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| Mar 17 Juil - 14:44 - T'as encore sali les draps ! La voix de la mère traversait la fenêtre de la chambre aux volets pourtant bien fermés. Quand Karim rouvrit les yeux, il était en dessous de cette fameuse fenêtre, et il se réveilla à l'odeur du pot de chambre qu'on vidait à ses côtés. Eurk, quelle horrible odeur d'urine ! Secouant la tête, il se tint au rebord de la fenêtre fermée. Le regard intransigeant du père se porta sur lui, de par l'endroit où on venait de jeter la pisse de l'enfant. Arf, tout était confus dans sa tête. Éternuant, l'homme-loup sentit que son corps avait passé une bonne partie de la nuit à la belle étoile, et que ce n'était pas forcément pour plaire à Finn.
Le garçon d'une rare tendresse à son égard avait brusquement disparu dans la confusion de la nuit. Ils s'étaient rendus au « Mysterious Hostel », un endroit qui n'avait de mystérieux que le nom, et y avaient loué une chambre pour quelques malheureux berrys gagnés dans des travaux faits sur une barque. Ils s'étaient affalés sur le lit, avaient commencé à jouer jusqu'au moment où Karim avait mordu son humain et... « Son humain ». Ah, oui, il l'avait effectivement appelé comme ça quand il avait dit qu'il ne voulait pas subir ce genre de traitement. Il avait été un « gros con » à ce moment là, et on l'avait foutu dehors.
Se faire pardonner. Se faire pardonner... oh, des fleurs, excellente idée. Se dirigeant vers le parterre le plus proche, le jeune homme arracha une demi-douzaine de roses dont il ne prit pas la peine de retirer les épines. Celles-ci cassèrent sous sa paume. Quand il se dirigea vers l'endroit où l'hôtel devait se trouver... Il se trouva cependant face à un os. Il n'y avait plus rien. Le sol était ras, comme si il n'y avait jamais rien eu. Fronçant les sourcils, Karim tourna la tête. Avait-il rêvé ?
- Eh, oh ! Y'avait pas un hôtel ici ? Lança l'homme-loup au premier passant venu. - Si... Enfin, il y a douze ans qu'il a été détruit, ahahah. C'était le « Mysterious Hostel », l'hôtel le plus branché de la région... Là où ma femme me trompait... - Ouais, cool, enfin non, il était là la nuit dernière ! Mon ami s'y trouvait et... - L'hôtel apparaît parfois par les nuits sans lune. Il attire les voyageurs perdus et les dévore, selon la légende... Soupirant, le charpentier arrêta d'écouter les sornettes que sortait son interlocuteur. Il n'en avait rien à faire de savoir si un fantôme avait pris possession des lieux, il ne croyait en ces créatures mythiques débiles. Crachant quelques jurons, il tapota du pied, n'écoutant plus l'homme dont la voix finit par s'éloigner. Et ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'il commença à réaliser dans quelle pintade il se trouvait ! « Si je ne retrouve pas Finn, comment je vais faire pour... Et puis, il a tout le fric... Et puis.... ». Chaque intention était bonne, même si en réalité son cœur avait déjà commencé à se serrer. Il n'avait pas l'intention de perdre ce gars-là maintenant. Attrapant par le col le premier passant venu, il hurlerait en sortant de la lune :
- Je vais retrouver Finn, ok ?! Hôtel fantôme mon cul, oui ! J'ai b'soin d'un putain d'informateur, là ! Crache-le morceau ! Et en fonction de la personne qui se trouvait en face de lui, il pourrait rajouter un « morue » ou « salaud » parfois assez peu approprié, quitte à finir dans le décor. Il n'aimait pas se sentir impuissant, et pourtant il l'était bel et bien actuellement...
