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Une vingtaine d'heures que Daiki et Raiki avaient quittés la dernière et première île qu'ils avaient visités ensemble. Raiki avait le moral remonté mais n'était pas aussi excité qu'il l'était à l'aurore de leur aventure. Aventure qui prenait d'ores et déjà une tournure assez dramatique pour le jeune roux, dont la conviction de pouvoir devenir un grand capitaine pirate et même le roi avait été écrasée par le charisme naturel de Daiki qui sans en avoir conscience, avait déjà brisé les rêves et espoirs de son acolyte. Il résisterait encore, mais Raiki savait au fond de lui que son nouvel ami avait plus l'étoffe d'un capitaine que lui n'aurait jamais. Malgré sa bêtise, malgré son manque de tact ou sa tendance à être à côté de la plaque, Daiki prenait les choses en mains quand la situation l'exigeait. Il l'avait prouvé lorsqu'il avait provoqué le Shichibukai Mifune. Chose que lui n'avait pas le cran de faire.

Perdu dans ses pensées, Raiki observait l'horizon infini en imaginant les solutions qui s'offraient à lui. Accepter Daiki en tant que capitaine, affirmer sa place en tant que tel, ou quitter son duo et former un équipage sans lui. Il était encore incapable de prendre telle décision, le temps lui servirait de conseillé. La mer était calme et un vent doux et frais venait par moments effleurer les visages immobiles des deux jeunes pirates. L'un d'eux dormait comme un loir tandis que l'autre se perdait dans les nombreux choix qui s'offraient à lui. Il s'endormit bientôt à son tour, alors que le soleil lui aussi dépeignait ses derniers rayons du jour.

- J'ai trop bien dormi ! se réveilla plein d'énergie le jeune Daiki en balançant de part et d'autre ses poings. - Ça dort ? sembla-t-il tenter de jauger la situation de Raiki qui n'avait pas été très bavard depuis leur rencontre avec Mifune, idée qu'il avait totalement rejeté.

Nettoyant les contours de ses yeux du bout de ses petits doigts déjà si abîmés, Goat D. Daiki ouvrit grand la bouche et s'étira un instant.

- Quéquecé ? s'arrêta-t-il lorsqu'il remarqua quelque chose voir quelqu'un flotter à la surface de l'eau.

Il essuya à nouveau ses yeux comme si cela allait l'aider à mieux voir et après avoir fixé la mystérieuse silhouette flotter au gré des vagues un moment, sauta sans hésitation à la rescousse de l'homme qu'il était persuadé d'avoir trouvé. Et il n'avait pas tort. Il s'approcha de l'homme en question, pas très vieux et habillé d'un mélange de couleurs assez unique. Il tenait encore, par miracle, sur une pauvre planche qui venait sans doute du bateau dont il avait échoué. L'attrapant en passant son bras sous ses deux épaules, Daiki traîna l'inconnu jusqu'à sa barque, sans oublier de sécuriser la lance qui semblait lui appartenir tant il la serrait fort dans ses mains.

- Raiki ! Raiki ! Vite, aide-moi ! hurlait-il en espérant réveiller un roux qui dormait à poings fermés. - Fait chier !

Il le mis alors sur ses épaules et se hissa avec lui jusque l'intérieur de la barque.

- Reprend-toi, Raiki ! Arrête de bailler aux corneilles ! J'aurai pas tant galéré si t'étais pas impossible à réveiller, grrrr... s'énerva-t-il sans vraiment le penser et réveillant sans même le vouloir ni le voir le jeune homme dont il ne connaissait ni le nom ni les intentions mais dont il était certain d'une chose : ses vêtements étaient trop cool !

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La voix émanant du personnage qu'il venait de secourir ne se fit entendre qu'un court instant et les mots qu'il prononça ne firent guère grand sens pour Daiki et Raiki qui se réveillait en trombe alors que le balafré le soulevait par le col pour mettre fin à son sommeil.

- Faim... Femmes ? répétèrent-ils en coeur. - J'AI SECOURU UN CANNIBALE !
- C'EST QUI CE CANNIBALE ?!

Les deux jeunes hommes se heurtèrent tout deux à la même idée farfelue, croyant fermement en les mots qu'ils venaient de prononcer à l'exact même instant. Le roux et le balafré s'échangèrent un regard d'effroi. S'il y avait bien une abomination sur laquelle ils ne pouvaient vraiment pas passer l'éponge, c'était bien celle-ci. Manger ses semblables, quel genre de malade fallait-il être pour en arriver à de tels extrêmes. Déglutissant à tour de rôle, ils tournèrent tout deux leur regard vers le cannibale qui semblait achever par la fatigue.

