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| Mer 13 Mar - 21:01 C’était le bordel. Assez facile de résumer une situation dans laquelle Karim se retrouvait en roues libres. Il fallait dire que les choses ne se déroulaient pas comme prévues : il cherchait simplement à laver son linge sale, c’est-à-dire les fringues qu’il portait sur lui, et à les faire sécher au soleil. Comment aurait-il pu savoir que cette fontaine se trouvait au milieu d’un putain de jardin d’enfants ? Bon, d’accord, il s’était peut-être torché la gueule en plus de ça, et du coup il s’était mis à pioncer alors que son linge était encore dans des bacs. Ça ne justifiait PAS qu’ils le poursuivent avec des fourches et des haches, si ? Atteinte à la pudeur ! Putain, il s’était juste traîné à poil avec un mal de crâne d’enfer sur une partie de l’île, avant de se cacher dans la maison du vieux Schnok, un gars sympa. Il lui avait alors passé des habits de son fils, parti en guerre et jamais revenu. Ils étaient un peu trop petits, et un peu trop grands en même temps. C’était quoi ce bins ? Enfin qu’importe, le vieux n’y voyait pas clair alors fallait en profiter.
Après avoir pioncé, et s’être sustenté, l’Ookami entendit une nouvelle qui lui serait bien sombre : la marine avait été prévenue, et ils avaient amplifié les faits pour qu’ils envoient au minimum un lieutenant pour vérifier leur affaire. « Encore une couille pour ma gueule. » s’était dit l’homme-loup sans même se demander s’il était en torts.
Quand il s’approcha finalement du pieu du gamin disparu, il se posa dedans et ferma les yeux. Il s’y sentait à l’étroit. C’était confortable, par rapport aux endroits où il avait dormi ces dernières années, et à ce moment-là il fit quelques rêves qu’il n’avait pas fait depuis longtemps. Il se souvenait d’événements qui s’étaient produits sur le Nouveau Monde, de son fils qu’il avait laissé là-bas, de sa naissance et… Arf, il fallait qu’il oublie la sensation qu’il avait eu quand il lui avait touché la joue.
Quand il se réveilla, une larme coulait le long de son visage. Il l’essuya du revers de la main, tandis que quelqu’un toquait à la porte d’entrée de la maison. « Marine ! On est là pour vérifier les lieux. ». Déjà là ? Quelle merde !
- Oh, vous savez, je n’ai pas de… - On entre et on vérifie. Pas la peine de traîner. L’homme-loup était un idiot et il ne souhaitait pas voir les choses sous un autre angle. Il brisa la vitre du vieillard qui l’avait hébergé, qui n’en fit pourtant pas tout un patacaisse. En revanche, cela eut le don d’alerter les marines sur sa présence, et l’un d’entre eux se précipita dans la chambre pour constater que la fameuse fenêtre pouvait simplement être ouverte. A quel type d’individu prétentieux avaient-ils affaire ? Il sortit son Den Den Mushi et soupira.
- Bon, Toupex, on a eu le gars près de nous au sud-est de la ville. Il semble se diriger vers le centre. Intercepte-le. Il attendit la réponse avant de s’éloigner au pas de course. Les lieux étaient relativement quadrillés par les forces marines qui étaient arrivées sur place une demi-heure plus tôt. Certes, ils n’étaient pas nombreux… Cela suffirait pour le fugueur, si aucune aide extérieure ne lui était apportée.
D’ailleurs, le fameux garnement qui avait pourtant déjà la vingtaine passée se dirigeait d’un leste, revigoré de sa gueule de bois et le ventre plein, en direction du centre du village. Il savait qu’il y trouverait de quoi finir son séjour avant d’écoper d’un aller direct pour le port… Et quitter l’île. - Spoiler:
L'hexagone rose c'est la taverne. Le rond gris c'est le jardin d'enfant. La maison sud-est c'est de là que vient Karim. Les cercles verts c'est la forêt. Le triangle bleu c'est le port. La flèche rouge c'est Karim.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 13 Mar - 22:06 Mer...credi Quel merde... Si elle n'était pas vulgaire, la Toupex ne pouvait rien dire d'autre. Elle était en poste dans ce coin depuis quelques semaines, elle était en charge d'un bataillon d'intervention qui avait élu domicile au sein d'une base chargée du maintien de l'ordre sur plusieurs îles de faible importance. Le souci n'était pas tant là, elle avait pris sur elle de superviser quelques bleusailles pour gagner quelques points auprès de ses supérieurs et rapidement troquer sa place de lieutenante contre un grade qui lui offrirait plus de possibilités et de moyens. Son bataillon était un parmi d'autres au sein de la base centrale, elle était une lieutenante parmi d'autres et chacun se voyait attribuer une île à gérer pour quelques jours, des missions souvent affectées pour trois jours, au début. Depuis deux semaines, la maudite du scorpion avait la charge d'un trou paumé, ni plus ni moins, une île d'une petitesse absolue où on ne trouvait rien de bien singulier. Très peu de maisons, un port de faible importance, un centre ville ridicule, un marché qui n'avait que le nom mais... Une taverne. Et malgré la faible population, la taverne fonctionnait d'une façon relativement incroyable, elle était la seule à quatre îlots à la ronde et les navires de transport voguaient en continu pour desservir le dit commerce. De fait, le "maire" de la petite bourgade avait pris ses dispositions des mois plus tôt : créer un jardin d'enfant. Ainsi, pendant que les parents se mettaient des mines incroyables au bar, les enfants pouvaient se distraire sous les yeux de fonctionnaires payés pour la surveillance des marmots. Fonctionnaires qui rejoignaient le bar à la nuit tombée pour se poursuivre l'amusement mais d'une nature différente. Vous vous foutez de moi ? Encore !? C'était la sixième fois en l'espace de soixante douze heures que l'équipe de la venimeuse devait intervenir sur l'île-taverne pour un état d'ébriété un peu trop avancé. Ils étaient donc partis, avaient récupéré le soulard et étaient repartis. Les bleusailles se faisaient passablement chier et leur meneuse au moins tout autant. Réduite à des tâches ingrates, elle notait que ses hommes ne la considéraient pas à sa valeur réelle, il voyait en elle une bas gradée qui ne savait que ramasser des loques humaines. Il étaient rentrés à la base et, à peine dix minutes plus tard, l'alerte sonnait de nouveau, une histoire plus exotique : un mec qui se trimballait à poil au milieu des gosses. Les soldats du groupe se rassemblèrent mollement dans le navire autour d'une responsable qui n'en pouvait plus. Encore un con totalement bourré qui ne sentait plus ses limites. Bon, on embarque le bonhomme et on rentre... Encore. Les interventions passaient et se ressemblaient, en soit. La nudité n'était qu'un aspect de plus dans son quotidien, heureusement que ce poste n'était que très temporaire, un mauvais moment à passer. Quoiqu'il en soit, une fois le pied posé sur l'île, la verte divisa ses hommes en groupes de deux pour finalement se mettre elle-même en solitaire et partir en direction du jardin d'enfant. Lieu du délit. Plusieurs heures étaient passées depuis l'incident, ses hommes balayaient la ville sans nouvelles pour le moment. Kanäe interrogeait les fonctionnaires chargés de la garde des enfants lorsque son Denden Mushi se mit à sonner pour l'avertir de la découverte du bonhomme. Tu crois parler à qui ? C'est lieutenante Toupex... Elle raccrocha sans plus de cérémonies et s'orienta vers la zone indiquée au pas de course, la nouvelle tournait parmi les troupes de la marine et, bientôt, Karim aurait un duo de petites bleusailles sur le dos. Un jeune binoclard qui loupait la moitié de ses tirs et une gros balourd puissant mais à la lenteur avérée... Un duo de choc en somme. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mer 13 Mar - 23:26 On l’canardait, on lui tirait dessus comme du gibier, et ça n’allait pas manquer d’alerter les autres marines tant que ce con ne serait pas à court de munitions. Certes, l’Ookami avait été « interpellé » par les forces de l’ordre, mais il espérait un peu qu’on lui fasse une fleur en le voyant dans ces habits débraillés. Putain, mais qu’est-ce qu’il en chiait ! Son atteinte à la pudeur, c’était quelque chose qu’il avait souvent fait, parce qu’il n’en avait aucune de pudeur. Il pouvait se promener à poil sans que ça le gêne d’une quelconque manière, mais en gênant les autres. Ce n’était sûrement qu’une question de point de vue, de toute façon, il n’avait rien à se reprocher, à l’heure actuelle. Le passé, c’était du passé !
- Lâchez-moi la grappe, merde ! Le loup avait foncé en direction de la taverne. Il n’avait pas l’intention de s’éterniser, mais il voulait au moins une bonne bière pour commencer la journée. Certes, ça faisait un peu alcoolo… Ce n’était qu’une autre de ses tares. Quand il s’approcha du lieu peuplé, le lieutenant arrêta de tirer tandis que l’autre se prenait les pieds dans une corde qui traînait par terre, sûrement une étente à linge qui avait pété.
Avec un air foncièrement concentré, Karim s’approcha du barman et lui commanda impunément une chope sous les regards sidérés des habitants. Ils le reconnaissaient sans mal : des oreilles d’homme-loup, une queue qui dépassait de son short trop court et serré… C’était lui qu’ils avaient pris en chasse. Si l’aberration qu’ils éprouvaient ne les avait pas retenus, ils auraient directement pris les fourches pour le chasser à nouveau. Cependant, la marine était sur les lieux et… il valait mieux la jouer discret. Peut-être même le retenir pour qu’il soit capturé par le lieutenant.
