|
|
Aller à la page : 1, 2 | | |
| | Mar 26 Mar - 8:42
Merveille se dressait là, aussi majestueuse qu'insolente, face à Erwin Dog. Ce dernier avait pu se téléporter grâce aux souvenirs de certains des Decimas, défaits à Shabondy : il venait d'arriver au beau milieu d'une plaine, vierge de toute végétation, qui demeurait au sommet d'une colline effrontée. Tout autour s'étalaient les forêts, denses, obscures et innombrables, où devaient pulluler toutes sortes de formes de vie plus intrigantes les unes que les autres. Au loin apparaissaient distinctement des pics rocailleux, qui se dressaient encore plus fièrement que la colline elle-même : on pouvait même distinguer très nettement un château sur l'un d'entre eux, château qu'on affirmait être la résidence de Centes Decima. Était-ce là que ses subalternes l'attendaient, imaginant qu'il reviendrait victorieux de son assaut sur Marineford ? C'était possible, mais il allait falloir à Erwin une sacrée dose de courage pour s'y aventurer : elle semblait lugubre, y compris aussi loin, dressée là, parfaitement solitaire et dominant l'ensemble du cadre dans lequel elle avait été plantée... Des bruits de pas et des espèces d'aboiements, finalement, ne tarderaient pas à attirer l'attention du maître de l'Inquisition, dans son dos. Quelques chose se battait : des animaux, à en croire leurs cris... Mais des animaux étranges, difformes, dont même les cordes vocales semblaient avoir été modifiées. Un demi-tour permettrait au Dog de découvrir les origines de ce grabuge : il pourrait dès lors prendre part à cette lutte, ou se focaliser sur des affaires à la fois plus urgentes et plus importantes. Chiens errants (?) et ours géant (?). Une meute d'espèces de canidés harcelaient un ursidé, largement plus grand qu'eux, puisque son garrot atteignait sans nul doute les sept ou les huit mètres de haut là où les chiens, de leur côtés, étaient à peine plus grands que leurs homologues habituels, culminant à un mètre tout au plus. Ils étaient sveltes et impitoyables : extrêmement rapides, ils tourmentaient l'autre carnassier en le tailladant petit-à-petit, en se relayant, et en s'éloignant précipitamment dès que leur assaillant faisait mine de répliquer. Ils bondissaient avec une aisance remarquable, et leur sauvagerie était décuplée lorsqu'ils parvenaient à sauter sur le dos de leur proie, qui s'ébrouait alors bruyamment pour les en chasser. Cependant, leur solidité n'était pas en reste : l'une de ces créatures encaissa un coup virulent qui ne sembla la sonner que très temporairement. Elle retourna à la charge deux ou trois secondes plus tard, après s'être redressée agilement. Dans ces conditions, il allait sans dire que la meute allait finir par l'emporter... Et pourtant. Leur adversaire était remarquablement coriace. Cet espèce d'ours semblait être doté d'une véritable cuirasse, que les griffes et les crocs ne pénétraient que maigrement, à grand peine, et petit-à-petit. La queue préhensile de cette chose démesurée était couverte de piques, et lui permettait de protéger ses arrières là où ses pattes et ses crocs la prémunissaient contre les offensives à l'avant, ou sur les flancs. Les failles dans sa défense naturelle formidable devaient se compter sur les doigts d'une main et, pourtant, la meute, forte du nombre d'individus qui la composaient et qui étaient une bonne trentaine, parvenait sans cesse à se frayer un chemin dans les failles les plus improbables et les plus minuscules pour s'y déverser comme un torrent insaisissable. A en croire la myriade d'estafilades et de griffures qui recouvraient le cuir verdâtre de l'ours, l'affrontement durait désormais depuis plusieurs dizaines de minutes : l'ours, d'ailleurs, semblait essoufflé là où ses ennemis profitaient de leur surnombre pour se reposer en roulement, faisant montre de leur stratégie de chasse implacable. Ces créatures n'étaient assurément pas normales : leur aspect rebutant était une chose, mais leur intelligence vile en était une autre... Et pourtant, elles n'apparaissaient pas au panthéon des plus étranges bestioles qui vivaient ici, sur Merveille. Erwin n'était pas au bout de ses peines si ce spectacle macabre l'émouvait : il allait avoir bien des dangers à braver s'il entendait parvenir au bout de ce périple en un seul morceau. Tout autour de ce conflit démesuré régnait en tout cas un silence de plomb. Il était difficile de savoir si ces choses avaient perçu l'apparition du révolutionnaire et si elles avaient sciemment choisi de l'ignorer pour le moment ou si, au contraire, elles n'avaient pas été en mesure de déceler sa présence tant elles s'abandonnaient corps et âme à leur traque impitoyable. Dans un cas comme dans l'autre, le rouquin avait pour l'heure le champ libre afin de s'esquiver, si l'envie de se mêler à ce conflit ne le piquait guère...
Une courte intro pour toi ! | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Mar 26 Mar - 19:45 La demeure chimérique [1] Défendre l’oppressé en oppressant, c’était le dilemme des héros qui pointaient le bout de leur nez dans des situations désespérées. Quand Erwin était arrivé sur l’Archipel, quelques heures plus tôt, il avait instantanément positionné ses idées dans l’optique d’affronter les Décimas. Il était allé vers l’ennemi du monde au prix, il le savait, de nombreuses opportunités futures. Aider l’ennemi n’était jamais chose aisée, et si le champ de bataille s’était plus bien déroulé, il avait failli à plusieurs reprises perdre du terrain, risquer la vie de ses camarades. En quel nom ? Celui d’une Justice et d’une Liberté ? Au fond, Centes avait-il raison et les humains n’étaient-ils que des êtres incapables de s’entendre sans l’autorité suprême d’une voix qui leur disait quoi faire ? Non, lui-même était adepte de la violence et de la haine qu’avait engendré ce monde. Fermant les yeux, le rouquin avait visualisé Merveille : il ne pouvait aller qu’aux endroits qu’il avait déjà visités, et pourtant ce lieu ne lui était pas familier. Il n’y avait pas mis les pieds.
En son sommet se trouvait un château, celui qui devait abriter Centes Decima. Il aurait pu s’y rendre d’un seul saut. Il n’était séparé de cet endroit que d’une pensée, et pourtant il ne fallait pas se précipiter. Aujourd’hui, tout était une question d’observer son environnement. Avec son casque sur ses oreilles, il ne doutait pas qu’il allait très rapidement se trouver en des lieux inexplorés par des pas ennemis depuis longtemps. Qui avait foulé hostilement ces terres dernièrement ? Même les marines n’osaient pas s’en approcher.
Lui, téméraire révolutionnaire qui risquait sa vie pour ceux qu’il ne connaissait pas, ne fut cependant pas ému de toute la beauté et de toute l’horreur qui se trouvait autour de lui. Il positionna correctement son casque sur les oreilles, un casque qui lui permettait d’éviter d’entendre les bruits adjacents s’il le désirait. Pour l’instant, il ne faisait que « tampon ». Au cas où Centes, en sortant de la bataille de Marineford qu’il avait peut-être gagné, aurait la malheureuse idée de faire un détour par cette île.
Quand il s’administra un semblant de sons qu’il ne comprenait pas, le rouquin se dirigea vers l’origine de ce bruit. Il avait pu se reposer pendant cette heure, après avoir fini d’interroger ses alliés, malheureusement il était à présent tuméfié de certains endroits qui avaient heurté les coups de l’Amiral en Chef. Il n’y prêtait guère attention, mais cela s’apparentait sûrement à des zones sensibles, plus fragiles.
Apparaissant au-dessus de la bataille qui se livrait, il détailla les participants sans réellement s’y intéresser. Il mordilla sa lèvre, puisque finalement l’oppression des créatures errantes sur l’ours étrangement constitué le toucha. Cela le toucha, et en même temps la nature prenait ses droits dans ce lieu. Quel droit avait-il d’intervenir pendant qu’une meute chassait une créature isolée ? Peu de droits, à ce que ces aventures lui avaient appris.
- Et merde, se fit il à lui-même.
Il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était bêtement qu’il tombait là-dedans. Ces créatures, que ressentaient-elles ? S’il s’agissait d’une douleur profonde due à leur condition anormale, il se contenterait de les séparer de lames d’air avant de se positionner en rempart devant l’ours. S’il s’agissait d’une infini agressivité, il n’irait pas chercher plus loin et handicaperait les loups tout en arrêtant l’ours.
- Je ne suis pas ton ennemi, dirait-il à l’ours. Calme-toi.
Si les deux partaient de leur côté après cette intervention, le rouquin se téléporterait à proximité du château et déclencherait son Haki de l’Observation pour entendre toutes les voix à sa portée : il comptait bien fouiller tous les recoins de cette île, au besoin. Petit post d'entrée de jeu. | | | | |
| | Mer 27 Mar - 19:10
Chiens errants (?) et ours géant (?). La meute était là, impitoyable, et elle déferlait sur l'ours qui tentait tant bien que mal de se prémunir des tornades d'assauts qui pleuvaient sur lui continuellement. Si le gigantesque carnassier semblait batailler fougueusement, il était impossible d'ignorer en y réfléchissant quelques secondes seulement que les chiens finiraient par l'emporter, à l'usure. Les plaies béantes que la proie gargantuesque portait déjà parlaient pour lui, et pour son épuisement apparent... Tout cela n'était ni plus ni moins qu'une question de temps. Du moins, c'était en tout cas ce qui semblait être inéluctable avant qu'une tierce entité ne vienne se mêler à cette sordide traque pour la diriger vers une résolution moins sanglante : lorsqu'Erwin intervint en menaçant plusieurs des canidés, une poignée d'entre eux furent blessés et les autres eurent le réflexe salvateur de mettre un terme immédiat à leur mise-à-mort, semblant vouloir prendre le temps de jauger ce nouvel adversaire qui se profilait à l'horizon. Sur Merveille, les surprises étaient innombrables, surtout les mauvaises, y compris pour les créatures qui en toute logique auraient dû se trouver au sommet de la chaîne alimentaire... En vérité, c'était bien simple, il n'existait ici strictement aucune créature qui n'aie d'autre prédateur que les représentants de sa propre race. Les carnivores se dévoraient les uns les autres dans un entrelacs de relations de domination absolument incompréhensible... Aussi les chiens errants demeuraient-ils particulièrement alertes lorsqu'ils voyaient leur traque ainsi interrompu, y compris par la faute d'un humanoïde d'une stature manifestement banale, et parfaitement seul. L'intelligence de cette meute faisait sa force, mais ça n'était pas le cas de l'ursidé qui, de son côté, misait majoritairement sur sa puissance brute et sur la résistance de son cuir : la créature, une fois Erwin planté face à elle, se secoua furieusement avant de lever une patte, qu'elle risquait d'abattre sur le jeune révolutionnaire d'une seconde à l'autre. Cela n'eut toutefois jamais eut lieu... Car, d'un coup d'un seul, l'ours cessa son geste et se mit à vibrer dangereusement avant de se mettre à feuler curieusement, comme s'il cherchait vainement à déloger quelque chose s'étant logé dans sa gorge. Il lui fallut une poignée de secondes pour parvenir à ses fins : il se recroquevilla soudain et, tout en ouvrant grand sa gueule, il recracha une petite silhouette à demie-dénudée, juste vêtue d'un pagne, d'une peau quasiment bleutée et couverte d'une bave des plus gluantes. La petite chose heurta le sol lourdement, se redressa en position accroupie, jeta un regard circulaire sur la scène qui l'entourait puis, découvrant Erwin, se mit à sourire avec un enthousiasme qui faisait chaud au cœur. ? -Oh ! Bonjour ! Hahaha ! J'étais sûr d'avoir entendu quelqu'un ! Hahaha ! On peut dire que j'ai eu de la chance ! Hahaha ! Encore un peu, et j'étais boulotté deux fois ! Hahaha ! La manie que cet étranger avait de ponctuer la moindre de ses phrases par un rire clair et suraigu ne manqua pas de courroucer le gigantesque ours, qui se redressa péniblement sur deux pattes en lorgnant du côté des deux minuscules humains, qui osaient lui opposer résistance. Les chiens, face à ce spectacle particulièrement dissuasif, reculèrent tous d'un bond, semblant miser pour l'heure sur l'observation et la surveillance. L'inconnu, quant à lui, ne demeura pas de marbre face à la splendeur imposante de l'ursidé qui, le surplombant de la sorte, semblait être prêt à le fracasser au sol d'une seconde à l'autre. Aussi glissa-t-il avec une vélocité surprenante jusque derrière le rouquin, où il se figea en grelottant, transi de peur. Il n'avait pas l'air de payer de mine, ainsi terrifié, les dents et les genoux claquant à tout va, mais force était d'admettre qu'il devait nécessairement cacher quelque chose : après tout, il venait de survivre au gosier d'une créature aussi dantesque, et sans blessure apparente... Toujours fut-il que ses pleurs suivants semblaient emprunt d'une réelle sincérité, des plus touchantes. Au même titre que les larmes qui ne tardèrent pas à couler abondamment sur ses joues, témoignant de son angoisse assumée... -Pitié ! Hahaha ! Je veux pas mourir ! Hahaha ! Mon fils et ma femme m'attendent à la maison ! Hahaha ! Erwin allait-il rester sourd à ces supplications, ou allait-il prendre la peine de protéger cet illustre inconnu contre la myriade de dangers qui semblaient le guetter ? Les chiens, au loin, se pourléchaient déjà les babines en attendant une occasion en or de revenir à la charge. L'ours, quant à lui, n'allait pas tarder à lever la patte droite, une fois de plus : cette fois-ci, en revanche, il l'abattrait sur le sol avec une force hallucinante, exactement sur les positions du Dog et de l'être apeuré qui l'utilisait comme rempart. Un coup que le chef de l'Inquisition pourrait aisément anticiper, et auquel il pourrait également réagir, mais qui le préviendrait limpidement au sujet de la menace constante que cette île représentait tant qu'il y demeurait. La nature ne semblait pas y être clémente, et n'avait pas l'air très reconnaissante non plus : quand bien même il avait fait l'effort de protéger l'ours contre les chiens qui menaçaient de le dévorer petit-à-petit, cela n'empêchait pas cette sublime créature de passer à la phase de l'assaut, à son tour...
L'ours géant est lvl 33. Les chiens errants sont lvl 31. _________________ | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Mer 27 Mar - 21:59 La demeure chimérique [2] Quel fut l’événement le plus surprenant ? En réalité, peu de chances qu’il se demanda cela après avoir vu l’ours régurgiter une personne – enfin en était-ce vraiment une ? De quelle race était l’être devant ses yeux ? Avec ses bois, peut-être un homme animal. Un mutant, sans doute, attaché à cette île et aux choses qui avaient mené à un tel virement de situation. De toute façon, après son premier séjour à Graou Island, il avait compris que les désastres pouvaient changer une population locale et il ne s’étonnait plus de rien – ou presque. Réglant son casque lorsqu’il regarda le petit être avec attention, il put constater que celui-ci était réellement terrifié. Il avait peur de l’ours qui leva sa patte, ou peut-être des loups qui attendaient de se jeter dans la mêlée. Alors que la grosse patte s’abattait, Erwin l’intercepta avec une fine couche de Haki, sans reculer d’un pouce. Il fronça les sourcils tandis que sa lame venait blesser promptement sa cible et envoyait finalement quelques lames d’air contre les loups pour leur intimer de partir au plus vite.
Si ces créatures l’attaquaient une dernière fois – car il n’y en aurait pas d’autre – il les évincerait en leur sectionnant quelques ligaments vite-fait, bien fait. Qu’importe ce qui se passait ici : lui aussi avait ses limites de tolérance. Les créatures ne lui seraient pas redevables en tout cas.
- Bonjour… Tu es… Oui, d’ailleurs, tu t’appelles comment ?
Il attendrait une réponse pour se présenter, ou simplement une remarque lui indiquant à quel point il était impoli de demander le prénom de quelqu’un sans se présenter d’abord – ce à quoi il pourrait répondre qu’il était surprenant d’être régurgité par un ours comme cela. Faisant fi de cela, il regarda dans les yeux de la personne en face de lui avant de demander :
- Bon, où est ta maison ?
