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Le Dindon de la Farce [Présent] [Mission]
Edwin Scott
Edwin Scott
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Jeu 2 Mai - 19:49
Le Dindon de la FarceSolo


Voilà des jours que le Capitaine Scott avait vogué à travers Grand Line pour arriver ici, à South Blue. C'était l'ancienne maison de Marchello, son meilleur ami et mentor. Déjà il pouvait sentir l'odeur différente qu'avait cet océan. C'est bien plus salé qu'East Blue.
Le "Redsails" était dans un état assez moyen: des planches étaient mal clouées et une voile fut sacrifiée temporairement pour servir de "tente" au Renard. Il était en effet doté que de son pantalon, sa veste et son tricorne. Sa chemise recousue tant de fois se repose sur une des cordes pour sécher au soleil infernal de l'équateur.
Edwin était allongé sous la voile-tente sur une chaise longue qu'il construisit lui-même pendant son périple dans Grand-Line. Il dormait.

Le son des mouettes réveille l'Ecossais qui remonte donc son chapeau qui couvrait son visage. Le soleil aveuglant passe à travers la toile et frappe le visage d'Edwin. Ce dernier laissa son visage se tordre d'inconfort et se couvre les yeux.
Arh, sales bêtes!
Il se leva lentement, réajustant son couvre-chef avant d'aller regarder au loin sur le bord de son navire. Une belle ile portuaire se tint devant lui. Elle avait un air paradisiaque: palmiers, noix de cocos, petit port et grandes bâtisses en bois. Certes, un fort de la marine était présent, mais il était caché derrière les arbres en grande partie, l'intégrant dans le paysage. Si il était peintre, il aurait bien voulu passer une part de sa journée décrire ce paysage digne des cieux.
Edwin laisse sortir un soupir amusé, se disant que son vieil ami à dû en voir des vues comme celle-ci. Peut-être même a t'il été sur cette ile? C'est ainsi que revient dans sa tête une question importante qu'il évadait depuis un moment durant son voyage. Que penseront donc ceux qui ont connu Marchello quand ils verront un autre porter sa plume et son pistolet? C'est une question sans réponse, du moins pour le moment.

Le Pirate monta à la roue et entrepris de se diriger vers la petite ile. Il y trouvera sûrement des ravitaillements et qui sait: des opportunités?

Son arrivée dans le petit port est calme et tranquille. Il enfile sa chemise pour paraître plus décent et descends de son embarcation une fois à bon port. Personne ne vint le contrôler, l'ile est assez vide quand on prend le temps de regarder. Peut-être qu'ils sont tous à un évènement particulier. Qu'importe, Edwin alla à la taverne, le meilleur lieu pour trouver des choses à faire.

La taverne du coin s'intitule "El Labrador Del Oro". Le pirate n'est même pas sûr que ce soit une bonne traduction et que le proprio voulait juste se la frimer. Il entra dans les lieux. Deux étages, grand espace aéré avec des tables rondes et des décorations fleuries. Cette ile est définitivement un lieu de vacances ou dans une bonne position pour les arrivés de Grand Line. Un groupe de personnes pas très nets se sont regroupés dans un coin. Quinze hommes et un grand gaillard se sont placés dans la zone la plus isolée de l'établissement. Ils ont avec eux une cage contenant une poule rousse. Le plus grand des types est doté d'un chapeau de paille abimé et tordu doté de plumes blanches et de fleurs fannées.
Edwin se mit pas loin d'eux et écouta la conversation.


Ay, dit leurs ce que t'a trouvé Gibs.
Ouh..ouh...ouhi Capt'! Il s'agit d'un gros, gros, gros, gros, gros, gros....
Gros quoi, Imbécile?
Gros tas de caisses!
Et?
Des armes! Beaucoup armes! Armes comme pas possibles!
Les Capitaines sourirent à ces mots. Quelle perspective intéressante, tant d'armes pourraient être vendus pour un tas d'or, servir à des armées ou à obtenir des faveurs d'une faction.

