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Clyde Jenkins
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Jeu 16 Aoû - 14:16
Les Egarées
Feat. Sheerin Lester
Douces Visions


"My sweetheart left me, she went away
And now she's gone and I don't worry
While I'm sittin' on top of the world"
Chris Goss & the Forest Rangers – Sitting on Top of the World

Sitting on Top of the World - Chris Goss & the Forest Rangers


- Hum ?
Clyde Jenkins s'était arrêté dans la rue, devant une devanture alliant élégance et finesse dans un environnement plutôt glauque. Pourtant, ce n'était pas ce qui l'avait interpellé, mais bien la porte grande ouverte qui se trouvait juste en-dessous et qui laissait échapper de la musique. L'unique œil valide, de son iris bleu pâle, s'attarda sur ce que laissait apercevoir l'ouverture. Un bar, pas des moindres, plutôt bien rempli en ce frais début de soirée. Son attention fut ensuite happée par trois corps, tout en courbes, qui se balançaient lascivement au son de la musique, hissés sur des podiums que tous pouvaient voir.

Le borgne resta quelques minutes devant l'entrée, se poussant de côté pour ne pas bloquer le passage lorsque cela était nécessaire, le regard subjugué par les trois danseuses.

Le chasseur de primes avait mis les pieds sur Trader depuis quelques jours, prenant le temps de visiter le coin, jouant les curieux le plus souvent dans les bas quartiers, là où se mêlait toute la crasse dont les rues bien propres et les commerçants bien implantés ne voulaient pas. Il était loin des hôtels, des restaurants, des petites boutiques familiales et d'artisans. Son œil avait vu défiler les enseignes de bars à la clientèle plutôt louche, les règlements de compte au coin des rues, les groupes de jeunes femmes qui roulaient des hanches devant les maisons closes, les dealers qui fixaient un peu trop sa belle gueule de truand et les cadavres de bouteille lâchées sur le pavé et abandonnées tel quel.
Étrangement, c'était dans ce genre de quartier qu'il se plaisait le plus, qu'il semblait retrouver des marques qu'il avait autrefois connues dans les groves mal famés de l'archipel Shabondy.

Le blond posa un pied dans l'appartement en soupirant. Sa petite promenade lui avait fait du bien et même ouvert l'appétit. Il tendit l'oreille un instant, s'attendant à entendre les sons routiniers d'une habitation occupée, mais cette fois, rien ne filtra. Sans doute la jeune et jolie femme qui l'hébergeait gracieusement avec toutefois des arrières pensées s'était absentée elle-aussi.

Il posa le trousseau de clés qu'elle lui avait prêté sur une petite commode, s'avança un peu plus dans le lieu de vie, franchit l'encadrure de porte d'un petit salon, enleva sa veste qu'il déposa sur le dos d'un fauteuil et se posta à la fenêtre.

Clyde scruta la rue qui se dévoilait derrière la vitre crasseuse. Juste en face, le bar à danseuses devant lequel il s'était arrêté. La porte était désormais close, seulement entrouverte de temps à autre lorsqu'un client sortait ou entrait. Sur la gauche, partageant un pan de mur avec le bar, se trouvait une maison close, portant le doux nom de Luxury.
Le maudit quitta son poste d'observation, s'éloignant momentanément des allées et venues dans la rue. Il tâta les poches de son pantalon avant de faire quelques pas jusqu'à sa veste. Ses mains se perdirent dans les poches avant d'en sortir, victorieuses, tenant un briquet et un paquet de cigarettes.

Une clope plus tard, il était assis au petit bureau du salon, une lampe éclairant tout ce qu'il faisait. Consciencieusement, ses doigts désossaient les deux carcasses de métal que formaient ses deux pistolets, ordinairement accrochés au holster qu'il portait par-dessus sa chemise. Il attrapa un chiffon, nettoya jusqu'à ce que l'acier retrouve une teinte proprette et rutilante avant de tout remonter.

Le bruit caractéristique d'une clé tournant dans une serrure lui fit tourner la tête vers l'entrée. Apparut bientôt, vêtue d'une longue robe moulant parfaitement ses formes, une demoiselle aux cheveux aussi noirs que la nuit. Un sourire étira les lèvres du Jenkins, qui se hâta de finir de remonter ses deux Sig Sauer et qu'il plaça dans son double holster. Les deux armes contre les flancs, il enfila sa veste noire par-dessus et s'approcha de la belle créature qui était apparue sur le pas de la porte.

D'un geste de la main il lui releva le menton et lui vola un rapide baiser avant de la fixer de son œil valide.
- Allons dîner, ma poupée.
Et sur ces quelques mots prononcés d'une voix rauque, il lui indiqua la sortie, l'invitant à retourner dehors en sa compagnie.
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Clyde Jenkins
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Sam 18 Aoû - 13:30


"Le temps passe et la mort vient."

Les égarées.