Il regarderait dans ses souvenirs pour pouvoir l’y téléporter : il n’avait pas de temps à perdre avec ça, enfin surtout sans connaître la situation à l’intérieur du château. Il lui fallait choisir l’option la plus rapide, et escorter une créature svelte comme celle-ci était évidemment loin de faire partie des plus rapides, à condition bien sûr qu’il ne le téléporte en ayant d’abord lu sa destination dans sa mémoire. Une fois cela fait, il pourrait sûrement revenir à ses occupations. Mais avant cela, il avait quelques questions qu’il ne se priverait pas de poser.
- Je suis indiscret, mais tu connais les habitants de ce château ? Demanderait-il en pointant l’édifice de pierre de son doigt.
Il s’attendait à ce qu’il lui réponde « Non » et qu’ils passent leur chemin, qu’ils arrivent à destination et qu’il puisse tranquillement reprendre sa route. En revanche, si la réponse était oui, il lui demanderait si l’endroit et ses alentours étaient piégés. Par ailleurs, dans tous les cas il ajouterait :
- Que sais-tu sur cette île et ses environs ? Et sur le « maître » de ces lieux, si tu en connais un ?
Bien sûr, à chaque fois qu’un animal tenterait de l’empêcher d’interroger le bonhomme, il l’empêcherait à son tour d’intervenir. Finalement, comme les choses se déroulaient bien, le rouquin était souriant : suffisamment pour faire comprendre qu’il faisait preuve d’ouverture envers son petit ami bleuté. Interrogatoire souriant ! | | | | |
| | Ven 29 Mar - 14:05
Chiens errants (?) et ours géant (?). Les chiens étaient toujours là, tapis dans les herbes à quelques mètres de cette confrontation improbable, derrière laquelle tentait de se camoufler l'inconnu aux attributs animaux. L'ours, quant à lui, tâchait de dominer les deux minuscules êtres qu'il surplombait de toute sa magnificence. Malheureusement, sa stature impressionnante ne lui fut d'aucune aide lorsque le haki d'Erwin prit part à l'équation : le coup de patte fut vain, et le coup d'épée qui suivit en guise de riposte sembla momentanément contraindre le prédateur à reculer, sous la surprise et la douleur. Il sembla marquer une brève hésitation en lorgnant du côté de ce petit homme, comme s'il cherchait à savoir comment un si misérable insecte pouvait être en mesure de le blesser de la sorte, mais ne s'attarda guère à ses occupations observatrices. Tandis que la meute reculait encore de quelques mètres supplémentaires, cédant volontiers du terrain au révolutionnaire tandis que ce dernier tentait de les disperser à grand renfort de lames d'airs, l'ours fondit une fois de plus sur ses deux proies, faisant fi de la blessure récoltée précédemment. Son impuissance et la frénésie des cabots avaient dû le pousser à bout, et il se jeta sur le Dog comme afin de satisfaire son esprit revanchard. Cela ne lui fut d'aucune aide, et il fut jeté au sol après un coup d'épée supplémentaires et quelques grognements plaintifs. Là-dessus, l'inconnu planqué derrière Erwin sembla retrouver du poil de la bête : rassuré, il se redressa quelque peu et lorgna du côté des chiens errants, qui semblèrent comprendre que ces primates n'étaient à l'heure actuelle pas à leur portée. Ces étranges spécimens décidément intelligents reculèrent donc en bloc, pas à pas, avant de se disperser une fois parvenus aux abords de la forêt. Il était peu plausible qu'ils se volatilisent de la sorte éternellement, considérant le tas de viande que le rouquin venait littéralement d'étaler... Mais au moins allaient-ils laisser les deux jeunes gens poursuivre leur discussion sans les gêner davantage. Caine Demire. -Moi ? Hahaha ! C'est Caine Demire, mon nom ! Hahaha ! J'habite pas très loin d'ici, dans un petit village ! Hahaha ! Il ne mentait pas, et semblait même relativement simplet : tandis qu'Erwin l'interrogeait à propos de son habitat, Caine eut soudain en mémoire la petite hutte où lui et sa famille vivaient sereinement, et les ruelles vastes et désertes du village où ses ancêtres s'étaient établis des décennies plus tôt. C'était une bourgade charmante, a priori à l'abri de la sauvagerie des créatures qui pullulaient sur Merveille. Quelques routes pavées mal entretenues parcouraient l'espace laissé vacant entre les habitations qui, elles-mêmes, semblaient étonnamment éloignées les unes des autres. En vérité, on ne trouvait pas de réel voisin au sein de ce hameau dépeuplé : c'était comme si tout un chacun préférait s'octroyer une large portion de végétation afin d'y cultiver fruits et légumes. D'ailleurs, les vergers colorés étaient nombreux, et il n'était pas rare d'y voir une silhouette vaguement nébuleuse s'y affairer : le Demire et ses proches semblaient passer le plus clair de son temps à l'extérieur de leurs cabanes, tant et si bien que cela transparaissait limpidement au sein de sa mémoire. Pourtant, comme des ombres funestes au tableau, le Dog pourrait bientôt, grâce à son pouvoir intrusif, déceler des espèces de hauts-parleurs, reliés à des den den mushi, perchés en haut de poteaux en acier fermement ancrés dans le sol. D'autres gastéropodes, plus massifs, semblaient d'ailleurs parcourir ce lieu en épiant les moindres faits et gestes de ses occupants... Ce petit paradis, cet îlot de quiétude au sein de gigantesques terres remplies de monstres semblait finalement moins idyllique qu'on n'aurait pu le jurer à première vue. Quand il évoqua le château qui se perdait en haut des piques, d'ailleurs, le chef de l'Inquisition se heurta à une réaction viscérale et étrange. Caine tressauta, trembla faiblement, puis prit la parole d'une voix si nerveuse qu'on aurait pu croire qu'il allait s'évanouir d'un instant à l'autre. -Bien... bien sûr ! Hahaha ! Tout le monde les connaît ! Hahaha ! Mais... personne n'a le droit de s'approcher ! Hahaha ! Pas tant qu'ils ne nous ont pas invité, en tout cas. Hahaha ! La curiosité du rouquin le poussa alors à interroger d'autant plus l'indigène qui, de son côté, sembla être soudain en proie à une puissante incertitude. Devait-il en raconter davantage, ou devait-il simplement tenir sa langue ? Il n'avait pas vraiment l'habitude d'être confronté à des étrangers, depuis qu'ils étaient venus s'installer ici. En fait, la réputation du Roi parlait d'elle-même, et se chargeait d'éloigner séance tenante la plupart des curieux et des badauds qui auraient pu être tentés de s'aventurer sur Merveille. Les animaux, généralement, faisaient le reste... Rares étaient les équipages de Supernovas qui étaient en mesure de survivre à cette faune extraordinairement vorace. La marine, quant à elle, évitait religieusement ces lieux, comme s'ils étaient emprunts d'une espèce de malédiction terrible... Cependant, Caine semblait être sincèrement reconnaissant. Il savait que sans l'intervention d'Erwin, il aurait pu passer un sale quatre, une fois déglutit par l'ours entre ce carnassier géant et les prédateurs qui le harcelaient jusqu'alors. Répondre à ses questions, même les plus indiscrètes, c'était sans nul doute le remercier quant au sauvetage effectué... -Le... Le Roi est notre Roi ! Hahaha ! Vive Centes Decima, longue vie à lui ! Hahaha ! Il habite au château, dit-on... Hahaha ! Mais moi, je sais que c'est un mensonge ! Hahaha ! Le château, c'est sa résidence secondaire : lui, il vit dans un gros escargot... Hahaha ! Soudainement, il sembla se rendre compte qu'il en avait trop dit. Nerveusement, il plaça ses deux mains devant sa bouche, comme pour dire à Erwin qu'il ne s'exprimerait pas davantage sur ce sujet. Il trembla, d'ailleurs, une fois de plus, et tenta d'épier les environs, comme s'il était à la recherche de quelque chose. Finalement, comme il ne semblait pas trouver l'objet de ses obsessions, il se détendit quelque peu et planta son regard naïf dans celui de son interlocuteur. -Vous êtes un étranger, et vous ne devriez pas rester ici. Hahaha !
_________________ | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Sam 30 Mar - 10:07 La demeure chimérique [3] De son petit nom Caine Demire, l’être étrange était très expressif et n’arrivait pas à cacher l’agitation qui l’habitait. C’était quelque chose d’assez semblable aux comportements des gnomes, honnêtes et qui ne pouvaient mentir. En tout cas, son esprit ne pouvait mentir et il rendit des images d’une inquiétante paix là où il habitait. C’est donc le choix qu’il fit de ne pas le téléporter immédiatement. Fronçant les sourcils, le rouquin comprit rapidement qu’il n’était pas un habitant de ce village, mais qu’il était prisonnier de cette île : à moins d’un sadomasochisme profond qu’il n’aurait pu expliquer par manque d’expérience dans ce domaine. Le syndrome du héros refit un tour d’horloge.
La suite fut d’autant plus intrigante. Le tremblement de Caine fit grimper d’un coup l’aiguille. « Centes Decima n’habite pas au château. Centes Decima est leur Roi. ». En plus de la tortue, c’était trois informations capitales qui résidaient dans cette phrase. Enfin, la dernière réaction de Caine qui lorgna sur les environs feuillus pour les observer – peut-être à la recherche de ces escarméras qu’Erwin avait vus dans ses souvenirs – fit exploser le baromètre du héros. Le rouquin ne pouvait pas laisser la créature dans tous ses états, et surtout pas sur cette île. Pourquoi étaient-ils venus ici son peuple et lui ? Pourquoi avaient-ils élu domicile auprès de Centes ? Peut-être qu’ils étaient persécutés par quelque chose, ou que leur faiblesse naturelle les faisait proies de tous les prédateurs possibles et imaginables. D’autres questions, et peut-être une plus pertinente, trouvait un germe qui aurait dû être plus spontané dans l’esprit du rouquin un peu naïf.
- Je ne suis pas un ami de Centes, et je pense que je suis plutôt puissant. J’ai un secret à te confier : je peux me téléporter, ça veut dire que je peux disparaître d’un endroit et apparaître à un autre comme je le désire.
Il fit un clin d’œil au jeune homme en face de lui et se téléporta dans son dos, posant une main sur son épaule pour illustrer ce qu’il venait de dire.
- Je peux le faire sur de très longues portées. Si tu veux quitter cette île avec ton peuple, je peux vous emmener très loin en très peu de temps.
La proposition mettrait peut-être un peu de temps à prendre place dans l’esprit d’une personne contrainte. « Non, non, jamais. » pourrait-il dire. Erwin lui parlerait brièvement de liberté et de faire ce qu’il voulait, sans « Roi » au-dessus de lui. En revanche s’il voulait faire cela, il devrait d’abord ramener Caine dans son village, et celui-ci devrait faire comme si de rien n’était. Il faudrait éviter les escarméras qui devaient être, il le devinait aisément, les yeux de Centes sur cette île. Il ne fallait pas qu’il sache : et dès qu’il aurait terminé sa mission, celle pour laquelle il était venu ici, il pourrait venir prendre le Demice. Il n’en aurait pas pour longtemps.
En tout cas le pensait-il. Il demanderait si le Demice savait où se trouvait la tortue, celle où se trouvait Centes Decima et sa bande. Il faudrait tout de même aller dans le château… ou directement à la tortue. Il pourrait sûrement la repérer avec son Haki, puisque l’animal devait être géant. En tout cas, Erwin avait deux options : le château ou la tortue. Sans savoir si Centes se trouvait dans sa vraie « maison » il valait mieux tenter le château en premier. C’est là où il se rendrait et qu’il scannerait les lieux le plus discrètement possible, usant de son pouvoir pour n’apparaître que de très brèves secondes dans les différents endroits. | | | | |
| | Jeu 4 Avr - 21:21
Caine Demire. -Wow, trop bien ! Hahaha ! T'as trop de la chance ! Hahaha ! C'est quoi, un fruit du démon ? Hahaha ! La petite démonstration de son pouvoir qu'Erwin venait tout juste d'accomplir semblait regonfler soudainement la joie de vivre de son interlocuteur, qui ne se gêna pas pour le lorgner sous toutes les coutures, comme à la recherche d'un indice visuel qui lui permettrait de comprendre les tenants et les aboutissants de ce pouvoir intrigant. En l'état, Caine semblait avoir momentanément oublié tous les ennuis qui l'horrifiaient l'instant précédent : il était sans nul doute de cette caste réduite que l'on nommait avec mépris les "simples d'esprits"... Toujours fut-il qu'il papillonna de la sorte encore un moment, sans jamais zieuter aux alentours, sans jamais chercher à retomber dans l'inquiétude qui semblait séjourner en lui, latente et odieuse... Jusqu'au moment où le rouquin lui fit sa proposition déconcertante, à tout le moins. Contre toute attente, l'idée de quitter Merveille ne sembla pas séduire l'indigène, mais pas l'effrayer non plus : il demeura simplement là, immobile, stupéfait, comme s'il ne s'était jamais questionné à ce sujet, comme s'il avait toujours fait en sorte de réprimer ces interrogations et de les taire au fin fond de son for intérieur. Puis son mutisme et son immobilisme furent à nouveau mis en branle par une agitation effarouchée : ses yeux devinrent humides et il sembla paniquer momentanément, secouant vigoureusement les mains en signe de refus. Ses paroles ne tardèrent guère à expliciter les raisons de ce renoncement soudain, même si elles demeuraient en l'état assez nébuleuses et énigmatiques, comme s'il n'osait pas en dire davantage. -Nous ne pouvons pas ! Hahaha ! Elle nous a dit que c'était impossible ! Hahaha ! Notre métabolisme est adapté à notre environnement et nous ne pourrions survivre nulle part ailleurs ! Hahaha ! Et puis, nous sommes heureux de vivre là... Haha... Pour la première fois, son rire sembla manquer de spontanéité et une ombre attristée voire légèrement désabusée vint couvrir ses lèvres. Il baissa le regard, comme défait, et regarda ses pieds en jouant avec ses propres doigts, incapable de savoir comment faire face à une proposition aussi gracieuse, mais également aussi irréaliste. Il semblait aussi prendre pleine mesure du fait qu'Erwin était en danger, et que le fait de lui en apprendre davantage n'arrangerait rien à toute cette affaire. Au contraire, plus cet étrange humain-téléporteur demeurait aux abords de l'île et plus il risquait d'attirer sur lui des ennuis qu'il ne calculait en aucun cas... Pour autant, le Demire imagina sans peine que son interlocuteur voudrait en savoir davantage, qu'il serait intrigué par ce revirement de situation et que la curiosité qu'il avait manifestée depuis les prémices de leur échange ne mourrait pas de si tôt. Il devait donc faire en sorte de se montrer plus complet, plus concret dans les explications qu'il apportait à ce voyageur venu d'ailleurs... Sans pour autant, bien sûr, contribuer à le guider jusqu'à sa propre fin. Il ne pouvait pas se rendre coupable de la disparition d'un autre voyageur, ça non... -Tu devrais partir, tout va bien ! Hahaha ! Notre Roi et Elle prennent soin de nous... Hahaha ! Ils veillent sur notre bien être et protègent notre village contre les monstres qui rôdent ! Hahaha ! La liberté ne rime à rien, quand on est heureux comme on l'est ! Hahaha ! Il était évident qu'une part de mensonge résidait là, insidieuse, mais une honnêteté ahurissante résidait également dans les propos de Caine qui pensait sans nulle doute la majorité des dires ainsi prononcés. La relation qu'il entretenait avec le Monarque et, plus largement, les forces en présence semblaient donc être particulièrement complexes et insaisissables, surtout pour une figure tierce et étrangère qui ne comprenait pas grand chose à ce qui pouvait avoir cours sur cette île... -Tu perds ton temps à rester ici ! Hahaha ! Mais merci de m'avoir sauvé des monstres ! Hahaha ! Allez, tu devrais partir, et je devrais rentrer ! Hahaha ! Malgré sa curiosité et sa bonhomie, Caine semblait être pressé à l'idée de mettre un terme à cette entrevue qui, pourtant, s'était jusqu'à présent déroulée dans d'excellentes circonstances. Restait à savoir ce que son interlocuteur allait bien pouvoir en penser, de son côté, et la réaction qui serait la sienne à la suite de ces multiples décisions et révélations qu'on venait de lui formuler... Dans tous les cas, l'étrange olibrius, lui, ferait bientôt mine de s'en aller... avant de s'immobiliser soudainement, apparemment égaré. La vérité était peu glorieuse : en fait, il n'était absolument pas certain du chemin qu'il lui fallait emprunter pour s'en retourner chez lui et, de toute manière, il était trop inquiet au sujet de la présence des loups pour s'aventurer dans les bois au petit bonheur la chance...