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| Mar 17 Juil - 18:34 - Une drôle histoire de fantômes - -...Bête comme un âne, il a sûr'ment dû aller s'chercher d'quoi s'défouler ! -Hoy petite merde ! Tu t'prends pour qui ?Kévain posta son bras face au torse du jeune homme qui l'accompagnait depuis maintenant deux semaines. Il scruta le paysage rapidement avant de s'élancer, paume sur la garde de son katana, vers la source du soudain chahut. Son camarade de voyage le suivit ainsi, tout stressé. -Ti..Timéhau ! Les yeux de l’épéiste se posèrent sur la silhouette de son frêle semblable en lévitation. Ses doigts vinrent enlacer la poignée de son arme quand il découvrit l'apparent ennemi qui s'était saisi de son homologue comme l'on se saisissait d'une vulgaire poupée de chiffon. Kévain se voyait déjà fondre vers cet inopiné adversaire avant de dégainer, pour autant cette idée éclata bien vite dans son esprit : il se fit percuter par le guignol que son capitaine lui avait collé dans les pattes. Un touriste. Un putain de touriste. -Merde, désolé. -barbouilla-t-il en portant sa main sur son crâne. Le blondinet pesta, repoussant son poids mort qui recoiffait désormais sa banane dégueulasse, puis s'approcha de la scène centrale à toute hâte. -Mon frère va t'buter si tu me lâches pas, tu m'entends ? Il va te découper, couicouic : transformé en sashimi ! -J'fonce Timéhau !Il s'élança alors, lame baissée, prête à trancher verticalement tout ce qui se mettrait en travers de la volonté de son jumeau qui, jusqu'alors, n'avait fait que d'agiter ses membres rachitiques dans tous les sens. _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
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| Jeu 19 Juil - 16:13 L'homme-loup se trouvait face à une situation dont il ne pouvait pas s'extraire. Il était seul, en cavale avec ce putain d'humain qui lui appartenait et en plus les cons qu'il avait abordé étaient de mauvaise compagnie. Pas un pitié, pas une supplication qui aurait pu lui arracher un sourire carnassier. Seulement des gestes déplacés, dont le blond n'avait que faire. Observant les jumeaux qui s'étaient amusés à le faire chier, il se contenta de déplacer celui qu'il tenait dans ses mains sur le trajet de la lame de l'autre, pour qu'il lui serve de bouclier. Il se décala en même temps pour éviter d'être transpercé à son tour.
- Abrutis ! Lâcha-t-il en donnant un coup de pied dans sa victime initiale pour le repousser. Il tourna les yeux vers l'hôtel qui avait disparu. Il était certain qu'il s'agissait de cet endroit, mais au final peut-être qu'il se trompait... Ouais, c'était une idée qui lui traversa l'esprit et fusa assez vite pour qu'il ne se décide à se tourner en direction du centre-ville. Il cracha au sol, observa un instant les jumeaux avec un regard de dédain, à la fois haineux et méfiant, puis il se dirigea en direction des bâtisses qui précédaient l'hôtel. Comment il pouvait faire ? Pêche à l'information ? Trouvaille miraculeuse ?
Et puis... Comment il s'appelait déjà ce putain d'hôtel ? Ouais, il s'en foutait en fait, il fallait juste qu'il demande à trouver Finn. C'était le seul truc qui importait. Certes, ils s'étaient frittés hier soir, mais il aurait tout de même pas emmené le bâtiment avec lui pour faire une blague... hein ?
- Eh oh, y'a quelqu'un qui peut m'répondre ici ? Le lieu était presque désert. À part les habitants qui allaient au marché, personne ne semblait réellement vivre dans cet endroit. Karim se rongeait le sang à penser à toutes les horreurs qui avaient pu arriver aux personnes qui avaient rencontrer Finn. Ces personnes ne savaient pas à quel point ce garnement était violent, impétueux, tumultueux ! Il relevait sûrement de la cause psychiatrique, voire de la cause perdue. C'était dommage, d'ailleurs, car avec son joli minois il aurait pu trouver une fille charmante... Enfin, bref, observant les habitants, il se dirigea vers la première venue et commença son interrogatoire. Celle-ci, le menton haut et les épaules droites, semblait plutôt sévère. Elle était accompagnée d'un gros brutus, un homme aux épaules larges.
- Yo ! Vous savez quelque chose sur l'hôtel ? - Non, répondit la femme d'une voix sèche. Elle s'éloigna sans demander son reste tandis que l'Ookami pesta contre elle. Les lunettes sur le nez et une plume dans sa poche, elle hésita à réagir puis haussa les épaules : qu'importe. Elle avait un mercenaire pour garde du corps, et semblait relativement sereine de sa situation. Il ne fallait pas envenimer les choses.
