Un nouveau voyage. Mais différent. Accompli par un vagabond, un nomade ou encore un aventurier, ce voyage était synonyme d'épreuves initiatiques : les difficultés, les fatigues et les risques étaient les seuls bagages permis. Ce voyage n'avait pas de destination. Il n'était qu'un passage à un degré supérieur. Ce n'était pas des vacances où le repos règne en maître, ni du tourisme où le loisir est de mise. Au contraire, c'était une exode. Un éloignement de tout ce qui nous semble familier et confortable. Une sorte de pèlerinage, mais dont le but n'est pas la religion. Le but est la quête de puissance, d'endurcissement. Soyez comme ces petits garçon vifs et insensé, qui se levait à 4h30 du matin pour courir jusqu'au sommet d'une falaise, transportant du lait et une carapace de 60kg, pour ensuite labourer de grands champs à la main et pour finir travailler dans un champ de construction, nager des kilomètres et esquiver les attaques d'abeilles furieuses.
Spoiler:
Oui ces jeunes garçons, les rêves plein la tête, forts, motivés et persévérants. Nés dans le combat, morts dans le combat, ils ont connu entraînement sur entraînement. L'un est l'être le plus fort au monde, l'autre est l'humain le plus fort au monde. L'un est devenu Dieu, l'autre est devenu papa. Mais peu importe ! Ils sont là, ils sont forts, endurcis par les entraînements. Et cela, sans larmes, mais dans la joie de se donner pour quelque chose qui les passionne.
Ainsi Mio se mit à courir. La course, rien de mieux pour entraîner son endurance et ses jambes. Elle ne réfléchissait pas, elle courrait. Le soleil lui brûlait la tête, mais elle résistait. Elle avait soif, mais elle résistait. La pente était rude, mais elle résistait. Elle ne fit pas attention à toutes ces choses étranges qui pourraient la déconcentrer, ce sol nébuleux et sec, ces pierres noires et dure, toutes ces collines orangées. Elle était là pour s’entraîner, pour dépasser ses limites. C'était là son ultime but sur cette île.
Ainsi, elle parcourrait Friends Island, savourant la chaleur de l'île tropicale, humectée par sa sueur. Quand elle n'en put plus, la gorge sèche et la peau rouge, elle s'écrasa au sol, déchirant sa peau délicate sur les roches volcaniques acérées. La rouquine soufflait très fort, profitant de ce répit. Elle ne comptait pas s'arrêter là. Elle venait d'un village où la vie était dure, où la faim tordait le ventre chaque jour. Elle se leva. La jeune fille voulut faire des pompes mais le sol lui brûlait les mains. Regardant plus attentivement autour d'elle, Mio comprit que cette île n'était pas le meilleur endroit pour faire ce genre d’entraînements. Le climat aride et la terre caillouteuse l'empêchaient de faire ce genre de choses correctement. Et bien sur, n'oublions pas que l'intellect d'une Mio est très limité. Comment ce petit bout d'être complètement décalé du sens commun pouvait se constituer un entraînement efficace et réfléchi ?
La rouquine savait très bien ce que voulait Edward. C'était pour cette raison qu'elle était ici. Elle ne le faisait que pour son plaisir, pour avoir de la valeur à ses yeux, pour être plus puissante, plus utile, pour être capable de servir ses hautes ambitions … ! Mais à vrai dire, la rouquine ne savait pas du tout comment faire. Elle avait appris avec son frère comment utiliser la majeur partie de ses pouvoirs, ainsi qu'au cours de son voyage à la recherche de l'homme brun. Plusieurs techniques avaient vu le jour. Mais elle ne savait pas comment devenir plus forte. Soupirant, elle décida de pratiquer ses différentes techniques, de les répéter, de les maîtriser au mieux. Elle prit sa forme hybride. La première technique était reflet, une impulsion vers le haut ou vers l'avant. La rouquine décida de pratiquer celle-ci vers le haut, en essayant de dépasser ses limites, quitte à le faire plusieurs fois.
Cependant, pendant l'un de ses sauts, la jeune fille sembla percevoir dans ce désert de pierres, un homme.
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Mio R. Konki
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Mar 23 Aoû - 18:44
LIVE AS A KING
Bougeons sous la chaleur !
Qu'est-ce qu'il fait chaud ici, c'est invivable..
M'en parle pas.. J'ai l'impression d'être plus habitué au froid qu'à la chaleur, c'est étrange.