_________________ | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Sam 6 Avr - 15:44 La demeure chimérique [4] Il était vraiment ignorant. Le rouquin fut pas insensible à cela, et se contenta de sourire discrètement, presque attendri. Il n’en voulait pas à cette créature d’être sans défense. D’ailleurs, était-ce un humanoïde ou un mystère de plus de ce monde ? Il était peut-être issu d’expériences génétiques, à l’image des Garous. Se contentant de rester silencieux à sa question pour ne pas le perturber plus que cela, il écouta attentivement la suite et commença à comprendre certaines choses, ou du moins à les supputer. Il avait en face de lui un des membres originels de Merveille, une espèce intelligente et bavarde sûrement née en ces lieux, liée à son climat et à l’environnement qui se trouvait là. Il s’agissait d’une hypothèse, et il ne pourrait sûrement pas la confirmer, mais il avait bien l’impression qu’une part de vérité se trouvait dans ses pensées. Enfin, qu’importe, il ne pouvait pas traîner. Il s’apprêta à interrompre son jeune compagnon d’infortune, quand brusquement ses paroles impactèrent l’esprit du garçon. Celui-ci continuait d’être vigilant à son environnement, mais il ne localisait à l’instant rien qui pouvait lui paraître réellement menaçant. Alors il se permit de mettre une main dans sa veste et d’en sortir une affiche de prime, de la personne qu’il recherchait, pour l’instant pliée. Utilisant son Haki pour comprendre de quoi parlait son jeune ami, il découvrit bien rapidement que la Douzième Chevalière de l’Ordre Decima, Emiko Nakagawa, était liée à ces créatures et à leur présence en ces lieux, ou du moins à leur protection. Le Roi Centes Decima était un homme mystérieux, mais il ne faisait jamais rien par hasard. S’il dépensait des ressources pour protéger les habitants de Merveille, alors ils devaient lui rapporter quelque chose. Cette pensée était assez récurrente, mais il n’arrivait pas réellement à identifier le fond qui pouvait être problématique… Quand quelque chose lui sauta au visage : s’ils étaient protégés, c’était soit par un mécanisme biologique, soit par certaines personnes… Or, il y avait en ces lieux des personnes que Centes pouvait utiliser en ressources « supplémentaires » sans que cela n’impacte réellement son organisation interne : des pions. Peut-être, et c’était une nouvelle supputation qu’il faisait là, que ce village était bien protégé par des pions et que parmi eux se trouvait la fille de la Targuel. - J’imagine que tu es perdu… Avant de te raccompagner chez toi, parce que je le ferai, j’aimerais que tu me dises si tu connais cette personne.Il déplia l’affiche et lui montra le visage de Minako. Cette jeune femme était l’une des plus membres de la Révolution au temps d’Arias. Elle n’avait sûrement pas marqué l’esprit de Caine, mais s’il la reconnaissait, le rouquin pourrait en tirer des conclusions. Alors sa stratégie changerait : il demanderait d’abord au petit être tout ce qu’il savait sur cette jeune femme. Puis il les téléporterait à proximité du visage sans pour autant trop s’en approcher, car il lui fallait faire du repérage. Peut-être qu’il trouverait aussi là-bas un moyen d’aider son compagnon dans ses périples. Sinon, il s’astreindrait simplement à la sécurité du Demire, dans le but de le ramener jusqu’à son visage, ne pouvant simplement pas s’empêcher de le protéger. - Allons-y, dirait-il simplement en proposant au petit être son aide pour rentrer, soit par le biais de sa téléportation, soit par le biais de ses pieds. | | | | |
| | Dim 14 Avr - 10:09
Caine Demire. -Je veux bien, j'avoue ! Hahaha ! Mais elle, connaît pas ! Hahaha ! Enfin, elle me dit vaguement quelque chose, donc j'ai dû la croiser une fois ou deux, mais impossible de me rappeler quand et pourquoi... Hahaha ! Caine jubilait toujours, y compris lorsqu'il affichait un air songeur et lorsqu'il exprimait de sincères regrets. Pour sûr qu'il aurait aimé en dire davantage au Dog, par rapport à cette Minako Taguel, mais il ne pouvait décemment pas mentir afin de générer en lui un brin d'espoir... Il se contenta donc de ces informations, particulièrement évasives, qui pourraient néanmoins rassurer Erwin sur au moins un point. Minako était effectivement venue à Merveille. Cela ne signifiait pas grand chose de plus, certes, mais c'était déjà une information qui allait lui permettre de se rassurer quant à sa présence ici : elle n'était pas totalement dénuée de sens. Puis la téléportation eut lieu : le Demire se laissa faire sans broncher, plutôt heureux de pouvoir bénéficier d'un voyage spatial de cette envergure, chose qui ne se répéterait probablement pas deux fois dans sa vie... Lorsqu'ils arrivèrent, ce fut dans une clairière verdoyante où l'herbe basse était d'une couleur des plus éclatantes. Face à eux se dressaient les chaumières propres et basses que le Dog avait déjà pu distinguer nettement dans les songes de son nouvel ami, plusieurs secondes auparavant, et ils étaient de leur côté encadrés par d'espèces de très larges arbres, dont le tronc protubérant et exsangue se rapetissait en hauteur avant de se séparer en de minuscules branches, aussi vertes que la prairie elle-même. Ne semblant guère se soucier de la présence de cette barrière végétale, qui semblait faire office de clôture naturelle entre les habitations, les jardins qui les entouraient et les forêts ténébreuses de Merveille, Caine inspira profondément et afficha un sourire aussi radieux qu'ostensible. Il n'eut par ailleurs pas le temps de faire un pas que deux silhouettes s'extirpèrent du village à la hâte : un garnement, en tête, cavalait fougueusement vers les deux nouveaux arrivants et une femme, plus âgée, sans doute sa mère, tâchait de le rattraper en lui adressant diverses recommandations qui ne semblaient pas l'atteindre le moins du monde... Et toujours avec cette curieuse manie de rire aux éclats à la moindre occasion. Neica et Acine Demire. -Neica, doucement ! Hahaha ! Tu vas te faire mal ! Hahaha ! Et je t'ai déjà dit de ne pas t'approcher des Daft Green, quelle qu'en soit la raison ! Hahaha ! -Papa, papa ! Hahaha ! Le garnement ne semblait avoir d'yeux que pour son paternel, et il le rejoignit à la hâte, dans un pas de course précipité que rien ne semblait pouvoir temporiser, et pas même les suppliques de sa mère. Il ne lui fallut guère longtemps pour arriver jusqu'aux deux nouveaux arrivants, au nez et à la barbe de la distance pourtant assez importante qui les séparaient jusqu'alors : il était rapide, plus qu'un bambin normal. Était-ce la faute à cet environnement particulièrement inhospitalier, qui devait pousser ses habitants à devenir plus forts pour pouvoir subsister dans de bonnes conditions, ou était-ce la faute à son apparence elle aussi relativement bestiale, mais pourtant tout-à-fait différente de celle de son père ? Les dents, les cornes et la peau grise du garnement furent bientôt parfaitement visibles pour le révolutionnaire, tandis que Neica sautait dans les bras de son paternel, lequel le réceptionna adroitement et sans peine. Ils tournoyèrent tout deux un court instant, dans un éclat de joie partagé, et ils s'éloignèrent ensuite de plusieurs mètres des Daft Green pointés du doigt par Acine un instant auparavant. Caine fit alors signe à Erwin de le suivre, et il ne tarda guère à lui présenter sa petite famille : en commençant bien sûr par son petit garçon, dont il semblait extrêmement fier, mais en n'oubliant pas pour autant sa femme qui leur parvenait enfin, légèrement haletante mais le sourire aux lèvres, comme si elle ne s'inquiétait finalement guère du sort de son bambin tant que son père était dans les parages. -Je te présente mon héros, Neica, et ma femme, Acine ! Hahaha ! Dites bonjour à... Euhm... Tu ne m'as pas dit ton nom ! Hahaha ! Il m'a sauvé, Baloo venait de me boulotter ! Hahaha ! -Il t'a pas sauvé, papa ! Hahaha ! T'aurais pu tuer Baloo avec ton orteil ! Hahaha ! T'aurais fait wish, zaa, poum ! Hahaha ! Neica gesticula tout en demeurant dans les bras de son père, lequel afficha un air gêné face à la vision particulièrement héroïque et fière que son fils semblait avoir de lui. Il changea par conséquent rapidement de sujet, laissant éventuellement à Erwin la chance de se présenter lui-même s'il le souhaitait : dans tous les cas, il désignerait les Daft Green d'un geste de la tête, comme s'il anticipait la curiosité du rouquin qui, jusqu'à présent, s'était quasiment avérée insatiable. -Ces plantes sont toxiques si on les respire trop longtemps ! Hahaha ! Si tu veux nous rendre visite à l'avenir, tu peux t'en sentir libre, mais méfie-toi de ces choses ! Hahaha ! -Encore un étranger ? Hahaha ! C'est le jour, décidément ! Hahaha ! Une petite bande de personnes sont arrivées un peu plus tôt, pour se reposer : elles sont encore à la maison. Hahaha ! Acine dévisagea Erwin brièvement avant d'incliner sa tête poliment, le tout en riant aux éclats et en lui offrant quelques informations qui risquaient d'être bienvenues. Le maître de l'Inquisition ne semblait pas être le seul étranger en présence dans ce village, pourtant plutôt isolé au sein des terres de Merveille. Mis-à-part un gigantesque lac qui bordait ce village, quelques vergers effectivement resplendissants et une poignée de mâts en haut desquels étaient perchés des gastéropodes endormis, tout ici respirait la banalité et il était peu plausible que l'endroit soit une destination touristique particulièrement en vogue... Egalement intrigué, Caine ne manqua pas de réaliser un signe de la main supplémentaire à l'attention du rouquin, comme s'il souhaitait l'inviter à le suivre. Si le Dog déclinait son invitation, alors l'habitant de Merveille n'insisterait pas... mais il lui devait bien au moins un café, après tout !
_________________ | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Dim 14 Avr - 21:35 La demeure chimérique [5] Le corps du jeune homme avait été téléporté en même temps que le père de famille aux abords du village. Le rouquin ne s’embêtait plus à faire les trajets à pied depuis qu’il avait son fruit du démon, et seul le sport régulier lui permettait de ne pas arborer une silhouette désagréable. Ses muscles étaient vifs, son corps parfois un peu sec mais souvent porté par une puissance toute relative. A sa ceinture saillait Excalibur tandis que son corps était vêtu d’un tee-shirt d’un blanc maculé de quelques gouttes de sang. Erwin soupira en observant la végétation qui se trouvait là, mais il ne put s’empêcher de remarquer que l’air était chargé. Par précaution, il saccada donc sa respiration par intermittence de sorte à inhaler le moins de gaz possible.
Et il eut de toute évidence raison puisque les quelques secondes qui suivirent lui donnèrent raison : l’air était chargé en poison à cause des plants qui se trouvaient là. Il acquiesça donc simplement, commençant à s’en éloigner en considérant que ces barrières naturelles empêchaient les ennemis du village de s’y introduire rapidement. Les habitants n’étaient pourtant pas immunisés : le jeune homme considéra que l’écart qu’ils gardaient était tout à fait mesuré.
Il parcourut donc la distance qui le séparait du village sans hâte mais en prenant soin d’observer attentivement les habitations et de se présenter le plus simplement du monde.
- Je suis Erwin. Ton papa est un homme courageux, sourit-il en regardant le petit être et en lui faisant un clin d’œil.
Il n’allait pas descendre le père qui avait parcouru la forêt pour une raison qui lui échappait encore. De toute façon, Erwin n’était pas là pour faire de la politique, il allait juste prendre ce qu’il désirait et considérer cette population locale, peut-être trouver un moyen de reproduire leur écosystème ailleurs ou de les garder en ces lieux et de les protéger. Il leur fallait des protecteurs, cependant mettre des forces armées puissantes serait très difficile à encaisser. Une solution devait exister, mais laquelle ?
Observant la femme du couple, le révolutionnaire lui sourit et s’approcha d’elle en soulevant ce qu’elle avait dit tout à l’heure.
- Vous avez dit que vous receviez des invités ? Qui sont-ils ?
Il accéda ainsi à ses souvenirs et un sourire fendit ses lèvres tandis qu’il s’approchait de l’habitation, relevant les épaules comme s’il était ragaillardi. La réponse importait assez peu, et tandis qu’il imprimait le visage qu’il avait observé, il saisit le fourreau de son épée en s’avançant. Mieux valait être prêt à toute éventualité, quitte à être virulent en cas d’action néfaste de la part de ceux à la rencontre de qui il allait.
- Ne vous étonnez pas si ces personnes sont hostiles envers moi, je pense que nous avons des choses à nous dire. Et si vous avez, je prendrais plutôt une infusion, s'il-te-plaît, ajouterait-il à l’égard de Caine avec un sourire amical.
Et tandis qu’il arriverait à la maisonnée, il observerait tous ceux qui s’y trouvaient. Il ne ferait guère « attention » aux sous-fifres qui n’étaient de toute évidence pas dans sa ligne de mire. Il ne montrerait d’ailleurs pas de signe d’hostilité, mais il n’hésiterait pas à trancher ceux qui viendraient l’attaquer, simplement dans le but de les handicaper sommairement. C’était quitte ou double, et sa présence dans ces lieux n’était de toute évidence pas prévue dans les plans de ceux qu’il allait rencontrer. Ainsi, fendant la foule, il ne ferait pas attention aux potentiels personnes lui jetteraient des regards hostiles.
- Faisons simple, fit il sans saluer la femme qui se trouverait à présent à quelques mètres de lui. J’estime beaucoup votre patron, et en fonction de la raison pour laquelle vous êtes ici, je pourrais envisager de travailler avec vous pour atteindre un objectif différent, si vous souhaitez faire de même en ces lieux hostiles. Alors, qu’est-ce que vous venez faire ici, Législatrice en Chef, Alexo Epola ?