Hé hé hé... HAHAHAHA!!
Le grand gaillard se mit à rire aux grands éclats.
Tu avais raison mon petit Gefion! Tu as toujours raison....
Le capitaine au chapeau de paille caressa le bout du bec du poulet ainsi nommé Gefion.
Il toussa un peu et reprit.
Alors, messieux, nous allons piller la marine sous leur nez! Après tout, comme on l'a vu hier, ils ne sont pas grand monde ici. Ah, quelle tragédie... C'était une ile de luxe ici avant. Prime-Ile, centre de vacances ultime, maintenant en pleine crise avec les batailles en ce moment. Il parait qu'une ile pas loin va sauter.
Dites pas ça Capitaine Hen! On pourra faire notre propre ile de luxe!
Tu as bien raison Garry! Avec Gefion ici présent, rien ne peut nous arrêter!
Edwin prit une pomme qu'il avait sur lui et croqua tout en continuant à percer les plans du Capitaine Hen. S’il y avait une occasion de voler un voleur, ce serait maintenant. Et puis, s’il vole un voleur, est-ce vraiment du vol?
Non, et puis qu'est-ce que ça changerait que ça le soit?

Si ces types allaient tenter de piller le petit fort du coin, ils allaient devoir se battre puis transporter la marchandise. Devrait-il vraiment intervenir? Non, en fait c'était déjà parfait!
Si les pirates perdent, les marines seront assez faibles pour qu'il puisse les vaincre. Dans le cas inverse, ce sera tout aussi possible. C'est orchestré en sa faveur tant que les forces restent à peu près équilibrées.
Comment donc pouvait-il s'approcher de la récompense pour la saisir, telle était la vraie question.

Tilt

Il était temps de ressortir son viel uniforme. Personne ne connaissait le Sergent Scott ici et des renforts sur un lieu aussi mal défendu seraient le bienvenu.
Edwin partit donc de la taverne pour retourner sur son navire dépoussiérer la casquette dans sa calle. "Marine", un groupe auquel il n'appartient certes plus mais dont il fut Sergent et un membre actif. S’il y avait un pirate qui savait se faire passer pour un fonctionnaire du gouvernement, c'était bien lui.

Casquette sur la tête, chemise entretenue et une veste officielle pour couvrir la manche déchirée de son uniforme, le pirate se mit en marche pour l'avant-poste.
S’il parvient à entrer, tout pourra se dérouler comme il le souhaite. Enfin, si rien ne vient mettre des bâtons dans les roues du Renard.

Edwin Scott
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Edwin Scott
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Ven 3 Mai - 19:05
Le Dindon de la FarceSolo


H...Halte!
Le soldat se tenait fermement, son arme pointée sur l'ombre qui venait d'arriver.
Lentement, Edwin s'avança en montrant ses mains vides.
Est-ce ainsi que vous adressez un Sergent, soldat?
N.... Non Sergent! Veuillez m'excuser Sergent!
Le pirate sourit et baissa ses mains devant le soldat qui s'efforçait d'être raide en saluant son "supérieur".
C'est bon, soldat. Vous avez fait votre travail. En ce moment, il faut rester sur ses gardes.
Merci Sergent!
Bien, je suis Sergent Scott. Je suis envoyé par le Commandant Rob Roy à cet avant-poste pour des raisons confidentielles. Je suppose que vous pouvez me laisser entrer.
Il espère que son ancien chef lui pardonnera d'avoir usé de son nom. Oh, et puis zut! Il se trouve de l'autre côté du monde en ce moment à en croire les rumeurs, il n'entendra jamais parler de cette petite aventure. Pire des cas, il pourra finir de tuer tout le monde.

Oh, mais, euh... Bien sûr Sergent.... Commandant Roy vous dites?
Euh.. Oui, Rob Roy. J'ai servi sous lui durant la bataille de la baie de Skye.
Flûte. "J'ai servi", maladresse qui pouvait tout coûter si le soldat avait une bonne oreille. C'est pas très rassurant qu'il insiste sur le sujet d'ailleurs.
La bataille de Skye? Jamais entendu parler de cet endroit.
Skye c'est une ile dans East Blue. C'est de là que je viens. Belle ile, beau peuple. Des montagnes comme il y en a nulle-part ailleurs. Et ses lacs. Ah, ses doux lacs.
Une vraie nostalgie envahit l'esprit et le cœur du Renard pendant un instant avant qu'il revienne à la réalité.
Enfin, si vous pouviez ouvrir cette porte, jeune homme.
Le voilà qu'il commence à s'emmêler les pinceaux. C'était une expression du Commandant de dire "Jeune-homme" à tout le monde. Ah, cette mission tient donc à un fil dès le début?
Oui, oui, tout de suite.
Enfin, la porte s'ouvrit sur la cour du petit fort de la Marine. D'un pas certain, Edwin pénétra ce lieu. Il est maintenant en territoire ennemi et chaque seconde compte.
Il ne sait pas exactement quand le gang de Hen va attaquer, il ne connait pas les nombres des marines, tant d'incertitudes qui puent le danger.