Un râle lascif mourut en dehors de ses lèvres tandis qu'il se redressait, encore nu, perlant de sueur, les cheveux entremêlés et son regard torve encore embué de la chaleur que cette étreinte lui avait véhiculé. Sans une œillade destinée à la pauvrette qui entreprenait de reprendre son souffle tout en apaisant les sanglots qui la secouaient, il se glissa dans son pantalon et dans sa chemise avant de quitter la chambre tamisée et parfumée de dizaines d'encens aux senteurs sucrées, encore quelque peu étourdi par le plaisir qu'il s'était offert un instant auparavant. Ses pas le guidèrent bientôt dans un salon qui, bien que chic en apparence, semblait recueillir les pires raclures dont Trader pouvait bien receler. Des dizaines de gamines, plus ou moins dévêtues, tâchaient de satisfaire les hormones de ces messieurs tout en vidant habilement et subtilement leurs porte-feuilles : un échange de bon procédé qui, ici bas, générant des profits dantesques pour quiconque savait s'y prendre et s'entourer de jouvencelles à la fois intrépides et productives. C'était un marché juteux, donc, mais un marché mis en péril, manifestement... Depuis son retour, Lester avait eu vent de diverses rumeurs édifiantes et surprenantes, y compris dans un milieu aussi constamment glauque et terne : certaines prostituées étaient manifestement mises à mort par quelques fous furieux, dans les quartiers sombres et sinueux de cette ville aux mille richesses. S'il ne s'y était guère intéressé les premiers temps durant, n'étant guère préoccupé par la santé des catins qu'il ne côtoyait que très fougueusement de temps à autres, il avait fini par changer de posture vis-à-vis de cette étonnante affaire lorsqu'un parrain local avait décidé de faire appel à ses services. Sa réputation locale n'était pas usurpée, puisqu'il avait été jusqu'à tuer son propre père pour récupérer le fruit du démon dont il jouissait actuellement des pouvoirs... On le connaissait, on murmurait à son passage, mais on savait également qu'il n'était pas revenu sur Trader, qu'il avait quitté des mois auparavant, sans ambitions prétentieuses et arrogantes. Lui, le petit Sheerin, le gros bras qui s'était fait connaître à maintes reprises pour sa sournoiserie et son agressivité, lui souhaitait probablement changer de registre, ou plutôt de place. Il voulait passer du simple homme à tout faire au chef respecté et craint, redouté et adoré... Et il avait, pour ce faire, grand besoin d'argent. Le deal était donc simple : il mettait la main sur le responsable de ces meurtres, qui qu'il soit, et lui faisait payer son audace... Et on lui offrait en échange une récompense grasse qui pouvait lui permettre de s'offrir un nouveau départ pour cette nouvelle vie qu'il entendait bien orchestrer aussi vite que possible.

C'était cela qui l'avait poussé à s'aventurer ici bas, dans ce tripot où les odeurs rances s'entassaient et s'amoncelaient, où le stupre suintait jusque sur les murs et où seule la drogue embaumait parfois plus que la luxure... Et s'il s'était offert une demie-heure d'un plaisir rauque et bestial, il n'en avait guère oublié la raison initiale de sa venue : il devait trouver des indices... Et il ne les trouverait pas dans une maison close. Les cadavres, pour le peu qu'il avait pu en apprendre, avaient tous été découverts baignant dans leur propre sang, sur les pavés poussiéreux et crasseux des ruelles malfamées... Pas très loin d'ici, en fait. Sans prêter attention à la chanteuse qui, de plus en plus aventureuse, quittait son estrade non sans claironner à tu-tête pour appâter les richards porcins qui se pressaient autour d'elle, Lester prit donc le parti de se diriger vers la sortie du bouge sordide tout en coinçant sa pipe entre ses lippes. Par où commencer ? En tant que natif de Trader, il était bien placé pour savoir que le nombre de suspects, dans une telle affaire, était affolant. Les coupables étaient peut-être légions, en fin de compte : les tordus abondaient et œuvraient bien plus souvent de concert qu'on ne l'imaginait... Mais qui ? Cela ne l'avançait guère, au contraire : il préférait envisager la piste d'un malfaiteur solitaire, dans la mesure où il serait certes plus difficile à dénicher, mais autrement plus facile à terrasser... On l'avait lâché en pleine nature avec un ordre, mais sans indices : il avait tout à faire, et c'était une tâche si vaste qu'elle lui semblait dorénavant vertigineuse. Toutefois, il ne pouvait guère se contenter de jouer la fine bouche et de refuser cette offre bienveillante qu'on avait pu lui tendre... Commencer son parcours en tant que commanditaire en se mettant à dos un pan non négligeable de la prostitution locale, c'était quasiment suicidaire, même pour un homme de son calibre. S'il était invulnérable, ce ne serait assurément pas le cas des hommes et des femmes qu'il finirait par employer... Et le Sheerin ne pouvait pas se contenter de trucider toutes les personnes louches de l'océan afin de se faire une place confortable au sein de ce milieu inquiétant, ou il finirait par trucider une généreuse moitié de la population locale...

Finalement, la porte le dégueula dans une ruelle qu'il balaya du regard froid et cynique qui était le sien, non sans aspirer une copieuse bouffée de tabac au passage. Il avait bien une petite idée pour mener l'enquête : cela allait lui demander de mettre sa patience au défi, sans nul doute, mais il était convaincu de pouvoir prendre ce meurtrier lugubre par surprise s'il procédait de la sorte. Néanmoins, il ne pouvait se contenter d'user de sa malédiction à tout va... il en allait de sa fierté. Lester se savait suffisamment malin et inventif pour découvrir la vérité sans avoir constamment recours à ce type d'artifice : il trouvait cette situation et cette mission dont on l'avait incombé largement plus haletante et palpitante s'il se faisait passer pour un quidam, et s'il agissait en tant que tel. Voilà donc qu'il se retrouvait d'une certaine manière placé dans la peau des enquêteurs qui, jusqu'à présent, avaient plutôt été chargés de le retrouver lui... Mordante ironie qui ne lui échappait pas. Enfin, c'était un passage obligatoire, à moins de multiplier les braquages : il s'y était déjà essayé et ne pouvait donc que savoir que les risques étaient généralement disproportionnés à côté des retombées financières. Les gains timides, ça n'était pas pour lui... Pas, en tout cas, s'ils nécessitaient de se creuser les méninges longuement. Il n'était ni paresseux, ni stupide : non, il était simplement incroyablement hautain.
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Clyde Jenkins
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Dim 19 Aoû - 14:54
Les Egarées
Feat. Sheerin Lester
D'amour et d'eau fraîche


"Hang down your head now what have you done
Hang down your head and cry
Hang down your head now what have you done
It’s time to say goodbye"
Danny Farrant – Hang Down Your Head
Hang Down Your Head - Danny Farrant


Ils avançaient dans la rue, Clyde une main dans la poche l'autre autour de la taille de la charmante demoiselle qui l'accompagnait. Le chasseur la tenait fermement collée contre lui, un sourire narquois posé sur les lèvres, laissant passer un seul message à tous ceux qui osaient poser les yeux sur la jeune femme : chasse gardée. Il savait qu'elle était belle, lui-même la trouvait magnifique, et diantrement désirable. Quelques têtes se tournaient vers elle, des têtes qui n'avaient pas envie de dépenser pour épancher leur soif de luxure mais dont le regard brillait de perversité.