De son côté, Karim était déjà passé sur un autre passant. Il était relativement à fleur de peau et ses paroles se voulaient informatives mais se montraient agressives. Impossible d'obtenir la quelconque information sans trouver LA personne qui serait compréhensive. | | | | |
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| Sam 21 Juil - 8:05 - Une drôle histoire de fantômes - -Timéhau ! Putain non, Timéhau !Du sang s'écoulait depuis la plaie béante grimant le dos de l'anorexique. Kévain tenait son frère de ses deux mains tremblotantes. -Oh le con, oh le con, oh le con, putain qu'est-ce que t'as fou--NON TIMEHAU, DESOLE TIMEHAU, PUTAIN DE MERDE Submergé par la panique, Kévain se mit à secouer son frère vigoureusement, comme si cela allait pouvoir l'aider à rester parmi les vivants. -ESP--TIMEHAUUUUUUUULe frêle poing du blessé vint percuter le menton du plus grand, sans grand effet. Agacé par sa situation, Timéhau, qui semblait être le moins con des deux, s'écria. -J'suis en vie ducon, faut m'fai--Je vais te venger mon frère !La connerie de son frère le poussa ainsi à hurler, les secousses cessèrent. -TA GUEULE ET APPORTE MOI BRANDON !-Timéhau ? T'es en vie ? Oh... ouai Brandon ! Kévain chercha du regard le boulet qu'il se trimbalait depuis West Blue, une fois son regard posé sur son étrange tignasse il se mit à beugler. - Et toi là, va rameuter Brandon !-O...ok !Fudo, toujours aussi perdu et n'ayant aucun autres points d'ancrage que ces épéistes à deux balles, se mit à courir jusqu'à la côte. Alors, quelques minutes plus tard, il revint avec un autre gaillard. Un gars visiblement fini à la pisse, lui aussi, un nabot ne dépassant pas le mètre cinquante, tout compact et en largeur, débarqua au trot, trois lames dans son poing crispé. -Putain, t'es salement amoché, c'est qui qui t'a fait ça ?-baragouina-t-il une fois sur place. -C'est ce...-Un homme-bête, une sale race !-reprit le fautif. -Le boss va vouloir le buter tu sais ? Grand frè... papa va vouloir se le faire ! Hey toi là, va m'trouver cette enflure et ramène le moi ! Déjà désespéré par sa piètre situation, le jeune novice ne demanda pas son reste et se mit à cavaler loin de là à la recherche de Karim. Putain qu'il avait pas de chance, mais bon il n'allait pas s'en plaindre : ces types là lui avaient promis de le déposer à Shabondy pour qu'il puisse y mener affaire avec un certain de ces contacts. Après plusieurs minutes de courses, deux lames d'obsidienne vinrent découper les oreilles de l'Ookami : Fudo venait de le trouver. Il accourut alors en sa direction, glissant sa main sur son sac en toile qu'il se trimbalait jusqu'alors dans le dos, pour y saisir le manche de sa batte au travers du tissu. Une fois à hauteur de l'homme-bête, la paume libre du jeune homme s'abattrait sur l'épaule de sa cible. -Hey toi ! Tu vas me suivre, compris ? Il avait dit ça d'une voix peu crédible, trahissant son manque d'assurance et d'expérience. Dans quoi avait-il mis les pieds ? _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
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| Dim 22 Juil - 12:15 La quête de ce satané Finn était en train de tourner en eau de boudin. Impossible de mettre la main dessus. Impossible même de définir où il se trouvait. Putain, il était dégoûté que le seul humain qu'il trouve un tantinet supportable disparaisse comme ça, sans prévenir. C'était une putain de plaie qu'il avait récolté. S'il lui faisait coup toutes les semaines, pas sûr qu'il y survive. À vrai dire, il aurait du s'en foutre royalement : les humains persécutaient tout ce qu'ils trouvaient, et celui-ci n'était sûrement pas une exception à la règle. Or... Il n'aimait pas le sentiment qui lui rongeait l'estomac. Ça faisait assez peu de temps qu'ils se connaissaient, moins d'un an, mais ils avaient fait un bout de chemin ensemble. Il s'y était plus attaché qu'à cette guenon qu'il avait du bai... Ses oreilles se mirent en action quand son sens du danger parut. Il se souvenait de tous ces entraînements dans la forêt, de toutes ces années qu'il avait passé à se faire défoncer la gueule...