- Qu'est-ce qu'on fait ? demanda alors Raiki ne sachant comment gérer la situation.

- On le réveille, commença à répondre le balafré en attrapant prudemment la lance du naufragé pour la pointer vers lui. - On tire cette histoire au clair, et si c'est pas un cannibale, on le recrute dans notre équipage, dihihihi !

- Mais tu crois qu'un cannibale avouerait qu'il en est un ? souleva-t-il un point intéressant en gardant une certaine distance avec le prétendu cannibale, cachant sa peur derrière un visage dur et renfermé.

- C'est vrai ça ! On a qu'a le tester ! Tu mets ton bras devant sa bouche, on le réveille et on voit ! répliqua le bretteur.

- Non non non non non ! Hors de question ! Et s'il me mange la main ?

- Mais non, t'inquiètes, je serai là pour l'en empêcher ! trouvait-il réponse à tout dans l'espoir d'être témoin d'une telle scène.

- Hors de question ! Je veux pas faire ça !

- Bon alors, on fait quoi ?

Les deux acolytes se lançaient des regards d'hésitation mais ne partagaient pas tout à fait la même pensée. Alors que l'un s'imaginait déjà rejeter l'homme à la mer, l'autre se demandait s'il arriverait à jeter son camarade sur le suspect.

- On le renvoie à la mer !
- On le réveille !

Ils s'étaient encore une fois exprimés en même temps, mais l'un d'eux avait agit à la seconde d'après.

- Oy ! Réveille-toi ! Debouuuuuuuuuut ! appuyait-il son pied sur le torse de l'inconnu, sa lance prête à être utilisée contre lui à tout moment. - Oy ! Y'a un bon bifteck de femme sur le four ! tenta-t-il alors une autre approche en secouant toujours plus l'individu.

S'il se réveillait, il lui balancerait dès lors Raiki au visage dans l'impatience de démêler le vrai du faux. S'il ne se réveillait pas, eh bien... Il insisterait.

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- Hm... se renfrogna Daiki quand l'inconnu ne se réveilla pour se plaindre du dérangement avant de s'endormir de plus belle. - Peut-être qu'on devrait le rejeter à la mer... se mit-il à changer d'avis, rendu impatient par l'impertinence du bonhomme au bandana tigré.

Daiki resta planté là un moment, partagé entre son envie de jeter l'homme à la mer, de découvrir s'il était oui ou non un cannibale et celle de le recruter dans son équipage pirate. Il choisit mal son moment pour baisser sa garde puisque seulement une dizaine de secondes après avoir lâché l'affaire avec la lance, l'inconnu se jeta sur son bras, le mordant à pleines dents comme s'il s'agissait d'un chien affamé.

- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! C'EST UN CANNIBALE !!! se mit-il à hurler, bien qu'il ne fut aucunement blessé grâce à son épais manteau à carreaux. Il aurait une marque, tout au plus, après s'être libéré des crocs du second roux dont les cheveux s'étaient dévoilés lorsque son bandana glissa au fond de la barque, à coup de baffes bien méritées. Une scène qui dura tout de même dix minutes et pendant laquelle Daiki n'eut pas l'occasion de remarquer ce que Raiki remarqua très vite.

- Tu t'en sors pas contre un mec qui dort ? s'était-il alors moqué ouvertement de son co-capitaine -selon l'accord auquel seul lui avait agréé- quelques minutes seulement avant que l'homme au bandana ne se réveille. - HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! IL M'A REGARDÉ !!! s'était-il alors écroulé sur ses deux fesses.

L'individu aux goûts vestimentaires concordant apparemment avec ceux du bretteur ne lâcha prise qu'après s'être exprimé, rendant sa phrase peu compréhensible. Daiki, la lance de l'homme dans une main, tendue vers son camarade pour qu'il l'en débarrasse, dégaina sa lame dans l'autre pour pointer son visage avec.

- EST-CE QUE T'ES UN CANNIBALE ?!!! hurla-t-il plus que nécessaire, détruisant sans aucun doute les tympans des deux roux présents sur la barque. - SI T'ES PAS UN CANNIBALE, fit-il une courte pause avant de répondre d'un ton si soudainement plus calme. - Bienvenue dans l'équipage ! Dihihihi ! rit-il ensuite, très fier de sa trouvaille alors que les dernières lueurs du jour s'éteignaient enfin, créant une forte inquiétude chez Raiki qui, tremblant de peur la lance fermement tenue dans ses deux mains, n'assumait pas de se retrouver avec un cannibale, seul dans le noir.