- Prends une chope, mon garçon. Mais c’est sur place ! Certains mirent un temps à comprendre et quelques clins d’œil peu discrets durent s’ajouter pour qu’ils ne beuglent pas. Heureusement, l’homme-loup était trop concentré sur sa chope qui se remplissait pour regarder le visage de son insidieux ennemi. Les regards se croisèrent, on hocha la tête et finalement des murmures qui ne parvinrent pas aux oreilles d’un garçon trop absorbé par sa bière mirent au point la stratégie. Un des gars sortit de la taverne et se dirigea vers la bleusaille rapidement pour leur dire de contacter leur supérieur – ils semblaient un peu à l’ouest, comme s’ils attendaient que ça se passe.
De son côté, l’Ookami se rappela de ce fameux cauchemar qu’il avait fait cette nuit. Son fils. Son fils, il n’y pensait pas souvent. Le moins possible : et ça, c’était grâce à l’alcool. Ça l’aidait à oublier qu’il avait laissé un gamin entre les mains d’un peuple qui en ferait un tueur ou une victime, au choix. Un soupir las le quitta tandis qu’il se reprenait une bière, oubliant totalement de fuir. L’auberge serait sûrement bientôt encerclée. Bien sûr, il était cuit. Sans une aide extérieure du moins.
Au port de l’île.
- C’est forcément lui. Je me disais bien qu’il fallait pas que le quartier-maître lui parle comme ça. Bon, on va ramener le louveteau au bercail. Le charpentier venu de Water Seven était un des hommes du chantier. On l’appelait « Brock » et s’il bénéficiait d’un ordre de la part de son chef, il n’était pas venu seul. Un garçon plus réservé à ses côtés soupira : Finn, supposé seul ami du loup, se trouvait là aussi. - Spoiler:
L'hexagone rose c'est la taverne. Le rond gris c'est le jardin d'enfant. La maison sud-est c'est de là que vient Karim. Les cercles verts c'est la forêt. Le triangle bleu c'est le port. La flèche rouge c'est Karim. Le losange bleu c'est les deux marines rejoints par le client du bar. L'étoile jaune c'est Brock et Finn.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Jeu 14 Mar - 18:55 Mer...credi Il est où ? La verte venait d'arriver aux alentours de la taverne après une course de quelques minutes alors qu'une dizaine de ses hommes avaient d'ores et déjà rallié la position et s'étaient établis de façon à couvrir toutes les issues. Un des clients du bar avait prévenu les forces de l'ordre qui s'étaient rapidement mises en branle pour capturer cet inopportun. La Toupex avait jaugé ses hommes, se rendant bien compte que s'ils étaient courageux, ils n'étaient pas téméraires, aucun n'avait eu la force de rentrer dans le bar pour confronter le poivrot et tous préféraient rester en meute pour se prémunir d'un passage à tabac en bonne et due forme. Devant ce spectacle total dont elle pouvait être mi fière, ses forces ayant encerclé l'établissement, mi-dégoutée, aucun d'entre eux n'ayant eu les couilles d'entrer, la meneuse s'approcha du civil informateur et lui enjoint de se tenir en arrière. Elle s'avança d'un pas lent et ne se retourna pas avant de donner ses derniers ordres à ses bleusailles. S'il sort, ne le tuez pas mais ne le loupez pas, il doit être intercepté. Tous semblaient inintéréssés au possible, à commencer par le con qui s'amusait à appeler sa supérieure par son nom de famille sans jamais faire mention de son grade et sans témoigner la moindre marque de respect. Ce dernier se curait le nez depuis l'est de la bâtisse servant de débit de boisson en espérant pouvoir lui-même profiter de la production locale avant de repartir. Leur base d'affiliation ne distribuait pas d'alcool et leur venue sur cette île était une aubaine, un plaisir réservé aux seuls jours de permission habituellement. Il attendait donc là, arme rangée, doigts fouillant plus que de raison son orifice nasale sans la moindre retenue. Il regarde sa lieutenante entrer en arquant un sourcil... Encore une mission de merde, inutile. La venimeuse quitta donc l'extérieur pour entrer dans le bar sous les regards tantôt médusés, tantôt rassurés des consommateurs habituels. Son uniforme de la marine ne laissait planer aucun doute sur la raison de sa présence et ses interventions déjà multiples sur l'île commençaient à lui offrir une réputation confortable : celle de la chieuse qui ramassait les poivrots. D'ailleurs, en y regardant bien, la chieuse en question remarqua deux ou trois visages qu'elle avait déjà eu le loisir d'embarquer en cellule de dégrisement. Machinalement, ses yeux balayèrent la zone en faisant comprendre aux clients qu'il était temps de sortir. Un ou deux signes de tête plus tard, il ne restait plus que trois âmes au sein de l'établissement. Le propriétaire, trop attaché à son bien pour en sortir, même face à une éventuelle menace de destruction imminente. La lieutenante, présente ici dans un but parfaitement précis. L'homme-loup qui, s'il avait voulu suivre le mouvement, aurait été retenu par la verte. Qu'il se soit retourné vers elle ou non, Kanäe débuterait donc les coutumes d'usage. Monsieur ? Reconnaissez-vous vous être rendu coupable d'atteinte à la pudeur au milieu du jardin d'enfant ? Si oui, je vous demanderai de me suivre. Inutile de préciser que toute résistance est vaine et sera sanctionnée. Concrètement, la future révolutionnaire n'avait qu'une envie : retrouver sa chambre et ses plantes et donc, en finir au plus vite. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Jeu 14 Mar - 20:08 L’image d’ivrogne qu’il se donnait lui collerait à la peau des années durant. C’était la certitude que son foi avait : quand celui-ci pourrait gueuler pour le trop plein de liquide qu’il devait filtrer, il ne manquerait pas d’en rajouter une couche. En attendant, il subissait, comme tout bon organe dépité qui agissait ainsi. D’un air saoulé, l’homme-loup ne fit pas attention aux âmes qui partaient de la taverne. Le tavernier n’avait jamais vu un débit de boisson pareil : quatre pintes depuis le début de leurs « conversations ». Il allait faire la ruine de son établissement. Pourtant, l’animal semblait encore en capacité d’encaisser. Semblait.
La voix de la lieutenante résonna dans son dos. Il comprit à peu près un mot sur deux, sans se demander s’il y avait quelque chose d’important dans son message. Ce qu’il avait saisi en revanche, c’était qu’on le menaçait. Tiens, ça faisait longtemps, se dit-il de manière narquoise en imaginant qu’on aurait pu se foutre de sa gueule pour le nombre d’endroits où il n’avait plus le droit de mettre le pied.
- Ah.
Il continua à boire sa chope actuelle. La deuxième ? Non, la cinquième. Il savait plus compter de toutes les manières. Il n’avait pas envie. Les personnes le faisaient chier dans leur ensemble, alors il ne comptait pas leur offrir un semblant de bonne humeur ou de bonne réponse. Brusquement il souleva la pinte et l’abattit sur la table avec un tempérament si impétueux qu’il n’en fallait pas plus pour signifier un excès de colère.
- Et putain ! Et putain ! J’ai juste bu un peu, ‘me fais pas chier ! T’façon, c’est comme ça. Ils voient des… Non, bon, je vais pas défendre, c’est con. J’suis pas… Bon, j’vais pas défendre ça non plus. Il réfléchissait, toujours tourné vers le bar. Si ses oreilles étaient en alerte, il était à parier qu’il se bougerait sur son siège pour se barrer d’un côté ou d’un autre. Lui qui haïssait tous les humains n’était de toutes les manières ni intéressé, ni convaincu par le pouvoir du Gouvernement Mondial. Il esquiverait sur le côté le moindre contact.
Pourtant, sa colère ne s’arrêterait pas là dans tous les cas, et il continuerait sagement à siroter sa boisson miraculeuse, celle qui lui faisait tout oublier. Oublier les contacts avec Finn, oublier son clan, son fils. C’était que des conneries de toute façon, il n’allait pas se faire chier à être sobre pour être triste. Fermant les yeux, il soupira un court instant avant de se souvenir que s’il n’était pas un exhibitionniste, il était à minima un voleur et un destructeur de biens privés et publics sur de nombreuses îles. Attends, il venait d’où tout ce vocabulaire ?
Son regard dans sa bière, il finirait si la verte ne s’était pas encore approchée par se tourner vers elle, lorgnant ses cheveux délicats, sa silhouette gracile et menaçante. Il avait toujours été faible, mais il savait quand quelqu’un était assez fort. Assez : ce n’était pas un Amiral non plus.