Ainsi, avant que la personne qui le suivait n'ait le temps de lui mettre la main sur l'épaule, l'Ookami se retourna et, utilisant l'effet de surprise, porté par la frustration qu'il ressentait actuellement, envoya un pain dans le visage de cette pauvre victime qui n'avait pour l'instant rien demandé. Il lui lorgna dessus, fronça les sourcils et se dit intérieurement : « Il me dit quelque chose. », ce qu'il ne souleva pas plus. Des gens, il en avait rencontré des tonnes : des petits, des gros, des géants, et le pire, des lilliputiens. Rien que cette idée le fit frémir. Cependant, il ne s'éternisa pas dessus.
- Toi, t'sais ce qu'est devenu l'hôtel ? « Toi », l'inconnu. « Toi », le petit être qu'il venait sûrement de frapper. « Toi », l'objet d'un destin bien trop cruel. À peine eut-il dit cela qu'une autre silhouette s'arrêta à ses côtés. Il lui fallut quelques dizaines de secondes pour réagir, le temps à cet homme de se remettre ou de répliquer. Et si Karim était sur ses gardes, la silhouette finit par exulter d'un bonheur assez étrange. Avec ses lunettes et sa robe d'érudit, il semblait tiré d'un tout autre monde que celui dont les deux jeunes hommes venaient. C'était le type d'intello que Karim débectait habituellement, mais quand il entendit ses paroles, il se dit qu'ils pourraient en réalité devenir meilleurs amis le temps de trouver la réponse.
- Je ne suis pas fou ! Cet hôtel existe ! Ah, j'en étais sûr ! Il sauta dans tous les sens, l'air un peu amusé, un peu excité. Ses mains joignirent celles de Karim, les liant un court instant tandis que des étoiles brillaient dans les yeux derrière les lunettes. Il avait des putains d'iris... Et son sourire surexcité le rendait, malgré sa robe, très séduisant. Le blond n'y fit cependant pas attention : il voyait avec cette personne un moyen d'obtenir ce qu'il désirait. Une piste vers la résolution de ce mystère...
- Ouais, j'y étais hier, et j'me suis fait chasser par Finn, un gars, et j'le cherche parce qu'il a les thunes ! Déformation de la réalité : il le cherchait aussi parce qu'il pouvait l'emmener hors de ce trou à rat, de cette île sans importance où ils avaient échoué pour un contrat. En soit, il était pieds et mains liés dans cette affaire. Ignorant totalement la personne à côté d'eux, les « chasseurs d'hôtel fantôme » commencèrent à discuter à voix basse en jetant parfois de petits regards mesquins à ce jeune batteur. | | | | |
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| Mer 19 Juin - 19:36 - Une drôle histoire de fantômes - L'extrémité osseuse du poing l'atteignit à la mâchoire, le pauvre chancela un instant dans l'incompréhension, sa vision rendue floue par le coup, puis trébucha lamentablement en essayant de s'avancer vers l'homme bête. Fudo se retrouva en tête à tête avec le ciel un instant durant, renvoyé dans des pensées amorphes traduisant son état : il n'avait rien vu venir et ne comprenait pas pareil acte. Puis un ressenti prit le dessus sur l'incompréhension : il se sentait souillé, victimisé. Son ego venait d'en prendre un coup, un sacré coup. Lui qui était si confiant, loin de chez lui, se sentant, du moins il s'en convainquait, dans son élément : bientôt le petit étudiant rebelle aurait été sur Shabondy à négocier avec les Shadow Ghost, l'organisation recommandée par ce fameux Komatsu. Alors il les aurait intégré puis aurait mené son bonhomme de chemin dans le monde du crime. Mais non, là ses rêves venaient de se faire saccager, ils furent mis en branle par le premier venu. Par un tocard qui venait de lui refaire la gueule sans préavis aucun, sans même avoir de raison. Putain de merde qu'il en avait ras le cul, putain qu'il avait envie de le bousiller. Alors, cette idée en tête, beuglant en pensée qu'il allait lui faire manger ses dents, à ce connard de caniche bipède, le brunet se releva en saisissant le manche de sa batte au travers de son sac de toile. Une fois debout il s'occuperait de son cas, oh que oui ! Lui et sa baltringue d'ami sapé comme une fillette ! Son coup allait partir, puissant mais ample, d'une seconde à l'autre, la colère éphémère dans laquelle il était pris l'aveuglant. _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
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| Dim 30 Juin - 14:51 L’attaque arriva de dos. L’érudit n’eut pas le temps de répliquer, mais l’homme-loup était amplement capable de réagir : ses oreilles n’étaient pas là que pour décorer et il savait clairement répliquer quand on l’agressait. La pensée qu’il pouvait être pris par surprise était tout simplement ridicule. D’un geste ample, la batte allait s’abattre sur lui, mais il l’esquiva presque au dernier moment, laissant le coup se répercuter sur le sol et dans le corps de l’assaillant. Il saisit alors le poignet de ce dernier et brisa la batte d’un coup de pied, ou alors il se répercuterait sur lui aussi… Ce qu’il fit en réalité, puisqu’il sentit son pied se heurter à quelque chose de dur.
