Les premiers rayons du soleil émergeaient de l’horizon, une aurore annonciatrice d’une journée qui allait se réveiller en même temps qu’une bonne partie du reste des habitants de l’océan oriental. Perché dans la voûte céleste, une forme reptilienne se déplaçait entre les nuages, glissant sur la brise tout en berçant l’humanoïde sur son dos. Le binôme avait quitté Konomi la veille et Ishtar n’allait pas à sa vitesse habituelle pour éviter de trop soumettre la jeune vampire aux frottements violents de l’air et la tension corporelle qu’impliquait le fait de s’accrocher en permanence à la maudite des eaux. En tout cas, l’Archange du Typhon savait au moins une chose : sa destination était proche. Quand la Delalande se réveillerait finalement du sommeil dans lequel elle avait pu patienter pendant une partie de ce voyage, le visage caressé par les rayons de l’astre du jour, nul doute qu’elle pourrait découvrir face à elle là où les deux femmes effectueraient leur première escale. Le tout premier endroit que Lucina découvrirait hors de ses terres de Konomi était l’Archipel des Colonnades. Elle pourrait d’ailleurs admirer très rapidement l’origine de ce nom.

Les terres de cette région avaient jaillit des eaux entre deux véritables murailles, des barrières constitués de centaines de piliers de pierres géant s’élevant à une centaine de mètres dans le ciel. Cette spécificité géologique s’avérait assez contraignante pour les habitants étant donné que l’île la plus massive et possédant le plus de ressource était celle qui était situé en plein cœur de l’archipel. Etant donné qu’il était assez compliqué de passer une des deux Barrières des Colonnades par bateau de par le risque que le vaisseau vienne s’écraser sur l’une des colonnes de roches, les marchands venaient s’engouffrer dans l’entonnoir entre les murailles situé à l’extrémité de celles-ci afin de rejoindre les îles aux extrémités. Les marchandises de l’intérieur devenaient été donc remonté d’île en île jusqu’à ces ports tandis que ce qui était vendu par les négociants étrangers devait être acheminé vers l’intérieur de l’archipel de la même manière. Heureusement, la bilcane volait grâce à sa malédiction et pouvait donc survoler la forêt de colonnades afin d’atteindre directement Springwild Island où se trouvait Lastrus, ville principale de la région, tout autour d’un lac et au bord du Bois aux Regards.

Néanmoins tous ces végétaux révéleraient la seconde étrangeté des lieux. En effet, l’herbe et les feuilles de ces îles arboraient un rose pâle presque rose bonbon. De plus, les écorces des arbres étaient d’un bleu turquoise pétillant alors que les fruits des Gumbatiers, espèce endémique à l’archipel, étaient autant de petit points blanc répartis dans les feuillages. Les Gumbatas, de leur petit nom, n’avait pas seulement cette couleur mystérieusement pure, ils possédaient une forme somme toute originale puisqu’ils étaient cubiques avec des reliefs évoquant les nœuds celtiques sur toute leur surface. Leur chair était connu comme étant excellente et aphrodisiaque, cependant elle disposait d’un gros point noir complexe a géré, bien plus gros que les effets que la surconsommation de ces fruits avait sur le transit intestinal. En effet, manger un Gumbata donnait envie d’en manger un autre, générant progressivement un effet addictif et devenant une véritable drogue de laquelle on ne peut plus se passer. L’effet aphrodisiaque amenait également une double dépendance puisqu’en en consommant encore et encore l’envie d’avoir des relations intimes devient quasiment permanente alors que les appareils génitaux ne peuvent suivre le rythme. Pour améliorer la productivité de leurs employés, certains gérant de bordels n’hésite parfois pas à en abuser en les faisant mangé à leurs prostitués quitte à les pousser à l’overdose et à la mort. En tout cas, la De Lérhane n’avait pas l’intention d’aborder un sujet si particulier avec l’adolescente et l’amenait ici pour profité des couleurs si particulières de l’archipel.

-Où veux-tu descendre ? questionna l’ancienne révolutionnaire.

Filant dans le vent, la demoiselle ailée écoute les paroles de sa passagère et acquiesça même si elle décida bien évidemment de mettre en garde la jeune ingénue des dangers que ces aliments véhiculaient.

-D’accord, nous allons descendre. Mais attention, même si ces fruits sont attirants, il ne faut surtout pas en manger. Ils sont à l’origine de certains maux qui ne conviennent pas aux jeunes gens et auquel plus d’adultes devraient se méfier.

L’Archange du Typhon étant asexuelle et, au-delà de cela, vierge, tout ce qui touchait aux relations intimes, pour ne pas dire sexuelle, n’était pas son domaine. À vraie dire, tout cela la répugnait même. Alors la fois où on lui avait fait gouter un Gumbata, l’enfant des cieux avait vécu un véritable enfer qui n’avait pris fin qu’après une heure d’une lutte acharnée contre son propre corps, une bataille de l’esprit qu’elle avait remporté et qui l’avait littéralement épuisé.

-Donc je te présente l’Archipel des Colonnades qui s’inscrit dans la liste des îles des océans cardinaux qui dispose de spécificité assez étonnantes et exotiques. Il y en a encore bien davantage sur Grandline, qu’on appelle aussi la Route de tous les périls, mais pour trouver celle de ces mers plus paisibles il faut généralement savoir où chercher ou se perdre en mer jusqu’à dériver vers l’une de ces destinations intrigantes.

La zoan mythique finit par amorcer sa descente afin d’arriver au niveau de la rivière qui prenait sa source un peu plus haut dans ces bois. La forêt tenait son nom de ces fameux fruits qui étaient autant d’œil qui avaient pour iris et pupille la queue qui les rattachait aux branches. Des globes sans forme circulaire ayant pour trou une tige… Drôle d’interprétation qu’en avait fait les premiers habitants de l’archipel qui avaient décidé de nommer ainsi les lieux.

-J’ai décidé de t’emmener ici car je me suis dis que tu apprécierais le décor coloré de l’île et que ce serai un bon sujet pour peindre. Si tu veux on peut aller chercher des choses qui te manque en ville et revenir ici pour que tu peignes une toile. On pourra aussi pique-niquer à l’heure de déjeuner. Et ne t’inquiète pas pour moi, je profiterais que tu t’attèle à ton œuvre pour faire un peu de méditation. Que pense tu de ce programme ?

Si les plans qu’avaient prévu la De Lérhane semblaient facile à tenir, c’était sans compté sur l’approche d’un navire assez spécial qui s’approchait du Relai Nord, le petit village réceptionnant les vaisseaux au nord de l’île principal. De mauvaises intentions émanaient de cet équipage qui devait certainement être attiré par l’appât du gain ou de ces fruits de luxure qui se vendaient comme produit de luxe sur d’autres mers.

Rassuré par le fait que l’adolescente n’aurait pas à subir les effets de ces véritables horreurs naturels revêtant pourtant un aspect si attirant, la bilcane prit la direction de la cité. C’est alors qu’elle écouta la petite conversation entre la demoiselle et son pinceau, quand bien même la De Lérhane n’entendait aucune voix sortir de Color’Art.