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- C'EST NOTRE BATEAU ! répondit Daiki en frappant une fois encore le visage du naufragé d'un coup de poing droit et sec. - TU VEUX QUE JE TE RENVOIE À TA PLANCHE QUE TU VOIS QU'ELLE S'EST PAS TRANSFORMÉE EN BARQUE ?! le menaça-t-il alors, n'appréciant pas que l'on puisse vouloir s'approprier leur pauvre barque.

Daiki s'arrêta alors sur la coupe de cheveux de l'inconnu dont il n'avait toujours pas le nom. Il s'imagina que cela devait être la mode, là d'où il venait. Une mode qu'il ne comprenait pas bien, d'ailleurs. Mais ce n'était vraiment pas important, alors il ne releva rien.

- Sors tout ce qu'on a, demanda-t-il à Raiki lorsque l'individu avoua enfin sa faim.

Le roux se plaignit dans sa moustache inexistante mais alla quand même ouvrir son large sac à dos, duquel il sortit une dizaine de sandwichs-triangle.

- C'es tout ce qu'on a... s'exprima-t-il l'air peu convaincu par l'idée de donner toutes leurs maigres rations à un inconnu dont les actions ne donnaient jusque-là aucunement envie de son montrer sympathique à son égard.

- C'est rien, on va bien finir par tomber sur une île, dihihihi ! répondit promptement Daiki en attrapant les sandwichs gardés dans du film plastique. - Tiens, mange ! les jeta-t-il aux jambes du roux au crâne libre.

Aussitôt nourri, l'homme à la lance changea du tout au tout d'attitude, racontant sa vie et les périples qu'il avait traversé pour en arriver là, allant jusqu'à demander leur chemin aux deux pirates.

- Dihihihi ! On est autant perdus que toi ! Pas le choix, appelle-moi capitaine, t'es un pirate maintenant ! Dihihihi !

- Rrrr... C'est moi l'capitaine ! scanda Raiki en poussant son acolyte.

- Non, c'est moi qui deviendra le Roi des Pirates ! commencèrent-ils à se battre l'un contre l'autre.

- Tu vas voir c'est qui le capitaine ! se répondaient-ils dans un combat ne ressemblant à rien de plus que de la lutte.

Interrompus par la menace du futur chauve, l'atmosphère se réchauffa aussitôt en un rire global de la part des deux pirates.

- Il a honte d'être chauve ! continuèrent-ils de s'esclaffer. - Crâne luisant ! Crâne luisant ! se mirent-ils à chanter en cœur.

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Le roux à l'énorme calvitie avait vaguement remercié les deux pirates avant de ne manger que deux des dix sandwichs qui lui avaient été gracieusement donnés par le brun au visage balafré. La question que cela souleva pour Daiki était simple. Avait-il menti quand il avait dit être affamé ? Lui les aurait tous dévorés, sans hésitation, que ce soit les siens ou non, qu'on lui ait donné l'autorisation ou pas.

La réaction du roux au bandana face à la petite chansonnette des deux pirates ne fut que négative. Contrarié, il se hissa sur ses deux gambettes pour les enguirlander avant d'en venir finalement aux poings. Les trois se bataillèrent un moment sans aucune sélection de cible en particulier, donnant un coup à l'un puis à l'autre. La barque ne tarda pas à tanguer dangereusement et Daiki manqua de peu une chute à l'eau et se rattrapant de justesse il remarqua que le nouveau à bord s'était volatilisé.

- Eh bien ? regarda-t-il à gauche puis à droite plus d'une dizaine de secondes. - Il a disparu ? se demanda-t-il alors à haute voix. - Bon... Bah tant pis alors... Moi qui voulait le recruter dans l'équipage... s'était-il mis à bouder en s’asseyant en tailleur au fond de la barque, prêt à dévorer les sandwichs restants.

- MAIS IDIOT ! IL EST EN TRAIN DE SE NOYER ! hurla Raiki qui se tenait à la barque, la tête au-dessus de l'eau pour tenter de retrouver la trace du bonhomme au bandana qui s'enfonçait désormais dans les profondeurs de la mer. - Idiot ! se déshabilla-t-il alors pour sauter à l'eau.

Le jeune adulte, franchement plus proche du jeune que de l'adulte, s'immisça à son tour dans les eaux profondes de North Blue, un simple caleçon tacheté en guise de vêtements de plongée. Daiki, qui s'était relevé aux dires de son camarade, observa une scène difficile à tenir. Depuis la barque il était tout bonnement impossible de voir plus loin que ce lit sombre qu'était la mer, si peu agitée en ce début de nuit. L'eau était terriblement froide, il le savait pour y avoir goûté, mais le jeune porteur du D ne supportait pas de rester planté là à observer une scène si vide d'animation et si pleine de doutes. Ne retirant que son manteau à carreaux qu'il ne voulait pas tremper plus qu'il ne l'avait déjà été, il sauta à son tour.