- On peut… On peut…. On peut s’arranger ? Tentative de corruption sur agent. Manquait plus que ça. - Spoiler:
L'hexagone rose c'est la taverne. Le rond gris c'est le jardin d'enfant. La maison sud-est c'est de là que vient Karim. Les cercles verts c'est la forêt. Le triangle bleu c'est le port. La flèche rouge c'est Karim. Le losange bleu c'est les deux marines rejoints par le client du bar. L'étoile jaune c'est Brock et Finn.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Jeu 14 Mar - 20:38 Mer...credi Les poivrots étaient tous les mêmes, réellement. Sous la menace, sous la contrainte, sous l'injonction et sous la détention ; même cogné par une queue de scorpion à taille humaine ; les poivrots ne pensaient tous qu'à une chose : leur bibine. Sans surprise pour la maudite, sans qu'elle ne s'énerve en vain, elle vit que le comportement de cet homme ressemblait à celui de tous ses prédécesseurs sur l'île. Elle avait tout eu. Le mec qui draguait la lieutenante pour s'en sortir, celui qui essayait de se barrer, celui qui devenait violent et se jetait sur la gradée, celui qui tentait la corruption. Karim passa par plusieurs phases : colère, réflexion, tentative de persuasion... Amusant. Pourtant, quelque chose vint cogner dans l'oeil de la gradée, une chose n'ayant aucun rapport avec son état d'ébriété mais davantage avec son appartenance : ses oreilles de loup. Sur le coup, lassée par la situation qui devenait commune depuis son incorporation sur les lieux, la Zoan n'avait pas remarqué les appendices animales qui trônaient fièrement sur le crâne du bonhomme. Un homme-bête, sur une île comme celle-ci ? Définitivement, cette mission avait probablement de quoi surprendre la venimeuse qui se transforma à son tour devant les yeux du blondinet qui lui proposait alors un arrangement. Les hommes-bêtes sont peu présents dans les environs... Suivez moi sans faire d'histoire, évitez de faire mauvaise pub à votre race. Contrairement à certains de mes collègues, j'apprécie et prône la différence, j'ai moi-même mon côté animal, même s'il n'est qu'artificiel. La femme-scorpion balaya l'air de sa queue surmonté d'un dard acéré, comme pour avertir son possible ennemi de sa résolution. S'il le voulait, ce bar accueillerait un affrontement entre deux bêtes, un loup et un scorpion allait se rentrer dedans avec violence, sauf si le blond avait encore un peu de jugeote au milieu de ce bain d'alcool. Jetant un oeil en direction de la fenêtre, la Toupex eut une vue somptueuse sur sa tête de con tant détestée, son subordonné un peu trop arrogant qui se grattait maintenant une zone exclusivement masculine. Levant les yeux au ciel, elle commença à chercher une sorte de châtiment qu'elle pourrait infliger à ce débile, peut-être un petit passage en cellule avec le soulard animal. Enfin, elle avait encore le temps d'y penser. Me suivrez-vous ou devons-nous nous battre ? Le choc était sien mais Kanäe ne se faisait que très peu d'illusions, elle savait qu'elle allait devoir courir après son interlocuteur. Un constat qui l'ennuyait d'avance, évidemment. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Jeu 14 Mar - 23:22 - T’es une Zoan, c’est c’que tu dis ? Sur le Nouveau Monde, les fruits du démon n’étaient pas rares, et il connaissait bien les Zoans pour en avoir côtoyé quelques-uns. Un de ses amis était un Zoans… Enfin, non, pas un ami : il n’avait pas de choses de ce genre-là. Malgré tout, il ne releva pas la première partie de la phrase, convaincu que de toutes les manières les humains étaient tous mus par cette impitoyable soif de pouvoir sur les autres. Lui-même n’était pas un exemple à suivre en termes de savoir-vivre, mais il ne s’enquiquinait pas de toutes les considérations qui rendaient les humains si hautains. Il les débectait pour leurs agissements, pas pour leur apparence. Tous les mêmes, à différents degrés.
- J’suis pas né de la dernière pluie. A vrai dire, t’es un peu débile de m’avoir dit que t’étais un Zoan. Enfin, non, parce que j’aurais pas dû deviner, j’viens du Nouveau Monde… Eh, tu sais tellement de choses sur moi, on est presque copains, non ? Il était… complètement bourré. Si la lieutenante avait voulu le cueillir dans sa main, peut-être aurait-elle cru qu’il s’agissait du bon moment : pourtant, son comportement était imprévisible. Il se tourna vers le bar et mit sa main derrière celui-ci, ajustant son corps pour grimper sur le comptoir… Pour finir par tomber derrière, cassant quelques verres au passage sous le regard sidéré du tavernier qui implorait à la Toupex de faire quelque chose, du moins l’implorait du regard. Le loup ne mit cependant pas longtemps à se relever puisqu’il sauta sur ses pieds aussitôt tombé.
- J’ai rien, c’est pas grave ! Ah, les gars, attention à pas dire de gros mots. Eheh. Il souriait, un sourire benêt et gêné. Pourtant, quand il sembla retrouver un semblant de lucidité, son air devint d’un sérieux déconcertant, ou s’en donnait-il l’air ? Il lança en tout cas quelque-chose en direction de la Toupex, quelque chose de forme relativement ronde.
- GRENADE KA ! Hurla-t-il avant de se jeter sur le côté. Une grenade avec des morceaux de granit marin dedans. Aberrant ? Pas tellement si on envisageait qu’il disait venir du Nouveau Monde. C’était une possibilité, un coup de poker qui pourrait ou non fonctionner. En tout cas, si cela fonctionnait, l’Ookami traverserait la fenêtre en la brisant de son corps, se projetant à travers et protégeant son visage de ses bras. Il atterrirait plus loin, ferait un roulé-boulé avant d’atterrir à quelques mètres des marines, tandis que Kanaë se recevrait… un avocat bien mûr sur la tête, sûrement pour la gamelle du jour du chef.
Quand il s’éloignerait, il passerait à côté de marines benêts qui, s’ils tenteraient de l’arrêter, ne pourraient prévoir ses mouvements d’ivrogne. Son corps était une anguille qui se tortillait dans tous les sens, et il viendrait se positionner dans les ruelles les plus proches pour échapper à la vigilance des ennemis. Là-dessus, la Zoan ne tarderait sûrement pas à sortir. Il se dirigerait ultimement vers le port, passant à deux rues de Brock et Finn, dirigés par les rumeurs d’un exhibitionniste encerclé dans une taverne qu’ils devinaient sans mal être Karim.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Ven 15 Mar - 22:32 Mer...credi Plus leur échange avançait, plus la gouvernementale se demandait si ce mec était comme tous les autres, un poivrot qui ne se rendait absolument pas compte de ce qu'il disait et qui se perdait lui-même dans des conjectures obscures et alambiquées ou s'il avait une idée, un truc derrière la tête. Son petit speech sur l'utilité de la connaissance de la malédiction de la lieutenante ne manqua de la perdre un instant avant qu'elle se rende compte qu'elle n'avait pas à chercher de sens aux paroles d'in ivrogne. Après tout, sa dernière prise, celle de plus tôt dans la journée, lui avait expliqué que les oiseaux étaient en réalité des poissons qui nageaient, mais dans le ciel. Il avait ajouté que tout était question de perception, avec des mots moins précis, et que les hommes pouvaient dire que les oiseaux nageaient et les poissons volaient, dans l'eau, de fait. Quelques uns de ses hommes, les bleusailles, avaient réfléchi sur la question l'espace de quelques temps avant d'imiter leur supérieure et d'arrêter d'écouter le bonhomme. Enfin, tout ça pour dire qu'une certaine routine s'était installé dans l'esprit de la mouette, une routine qui la poussait à esquiver les réflexions étranges et peu construites de tous ceux qu'elle ramassait dans la rue, ou au bar. Pourtant, avec l'homme loup, quelque chose dénotait, il était soit d'un banal à mourir, soit d'une différence notable. Alors, lorsqu'il monta sur le bar et se vautrer lamentablement, la réponse apparut à la Zoan qui débuta sa marche pour aller chercher le blond, le tout sous le regard suppliant du propriétaire des lieux. Le moustachu en question lorgnait en direction du verre brisé et des liquides qui s'écoulaient au sol, maudissant probablement Karim sur plusieurs générations. Bon, ça suffit. On y v... Elle fut coupée par quelque chose qu'elle exécrait : ces cons qui annonçaient le nom de leurs attaques avant de les lancer. En effet, et dieu sait qu'ils représentent une partie non-négligeable des guerriers de ce monde, la maudite avait toujours détesté ce genre de combattant qui, non seulement, trouvait un nom à chacune de leurs techniques mais qui, en plus, les scandait fièrement. Elle voyait en cela une idiotie suprême car elle permettait à l'ennemi de se préparer, un nombrilisme sans borne de l'assaillant qui se complaisait dans ses propres exclamations et un classicisme désuet qu'elle n'appréciait que très peu. Pourtant, si elle trouvait la chose idiote, elle ne put que remercier le loup d'avoir scandé le nom de l'arme qu'il allait utiliser. Pour le coup, elle ne se demanda même pas s'il bluffait ou non. Il venait du Nouveau Monde selon ses propres dires, il trouvait la constitution Zoan de la maudite intéressante et avait pu joué le soulard pour préparer ce coup. Au final, si la grenade annoncée était hypothétique, elle représentait une menace trop grande pour une maudite pour qu'elle soit simplement mise de côté. Plongeant donc sans attendre dans un coin de la salle, ramenant une table et des chaises devant elle, la maudite patienta un instant alors qu'un bruit de fenêtre se brisait. Une seconde... Deux ... Puis dix... Rien. Quelle idiote. Se relevant, elle nota la présence d'un avocat au sol... Un projectile certes, mais loin de la dangerosité d'une grenade anti-maudit. Dehors, ses hommes beuglaient et semblaient désorganisés, preuve d'une chose : ils n'avaient pas pu attrapé le fugitif. Se précipitant vers la porte, écrasant le légume qui l'avait mise dans l'embarras, la Toupex invectiva ses hommes pour qu'ils se regroupent et partent en chasse avec elle. Karim s'était payé sa tête, il allait le payer, au centuple. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Sam 16 Mar - 17:54 Finn et Brock s’étaient avancés vers l’auberge de laquelle ils virent sortir la Lieutenante. Elle avait l’attirail du plus haut gradé du coin, en tout cas l’attitude des marines à son égard leur confirma leurs pensées, et s’ils n’étaient pas dupes quant aux exactions de l’Ookami, ils ne se firent pas prier pour interrompre la course de la jeune femme en se mettant sciemment devant celle-ci. Où était Karim ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, il s’agissait sans doute de la cible de la colère de la jeune femme. Le charpentier le plus baraqué, Brock, s’avança dans son marcel et short court devant la demoiselle. Il faisait un peu armoire à glace par rapport à elle, et lorsqu’il l’invectiva, il semblait vouloir l’impressionner.
