Forkhart était un lieu perdu sur l’immensité de l’océan équatoriale qu’était Grandline. Il s’avérait qu’elle n’était pas très appréciée et qu’une bonne partie de son peuple était atteint d’une certaine xénophobie. C’était d’ailleurs peut-être cela qui avait poussé les Xérites, population fondatrice de Xérare, à construire leur cité au sommet d’un tel lieu. En effet, Forkhart pouvait ressembler à un croissant vu des airs, néanmoins ce sommet de dorsale océanique s’élevait au-dessus des flots à des hauteurs assez vertigineuses pour une contrée de cette superficie. Port Schrulde à l’extrême nord-ouest était le seul véritable point d’accès à la région étant donné que dès que l’on quittait ce village les lieux gagnaient en hauteur. Ce n’était d’ailleurs pas les pentes abracadabrantes qui tenaient plus de la falaise que de la monté qui allait dire le contraire. Il n’existait qu’un seul chemin « sûr » pour atteindre la cité prospère de Xérare : l’Ascension de Dulmore, du nom du premier dirigeant des Xérites selon les légendes locales, qui permettait de juger si l’étranger était digne d’entrer dans la cité. Cette tranchée étroite creusé à même les montagnes serpentaient, que ce soit en val ou en flan de falaises, jusqu’au Gouffre Almareyne. Selon une histoire, ce serait les divinités primordiales des Xérites qui auraient tranché dans l’île pour empêcher les étrangers de venir envahir la cité qui se dresse au sommet Forkhart. En effet, ce gouffre s’étendait sur toute la largeur de l’îlot pour tomber dans la mer. Les mythes étaient nombreux à son sujet même si la version des locaux demeurait celle que l’on entendait le plus. À l’heure actuelle où Xérare avait finalement rejoint le Gouvernement Mondial, un pont avait été dressé pour permettre le passage jusqu’à la ville situé à deux mille mètres au-dessus des flots, à l’arrière d’un énorme promontoire rocheux se terminant en pointe qui protège la cité des attaques pouvant venir de la mer.

C’est vers cette terre à la roche sombre et aux habitants hargneux que le Serpent à Plumes se dirigeait. Le net avantage de l’Archange du Typhon sur ceux qui se rendaient à Xérare était qu’elle n’avait pas besoin de l’Ascension de Dulmore. Pouvant voler grâce à sa malédiction, la bilcane n’avait qu’à passer par les airs et atterrir un peu avant la ville. C’est d’ailleurs ce qu’elle allait faire après avoir un peu observer Forkhart depuis les cieux. Fondant littéralement vers le terme de l’Ascension de Dulmore avant de reprendre forme humaine, ou plutôt angélique. La De Lérhane se dressa de ses trois mètres de hauteurs, étendant ses quatre grandes ailes de chaque côté de son corps, avant de terminer la centaine de mètres la séparant de l’entrée de la capitale des Xérites. C’était un immense trou creusé dans le promontoire géant, la ville ayant elle-même été construite après que ce dernier avait été creusé pour l’accueillir, faisant ainsi des parois extérieures des murailles naturelles. Les lourdes portes de marbre étaient grandes ouvertes, n’étant fermé qu’à la nuit tombée lorsqu’il n’y avait aucune menace depuis que l’accord avec le Gouvernement Mondial avait été signé. Ainsi, l’Archange du Typhon put bientôt admirer les maisons en granite de différentes hauteurs et très rectangulaire qui composait Xérare. Toutes les demeures possédaient des toits plats ne disposant d’aucune tuile, donnant l’impression que celles-ci avaient été simplement taillés dans d’immenses bloque cubique de roche. Pourtant, il s’agissait bien d’un amoncelle de blocs de granite qui résistaient encore à l’érosion. Au fond, on pouvait apercevoir l’un des bâtiments les plus importants de la cité : le Fort Khart qui avait finalement donné son nom à l’île. Cette construction imposante contrastait énormément avec les demeures rectangulaires ou cubique ainsi que d’autres monuments importants plus arrondis étant donné que le bastion était caractérisé par ses tours pointus et ainsi que par les pics dressés sur la toiture. Cette forteresse sombre comme la nuit était la demeure du souverain des Xérites et il suffisait d’observer la bâtisse pour comprendre la dureté du monarque, mais aussi de ses sujets.