En face de lui se trouvait une des femmes les plus intéressants qu’il ait eu l’occasion de voir, et l’aura qu’elle devait dégager ne le tromperait pas. Si elle lui donnait une réponse correcte, il lui répondrait qu’il était venu récupérer les pions révolutionnaires sous le joug de Centes, au moins avant sa chute. C’était là son seul objectif. En revanche, si elle se montrait hostile, il n’hésiterait pas à décimer cette escouade AOI avant de reprendre sa route… Et il doutait malgré tout que cette femme ait eu le temps d’entendre parler de ses exploits contre Kizaru, ce qui lui donnait l’avantage de la surprise quant à sa propre puissance, même s’il ne savait rien de celle de la dangereuse Epola. | | | | |
| | Sam 20 Avr - 16:52
Neica et Acine Demire. -Ben oui ! Hahaha ! Tout le monde sait qu'il est courageux ! Hahaha ! C'est le seul habitant du village qui ose s'aventurer dans la forêt tous les jours, au-delà de la barrière des Daft Greens ! Hahaha ! -Je n'ai pas tout compris de ce qu'ils m'ont raconté... Hahaha ! Mais ils sont ici pour nous aider, apparemment. Hahaha ! Ils ont dit que cette île était détraquée mais, en toute honnêteté, on le sait depuis longtemps... Hahaha ! Et tandis qu'Erwin pouvait se renseigner quant à l'identité véritable des personnes qui se trouvaient dans la chaumière, à quelques dizaines de mètres de là, le petit contingent se mit en route sous l'air gêné de Caine, qui avait l'air mal-à-l'aise avec les louanges que son fils chantait à son sujet, et sous le regard attendri d'Acine, qui surveillait du coin de l’œil la discussion amusée qui régnait entre son mari et leur enfant. Cette famille respirait l'équilibre, le bonheur simple et l'authenticité. Ils étaient comme un îlot réconfortant naturel au milieu de cet océan d'incongru et de farfelu, comme s'ils incarnaient tout ce qui avait jamais dû être normal en ces lieux, comme s'ils étaient la seule attache véritable que des étrangers auraient pu se dénicher sur Merveille... Et effectivement, les étrangers étaient nombreux à s'être rejoints dans leur hutte modeste. Le lieu ne transpirait pas le luxe et le faste, et était en finalité plutôt étroit. Fort heureusement, son manque grossier de mobilier permettait à tout un chacun de se tenir debout, à son aise, sans se retrouver compressé contre ses murs... Et c'était une chance, car les regards hostiles qui se tournèrent immédiatement vers le Dog lorsqu'il passa effrontément le pas de la porte ne manquèrent pas d'alerter la petite famille au sujet de l'animosité qui unissaient ces différents inconnus. Fort heureusement, le révolutionnaire avait fait en sorte de les alerter au sujet de cette antipathie qu'on lui vouait : ce fut la seule chose qui empêcha les trois locaux de s'interposer d'aucune sorte. Ils furent néanmoins globalement rassurés lorsqu'une voix féminine mais aussi autoritaire qu'impétueuse retentit, appelant la demie-douzaine de personnes en uniforme qui se trouvaient là, accompagnés de deux chiens cybernétiques, au calme et à la retenue. Ils avaient été convié gracieusement dans une maison qui ne leur appartenait pas, sur une île qui se trouvait hors de la zone d'influence régulière du Gouvernement Mondial... Ils ne pouvaient pas appliquer le décret Decima bêtement et violemment, même si l'idée de placer le maître de l'Inquisition derrière les barreaux était bien entendu terriblement alléchante. Epola Alexo, Capitaine Législatrice de l'AOI, et Hanatawa Mick, Agent Législateur. -Dog ! -Ne tirez pas ! Restez calmes ! Nous ne devons pas nous faire remarquer ! Chez Hanatawa Mick, grand nom du pôle législation de l'AOI, c'était la surprise et l'incompréhension qui prédominaient. Le nom de Dog avait été prononcé par ses lèvres avec une telle spontanéité qu'il était difficile de s'y tromper : il ne s'attendait assurément pas à une visite aussi prestigieuse... et d'aussi mauvais augure à la fois. Même constat chez les législatrices Sylvia Dechantel, Amber Arombic et Sonia Ayadal, qui avaient participé sous ses ordres à l'enquête de routine s'étant déroulée sur Time End après la réapparition de William Lancaster ainsi que l'annonce de sa trahison. Tout ce beau monde était accompagné de deux soldats aux réputations nettement plus discrètes, qui portaient néanmoins également l'uniforme des législateurs, et de deux Cy-Wolfs dont les babines retroussées dévoilaient des gueules hérissées de crocs acérés. Epola Alexo n'était guère plus à l'aise que ses subordonnés, manifestement : elle tentait de jauger la posture qu'abordait le rouquin, qui semblait rassurante, sans savoir pour autant si ce pacifisme assumé se prolongerait éternellement. Cependant, dans tous les cas, une donnée fondamentale était à prendre en compte et risquait de rendre hautement improbable un conflit volontaire entre les émissaires du Gouvernement Mondial et leur ennemi naturel : ils se trouvaient tous chez un adversaire qu'ils possédaient en commun. Centes Decima régnait en maître absolu, ici bas, et il était impossible qu'il rate le vacarme que causerait un affrontement entre les enquêteurs de l'AOI et le chef de l'Inquisition : il avait des yeux et des oreilles partout, jusque dans ce village, et il aurait tôt fait de déceler le grabuge que leurs armes causeraient, à n'en pas douter... Car, aux yeux de la proche d'Aston Finley, il était impossible que le Dog soit du côté des Decimas, en l'état des choses. D'abord parce qu'il n'aurait en aucun cas tenté de les approcher de la sorte si tel avait été le cas : il aurait plutôt tenté de les éliminer discrètement, ou de les attirer dans un piège... Ensuite parce qu'il était seul : or, il apparaissait de plus en plus limpide aux yeux des gouvernementaux que ce Royaume était encore sous bonne garde, même si son Monarque n'y séjournait pas actuellement. En revanche, il y avait des limites que la blonde ne semblait pas capable de franchir. Si elle était parfaitement en mesure de retenir ses hommes et de sauver le secret de leur présence malgré la colère qu'elle éprouvait manifestement à l'égard de laisser le rouquin fanfaronner gaiement et impunément, le sens du devoir opérant à sa place, elle était en revanche refroidie à l'idée de pactiser avec lui. Aussi s'exclama-t-elle, furibonde : -Nous ne te dirons rien ! Quitte cette île, et ne reviens pas, ou... -Nous menons l'enquête. Nous cherchons à connaître les atouts défensifs que cultive Centes sur cette île, pour les contourner ou les annihiler aisément s'il devait revenir de Marineford vivant. Et nous cherchons, dans le même temps, à nous renseigner au sujet de ses potentiels alliés, de ses subordonnés, du fonctionnement et des failles de sa malédiction... Entre autres choses. A bien y regarder, il y avait effectivement une personne qui ne portait pas un habit affilié à l'AOI, mais qui arborait en revanche un signe distinctif qui ne manquerait pas de marquer Erwin, lequel sortait tout juste de Shabondy où s'étaient déchaînées des personnes remarquables qui partageaient cette particularité physique relativement rare... Ses cheveux, d'un blanc éclatant, encadraient son visage et lui offrait une harmonie et une sérénité rares, octroyant à son physique pourtant globalement banal une aura et un charisme quasiment royaux. ??? -Pardonnez mes manières, Révolutionnaire. Je ne me suis pas présenté. Je suis Wang Thalassa. Frère de Shang Thalassa, fils aîné de Zang Thalassa... petit-fils de Yang Thalassa, Etoile du Gouvernement Mondial. Enchanté de faire votre connaissance. Puissions-nous nous entendre... convenablement. Sobre, tranquille, éloquent : la splendeur des Thalassa sublimée par une humilité apparente.
| | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Sam 20 Avr - 17:37 La demeure chimérique [6] S’il ne fit pas état de l’hostilité de la Directrice des Législateurs – elle était l’une des garantes du décret Décima après tout – il fut bien plus surpris par la voix qui se trouvait dans un coin de l’habitacle… Et qui attira ses yeux tandis que la remontrance commençait. Il avait déjà vu un gars comme ça quelque part, mais où ? Alors là… Cette voix s’imposa rapidement pour dévoiler ce qu’ils venaient chercher ici, alors même que la jeune femme à ses côtés se faisait saper son autorité par la même occasion. Enfin, quand il put entendre le ton posé, l’aspect royal, et son physique presque trop parfait, le rouquin se laissa à penser. « Mais bien sûr… Un Thalassa. ». C’était presque certain. Manquait la condescendance que semblaient partager les membres de cette famille, quoique Rang ait juste été un outil de combat. Tout sourire, le jeune homme ne bougea pas de sa chaise – chaque geste serait pour l’instant considéré comme une marque d’hostilité.
- L’ainé… de l’ainé. Le promis à la succession des Thalassa… A moins que vos coutumes ne soient autres, mais ça ne me regarde pas. Enchanté tout de même.
Il continua à afficher un air presque admiratif à l’égard de cet homme, sans pour autant s’attarder sur les détails de son apparence. En revanche, cette fois-ci, son Haki était alerte au cas où quelqu’un tenterait de l’attaquer pendant la conversation. Passant une main dans ses cheveux, le révolutionnaire finit par reprendre la parole sans imposer de silence trop long.
- Je sors d’une bataille aux côtés de votre oncle, Rang, sur Shabaody. A nous trois, avec Mifune, nous avons capturé Kizaru. Oh, j’en dis trop… Mais je tiens à préciser aussi que votre frère, Shang, a été sauvé par mes amis : il aura sûrement du mal à bouger pendant quelques temps avec un trou dans l’estomac, mais bon.
Son sourire était taquin, car à sa connaissance la présence de l’Inquisition avait permis d’épargner les Thalassa. Ils auraient pu croire à un mensonge, mais fort heureusement le fait qu’ils aient été trois puissants combattants à s’acharner sur le pauvre ancien amiral en chef avait permis de leur épargner bien des blessures. D’un air nonchalant, il observa la toiture et l’étroitesse de la maisonnée. Il y avait tellement de choses à dire, et pourtant si peu de temps. Il fallait commencer par l’essentiel : ils avaient partagé des informations, c’était à son tour de faire la même chose.
- Je viens quant à moi récupérer les Pions sous le joug de Centes. S’il réchappe de Marineford, je le priverai des forces qu’il a en réserve ici… Et récupérerai mes alliés révolutionnaires sous son contrôle par la même occasion. Si Jonas m’entendait dire ce que je vais dire mais… Je suis profondément convaincu que nous y gagnons tous à ce que Centes perde en puissance, que vous en teniez la clef ou non. Les temps sombres qui s’approchent ne présagent guère rien de bon sinon.
Jonas aurait préféré qu’ils aient la main mise sur les faiblesses de Centes pour emmener à la fois le Monarque et le Gouvernement Mondial dans la tombe, cependant Erwin pensait peut-être à tort que la Révolution n’avait pas le pouvoir nécessaire actuellement pour venir à bout de cet homme. Il se sous-estimait peut-être un peu… Ou pas, puisqu’il se trouvait au milieu de ses ennemis sans réel plan. Enfin, il soupira.
- Je peux vous transmettre les informations que j’ai en ma possession, donc. Centes n’habite pas dans le château, il habite dans un gros escargot qui se trouve quelque part sur l’île – ou sous l’île, allez savoir. Et... c’est Emiko qui est chargée de protéger le village, sûrement à l’aide des Daft.
Il se tourna vers les membres de l’AOI, ignorant cette fois-ci le Thalassa.
- Cachez vous dans un être vivant et votre voix disparaîtra, c’est donc un endroit idéal pour se terrer, une protection supplémentaire. Je le sais grâce à un de vos alliés du Cipher Pol 9 qui s’est logé dans le corps d’un enfant de mon île après avoir assassiné ses parents, le tuant aussi par la même occasion.
Son ton était devenu sombre un instant, et tandis que ses poings s’étaient serrés, il avait repris conscience que ce n’était pas le moment de laisser les vieilles rancœurs surgir. Il afficha donc un sourire dynamique et s’adressa cette fois-ci à l’assemblée.
- J’imagine que vous avez un plan… Mais sachez que s’il revient de Marineford, il se terrera sûrement dans son escargot, donc… Je pense qu’il serait plus sûr pour vous qu’on aille au château. Si quelqu’un ici y est déjà allé, je pourrai… nous y téléporter. Après, ça ne me dérange pas qu’on cherche l’escargot.
Pour lui-même, il ne se faisait pas trop de soucis, mais il considérait presque certains membres de l’AOI comme des créatures fragiles. Enfin, qu’importe, il n’était pas là pour les trahir, ni pour les protéger d’ailleurs. Leurs erreurs, elles ne le concernaient pas. | | | | |
| | Dim 28 Avr - 18:58
Thalassa Wang et Epola Alexo, Capitaine Législatrice de l'AOI. -Un trou dans le ventre, c'est peu pour Shang. Il est robuste, croyez-moi : il s'en remettra. Il en a vu d'autres... Merci pour votre aide, néanmoins. Wang était étonnamment calme et serein : il semblait être en mesure de tout contrôler, des informations qu'on lui livrait à ce qu'il exprimait à ses interlocuteurs. Il semblait maîtriser la moindre parcelle de son corps, de ses muscles et de son faciès à sa voix et aux mots qu'il prononçait. En somme, il semblait être un éloquent personnage, suffisamment habile et diplomate pour s'entretenir sans jamais frôler la crise diplomatique avec des fortes têtes de l'acabit du Dog. Il en fit d'ailleurs la démonstration bien assez tôt, lorsque le rouquin lui exposa ses objectifs et les informations réunies jusqu'à présent par ses propres soins, ou par ceux de ses services de renseignements. Tandis que les membres de l'AOI semblait se calmer petit-à-petit, quoi qu'à grand peine, comme si le simple fait de devoir s'entretenir avec ce révolutionnaire frisait l'impensable à leurs yeux, lui demeurait dans une posture attentive et cordiale, comme un enfant concentré tâchant d'ingurgiter au mieux toutes les informations qu'on lui livrait. La froideur soudaine que manifesta Erwin à l'égard du Cipher Pol 9 ne le fit pas même tiquer, et il se contenta d'acquiescer sommairement, sourire aux lèvres, lorsque le maître de l'Inquisition leur proposa d'axer leurs recherches autour du château plutôt que sur l'escargot qui, en plus de demeurer jusqu'à présent introuvable, disposait du désavantage notable d'être sans nul doute la base de repli ultime de Centes et de ses plus proches compagnons d'arme. -Vous avez raison. Le fait d'imaginer que la Révolution puisse un jour défaire le Gouvernement Mondial m'irrite : le fait que Centes y parvienne, en revanche, m'est intolérable. Nous gagnons à nous entraider, en la matière. Et je crois effectivement que le château est une destination plus réaliste, et plus à notre portée que Slowhouse... Leur escargot. Il était habile... Et il en apportait la preuve. Slowhouse, le nom de cet escargot étrange qui semblait servir de maisonnée aux proches de Centes et au Monarque lui-même. Une maisonnée qui disposait d'un avantage incongru : celui d'être mobile. Elle n'était probablement jamais au même endroit, et elle masquait la voix de ceux qui y résidaient. Pire encore, elle n'était qu'une tâche surprenante au sein d'un enfer animal dont l'inventivité n'avait de cesse de vous sauter aux yeux... Il était utopique d'imaginer qu'il serait facile à localiser, y compris en recourant à un haki de l'observation particulièrement affûté, comme celui dont usaient la majorité des Thalassa. De surcroît, la topographie de cette île si particulière ne rajoutait rien à l'affaire. Merveille était vaste, tant et si bien qu'elle semblait infinie lorsqu'on se plaçait en son centre... Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, littéralement. Cela étant... Force était d'admettre que les Thalassa et l'AOI n'en savaient pas beaucoup plus que le Dog lui-même, au sujet de Slowhouse, sinon son nom. S'il donnait l'impression de maîtriser son sujet, et s'il se plaçait donc dans une situation de supériorité ou, en tout cas, de crédibilité vis-à-vis de son interlocuteur, la vérité était un tantinet moins glorieuse. Il se garda bien de se montrer trop loquace à ce sujet, bien évidemment, et il ne tarda guère de prolonger cette discussion tant qu'il disposait du champ libre : il sentait la grogne grimper d'instant en instant, du côté des membres de l'AOI, et estima qu'il valait mieux dissiper tout malentendu avant que la situation ne dégénère à nouveau. -Concernant ce village, il n'est pas le seul sur Merveille. En revanche, il est le seul quant aux caractéristiques... étranges de ses habitants. J'ai ma petite théorie à ce sujet, mais me rendre au château sera sans doute indispensable pour la vérifier. -Vous n'y pensez pas sérieusement, Thalassa ? -N'oubliez pas ce que nous disions avant sa venue. Nous n'avons pas le temps, seuls. Centes devrait être de retour d'ici peu de temps... A moins qu'il ne soit déjà là, auquel cas ça n'est qu'une question d'heures avant qu'il n'ait vent de notre présence, au mieux. Epola Alexo avait bien tenté d'imposer à Wang la voix de la raison, ou plutôt celle du Gouvernement Mondial... Mais elle s'était heurtée à un mur encore plus pragmatique qu'elle. Le Thalassa cherchait à être réaliste et objectif et, de fait, il l'était. Malheureusement, cela risquait de leur coûter cher... En soi, elle n'avait pas la moindre confiance en ce rouquin opportuniste, débarqué de nulle part afin de mener sa petite enquête tant qu'il en avait encore l'opportunité. Peut-être allait-il se servir d'eux pour s'ouvrir un chemin jusqu'aux pions, qu'il semblait vouloir récupérer... Peut-être allait-il les abandonner au milieu de ce château, afin de les offrir au Monarque sur un plateau d'argent... Peut-être... -Ne vous inquiétez pas. Il ne veut pas nous trahir. Il veut récupérer les pions. Ces pions resteront pions tant que Centes sera vivant... Il est de notre côté, Capitaine. Elle se sentit aussi stupide qu'une enfant tandis qu'il se redressait lentement et pesamment, presque cérémonieux, tout en grâce et en délicatesse. Debout, il semblait étrangement petit et chétif, comme maladif : pour autant, il était certainement plus robuste que ses muscles ne le laissaient apparaître. Il n'était pas le fils d'un ancien amiral pour rien, après tout... Un sourire aux lèvres, il s'approcha du Dog le premier afin de lui tendre la main, sous les regards abasourdis des trois occupants habituels de cette hutte qui avaient conservé le souffle court depuis que le ton était monté entre les deux partis.
| | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Lun 29 Avr - 23:21 La demeure chimérique [7] Ce Wang était un étrange diplomate issu d’une famille de personnes un peu trop nobles au goût du rouquin… Pourtant, il sentait que c’était une manière de sa part de s’assurer que le jeune homme ne les trahirait pas, en lui faisant ressentir de la compassion à leur égard. Cela fonctionnait, comme si l’image qu’il avait de lui était importante à cet instant-là. S’il avait eu le temps de l’analyser, il en aurait sûrement ressorti un trait sombre d’un caractère digne d’un Thalassa, mais il n’était pas dans ce type d’expectation. Il se contenta d’admirer silencieusement la collecte d’informations tout en s’étonnant du manque de réactions devant sa provocation sur les forces en présence : ils étaient étrangement réalistes, ce qui laissait à penser que leur heure ne viendrait pas de sitôt. Seuls les fous étaient encore dans ce type de raisonnements.