-Ce n’est pas vraiment leur goût qu’il faut craindre, c’est leurs effets secondaires. Disons que c’est très addictif et que ça peut faire perdre la tête, rapprochant les personnes qui en consomment de leurs… instincts primaires. Ça pousse à la… reproduction ? Ce n’est pas un sujet avec lequel je suis vraiment à l’aise puisque j’ai horreur de cela. Désolé, je ne sais pas vraiment comment en parler.

Ayant quand même plutôt saisit que l’esprit enfermé dans l’outil de l’artiste avait un caractère assez fort, la demoiselle ailée se permit d’ajouter autre chose après un court silence.

-Et pas la peine de me traiter de prude dame Eleona, je sais parfaitement que je le suis et je vis très bien avec, déclara-t-elle avant de rigoler légèrement.

Après quelques minutes, ce beau petit monde arriverait à la cité et pourrait descendre jusqu’à l’orée du bois au regard où la maudite mythologique reprit forme angélique.

-Je préfère éviter qu’on ne me voit débarquer sous un aspect trop animal, les habitants pourraient prendre peur et croire qu’un monstre vient les attaquer. Beaucoup de monde accorde beaucoup d’importance aux apparences alors si la première impression qu’ils ont est aussi négative, il est très compliqué d’inverser la tendance, expliqua l’Archange du Typhon.

La petite troupe pourrait alors s’enfoncer dans la ville et trouver un magasin où ils vendaient tout ce qu’il fallait pour s’exercer à des arts manuels. L’artiste pourrait assurément trouver là son bonheur pour se préparer à reproduire sur une toile la splendeur du paysage atypique de l’Archipel des Colonnades. La bilcane payerait les achats pour la vampire et, avant de quitter la cité afin de trouver l’endroit où Lucina choisirait de s’établir pour peindre, l’ancienne révolutionnaire montrerait une fontaine en pierre rose importait d’une autre nation. C’était une sculpture faite expressément pour la cité comme un monument célébrant les spécificités de l’île de par la couleur dominante des végétaux.

-La première fois que je suis venu ici avec mes camarades du Centaurus, ils étaient entrain de l’installer, raconta la femme issue de la mer blanche.


Au relai nord, les trafiquants mettaient pied à terre. Un sourire triomphant dessiné sur le visage, le chef du groupe, Tong Rong Peing, observait l’île qui se dressait devant eux. Enfin ils étaient parvenu à passer toutes les escales et à remonter l’archipel jusqu’à son centre, là où se trouvait ces fameux fruits qui leur offrait des rentes assez élevés ainsi que d’être intégré aux organisations annexes de Konan, l’homme à la tête de la Mafia depuis Himitsu Shima et qui était le visage de la pègre aux yeux de la population normal.

-Bon et bien, allons y.

-Les villes sont presque toutes différentes et pourtant il y a beaucoup de similarité entre elles, répondit philosophiquement la demoiselle ailée à la remarque de l’adolescente tout en virevoltant dans ses pensées. Les foules sont tel un raz de marée. Il faut souvent se laisser pousser, suivre le court du torrent afin d’éviter de se faire happer. Ce sont les lois de la société. Mais il est possible de ne pas les respecter et devenir un esprit plus libre qui s’enfonce dans les méandres de l’exploration de la réalité pour tirer une plus grande universalité des pensées, qu’elles soient éphémères ou concrètes, saisir leur aspect le plus naturel et véritable en dehors du carcan que l’humanité à bâtit. Comprendre la civilisation c’est aussi en connaître les frontières, en sortir et y revenir pour l’appréhender complétement, pour saisir ce qui différencie les êtres de raisons des animaux mais également pour savoir comment des inégalités se sont forger au fur à mesure des âges en raison du caractère égoïste de l’esprit. L’individualité qui nait de la raison est en effet vecteur d’un égoïsme primaire. Même les plus altruistes on un côté égoïste, tout comme moi. C’est en vérité tout à fait normal, nous abordons le monde au travers notre prisme. L’existence elle-même on la découvre depuis notre point de vue et il est tout à fait usuelle et naturelle que nous attachions tant de valeur à l’être que nous sommes. C’est de l’instinct de survie, un héritage de la nature qui peut prendre de l’ampleur et qui dans les pires cas peut se muter en une haine viscérale comme la discrimination. Cette rage enchaîne un cycle de haine dont les personnes comme les hommes-poissons qui ont dirigé votre archipel sont des victimes. Si les humains ne s’étaient jamais mis à se croire supérieur à ces gens de la mer, penses-tu qu’ils s’en seraient pris à votre village et l’aurait ainsi tyrannisé ?

Un soupire quitta ses lèvres.

-La brutalité appelle à la brutalité si elle n’est pas utilisé avec sagesse comme je te l’ai déjà dis là-bas. La longueur de l’existence de l’humanité couplé au fait qu’il est bien plus facile de céder aux sentiments et pulsions qu’à lutter pour avoir un regard plus abstrait font qu’énormément de cycle de haines se sont enclenchés et ce n’est en rien étonnant si autant de conflits et de guerre ravagent notre monde et notre histoire récente. La paix parfaite ne pourra jamais exister, ce serait surestimé l’humaine en sous-estimant la puissance des sentiments qui nous traverse. En aucune façon je ne suis en train de blâmer toutes ces personnes qui se laissent bercé par leur quotidien. Je les comprends tout à fait. La vie est ainsi et le bonheur absolu ne peut jamais réellement avoir lieu, des composantes de celui-ci ne pouvant coexister dans l’espace et le temps… La vie est ainsi et il faut s’accommoder de la symphonie qu’elle nous joue avec ses qualités et ses défauts pour y trouver la joie qui nous suffit et traverser les peines qui peuvent nous affliger, continua l’Archange du Typhon avant de faire une pause. Euhhh. Pardon, j’ai quelques peut divaguer dans mes rélfexions.

-Il est très facile de trouver une raison pour haïr, ça demande beaucoup plus d’efforts de pardonner ou d’essayer d’accepter. Il y en a surement par ici qui sont remplis de colère que ce soit envers une espèce, un groupe de gens ou une seule personne.

La Delalande continua de converser avec Color’Art tandis que la demoiselle ailée les guidaient jusqu’à l’une des boutiques de la cité, non loin des bordes du lac. De ce dernier, des fontaines s’activaient régulièrement, simulant des geysers. Au milieu de ce bal de colonnes qui venaient rendre hommages aux fameuses colonnades de l’archipel avec ces versions aquatiques, on voyait se démarquer une statue sur un petit rocher. Celle-ci représentait Rodolph Wun Garnek, l’explorateur qui avait découvert les lieux il y a mille deux cents ans et fondé une colonie ayant aboutit aux cités que portait l’archipel aujourd’hui. Il y avait été sculpté sur une caravelle, dans un de ses modèles de l’époque, un pied sur le pont de son embarcation, un parchemin sensé être une carte sous une épaule tandis qu’il tendait l’autre ainsi qu’un doigt vers le nord-ouest, direction qu’il avait suivit pour atteindre l’Archipel des Colonnades. Après avoir observé quelques instants l’étendue d’eau, la De Lérhane pénétrerait dans la papeterie où Lucina se mit à traverser le magasin afin de trouver toutes les merveilles qui se présenteraient à elle. S’adossant au mur de l’entrée, l’Archange du Typhon demeure là à regarder la peintre s’en donner à cœur joie pour trouver ce qu’il lui fallait, que ce soit en discutant avec le vendeur ou en cherchant elle-même.