- Hé, Lieutenante. Il se passe quoi ici ? Je suis charpentier de Water Seven, et je recherche un ami ! - Civils, veuillez évacuer la zone, Toupex bosse, elle ! Le plus familier des marines s’approcha des deux hurluberlus qui voulaient se mêler de ce qui ne les regardait pas, et s’il n’eut pas le mérite de pouvoir impressionner les deux, il fut au moins suffisant pour détourner leur attention. Finn détourna le regard, cette fois-ci en direction de là où devait se trouver Karim quelques instants auparavant. Il s’éclipsa à son tour, cherchant à retrouver le futur pirate sur le port.
L’Ookami n’avait pas tardé à se mêler à la foule et à changer de vêtements dans un coin, vêtements qu’il avait emprunté sur une étente à linge. Personne ne le remarquerait avant des heures, et il masqua sa queue et ses oreilles. S’il crut être discret, il eut simplement le mérite de passer pour un comique en répétition, se cognant partout et y mettant toute la mauvaise volonté du monde. Un sourire amusé, narquois, tombait sur les lèvres tandis qu’ils le voyaient ainsi se déhancher. Une fois qu’il put enfin constater qu’il était d’une débilité profonde de se cacher alors qu’il y avait une foule qui ferait très bien le boulot, il se mêla aux personnes du coin.
- LIEUTENANTE, LE GARS BOURRE IL EST ICI ! Un homme avait hurlé ça en plein dans le marché. Il était sûrement en train de le chercher, et les autres marines aussi, avec le temps qu’il avait mis à s’habiller grâce à son avance. « Putain, j’suis pas discret » se dit-il en essayant de s’éloigner.
Et s’il ne s’éloigna pas vite, il fut encore plus surpris de se heurter à quelque chose qui ne bougea pas d’un sourcil mais qui regarda en direction de la ville. C’était un pirate, et pas n’importe quel pirate : Rouge, dit « Le Borgne des Mers Bleues ». Quelques dizaines de millions de Berrys avaient élu domicile sur sa tête, et s’il n’était connu que pour quelques exactions sans violence ciblée, il était assez redouté pour être jaugé à « Potentiel dangereux » selon les journaux.
Il regarda avec désintérêt l’insecte devant lui, mais le prit par le cou et le souleva dans les airs. De toute évidence, le petit poisson avait trouvé un plus gros poisson que lui… Et s’il était prêt à se faire manger, il trouverait une fin rapide. Brock, plus loin dans la foule, venait de revenir de la taverne. Il pouvait voir en arrière-plan l’équipage qui venait d’aborder. Une petite île sans histoire, hein ? - Spoiler:
L'hexagone rose c'est la taverne. Le rond gris c'est le jardin d'enfant. Les cercles verts c'est la forêt. Le triangle bleu c'est le port. La flèche rouge c'est Karim et Rouge. L'étoile jaune c'est Brock.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 17 Mar - 10:41 Mer...credi L'énervement. Voilà le sentiment qui dominait actuellement les pensées et le coeur de la jeune lieutenante de la marine, un sentiment qu'elle s'adressait aussi bien à elle-même qu'à cet enfoiré d'homme-loup fan de légumes. Quelle idiote elle était de s'être laissée berner aussi facilement par une menace aussi grossière. En y repensant, elle avait trouvé des dizaines de raison logique d'identifier le mensonge. Le fait qu'il avait des vêtements apparemment volés et trop près du corps pour dissimuler quoi que ce soir ; qu'il s'agisse d'un paumé plus que de trafiquant d'arme ; que dans son état d'ébriété il n'aurait jamais eu la présence d'esprit de penser à un éventuel arsenal dissimulé ; qu'il était bien trop proche de la zone pour tenter un coup comme ça... Des dizaines de raison... Quelle idiote... Ces hommes s'étaient éparpillés un peu partout, le plus familier, toujours en proie à ses démangeaisons nasales et testiculaires, la suivait de près, bien conscient qu'il n'aurait pas à mettre la main à la pâte si la supérieure le faisait avant lui. Il avançait donc, l'esprit tranquille, dans le sillage d'une boule de nerf qui finit par être arrêtée en pleine course par une sorte de mec bizarre en tenue un peu trop dénudée par rapport aux uniformes de mouette et, surtout, avec des muscles énormes. Si le suiveur ravala sa salive et lâcha enfin les bijoux de famille que sa mère lui avait offert à la naissance, la Toupex, du haut de son mètre soixante, leva la tête et darda d'un oeil peu sympathique la montagne qui la surplombait maintenant. Un charpentier à la recherche d'un ami ? Certes, en temps normal elle se serait fait un plaisir d'aider un fier travailleur pour retrouver une personne disparue, cela faisant par ailleurs partie de ses attributions mais, en l'occurence, son devoir était ailleurs. Une chose avancé sur le devant de la table par la bleusaille derrière sa gradée. C'est lieutenante ... Toupex. Sa tête ne pivota qu'à peine, laissant à son subordonné la possibilité de la voir de profil, elle et son oeil mauvais qui le fixait. Déjà assez énervée par le coup de l'avocat et par sa bêtise, la verte supportait de moins en moins l'absence de respect évident que les soldats avaient à son encontre, une chose devenait certaine, ils allaient passer un sale quart d'heure en rentrant à la base. Elle fit une ultime volte-face pour recroiser le regard du charpentier, un homme qui ne l'impressionnait pas le moins du monde malgré sa carrure ... Imposante. Excusez moi Monsieur mais nous sommes actuellement à la recherche d'un exhibitionniste, je vous propose de vous rendre au marché ou au port pour débuter vos recherches. Mes hommes vous y assisteront dès lors que mon souci aura été réglé... Elle passa sur le côté du baraqué en maugréant quelques mots aussi bien pour elle-même que pour le destin de cet homme-bête. Et ça va pas prendre longtemps. Dans le bar, la maudite avait donné la priorité à la discussion, à la compréhension. Lorsqu'elle retrouverait cette tête brulée, elle allait lui apprendre à se foutre d'elle. Elle continua donc sa route en direction de la zone probablement rejointe par le contrevenant et finit par entendre la voix de ses hommes briser le silence, au marché, vers le chemin menant au port. Le salopard... Il essayait de s'enfuir, de profiter d'un des transports réguliers qui amenait les clients de toute cet archipel sur l'île où se trouvait le début de boisson et le jardin pour enfant. Un drôle d'idée d'y associer les deux finalement. Accélérant donc le rythme de sa course, Kanäe rallia relativement rapidement le port où plusieurs de ses hommes s'étaient installés, trop en retrait pour que cela soit normal. Que se passe-t-il ? Vous attendez qu'il vous tombe dessus ? Pour seule réponse, un jeune mousse pointa un étendard du doigt, un Jolly Roger. Manquait plus que ça... Au loin, le signe distinctif du borgne des mers bleues volait au gré des vents, un abruti qui s'était récemment expatrié sur GrandLine, probablement pour poursuivre ses petits coups insignifiants. Un poisson trop petit pour la mer de tous les périls mais trop gros pour un coin aussi tranquille que cette île, un problème qui devint prioritaire pour les gouvernementaux en comparaison de la présence d'un simple pervers aux oreilles de loup. Des oreilles de loup... Voilà ce qui surplomba bientôt la foule et arriva à la vue d'un des tireurs que la verte avait amené avec elle, trop petite pour voir aussi bien qu'eux. Le pervers venait d'être retrouvé mais pas seul, il était au bout d'un bras... J'y vais. Evacuez les civils. Le tireur avait fourni l'information. Les borgnes et le pervers ensemble... Un pierre deux coups mais un combat difficile en prévision, peut-être trop si les deux criminels joignaient leurs forces contre la future traitresse. Claquant sa queue de scorpion contre le sol, Kanäe s'envola en direction des forbans avec une stratégie évidente : profiter de l'effet de surprise pour éclater sa poche à venin dans le visage du primé. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Dim 17 Mar - 12:37 L’ennemi de l’Ookami le tenait pas la gorge, sûr certainement que son attaque allait être dévastatrice pour le pauvre jeune homme. Si sa poigne était sévère et s’il soulevait le garçon à un mètre du sol, il n’était pas suffisamment puissant pour bloquer toute sa respiration. Il allait juste le balancer contre le sol et l’obliger à crever d’une hémorragie, ou d’une connerie dans le genre. Karim sentait que ses muscles étaient pourtant en train de lâcher, qu’il était sur le point d’arrêter d’opposer une quelconque résistance significative. Quand bien même cela aurait été le cas, il y aurait encore eu quelques instants avant que cela ne se produise.