Les deux hommes de la Jaeger Squad déambulaient tranquillement sur le terrain presque désertique de Friends Island. La chaleur dégagée sur le territoire par la proximité du fameux volcan rendait l’atmosphère très lourde à moins de se trouver sur les côtes, et encore ce n’était pas réellement certain. S’ils étaient venus sur cette île, c’était d’ailleurs pour avoir la chance d’admirer cette immense masse flamboyante, réputée sur tout South Blue. Après tout, il ne fallait pas oublier que notre Al-Ta’ir et son compagnon avaient pris la mer pour vivre de nouvelles aventures et découvrir les différents lieux et cultures dans le monde entier. Par conséquent, Friends Island avait été fixée comme étant une destination évidente pour nos comparses. Et puis.. C’était aussi une très bonne opportunité de s’entraîner pour améliorer la résistance à la chaleur. Ja’far ne pouvait, par conséquent, pas passer à côté de ça.
D’ailleurs, justement. En marchant, il put apercevoir une silhouette, assez petite, fine, et bougeant un peu dans tous les sens. D’après lui, il s’agissait d’une jeune femme en train de faire quelques exercices en solitaire. Autant dire que ce n’était pas le meilleur moyen pour s’améliorer, il était bien mieux de s’entraîner face à quelqu’un d’autre pour se mettre dans une situation très similaire à la réalité d’une bataille. Du coup, pensant avoir trouvé une éventuelle camarade de « jeu », l’Al-Ta’ir s’avança d’un pas légèrement plus vif pour la rejoindre, suivi de près par son majordome. Mais en chemin, il s’arrêta à une vingtaine de mètres environ pour planter ses poings recouverts de Haki dans le sol dur. Celui-ci se fissura alors tout autour, laissant la possibilité au Chasseur de Primes de soulever une large et épaisse plaque terreuse. C’est alors qu’il décida de l’envoyer directement sur la position de la demoiselle, afin de voir si elle serait capable de couvrir ses arrières. Une sorte de test, d’une certaine façon.
Ferghus, lui, se mordit les lèvres, inquiet. Après tout, si la jeune femme était trop faible ou bien pas assez attentive, elle pourrait aisément se faire écraser sous le poids du projectile ou même seulement se blesser. Lançant alors ensuite un regard à son compagnon, Ja’far se mit à sourire, comme s’il attendait quelque chose.
Voyons voir de quoi cette petite est capable..
Si elle se trouvait être capable de déjouer cette offensive surprise, notre Chasseur lui laisserait la possibilité de s’entraîner à ses côtés afin que tous deux puissent s’améliorer pour le futur.
« Elle comprenait maintenant. Très bien. Ce sentiment. »
Homme ou pas homme, cela n'avait qu'une importance : il n'y en avait qu'un qui l'intéressait. Savoir qui il était, ce qu'il faisait là, s'il allait être une menace pour elle … Mio n'était pas ce genre de personne. Elle était un peu comme une radio seulement capable d'émettre une chaîne à la fois : elle ne pouvait pas s’entraîner et s’inquiéter de l'environnement qui l'entoure, cela ne pouvait être qu'une seule chose. Et dans son habituelle obstination, il y avait très peu de chance que la rouquine change son programme. C'était bien pour ça, qu'elle n'aurait jamais pu se douter de l'attaque surprise de cet homme. Dans tous les cas, comment aurait-elle pu imaginer qu'un homme, dans ces roches ardentes, se mettrait tout à coup à taper contre le sol et à lui lancer une plaque de terre ? D'un côté, ce n'était pas la première fois qu'on lui lançait des choses. Déjà bébé, sa sœur, Yasa, quand elle était méchante, lui lançait des vêtements sur la tête à chaque fois qu'elle pleurait. Tao et Jao lui lançaient souvent des pierres quand ils jouaient ensemble, faute de boules en plastiques. Son père lui lançait des coups de main sur la figure quand elle faisait des bêtises. Sa mère aussi lui lançait des vêtements, comme Yasa, mais ce n'était pas pour les mêmes raisons, c'était surtout pour qu'elle aille les laver ensuite. Le mieux, c'était toujours son grand frère Shinrai qui lui lançait de la nourriture. Et puis Edward aussi, qui lui avait lancé un homme.