La première chose à faire est de juger du nombre de soldats, et si nécessaire: équilibrer les forces. Il commença par "inspecter" les lieux. La cour était un lieu d'entrainement assez simple: champ de tir et course d'obstacles. Il y a 5 personnes qui font un tour de la course et 3 qui s'entrainent au tir avec des armes. Ce sont d'ailleurs de beaux fusils, simples et sans superflu inutile, ce qu'une arme devrait être. Personne ne semble avoir remarqué sa présence. Personne à part une demoiselle en tête de la course. Pas grave, si elle insiste trop, il s'en débarrassera.

La prochaine étape est bien sûr l'intérieur. Le peu de défenses étonna Edwin, ce serait presque trop facile à prendre. Pourquoi est-ce que aucun rebelle ou pirate avant lui n'a pensé prendre... Ah...
En effet, si, le Capitaine Hen y avait pensé.
Peut-être il y a trop peu de valeur dans un lieu tel que celui-ci pour qu'un grand groupe le trouve alléchant. Tant mieux pour lui d'ailleurs.
Le reste des troupes étaient à l'intérieur, ça faisait un total d'une vingtaine en comptant le lieutenant qui devrait être aux commandes ici. Il ne l'a pas encore vu, et c'est important que ça reste ainsi tant qu'il n'a pas vu le cargo.

Tant de caisses. Marqués avec une signature officielle en rouge, ces boites attirent immédiatement le regard du pirate. Un, deux, trois, quatre, cinq, six. Six caisses.
Une septième vidée de presque tout son contenu se trouve sur le côté. Les mêmes armes qu'il a vu dehors sont stockés dedans.
Edwin en prit une, c'est une merveille. Certes, ce n’était pas de la technologie de pointe, et son "Reine Anne" charge bien plus vite que le fusil, mais la fabrication est précise et nette. Avec tout ça, il en avait pour quoi? Un million, deux millions? Cinq millions peut-être?
Retournant sur l'arme, il l'examina de plus près. Le baril n'est pas ordinaire, il est gravé. Ce genre de gravures en spirales peut augmenter la précision du tir en empêchant la balle de partir en vrille. Le bois sur l'arrière en revanche était de basse qualité, sûrement pour pas exploser le budget. L'étincelle était par Flintlock, un mécanisme avec une pointe en silex. C'est plus sûr que les Matchlock qui eux risquent les explosions et des fissures mortelles dans l'arme.

En fait, il pourrait mettre ça dans les mains de n'importe qui et il pourrait tirer mieux que les armes standards actuelles, diablement mieux. C'est plus juste une question d'argent, c'est une question d'équilibre. Même si le cargo actuel est rien, avec un bon ingénieur on pourrait trouver une méthode de fabrication et changer temporairement la carte en faveur de quelqu'un. Skye pourrait être libre.


Skye pourrait être libre.



Edwin n'est pas particulièrement patriote, mais se laissa quand-même traversé par cette idée. Une vision fantasmée du fils Scott, descendant d'un des premiers rois de l'Ile, à la tête d'une formidable révolution, saisit l'esprit de l'Ecossais. Puis, il se leva et prit l'arme avec lui. Non, il ne retournera pas à Skye. Il est un traître, et il ne sera jamais vraiment chez lui là-bas à présent.

Il était grand temps de rencontrer ce Lieutenant, non?