Ainsi d’un simple signe de tête, il confirma leur aller direct au château. Il écouta la suite religieusement, happé par les paroles de cette étrange figure aux cheveux blancs. Trouver des informations sur le village et permettre leur survie après la mort de Centes était aussi intéressant que de retrouver des figures révolutionnaires de jadis, même si l’un dans l’autre il ne savait pas comment faire pour arriver actuellement au but de tout un chacun. Finalement, il présentait Erwin comme un atout, et cela finit d’étonner le rouquin qui se passa, mal à l’aise, une main dans les cheveux. Pour le coup, s’ils n’avaient pas les moyens seuls de réaliser cet objectif, ils risquaient réellement d’être un poids sur ses jeunes épaules.
Un soupir sortit tandis que cette pensée s’effaçait de son esprit : il allait froidement réaliser ce qu’il avait décidé d’accomplir, utilisant l’AOI comme bouc émissaire, ou plutôt lui attribuant le rôle qu’il cherchait : celui d’enquêteurs dans les salles du château. Cet endroit était certainement le dernier lieu où il pourrait se rendre avant de quitter Merveille, si Centes gagnait. S’il perdait, ce serait idéal que cela arrive après avoir enlevé les Pions : sinon, cela amènerait quelques complications.
- Très bien, allons-y, conclut le rouquin en passant une main derrière sa nuque et en l’étirant. Caine, tu es déjà allé dans le château … Ca me suffit.
La question était avortée rapidement sans que l’habitant de Merveille n’ait eu le temps de répondre. De toute façon, son pouvoir n’était pas inconnu des personnes présentes dans la salle, et s’il aurait pu trouver un moyen de l’utiliser dès à présent contre l’AOI dans le but de leur nuire définitivement, il avait autre chose en tête. Son sourire marqua un semblant d’arrêt tandis que sa main tint celle de Wang et qu’ils se téléportèrent dans le château… Puis qu’il repartit pour aller chercher les autres têtes de l’AOI.
- Allez, ne faîtes pas la tête, ça va aller, dirait-il sur un ton léger en les emmenant à leur tour avant de saluer les habitants de la maisonnée où il se trouvait, et de les remercier pour leur hospitalité.
L’intérieur du château était ample. C’était un hall gigantesque fait de marbre. Quelques tapis au sol semblables à du velours, peut-être réellement en velours, agrémentaient la pièce qui avait déjà des allures royales. Le plafond était lui-même vêtu de luminaires époustouflants et de somptueuses tentures s’étendaient sur les murs. Les quelques vitraux donnaient toute leur luminosité à la pièce, et s’il avait pu s’y attarder, le rouquin aurait remarqué les jeux de lumière subtiles qu’ils créaient.
Devant, un escalier étonnement grand montait vers un étage, et quelques portes colossales donnaient sur un rez-de-chaussée, ou sur la terrasse de l’escalier. En somme ? Les lieux étaient disproportionnés à l’image de l’égo de ce « Monarque ». Le rouquin activa son Haki à la seconde où il apparut. Il sentit les voix qui se trouvaient proches de lui – celles de l’AOI – et d’autres voix qu’il n’identifia pas : soit parce qu’il ne cherchait pas à le faire, soit parce qu’il n’avait pas besoin de prendre le temps. Alors, il s’élança vivement au-devant du danger. | | | | |
| | Lun 6 Mai - 22:16
Thalassa Wang et Epola Alexo, Capitaine Législatrice de l'AOI. Les ressentiments que l'AOI cultivait à l'égard du Dog étaient toujours bien présents. Ni la conviction de Wang ni les traits d'esprits du rouquin ne suffirent à éteindre les braises, même si rien ne parvint pour autant à les attiser. En l'état, il allait falloir se contenter d'une armistice somme toute provisoire et imparfaite... Chacun semblait comprendre que leur intérêt commun primait, et que leur réussite reposait majoritairement sur une alliance temporaire. Leurs objectifs, par miracle, n'étaient en soi pas totalement contradictoires. L'Inquisition souhaitait récupérer un maximum de pions, probablement afin de renforcer ses troupes dès lors que l'influence tyrannique de Centes disparaîtrait... L'escouade menée par le Thalassa et Epola, en revanche, ne faisait aucun cas des pions. Ni des criminels, ni des gouvernementaux, par ailleurs... Pour la simple et bonne raison que les plus redoutables auraient sans nul doute été emmenés au devant de funestes péripéties. Il était stupide d'imaginer que les Decimas auraient pu se passer de l'atout d'une Aokiji, d'un Kizaru, d'un Kamiji. Les combattants les plus efficaces avaient nécessairement été dépêchés sur le champ de bataille : ne restaient dès lors plus que des éléments à la puissance relative, à l'intérêt mitigé. Le Gouvernement Mondial visait à instaurer une paix durable sur Merveille, lorsque le Monarque aurait passé l'arme à gauche, et cela passait fondamentalement par la mise-à-mal de son organisation dans sa globalité. Il fallait mettre tous les chevaliers en déroute, ou les placer dans la tombe, si possible... Et il fallait, bien sûr, faire en sorte de détruire tout ce qu'ils avaient pu bâtir au fil des mois, des ans. Celle qui avait marqué Merveille de son empreinte la plus durable était sans nul doute possible Emiko : et annihiler le moindre de ses travaux prendrait un temps fou aux émissaires de Mariejoa, qui tentaient par conséquent de dégrossir les pistes grâce à cette enquête préliminaire particulièrement audacieuse. Ceci en plus, bien sûr, de se renseigner au sujet des défenses que le Decima avait pu instaurer sur cette île vaste et surprenante... -Des voix. Assoupies... Des pions. Les Decimas et leurs alliés seront imperceptibles, ici. Wang avait prononcé ces mots d'une voix faible et discrète, comme dans un souffle, mais il savait dans le fond que leur intensité ne changeait quasiment rien. Ils étaient découverts, il y aurait mis sa main à couper : il était hautement improbable que ce château n'ait été doté d'aucun système d'alarme et de surveillance fiable. Ce qui l'inquiétait davantage, en revanche, c'était de savoir ce qui les attendait et quel espèce d'obstacle se dressait sur leur route. D'un regard circulaire, il lorgna les possibilités qui étaient les leurs tout en laissant son esprit vagabonder d'information en idée, d'idée en information. Sa maîtrise de l'observation lui permettait d'être sûr de lui en ce qui concernait la nature des voix qu'il saisissait : sa maîtrise de l'art de la guerre lui permettait de comprendre que les pions n'étaient pas seuls. Le principal atout de Slowhouse, c'était d'éteindre les voix des personnes qui grimpaient en son sein. Erwin avait avancé une hypothèse intéressante, mais imparfaite, inexacte, trop imprécise. Le fait d'être englobé par une voix plus grande permettait effectivement de gommer une présence, mais en tant que maître du haki de l'observation, au même titre que bien d'autres des membres de sa dynastie, l'héritier de Zang savait pertinemment que ce n'était pas le seul moyen de procéder. Pourquoi diable Centes se serait-il encombré d'un escargot en guise d'habitat si le seul attrait de ce dernier était d'être un fort au sein duquel demeurer discrètement ? Il y avait d'autres créatures, quasiment aussi gigantesques, parfois plus même, et qui jouissaient d'autres atouts. La faculté de voler, la faculté de nager, la faculté de courir ou celle de se défendre... Un escargot n'était qu'un escargot, minuscule ou gargantuesque. Et un simple tour de cette île infini avait permis à l'émissaire de Mariejoa de comprendre que la faune de Merveille disposait de bijoux bien plus redoutables et bien plus aptes à servir de domiciles qu'un simple et bête escargot... Il y avait anguille sous roche, et il était convaincu que leur incursion au sein de ce château leur en soufflerait davantage. -Rester grouper... Ou nous séparer ? -Dog voulait les pions. Il les a. Agissons de notre côté. Alexo Epola était pragmatique. Encore et toujours. Le pouvoir d'Erwin était utile, plus qu'utile, même : largement plus qu'une poignée de membres de l'AOI, que deux ou trois Cy-Wolfs, et même qu'un membre des prestigieux Thalassa. Il serait pris en chasse par les fervents sujets de Centes Decima, ce qui leur offrirait fatalement le champ libre... D'autant plus qu'il cherchait la confrontation avec le Monarque, différemment à eux. Il serait une priorité sur tous les tableaux, ce qui leur offrait une chance inouïe d'agir efficacement, à défaut de pouvoir agir secrètement. Wang jeta un coup d’œil à la demoiselle, tout en demeurant imperturbable et manifestement songeur. Les subordonnés de la blonde, de leurs côtés, semblèrent tous acquiescer la proposition de leur supérieure, à l'unanimité : ils n'estimaient guère l'idée de frayer en terre inconnue accompagnés d'un ennemi supplémentaire. Sans compter le fait qu'ils n'avaient aucunement confiance en ce révolutionnaire opportuniste, qui aurait éventuellement pu tous les sacrifier afin de s'acheter un semblant de répit ou une chance de s'en tirer victorieux avec un gros lot des plus enthousiasmants. Quelle raison pouvait d'ailleurs pousser le Dog à prier pour leur victoire ? Si le Gouvernement Mondial les perdait, cela ferait un lot d'ennemis de moins à craindre... Et, d'un autre côté, ils ne risquaient pas de manquer au point d'offrir la victoire au Monarque sur un plateau d'argent. Ils étaient, au même titre que bien des officiers, aussi importants que dispensables : et c'étaient deux excellentes raisons, du point de vue d'un ennemi de la justice, d'intenter à leur existence.
La méfiance règne ! Selon ce que tu choisis, n'hésites pas à venir me voir en pv pour que je te donne des éléments de réponses supplémentaires (si je réponds pas ce soir, je répondrai demain) | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Mar 7 Mai - 21:20 La demeure chimérique [8] Le rouquin avait pénétré le château sans le moindre mal. Il s’était intéressé aux alentours avec peu d’engouement, se contentant de se décrire intérieurement les parures au mur sans pour autant y perdre de temps, l’espace de ce qu’il lui fallait pour se séparer de l’AOI. Ils recherchaient des informations, lui était plutôt en train de s’interroger sur le tournant qu’allait pouvoir prendre sa quête s’il découvrait une terrible vérité sur les personnes emprisonnées ici. Elles pourraient ne pas l’être longtemps : il pouvait les libérer… Mais c’était sûr que sans la mort de Centes, cela faisait partie d’une illusion, vaste et sordide. Il allait les tenir un temps emprisonnés, cela leur ferait le plus grand bien. A l’heure qu’il était, Albis devait avoir atteint les prisons et pourrait aisément se diriger vers le niveau inférieur pour accueillir les futurs prisonniers, aux côtés de certains autres membres de l’Inquisition.
L’objectif était donc bien simple : trouver les personnes qui pourraient lui convenir. Et comme le disait Wang, ils étaient ensommeillés. Leurs voix calmes et immobiles ne bougeaient pour certains pas d’un pouce : il allait donc d’abord neutraliser ceux qui ne faisaient pas de rondes, et peut-être attirer les autres vers sa position. Lors d’une attaque, ils mobiliseraient sûrement toutes les forces qui n’étaient pas occupées à Marineford : c’était une aubaine pour le rouquin qui souriait d’impatience.
Ainsi, il parcourut le chemin aisément jusqu’à la salle où il avait localisé le plus de voix. Il n’allait pas jouer dans la dentelle : les personnes là-bas étaient inactives et il comptait bien réduire rapidement les effectifs du château. Pourtant, il se figea de stupeur en entrant dans la salle, et ses yeux se rivèrent sur des têtes qu’il connaissait pour les avoir vues à différents endroits les dernières années. Il ferma son poing tandis qu’une question germait dans son esprit : « C’est quoi ce bin’s ? ». Centes avait laissé ici une partie de ses troupes qui aurait donné des sueurs froides à n’importe qui.
Parmi les têtes qu’il reconnaissait principalement, il y avait Riel : l’ancienne Cipher Pol était connue pour sa retraite prématurée, pour des raisons inconnues. Erwin imaginait simplement une faute professionnelle ou un conflit interne entre les directeurs sur son cas. Elle s’en prenait souvent à la pègre pour lui infliger des coups sévères, ce qui faisait d’elle une combattante hors pairs. Ce ne fut cependant pas elle qui inquiéta le plus le rouquin dont les mirettes s’étaient rivées sur Si’Tan, un musicien de renom, connu comme étant l’un des meilleurs guitaristes du monde, sinon le meilleur selon certains. C’était une pointure dans son domaine, ce qui faisait de lui quelqu’un d’admirable et d’étrange.
A ses côtés trônaient d’autres têtes d’affiches : Wamika, une pirate cornue primée à plus de trois-cent millions de berry, même s’il ne se souvenait plus exactement du montant, et Yie-Sun, un pirate solitaire officiellement allié d’Eko Taka dont la prime ne lui revenait absolument pas… Il avait aussi d’autres personnages en tête, mais celui qui était intéressant, c’était Hervé Dufour, inventeur de son état dont Katia n’avait de cesse de parler : il était l’un des meilleurs douze années auparavant, avant de disparaître.
- Putain de…, marmonna le rouquin.
Pour quiconque aurait pu les contrôler, c’était une réelle mine d’or. Bien sûr, il n’en était pas capable : le pouvoir de Centes était encore quelque chose qu’il connaissait trop peu. Son Haki activé, il s’approcha de ces personnes aux allures étranges et les lorgna. Il repéra d’abord les tireurs puis les musiciens : s’ils étaient restés immobiles depuis le départ, ils allaient sûrement passer à l’action à un moment ou à un autre, et lorsque ce serait le cas, il devrait savoir de qui se débarrasser en premier.
- Ils attendent… Mais qui ? Ou quoi ?
« Peut-être Centes. ». Le Monarque avait sûrement des plans pour eux… Peut-être une force d’action qu’il gardait en réserve au cas où les choses se dérouleraient mal ici : il ne serait en tout cas plus là pour le voir prochainement. La dimension connue de Nala où les jeux s’étaient produits devait être un merveilleux moyen de passage pour lui, mais comme fonctionnait-elle ? Là encore, il n’en avait aucune idée, même s’il était cohérent de penser qu’il y aurait prochainement une réponse à cela s’il restait plus longtemps dans ce château.