Mio avait toujours reçu des choses lancées par son entourage. C'était quelque chose de plutôt commun, peut-être banal. On lui lance des pierres, elle les attrape ; on lui lance des vêtements, elle les réceptionne sur son corps ; on lui lance des baffes, elle les encaisse ; on lui lance de la nourriture, elle la mange; on lui lance des hommes, elle les évite … C'était ça, un Mio. Un vrai joueur de football professionnel, un goal sans égal. Même Olive et Tom ne pouvaient rien contre elle. Ils pouvaient tirer dans la lucarne, en corner ou au tire au but, le résultat serait le même : elle encaisserait tous les buts sans soucis, sans quitter une fois seul fois le ballon de ses yeux d'aigle et se préparant à voler à chaque instant. Il pouvait venir de n'importe où, tiré avec n'importe quelle puissance, … Qu'importe.
Spoiler:
Pourtant, face à cette plaque de terre, Mio failli. Elle ne l'avait ni vue, ni sentie. Elle se l'était prise en pleine poire, à sa grande surprise. Elle n'eut même pas le temps de réfléchir : la pierre l'avait déjà cognée. Elle tomba violemment contre le sol rocailleux. Dans son enfance, la jeune fille avait souvent reçu des coups. Mais c'était bien la première fois qu'elle avait aussi mal. Sa douce peau pâle était écorchée à tous les endroits, le sang de sa tête repeignait son visage enfantin et les os de son épaule droite étaient disloqués. A ce moment là, elle ne pouvait que penser à deux choses. Au fait que …
« Aaaaaaaaaaaaaaaaah !!! CA FAIT MAAAAAAAAAAAL !!!!!!! »
Et à sa faiblesse. Elle comprenait maintenant. Très bien. Ce sentiment. Celui d'Edward, son regard et sa demande. Avec une telle faiblesse, comment survivre ou avancer ? Pourrait-elle être utile ? Edward semblait avancer chaque jour, de plus en plus loin, et s'éloigner d'elle, de plus en plus. Elle allait le perdre de vue si elle continuait, sans cesse ainsi, à s'amuser à cueillir des fleurs sur le sentier. Ce sentiment d'abandon et de solitude, sa faiblesse, sa douleur … Tout ça, elle ne pouvait plus le supporter, elle fondit en larmes. Mais très vite, sa tristesse se transforma en haine. Devant son impuissance et son désespoir, comment ne pouvait-elle pas rugir de colère et taillader la personne qui lui avait fait tant de mal ?
La rouquine se releva tant que bien que mal. Elle n'eut aucun mal à localiser son assaillant. Il fallait frapper fort et elle le savait. Son arc était inutilisable à cause de son épaule et ses membres étaient trop endoloris et faibles pour qu'elle puisse se battre dans sa forme actuelle. La jeune fille se transforma par conséquence en griffon. Toutes ces technique défilèrent très vite dans sa tête : elle se rendit compte rapidement qu'à cause de son bras endommagé, elle était très limitée.
Sous sa forme de griffon, Mio s'élança vers l'avant, prête à lui déchirer la chair avec ses serres. La jeune fille ne se rendait pas compte, à ce moment là, de son imprudence : elle n'avait pas appris à réfléchir. Cette petite rouquine obstinée, c'était une fonceuse au sang chaud. Elle avait du courage et de l'audace. Mais elle s’élançait actuellement vers la mort.
Spoiler:
► Tranche : Mio attaque avec un coup de griffe puissant qui tranche l'ennemi. ----> Niveau 15 : Peut couper le bois et la pierre.
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Spoiler:
Mio R. Konki
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Dim 25 Juin - 15:49
Spoiler:
Rp abandonné - Post de conclusion
Quête. 2 : Prouver sa valeur, le voyage
de l'endurcissement !
Rp. 4 : Bougeons sous la chaleur !
Île 4 – Friends Island – South Blue
11 Avril 1505
« Ainsi s'envola Mio. »
Mio se réveilla en plein milieu du désert, dans cette terre aride dont le climat n'était pas propice à la vie. Dans un premier temps, elle se sentait faible, incapable de bouger. Sa peau était brûlée et desséchée à de multiples endroits. Sa gorge, en feu, semblait ne plus pouvoir prononcer un mot. La respiration latente, la rouquine tentait de reprendre ses esprits, de bouger. C'était sans doute la première fois qu'elle se sentait aussi faible, que ce soit au sujet de sa force ou physiquement. Et son effroyable mal de tête n'arrangeait rien. Elle se demanda finalement :
« Vais-je mourir ? »
Elle repensa à Edward. Quel effet aurait sa mort à ses yeux ? Regretterait-il de l'avoir envoyé là bas ? Peut-être qu'il ne l'apprendrait jamais et qu'il l'attendrait en vain. Beaucoup de questions traversèrent son esprit. La rouquine aurait souhaité que son aimé vienne la sauver.