-C’est toi l’experte en peinture, répondrait la bilcane à la question de sa jeune compagne de voyage. Jugé une toile fini je peux le faire avec les quelques connaissances que j’ai, mais choisir du matérielle ce n’est absolument pas dans mes cordes, rigola la femme aux quatre ailes.

S’approchant du caissier, elle payerait pour le compte de la Delalande ce qu’elle aurait choisi. Elle ne comptait aucunement se faire rembourser ultérieurement par la vampire. Non, cela lui faisait plaisir de pouvoir faire profiter Lucina des joies de l’aventure à la manière qu’elle préférait. Après tout, elle avait de l’argent de côté et il fallait bien l’utiliser de temps à autres en dehors de faire des courses pour se nourrir.

-Merci à vous, bonne fin de journée ! terminerait-elle la discussion après avoir tendu les billets et quelques pièces au vendeur qui semblait content de faire une heureuse.

Prenant les toiles sous le bras, l’ancienne révolutionnaire sortirait dehors et observerait un peu les alentours avant de prendre la parole.

-Je te laisse me guider jusqu’à l’endroit où tu veux que l’on s’installer pour que tu peignes. On peut aussi s’arrêter en chemin pour se désaltérer un peu, enfin si jamais il y a quelque chose de chez les humaines que tu peux manger. Je me souviens que les cuisiniers des Báthory préparaient de l’agneau avec une sauce au vin et une bouteille de grand cru en plus du bol de sang cuit rapidement dans une marmite avec des légumes… Mais je ne sais pas si vous buvez des choses comme des jus de fruits ou un équivalant pour vous rafraîchir.

La demoiselle ailée enregistra les informations dont lui faisait part la vampire ainsi que le fait que visiblement le caractère fort de l’esprit enfermé dans color’art était plus amatrice de sang que sa compère vivante qui elle était plus pacifique. Plus ça allait, plus la bilcane trouvait que Dame Eleona était l’opposée de Lucina, comme s’ils avaient des traits en commun et sur ceux-ci étaient presque toujours à l’opposée. Ce n’était cependant guère le moment de se laisser distraire davantage par des réflexions internes. L’Archange du Typhon emmena donc l’adolescente jusqu’à la partie de la forêt visité un peu plus tôt, franchissant à pied les arbres pour s’enfoncer dans ces bois aux fruits si particulier suscitant la convoitise de nombreux vils hommes. Tandis que la Delalande préparait tout pour commencer son œuvre, la jeune demoiselle lui fit part de son envie de peindre la blonde aux quatre ailes. Cette dernière fut troublée par une telle demande, ne se sentant pas l’âme d’une muse inspirante, mais accepta tout de même afin de faire plaisir à sa jeune amie. Elle s’installa donc, prenant une position en demandant si c’était bon à l’artiste.

-J’ai une bonne posture là ? Tu es sûr ? demanderait-elle un peu stressé d’être ainsi peinte, faisant alors preuve d’une timidité de dernière minute dû à la gêne ce qui était assez drôle lorsqu’on voyait sa taille et son attitude généralement si guerrière.

La grande blonde patienterait jusqu’à ce que le tableau soit achever. Lucina demandant à la De Lérhane de venir voir le chef d’œuvre, cette dernière s’approcherait et observait le tableau un peu sous le choc de se voir représenter en peinture.

-C’est… C’est très beau. Ça fait bizarre de se voir sur une toile. Merci beaucoup Lucina. Cela me touche, déclara la grande perche en versant sa petite larme sous le coup de l’émotion.

La demoiselle ailée s’abaissa et déposa un léger baiser sur le front de l’adolescente, un geste de bénédiction et de protection quasi maternelle de la part de la fière guerrière des cieux qui n’avait plus prévu de partager un si long bout de chemin avec quelqu’un depuis un bon moment. Même la dernière qu’elle avait vogué avec Yufina ce n’était pas sensé être aussi long que cette épopée auquel s’ajouterait peut-être Féliora si jamais l’Archange du Typhon parvenait à la retrouver dans les semaines à venir. Mais elle avait la sensation que les ravisseurs la trouverait avant qu’elle ne les trouve…

-Je veux bien merci, déclara l’Archange du Typhon en observant le décor des alentours. Et c’est gentil à toi, mais je t’assure que cela ne me fait rien de payer pour toi. Ça ne me dérange pas. Mais en effet on pourrait trouver des indices sur Féliora.

C’est alors que la Delalande sembla concentrer sur Color’Art, certainement car l’âme de la pirate et ancêtre de la vampire qui résidait dedans parlait. Ce qu’elle disait ne semblait, une nouvelle fois, ne pas plaire à l’adolescente qui ne tarda pas à répondre avec un petit air consterné. La tête de la demoiselle se tourna alors vers la blonde aux quatre ailes et son doigt pointa bientôt le pinceau afin d’accabler la faute de cet échange à son interlocutrice scellée. Un sourire apparut sur le visage de le bilcane qui retint un petit rire. Se dressant de ses trois mètres de hauteur, elle observa les alentours avant de prendre le tableau et les affaires pour les transporter jusqu’à la ville où la suite de la journée pourrait se passer tranquillement en profitant du calme de la vie citoyenne dans cette contrée étrange et exotique tout en essayant de trouver des pistes au sujet de Féliora. Néanmoins, tout ne se passerait pas forcément comme prévu et l’arrivé du binôme de hors-la-loi alors que la vampire et la De Lérhane longeaient la rivière mis un terme à la sérénité qu’avait affiché la journée et la contrée jusque-là. Voyant ces deux personnes arriver, l’ancienne révolutionnaire baissa la tête et la releva afin de saluer ces gens qui de leurs côtés froncèrent les sourcils avant de sortir un parchemin d’un sac et vérifier quelque chose.




-Vous cette grande femme ailée que les Ookami recherchent n’est-ce pas ? déclara en souriant la jeune femme qui posa le plein panier de fruits qu’elle portait.

-Il semblerait bien Nina. Ils nous ont promis cinquante millions de berrys si on leur rapportait votre tête lorsqu’on les à croiser.

-Foutu Tully, pesta l’amazone dans un murmure tout en posant les affaires quelles transportaient. Ne touchez pas à Lucina, elle n’a rien à voir avec ça.

-Non, mais elle fera une très jolie esclave et je suis certains que l’un des lieutenants de Konan sera ravi d’avoir une telle marchandise à vendre. C’est pas car on est nouveaux dans le milieu qu’on va laisser une opportunité pareil nous filer sous le nez.

Des hors-la-loi au service de Konan… Cela ne sentait pas bon. Le martialiste posa ses paniers vide qu’il devait remplir de fruits et s’élança en un bon vers Ishtar. Sa force déferla en une seule, sa main déforma l’air ambiant et les phalanges se dirigèrent droit vers la demoiselle ailée qui, le visage fermé et sérieux, leva simplement le bras et accueillit l’assaut avec la paume de sa main sans broncher. L’onde de choc libéré par l’impact se propagea dans l’air, le sol se fissura sous les pieds de la De Lérhane et le vent déferla pendant quelques instants sur les alentours. Pourtant, la guerrière céleste n’avait pas bougé d’un pouce, à la grande surprise de l’utilisateur de kung fu qui écarquilla les yeux.