Ciara avait l'habitude de fréquenter les rues bondées de ce quartier et ses passants lubriques, vu qu'elle y vivait. Pourtant, elle était plutôt rassurée d'être accompagnée d'un homme, au vieux look de bandit, qui plus est, et aux manières parfois un peu rustres. Il était mieux que rien, ce Clyde, en plus de lui offrir des étreintes passionnées au cœur de la nuit.

Le chasseur les fit changer de rue à un croisement, pour s'enfoncer un peu plus dans les ruelles délabrées, où les portes s'ouvraient et se fermaient en laissant dévoiler des guetteurs aux œillades examinatrices. Si lui, déambulait sans aucun souci dans cette atmosphère sale et oppressante, c'était de moins en moins le cas de sa compagne actuelle. Elle finit par lui murmurer, agacée :
- Tu nous emmènes où, là ? Au restaurant ou dans un bordel ?
Le borgne lui décocha un sourire.
- Les deux m'iraient, mais j'imagine que toi, tu préfères aller au premier.
La brune retint son exaspération. Décidément, ce n'était pas son jour. D'abord son patron qui venait l'emmerder, puis lui là, le blondinet venu d'elle ne savait où. Ciara décida donc de changer légèrement de sujet.
- Dépêche-toi d'aller au bordel avant qu'ils ne ferment tous, alors.
Elle lui offrit un sourire mesquin tout en le fixant dans les yeux. Enfin dans l'œil, pour le coup.
- Pourquoi ils fermeraient ? Ça marche plutôt bien dans le coin non ?
- C'est sûr oui... Mais les garces qui y travaillent se font trucider, il paraît.
Le Jenkins tiqua sur le nom employé et hésita à cracher un « aussi garce que toi » qui finalement resta coincé dans sa gorge. Jalousie, mépris envers ces demoiselles ?
- Ah ?
Devant le peu de réactivité du blond, la jeune femme reprit :
- C'est tout ce que ça te fait ? Tu n'as... pas peur ?
Cette fois encore, un large sourire vint éclairer le visage du Jenkins tandis qu'il s'arrêtait de marcher, contraignant sa compagne à faire une pause aussi.
- Peur de quoi ? Je bosse pas dans un bordel. Et puis j'en ai vu d'autres, ajouta-t-il en frôlant son cache-oeil de sa main libre.
- Mais...je ne te parle pas de toi ! Mais de moi ! Imagine que ce taré en ait après moi ! Qu'il s'en prenne à n'importe qui, ou à toutes les femmes !
Un rire sortit de la bouche du chasseur tandis que la main lovée autour de la taille de la demoiselle s'en détachait. Le natif des Shabondy toisa sa compagne un instant.
- Parce que je devrais m'en faire pour toi ? On est pas en couple à ce que je sache ! Tu sais bien qu'on a aucun sentiment l'un pour l'autre.
Sa dernière réplique arracha un regard surpris et outré à Ciara. La main de cette dernière vola en direction de la joue du borgne. Elle avait pensé, et elle avait plutôt bien aimé penser qu'il l'aimait. Et elle avait voulu en profiter au maximum, être le centre de ses attentions sans pour autant lui en donner de son côté. Elle espérait l'amour dans un sens unique, pendant qu'elle... pouvait faire saliver et miroiter des choses à d'autres hommes.
- Bah quoi, j'ai pas raison ? renchérit-il en frottant sa joue meurtrie.
Cette fois, c'en était trop. Il lui tapait vraiment sur les nerfs, celui-là. Tant pis. Ciara recula de quelques pas avant de pointer un doigt menaçant en direction du borgne.
- Toi ! Je ne veux plus te voir ! Tu viendras chercher tes affaires demain matin.
Clyde la fixa avant d'éclater de rire. Sa belle demoiselle s'était transformée en vilain serpent narcissique, qui aimait beaucoup qu'on lui donne de l'amour et de l'attention sans pour autant en retourner. Pour le coup, il était plutôt surpris de son attitude, surprise qu'il cacha dans son rire et qui se mua en déception vis-à-vis de la jeune femme. Au moins, il s'était bien amusé avec elle. Il haussa nonchalamment les épaules avant de répondre :
- Comme tu veux princesse.
- Connard.
Et elle amorça une volte-face tout en reculant pour s'en aller, heurtant quelqu'un, sans doute un type qui passait par là, dans la manœuvre. Elle tourna la tête, dévisagea l'intrus avant de s'évanouir dans la nuit sans même un mot d'excuse envers le malheureux qui n'avait rien demandé.
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Clyde Jenkins
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Ven 31 Aoû - 10:30


"Le temps passe et la mort vient."

Les égarées.