Ses mains vinrent alors mystérieusement se poser sur l’épaule de Riel… Et tous commencèrent à être hostiles. « Pas question. ». Le rouquin avait déjà pris le temps d’élaborer un plan d’action. Il se téléporta sans soucis au contact du guitariste dont il saisit l’instrument pour le séparer de son porteur. Il lança l’objet dans les airs pour le détruire d’un coup simple avant de se téléporter avec l’homme qui se retrouverait dans une jolie cage en titane au Royaume de Luvneel. En revenant à un autre endroit de la pièce, il détecterait le ou les tireurs pour les immobiliser et les dépouiller de leurs armes, se laissant un instant de répit tandis que ses mains viendraient choper en dernier lieu Hervé Dufour qu’il extrairait à son tour dans l’objectif de l’assommer.
A Luvneel, Hope injecterait aux arrivants des sédatifs que Pita lui avait donné et qu’il avait pris à l’hôpital, dans le but de maintenir les pions dans une sorte de sommeil artificiel les prochains temps. Cid pourrait lui aussi sinon en profiter pour envoyer des balles soporifiques, mais ils resteraient à distance tant qu’Erwin ne serait pas revenu. - Spoiler:
Toutes les infos ont été vues avec le MJ. Pour les réactions des PNJs, c'est à voir dans le RP.
A Luvneel, Cid et Hope accueillent les PNJs. Albis n'est pas encore là semble-t-il.
Cid est niveau 40. Hope est niveau 37.
Les cages en titane avaient été achetées il y a un moment.
| | | | |
| | Mar 14 Mai - 17:00
Riel, ancienne agent d'élite du Cipher Pol 7, et Si'tan, l'un des meilleurs guitaristes actuels, pions Decima. L'ambiance austère mais classieuse de ces lieux était assurément remarquable, et le marbre qui luisait au sol lorsqu'il n'était pas couvert d'un somptueux tapis éclatant d'un pourpre vif aurait pu marquer plus d'un esprit, mais ce n'était clairement pas ce qui était le plus désarçonnant lorsqu'on s'aventurait dans cette salle du trône, moins haute de plafond que le hall d'entrée grandiose que le révolutionnaire venait de quitter mais nettement plus profonde. Ce qui surprenait le plus, c'était sans nul doute la posture figée et presque nonchalante des pions abandonnés là par le Monarque, sans doute promis à de noirs desseins en l'attente de la conclusion des batailles qui se déroulaient possiblement encore à Marineford et partout autour du Monde. Cette flopée de grands noms et de personnages moins illustres impressionnait, parce qu'ils avaient l'air d'une garde d'élite studieuse et silencieuse, comme des statues millénaires veillant sur un édifice au moins aussi ancien. Erwin en s'y trompa pas : leur immobilisme était souhaité, et il aurait éventuellement pu découvrir la raison derrière cette stagnation muette s'il avait choisi de privilégier l'enquête et la patience. Il n'en fut rien, et ses gestes suivants courroucèrent à n'en pas douter cette assemblée prestigieuse, pour une raison ou pour une autre : des lames furent tirées au clair, d'autres combattants se contentèrent de brandir leurs poings et tout ce beau monde sembla être soudainement prêt à en découdre, comme si le fait de s'abandonner à la virulence était une réaction aussi viscérale que naturelle, automatique. Riel, cette ancienne agente d'élite ayant renoncé à son poste pour des raisons qui n'avaient pas pu filtrer auprès du grand public, était à la fois la plus proche du Dog et potentiellement la plus vigoureuse : elle tenta de l'empoigner au col de sa main gauche et de le perforer d'un shigan en pleine cage thoracique, sans succès. Pour cause : il s'était déjà volatilisé, s'en prenant intelligemment à l'un des seuls hommes qui auraient pu lui complexifier la tâche au sein de ce château : Si'tan n'eut pas le temps de former un seul accord que son instrument vola en éclats, le laissa comme sidéré, défait, impuissant. Il ne se débattit pas lorsque le maître de l'Inquisition le téléporta, et demeura sagement dans la cellule qui l'accueillit, comme si la résistance farouche dont faisaient habituellement preuve les pions n'était pas réellement inscrite dans ses gênes. Wamika, ancienne capitaine pirate primée à 367.000.000 berrys, et Hervé Dufour, grand inventeur civil, pions Decima. Si le rouquin eut rapidement fait le tour des tireurs de ce contingent armé, puisqu'il n'y en avait qu'un seul, il lui fut en revanche plus compliqué de s'approcher d'Hervé Dufour avec aisance. Les pions, même s'ils étaient indéniablement dépassés par la rapidité incompréhensible de leur assaillant, commençaient à se rapprocher les uns des autres du fait de leurs déplacements les ayant dans un premier temps conduit à foncer en direction de Riel, puis de Si'tan : ils allaient tôt ou tard être capables de s'entraider, même si leurs cerveaux obsolètes ne permettait guère de surprise en matière de collaboration. Wamika, lames couvertes du haki de l'armement, se jeta d'ailleurs dans le dos du Dog afin de le taillader violemment au niveau de ses poumons, d'un tranchant horizontal, tandis que ce dernier réapparaissait face à Hervé Dufour, l'inventeur ingénieux. Si en temps normal le révolutionnaire n'aurait pas dû être inquiété par l'offensive de la pirate qui, quoique compétente et redoutable, était limitée par son intellect défaillant, une donnée sidérante dût être prise en compte : l'ingénieur pointait dans sa direction une espèce d'appareil grossier, qui produisait un vrombissement assourdissant. Il s'agissait d'une espèce de tube, que le vieil homme tenait entre ses mains, le regard absent, et qui était relié directement à une caisse métallique assez large, grande comme un chien. Si ce tube ne semblait guère être à même de projeter des balles ou des grenades, à l'instar de fusils traditionnels, il n'était cependant pas démuni d'atout... Car s'il n'était pas une arme-à-feu, il était l'exact inverse. Le tube se mit à aspirer ce qui se trouvait devant lui avec voracité. Le Dog n'allait pas tarder à être attiré par ce tube, au point de se retrouver collé contre lui : un désagrément tout-à-fait relatif, néanmoins, considérant le décalage de puissance qu'il existait entre lui et ses opposants du jour. Mais ils n'étaient pas dangereux parce qu'ils étaient des combattants : c'était plutôt le contraire. Ces personnes réunies ici n'avaient rien à voir avec un Kizaru, avec une Niria, avec un Tanaka Ysaac : ils n'avaient pas, à quelques exceptions près, été formés pour devenir des soldats, pour périr au nom d'une cause. Si'tan était un guitariste doué mais quelconque, qui officiait au sein d'un groupe connu sur tous les océans, qui écoulait des milliers de tone dials chaque mois, mais qui n'avait probablement jamais eu à croiser le fer avec quiconque. On connaissait l'utilité guerrière de certaines des inventions d'Hervé Dufour, mais il allait sans dire qu'il n'avait jamais montré d'accointances particulières avec la Section Scientifique ou la Marine, qui l'auraient recruté séance tenante dans le cas contraire. Riel était une combattante brillante, certes, mais elle était avant toute autre chose réputée en tant qu'enquêtrice hors norme, susceptible de remonter des traces infimes, de découvrir des criminels odieux là où les autres justiciers demeuraient aveugles. Silmed, non loin de là, était autrefois un hors-la-loi primé à 125 millions de berrys mais il était aussi et surtout un baron de la pègre en pleine expansion, dont le territoire commençait même à menacer celui d'Eken Sor sur West Blue, sa mer de prédilection : il était un homme d'affaire, en d'autres termes. Yie-Sun était un épéiste fameux, mais bien loin d'égaler le talent d'un Mifune ou d'un Sorafuka : en revanche, ses liens privilégiés avec l'Empire d'Eko Taka offrait à ce pirate itinérant et a priori insipide un caractère plus singulier, plus intrigant. Les douze pions présents dans cette salle du trône n'étaient pas là pour livrer bataille, même s'ils le faisaient avec la force et la virulence qu'on reconnaissait habituellement chez ces automates dépourvus de réflexion. Ils étaient là dans un autre but...
En gros : tout se passe bien jusqu'à Hervé Dufour, qui dont "l'arme" essaye de t'aspirer (bon en fait c'est un aspirateur donc... Il veut juste te bloquer, quoi) pendant que Wamika passe dans ton dos histoire de te lacérer un bon coup. Riel, lvl 41. Wamika, lvl 39. Hervé, lvl 36. Si'tan, lvl 23. | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Sam 1 Juin - 12:09 La demeure chimérique [9] Comme à son habitude, il avait analysé rapidement la situation et foncé dans le tas. Aurait-il pu s’intéresser à ce qui se déroulait ici réellement qu’il aurait trouvé peut-être quelques solutions adéquates à cette situation, ou peut-être aurait-il compris les tenants et aboutissants de cette agglomération de différents personnages renommés. Il n’en était pas réellement conscient : son esprit était embrumé, ailleurs, malgré l’effet clair qu’il recherchait. Les bruits de combats seraient un écho dans la bâtisse. Le château entier serait bientôt prévenu de l’irrégularité de ces affrontements, et s’ils devraient se bouger rapidement, ce ne serait pas un moindre mal. Le rouquin n’avait pas réellement peur de se retrouver piégé, une peur justifiée par un pouvoir qui était à présent démesuré. Il esquiverait les coups, et parerait les attaques, même si finalement son être tout entier était dévoué à une seule chose : retrouver la Commandante, fille de Tagüel, ancienne révolutionnaire de renom.
Ainsi, la première étape se passa bien. L’ennemi n’était qu’un pantin qui n’articula rien. Il attendrait patiemment dans les geôles sous le regard surpris de Cid et de Hope : les deux hommes se demanderaient même l’utilité de l’endormir tellement sa réaction face à cette nouvelle situation était inexistante. Elle ne ressemblait pas à ce qu’ils avaient pu observer de Kizaru lorsqu’il avait affronté Erwin, alors il était exclu que la téléportation ait cet effet sur les pions. Finalement, après un bref échange à voix basses, ils conclurent une chose : en manque d’agression, ces hommes étaient chargés d’attendre. Peut-être même que l’ordre était d’attendre tant que leur vie n’était pas en danger.
Erwin revint et fut immédiatement pris par l’aspiration d’un objet : il avait cependant déjà senti les intentions hostiles de cet homme scientifique qui cherchait à lui nuire. Le civil était en passe d’être sa prochaine victime, et si elle réussissait à se défendre mieux que le premier, il n’était pas suffisamment vif pour nuire à Erwin Dog. Ce dernier fronça les sourcils et finalement disparut sans laisser de trace : il reparut dans la seconde derrière le scientifique et apposa une main sur son épaule pour le faire à son tour disparaître dans une geôle de Luvneel.
Les secondes ne passèrent pas : en réalité, ils devaient avoir presque la même configuration quand Erwin reparut. Riel était sans nul doute le plus fort des Pions présents ici. S’en débarasser en premier ? Il aurait un peu plus de ressource que les autres, mais encore une fois il ne serait pas assez vif pour l’atteindre. Il valait mieux se débarrasser des neuf autres avant.
La pièce était comme les autres pièces du château, à l’image de son monarque. Froide, belle, vide, gigantesque. Une fois ces premières cibles emportées, le rouquin se concentrerait sur trois autres pauvres âmes. Il prendrait d’abord pour cible Yie Sun. Le pirate de la flotte de Eko tenterait sûrement de l’intercepter avec un coup d’épée… Et Erwin le déclencherait pour laisser la voie libre à sa disparition, et pour le capturer par-dessus, lui touchant le haut de la tête. Il le téléporterait à son tour, non sans localiser la présence de la fille à la chevelure rose. Celle-ci, il ne s’attarderait pas trop sur son cas et tenterait de la saisir par le poignet en revenant à peu près à l’endroit où elle se trouvait un instant plus tôt. Il s’en emparerait pour la faire disparaître, à nouveau.
Enfin, il se saisirait de l’homme aux oreilles de chat en arrivant à ses côtés, simulant une attaque d’un côté pour le saisir de l’autre. S’il le pouvait, il continuerait avec les autres personnes dans la salle jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. - Spoiler:
Cid est niveau 40. Hope est niveau 37.
Les cages en titane avaient été achetées il y a un moment.
| | | | |
| | Jeu 6 Juin - 14:54
Le conflit qui prit place au sein de la salle du trône aurait dû se montrer sanglant et brutal, pour le meilleur mais surtout pour le pire : au contraire, il fut plutôt avorté par l'usage que le Dog fit de sa malédiction, prenant le parti de piétiner les intentions belliqueuses des pions avant même que celles-ci n'aient porté leurs fruits. Plusieurs des pions furent téléportées sans qu'ils n'aient l'occasion de piper mot ou de s'interposer contre la volonté du révolutionnaire, brimés par leur incompétence intellectuelle. Des combattants alertes et expérimentés auraient pu tenter d'user du haki de l'armement pour se prémunir de ce type de déplacements subits, mais ça n'était, de leur point de vue, même pas envisageable pour ceux qui, effectivement, disposaient du haki : tout simplement car ils n'avaient jamais été confrontés à ce fruit du démon au cours de leur vie précédente, celle de combattants dotés de pertinence. Ils ne pouvaient pas disposer d'un tel automatisme et, autrement dit, ne pouvaient pas le manifester aisément : de surcroît, contrairement à un Reis Jacob, ils n'étaient pas suffisamment réactifs pour répondre aux intentions du rouquin à l'instant même où celles-ci étaient prononcées. Ils auraient dû anticiper ses mouvements, le moindre de ses faits et gestes afin de lui opposer une résistance farouche... Et ils n'y parvenaient pas. Tant et si bien qu'une succession de mouvements simples permit aux chef de l'Inquisition de précipiter un certain nombre de ses ennemis derrière les barreaux, et ce sans la moindre difficultés. Dès lors, le haki de ce dernier lui permit de prendre conscience de l'effervescence qui régnait alentour, dans le château jusqu'à présent trop calme de Centes Decima. Les pions les plus proches semblaient effectivement se rapprocher de la salle du trône à vive allure, comme s'ils avaient compris que quelque chose de louche s'y déroulait... Comme si l'hostilité de leurs pairs les forçait à réagir face à cette menace extérieure. C'était plus précisément une demie-douzaine de voix qui se ruait dans la direction de cette salle, et qui y parviendrait d'ici une dizaine de secondes au maximum, à en croire leur allure. Une demie-douzaine de silhouettes qui ne tomberaient pas sur l'équipe menée par Wang Thalassa, lequel aurait pourtant, si l'on en crut les vibrations qui ébranlèrent la titanesque bâtisse perchée sur ce pic rocailleux, bien assez à faire de son côté. Car des détonations en chaîne eurent lieu, au passage de cette petite escouade dans un couloir étonnamment étriqué, aux antipodes de la magnificence faste et exagérée de ce palais royal grandiloquent. Des murs semblaient avoir surgi des torrents de flammes et de briques, qui s'étaient brutalement refermés sur les gouvernementaux comme un étau morbide. Fort heureusement, le Thalassa veillait au grain et, épaulé par quelques membres de l'AOI plus réactifs que leurs collègues, il parvint à mettre cette petite troupe à l'abri : Erwin comprendrait donc, grâce à un examen même très bref de la zone via son haki de l'observation, qu'aucun des militaires et enquêteurs n'y avait laissé la vie. Néanmoins, deux d'entre eux semblaient plus ou moins durement blessés, et risquaient fort d'avoir besoin d'être extraits de la zone dans les minutes à venir : restait à savoir si l'expédition allait se prolonger ou non pour le Thalassa et ses protégés... Décision qui ne reviendrait, pour sûr, pas au Dog. Mais alors que celui-ci pourrait en venir à se focaliser une fois de plus sur les pions dont il avait engendré la bestialité, une voix résonnerait, tonitruante et provocatrice. Elle se laisserait porter, surgissant des escargophones pour se réverbérer le long des murs, heurtant chaque acteur présent en témoignant d'un sadisme jubilatoire certain. Elle était de mauvais augure, puisqu'elle était sans nul doute issue d'un être disposant encore de toute sa tête, de toute ses pensées... Mais qui, pour une raison ou pour une autre, demeurait insaisissable. Car le haki de l'observation d'Erwin Dog confirmerait un constat qu'il avait déjà pu dresser au moment de son entrée dans la bâtisse : les seules voix qu'il était en mesure d'ouïe étaient celles des pions, si l'on excluait bien sûr les personnes qu'il avait amenées à ses côté. En somme ? Soit la personne qui s'adressait à eux n'avait en réalité pas les pieds dans l'enceinte du château, et disposait d'un moyen fiable pour les surveiller, épier leurs faits et mouvements très précisément, soit elle était en mesure de masquer sa voix, d'une manière ou d'une autre. -Putain ! Le pied ! J'pensais pas que je pourrais m'amuser avec de telles têtes d'affiches... Wang Thalassa, Erwin Dog, et Alexo Epola. Rien que pour moi. Parfait. La voix était inconnue aux oreilles d'Erwin Dog, mais certains des membres de l'escouade de l'AOI semblaient la connaître : c'était notamment le cas de Wang qui, contrairement à ses collègues que l'anxiété commençait à gagner, demeurait parfaitement serein. Finalement, la voix se permit de surenchérir, tandis que Riel bondissait sur le Dog dans l'espoir de pouvoir le poignarder d'un shigan féroce : une action qui demeurerait sans nul doute sans conséquences, mais que sa condition pitoyable d'automate générait mécaniquement. -On va abréger. J'ai piégé ce château. Centes avait piffé que vous tenteriez de lui nuire pendant qu'il attaquait Marineford... Bon, Dog casse les couilles, mais on va faire avec. Cherchez-moi. Trouvez-moi. Tuez-moi. Si vous le faîtes, vous gagnez, et vous pouvez papillonner tranquilles. Si vous ne le faîtes pas, bah... Bah faîtes-le et fermez-la. Il n'était un puits insondable d'arguments implacables et de logique inépuisable, au contraire : de toute manière, il n'était pas là pour se montrer éloquent. De fait, cet homme, quelle que fut sa véritable identité, semblait avant toute autre chose vouloir leur nuire sur le long terme... Quelle était son identité, d'ailleurs ? Pourquoi était-il affilié au Monarque ? Cette entraide était-elle exceptionnelle ou récurrente ? Quelles étaient ses motivations, quel était son objectif ? Tout un long de questionnements auxquels le Dog ne pourrait pas répondre s'il ne s'aventurait pas plus loin dans les entrailles de ce château : en l'état, en tout cas, on semblait lui ficher la paix. Seuls les pions tourbillonnaient autour de lui, tâchant de le supprimer sans, bien sûr, jamais y parvenir... Et la petite escouade gouvernementale, de son côté, se remit bientôt en branle. L'abandon était inenvisageable. Même dans de telles circonstances.