-Appel l’Ookami ! eut-il le temps de dire avant que les doigts de la grande femme ne se referme sur son poing et qu’elle le tire vers lui, dressant l’autre bras vers le ciel pour abattre son coude dans le visage de son ennemi, en plein dans la joue.

Quelques dents jaillirent de sa bouche alors qu’il perdait conscience et se retrouvait propulsé droit vers le sol qu’il ne quitta plus après quelques roulés boulés.

-Euh… fit Nina alors qu’elle composait le numéro de l’homme-loup. On a trouvé celle que vous cherchez à l’archipel des Colonnades.

-Est-ce que tu veux essayer de l’affronter pour t’entraîner ou je m’occupe de l’assommer ? demanda l’Archange du Typhon à l’adolescente à ses côtés.

Ishtar observait les deux combattantes se lancer dans l’affrontement et noter les défauts de l’une comme de l’autre tout autant dans leur posture que dans leurs actions. La bilcane se tenait prête à intervenir en cas de danger trop grand, mais le combat s’intensifia et les deux opposantes mirent plus de véhémence dans leurs stratégies ce qui aboutit à une confrontation plus sauvage durant laquelle la criminelle fit usage d’un des fameux fruits pour en glisser un bout dans la bouche de la camarade de la grande demoiselle blonde aux quatre ailes. Lucina se mit à déglutir ce qu’elle pouvait, mais une partie était malgré tout passé et s’était enfoncé en elle. La De Lérhane s’approcha de sa protéger et ferma son poing.

-Je suis désolé sa risque de faire un peu mal.

Mettant un genou au sol et plaçant ses phalanges contre le ventre de la vampire, l’Archange du Typhon laissa déferler sa puissance d’un très léger mouvement qui effectuerait une pression colossal et soudaine sur le système digestif de la Delalande qui sentirait certainement ce qui se trouvait dans son estomac remonter pour surgir par la bouche tandis que la douleur la submergerait. L’ancienne révolutionnaire n’était pas seulement très forte. En effet, dans ce monde on trouvait des personnes qui disposaient d’une puissance physique colossale, une force surhumaine leur permettant d’accomplir des exploits physiques. Il y en avait également d’un point de vue vitesse, endurance ou résistance, mais dans le cas présent l’amazone disposait de pareilles aptitudes depuis la naissance. Aujourd’hui, à vraie dire, sa puissance dépassait même les combattants à la force surhumaine de son niveau. Elle disposait d’une Force Absolue, une sorte de force surhumaine parmi ceux ayant une force surhumaine, alors effectuer une simple pression sur le ventre de la vampirette qui n’avait que peu d’aptitudes de combattante était largement suffisant pour pousser son corps à réagir en conséquence. Tandis que la Delalande serait en train de tout recracher sur le sol, l’ami d’enfance de Sakuga Keigo se relèverait et se tournerait vers la Carpenter qui regarderait celle qui avait vaincu son compagnon en un coup avec de grands yeux.

-Euh… Si on s’en va et qu’on vous laisse comme ça… Ça vous va non ?

Nina avait furieusement envie de venir à bout de Lucina, néanmoins elle savait que si l’originaire de la mer blanche entrait dans la danse elle n’avait aucune chance de s’en sortir indemne.

-Est-ce que vous savez où ils ont emmenés Féliora ? demanda sur un ton sérieux et froid Ishtar dont le regard transperçait l’âme de la hors-la-loi.

-Félio-qui ? Je ne sais pas qui c’est… Est-ce que… Est-ce que vous pouvez nous laisser partir ? Je vous promets qu’on vous embêtera pas plus.

La Kuja tourna le visage vers la jeune fille à la chevelure rose.

-Tu te sens de terminer ce que tu as commencé ?

Si la réponse était non ou que la demoiselle ailée constatait que son amie n’était pas en moyen de rendre la monnaie de sa pièce à la Carpenter à cause de la douleur, Ishtar assommerait la criminelle avec un geste précis et simple, frappant du tranchant de la main l’arrière de la nuque de l’ennemie.

La vampirette repris le combat avec fougue et rage. Les dérives de la fureur était un chemin bien sinueux dans lequel on pouvait facilement tomber lorsqu’on perdait le contrôle de sa propre existence, de ses propres actes, de sa propre volonté. Lucina fonça finalement droit vers Nina et en termina avec elle, propulsant la Carpenter dans les vapes. Finalement, une courte conversation naquit entre le pinceau et sa porteuse, une conversation qui mourut très rapidement face à l’énervement de la Delalande qui étaient encore rongé par les ruines de sa propre fureur qui terminait progressivement de se dissiper. Ishtar s’approcha et se mit en tailleur. La De Lérhane lança un bref regard vers les deux criminels qui étaient hors-combat et se fit la remarque que vu la quantité de hors-la-loi présent dans l’archipel pour le trafic de fruits elle ne pourrait pas trouver d’unité de la Marine qui s’occuperait de mettre le duo derrière les barreaux. Finalement un soupir quitta ses lèvres.

-Tu as laissé la colère prendre le contrôle de toi. Il faudra que tu apprennes à la maîtriser davantage. La prochaine fois c’est moi que tu affronteras en entraînement. La fureur qui sommeille au fond de chacun est une chose puissante qui te permets de gagner en ardeur dans la bataille, mais si tu ne fais pas attention il te consume car tu es moins attentive à ce qu’il se passe et plus facile à piéger. Il existe des combattants qui se servent de leur rage pour décupler leurs capacités. On les appelle les berserker. Faire cela peut donc paraître être une option intéressante de prime à bord pour des guerriers, mais un berserker entre dans un tel état de rage pour accroître ses aptitudes qu’il en perd la raison et n’est plus capable de réfléchir, devenant ainsi une véritable bête sauvage. Une puissance incroyable mais dicté par l’instinct. Canaliser ses émotions est un travail sur soi même et ne pourra jamais être totalement parfait car il y aura toujours des choses qui nous énerveront, mais via ton esprit tu peux les réduire au minimum. Je t’apprendrais à méditer durant notre voyage pour que tu essaye d’emprunter cette voix vers le contrôle de soi-même. En attendant, nous allons nous diriger vers les falaises et j’essaierai de t’expliquer comment faire le vide de son esprit.

Sur ces mots, elle se leva et tendis une main bienveillante vers l’adolescente. Il était normal que Lucina ne puisse parvenir à se contrôler toute seule directement, alors la Kuja n’avait aucune raison de lui crier dessus. Il valait mieux passer par la discussion plutôt que soit même s’abandonner aux dérives de la déception.