Edwin Scott
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Edwin Scott
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Sam 4 Mai - 20:21
Le Dindon de la FarceSolo


C'est durant ce genre de moments qu'Edwin regrette de n'avoir pas poursuivi les promotions durant son temps dans la marine. Il n'était pas assez ambitieux à l'époque, dommage car un rang comme Lieutenant aurait été plus intéressant à emprunter.
Il pourrait mentir et jouer un rang plus grand que le sien, mais ce serait risqué. Il y a des choses que seuls certains rangs savent, et si on lui demandait une de ces informations il serait grillé sur le champ. Observer les faits et gestes de cette personne serait en revanche une occasion d'en apprendre un peu plus. Cela dit, avant de s'en débarrasser bien sûr.
Un lieutenant ça a de l'influence mine de rien, et son visage pourrait bientôt faire la une des journaux. Ce serait une erreur à ne pas reproduire, être un peu trop connu est une des raisons qui l'a conduit à fuir East Blue. Certes, il était pas célèbre, par contre il est recherché sur certaines iles. En restant inconnu, il a moins d'influence sur les autres en échange de moins de problèmes.

Excusez-moi, je cherche le Lieutenant qui dirige ce lieu.
Edwin s'adresse au groupe qui vient de finir son tour de la course d'obstacle et qui s'étire.
Ay, c'est moi.
Vous?
C'est un problème, Sergent?
Non, non, pas le moins du monde.

Le pirate serre les dents, la fille qui l'avait remarqué est derrière, l'observant avec un regard perçant.
Expliquez-moi pourquoi vous êtes là.
Le Lieutenant est un type assez ordinaire à première vue, si ce n'est pour sa main droite en acier. Au début on pourrait croire à un pouvoir mais non, c'est une sculpture qui sert de prothèse. Ses cheveux sont longs et un peu sales, ses yeux sont ronds et d'une couleur d'olives. Il porte son uniforme ainsi qu'un bandeau rouge. Sa peau est assez bronzée, un peu comme le défunt Marchello. Il tend la main vers le Sergent comme pour la serrer.
Euh.
Oh, désolé, j'ai encore l'habitude. C'est tout récent vous savez. Lieutenant Jacobs
Oh, pas de problème. Sergent Scott .Sans être indiscret, comment?
Un duel avec un Décima. Il a fui me laissant à moitié mort, j'ai eu la chance de m'en sortir.

Bon. Eh bien, je suis ici sous les ordres du Commandant Rob Roy pour vous servir.
Le vieux Rob? Mauvaise humeur, un œil, cheveux noirs...
Lui-même.
Oh, quelle surprise! Et bien venez avec moi.
Le Lieutnant se met en marche vers son bureau à l'intérieur du fort.
Dites-moi, comment va ce vieux chien?
La dernière fois que je l'ai vu était il y a deux mois. Mais il se porte bien.
Deux mois? Et bien je veux avoir le navire que vous avez!
Le Lieutnant s'assoit sur son fauteuil face à Edwin, le bureau en bois les séparant.
Mon navire, monsieur?
Et bien, du Nouveau Monde à ici en deux mois, c'est un record!
Je... Je crois que vous faites erreur.
Ah bon?
Je viens d'East Blue, monsieur.
Jacobs resserra ses sourcils un instant, examinant l'expression de Scott.
C'est assez surprenant, j'étais sûr qu'il était stationné là-bas.
Hmm, peut-être un changement de plan.
Peut-être, peut-être.
En quoi puis-je vous assister, Lieutenant Jacobs?
Dites-moi la vraie raison vous êtes ici.
La vraie...

Edwin pouvait remarquer que Jacobs le fixait d'un air inquisiteur. Il sent une main fantôme se resserer sur son cou.

Les... Les armes.

Soudain, la pression disparut.

Les armes... Je me disais bien...
Oui, j'ai été envoyé pour inspecter de quoi il s'agissait.
Commandant Roy? Inspecter mes armes? C'est intéressant...

Jacobs se grattait le menton en regardant dehors.

Vous pouvez dispos...

Soudain un vrai vacarme se déclenche à l'extérieur. Explosions, cris, la totale.

Bon sang, que se passe t-il?