Un poste plus nébuleux. Moins combat. Plus... Mystèèèèèère. | | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Jeu 6 Juin - 16:48 La demeure chimérique [10] Des explosions. Alors que le rouquin téléportait par paquets les pions, il fut surpris d’entendre une explosion qui résonna dans les couloirs du château. Celle-ci était tout simplement trop bruyante pour qu’il puisse l’ignorer, et elle avait en même temps une sorte de goût de déjà-vu. Des explosions comme ça… Elles lui rappelaient Mozero et son aptitude qui détruisait tout ce qu’il touchait. Elles étaient moins sourdes que celles de Mike et de son fruit du démon, mais qu’importe… Fermant les yeux, le rouquin se concentra : il ne sentait toujours que des pions. Etaient-ils à l’origine de cette explosion ? Il en doutait bien. Soupirant, le jeune homme entendit finalement une voix s’élever.
- Hein ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Lâcha-t-il avec une moue un peu désabusée.
Quelqu’un surveillait les lieux. Bon, il pensait sûrement assez peu que Erwin viendrait, mais il était évident que la marine tenterait quelque chose, même s’il était difficile pour le révolutionnaire de le prévoir. Ainsi avait-il été surpris en voyant des forces gouvernementales sur l’île autres que celles contrôlées. Il avait déjà pris assez de paquets cadeaux… Ouais, il aurait pu s’enfuir maintenant mais ce n’était pas dans son intérêt : il n’avait toujours pas rempli son objectif. Autour de lui, les révolutionnaires n’étaient pas légions. Il aurait aimé avoir déjà trouvé sa cible, mais celle-ci se faisait attendre. Peut-être n’était-elle-même pas parmi celles qu’il pourrait libérer aujourd’hui, et qu’il avait pris la mauvaise décision en venant ici… Mais il ne devait pas désespérer.
Ainsi, son sourire fendit ses traits tandis qu’il interceptait l’attaque de Riel au poignet et la téléportait hors de ces lieux avant de revenir. Il avait écouté, et une demi-douzaine de personnes venait encore ici. Des pions. Bien.
- T’es qui ? Balança le jeune homme en s’adressant à la voix qui lui avait demandé de la fermer.
Il ne s’attendait pas réellement à une réponse, mais le nom pourrait lui donner des indications sur la personne derrière tout ça. C’était amusant de se dire qu’il pourrait rencontrer une nouvelle pointure aujourd’hui, après Rang, Kizaru, Wang et Epola. Les grands noms se succédaient et s’ils lui étaient tous plus ou moins hostiles, ce n’était pas pour lui déplaire. Aurait-il dû proposer un contrat à cette personne pour affronter les gouvernementaux en échange de sa cible ? Non, c’était jouer avec le feu.
A présent, il demandait à ce qu’on le trouve. Téléportant les six qui venaient vers lui, il n’attendit pas qu’ils arrivent à son contact pour ce faire, réfléchissant. La probabilité qu’il soit dans le château était élevée : la structure était cependant loin de pouvoir tenir longtemps. Il n’allait pas aider les gouvernementaux et les évacuer, à moins qu’il puisse échanger une information contre la survie des deux qui avaient été grièvement blessés par l’attaque surprise…
Où pouvait donc se trouver cette personne qu’il ne sentait pas ? Dans l’escargot ? C’était là qu’il avait élu domicile, ce Centes, et s’il pouvait le localiser… Ouais, ce serait sûrement un bon direct pour des informations inédites. Cette idée le faisait sourire tandis qu’il continuait d’avancer, plus précautionneusement cette fois-ci. Il allait se diriger vers le bas du château : si l’endroit explosait, le haut du château était branlant, alors la personne qu’il recherchait à présent pour obtenir les informations qu’il désirait devait se trouver en bas.
Il repéra ainsi au fur et à mesure les pions et si besoin, il ferait quelques petits détours pour les évacuer. Il passerait peut-être proche des gouvernementaux, mais sauf s’ils le lui demandaient, il ne leur viendrait pas en aide : il ne faisait pas dans la charité après tout. - Spoiler:
Résumé : Erwin va vers le bas du château, il évacue les pions au fur et à mesure.
Cid est niveau 40. Hope est niveau 37.
Les cages en titane avaient été achetées il y a un moment.
| | | | |
| | Mar 11 Juin - 11:42
Noda, Nebula primé à 440.000.000 berrys. -Oï ! Je t'ai dit de la fermer, Dog ! Ils ne le tueraient pas. Même si d'aventure ils parvenaient à le trouver, il aurait largement de quoi les déglinguer un à un... mais cela, ils n'avaient pas à le savoir. Leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas le moindre espoir à entretenir, ça aurait été les pousser à se tirer de là au plus vite... Or, Noda ne le souhaitait pas, en aucun cas. Pour une raison qui lui échappait, le Monarque lui avait simplement demandé de créer des bombes, de les envoyer dans la dimension de Mars, contrôlée par la jeune Kokuwo, puis de demeurer ici afin de conserver l'endroit sous contrôle Decima, afin d'éliminer les gouvernementaux trop impudents qui oseraient s'y aventurer en l'absence de son propriétaire... Il aurait été bien plus épanoui au beau milieu de Marineford, à user de son imposante hache pour découper les officiers à la chaîne, mais il allait se contenter de ce qu'on avait bien voulu lui offrir. Le contingent gouvernemental était déjà dans un sale état, exception faite de ses têtes d'affiche qui, bien sûr, ne rendraient pas l'âme après une poignée d'explosions à l'efficacité modérée. Il en faudrait plus pour supprimer un Thalassa, bien plus... Et c'était heureux. Car lui et le Dog étaient les deux proies les plus juteuses que Noda pouvait espérer obtenir, ce jour-ci. Si ces deux gars se contentaient de rendre l'âme en un claquement de doigts, il allait nécessairement tomber dans les écueils de la frustration. Et la frustration, pour un homme susceptible de faire exploser une île en deux temps trois mouvements, ça n'était jamais une bonne chose... Avec un ricanement, il lorgna grâce aux escarméras disséminés dans le palais la progression chaotique des gouvernementaux et celle, plus vive, du révolutionnaire qui passait d'un pion à l'autre avec une aisance remarquable, faisant fi des obstacles et des pièges que le Nebula aurait pu dresser sur sa route, les surclassant immanquablement grâce à son pouvoir, lequel défiait les lois naturelles de l'espace avec un panache certain. Si le maudit des mines n'aurait en aucun cas accepté de céder sa propre malédiction, il ne pouvait décemment pas nier le fait que celle du maître de l'Inquisition était particulièrement pénible... mais elle ne le rendait pas infaillible et invulnérable pour autant, c'était certain. Pour l'atteindre, il fallait simplement s'y prendre autrement. Plus intelligemment, auraient dit certains... Alors que le Dog s'affairait à évacuer des quidams, colonels ou bas primés capturés par le Monarque et lobotomisés, réduits à l'état d'automates gardiens, il pourrait subitement, au même titre que les utilisateurs des hakis de l'observation au sein de la petite bande gouvernementale, sentir trois voix s'éveiller brutalement dans les étages supérieurs du château, plus précisément dans une pièce circulaire assez vaste qui servait de chambre d'ami, dans l'une des tours qui garnissaient son toit massif. Tout au sommet de celle-ci, donc, venaient d'apparaître trois voix distinctes, sans explication rationnelle, sans réelle et apparente raison. Elles n'étaient pas passé de l'état de sommeil à celui d'éveil, non : elles venaient purement et simplement d'apparaître, l'une après l'autre, comme si on venait d'ôter un voile permettant soudain de les entendre, de les percevoir normalement. C'était une petite préparation de dernière minute que Noda venait de mettre sur pieds, à n'en pas douter : restait à savoir quelles étaient ses fins... Wang Thalassa, du côté du contingent gouvernemental, prendrait la décision unilatérale de ne pas y accorder la moindre attention. C'était un piège, à l'évidence, et il ne souhaitait pas engager les troupes malingres de l'AOI dans un conflit ouvert avec un Nebula, ainsi qu'avec ses potentiels alliés. De surcroît, leur priorité n'était, contrairement à celle d'Erwin, pas la libération des pions. De facto, ils n'avaient de leur côté pas la moindre raison de se précipiter au devant de périls qu'ils devinaient conséquents, lors même que la bonne tenue de leur expédition était assurément compromise... En revanche, le Dog se sentirait sans doute l'envie de se précipiter jusqu'à cette chambre d'ami lorsqu'il constaterait que les voix qui s'y trouvaient étaient toutes relativement ensommeillées : précisément, pourrait-il constater, comme celles des pions qu'il évacuait à tour de bras depuis son arrivée remarquée. Du côté des geôles de l'Inquisition, Cid et Hope constateraient très rapidement que le pacifisme du premier pion capturé s'étendait au moindre de ses camarades. Tous les pauvres hères au service de Centes qui avaient effectivement été transféré du palais jusqu'à leur nouveau domicile se contentaient de demeurer debout, immobiles et débiles, comme si on les avait soudainement privé de leur mobilité ou de la moindre motivation qu'ils auraient pu conserver à la suite de leur privation de personnalité. D'une certaine manière, c'était comme si l'influence néfaste du Decima venait de disparaître... Sans pour autant rendre aux pions la personnalité qui était la leur avant leur lobotomie. Quel était le sens de cette passivité, pourtant jamais constatée chez les prisonniers de l'emprise du Monarque ? Difficile de le savoir, en l'état, car rien ne semblait clocher chez ces prisonniers malencontreux...
| | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Mar 11 Juin - 17:18 La demeure chimérique [11] - C’est clairement un piège.
Manifestement, le savoir ne semblait pas inquiéter Erwin plus que cela. Il était difficile à attraper, et s’il était sûr que certains réussiraient, il n’était pas dans l’optique de faire dans la dentelle. Il évacuait les petits primés et les marines qu’il croisait avec une dextérité qu’on pouvait largement lui reconnaître. En aurait-il été capable s’ils n’avaient pas été trois à affronter Kizaru mais qu’il avait été seul ? Certainement pas. Cette idée-là l’intriguait plus qu’elle ne lui plaisait, mais il s’en défaisait rapidement ce n’était que pour se concentrer sur son véritable objectif : retrouver les pions qu’il désirait rencontrer. Oh, évidemment il était fort probable qu’on lui tende un piège, et il l’imaginait aisément.
Retournant à son point d’origine, il monta sans attendre les étages. Les pièges posés sur son passage étaient assez inefficaces à cause de son agilité. Il comprenait aisément que l’AOI n’aurait pas autant de chance que lui, mais ce n’était pas son problème. Seul point d’intervention ? Non, il n’oserait même pas y penser. Ce n’était pas son rôle : sa gentillesse naturelle était un poison pour son organisation par moment, et il devait s’en défaire quitte à devenir plus froid. Cet amer constat, ce n’était pas de lui : c’était de Katia. Elle avait pointé quelque chose de juste le jour où elle lui avait rappelé les erreurs qu’il avait faites à cause de son caractère.
Son regard était pourtant toujours aussi franc, et ses yeux luisaient d’un reflet déterminé. Quand il avançait dans ces couloirs, il ne semblait pas prêt à se défaire de son humanité. Il prenait tout le monde, jugeant qu’il aurait le temps de les sauver peut-être plus tard. Le jeune homme qu’il était ne semblait pas être la pire chose qui pouvait leur arriver, même si certains de ses prisonniers le resteraient un certain temps.
Ainsi, dans les geôles de Luvneel, les deux hommes de main de l’Inquisition observaient les nouveaux venus. Soudain, le rouquin déposa dans une autre pièce un des bas gradés qui avaient été capturés par Centes. Il le déposa sans se soucier de ce qu’ils allaient en faire, mais quelque chose avait dû lui traverser l’esprit, et il savait que Hope pensait la même chose : cette inaction était inquiétante. Ils n’avaient pas besoin d’être mis sous sédatif pour ne pas réagir. Alors que pouvaient-ils faire ? Ce fut Hope lui-même qui sortit de la salle, et observa l’arrivée de Albis peu après lui-même.
- Qu’est-ce que c’est… que ça ? Lâcha le vieil homme-arbre de sept mètres de haut en pointant le Colonel. - C’est un Pion Décima… Il ne réagit pas.
Il ne précisa pas qu’il s’agissait d’un gouvernemental parce qu’en réalité Albis détestait ces personnes et aurait pu les tuer. Il acceptait qu’on les trahisse et remarque son erreur, mais sans cela c’était inutile de venir lui parler. D’une main lente, il s’approcha du marine et lui toucha l’épaule comme pour le faire réagir. S’il bougeait et tentait d’attaquer, il le piégerait simplement dans la sève et Hope le bâillonnerait. Sinon, ils feraient sûrement quelques petites expériences dans les minutes à venir. - Spoiler:
Résumé : Erwin va vers le haut du château. Et il arrivera sûrement à destination dans 3... 2...
Ah, et Albis et Hope font joujou avec un marine.
Albis est niveau 45 Cid est niveau 40. Hope est niveau 37.