Une silhouette traversait les airs au-dessus des flots d’East Blue à l'aide du geppou. Marlo avait été chargé d’une mission : retrouver la femme à quatre ailes. L’un des gangs à qui ils avaient proposés une petite somme si jamais ils rapportaient la tête de la bilcane les avaient contactés il y a peine quelques minutes pour leur dire qu’ils l’avaient trouvé, mais à l’heure actuels ils avaient surement été vaincu. Ainsi, en retraçant l’appel jusqu’à l’Archipel des Colonnade, Marlo avait localisé sa proie et voulait désormais lui arracher le visage pour l’offrir au magnifique Tully. Oui l’adolescente déjà pressentie pour devenir l’une des meilleures Ookami était tombé amoureuse de son mentor, le sauvage Tully qui savait trancher la gravité elle-même grâce à ses aptitudes de puristes et qu’Ishtar avait déjà mis en déroute lors de son passage avec Karim à l’archipel Orgao lorsque l’ailée remontait une de ses premières pistes dans les recherches sur Feliora. L’adolescente de dix sept ans, mais qui paraissait pourtant en avoir que onze à cause de sa petite taille, se lâchait déjà les babines à l’idée d’affronter cette furie et pouvoir l’étriper pour la gloire de son sanguinaire amoureux… Il fallait dit que quand on était formé à tuer on n’avait pas forcément les mêmes valeurs sentimentales et c’était la violence de son professeur qui séduisait le plus la demoiselle.

L’Archange du Typhon voulait amener la jeune vampire jusqu’aux falaises, mais cette dernière préféra retourner vers la ville. La demoiselle ailée la suivit donc et la vit s’asseoir sur un tonneau pour poser quelques questions à celle qui l’emmenait à la découverte du monde extérieur, du monde hors de son archipel Konomi.

-Ces gens étaient certainement des criminels versant dans le trafic de ces fruits vu leurs paniers pleins. C’est le revers de la médaille pour le fait qu’un tel met pousse ici. Enfin je dis certainement mais ça me semble même sûr. Ils parlaient de te ramener à l’un des lieutenants de Konan Harishigawa. Tu n’as jamais entendu son nom ? C’est le chef de la Mafia qu’il dirige depuis Himitsu Shima. On pourrait dire que c’est le visage des criminels de ce monde et le plus célèbre représentant de la pègre. Bien entendu il ne s’intéresserait pas en personne à notre cas, mais vu qu’il verse notamment dans le trafic d’esclaves on aurait fait des marchandises de choix à ramener à leurs supérieures. Mais, sinon, non je ne les connais pas personnellement. C’est la première fois que je les voyais et peut-être la dernière, mais cela veut dire qu’il y a peut-être d’autres de leurs amis dans le coin. L’homme du binôme était assez fort et est d’un niveau assez élevé par rapport à East Blue alors cela ne m’étonnerait pas qu’ils venaient de Grandline, déclara la De Lérhane alors même qu’elle avait vaincu l’homme sans grand mal.

Elle marqua une pause pour regarder les environs.

-Pour Tull-quelque chose, c’est de Tully dont je parlais. C’est l’un des Ookami. Disons qu’ils en veulent énormément à Karim qui n’arrête pas de leur mettre des bâtons dans les roues, sans compter qu’il ait un traître à leur cause, et que je l’ai aidé à plusieurs reprises contre eux. En particulier j’ai dû faire face à Tully Ookami à l’archipel Orgao ainsi que rapidement lorsque j’aidé Karim et ses compagnons à construire leur bateau. Disons que c’est moi qui suis ressortit en meilleur état de l’affrontement et il a du prendre cela pour une défaite. Avec un caractère pareil, je suis certains que tant qu’il ne m’aura pas vaincu, c’est-à-dire tué lui-même en fin de compte, il continuera de nourrir envers moi une rancœur tenace. Les Ookami étant des hommes-loups ayant un physique assez humain mais avec des oreilles animales dans leurs cheveux, ils sont assez faciles à remarquer. Alors si jamais tu en aperçois un, n’essaie surtout pas de l’affronter. Ce sont des guerriers du Nouveau Monde, le plus dangereux des océans du globe, et je n’ai pas la moindre idée de pourquoi ils ont envoyé certains de leurs meilleurs combattants à East Blue mais c’est loin d’être bon. Je pense notamment que c’est eux qui sont derrière l’enlèvement de Féliora, mais depuis que j’ai quitté Karim je n’ai pas eu de nouvelles pistes à leur sujet. Les deux criminels que nous avons affrontés les ont apparemment appelé, je ne sais pas si cela signifie que Konan s’est allié au Ookami mais c’est un autre problème, donc si l’un d’eux vient ici et que je parviens à le vaincre, nous pourrons peut-être lui extorquer des informations au sujet de Féliora.

Arrivé hors de la ville, Ishtar constata aussi bien que Lucina l’arrivé de l’ennemi et pu donc lui répondre directement tout en comprenant le danger, chose habituelle lorsqu’on faisait face à des combattants tous droits sortis du Nouveau Monde.

-La voilà la grande cruche que je vais ramené en pièce détaché à Tully-chou-sama ! déclara l’adolescente aux tatouages rouges avec un air enjoué presque mignon.

-Oui s’en est une et ne cherche pas à m’aider dans le combat surtout, répondit la De Lérhane à la Delalande.

Ishtar prit une inspiration tandis que la Ookami sautillait sur place, attendant une seule chose : que sa proie lui saute dessus. Malheureusement pour elle ce n’était pas vraiment une partie de chasse mais une confrontation entre prédateurs. Pour Lucina, s’était la première fois qu’elle allait réellement voir son accompagnatrice combattre et ce ne serait certainement pas facile de suivre toute l’action. Ishtar plia les jambes, fissurant sous la pression le sol sous ses pieds, avant de s’élancer à toute allure vers l’avant. Son corps prit la forme hybride standard et ses ailes lui permirent de maintenir la vitesse. Son poing vint rencontrer les deux avant-bras de son adversaire. L’impact généra une onde choc qui souleva le sol à la position initial de Marlo, mais cela ne fut pas la seule conséquence. Avec sa propulsion, la demoiselle ailée prit l’ascendant en termes de force de frappe et elle continua sa route avec la femme-loup au bout du poing qui encaissait les dégâts que ce soit de la pression ou des arbres qu’elle traversait. Au bout de quelques secondes, alors que les deux femmes venaient de parcourir trois cents mètres en laissant derrière elle un sillon et des cadavres d’arbres, la bilcane ramena son membre supérieur et envoya son appendice s’abattre sur la fidèle de Tully qui esquiva le mouvement en sautant en l’air. Effectuant une roulade sur elle-même, cette dernière déploya sa jambe et l’envoya tel une hache de bourreau vers sa cible qui croisa les avant-bras pour contrer le choc. Une nouvelle fois, le sol se souleva. Sautant d’arbre en arbre sans que l’ancienne révolutionnaire ne puisse suivre, Marlo arriva dans le dos de l’Archange du Typhon et frappa de la plante de son pied le dos de l’Archange qui lâcha un gémissement de surprise et de douleur avant que ses ailes ne se referme à grande vitesse l’une sur l’autre, comprimant l’Ookami entre deux parois ailées.