Alors, deux choses se passèrent simultanément. La Toupex arriva sur le flanc de l’adversaire, et le loup sentit un instant la poigne se desserrer. Alors, sans même qu’un instant ne se profile, sans même qu’une seconde ne se passe, le relent qu’il sentait monter depuis quelques instants finit sa course jusqu’au début de son tube digestive.
Alors, il vomit.
Ce fut un flot d’alcool et de restes qui alla s’étaler sur le visage de son adversaire. Encore un des plus grands dégoûts de la nature. Le regard atterré de Brock se porta sur le primé qui n’eut pas le temps d’esquiver la poche de venin de la Toupex, à cause de la surprise. C’était un double assaut sûrement inédit : en tout cas, le pirate tomba au sol. Ses compagnons blêmirent, sentant que ça puait, mais ils n’allaient pas se laisser faire. L’un d’entre eux, qui pourrait faire armes égales avec la verte, ne se fit pas prier et se jeta sur cette dernière tandis que d’autres se saisirent rapidement du corps qu’ils traînèrent.
Encore une fois, l’Ookami était au sol, porteur de la défaite d’un adversaire qu’il n’avait pas considéré comme tel. Un malheureux hasard. Les pirates avaient sûrement l’intention, à l’origine, de faire leurs vivres ici, mais ils n’allaient finalement pas s’arrêter. Ils prendraient sur eux et leurs scorbuts naissants.
Si l’adversaire de la lieutenante était suffisamment salvateur, le corps de Karim disparut à nouveau des rues de cette petite ville. Il avait sûrement été l’un des deux hommes les plus recherchés sur l’île, mais son intervention lui vaudrait au moins d’éviter d’avoir une prime pour opposition aux forces marines, espérait Brock secrètement. Il avait du talent dans la construction navale.
Quelques dizaines de minutes passèrent avant que l’Ookami ne reprenne connaissance. Il se trouvait sur le parvis froid d’une ruelle déserte, aux côtés de Brock qui tenait place contre un mur, et sa tête sur les genoux de Finn. Ecarquillant difficilemment les yeux, il se sentit à nouveau nauséeux.
- T’es enceinte ? Charia le charpentier adossé au mur. Le loup rougit brusquement. S’il avait été une femme, il aurait sûrement pu être enceinte vu la négligence des rapports qu’il avait eu avec… Putain, qu’est-ce qu’ils foutaient là ? Ces deux gars étaient des cons, ils allaient finir par le ramener vers Water Seven alors même qu’il n’y avait pas sa place, qu’importe ce que disait le contremaître. Il n’eut pas le temps de faire un écho, que déjà un hurlement retentit plus loin. « Les pirates ont percé le navire des marines ! ». Ah, technique classique pour empêcher qu’ils n’aillent à la poursuite de leurs ennemis.
L’Ookami se leva finalement, porté par l’épaule de Finn qui n’avait jusqu’alors pas décroché un mot. Quand il se dirigea d’un pas pesant en direction du corps, mené par les deux charpentiers, il ne se doutait pas de ce qu’il allait devoir y faire. Ses pensées étaient encore nuageuses. Alors, finalement, ils se dirigèrent vers la Lieutenante Toupex, la femme aux cheveux verts qui avait sûrement eu du pain sur la planche depuis leur départ.
- Lieutenante, nous aimerions proposer nos services de charpentiers, gracieusement. Bien sûr, cela fera amende honorable pour ce jeune loup exubérant, dès qu’il se sera excusé auprès des habitants de cette île, fit Brock avec un sourire amusé. Ils avaient cela dans le sang, la négociation, ces putains de charpentiers de Water Seven. Enfin, Karim ne négocierait pas : il n’avait de toutes les manières pas compris la phrase, encore trop nauséeux pour accomplir une quelconque requête. - Spoiler:
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Dim 17 Mar - 21:48 Mer...credi Il y avait certaines mauvaises journées, tout à chacun avait droit, de temps à autre, à sa journée moins bonne. Baisse morale, manque de tonus, petits désagréments ; la cause pouvait en être multiple mais l'issue était toujours la même, la journée n'était pas bonne. Et puis, au delà, on trouvait la bien connue "bonne grosse journée de merde", plus rare que la première mais infiniment pire. La journée où un être se fait prendre pour un con en se faisant berné par un avocat, se faisant limite tutoyer par ses subordonnés pour finir par se faire gerber dessus. Une bonne grosse journée de merde : voilà ce que vivait Kanäe en ce jour si particulier. Car oui, si le vomi fut adressé à la face du primé des Blues, s'il n'avait vocation à toucher rien d'autre, la rencontre en la poche à venin de la maudite et la même face de primé causa un dommage collatéral : la rencontre de l'appendice de la femme-scorpion avec les expulsions biologiques du loup. A l'instant où elle sentit ce liquide chaud toucher sa carapace, la verte déglutit en adressant un regard empli de haine à cet abruti de soulard débile qui passait sa journée à se jouer d'elle. Au moins, son coup avait porté et le primé n'avait pas demandé davantage son reste. Lorgnant sur sa récente victime, la Toupex ne put retenir un regard circonspect. Une telle faiblesse pour une prime aussi haute, alors qu'elle n'y était même pas aller à fond ? Décevant, à n'en pas douter. La maudite regarda donc les hommes de ce faible personnage emmener le corps maintenant inanimé de leur capitaine, un autre cherchant à couvrir leur retraite en s'interposant devant la mouette et en bloquant sa queue du mieux qu'il pouvait. L'homme semblait même plus fiable que son propre capitaine, une aberration qui permit à la gradée d'avoir un peu plus de défi mais aussi de se battre avec plus d'investissement. Les coups étaient rendus, bien qu'ils ne parviennent pas assez efficacement à inquiéter l'épaisse carapace animale de la verte. Pourtant, le bonhomme ne faisait qu'affronter une queue de scorpion, il comprit son erreur lorsque les mains de Kanäe se murent en deux pinces tranchantes, dont l'une vint lui ouvrir le bras l'autre la cuisse. Le sang de l'homme gicla au visage de son ennemie féminine alors que les choses se déroulaient avec une certaine efficacité autour d'elle. Ses hommes avaient pris les choses en main d'une façon relativement efficace, les civils avaient été écartés de la zone d'affrontement avec un certain modèle d'ordre et de discipline avant d'être refoulés en masse vers le village et éloignés du port. Les navires de transport avaient été vidés pour que ses habitants finissent sur le village, la Zoan pouvait se battre en toute quiétude alors qu'elle couchait deux nouveaux pirates. LIEUTENANTE ! LE NAVIRE ! Se retournant précipitamment, la principale intéressée ville navire forban éperonné son propre transport avant d'initier une manoeuvre de fuite, laissant les trois leurs derrière eux et rendant toute poursuite impossible. Une partie à remettre de toute évidence. Désignant les trois laissés pour compte du doigt, la venimeuse ordonna à ses bleusailles de préparer leur évacuation, un petit séjour de durée indéterminée derrière les barreaux ne leur ferait pas de mal. Pour le reste, elle devait appeler la base, demander un transport et, évidemment, se faire pourrir par le colonel en charge des lieux pour la mise hors d'état d'un des navires, de quoi abolir tous ses efforts des derniers jours. Pourtant, et alors qu'elle se saisissait de son Denden Mushi, une offre inattendue se fit entendre de la part d'un homme qu'elle ne pensait plus revoir et de ses acolytes. En croisant les oreilles de l'homme-bête, la colère de la maudite ressurgit mais moins violente depuis que la Traitresse en devenir avait pu passer ses nerfs sur des forbans, les pinces encore couvertes de leur sang. Réparez le, qu'il aille s'excuser et qu'il vienne me voir après, j'ai des choses à régler avec lui. Ensuite, si les réparations conviennent, vous pourrez tous partir. Libre et en un seul morceau. Kanäe tourna les talons et alla s'asseoir sur l'une des caisses en bois présente sur le quai alors que les civils reprenaient lentement possession des lieux. Elle allait attendre le temps des réparations et, surtout, le temps des excuses qu'elle comptait encadrer. Soldat ! Suit le contrevenant dans sa tournée et veille à ce que cela soit fait dans les règles. Enfin elle pouvait emmerder celui qui l'appelait "Toupex" depuis des jours... Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mer 20 Mar - 17:36 La nouvelle tomba finalement : il allait être suivi par un allié de la lieutenante qui semblait ne lui accorder aucun crédit et aucune confiance. L’homme-loup était de toutes les manières trop dans le mal pour comprendre ce qui se passait, et ses tuteurs du moment acquiescèrent pour lui. Cette opération avait aussi pour but de l’amener à retrouver son doigté en charpenterie, mais cela, ils s’abstinrent de le dévoiler à la jeune femme aux cheveux verts : mieux valait qu’elle croit qu’il était encore un expert dans ce domaine. Il fallut bien une heure au blond pour émerger, et une heure de plus pour apprendre ce qu’il devait faire et se mettre au boulot. Pendant tout ce temps, la voix agaçante de son comparse le menaçait de le faire passer hors-la-loi à n’importe quel moment. S’il n’en avait rien à foutre, il préférait quand même une vie tranquille, et il commença à faire son travail avec une précision hors normes.