- Putain, mais ton truc c’est de l’acier ou quoi ? Il s’acharnerait tout en tenant le gars et en esquivant son second bras au besoin avant de finalement tout lâcher, de le saisir par le col et de lui foutre un putain de coup de boule dans la tête. Le choc serait sûrement violent, pas au point de les envoyer dans les vapes, mais suffisamment pour les décontenancer tous les deux. Lorsqu’il se mettrait à secouer la tête, Karim se relèverait en direction de l’érudit et cracherait aux pieds de l’inconnu.
- Me cherche plus de noises, ducon. Mais lui-même avait mal. Il sentait qu’il s’était blessé et qu’il avait blessé l’autre dans son orgueil. L’érudit s’étonnerait de cette réaction, mais irait soudain en direction de celui qui aurait sûrement été mis à terre. Il lui tendrait une main pour l’aider à se relever tout en lui disant sur un ton conciliant :
- Ce n’est pas grave d’être un perdant, ça arrive à tout le monde. Alors, cela déclencherait un rire gras que l’homme en robe ne comprendrait pas. Il était à vrai dire loin d’être aussi réactif que le loup avec qui il avait déjà échangé la plupart des informations qu’il possédait. Pendant un bref instant, l’Ookami se demanda s’il ne devait pas le laisser ici, mais il devait mettre toutes les chances de son côté pour retrouver Finn. Et puis, cette histoire d’hôtel fantôme le dérangeait, il n’aimait pas ces histoires à faire froid dans le dos. Grommelant, il se laissa quelques instants avant de jeter d’un ton énervé :
- Toi, l’gars à la batte, tu vas pas m’chercher des problèmes plus longtemps, compris ? Sinon, j’te refais le portrait façon… Enfin, j’connais pas les peintres, mais t’as compris. Il venait de répéter sa menace… un défaut de ces grands méchants qu’on observait parfois. L’érudit se contenta de soupirer, sans pour autant accepter ce comportement. Lui-même n’était pas altruiste sans intérêt : il voulait se mettre dans la poche ce délinquant pour qu’il les accompagne dans cette enquête et le protège des frasques de l’homme-loup, ou lui serve de bouclier dans le pire des cas… Après tout, il fallait bien son lot de sacrifices, comme lui répétait souvent sa maman. Cette pensée le fit sourire béatement tandis qu’il se rappelait de celle qui l’avait élevé dans le pire des chemins qu’on pouvait faire emprunter à son fils… | | | | |
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| Ven 24 Avr - 12:58 - Une drôle histoire de fantômes - -Non, non, c'est du polystyrène. T'es con ou bien ?Piqué dans son ego, le jeune homme tentait de ne pas se décomposer face à ce qui l'avait pris de surprise : cet homme chien venait de réduire son assaut à néant, comme si de rien n'était. Un simple réflexe, naturel. Pour l'avoir, ce canidé là, il lui faudrait trouver un subterfuge. Il allait y réfléchir, puis le fil de ses pensées fut fracassé par la poigne cinglante du sauvage. Bim. Ecran noir. Tentative de reconnexion... -Je t'ai pas demandé ton avis toi la tapette.Les yeux du Zetsu s'écarquillèrent. Merde. Il l'avait dit. C'était sorti. Parler c'était penser tout bas, hein, pas trop dans son cas. Le choc l'avait perturbé. Tout ça, c'était à cause de l'homme bête qui l'avait assomé. Ce type se permettait d'ailleurs d'allégrement se foutre de sa gueule, s'esclaffant de son malheur, de cette piètre position dans laquelle il l'était. Le cul au sol, les deux mains en appuis, son front le picotant. Face à cet affront, le visage du caïd en herbe se froissa. Ses deux talons vinrent se planter dans le sol, et, d'une impulsion, il se releva droit comme un i. Et là, son monde vint s'effondrer. Et là, l'Ookami se rendrait peut-être compte qu'il avait fait une connerie. Fudo l'avait remarqué, il