Une dispute de couple. Ça n'était pas vraiment un spectacle inédit, au beau milieu de Trader : a fortiori au sein de ruelles si malfamées. Combien de couples s'étaient même poignardés au vu et au su de tous, sans la moindre pudeur ? Bon nombre de gamins des bauges avaient été traumatisé face à ces démonstrations d'une romance brutale ayant mal tournée. Lester, lui, s'en tapait allègrement, et ce depuis son plus jeune âge. Ce fils de pute, que son père n'avait jugé bon de légitimer qu'une fois confronté au tranchant de sa lame, avait effectivement baigné toute son enfance durant dans cette atmosphère poisseuse et inhumaine. La barbarie, la folie impie des hommes véreux et la déviance débauchée, c'était et cela avait toujours été son quotidien : en comparaison, la claque que l'inconnu venait de recevoir n'était ni plus ni moins qu'une fiévreuse mais insipide démonstration d'une colère extraordinairement placide de la part de la jeune femme qu'on avait semblait-il dupé jusqu'à présent. Le Roi du Sable demeura campé sur ses positions, inspirant une large bouffée de tabac tandis que la donzelle, furibonde, faisait volte face pour le percuter maladroitement. Solide et massif, il ne bougea pas d'un pouce, se contentant de lui rendre son regard animal. Savait-elle à qui elle se confrontait, avec son air de pimbêche arrogante ? Non, probablement pas... Dans le cas contraire, elle aurait sans nul doute baissé la tête humblement. Si l'envie de lui faire payer son insolence titilla puissamment le futur proxénète, ce dernier parvint à canaliser ses instincts barbares et à les conserver jalousement, pour l'heure, prostrés en son for intérieur. Il avait déjà pu assouvir ses pulsions libidineuses les plus malsaines, et il n'avait guère l'envie de se replonger dans l'univers du stupre, y compris avec une gourdasse qui méritait qu'on imprime jusque dans sa chaire le prix de son impertinence... Finalement, le Sheerin se contenta donc de la laisser filer, non sans, bien évidemment, la suivre pesamment du regard, profitant de l'occasion qui lui était offerte pour se rincer l’œil. Chanceuse... Dans d'autres circonstances, son déhanché aguicheur aurait probablement eut raison de la retenue tranquille du hors-la-loi. Il cracha au sol, affichant une expression lassée, et darda le goujat qu'on avait gratifié d'une baffe bien sentir d'un regard sardonique. Le trait d'humour qu'il prononça par la suite contrasta avec l'austérité assumée de son visage : difficile de savoir s'il était doté d'un humour particulièrement sombre, donc, ou s'il pensait vraiment les dires qu'il prononça...

-Tu m'en voudras pas, si je suis amené à l'utiliser pour me vider ? J'aime ce genre de garces. Puis il vaudrait mieux que je commence à me satisfaire d'autres femmes que des putes, sans quoi je risque de bientôt pratiquer l'abstinence.

Il ne perdait pas de temps, et recentrait dès à présent le débat sur la véritable raison de sa présence ici-bas : les meurtres dont les putes avaient à souffrir, ces derniers temps. Il devait mener l'enquête, et questionner les badauds était une méthode simple et efficace pour récolter quelques témoignages épars qui pouvaient lui permettre, par la suite, d'affiner ses recherches. Ce type-ci n'avait pas l'air d'en savoir grand chose, considérant les quelques bribes de la discussion qu'il avait pu entretenir avec la jeune femme farouche et que le Roi du Sable avait pu capter au vol, mais quelques ragots et quelques racontars pouvaient parfois suffire... Et puis, Lester avait la ferme conviction que cette petite affaire n'allait pas tarder à lui taper sur le système et à mettre sa patience au défi pour le moins sérieusement. Autant saisir les opportunités de divertissements lorsqu'elles se présentaient à lui...
Quant au reste de sa petite blague, ceux qui connaissaient bien le criminel et qui savaient à quoi s'en tenir auraient certainement rit aux éclats. Non pas parce que le trait d'esprit particulièrement fin aurait pu saisir leurs esprits jusqu'à l'hilarité, mais bien parce que tous savaient que le logia ne s'encombrait guère ni du ressentiment des exs compagnons des femmes qu'il accompagnait, ni même du consentement de ces dernières : le respect d'autrui, la réciprocité des sentiments, toutes ces petites choses le barbaient et il estimait généralement qu'une résistance fougueuse et bestiale rajoutait du charme à une étreinte. La vérité résidait là, froide et cruelle : s'il en avait eu l'ambition, il aurait probablement violé cette pauvre gourde sous les yeux, ou plutôt sous l’œil unique de son désormais ancien amant... Une chance, pour le couple détruit, que le Sheerin soit dans une humeur particulièrement miséricordieuse. Car il était habituellement si profane que l'inaction et l'apathie, en soi, étaient déjà des accès vertueux au sein de son comportement pour le moins chaotique. Il était une sacrée raclure... Et il savait s'en accommoder.

-T'es d'ici ? T'en as pas l'air... Sinon, tu saurais qu'il vaut mieux éviter de manquer de respect à une femme quand tu te promènes seul, avec elle. Un coup de couteau dans la gorge, ça part plus vite que ça n'en a l'air... Et ça ne pardonne pas.

Enfin... ça ne pardonnait pas le commun des mortels, à tout le moins. Intangible qu'il était, le Sheerin, quant à lui, s'en contrefoutait pas mal. Il avait déjà laissé passer des offensives nettement plus dangereuses qu'une simple attaque fulgurante et surprenante... Après tout, il causait tellement de douleur et de rage qu'il ne pouvait, de temps à autres, qu'en faire les frais. Malheureusement, les quelques vengeurs courageux qui tentaient parfois de lui nuire ignoraient tout de sa malédiction : la discrétion et la parcimonie avec lesquelles il usait de son pouvoir étaient, finalement, le premier de ses atouts. Ils le voyaient exploser dans un nuage de sable, avec une incompréhension sourde... Et l'instant suivant, ils comprenaient que la mort était venue les cueillir et qu'intransigeante à souhait, elle ne leur laisserait nulle échappatoire. C'était là une preuve flagrante que les bons et les justes ne triomphaient pas constamment : a contrario, il était plus facile de coller une balle entre les deux yeux d'un homme qui songeait que se tenir droit était la plus louable des vertus. Les cons aux dogmes respectables, ça pullulait, et ça se tuait aisément.

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Sam 29 Déc - 18:24
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Oeil pour oeil...


