avant que la mer des nuages ne l’engloutisse à nouveau.

Upper Yard… Une exploration y avait eu lieu à une seule occasion. On y avait découvert l’effroi d’un temple où était vénéré « L’Unique Dieu » des îles célestes. Et pour y entrer discrètement, les habitants avaient creusés un labyrinthe. L’entrée se situait là où l’on pouvait observer le dos de la statue et se trouver à seize heures au bord de son ombre.