Les cages en titane avaient été achetées il y a un moment.
| | | | |
| | Jeu 20 Juin - 19:18
Lorsque la main noueuse de l'homme-arbre se posa sur le corps du bas-gradé transformé en pion, celui-ci ne bougea pas, curieusement, contrairement à la réaction viscérale que lui et ses collègues semblaient avoir à l'intérieur du château des Decimas. Simple anomalie causée par un ordre précipité et trop sommairement réfléchi ? Absence de réaction souhaitée et requise par le Monarque en personne, ou bien par l'un de ses plus proches lieutenants ? En l'état, ceux qui connaissaient le fonctionnement bien huilé des Decimas n'ignoraient pas que, très rapidement, l'autorité du Souverain se dérobait et s'incarnait personnellement chez ses lieutenants les plus proches. Tous, néanmoins, n'avaient pas la même attention et la même intelligence que lui... Se pouvait-il que cette absence de réaction soit causée par une inconséquence de la part de l'un de ses subordonnés, n'ayant pas pensé qu'on pourrait réussir à extraire les pions de leur environnement initial à force de bataille ? S'il était peu ou prou certain que personne n'avait cru que le Dog en personne viendrait leur glisser des bâtons dans les roues de la sorte, il était néanmoins curieux d'être absolument catégorique sur ce plan, considérant que les deux ennemis du Gouvernement Mondial jouaient dans la même cour et allaient immanquablement finir par devenir rivaux si la croissance de leurs effectifs persistait de la sorte. Cette inaction, donc, pouvait sans nul doute précipiter tout un tas d'interrogations dans les esprits des subordonnés du rouquin, lesquels allaient peut-être prendre la décision de poursuivre leur examen plus concrètement. En l'état, cela n'allait pas amener le pion à se rebiffer davantage : il se contenterait de fixer le vide, devant lui, l'air imbécile et absent, comme s'il s'était agi d'un bovin aveugle. En haut de la tour, lorsqu'il ouvrit la double porte battante de la pièce où se trouvait les trois voix étant apparue subitement, le Dog constaterait bien rapidement qu'il s'y trouvait la personne qu'il était venue chercher. Minako Taguel, ancienne révolutionnaire primée à 112.000.000 de berrys, se trouvait au beau milieu de ce trio et semblait indemne. Son teint était relativement coloré, signe de bonne santé, et si elle semblait aussi débile que la majorité des pions, comme vidée de toute substance intellectuelle, elle n'en était pas moins dans une forme physique apparemment irréprochable, au même titre que les deux collègues qui la flanquaient et dont la réputation n'était plus à faire. Fileas "le Comptable", primé à 19.000.000 de berrys, et Sophia Ternam, ancienne chasseuse de primes. Fileas, dit "le Comptable". Une prime ridicule, malgré une affiliation à Konan Harishigawa et une place de choix au sein de l'organisation de ce dernier : c'était lui qui vérifiait la quasi intégralité des transactions effectuées par l'Empire tentaculaire de son boss, auquel il ne référait que les affaires les plus conséquences. Il avait à ce titre la confiance la plus absolue du maître d'Himitsu Shima, et ne sortait que très rarement de ses jupons... Que faisait-il ici, et surtout pourquoi était-il un pion ? L'interrogation risquait forcément de titiller le Dog, et si ce dernier se tenait au courant de la géopolitique mondial au jour le jour, une donnée ne manquerait pas de lui revenir en mémoire. Les Decimas et Konan avaient autrefois œuvré de concert, notamment lors de la bataille de Time End... Pourquoi ? Cette alliance avait-elle pris fin, ou avait-elle été contrainte par le Monarque ? Celui-ci s'était-il avéré plus opportuniste qu'on n'aurait pu l'envisager, ou la présence de Fileas n'était-elle qu'une coïncidence de plus ? A ses côtés, Sophia Ternam demeurait aussi muette et stupide... Et pourtant, elle aussi souffrait d'une réputation conséquente. Elle était l'une des proches lieutenants de Mijushike Hojo, même si on lui connaissait des habitudes de cavalière solitaire. On la décrivait comme une force de frappe indépendante, assez virulente... Mais apparemment plutôt proche du leader de l'Alliance en personne. A quel point, et pourquoi ? Une fois encore, la présence de cette jeune femme soulevait plus de questions qu'autre chose. Mais il apparaissait comme étant évident qu'elle ne se trouvait pas ici par hasard, au même titre que Minako ou que Fileas. Quelque chose de louche se déroulait ici bas, et le fait que leurs voix soient apparues de nulle part tendait à le prouver. Par ailleurs, cette énigme-ci était en passe d'être résolue : car à côté de ces trois silhouettes s'en trouvait une quatrième, hache gigantesque en main... Et espèce de cagoule sur la tête. Cette personne à la musculature sur-développée n'était autre que Noda, le Nebula fou : et son corps n'émettait aucune voix. -Bouge pas, ou ils pètent. Il ne mentait pas. Les trois pions avaient un point commun : un amas de mines et d'explosifs divers agrafés sur le torse. Les accroches semblaient rudimentaires... Mais l'étaient-elles vraiment ? Par ailleurs, le problème n'était pas vraiment l'efficacité de ces attaches : tant que les explosifs étaient activés, ils feraient mouche. Et comme Erwin n'avait pas la moindre idée de la façon dont ils se déclenchaient, jouer au héros risquait rapidement de s'avérer extraordinairement risqué... -Bon, c'était pas prévu que tu pointes le bout de ton nez, mais c'est pas grave, j'ai de quoi faire. Alors, on va rendre ta présence distrayante. Va, butte Wang Thalassa, laisse-moi les autres, et tu repars avec la révo sans sa ceinture de kamikaze. Je passerai même l'éponge pour les autres pions évacués.
| | | | |
| Messages : 5013
Race : Humain
| Lun 24 Juin - 13:11 La demeure chimérique [12] Un imprévu. Le rouquin soupira en arrivant à la hauteur des trois personnes qu’il aurait du pouvoir sauver aisément sans l’intervention de ce personnage grotesque qu’était celui qu’on surnommait « Le Fou ». Noda était connu à travers le monde, il avait été roulé par Mozero, actuel mercenaire de la Guilde Marchande : celui-ci lui aurait volé son trésor, et aurait pris la tête de son second alors qu’ils étaient dans le même équipage. Cela aurait permis au Gouvernement Mondial de construire plus de Pacifistas, ces créatures cybernétiques dénuées d’âmes, et aurait propulsé Mozero directement parmi les Shishibukais. La réalité était sûrement plus compliquée que cela, mais Erwin jaugeait avec ce qu’il avait lu à l’époque dans les journaux.
Ainsi, lorsqu’il vit ce personnage désagréable en face de lui, il eut un soupir outrancier, et baissa les épaules. C’était emmerdant : il se faisait chier à venir jusqu’ici juste pour se faire recaler à l’entrée. Se grattant l’arrière de la tête, il décortiqua la situation avec un certain calme. L’ennemi, c’était Noda de toute évidence. Il lui demandait quelque chose d’insensé. « Tuer Wang, comme si tuer un Thalassa allait arranger quoique ce soit. ». La réalité était là : s’il détruisait un Thalassa, et il en avait sûrement la possibilité, il risquait de se mettre toute la famille à dos.
Il aurait suffi qu’il le fasse en toute discrétion, mais là encore il n’avait pas envie de tuer cet homme qui semblait être quelqu’un de relativement bon et diplomate. Il pourrait lui être utile dans le futur, plus que Minako… Même si laisser cette dernière mourir ne faisait pas vraiment partie des options. Et puis il y avait les deux autres : le premier, un comptable de Konan, n’était pas très intéressant. La seconde en revanche pourrait lui servir dans sa quête de puissance contre les Chasseurs de Prime.
Une autre question subsistait : est-ce qu’il réaliserait sa promesse une fois la tête de Wang dans ses mains ? C’était à peu de choses près… peu sûr. Erwin aurait sûrement été plus rassuré s’il n’avait pas vu ces bombes. La menace était tangible, tandis et s’il bien qu’il aurait pu foncer dans le tas et tenter d’arracher la bombe. Cependant, si elle se déclenchait au contact, Minako risquait d’y laisser la vie. Il fallait donc une autre solution. Son esprit était en ébullition, mais son regard restait toujours aussi calme.
- C’est l’un d’entre eux qui masque ton Haki ou c’est ton propre Avancé ? Fit le rouquin en désignant du doigt les trois personnes qui étaient là.
Il obtiendrait peut-être une réponse, mais dans tous les cas, son attitude serait plutôt relaxée. Presque désinvolte, et cela emmerderait sûrement Noda. « Cela a été fait dans la précipitation, les attaches ne doivent pas être exceptionnelles. ». L’agrégat de bombe était intéressant. Il y avait eu plusieurs explosions dans les couloirs pour venir jusqu’ici, mais il n’avait pas vu de dispositif. Des mines donc. Ainsi, le contact était plutôt probable. S’il réussissait à la protéger du choc… Comment ? Une plaque en titane devrait faire l’affaire. C’était artisanal et sûrement instable…
- Tu sais, il y a quelque chose d’assez évident : se mettre les Thalassa à dos, ça craint, vraiment. S’ils veulent mener une guerre de front, ils peuvent sacrifier des positions et écraser celles de leurs adversaires… Enfin, pas que ça parle aux pirates, mais en gros c’est impossible de sauver une personne en tuant un Thalassa… En revanche, Centes t’a offert quoi pour que tu surveilles son château ? Pour l’instant, ta garantie d’en ressortir vivant, c’est que Minako est en vie. Jouons à trouver un compromis, donc.
Il sourit. S’il y avait le moindre signe que la bombe explose, il trancherait celle-ci, quitte à abîmer la fille de la vieille Targuel. Hors de question de la perdre stupidement. Noda devait bien avoir une corde sensible sur laquelle il pouvait jouer, et si ce n’était pas le cas… Et bien, comme il l’avait dit, la garantie qu’il avait de ressortir vivant de ce château était que Minako reste en vie. Et il serait intransigeant là-dessus. - Spoiler:
Résumé : Erwin parle. Pour le coup, j'ai pas d'idée ce tour-ci pour Hope et Albis, donc il ne se passe rien de leur côté.
Albis est niveau 45 Cid est niveau 40. Hope est niveau 37.
Les cages en titane avaient été achetées il y a un moment.
| | | | |
| | Mer 26 Juin - 15:15
Fileas "le Comptable", primé à 19.000.000 de berrys, et Sophia Ternam, ancienne chasseuse de primes. -Avancé ? De quoi tu m'chantes ? La montagne de muscles se montra hébétée tandis qu'Erwin cherchait à obtenir de plus amples renseignements quant à l'absence de voix, le concernant, et quant au fait que les trois pions aient été jusqu'à présent parfaitement imperceptibles. Sa cagoule se secoua faiblement tandis qu'il penchait la tête, interrogatif, mais il finit par balayer les incertitudes soulevées par la première prise de parole du révolutionnaire d'un geste rageur de la hache lorsque le nouvel arrivant refusa a priori de s'en prendre au Thalassa. Ce n'était pas là un geste agressif, et le rouquin pourrait s'en rendre compte sans la moindre difficulté : simplement une marque d'agacement. Le Nebula ne semblait pas être homme à tolérer la contradiction, a fortiori lorsqu'il semblait avoir l'ascendant... Et il en apporta la preuve par les mots lorsqu'il offrit une réponse au Dog, sec et autoritaire, comme le capitaine pirate qu'il avait toujours été. -M'en branle que tu flippes des conséquences ! Soit tu te tailles et tu reviens plus jamais par ici, soit tu t'en prends au Thalassa, t'as pas voix au chapitre. Tu crois sérieusement que t'es en posture de discutailler ou de négocier ? T'as vraiment l'impression que tu pourrais me butter comme ça, en un éclair, même si je me débarrasse de la Taguel ? Putain, tu marches sur la tête ! L'assertion confiante du Dog aurait pu avoir du point... S'il avait un réel passé de combattant pour étoffer ses dires. En l'état, il n'avait pas suffisamment de victoires médiatisées pour que Noda puisse manifestement reconnaître sa dangerosité : aussi se contentait-il de balayer ses menaces voilées d'un revers de la main nonchalant, se refusant catégoriquement à un échange moins antipathique avec cet intrus décidément gonflé. Erwin allait devoir jouer plus finement s'il entendait sortir de Merveille en un seul morceau, avec l'objet de sa présence vivante entre les bras, et en laissant derrière lui un Wang Thalassa en parfait état... Car, pour l'heure, il semblait que plus grand chose ne retenait le Nebula d'user de sa malédiction afin de réduire les trois pions en poussière. Orgueil démesuré, fâcheuse tendance à sous-estimer ses adversaires, précautions multiples lui permettant d'être aussi confiant ? D'innombrables pistes pouvaient expliquer un comportement aussi désinvolte face à une tête d'affiche des Seas Blues aussi célèbre : le fait qu'il se soit rendu sur le Nouveau Monde en personne et qu'il y ait durant longtemps livré bataille ne devait pas arranger sa modestie, de surcroît. L'ego surdimensionné de la majeure partie des combattants du plus périlleux des océan n'était pas qu'un mythe franchement nourri par les contes des perdants qui s'en revenaient de l'autre côté de Red Line, brisés et meurtris : force était d'admettre que bien des pirates à la recherche de l'Ultime Trésor partageaient cette tare... Tare dont le fou ne semblait pas franchement démuni. A tort, à raison, en l'état cela importait peu : cela signifiait simplement que le maître de l'Inquisition allait avoir un mal fou à s'en tirer avec ce qu'il voulait sans risquer de frôler la catastrophe. -Ce que Centes m'a promis, on s'en branle. Et ce que les Thalassa te feront quand tu seras rentré au bercail... Franchement, j'm'en branle aussi. Si tu veux éradiquer tous les gouvernementaux présents dans le château pour que personne ne t'accuse, libre à toi. Mais dès l'instant où Wang tombe, de toute façon, les autres seront plus franchement un gros problème... Noda était limpide sans avoir à énoncer clairement ses intentions : il allait tuer Epola et l'ensemble des hommes qui l'accompagnaient s'il en avait l'opportunité. Il n'était pas du genre à faire preuve de miséricorde, y compris lorsqu'il ne travaillait pas pour son propre compte... La clémence était pour les faibles. La bonté ne menait à rien d'autre qu'à la frustration, qu'aux regrets. A quoi bon laisser ces foutus enquêteurs s'en tirer vivants ? Ils risquaient de rapporter de fâcheuses informations à ces fouteurs de merde qui se planquaient au sommet de Mariejoa... De permettre en somme au Gouvernement Mondial de continuer à asseoir son autorité sans partage et sans réelle adversité. Si chier dans les bottes de l'amirauté n'était pas son principal passe-temps depuis qu'il avait dépassé l'île des Hommes-Poissons, il n'en ressentait pas moins une puissante amertume à l'égard de ces femmes et hommes en uniformes bleus, prétendument représentants d'une justice divine et inéluctable, d'un ordre auquel nul ne devait oser ce soustraire. Les règles, les lois, les préceptes, tout ça lui trouait franchement le cul et il jubilait quand il imaginait la gueule que les vieux de Mariejoa auraient lorsqu'ils apprendraient que cette petite expédition avait viré au fiasco, par sa seule faute. Il n'avait pas spécialement besoin ou seulement envie d'une renommée plus conséquente... Il avait simplement envie de foutre la merde, et de semer son grain de sel dans ce conflit s'étant jusqu'à présent déroulé sans qu'il ait son mot à y dire. Centes Decima ne lui inspirait pas grand chose, voire rien, et il lui semblait assez clair qu'il ne pourrait jamais devenir le Monarque qu'il souhaitait être... Mais il était un moyen. Un moyen d'atteindre le Gouvernement Mondial durement, de bouleverser l'ordre établi, de rendre plus précaire l'équilibre des pouvoirs. On s'était gaussé de lui, quand Mozero l'avait trahi, infligeant un coup sévère à son équipage et le ridiculisant en le privant de son trésor accumulé, au passage. Comble de l'infamie, on en avait faire un capitaine corsaire et la Marine avait décidé de lui lâcher la grappe momentanément... Ils s'étaient rendus complice de ce putain de fumier. Eux, puis la Guilde Marchande, et enfin cette saloperie de traître en personne : Noda allait tous leur faire payer, et il répandrait son ire au travers de ce foutu monde par la suite, jusqu'à ce que plus personne n'ignore la vérité indéniable... on ne pouvait pas lui manquer de respect impunément.
| | | | |
| | | | |
| |
|