Bonjour, Bionjorno, Guten Tag, Cot Cot Cot!
On va tous les niquer! Héhé, tous les niquer! Pas vrai Capitaine!
Attendez, je dois consulter le Grand Gefion!
Le Capitaine Hen et son équipage qui viennent de prendre la base d'assaut cessent de bouger, silence complet. Gefion, le poulet s'avance dans sa petite cage portée par Chick Hen et chuchote dans son oreille.
Po...Cot!
Il a dit..... OUI!
Les pirates hurlent de joie et déferlent sur le terrain d'entrainement.

Et bien, Sergent, voilà de la compagnie. Si vous pouviez nous prêter assistance?
Bien entendu, je vais garder la marchandise.
Jacobs fixa Edwin avant de soupirer et laisser tomber face au regard déterminé du Sergent. En effet, il était là pour s'occuper des armes dans un jeu d'intrigues auquel le Lieutenant n'avait nulle envie de se méler.
Bonne chance.
Vous aussi, Jacobs, vous aussi.

Ils partirent chacun de leur côté. Le Lieutenant vers un glorieux combat, et le Pirate vers son objectif.
La cave est dans le même état que tout à l'heure. Les torches sont encore vives et les caisses sont scellées. Encore en uniforme, le Renard sortit son épée et garde son pistolet caché dans sa manche, prêt à combattre ceux qui voudraient venir voler son butin.

3 pirates entrent, l'un est petit et rigole sans cesse. Une sorte de touffe de poils couvre son crâne. Le second est un grand type très fin avec un petit sabre et une moustache rousse. Le dernier est un ballon doté d'une tête en forme de patate malformée.
Les trois sont avec leurs épées sortis et cernent l'Ecossais. Le grand attaque en premier, s'élançant avec son épée en avant, prêt à percer. Edwin utilise sa rapière pour attraper la lame et la coincer puis donne un coup de pied dans le pirate. Il se tourne pour trancher le petit qui essaye de se jeter à sa tête. Il parvient à tuer la peste mais en échange ne peut pas contrer le coup qui le blesse au bras droit au-dessus du coude. Il crie de douleur et se ressaisit. Le grand tente un coup depuis le haut mais Edwin le fait tomber à terre avant de le tuer. Le gros pousse le Renard et le plaque contre les caisses. Il n'a pas assez d'espace pour donner un coup supplémentaire. La patate sort une dague et s'apprête à poignarder Edwin.

Bang

La pomme de terre humaine tombe à terre. Une brunette se tient derrière, une arme à feu dans la main.

Besoin d'aide, Sergent Scott?
Merci beaucoup, vous m'avez sauvé.
Ou devrais-je dire, Capitaine Scott?
L'Enthousiasme d'Edwin prit une fin abrupte. Qui était cette personne? Comment savait-elle qui il était?
J'étais stationnée au fort que vous avez pillé. Vous méritez la pendaison, vermine.


Mais on s'occupera de ça plus tard. Le Capitaine Hen est plus dangereux que vous.


Le Renard ne savait pas si il devait prendre ça comme une insulte ou un compliment et opta pour les deux. Il se remet droit et donne un coup de pied dans le corps du gros.

Et pour savoir, je vous ai fait quoi à vous?
Comment?
Je tue et je trahis beaucoup, il est difficile pour moi de tenir compte.
Le meurtre de mon oncle. Le Sergent-Chef qui s'occupait du navire. Mon navire. Celui que vous avez volé.
Oh, ce navire. Désolé.

Je m'en serre encore d'ailleurs, c'est un bon paquebot. Bon j'ai peut-être cassé le mat une fois...
Et la proue...
Mais il est réparé et comme neuf! Je pourrais le rendre, une fois qu'on a fini de s'occuper du maniaque au poulet.


La demoiselle ne semblait pas l'écouter et même fit signe pour Edwin qu'il se taise.
Des pas lents se font entendre.
Une ombre d'une cage portée apparait sur le mur de l'escalier.

Au fait, ça se passe comment là-haut?