Les petits charpentiers du coin n’auraient pas pu se pavaner d’être aussi efficaces et précis. Chacune de ses actions portait, et s’il avait encore mal à la tête, cela montrait juste qu’en étant meilleur, il n’était pas au maximum de ses capacités. Il serait comme neuf, mais en mieux. La structure de base avait été touchée, ce qui était très difficile à remplacer, mais Karim connaissait tous les trompe-l’œil, toutes les astuces qui pouvaient l’amener à faire passer cela pour une amélioration. Brock s’était chargé de prendre le bois, et Finn le métal pour la structure, ils avaient alors laissé Karim opérer. En moins d’une heure et demie, le bateau était opérationnel pour repartir en mer. Les matelots s’étaient mis à son service sous le regard mauvais de celui qui appelait la Lieutenante par son nom de famille.
Si dans un premier elle pourrait constater des progrès, l’homme-loup finirait par retourner sur le pont et s’occuperait du bastingage qui avait été un peu abîmé. Là encore, il pourrait polir et vernir le bois avec les moyens du bord. Il utiliserait à nouveau tout son savoir pour rendre le navire non seulement esthétique agréable, mais aussi physiquement plus résistant.
Finalement, il ne lui fallut qu’une demi-journée pour réaliser tout ce qu’on lui avait demandé. Il en avait même profité pour améliorer le système d’embarcation qu’il trouvait un peu obsolète pour faire une sorte de plateforme qui se pliait et dépliait au lieu de devoir être rangée comme sur les anciens modèles. A la fin de son travail, il s’essuya le front tout en évacuant la chaleur de son débardeur.
- Eh, Toupex ! Ferait il avec un mouvement de bras pour l’interpeller. J’ai fini l’boulot ! A peine eut-il dit cela qu’une série de bulle se fit voir autour du navire. Il fronça les sourcils et vit le bâtiment se mettre à couler. Son regard deviendrait atterré, c’était incompréhensif. Déglutissant, il ne comprenait pas ce qui avait pu se passer. Tous les matelots l’avaient vu mettre du cœur à l’ouvrage, et s’ils n’appréciaient pas de recevoir des ordres d’un exhibitionniste, ils comprenaient à la fin de la journée que ce gars-là était plus stupide que méchant. En réalité, un peu trop stupide : cela lui desservirait très certainement dans le futur.
En attendant, le navire continuait de s’enfoncer dans l’eau, laissant le seul espoir qu’il avait de se remettre à flot dans la journée couler avec lui. Si on leur demandait une expertise, les deux autres charpentiers pourraient dire que les écrous de la coque n’étaient pas assez serrés et avaient cédé sous la pression, progressivement, sans pour autant laisser de trace de fissures. Mais à quoi bon utiliser le bon mot ? C’était évidemment un sabotage. - Spoiler:
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Mer 20 Mar - 21:49 Mer...credi Enfin ! Enfin un peu de tranquillité dans cette journée que l'on pouvait qualifier, encore une fois, de journée de merde. En un coup de maître, la Toupex était parvenue à se débarrasser du contrevenant animal, de son boulet de subordonné, de la majorité de ses soldats qui aidaient à la réparation, des deux acolytes du poivrot et ... de tout le monde en réalité. Du calme, un calme salvateur et bénéfique, la seule chose que la verte avait demandé depuis le début de cette journée, de cette semaine, et probablement depuis le début de cette affectation débile et passablement complexe pour cette éternelle solitaire. Dans tout cela, dans toutes les personnes de la base, la maudite n'avait accroché qu'avec une seule personne : Molly. Le susnommée était cuisinière au sein de la baise et, tous les jeudis soirs, servaient leur pitance aux hommes et aux femmes usant de leur force chaque jour pour faire régner l'ordre. Molly avait un don incroyable, celui de faire oublier aux hommes, et à certaines femmes, le dur labeur d'une journée, un don qu'elle devait à son sourire et à sa gentillesse pour la verte ; et à son décolleté immense et abyssal pour la majorité des autres. Kanäe et la cuistot s'étaient relativement liées d'amitié lorsque la Zoan avait fracasser deux soldats qui essayaient de pousser la belle à forte poitrine à une issue qui ne l'intéressait pas. Les abrutis avaient été trop entreprenant lorsque la beauté était sortie de sa cuisine après un service trop long, ils auraient fauté si une gradée n'avait pas remis les choses dans le droit chemin. Sa journée était merdique, certes, mais le jeudi était là et, le soir même, elle pourrait enfin converser avec son amie de circonstance et avoir le coeur un peu plus léger. Plus encore, et plus beau que tout, si un débile devenait entreprenant, elle pourrait évacuer une bonne part de frustration en éclatant l'homme trop chaud, une magnifique perspective. Elle profita donc du calme, de l'idée d'avoir une personne à qui parler, de l'envie de reprendre la mer en passant un simple savon à un homme qui avait subi les affres de l'alcool, à la réparation en cours de son navire. Par ailleurs, conservant un oeil attentif aux travaux, la mouette remarqua que le trio d'inconnu semblait avoir une expertise intéressante si ce n'est poussée. Les bleusailles oeuvraient de concert sous les ordres d'un mec qu'ils avaient tous pourchassé plusieurs minutes auparavant, un tableau ironique qui ne manquait de faire sourire la patronne de tous ces bonhommes. Finalement, et sans qu'elle puisse s'en rendre réellement compte, la colère qu'elle avait éprouvé suite aux événements de la journée s'estompa au rythme de l'écoulement du temps. Les dizaines de minute défilèrent pour devenir de longues heures pendant lesquelles notre héroïne put se détendre avec longueur et légèreté, un point d'ennui se laissant présager alors que l'heure se faisait plus tardive, la promesse de revoir son amie s'effaçant de plus en plus si les charpentiers n'avaient pas fini à temps. Et pourtant. Vu vos activités de la journée, si j'étais vous, je serais plus respectueux. Vous n'êtes pas encore sorti d'affaire. Vous devez encore vous excu.... Alors qu'une pointe d'énervement resurgissait déjà, alors que ses hommes revenaient à elle, avec son éternel irrespectueux plus en retrait que les autres, étonnement, le navire réparé depuis peu, avec des finitions poussées, était en train de sombrer. Qu'est ce que ... Elle ne comprenait pas, tout simplement pas. Si elle n'y prêtait pas attention, en apparence, la femme-scorpion n'avait pas quitté les travaux du regard, elle avait vu les gestes experts des spécialistes. N'y connaissant absolument rien dans ce corps de métier, l'herboriste ne pouvait juger de la qualité réelle à l'oeil, pas plus au toucher d'ailleurs, mais tout cela semblait parfait, réellement parfait. Comment était-ce tout simplement possible ? Pourquoi un charpentier de cet apparent niveau ferait autant de travail sur le pont, autant de finitions pour finalement envoyer son oeuvre par le fond. Kanäe avait déjà rencontré des artistes bien étranges, à commencer par ce Francis Levignac mais... De là à passer des heures sur un bâtiment pour finalement briser tous les efforts. Impossible. De fait, presque instinctivement, son regard se porta sur le navire à moitié immergé plus que sur l'homme-bête qu'elle ne jugeait pas responsable, il ne pouvait s'agir d'autre chose que d'un coup trop imposant des forbans, une chose irréparable. Messieurs ? Une explication ? Elle ne s'adressait ici pas aux deux acolytes de l'homme-bête mais bel et bien aux trois hommes dans leur globalité, tout point de vue constructif avait son importance. Finalement, on lui expliqua qu'il s'agissait là d'un problème d'écrou non suffisamment serrés, quelque chose qui ne pouvait découler d'un choc ou d'une erreur non-intentionnelle, pas à leur niveau d'expertise, on aborda donc bien vite un thème, une idée : le sabotage. Le regard de la lieutenante parcourut la foule pour s'arrêter d'un coup sur un homme, sur une voix : la tête de con irrespectueuse qui l'agaçait tant. J'ai suivi l'homme-bête toute la journée, je l'ai fureté là-bas, utiliser des outils et desserrer quelque chose, y'a pas de doutes, c'est lui qui s'est vengé. Mollement, sans conviction et instinctivement, le regard de la gradée se termina sur l'accusé aux oreilles de loup. Sans conviction, c'était l'expression, pas la moindre. Au fond d'elle, elle en avait la conviction, ce salopard d'exhibitionniste n'y était pour rien mais déjà, la colère grondait. Les hommes de la marine étaient montés en épingle pas l'accusateur, certains comprenaient qu'on ne viendrait pas les chercher avant le lendemain, qu'ils passeraient la nuit ici, qu'il ne profiterait pas du service de Molly et de la vue sur son décolleté. La colère montait et des premiers soldats s'avancèrent pour restreindre le loup dans ses mouvements, saisissant ses habits pour le tirer de droite à gauche. Qu'il se défende ou non, une voix viendrait rapidement mettre à bas cette vendetta. CA SUFFIT ! Soldats, vous dégagez. Je me charge du saboteur en personne. Avançant d'un pas lent vers l'alcoolique, la queue de scorpion prit place dans le dos de sa maîtresse, ses mains restant parfaitement humaine, contre toute attente. Une fois plantée devant l'animal si humain, elle lui tendit une paire de menotte. Mettez ça et suivez moi, sans faire d'histoire. Elle s'approcha de lui pour lui passer les menottes et ne lui glissa que quelques mots. Jouez le jeu, coopérez. S'il entrait dans sa danse, Kanäe mènerait Karim à l'écart puis le libérerait en vue d'une discussion qu'ils devaient avoir en tête à tête, sinon, elle l'y forcerait en usant de son fruit du démon. Les acolytes du Loup devraient attendre, sagement. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Dim 24 Mar - 20:06 Qu’est-ce qu’elle lui voulait la connasse ? Elle l’emmenait à part, après avoir constaté que son travail n’avait pas été effectué. En prime, l’autre gars l’avait accusé d’avoir saboté son propre travail. Karim avait failli lui sauter au cou, et il l’aurait sûrement fait sans l’intervention bénite de Finn qui arrêta son mouvement d’un geste simple de la main. Si l’humain intervenait, c’était sûrement qu’il avait une idée en tête. Et autant l’homme-loup n’avait aucune confiance en cette « Toupex », autant il aurait suivi presque aveuglément ce gars qu’il connaissait depuis… quatre ans ? Peut-être moins, peut-être plus. La notion du temps lui échappait quand même un peu. Avec son regard franc et chaud, il fit frissonner la personne qui tentait de l’envoyer derrière les barreaux : ce sac à merde de… Il allait trop loin, il lui fallait recentrer ses pensées. Oh, et puis au diable !