"If you're feeling like I feel then run your life like it's a dance floor
And if you need a little heat in your face, that's what I'm here for"
Awolnation – Burn it Down
Burn it Down - Awolnation


Le regard azuré du chasseur suivit un bref instant la silhouette de la jeune femme qui s'éloignait, non sans heurter le pauvre bougre qui passait par là. L'œil de Clyde passa rapidement sur le visage du type avant de poursuivre les formes de Ciara... qui finirent par s'évanouir.

Un soupir las sortit de sa bouche en même temps que le témoin de la dispute crachait au sol. Et d'ailleurs, celui-ci ne tarda pas à lui parler, non sans lui jeter un regard.

Il avait une gueule de truand, comme lui. Mais il semblait plus beau, doté d'une beauté bestiale qu'il ne saurait trop expliquer. Le regard de Clyde resta un moment rivé à lui, étudiant quelques instants ses traits.

Clyde ne répondit pas de suite à la pique lancée. Que cherchait-il par ces mots violents ? Voulait-il jauger le Jenkins ? Si oui, pour quelle raison ?

Le borgne aurait pu se révolter. Il aurait pu être outré. Au lieu de ça il éclata d'un rire franc, notamment à cause de la simili-blague que lui offrait cet homme. Le chasseur de primes finit par reprendre contenance, passa une main dans ses cheveux avant de répondre :
- C'est qu'elles savent comment gagner leur vie, les petites. Ah, et ouais, fais-toi plaisir, je ne la connais pas.
Qu'est-ce qui était le plus violent ? La question du Sheerin, ou la réponse, probablement inattendue, du Jenkins ?

Si Clyde avait pu paraître être un pauvre hère qui rigolait poliment pour ne pas se faire trucider par un psychopathe dans une ruelle sombre, ses mots n'étaient que la vérité.

Il connaissait à peine la fille, il n'en avait plus rien à faire d'elle, il n'en avait même jamais eu à en faire quelque chose. Il avait été là pour le plaisir charnel, pour la bonne compagnie de quelques soirées et un logement gratuit. Alors maintenant, elle pouvait bien aller voir ailleurs si elle trouvait un quelconque pigeon capable de la couvrir de cadeaux.

Le borgne sortit d'une poche un paquet de cigarettes et un briquet. Il attrapa rapidement avec les dents une clope et joua avec son briquet jusqu'à ce qu'une flamme apparaisse et éclaire d'une faible lueur son visage. Le bout de la cigarette enflammée, il rangea son briquet et tendit par réflexe le paquet de clopes vers le drôle de type qui lui avait adressé la parole avant de se  raviser en voyant qu'il avait déjà de quoi faire. Il fit donc disparaître le paquet dans l'une de ses poches avant de tirer sur sa clope. Une seconde plus tard, il expirait nonchalamment une chape fine de fumée. Et voilà que l'inconnu lui parlait de nouveau. Il ne prit même pas le temps de réfléchir à sa réponse : un simple regard à son interlocuteur, à la fois sérieux et glaçant, et il se lança.
- Un coup de couteau dans la gorge, dans le ventre, une petite émasculation ou... Un coup dans l'œil. Ouais, je connais. Mais merci du conseil. T'as raison, je suis pas d'là, même si je viens d'un coin tout aussi beau. Un petit grove malfamé des Shabondy, je sais pas si tu connais. J'imagine que toi, t'es du coin par contre.
Il était honnête, avait passé une main rapide sur son cache-œil pour appuyer ses mots. Il avait morflé... À cause d'une femme. Ça collait plutôt bien non ?

Quoi qu'il en soit, il faisait mine de poursuivre la conversation avec le mec de la rue. De toute façon, il n'avait plus que ça à faire ce soir... Surtout qu'il avait l'air marrant ce type. Un tantinet connard, comme lui.
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Mar 19 Fév - 23:18


"Le temps passe et la mort vient."

Les égarées.



Sacrée surprise. Des comme ça, il n'en survenait qu'une l'an... Et encore. L'interlocuteur qu'il avait déniché et avec qui il avait engagé la discussion par le biais d'une utilisation de son humour pour le moins douteux s'avérait être un homme particulièrement peu recommandable, considérant la réponse qui fut la sienne... Entre le dédain qu'il afficha à l'attention de son ancienne compagne et la révélation qu'il fit à propos de son œil, manifestement perdu dans une affaire des plus sordides, cet inconnu semblait finalement s'avérer plus intéressant qu'il ne semblait l'être de prime abord. S'il avait longtemps habité Trader, Lester se rendait compte d'une chose : ses occupants étaient souvent de fameux tarés, et la majorité d'entre eux pouvaient s'avérer attrayants, d'une manière ou d'une autre... Son cerveau malade ne pouvait que remarquer les potentielles affinités qui s'offraient à lui lorsqu'il les rencontrait : ce natif de Shabondy pouvait être un partenaire, puisqu'il était aussi carnassier que le logia lui-même. Deux truands dans une ruelle lugubre, discutant donzelles en arborant un sourire des plus patibulaires... Voilà qui aurait pu inquiéter plus d'une mégère, et ce à juste titre. Cependant, le Roi du Sable ne se formalisa pas de l'air bourru de ce voyageur venu d'un horizon lointain. Il était trop occupé à se demander si ce type pouvait être un suspect potentiel digne de ce nom... Les meurtres étaient tous relativement récents, pour le peu qu'il avait pu en apprendre. Il pouvait, à ce titre, énumérer trois possibilités : soit le meurtrier avait déjà commis des crimes avant, mais avait pris tant et tant de précautions qu'aucun n'avait jamais été remarqué, ou signalé, soit le meurtrier n'avait jamais commis de crimes car l'idée ne lui était venue que très récemment, soit le meurtrier n'avait jamais commis de crimes car il était dans l'impossibilité de le faire jusqu'à présent... Pour un étranger, le motif était tout trouvé : il venait d'arriver sur cette île et, par conséquent, il n'avait que très récemment commencé à se faire plaisir et à libérer ses pulsions les plus malsaines. L'espace d'un instant, le Sheerin se demanda s'il n'était pas judicieux, en fin de compte, de liquider ce pauvre hère quel que soit son niveau d'innocence. Vraisemblablement, il n'allait pas manquer à grand monde, en tout cas pas à la délicieuse créature qui l'avait traité comme la dernière des enflures... Et qu'il soit l'auteur de ces sévices ou pas, l'important, dans le fond, c'était simplement de trouver un coupable à lapider. Souci : si les meurtres ne s'arrêtaient pas, le maudit aurait fatalement des comptes à rendre. Et se retrouver avec la Guilde Marchande sur les talons ne l'aiderait pas franchement à monter ses commerces et à faire éclore son Empire de la fange marécageuse fertile de ce Royaume bourgeois.