Le Capitaine Chick Hen fait son apparence face à la Soldat et le Pirate.
Hohoho, et qui avons-nous là?
Co.. Cocot! COT!
Exactement Gefion! Le trésor est ici! Mais ces deux tristes visages nous barrent la route... Que faire, Gefion?!
Le poulet fixa les deux personnes d'un regard vide qui semblait montrer une absence de toute intelligence.
Pocot copot.
Epargner la fille? T'est sûr Gefion?
Pacopot.
Hmmm, tu as bien raison mon ami. Ce serait un combat juste.
Gefion a parlé! Venez tous deux me combattre, après tout je pourrais écraser l'un d'entre vous comme un œuf si je le voulais!

Sur ces mots, le poulet sautilla vers Chick Hen et tappa sa main.
Copotpot
Aie Aie!
Désolé Gefion, je sais que tu n'aimes pas quand je dis des choses aussi vulgaire sur les œufs.

A vous, mécréants!
Attendez, c'est moi le mécréant...
A vous, la justice! Venez-vous battre!


Edwin et la fille se mirent côté à côte, prêts à se prendre le Capitaine en pleine face.
C'est quoi votre joli nom?
Anne-Marie D'Erable.
Edwin Scott.
Enchantée, Edwin Scott.
Enchanté, Anne-Marie D'Erable.
Bottons le cul de ce fils de chien.
Je ne peux pas être plus d'accord.
Les deux marines se jettent sur le Capitaine comme deux furies, hurlant à pleins poumons.
Edwin prit la droite et Anne la gauche. Chick leva son épée avant de l'abattre sur Edwin à pleine force. Ce dernier para le coup de justesse, tenant le bout de sa lame avec une main pour donner assez de force.
C'est le moment ou jamais, Anne!
Anne effleura le côté du grand maniaque, déchirant son habit mais faisant à peine saigner.
Muerda!
Garce!
Chick Hen tournoya pour trancher horizontalement la demoiselle. Son coup lui inflige une sacrée blessure.
Je suis là salle clown!
Libéré, Edwin perça le dos du fermier-pirate et retira lentement son épée.
ARGHHH!
Le Capitaine se tordit de douleur avant de rendre un coup à Edwin.
Dégage, sale moustique!
Edwin ne s'attendait pas à un coup de pied et se vit projeté contre le mur. Il laisse sortir un gémissement après l'avoir heurté.
Capitaine Hen se concentra alors sur Anne-Marie. Ils s'échangèrent une série de coups qu'ils bloquent successivement. Petit à petit, Chick Hen glissa quelques attaques réussies qui ont meurtri les bras et les épaules de la jeune demoiselle.
Edwin se relève, tenant son bras blessé, puis fonça sur le pirate et trancha la jambe. Hurlant, il se met un genou à terre. Anne saisit l'occasion et lui tranche la main droite. Le Capitaine lâche alors la cage qu'il tenait dans l'autre main et agrippa son poignet droit.
MA MAIN! MA MAAIIINNN!!!
Le regardant de haut, Anne-Marie prend l'arme du capitaine dans son autre main, met les deux lames au cou du pirate maniaque et regarda ce dernier pleurer.
Non.... Je ne veux pas mourir! JE VEUX PA...


Son cou fut tranché net. Sa tête roula sur le sol et son corps tomba un instant après.
Anne-Marie lâcha ses épées en tomba à genoux, reprenant son souffle.
Edwin alla vers elle, lentement. Anne se mit à rire, lui aussi.

Il était coriace.
On aurait fait une bonne équipe.
C'est vrai. Mais c'est pas comme ça que l'histoire se termine?
Non.

C'est pas comme ça qu'elle se termine.

Edwin leva son bras d'un mouvement sec, sortant son pistolet qu'il pointe alors vers la tête d'Anne.
Dis moi.
Oui?
Il a dit quoi?
Qui?
Mon oncle.
Edwin pausa pour réfléchir.
Rien. Il est mort dans son sommeil. Il n'a pas eu le temps d'avoir mal.
C'est bien.
Anne n'a plus la force de se battre, elle ne peut pas vaincre Edwin. Elle reste là, ferme les yeux en attendant la mort.


Je serais encore dans South Blue pendant un petit moment.
Que.. Quoi?
Edwin donna un coup dans l'arrière de la tête d'Anne avec son pistolet, l'assommant. Elle se réveillera avec un sacré mal de tête, mais rien de grave.