Alors que la femme loup faisait une acrobatie pour s’éloigner, la fille du firmament changea de forme pour revenir à la version humaine… Non, ce n’était pas ça car les quatre ailes étaient désormais de couleur verte. Elle appliquait sa malédiction uniquement à ses ailes. C’était sa forme « Archange du Typhon » qui lui permettait de se mouvoir plus rapidement en volant. Les deux dames s’élancèrent donc l’une contre l’autre en fendant l’air à grande vitesse, se croisant à cinq ou six reprises pour se frapper. Leurs poings s’étaient rencontrés, mais aucune ne toucha l’autre davantage. Mettant fin à la course effrénée, la Ookami tenta à nouveau de donner un coup de pied « perçant » avec sa jambe tendu devant elle, mais la guerrière céleste attrapa la cheville de l’adolescente et, comme si elle était une arme de lancer, envoya la jeune demoiselle à travers une nouvelle série d’arbre. Grâce à sa forme rapide, Ishtar pu suivre son adversaire sans élan, mais Marlo effectua une acrobatie, posant ses mains sur le sol pour freiner en enfonçant ses doigts dans la terre. Se relevant avant que l’amazone ne puisse freiner à son tour, la rousse sauta et leva son genou pour frapper le ventre d’Ishtar quand celle-ci arriva à son niveau, stoppant ainsi le vol de la De Lérhane qui cracha de la bile. Profitant du moment d’arrêt de son ennemie en plein milieu de l’action, la femme-loup effectua une nouvelle roulade dans les airs et abattit ses deux poings dans le dos de l’ami d’enfance de Sakuga, Eva et Omis qui fut projeter contre le sol qui se brisa à l’impact. La canidé tenta de poursuivre avec un coup de pied pour briser la nuque de sa proie, mais la reptilienne bloqua l’assaut avec son aile tandis que sa main s’enfoncer sous le sol.

Tout un pan du sol, au moins d’une dizaine de mètres carrés, se retrouva soulevé à la surprise de Marlo qui bascula en arrière tandis que son opposante se relevait et fit tomber la plaque sur l’élève de Tully. Prise ne sandwich, la concernée ne put qu’essayer de détruire la plaque de pierre et de terre avant qu’elle ne soit écraser sous son poids. Si elle parvint à passer à travers en donnant un coup de poing, la rousse n’avait pas prévu que la blonde aux quatre ailes l’avait prévu et l’accueillit directement avec un coup de pied en plein ventre qui envoya l’Ookami plusieurs mètres plus loin. Suivant le déplacement en volant, la Kuja roula en avant et accueillit son ennemie avec un uppercut qui envoya la louve au-dessus d’elle en l’air. Sautant en haut, elle tenta un coup qui fut rapidement esquivé grâce au geppou de la canidé qui montra alors une nouvelle facette de sa palette technique à l’originaire de la mer blanche qui fronça les sourcils. Elles s’échangèrent un regard intense, laissant la tension retombant quelques instants et elles se jetèrent l’une contre l’autre. Les bras croisèrent les bras, les jambes s’entrechoquèrent, les ailes de l’angélique parèrent des assauts tandis que les sens animaux plus poussés de l’adolescente lui permirent de mieux préparer des esquives. Au bout de cinq minutes d’affrontement en plein ciel de pur corps à corps, pour ne pas dire d’arts martiaux, Ishtar vint frapper d’un coup de coude le visage de Marlo avant de frapper d’un coup de pied l’arrière du genou et que, tout en pivotant, la bilcane vienne saisir le crâne de son assaillante pour abattre la nuque de l’adolescente sur son genou.

La douleur se répandit dans le cou de la rousse qui tourna à la verticale pour frapper la De Lérhane dans le ventre et ainsi envoyer l’ancienne décima plus loin, sa laissant ainsi quelque instant pour se remettre du lourd assaut qu’elle venait d’encaisser. Leur affrontement qui était demeuré très immobile depuis ces cinq dernières minutes de par leur concentration sur les contres et le combat rapproché prit alors une dimension plus horizontale. Les deux combattantes, qui gardaient toujours le regard l’une sur l’autre, filaient entre les arbres se croisant à de multiples reprises pour un échange de coups. Cela dura un petit moment, le temps de s’approcher des falaises à toute vitesse. Finalement, elles mirent fin à leurs ricochets en arrivant non loin d’une des sources d’une des rivières de l’île principale. La zoan mythique prit alors une autre forme, cette plus défensive qu’elle nommait « Paladin aux Écailles ». Cette métamorphose faisait disparaître toute trace de plumes pour ne laisser que les écailles ventrales beiges qui s’étendaient alors pour faire tout le tour du corps, et même les ailes et la chevelure, pour recouvrir la guerrière céleste d’une véritable armure. Elle prenait donc beaucoup moins de dégâts sous cette apparence mais avait malgré tout un inconvénient certains c’est qu’elle était plus lente. Déjà, de base, la mythologique reptilienne n’était pas la plus vive des guerrières puisque, à l’instar de son adversaire, elle s’était tournée principalement sur le développement de sa force physique. Si malgré ça les deux femmes étaient très rapides pour les observateurs extérieurs à cette confrontation, s’était tout simplement car à leur niveau de combat ceci était tout à fait normal. En tout cas, l’Ookami virevolta dans tout les sens grâce à son geppou pour assaillir sa proie de toute part et tenter de la faire céder sous une pluie de coups que l’incarnation du Serpent à Plumes encaisser dans l’attente de voir une ouverture. Cela arriva bientôt et en dépit de sa lenteur l’amazone saisit au vol les habits de son ennemi et l’envoya directement dans la rivière dans un coup extrêmement puissant qui souleva la terre aux alentours et laissa des failles se former sur une vingtaine de mètres.




En dépit du fait que du sang jaillissait de sa bouche, Marlo finit par serrer les dents et concentra ses forces dans ses deux pieds joints pour frapper en plein torse la bilcane qui fut propulsé sur de nombreux mètres et traversa plusieurs arbres. Heureusement, grâce à son armure, les dégâts reçus étaient bien moins importants qu’ils n’auraient pu l’être sans. Néanmoins, lorsqu’elle se retrouva finalement à voler dans les airs, l’Archange du Typhon reprit la forme du même nom pour passer en vol stationnaire et attendre la canidé qui ne tarda pas à la rejoindre grâce à son geppou qui lui avait aussi permis de traverser les cieux jusqu’à l’archipel qui tenait son nom des immenses colonnes de pierre qui jaillissaient des flots notamment autour de l’endroit où elles étaient à quelques dizaines de mètres des falaises.

-Je comprends mieux comment tu as pu énervé Tully-chéri. Mais même si ça me prend la journée, je lui ramènerais ta tête.

-C’est plutôt moi qui vais te faire cracher le morceau sur l’endroit où vous retenez Féliora.

-C’est ça ouai. Quand les poules auront des dents car pour l’instant c’est pas avec tes petites pichenettes que tu vas me faire mal.

-Je te retourne tes paroles.