Alors qu’un mouvement du pied le destinait à entamer sa course vers le petit gars, il fut surpris de constater que la lieutenante voulait l’emmener à l’écart. D’abord, il jeta un coup d’œil à celle-ci pour l’alpaguer violemment, enfin il ferma les yeux se mordilla les lèvres. Qu’importe, il allait la suivre, il gueulerait plus tard. Et plus tard, c’était maintenant. L’abruti était parti avec les autres membres de l’équipage, et enfin il se retrouvait relativement seul avec la verte.
- J’mettrai pas tes menottes à la con, fit il finalement en les détachant une fois arrivé à destination. Elles tombèrent sur le sol tandis qu’il dévoilait qu’il n’avait pas enclenché le mécanisme, caché par ses poignets. Le cliquetis était sûrement passé crème dans le brouhaha de la place. Ils se trouvaient à présent dans une ruelle qui n’était absolument pas fréquentée, et ils n’étaient qu’eux deux. Le loup grimpa sur un tonneau usé dont les lattes auraient pu céder sous son poids – mais par un miracle de la physique, elles ne le firent pas. Son regard s’attarda à détailler la nana qui le lorgnait sûrement, enfin qu’importe.
- C’est l’aut’ gars, la bleusaille qui a sûrement saboté mon taff. Il a pas dû être seul, les boulons comme ça c’est vachement serré, faut y aller à deux pour les enlever. Il se cura l’oreille avec son petit doigt et souffla dessus pour en faire s’échapper le cérumen. Finalement, encore une fois il se perdit dans ses pensées. Ça lui importait peu d’être recherché par la marine, mais si c’était l’cas il pourrait jamais revenir à Water Seven. Bah, pas grave, il avait quitté ces abrutis à l’inconscience aussi grande que leur talent. C’était dommage, il apprenait ce métier de charpentier avec passion, et il était devenu pas mal doué à ça. En plus, il commençait à créer ses propres navires, et ça en jetait !
Quand il jeta son dévolu sur le ciel, son soupir s’éteignit dans l’âtre de ses pensées. Finalement, il se tourna vers la Toupex avec un air à la fois résolu et complètement déterminé :
- Qu’est-ce que tu proposes ? Ouais, il allait pas lui faire confiance, mais il allait clairement pas se laisser faire. Si l’autre entachait sa réputation, il lui referait le portrait à coup de poutre s’il le fallait. | | | | |
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| Mer 10 Avr - 21:51 Mer...credi La maudite regarda les menottes tomber au sol sans la moindre surprise, relativement étonnée d'avoir vu l'homme-loup se laisser faire si docilement jusqu'à la fin de sur petite promenade, elle avait pu se douter que ce petit malin n'avait pas jouer le jeu à fond. Cela la rassurait encore plus dans l'idée qu'elle s'était d'ores et déjà faite de l'homme qui lui tenait maintenant tête avec une virulence renouvelée malgré sa position délicate. Car s'il se montrait toujours prompt à l'emportement, le loup semblait oublier un instant que sa position était précaire. Alors, avant même la moindre explication, avant d'avoir pu demander où se tournerait le duo, le blond fut immédiatement repris par la lieutenante et son regard aussi froid que brutal. Je te conseille de te calmer, tu es la cause de ma présence ici, si tu n'avais pas déconné, on n'en serait pas là. Intransigeante, instaurant une distance tangible entre elle et autrui, les défenses de la maudite ne s'abaissaient jamais hors la présence de ses deux seules et uniques amies : Sayara et Lily. En-dehors de leurs soirées et entrevues à trois, la femme-scorpion restait égale à elle-même et ne permettait pas la moindre erreur, y compris en provenance d'elle. Alors les remontrances d'un débile trop occupé à se biturer pour oublier de mettre un pantalon au milieu d'un jardin d'enfant, très peu pour elle. Elle retint néanmoins sa respiration l'espace d'un instant, pour éviter de prendre sa forme Zoan et d'écraser sa massive poche à venin en plein dans le visage de l'homme bestial. Une fois un semblant de calme retrouvé, elle écouta l'explication concise et relativement incomplète de son désormais acolyte d'infortune et de machinations. Elle apprit donc que l'origine de la déconfiture de son navire n'était pas l'oeuvre du loup mais bel et bien, comme elle l'imaginait, un sabotage de son travail. Que cela provienne de ses hommes ne l'aurait guère étonné en temps normal mais l'on était un jour bien particulier et une des personnes qui trouvait grâce à ses yeux réalisait son office le soir-même. Que ce débile soit dans le coup ne m'étonnerait pas. Il ne supporte rien, ni personne qui serait différent de lui. J'imagine que ta condition d'homme-bête ne lui plait pas. Pour ce qui est de la pluralité de saboteurs, s'il s'avère que tu as raison, ils ne sont pas nombreux dans le coup, il y a un événement ce soir à la base qu'ils n'auraient certainement pas manqué. Le décolleté de son ami cantinière n'avait pas son égal au sein de leur base de rattachement, il s'agissait du plus beau moment de la semaine pour ses hommes rompus au combat qui se prenait des branlés monumentales de la part de leurs instructeurs à longueur de temps. Kanäe la première n'hésitait pas à endurcir son escouade en entrainement, dispensant des coups de pinces et de queue allègrement sur chacun de ses subordonnés qui s'essayaient à porter un coup un peu trop audacieux. Alors renier la beauté de la cuisinière, se priver "du balcon chargé" de Molly, peu de ces bleusailles en aurait le courage ni même la volonté. Tout cela ne laissait donc que peu de doutes quant au nombre relativement restreint d'armateurs dans la tentative de punition du loup. Partons du principe que ton garde est impliqué, voyons de qui il a pu se rapprocher pour te pousser sur la touche. Je vais m'en retourner parmi eux, je leur expliquerai que tu étais finalement pas un homme-bête mais un Zoan, qu'en te punissant je t'ai poussé à l'eau et que, par le jeu des malédictions, tu as coulé. Après, tu auras tout latitude pour enquêter tranquillement et tes amis comprendront que je mens. Cela te semble suffisant crédible ? L'élément central de cette stratégie restait la discrétion de Karim. S'il se montrait toujours aussi extravagant, tout tomberait à l'eau bien rapidement. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Jeu 11 Avr - 15:44 - Ouais, répondit succinctement Karim avec un air assez distant. Il ne l’aimait pas, et elle ne l’aimait. Comme ça c’était bien, ils avaient pas à jouer des mots pour se convaincre de l’utilité d’accomplir chacun ce qu’on leur demandait. Ils pouvaient encore mieux s’engueuler plus tard, mais pour l’instant l’objectif c’était surtout de prendre de la distance et voilà. Il ferait tout ce qu’elle voudrait tant que ça lui permettait de foutre la honte à ce gars sans pour autant se rapprocher d’elle. Et quand elle dévoila son plan, le blond ne fit pas de chichi : il acquiesça, se tourna et se dirigea dans une ruelle sombre en attendant qu’elle fasse son office.
Caché dans la ruelle, il vit passé des dizaines de personnes qui passaient de l’autre côté, sans jamais regarder dans sa direction. La seule visite intéressante qu’il eut, ce fut un chien qui vint à ses côtés et qui renifla à proximité de lui pour pisser contre un mur. Le reste du temps, il trouva le temps long en s’efforçant de réfléchir à la manière dont il allait investiguer. En fait, il en avait rien à foutre d’enquêter, il allait juste faire payer la monnaie de sa pièce au gars et lui faire bouffer ses dents !
La bonne idée qu’il avait eu s’assit dans son esprit pendant le temps qu’il y pensa, qu’il la retourna et qu’il s’acquiesça à lui-même que ce serait la meilleure, et même la seule solution. Son sourire narquois se laissa paraître sur son visage. Pendant que ses pensées divaguaient, le temps passa et le soir s’installa comme seul et unique recours à la fin de la journée. Se levant, il prit la direction de la base improvisée, un gymnase où les marines dormaient sûrement en attendant l’arrivée des renforts, dans laquelle il comptait s’infiltrer. Il n’imaginait pas que le gars soit parti en ronde, il allait jute le défoncer directement à l’intérieur de ce lieu.
Enfin, il n’en aurait pas l’occasion… Tout simplement parce qu’il se trompa littéralement de chemin et revint au jardin d’enfant où il avait été interpellé la première fois. Les marmots n’étaient pas là, ils avaient sûrement été évacués en raison du fait qu’il fasse nuit de toutes les manières putain. Dans la nuit, les lumières des maisons au loin n’éclairaient pas les installations de fortune de l’île. Le loup observa le peu d’éléments qu’il pouvait voir autour de lui, mais il sentit brusquement quelque chose arriver sur sa droite. Sa main intercepta une batte de baseball qui allait vers son visage.