Pénétrant la nuit absolue, le Goat avança dans le noir complet, à la recherche d'une lueur.

- Raiki ! songea-t-il en apercevant la tête rousse de son ami, à quelques dizaines de mètres en-dessous de lui.

Avançant aussi rapidement qu'il en était capable dans une mer sans fond, Daiki rattrapa peu à peu un Raiki immobile, inerte. L'imbécile n'avait pas du emmagasiner suffisamment d'air dans ses poumons et il avait fini par se noyer à son tour. L'attrapant, le bretteur lui donna une impulsion qui le ferait remonter à la surface pour que lui puisse continuer de chercher l'autre idiot de chauve. Il ne tiendrait pas bien plus longtemps mais se rassurait en se disant que le garçon au bandana n'aurait pas pu aller plus vite que lui en étant inconscient. Les yeux pleinement ouverts, l'épéiste continua ses recherches jusqu'à apercevoir les motifs tigrés du fameux bandana. La pression des eaux se faisait de moins en moins supportable pour ses oreilles comme ses poumons alors que son futur camarade était à seulement quelques mètres en-dessous de lui. Dans un dernier effort, il donna de tout son être pour avancer jusqu'au bonhomme dont il parvint enfin à attraper le poignet.

- WAAAAAAAAAAAH ! J'AI BIEN FAILLI Y PASSER ! sortit-il victorieux à la surface de l'eau en ayant sur le chemin repêché Raiki qui s'enfonçait de plus belle dans les profondeurs de la mer.

Hissant en premier lieu les deux imbéciles qui s'étaient noyés sur la barque, il y monta à son tour et resta là à les observer un moment, ne sachant que faire de plus.

- Bon, s'assit-il à leurs côtés. - Réveille-toi ! tapa-t-il de ses poings joints sur la poitrine de l'un puis de l'autre comme dans un dernier espoir avant d'abandonner et de s'adosser à la barque. - Pff... fa...ti...gué... s'endormit-il finalement, exténué.

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Daiki et Raiki se réveillèrent d'une manière peu commode, surpris par la douleur montante à leurs têtes. À leurs côtés, le visage boursouflé du roux au bandana continuait d'émettre des mots difficilement déchiffrables.

- Amoureux ? Quézaco ? réagit un Daiki n'ayant jamais expérimenté telle chose.

L'amour pour son prochain, il connaissait. Mais être amoureux était un état qui lui était parfaitement inconnu. À côté, Raiki mimait des vomissements, semblant tout faire pour dissiper les doutes de l'autre roux.

- Anyway, Daiki reprit-il les tics de langage de son mentor. - Alors ? Tu acceptes de devenir un pirate avec nous ? demanda-t-il sans préciser qu'il n'accepterait jamais le refus.

Les heures passèrent sans qu'aucune terre ne se montre à l'horizon, l'ambiance agitée se calmant peu à peu pour retrouver un certain calme et sérieux qui ne tiendrait probablement pas longtemps vu les énergumènes. Daiki ne cessait depuis un moment d'observer la mer infinie, ses jambes tremblant d'impatience à l'idée qu'il découvrirait bientôt une île agitée ou bien encore inexplorée. L'idée d'une île que les Hommes n'auraient encore foulée donnait à l'épéiste une pointe d'excitation dans la poitrine. L'imaginaire était infini et à ce point, avec ce qu'il avait déjà vu, il pourrait découvrir n'importe quoi. Des choses absolument incroyables, pas de doute. Dissimulant à peine son excitation sous un sourire fermé allant d'une oreille à l'autre, les accoues provoqués par le va et vient de ses jambes firent légèrement tanguer la barque dans une continuité et un rythme interminables.

- Terre en vue ! se hissa-t-il aussitôt sur ses deux jambes. - Plus vite ! Plus vite ! somma-t-il à Raiki d'accélérer le mouvement des rames, celui-ci n'hésitant pas un seul instant à râler. - Cap sur l'île ! Droit devant ! se prit-il immédiatement au jeu du capitaine menant sa barque.

Ils arrivèrent une vingtaine de minutes plus tard près des côtes d'une île aux allures sauvages. Les arbres côtiers, imposants leur suprématie, semblaient frôler le ciel depuis le point de vue du petit épéiste. Il fallu escalader brièvement une pente très verticale après quoi ils posèrent finalement pieds sur une herbe haute arrivant jusqu'au torse du bretteur et firent face aux arbres, bien plus larges qu'ils ne semblaient l'être à leur approche.