le confirma d'un simple mouvement de main en passant celle-ci dans cette mèche de cheveux virevoltante désormais, libérée de sa cage de cire qui avait été mis à mal par le front du canidé. -Espèce de...Ses maxilliaires se crispèrent. -Comment t'as osé... je vais...Face à toute remarque du troisième homme, qu'il qualifiait irrespectueusement de tapette, le brunet lui aurait envoyé fermer sa gueule d'un vif revers du gauche. -Toi, t'es mort. balança-t-il à l'homme bête. Puis il balança sa main droite en direction de sa cible, un coup circulaire. Quand elle rentra dans son champ de vision, Fudo se rendrait compte que sa batte n'était pas là. Il avait, dans sa colère, frappé dans son ego, totalement oublié de la récupérer au sol. Aussi, son coup de batte se transforma en une simple gifle dont la portée était très réduite. L'Ookami se la mangerait-il ? Ou alors ce coup ne serait que du vent ? _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
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| Ven 24 Avr - 17:57 Vouloir que Karim se rende compte qu’il avait fait une connerie, c’était comme espérer qu’il apprenne de ses erreurs : une bêtise innommable, pour peu qu’il connaisse ce dernier mot. Les canines retroussées, le regard mauvais, on aurait cru voir une bête sauvage qui ne comprenait pas ce qui se passait. D’ailleurs, il ne comprenait vraiment pas, il n’avait jamais cherché. La colère qui l’envahissait et son incompréhension étaient autant de raisons de chercher la bagarre. Il allait le défoncer, il allait lui refaire le portrait. C’était décidé, pas un mot de plus ne sortirait de la bouche de cet abruti sans qu’il n’en paye le prix… Et ce qu’il entendit malgré ses pensées un peu lentes était clairement en train de lui montrer à la tête alors que l’érudit n’existait déjà plus à ses yeux.
- C’moi que tu traites de tapette, espèce de gigolo ?! Aux insultes aussi il était mauvais, de toute évidence. Il n’avait rien contre le prostitués, mais c’était clairement la seule insulte un tant soi peu intelligente qu’il avait trouvé. Ses rides se crispèrent, il s’approcherait de l’homme qui s’était relevé, mais alors qu’il le voyait venir vers lui son mouvement de bras lui fit croire qu’il avait une batte dans sa main, celle qu’il avait tout à l’heure. Ne regardant que ses épaules pour prévoir le mouvement, il tenta d’attraper l’objet en plein vol… Se refermant sur l’air tandis que la claque venait frapper de plein fouet le visage de l’homme-bête. Pendant un bref instant, l’incroyable silence succéda au son sourd qui était sorti de ce contact.
- T’es mort, ferait le loup en serrant le poing. Brusquement, il attraperait le bras de son adversaire, le tirerait vers lui et le ferait passer par-dessus son épaule avec une puissance démesurée digne de son peuple et de son origine du Nouveau Monde. La scène d’un point de vue extérieur pouvait ressembler à une pitoyable bagarre de rue, mais pour Karim c’était jouer son ascendant sur son ennemi, et il ne laisserait rien passer. L’érudit de son côté semblait légèrement effrayé, tandis qu’il essayait de calmer le jeu par de petits gestes inutiles.
Si son ennemi était à terre, Karim s’asseyerait sur son ventre pour l’immobiliser au sol et commencerait à lui foutre des claques, une palanquée de claques qu’il voulait plus virulentes que celles qu’il avait reçues. On ne l’avait jamais autant déshonoré… Pour peu qu’il ait la notion d’honneur, ce qui était peu probable. Laissant donc ses coups continuer de pleuvoir sur cet homme, il en oublia tout : Finn, l’hôtel mystérieux, l’érudit, tout était envolé. Tout ce qu’il voulait, c’était dominer ce pauvre plouc qui l’avait insulté et frappé.