Edwin commença à porter les caisses une par une, elles sont très lourdes. Dehors, le terrain d'entrainement était devenu un cimeterre. Un chariot seul avec un cheval attaché se tient dans l'étable. Alors qu'il venait de poser la première caisse à bord et alla chercher la deuxième, une main attrape sa jambe. C'était une main froide.
Regardant à ses pieds, il vit le Lieutenant entouré de 3 pirates morts. Il était mourant, dans un sale état. Sa jambe gauche manquait, son bras droit était en sang, son visage recouvert de blessures. Edwin ne veut même pas continuer à regarder la peau de sa joue qui tient à presque plus rien.

Alors, comme ça, vous fuyez?
Oui. Vous avez rempli votre rôle en mourant et en emportant le plus possible avec vous. Merci, vous avez mon respect, Lieutenant Jacobs.
Promettez-moi.
Quand vous reverrez Rob Roy....
Dites-lui d'aller se faire voir.

Edwin rit.
Sauf votre respect, le bon Roy n'a rien à voir là-dedans.
Quoi?
Edwin sorta son tricorne et l'enfila, regardant Jacobs de haut alors qu'il dévoile sa vraie nature.
Capitaine Scott, pour vous servir.
Jacobs écarquilla les yeux, puis se résigna et laissa un sourire. Il s'est laissé berner comme un enfant.

J'ai été aveugle. Je me disais bien que c'était louche tout ça.
Parfois, on fait des erreurs, ça arrive à tout le monde. Dans votre cas c'était juste fatal.
Et bien. Que les forces de l'univers vous maudissent Capitaine Scott.
Le Lieutenant prononça ces paroles avec un sourire un peu triste. Edwin salua Jacobs et lui répondit.
Merci, Lieutenant. On se reverra en Enfer.
En Enfer.
Le Lieutenant salua en retour avec sa main factice avant de commencer à faillir.
Edwin continua sur son chemin en sifflant joyeusement.
Il ne le savait pas, mais un soldat de la marine était encore en vie et l'avait en joue, il allait tirer.

COCOLOPOT!
Salle bête!
BANG
La balle manque Edwin et toucha le pieu à côté de lui. Ce dernier sort son pistolet et tire sur le soldat, mettant une entre les deux yeux.
Le poulet marcha lentement vers le Renard avec son air idiot.
Pocot.
T'est Gefion, non?
Copot.
Le poulet baissa la tête, comme pour valider les dires du pirate. Edwin haussa un sourcil suspect.
Dis-moi, Hen tenait pas mal à savoir ce que tu pensais qu'il fallait faire...
Poc!
Le poulet court vers le tas de corps, fouille un peu et revient avec une pièce d'or dans le bec avant de le poser devant Edwin
Cot!
L'Ecossais ramasse la pièce et l'examine.
Hmm. Tu sais quoi, je vais te laisser m'accompagner.
Colocot!
Je crois que je deviens aussi tarré que ton ancien patron.

Ainsi Edwin repartit sur son navire. Personne ne posa de questions, il leva les voiles et disparut de l'ile.

Anne-Marie se réveilla au milieu d'une salle vide, toutes les armes sont partis, les réserves de nourriture aussi. Elle avait un mal de tête impressionnant et de la peine à se relever. A l'extérieur est un carnage. Tout ça, c'était la faute à Scott.
Elle le retrouvera, elle aura sa vengeance.

Edwin, enfin assez éloigné du port et se dirigeant vers le coucher de soleil, ouvre les caisses dans sa calle. Les armes sont là, il en sort une pour examiner la qualité.
Elles sont magnifiques.
Copot?
A qui devrais-je vendre ces armes? Et même, devrais-je les vendre? Si j'en donne une partie, il se peut qu'on m'aide bien en retour.
Polocopot.
Edwin regarda le poulet. Le vide dans les yeux de la volaille contrastait avec son intelligence qui ressort dans ses actions. C'était déstabilisant.
Je ne sais pas ce que tu dis, mais ouais, c'est un truc important. Il faudra que j'y réfléchisse. Voyons, qui payera mieux et qui aidera le plus?


L'Ecossais disparait dans la Bleue, errant sans but.
Peut-être à la recherche d'un destin?



Fin
Edwin Scott
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