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- Non ! répondit immédiatement le Goat à la dernière question de Lloyd, l'homme au bandana qui s'était enfin présenté. - Tu ne peux pas demander à quelqu'un de te donner un rêve ! Les rêves, ça vient des tripes ! Moi, je voulais découvrir le monde entier sans avoir de comptes à rendre à personne ! Raiki m'a fait prendre conscience alors que mon rêve concordait parfaitement avec le rôle de Roi des Pirates ! Alors depuis ce jour, je l'ai décidé et je le ferai ! Je deviendrai le Roi des Pirates ! s'exclama-t-il alors fièrement, les mains sur les hanches et le dos droit.

Raiki de son côté l'observait du coin de l’œil, comme s'il l'accusait d'avoir fait exactement l'idée qu'il défendait comme étant impossible. Comme si, au final, Daiki s'était approprié son rêve. Ce qui n'était pas totalement faux, d'une certaine manière.

- Si tu n'as pas de rêve, alors à quoi bon devenir pirate ? Comment peux-tu garantir que tu iras au bout si tu n'as pas un rêve pour te motiver dans les moments difficiles ? continua-t-il son monologue en entamant une marche à grands pas. - Allez, partons découvrir cette île de fond en comble !

Ils s'enfoncèrent ainsi tous les trois dans une jungle immense, inconscients des petits comme des grands dangers pouvant surgir.

- Tu sais, reprit alors Daiki en continuant sa conversation avec Lloyd. - T'as peut-être un rêve, t'en as seulement pas encore conscience, se mit-il à rire en tournant son visage vers sa potentielle nouvelle recrue. - Je ne crois pas qu'il existe un seul homme dans le monde qui n'ait pas de rêve ! Pas possible ! regarda-t-il ensuite droit devant lui en marchant toujours à grands pas.

- C'est normal, une jungle sur North Blue ? questionna alors Raiki à haute voix.

Il soulevait là une question intéressante. La mer du nord était grande et froide alors qu'une jungle se développait plutôt dans des climats plus chauds et humides.

- Tu t'en poses des questions ! répliqua un Daiki pour qui ces questions de climat et de géographie ne voulaient rien dire. - Il y a une jungle, alors c'est normal ! Si cette île n'a encore jamais été découverte, alors on lui donnera un nom ! Dihihihi ! conclut-il en poussant les feuillages gênant son passage, découvrant alors un panneau géant monté sur deux longs bambous.

- Fugus... Island ? lu-t-il en cherchant derrière ce panneau peut-être un village, ou ne serait-ce qu'un indice sur la présence d'un peuple habitant les lieux, en vain.

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- Si ils ont essayés de te tuer, alors ta place n'est pas avec eux, répliqua Daiki lorsque Lloyd lui expliqua ce qui l'amena finalement à leur rencontre. - De toute façon, ta place est avec nous maintenant, soldat au service de la liberté, dihihi ! Le Roi des Pirates, c'est l'Homme le plus libre au monde ! Celui qui va où il veut quand il veut et ne connait de frontière que sa propre volonté !

Daiki et ses pirates étaient alors arrivés devant cette haute et grande pancarte nommant l'île, décevant le capitaine pirate qui croyait avoir déjà découvert une île inexplorée, ses espoirs ayant été réduits au néant en l'espace d'une micro-seconde. Irrité par cette mauvaise nouvelle, l'épéiste prêta l'oreille aux dires de sa nouvelle recrue, des paroles qui ne firent qu'augmenter sa frustration.

- C'est moi le capitaine ! Lui, c'est juste un rigolo ! répondit Raiki en y voyant là l'occasion de remettre les pendules à l'heure d'un sourire fier.

- Rrrrr... Tu veux te battre ?! Daiki vint-il coller son front à celui de son binôme.

Leur face à face dura cinq secondes avant qu'ils n'en viennent aux poings une fois de plus. Chaque coup touché était rendu au compte goutte et ils se retrouvèrent bientôt la gueule rouge et gonflée.

- Tête de tomate ! lança le premier.

- C'était ma ligne ! accusa le second qui répondit encore de ses poings, relançant leur bataille d'enfants.

Leur attention prêtée seulement sur l'un et l'autre, ils ne remarquèrent pas le son vibrant, probablement celui d'un insecte, qui s'était approché.

- J'ai une idée ! On se bat sérieusement et on décide de qui est le capitaine ! Daiki eut-il l'idée de mettre un terme à ces chamailleries une bonne fois pour toute et d'une manière qui irait à tous.

Une traînée gluante lui tomba alors sur l'épaule, fondant le tissu noir et vert de son manteau. Raiki la pointa de son doigt, qu'il monta en même temps que son regard sur la créature monstrueuse qui en était à l'origine. Daiki suivi des yeux le regard de son acolyte, observant alors au-dessus de lui l'immense créature aux ailes transparentes devant faire partie de la famille des guêpes ou des abeilles. Avec une créature de cette taille et dans une nuit qui se faisait de plus en plus noire, la question ne se posait pas vraiment.