Sur ces mots, les deux femmes s’élancèrent l’une vers l’autre. C’est l’Ookami qui toucha en première et envoya la De Lérhane vers une des colonnes de pierre qui se fissura à l’impact. Mais la Kuja n’avait pas dit son dernier mot. Repassant sous forme hybride standard, elle envoya sa queue saisir la taille de la rousse tout en y appliquant un effet de constriction. Ainsi placer, elle se mit à tournoyer, faisant décrire un cercle autour d’elle à la louve tout en se déplaçant vers une des colonnades. C’est ainsi qu’Ishtar planta le corps de son opposante dans la roche dans un grand fracas. L’impact fut tel que la pierre vola en éclat laissant sa place à un large cratère verticale et à des fissures qui s’étendirent le long de la colonne pour finalement laisser la colonne s’effondrer sur elle-même à cause de sa fragilisation. Légèrement inconsciente quelques instants, la disciple de Tully se ressaisit alors que son corps était en train de chuter vers la mer étant donner que la zoan mythique l’avait lâché à l’impact. Rebondissant sur l’air, elle gravit le pilier rocheux qui donna une dimension verticale à l’échange qui suivit au milieu des gravats de la tour de pierre qui s’effondrait.




Ishtar descendait dans un mouvement circulaire, passant via sa forme souple de reptile entre deux rochers en pleine chute qu’elle prit de vitesse. Elle arriva au niveau de son adversaire qui se mit à tournoyer sur elle-même avant de déployer sa jambe et l’envoyer vers la blonde aux quatre ailes qui bloqua le coup avec son bras mais fu projeter vers un rocher qu’elle traversa, l’éclatant davantage pour laisser pleuvoir les cailloux vers la mer. Revenant à la charge toujours sous sa forme hybride, la bilcane fit tout le tour de la colonnade en remontant tandis que la Ookami préférait avoir une position ascendante que descendante. Néanmoins, elle fut contrainte de constater qu’elle avait offert un avantage à son ennemie puisque la céleste qui avait planté dans la roche en la lacérant pour se déplacer descendit à vitesse grand V, usant de la gravité à son avantage, et extrayant de la paroi une nouvelle énorme plaque de pierre qui chuta tel un bouclier géant et se transforma en énorme obstacle sur la trajectoire de la canidé. Cette dernière grogna et traversa celle-ci comme elle l’avait fait avec la précédente, mais c’était sans compter sur l’immense rocher qui se trouvait derrière et qui frappa de plein fouet Marlo tandis que la Kuja poussa l’un des débris de sa plaque de pierre pour la glisser dans la trajectoire du rocher et ainsi contraindre la rousse à se faire écraser entre les deux roches, ou tout du moins la faire passer à travers l’une des deux. La femme-loup, après avoir subi les chocs, joignit ses mains et les amena derrière sa tête pour les abattre sur le minéral et le briser avant de faire un salto arrière pour rebondir sur l’air et se donner un instant de répit avant de revenir à la charge.

Cependant la De Lérhane ne l’entendait pas de cette oreille et se trouvait déjà au niveau de son ennemi qu’elle propulsa qu’un coup de queue vers la colonne qui s’écroulait alors que les plus gros morceaux arrivaient aux pieds de la colonnade. Ne pouvant les esquiver, la combattante du Nouveau Monde se les prit de plein fouet et fut emporté dans les flots avec eux tandis que l’ancienne décima s’éloignait pour observer la scène. Retenant sa respiration comme elle pouvait, la Ookami nagea et tenta de se frayer un chemin à coup de poing vers la surface dont elle finit par sortir après une bonne minute. Reprenant sa respiration, son front sembla s’injecter de sang. La rage la gagnait et la vitesse à laquelle elle remonta dans les airs ne faisait que le confirmer. N’attendant pas une seconde de plus, elle s’élança vers l’amie d’enfance de Sakuga, Eva et Omnis qui esquiva le coup prévisible à cause de la colère en abattant à nouveau sa queue à l’horizontal dans le dos de son ennemie pour envoyer droit vers une autre colonne dans la surface de laquelle Marlo se retrouva encastré. Frappant des deux poings la paroi, laissant des failles naître sur la surface, la louve sortit la tête de la roche et cracha un peu de sang avant de s’extraire complètement. À peine fut-elle retournée que le poing de la zoan mythique menaçait déjà de s’abattre sur elle. Se laissant chuter pour esquiver, la canidé laissa l’attaque frapper la colonne qui se fissura davantage, laissant déjà certains blocs commencer à se détacher.

-Bien joué, lâcha la guerrière volante dans un esprit sportif.

-Ta gueule, pesta l’adolescente qui espérait toujours bel et bien sortir victorieuse du combat.

Néanmoins, rien n’était encore jouer. Un affrontement entre deux combattants de ce niveau pouvait durer des heures là où des personnes encore plus fortes pouvaient s’affronter durant des jours. En tout cas, ici, il était peu probable que le triomphe d’advienne avant que le crépuscule irradie le ciel quand le soleil tirera sa révérence.  

Le soleil touchait désormais l’horizon et comptait bien se coucher alors que l’affrontement arrivait bientôt à son terme entre les deux antagonistes qui avaient fait s’écrouler dans leur combat une dizaine des colonnes présentes et en avaient abimé davantage, sans parler des falaises qui étaient fissurés par endroit et qui s’étaient également en partie effondré. Les corps des deux femmes étaient recouverts de multiples blessures, des ecchymoses en pagaille et des filets de sang coulaient à divers endroits, que ce soit la lèvre, le front, la main, le coude ou encore d’autres. L’intensité de cette confrontation digne du début du Nouveau Monde avait bien entendu attiré l’attention des locaux qui ne pouvaient pas comprendre les enjeux du conflit ni comment ces personnes étaient parvenues à déployer autant de force au point de ravager les fameuses colonnades donnant leur nom à l’archipel. Ils ne pouvaient qu’attendre que le combat touche à son terme.

L’Archange du Typhon enfonça son poing dans le ventre de Marlo et l’entraina alors vers la paroi de la falaise dans laquelle la louve s’encastra. Les fissures jaillirent et elle se retrouva à traverser la roche sur quelques mètres alors que la terre tremblait. Des blocs entiers de pierre se détachèrent alors et chutèrent dans la mer, entrainant avec eux quelques arbres de la forêt. La De Lérhane s’écarta tandis que sa poitrine se soulevait et s’abaisser à un rythme très rapide. Elle tentait de reprendre son souffle, tout comme l’Ookami qui elle aussi ne put s’empêcher de profiter de sa position pour récupérer quelques instants et mobiliser suffisamment de force pour repartir à l’assaut dans les plus brefs délais. Essayant de prendre par surprise l’incarnation du Serpent à Plumes, l’adolescente s’élança en un saut vif qu’Ishtar intercepta en plein vol en abattant son pied dans le dos de la guerrière du Nouveau Monde. Cette dernière chute alors vers l’océan mais se rattrapa en une pirouette pour rebondir sur l’air. La canidé effectua une seconde roulade et frappa les jambes de son opposante avec ses deux pieds. La reptilienne volante, qui était sous la forme où seules ses quatre ailes étaient métamorphosées fut alors déséquilibré et plongea vers l’avant. Tournoyant à nouveau, Marlo dressa son poing en l’air et vint frapper à son tour dans le ventre l’Archange du Typhon qui fut propulsé plusieurs mètres plus haut dans les airs et qui cracha du sang sous la puissance du coup. Sa conscience vacillant quelques instants, l’ancienne révolutionnaire se ressaisit et donna deux coups d’ailes pour se décaler in extremis de la trajectoire de l’attaque suivante de la disciple de Tully. Néanmoins, passant dans sa forme hybride classique, l’amazone ne se contenta pas d’esquiver puisqu’en même temps elle envoya sa queue frapper de plein fouet son adversaire au moment où celle-ci fut à porter. Cette dernière se serait retrouvé envoyer dans le décor si la Kuja ne se servait pas de la taille de son corps pour déjà dresser son coude sur le trajet. Ainsi, la femme-loup fut directement envoyé sur le membre et l’articulation frappa de plein fouet la colonne vertébrale adverse.