-Jamais été. Et ouais, je suis né ici. Entre deux ruelles, dans un bordel ou dans un autre... Je connais tout de cette putain d'île. Enfin, surtout les facettes les plus officieuses, ça va sans dire.

La Guilde Marchande faisait de son mieux pour ne pas rebuter les partenaires économiques les plus prestigieux qu'elle était susceptible de dénicher en dehors de son cercle d'influence coutumier. Pour cela, il fallait rassurer les potentiels investisseurs et leur faire croire que l'île n'était pas bâtie sur un monceau de merdes, mais sur des pierres claires, polies à la main, par un artisan de renom. Les crimes et les hors-la-loi étaient généralement rentables, mais considérés comme peu stables, à raison, par les nobles et les grands entrepreneurs de ce Monde qui préféraient, par conséquent, les tenir éloignés de leurs profits les plus juteux. Comment s'opposer au Gouvernement Mondial lorsqu'une bonne part de la monnaie d'un Royaume entier transitait une fois par mois a minima entre les mains de dealers ou de proxénètes ? Du coup, il y avait un véritable fossé entre la facette officielle de l'île, et ce qu'elle abritait de plus sombre, de plus terne, de plus immonde. Il était tout-à-fait possible de vivre en ignorant magistralement les hideux spectacles qui se profilaient dans les coins les plus douteux de cette capitale du macabre, mais c'était tout de même un exercice périlleux auquel seuls les plus fortunés pouvaient constamment se livrer. Les petites frappes, les clochards, les travailleurs acharnés, ceux-ci étaient tôt ou tard confrontés à l'odeur de la poudre, ou à celle du sperme... Voire parfois aux deux conjointement.

-T'auras du mal à faire croire à un mec comme moi qu'il existe moins fréquentable que cette putain d'île, crois-moi. J'ai entendu des ragots, sur Shabondy, mais vous m'avez tout l'air d'être des petites frappes.

Provocation gratuite, ou simple reflet trop honnête du fil de ses pensées ? Au final, si ce borgne l'était devenu, c'est parce qu'il avait été trop faible, trop imprudent, ou trop stupide. Parce qu'il s'était offert à des risques qu'il ne pouvait pas assumer sereinement. Cela faisait longtemps que Lester, de son côté, n'avait pas eu à souffrir d'une blessure pareille. Non pas parce qu'il était omnipotent ou omniscient, oh que non : loin de là, même. Plus le temps passait, et plus il avait conscience de ses faiblesses, de la lenteur de son propre corps, et de son manque d'informations cruciales, pourtant nécessaires pour l'élaboration de stratégies plus ou moins infaillibles... Si le logia n'avait plus été pris de court depuis de très nombreuses années, c'était simplement parce qu'il avait humblement appris, pris acte des leçons dont on pouvait le gratifier au cours de ses plus jeunes années. Il ne fallait pas se frotter à un gros poisson sans peser précautionneusement le moindre des risques, sans analyser la moindre des conséquences ou répercussions possibles, y compris indirectes. Il ne fallait pas sous-estimer le hasard, et encore moins les formidables dons que certains avaient pour revêtir le rôle d'entremetteurs. Tout préparer, tout réfléchir, tout mûrir longuement... Et frapper, d'un coup sec, sans laisser de traces, sans se trahir jamais. La Guilde Marchande, le Gouvernement Mondial, les chasseurs de primes, les révolutionnaires même, tous ces types étaient des plaies béantes qu'il valait mieux tenir éloignées... Ou prendre en compte dans le moindre des calculs qu'on tendait à réaliser. Le pragmatisme, ça, c'était la première arme du Sheerin. Pas son fruit du démon, pas son intellect, pas sa nature perverse : son rationalisme et son sérieux. Ni plus, ni moins. En conservant ces armes-ci affûtées, il savait qu'il serait toujours hors de portée des coups de couteaux visant à l'éborgner...

-Mais pourquoi t'es venu te perdre dans un trou de pareil, si tu nous viens de Grand Line ? J'ai jamais pensé à South Blue comme à une destination touristique plaisante et tropicale... Tu t'es perdu sur le chemin d'East Blue, c'est ça ?

L'océan tout entier n'était que le théâtre d'affrontements dont la régularité n'avait d'égale que la sauvagerie... Il fallait vraiment être complètement timbré pour s'aventurer jusqu'ici tout-à-fait délibérément. Ou simplement avoir quelque chose à y gagner, d'une manière ou d'une autre, à l'instar du Roi du Sable... Ce dernier profitait donc de l'occasion qui lui était donnée pour se renseigner discrètement quant à l'identité de son interlocuteur, ou plutôt quant aux raisons l'ayant poussé à s'aventurer si loin de son domicile initial. Peut-être allait-il y découvrir un détail croustillant, qui en manquerait pas de titiller sa curiosité... Ou peut-être passerait-il de découvertes lassants en révélations barbantes. Tout ça, ça ne dépendait que du borgne.