- Hoooooooo, s'étonna un Daiki qui du bout de ses doigts vint toucher l'extrémité pointue inférieure de la créature. - Haaaaaaaaaaaaaa ! hurla alors le jeune épéiste qui couru se réfugier derrière Raiki. - Ça brûle ! Ça brûle ! Quel mal de chien ! se plaignait-il en secouant sa main comme si cela allait dissiper la douleur. - Lloyd ! l'appela-t-il alors en regardant par-dessus l'épaule de son binôme. - Tu t'en occupes ! Qu'on voit de quel bois tu es fais ! Mais attention ! La tue pas ! Elle ne fait que défendre son territoire !

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Shifumi, un jeu inconnu pour Daiki et Raiki qui firent donc très intrigués par l'idée rapidement éclipsée par la présence de l'abeille à taille humaine qui s'était mise à baver son acide sur l'épaule de l'épéiste.

- Tu nous expliqueras ton sashimi après ! rétorqua Daiki alors que Lloyd acceptait de s'occuper de la créature.

Le soldat au bandana couru alors vers celle dont l'attention était toujours sur les deux acolytes et usa de son arme pour se hisser jusqu'au-dessus de la bête pour en attraper les antennes. L'abeille s'envola au milieu des branches et des lianes, faisant chuter nombre d'entre elles. Le roux à la calvitie riait et sa joie communicative donna envie au jeune épéiste d'essayer à son tour. Observant la lance de son nouvel ami plantée dans le sol et la trajectoire de la créature, Daiki guetta le moment opportun pour se joindre au tour de manège. Les surprenant une première fois, la créature montée par Lloyd leur passa juste au-dessus de leurs têtes, esquivant de justesse chaque obstacle se dressant sur son chemin. Il semblait presque que Lloyd la guidait. L'observant dessiner un arc-de-cercle dans le ciel pour revenir dans le même sens, Daiki entrevu l'opportunité s'offrir à lui.

- Maintenant ! usa-t-il la lance comme un tremplin pour se jeter sur la créature.

Il s'accrocha au corps de la créature qui sembla ne pas supporter le poids soudain et perdit sa trajectoire comme son équilibre, faisant plusieurs tours sur elle-même avant de s'écraser contre l'un des immenses arbres de la jungle. Cette dernière trembla sous le choc, des chutes de lianes et branches rythmant la retombée de la créature et de ses deux agresseurs.

- Aïe aïe aïe ! se releva l'épéiste en se frottant son crâne rouge et gonflé qui avait pris l'écorce en pleine poire.

L'abeille à taille humaine, elle, ne se releva pas. Plutôt inconsciente que morte, sa silhouette se maria dans le noir aux racines de l'arbre aux pieds duquel elle s'était écrasée. La nuit noire s'était installée et les pirates entre eux ne se voyaient désormais plus. Une lumière rougeoyante, puis deux, puis trois, puis trop pour être comptées sortirent alors d'une grande trappe jusqu'alors dissimulée par les nombreuses chutes de bois et feuillages. La première torche avait émise quelques chuchotements, amenant alors la deuxième, puis toutes celles suivantes. La jungle fut bientôt éclairée de nouveau, confinant la nuit en-dehors du cercle de feu entourant bientôt les trois pirates. L'épéiste observa les torches se placer tout autour d'eux, attendant de connaître l'issue de cette scène. Un petit homme à la peau mate, une torche dans la main, quitta alors le cercle pour s'approcher du petit groupe.

- Hm, hm... se racla-t-il la gorge. - Bonjour bonjour, s'introduisit-il d'une drôle de voix. - Selon l'article D-101 du code pénal datant de 1366, qui je cite "interdit quiconque de fouler le territoire d'Apes, divine protectrice de Fugus Island" ainsi que de l'article D-102 qui interdit également de lui infliger, EVIDEMMENT, un quelconque mal... Vous êtes par la présente... marquait-il des pauses mal rythmées. - En état d'arrestation !

Sans qu'ils puissent y faire quoi que ce soit, les bras des pirates étaient déjà saisis et mis sous fer par les petits hommes qui se déplaçaient rapidement et sans bruit. Daiki se débattit autant qu'il pu, criant à l'injustice, mais lui et ses acolytes furent rapidement acculés et emmenés sous la trappe avec le reste des habitants de Fugus Island.

- HEY ! ON A RIEN FAIT NOUS ! ELLE VA BIEN VOTRE BESTIOLE !!!