« Hey regarde ! Il y a une personne allongée là bas ! » « Une personne ? Voilà qui est rare. Mais on doit se faire discret» « C'est juste une pauvre fille. Il ne devrait pas y avoir de problèmes. Regarde, elle est blessée. Elle a du se faire surprendre par le climat de cette île. Allons l'aider »
Les deux révolutionnaires, fraîchement recrutés, s'approchèrent de la blessée. Délicatement, ils lui firent boire l'eau que contenait leur gourde.
« Elle a l'air consciente, mais elle a besoin de plus de soin » « Laisse tomber, on ne peut pas l'emmener, c'est trop risqué » « Qui … Qui êtes vous .. ? « Et voilà ... » « Nous sommes des héros ! Nous venons secourir les gens qui ont besoin d'aide. » « Hein ?! » « Et donc, nous avons entendu ton appel, et nous sommes là. » « … Merci .. » Dit-elle en souriant. Soulagée, elle ferma les yeux. « Hééé, ne t'endors pas ! Dis moi, comment tu es arrivée ici ? » « Je suis capable de voler quand je me transforme. » « Woh, sérieusement ? »
Les deux révolutionnaires avaient du mal à la croire. Comment une gamine aussi faible pouvait-être capable d'un tel exploit, ou même posséderait un pouvoir si enviable? L'un chuchota à l'autre :
« Tu crois qu'on devrait la recruter ? » « Et si c'est un espion ? Tu crois que c'est normal, une gamine pareille qui, comme par hasard, a un pouvoir particulier, et qui, comme par hasard, se trouve sur notre île ? Moi je le sens très mal » « Est-ce qu'il y a vraiment un risque ici ? » « Réfléchis... Si le gouvernement apprend notre position, on peut dire adieu à notre base. C'est trop risqué. J'avoue que notre chef est un vieux qui a l'air plutôt faiblard, mais on reste des révolutionnaires » « Vieux ? Je suis sur que tu n'es pas loin d'avoir son âge ! » « Oh ferme la! Il faut qu'on y aille, laisse cet... »
Le révolutionnaire sursauta. La rouquine s'était redressée et semble se remettre peu à peu de ses blessures. D'un côté, cela l'arrangeait. Il n'avait qu'une envie : partir très vite, quitte à abandonner un blessé. Son acolyte murmura, comme s'il avait deviné ses pensées :
« Si on laisse tomber des gens dans le besoin, qu'est-ce qu'on vaudra en tant que révolutionnaires ? Nous devons rester avec elle jusqu'à qu'elle puisse partir saine et sauve. »
Tout doucement, Mio commençait à se relever. En touchant sa tête, elle sentit que sa blessure avait déjà commencé à cicatriser, le sang séché par le soleil. L'un des révolutionnaires finit par lui proposer à manger. Alors qu'ils grignotèrent tous ensemble, le soleil commença à se coucher. La sensation de brûlure sur sa peau s'estompait enfin. Les deux révolutionnaires étaient contents et fiers d'eux. Ils redécouvraient la sensation que procurait le service rendu à son prochain. Quand à la rouquine, cet échange humain, la nourriture et l'eau lui avait fait le plus grand bien. Elle sentait qu'elle était prête à accéder à la prochaine île où elle pourrait plus aisément se reposer. L'intervention des révolutionnaires avait été extrêmement bénéfique : en plus de lui avoir sauvé la vie, ils lui avaient permis d'oublier tous les précédents malheurs qui lui était arrivé. Ainsi, c'était l'heure des adieux. L'un des révolutionnaires chuchota à l'autre :
« Ah tu as vu, on a eu aucun problème ...» « C'est bon, c'est bon ... tais toi. Idiot.»
Ils sourient tous deux, regardant la jeune fille qui leur faisait signe de la main.
« Au revoir ! Et merci beaucoup pour tout ! Je n'oublierais pas que les révolutionnaires, c'est des gens très gentils ! »
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