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Clyde Jenkins
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"Let's talk about love, let's talk about hate
Last time that we spoke it was a little much too late
Let's talk about soul, let's talk about fame"
Heavy Young Heathens – Sha La La La La
Sha La La La La - Heavy Young Heathens


Il avait trouvé, bon gré mal gré, un interlocuteur intéressant. C’est du moins ce que pensa Clyde pour relativiser et rentabiliser sa soirée. Son unique œil continuait de balayer du regard le visage de ce type. Si déjà le chasseur de primes, en se fiant aux quelques premières paroles que l’autre avait pu échanger avec lui, pouvait se douter que l’inconnu était plutôt un habitué de la misère et de l’illégalité de Trader, son impression se concrétisa en quelques mots.

En soi, en l’état, le Jenkins se fichait bien de rencontrer un type qui en connaissait beaucoup sur le côté obscur et discret de cette île. Enfin, discret était à relativiser, cela dépendait des quartiers. En l’occurrence, là où ils se trouvaient présentement, rien n’était vraiment caché : alcool, sexe, il était facile de deviner quel établissement faisait quel commerce ou rendait quel genre de services… Et il allait sans dire que le mercenariat et le trafic de drogue ou d’armes devaient aussi se trouver si on avait l’œil.

Le blondinet offrit un sourire en coin au Sheerin suite à la mention de son archipel natal. Un léger rire sortit de nouveau de sa gorge. Encore une fois, ce qu’il estimait désormais être une sorte d’humour provocateur l’amusait et lui plaisait bien. Ouais, ce gars sorti de nulle part commençait vraiment à lui plaire, à commencer par sa façon de dire les choses.

Le chasseur de primes tira sur sa cigarette avant d’expirer la fumée, la regardant pendant un bref instant monter et se tordre dans les airs et y disparaître. Il reporta ensuite son attention sur son camarade, avant de répondre, loin de céder à la colère qu’aurait pu provoquer les paroles du criminel chez d’autres hommes :
- Je suis pas assez bien placé pour faire le comparatif des deux. Mais faut dire ce qui est, du peu que j’en ai vu, y a des coins craignos ici.
Il fit une pause, se laissant le temps de cogiter sur ce qu’il pouvait balancer à la pique tout à fait gratuite jetée par son interlocuteur.
- Je dois avouer qu’une bonne part des mecs sur Shabondy se font pincer. Ou se font tuer. Ou les deux, des fois. C’est pas très fameux, faut voir. Et puis il y a les cons qui ne se sentent plus pisser arrivés là-bas mais qui se font déglinguer par un gamin de seize piges avec un pistolet.
Clyde avait finalement pris ça légèrement, en ne lui racontant que la stricte vérité, et son propre vécu. C’est que, il avait bien fallu aider son père à son bar et foutre dehors tous les connards du coin. Ah qu’est-ce que ça avait été drôle la fois où un pirate l’avait trop chauffé et que le jeune Jenkins lui avait foutu le canon de son arme sur le front. Il avait fallu trois de ses potes, beaucoup plus raisonnables que le type, pour l’emmener dehors et l’empêcher de faire une connerie tellement il fulminait.

Pourquoi est-ce qu’il était là, hein ? Décidément, cet homme avait toujours le même ton railleur. Ce bon ton railleur. Cette fois, le borgne choisit de jouer le jeu.
- Nan, je cherche le One Piece sur South Blue.
Il laissa un léger blanc avant de reprendre, afin de révéler la véritable raison de sa venue.
- En fait je cherche une femme qui prend un malin plaisir à me faire un jeu de piste. Et celle-là, j’te souhaite pas de vouloir prendre du plaisir avec elle. Elle a tué mon père.
C’était assez vague comme explication, mais en même temps, suffisant pour répondre à la question posée. Le ton n’avait pas changé, il ne s’était même pas fait plus froid ou plus solennel. De toute façon, Clyde avait fini par faire son deuil, avec le temps. Plus d’une décennie s’était déjà écoulée depuis… En revanche, ce qui semblait tenace chez lui, c’était de mettre les choses à plat avec sa mère, cette fameuse bonne-femme qu’il venait d’évoquer. Il finit par pousser un soupir avant de changer de sujet :
- Sinon, vu que tu connais le coin, il n’y a pas un endroit sympa pour boire un verre ?
En posant sa question, le natif des Shabondy doutait avoir pour réponse le nom d’un bar aux allures proprettes avec d’honnêtes et de gentils citoyens à l’intérieur. Non, vu le quartier, il y aurait au moins un drogué parmi les clients. Mais ça, ça ne le dérangeait pas. On pouvait même le trainer dans un club de strip-tease qu’il en serait content : il y aurait quelques jolies demoiselles pour se rincer l’œil, et plus si affinités…
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Mar 11 Juin - 9:29


"Le temps passe et la mort vient."