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Le roux à la lance dorée fut roué de coups après s'en être pris à la jambe d'un des hommes de petite taille en y laissant une claire marque de sa dentition. Il se releva pourtant en démontrant sur son visage un courage sans nom qui renforça la conviction de l'épéiste étant que le lancier lui avait fait bonne et forte impression. S'il voulait devenir le roi des pirates, être fort seul ne serait pas suffisant et il devrait s'entourer de personnes de grand potentiel.

- Oui ! Je veux le refaire ! répliqua Daiki lorsque son nouvel ami fit preuve d'une confiance énorme en leur sort. - Attends, comment ça sortis ?! VOUS VOULEZ NOUS ENFERMES ?! ON ENFERME PAS UN HOMME LIBRE ! JE SERAI LE ROI DES PIRATES MOI ! VOUS POURREZ PAS M'ARRÊTER ! AUCUNE CHAÎNE NE SAURAIT M'ARRACHER MA LIBERTÉ !!! hurlait-il à la mort en se débattant bien inutilement jusqu'à ce que les deux hommes le tenant par les bras ne le plaquent au sol.

- Ça suffit, Daiki ! s'énerva Raiki qui était d'ordinaire celui qui avait tendance à s'effrayer de peu. - On trouvera une solution, garde tes forces pour quand on en aura besoin, lui commanda-t-il alors que les indigènes leur arrachaient leurs armes.

Les habitants sous-terrains de Fugus Island ignoraient leurs paroles et questions, choisissant d'installer ici une atmosphère dramatique. Laissant alors la question du lancier s'évanouir dans la nuit, les trois pirates furent finalement amenés sous la trappe où ils ne découvrirent pour l'instant qu'un long escalier directement taillé dans la pierre. Celui-ci prenait un angle très arrondi et après cinq petites minutes de marche éclairée seulement des torches des ravisseurs, les pirates traversèrent une paroi de pierre derrière laquelle l'escalier continuait sa route tout autour d'un immense creux dans lequel étaient taillés à même la pierre de nombreux bâtiments. Une structure centrale, attachée aux parois de roche par de solides câbles métalliques et quatre ponts de pierre, surplombait tout le reste et ne pouvait qu'attirer le regard des étrangers. Après une vingtaine de longues minutes à traverser un escalier étroit et pas sécurisé pour un sou, les indigènes les firent atteindre le fond de la cavité sous les regards ébahis du peuple de Fugus Island qui à priori ne devait pas être habitué à la présence d'étrangers chez eux, pour finalement les faire passer une pauvre porte de bois derrière laquelle seule la lumière d'une unique torche éclaira leur chemin.

- Regardez, fit remarquer Raiki en désignant de son regard le dessin d'une abeille taillée au-dessus de la porte.

Il s'agissait en fait de plus qu'une abeille et l'on pouvait également y apercevoir de petits traits représentant les hommes en pleine vénération de leur divinité. Dans ce sombre et long couloir qu'ils arpentaient désormais, les pirates pouvaient observer à gauche comme à droite des cellules vides. Cette observation souleva bien sûr une question, si elles étaient vides alors pourquoi n'y étaient-ils pas jetés ? Poussés par les bâtons pointus qui servaient vraisemblablement d'armes à ces soldats, les trois étrangers s'aventurèrent toujours plus loin sous terre, jusqu'à ce qu'enfin une double porte métallique bloque leur chemin. L'un des indigènes à la peau sombre sortit alors un trousseau de clés très fourni et les essaya toutes ou presque avant d'en trouver la bonne. Derrière lui, certains des prisonniers restaient trop agités après s'être brièvement calmés lors de la descente de ce long et périlleux escalier, rendant l'attente difficile pour les geôliers qui poussèrent leur collègue à se dépêcher, n'ajoutant que plus de stress encore.

- Alleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez, se débattait toujours Daiki en se cognant de gauche à droite contre les parois de roche.
- Bon, tu la trouves cette clé ! s'impatienta le demi-homme tentant tant bien que mal de ne pas assommer son prisonnier.

Ce geôlier avait comme les autres une peau très sombre, noircie probablement par l'absence de la lumière du soleil et un nez si long et pointu que son souffle venait par moment faire frissonner la nuque du jeune capitaine pirate qui gigotait en partie pour cette raison.

La porte en métal s'ouvrit finalement et les trois pirates furent jetés derrière celle-ci tels des sacs poubelles dans une benne à ordures avant que la double porte ne se referme dans un bruit lent et lourd, les privant de toute lumière. Ils n'avaient aucune idée de la superficie de leur cellule, ni même de ce qu'ils pourraient y trouver.