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| Dim 27 Sep - 15:09 - Une drôle histoire de fantômes - - Heeey, heeyyy/sbam/ Le brunet se fit claquer au sol, retourné comme une vieille crêpe, par l'homme bête qu'il venait de gifler. Alors, démuni au possible, Fudo vit la brutasse se poser sur son bide avant de débuter une ruée de claques. - Esp...esp...esp... tenta-il de cracher, entre deux gifles. Puis ses avant-bras se seraient postés en bouclier devant son visage, une protection de fortune qui n'aurait probablement pas tenue longtemps face à la rage de l'Ookami. - ESPECE DE LOPETTE, IL N'Y A QUE LES LOPETTES QUI GIFLENT ! Finit par lâcher le hors-la-loi dans un élan de colère. Il se sentait honteux d'être si facilement victimisé par le premier batard venu. - T'es qu'une merde ! Les vrais se battent pas comme ça ! Petite merde ! Dans sa tête c'était le chahut complet : il se savait faible et sa colère n'était qu'une façade pour masquer sa peur. Celle de se faire détruire ici même et de voir son rêve partir en fumée alors qu'il n'avait même pas commencé à le vivre. Dans ce moment-là, il se prit une gifle de lucidité : les choses n'étaient pas si simples pour lui, il ne s'était jamais battu auparavant, il n'était qu'un plouc qui venait de sortir de cours. On n'était pas ici en éducation physique sportive... - Putain de merde ! Putain, putain, putain !En cet instant, Fudo se haïssait plus que tout autre chose. Il était minable et espérait qu'une chose allait le sortir de ce pétrin, même si son égo resterait abattu pendant un long moment... [/quote] _________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
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| Dim 27 Sep - 15:40 C’était toujours un acte de violence que de donner des gifles à quelqu’un, cependant c’était encore plus violent quand on considérait qu’il les lui donnait pour éviter de le tuer. S’il avait utilisé ses poings, l’imbécile à terre serait sûrement mort. Il s’amusait de cela, profitant de son ascendant comme un enfant profite de sa supériorité sur quelqu’un de plus petit que lui. C’était la même situation, car Karim, malgré son âge, n’était encore qu’un enfant intérieurement. Il avait été maltraité toute sa vie par le Nouveau Monde, et il renvoyait la pareille aujourd’hui sur Grand Line. Ici, il ne faisait pas forcément partie des plus faibles.
Son sourire carnassier était écarlate, et il prit l’homme par le cou quand ce dernier commença à rétorquer. Il s’apprêtait à serrer pour l’étrangler, mais soudain il n’eut plus envie de le martyriser. Son nez avait senti une odeur familière et il se leva, donnant un dernier coup de pied dans l’estomac de l’homme à terre. Celui-ci tousserait sûrement ses morts, ce qui arracherait un sourire à Karim. Dans le cas contraire, il insisterait mesquinement en en donnant un autre.
La silhouette à l’horizon était presque translucide, pâle. L’homme qui s’avançait n’était autre que Finn, le compagnon de voyage de Karim qui avait disparu quelques temps plus tôt. L’homme-loup voulut aller le voir pour l’engueuler, mais il se tourna d’abord vers sa victime et l’obligea à se lever, lui tenant l’épaule et le menton, qu’il positionna entre son pouce et son index.
Karim tourna son regard vers l’érudit alors qu’il s’apprêtait à donner un coup de boule à l’homme à la batte. Il grogna, leva une babine et le lâcha à terre, marmonnant un seul mot :
Il se tourna en direction de Finn, mit ses mains dans ses poches, tandis que son intérêt pour l’érudit et le perdant vacillerait. Il finirait par oublier leur présence, laissant le pauvre amateur d’histoires de fantômes seul dans le square. Fallait-il préciser que cela lui donnerait des cauchemars des jours durant ?
Le compagnon d’aventure de Karim s’approcha, tel un fantôme. Il grogna et se laissa tomber à genoux devant son ami.
- Plus jamais… Hôtel… Hanté… Bouge… Il ne comprenait pas vraiment ce que lui disait le charpentier, mais Karim se décida à le prendre sur son épaule pour éviter d’avoir à écouter. Plus tard, il comprendrait le fin mot de l’histoire : apparemment, l’hôtel était en réalité une construction roulante, qui se déplaçait sur un système de rails discret camouflé sur l’île sous un sol artificiel. L’idée était simplement d’attirer les clients avec une légende locale, et de les faire se réveiller dans une maison soit disant hantée… Enfin, à en croire les cris et les pleurs des investisseurs, l’hôtel avait été détruit par un « jeune homme paniqué qui détestait les fantômes »… Une expérience traumatisante à plus d’un titre pour Finn.
C’était là pour Karim une anecdote peu croustillante… Enfin, il avait au moins pu foutre une raclée à quelqu’un, et ça, ça n’avait pas de prix. | | | | |
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