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Lentement, mais sûrement, le Sheerin en apprenait davantage sur son interlocuteur qui acceptait de lui livrer des bribes de son passé, de ses motivations, en bref, de la personne qu'il était réellement, loin, très loin derrière la façade qu'il affichait ouvertement. Le Roi du Sable ne croyait pas, effectivement, qu'il existait une seule personne absolument sincère, transparente, qui s'assumait du bout des ongles jusqu'au cœur, de son for intérieur jusqu'à sa chaire. La tâche qui lui semblait par conséquent incontournable et même primordial lorsqu'il faisait une nouvelle rencontre intéressante, c'était de reconstituer la psyché fidèle de son interlocuteur pour avoir une idée vague et grossière de ses ambitions, de sa volonté, de ses expériences passées et achevées, de celles qui suivraient immanquablement. A ce titre, tout ce que le borgne avait bien pu dire depuis le début de leur conversation allait dans un sens cruel : il avait tout pour être le coupable que le maudit traquait. Tout cela semblait néanmoins trop aisé, et l'homme aux dreadlocks estimait sans la moindre difficulté que bien des tarés séjournant actuellement sur Traders présentaient peu ou prou les mêmes tares, les mêmes vécus. Cela faisait un grand nombre de suspects potentiels, et aucune chance pour Lester de découvrir le véritable forfaiteur par pur hasard. Il allait devoir livrer l'enquête, et il s'y était préparé depuis qu'on lui avait offert cette étrange et singulière mission... En l'état, le plus important était donc de recueillir une foultitude d'informations et de renseignements, y compris ceux qui ne semblaient pas directement et étroitement liés aux meurtres constatés. Parfois, les implications et les liens ne sautaient pas aux yeux, mais pouvaient, entasser, apparaître limpidement. La patience, la prudence, la réflexion... Les premières armes du parfait petit détective, songea le criminel tandis que son vis-à-vis jouait la carte de l'humour et de la dérision en évoquant le One Piece quant à la raison de sa venue ici bas. Malheureusement, il fit un four : le mafieux n'était pas du genre à rire à toutes les blagues, et il en fit la démonstration en n'esquissant pas le moindre sourire. Finalement, il n'eut pas à perdre patience pour en savoir davantage sur ce voyageur étrange et remarquable : la vérité lui fut bientôt livrée... Et ce fut au tour du natif de Trader de prononcer un trait d'esprit incisif, lequel ne manquait pas de se frotter à un échec au moins aussi retentissant que celui du chasseur un instant auparavant.

-T'aurais mieux fait de le faire toi-même, t'aurais cherché moins longtemps.

Et en l'occurrence, c'était bel et bien ce que Lester avait pu commettre, de son côté, quelques années auparavant, lors de l'acquisition du Suna Suna no mi... Il avait commis un parricide, après avoir torturé son ignoble géniteur, de longues minutes durant. Les plus plaisantes de sa vie, sous plus d'un aspect... Voir cette immonde crapule se chier dessus et geindre en suppliant à chaudes larmes, tenter d'éveiller un soupçon de miséricorde chez le garnement qu'il n'avait jamais reconnu, qu'il avait élevé comme la pire des raclures... Cela avait été le plus grand accomplissement dans la vie du Roi du Sable, depuis le début de son avènement en tant que petite frappe. Son interlocuteur, néanmoins, n'allait sans doute pas comprendre le sous-entendu formulé et l'expérience dense qu'il camouflait. Allait-il s'énerver en considérant qu'il s'agissait là d'une raillerie, d'une gausserie de bas étage ? Possiblement. Mais le Sheerin n'en avait, en l'état, rien à foutre. Certes, ce borgne et lui se ressemblaient, d'une certaine manière... Comme tous les pervers narcissiques et les connards de la pire engeance pouvaient bien se ressembler, dans le fond. Ils n'étaient pas différents quant à leur manière d'être, ou quant aux méthodes qu'ils employaient, le trafiquant en avait la certitude la plus ferme... Mais bien d'autres facettes de leurs personnalités respectives divergeaient, leur offrant un semblant de différences. Ils étaient comme deux loups traquant la même proie sur le même terrain vague. Comme deux carnassiers qui se jaugeaient d'un regard aussi hostile que respectueux... Allaient-ils se jeter à la gorge de l'autre afin de le vider de toute vie, afin de lui faire comprendre que cette terre était la leur ? Ou allaient-ils, a contrario, décider de traquer en meute pour une fois unique, exceptionnelle ? Pour l'heure, le borgne ne semblait pas vouloir accompagner l'homme aux dreadlocks dans sa propre chasse. D'un autre côté, le maudit du sable ne savait toujours pas si son interlocuteur était innocent quant à l'affaire sordide qu'il se devait de résoudre... En d'autres termes ? Ils n'avaient pas fini de se lorgner avec défiance, en chiens de faïence...

-Hmph. Va pour la Pute.

La Pute. Une institution dans le Trader fangeux. Une taverne incontournable, où le rhum et le whisky coulaient à flot... Autrefois nommée le Pote, le patron avait décidé d'inscrire le nom de son établissement au-dessus de sa devanture, grâce à d'immenses lettres de fer forgé par un artisan local. Grossière erreur... Des petits malins n'avaient pas manqué, une nuit particulièrement tranquille, de découper le haut de la lettre o afin de marquer l'auberge d'une trace de leur passage. Le patron de l'endroit, bien conscient du fait que d'autres agiraient de la sorte à nouveau s'il se donnait la peine de la faire réparer, décida de laisser l'inscription telle quelle.
Et l'établissement était immédiatement devenu un point de chute récurent pour les débauchés locaux, multipliant par quatre ou cinq sa clientèle, contraignant bientôt le patron à investir dans un agrandissement de l'artère principale de son bar.
D'un simple signe du menton à demi dédaigneux, le Sheerin invita son interlocuteur à le suivre et déambula dans les ruelles les plus sordides de l'île, enjambant les clochards ivres et les couples éméchés comme s'ils faisaient partie intégrante du décor. Il guida l'autre homme avec tant d'habileté et d'efficacité qu'ils furent face à l'établissement susdit en moins de cinq minutes : ils n'avaient donc plus qu'à s'y aventurer pour prolonger un tant soit peu leur échange précédent. Pourquoi Lester avait-il si aisément accepté de se rendre dans une taverne, lors même qu'il était censé se renseigner au sujet des meurtres en série ayant cours sur Trader ? Simplement parce qu'il était convaincu qu'il avait d'autres choses à apprendre sur ce borgne singulier. De plus, progresser à tâtons risquait d'être une simple perte de temps : il fallait espérer qu'un autre meurtre ait lieu et, si possible, qu'il soit mis en déroute pour une raison quelconque. Plus le nombre de témoins était conséquent et plus il avait une chance d'obtenir des informations crédibles sur le coupable. Et si cela devait coûter la vie à une ou deux putes supplémentaires, personne ne se plaindrait, pas même son employeur...


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