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Le roux à la calvitie relevait là un bon point. Ils étaient si nombreux pour l'arrêstation de trois pauvres types que cela ne pouvait que souligner leur faiblesse. La remarque du lancier ne manqua pas d'atteindre les egos des geôliers qui revinrent d'un air menaçant. De son côté Daiki se marrait bien, son nouvel ami faisait un bon comédien, ou bien était-ce lui qui était bon public.

Lloyd Yue fit mine de lever les mains en l'air comme pour se rendre mais en profita finalement pour s'approcher des pirates avant de se mettre à murmurer. Captivé par le spectacle, Daiki ne manqua d'écouter d'une oreille attentive, acquiesçant très vite l'idée de provocation en duel de ses mouvements de tête. Puis...

- HEEEEEEEEEEEIN ?! hurla-t-il en se redressant très vite. - JE VEUX PAS FINIR AVEUGLE, MOI ! haussa-t-il encore le ton avant de s'approcher de la porte en barres de métal derrière laquelle les geôliers perdaient déjà patience avec leurs prisonniers. - LAISSEZ-NOUS SORTIR ! JE VEUX PAS DEVENIR AVEUGLE ! LAISSEZ-MOI VOIR LA LUMIÈRE DU JOUR ! LAISSEZ-MOI VOIR LE SOLEIL ! hurlait-il encore en secouant les barreaux de toutes ses forces. - JE VAIS VOUS BOTTER LES FESSES SI VOUS ME LAISSEZ PAS SORTIR ! continua-t-il tandis qu'un premier bâton pointu venant se planter dans son estomac d'une douleur étrangement supportable. - JE RIGOLE PAS ! VOUS VOUS EN FICHEZ PEUT-ÊTRE D'ÊTRE AVEUGLE MAIS PAS MOI ! CA SE FAIT PAS ! continuait-il en martyrisant les barreaux avec une force telle que la roche au-dessus de leur tête commençait à s'effriter.

Ne remarquant rien, il continua d'hurler la même chose, continua de se faire planter par ces bâtons pointus au même endroit. La roche au-dessus de leurs têtes commença à s'écrouler, les gardes à paniquer. Il n'y avait aucun doute : Daiki avait provoqué un éboulement de terre. Pourtant lui ne remarquait rien, forçant encore et encore les barreaux de sa geôle.

Jusqu'à ce que finalement... Une pierre ne lui tombe sur la tête, puis une autre, et une autre... Jusqu'à ce que bientôt, la geôle ne soit plus qu'un amas de roche.


Lorsque le pirate se réveilla, il n'y avait guère de roche ou de barreaux, pas de nains à la peau sombre équipés de bâtons taillés. Il se réveilla au milieu des arbres, sur de l'herbe fraîche, sous un ciel bleu et un ciel rayonnant.

- Hein ?

Déboussolé, décontenancé, sa main s'agita rapidement pour aller toucher sa blessure à l'estomac. Rien. Il n'était pas blessé, mais son estomac semblait très gonflé.

- Hein ?

Il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait, croyait être dans un rêve. Un son vibrant le rappela alors à l'ordre. Ce frottement d'aile contre l'air lui était familier. Il tourna d'abord la tête sur sa droite mais n'y trouva qu'un Raiki paraissant inconscient. Il tourna alors la tête à gauche et fut immédiatement horrifié par la vision face à laquelle il s'était retrouvé. Lloyd était au sol et l'abeille géante se tenait au-dessus d'elle, son visage près du sien, comme s'apprêtant à le dévorer.

Horrifié et désorienter, il ne manqua pourtant pas de se relever à toute vitesse, soutenu seulement de sa volonté de sauver son ami, pour fondre sur l'abeille et la découper là où elle était la plus fine en hurlant :

- LLOYD ! RÉVEILLE-TOI !

Après son coup, le corps de l'abeille tomba en deux morceaux, à moitié sur le corps du pirate au bandana et à moitié dans l'herbe humide. Pourtant, le bruit vibrant des ailes d'abeille ne s'était pas arrêté. Pire, il semblait s'amplifier à mesure que les secondes passait. C'est à cet instant qu'il les vit, ces petits squelettes humains ressortant à peine de terre.

Attrapant Lloyd s'il ne s'était pas réveillé, puis un Raiki qui commençait à peine à ouvrir les yeux, Daiki se dépêcha de courir à vitesse maximale dans la direction de la vieille barque avec laquelle ils étaient venus, suivi par une armée d'abeilles géantes.

- MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE ÎLE ?! hurla-t-il, gâchant le peu d'air qu'il avait en réserve, ses pieds courants plus vite que le haut de son corps qui devait -minimum- supporter Raiki.

Les trois acolytes arrivèrent malgré tout à bon port et Daiki jeta Raiki dans l'embarcation avant de s'y jeter lui-même.