- Je me disais bien que Toupex nous avait menti… T’es vraiment pas discret comme gars, hein ? La voix, il la reconnaissait. C’était celui qu’il avait accusé plus tôt, l’opérateur secret de cette sinistre opération. Grommelant, le blond n’entendit pas, à cause des paroles de son adversaire, une seconde batte de baseball arriver au niveau de ses mollets et le faucher avec aisance. Il fut surpris à la fois par la douleur et la force du coup, et tomba à la renverse. L’autre personne qui le regardait était aussi un bas gradé de la base.
- C’était vous, hein ?! Putain, c’était vous les boulons, hein ? - Ouais, c’était nous. Dommage qu’un sale chien dans ton genre ne soit pas capable de parler après ce qu’on va te faire là. Au nom du Gouvernement Mondial, les nuisibles dans ton genre doivent disparaître. Le sourire mesquin, le bas gradé attrapa à nouveau sa batte à pleines mains et tenta d’assommer Karim. Ce dernier sentit son corps bouger de lui-même dans un instant de survie salvateur et l’arme s’apposa sur le sol, puissante. « Fais chier ! » pensa le loup sans faire attention au reste de son environnement.
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Kanäe ToupexBreaker of Chains | Messages : 2062
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| Lun 22 Avr - 9:11 Mer...credi Après leur entrevue stratégique, la lieutenante du gouvernement mondial avait donné le change, elle s'en était retournée auprès de ses hommes, la mine grave mais dure. Les amis du charpentier naval se trouvaient encore là au milieu de tout le groupuscule de bleu qu'avait emmené la maudite du scorpion au cours de cette mission. La majorité des forces semblait tendue et stressée. Si l'exhibitionniste était un criminel ne bas étage, beaucoup des soldats avaient apprécié le voir à l'oeuvre à la réparation du navire et travailler avec lui pour remettre plus rapidement leur embarcation sur pied, dans le but de revoir la belle cantinière, évidemment. Alors, devant la mine noire de leur supérieure, les exécutants sentirent la mauvaise nouvelle venir, une information qui vint sonner le glas de la vie d'un loup. Nous nous sommes rendus en bordure de forêt pour ne pas avoir de civils dans les jambes, je l'ai puni pour ses crimes mais... J'y suis allée un peu trop fort et le criminel est tombé à l'eau. Il s'est avéré qu'il n'était pas un homme-bête comme nous le pensions mais un maudit de type Zoan. Vous connaissez la sanction pour avoir mangé un fruit du démon et, étant moi-même dans la même situation, je n'ai pu aller le sauver. Le saboteur a coulé, il est mort. La passivité dans la voix de la maudite n'étonnerait pas ses hommes qui la connaissaient de cette façon, toujours constante, rarement un mot plus haut que l'autre et distante, irrémédiablement froide. Si certains gouvernementaux parurent émus par la nouvelle, n'ayant pour la plupart jamais donné la mort, les amis de l'Ookami ne parurent pas déstabilisé plus que ça, contrairement aux autres, il savait que la dernière affirmation était fausse, dans le chantier naval, ils avaient sans doute vu le loup nagé pour telle ou telle raison. Un Zoan ? Impossible. Soldats, en attendant l'escouade qui nous rapatriera, vous avez quartiers libres. Invitez donc les amis du défunt à prendre un verre, je paie la première tournée. La tristesse laissa bien vite place à la liesse, à la joie d'aller boire un petit coup. L'un des plus prometteurs de la bande reçu une bourse rempli de berrys de la part de la lieutenante qui ne suivit pas ses subordonnées, prétextant le besoin d'écrire son rapport sur la situation. Délaissant donc tout ce petit monde, Kanäe s'éclipsa et, au détour du premier bâtiment, disparut pour devenir un insecte minuscule. Elle s'enquit alors de retrouver le loup et déambula quelques temps avant de mettre la main dessus, l'homme sagement patient dans une ruelle. Elle demeura donc là, derrière lui, sous forme animale, attendant que le pseudo criminel agisse d'une manière ou d'autre autre. De cette façon, elle confirmerait ses certitudes, que Karim n'avait rien avoir avec le sabotage et peut-être trouverait elle les coupables. Une espérance démente tellement elle l'a trouvait idiote et pourtant... Après quelques heures d'attente, l'irrévérencieux soldat se présenta, armé et rapidement rejoint par un second larron. Les coups s'abattirent sur l'homme-loup qui esquiva le dernier de justesse. Mais alors que le second larron allait abattre de nouveau son arme en visant le crâne du criminel, un bruit de craquement désagréable se fit entendre, suivi d'un cri rapidement étouffé par un nouveau coup. Devant l'irrespectueuse mouette venait d'apparaitre sa supérieure. Elle avait brisé Le Bras de son acolyte d'un seul coup de queue avant de l'assommer d'une nouvelle occurence au niveau des temps. Le regard noir et enflammé de la maudite se posa sur celui qu'elle avait dans le collimateur depuis le début de la journée. C'est Lieutenante Toupex... Elle s'avança d'un pas avant de lancer un sourire faussement sadique à l'homme-loup. Le gouvernement mondial s'excuse de la façon dont ce soldat vous a traité Monsieur, un homme de la société civile n'a pas à être pris pour cible par les forces de la marine. Vos délits du jour sont excusés, je m'en occupe et ... Je vous laisse vous occuper de lui si vous le désirez. Sur ce... Une nouvelle fois, la verte tourna les talons et disparut au coin de la ruelle, laissant à son subordonné la chance de fuir, si le loup ne le pourchassait pas. Elle rejoindrait le port et attendrait l'arrivée des renforts, elle ne reverrait sans doute plus Karim, plus en tant que gouvernementale en tous les cas. Codé par Kari Crown _________________ | | | | |
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| Mar 23 Avr - 23:57 L’intervention fulgurante de la Toupex montrait l’écart qui existait entre l’Ookami et cette femme. Il pesta intérieurement en se disant qu’il n’avait pas fini de trouver plus fort que lui, et que ce n’était de toutes les manières pas cette grognasse qui allait lui apprendre quoique ce soit. Se relevant en observant l’homme commencer à fuir, quelques pas prudents sur le côté, il écouta d’une oreille inattentive les paroles de la verte. Finalement, lui accordant un ultime regard dénué d’intérêt pour elle, il la laissa effacer sa présence sans rajouter un mot. C’était pas qu’il n’en avait rien à foutre, mais il n’en avait rien à foutre. Ses canins retroussées, il n’attendit pas que le fuyard, faible seul, ait parcouru douze mètres pour le prendre en chasse.
Angoissé, il laissait échapper de petits cris d’inquiétudes de se faire rattraper par ce monstre. Qu’avait-il fait ? Pourquoi ne s’était-il pas contenté de… ? Ah, putain, merde, c’était vraiment pas sa chance. Il avait affaire à un des pires hommes que l’humanité ait porté, et il n’était pas foutu de fuir correctement. Fermant fort les yeux, il espéra que ce calvaire s’arrêterait bientôt… Et ce moment de noir absolu lui coûta sa fuite. Ses pieds se prirent dans une racine qui dépassait dans la forêt où ils s’étaient enfoncés.
Il crut entendre le grognement d’un loup en arrière-plan, puis une main s’approcha de lui, vicieuse et fatidique… Et les premiers coups tombèrent. Des coups de colère, des coups d’ardeur. Il sentait que ce qu’il subissait n’était pas que le fruit d’un esprit dérangé, c’était aussi le fruit d’un esprit qui appréciait prendre sa revanche à travers ce type d’actions. Quand Kanaë l’avait laissé avec ce gars-là, il ne s’était pas interrogé plus longtemps.
La nuit fut longue, et il finit par s’évanouir sous les coups. Le lendemain matin, on retrouverait l’homme nu dans le jardin d’enfant, son sexe caché par une couche qu’il porterait en toute honte. Son regard estomaqué, il aurait le visage amoché tandis que les témoignages à son égard, sur la supercherie, auraient été transmis à ses supérieurs. Finalement, ce serait une fin ridicule à sa carrière qui avait à peine commencé.
Quelques semaines plus tard
- J’te jure que je le ferai pas. - Donne-moi ça. Finn attrapa l’écuelle qui se trouvait sur la table de Karim. Celui-ci observa le grand hangar dans lequel ils se trouvaient : c’était un endroit où l’on fabriquait parmi les plus grands navires que le monde ait porté. Grands, pas seulement en taille : innovants, réalisant des prouesses techniques… Ce n’était bien sûr pas d’intérêt pour la Section Scientifique, mais ils avaient sûrement longtemps étudié les techniques de la Galley-La avant d’arriver à leur niveau d’expertise.
Continuant à poncer du bois, l’Ookami soupira avant de se remettre au boulot. Ce qui était dans l’écuelle, ce n’était pas réellement de l’eau. C’était plutôt un mélange de sueur et d’autres éléments qu’avait ramassés Karim, des éléments qui pourraient servir dans l’élaboration d’un mauvais plan pour les autres vioques de cette baraque. Il ne voulait pas les faire fuir, mais juste se marrer un peu. Les humains, c’était tellement pathétique la majeure partie du temps qu’il ne pouvait s’empêcher de profiter de quelques-uns de leurs malheurs… Et puis, il avait pris goût aux mauvaises blagues sur cette île où la Lieutenante Toupex l'avait aidé, bien malgré lui. | | | | |
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