Devant prendre plusieurs secondes pour encaisser la douleur, tandis que sa bouche resta béante et ses yeux écarquillés sous le flux de souffrance, Marlo ne put pas esquiver ou parer le coup de poing de la zoan mythique qui la frappa ainsi en pleine gorge. Envoyé vers l’une des colonnes, la canidé s’écrasa sur la plateforme au sommet en y dressant un cratère. Fatigué par la duré du combat et l’intensité des échanges, l’originaire de la mer blanche ne put pas retourner directement à l’assaut et cela laissa également du temps à l’autre assaillante pour souffler. C’est d’ailleurs à nouveau cette dernière qui revint en première et pu cette fois ci prendre de court l’Archange du Typhon. Le pied droit de la combattante du Nouveau Monde frappa Ishtar en pleine joue et la blonde aux iris argentées vola sur une trentaine de mètres, faisant presque la roue en l’air, avant de percuter l’une des colonnades. Secouant la tête pour reprendre ses esprits, la bilcane ne parvint par à riposter à temps pour empêcher l’Ookmai d’arriver au corps à corps et de lui asséner un coup de poing en plein menton, ce qui fracassa le crâne de la De Lérhane sur la pierre avant que la disciple de Tully ne frappe simultanément les deux épaules, puis les côtés des hanches. L’angélique se retrouva ainsi encastré dans le mur. Soufflant et inspirant encore avec lourdeur, elle ouvrit difficilement un œil pour observer ce que son adversaire faisait. Fonçant à nouveau comme une furie, espérant certainement en profiter pour achever la zoan mythique en la faisant traverser toute la colonne, Marlo fut attrapé par la jambe juste avant d’arriver à destination. L’appendice du Serpent à Plumes s’étaient enroulé autour de la cheville et la demoiselle ailée profita de la vitesse atteinte par son ennemie pour l’envoyer droit sur la paroi, se servant de sa prise pour dévier la trajectoire et ainsi faire percuter la paroi à son tour à la femme-loup. Donnant une impulsion avec son bras, Ishtar vint alors donner un coup contre le crâne de l’Ookami pour qu’elle s’enfonce dans la roche.

Le soleil glissait progressivement derrière l’horizon, annonçant le crépuscule qui naîtrait bientôt. Le duel se poursuivait dans un fracas innommable. La De Lérhane abattit son appendice au sommet d’une colonne. Marlo croisa les bras pour contrer l’attaque, mais la pression causée par la puissance s’appliqua sur la colonnade qui se scinda en deux, comme si la queue avait été une lame qui était venu trancher ce cylindre géant. Le sol se dérobant sous ses pieds, la canidé ne put continuer à lutter et la force de son opposante l’écrasa avec violence au milieu des pierres qui déferlaient en cascade pour rejoindre la mer. Longeant à toute vitesse la paroi, Ishtar tenta de venir frapper son ennemie, mais la louve rebondit sur l’air pour esquiver. La Ookami envoya alors l’un des rochers droits sur la bilcane qui ne l’aperçu qu’au moment de se retourner et se le prit de plein fouet, chose qui ne serait pas arrivé si elle était encore en mesure de déployer son haki de l’observation qu’elle peinait à contrôler. Sa conscience vacilla tandis que son corps se dirigeait vers les flots. Contrairement à son ennemie, la reptilienne était une maudite des eaux puisqu’elle avait mangé un fruit du démon et pénétrer dans la mer signifiait couler comme une enclume sans possibilité d’en ressortir. Reprenant ses esprits peu avant d’atteindre la surface. L’Archange du Typhon pivota sur elle-même et donna un coup brusque avec ses ailes pour s’en aller et quitter la trajectoire des débris. Remontant, la blonde ailée apperçu la disciple de Tully dessiner un cercle en usant en boucle de geppou, certainement pour gagner de la vitesse et foncer droit vers la zoan mythique sans laisser à cette dernière le temps de répliquer. C’est ce qu’il se passa et l’angélique fut propulsé plusieurs mètres plus loin par un coup de tête monumentale.

Secouant sa tête, les paupières d’Ishtar se rouvrirent et elle fila en direction du large sous le regard circonspect de Marlo qui commença à la suivre. Avançant de trente mètres, elle finit par comprendre ce que son ennemie faisait, mais il était trop tard pour elle. S’étant placé devant le soleil, celui-ci éblouit la canidé qui ne pu en aucune façon réagir et voir son assaillante se diriger vers elle. L’Incarnation du Serpent à Plumes, sous la forme où seule les ailes étaient transformées, jaillit ainsi de la lumière. Sa main saisit au vol la gorge de son adversaire et fonça droit dans une colonne que les deux femmes traversèrent en quelques secondes, la perçant de part en part et générant ainsi des fissures qui aboutirent à un nouvel écroulement. Cependant, l’amazone n’en avait pas finit et continué à maintenir devant elle son adversaire. Ils percutèrent le sommet de la falaise et la Kuja continua de se propulser, coups d’aile après coups d’ailes, remontant ainsi la terre en creusant un sillon avec le corps de son adversaire. Après une cinquantaine de mètres, Ishtar attrapa avec sa seconde main l’une des jambes de la Ookami et la souleva telle une hache au-dessus de sa tête pour lâcher et grimper instantanément à son niveau en joignant les bras en croix pour abattre ses avant-bras sur le torse de Marlo qu’elle envoya directement dans le sol, à l’endroit où prenait fin le sillon. Le sol se souleva sur plusieurs mètres et se souleva pour former un cratère avec des immenses plaques qui se dressaient comme des pétales de rose au-dessus du corps inconscient de l’élève de Tully dont les yeux étaient désormais révulsés. Haletant, le regard doré de l’animal mythique se dressa en direction des deux truands qui avaient attachés Lucina et qu’elle avait repéré en lâchant subrepticement son fluide perceptif. Le soleil couchant, dans ses derniers instants, offrit à un halo de lumière derrière la tête de l’Archange du Typhon dont les iris brillaient avec une toute aussi grande intensité.

Se propulsant d’un coup d’un seul, la demoiselle ailée arriva à l’heure niveau, les attrapa au col tendis qu’elle passait sous forme hybride pour trancher avec ses crocs la corde qui ligotait la vampire. S’éloignant, elle apporta les deux malandrins au sommet d’une colonne qui tenait encore debout avant de les ligoter sans qu’ils n’arrivent à s’échapper.

-Bonne chance, leur lâcha-t-elle méchamment avant de retourner auprès de Lucina.

Arrivant aux côtés de la Delalande, la tension redescendant, la bilcane s’écroula aux côtés de l’adolescente.

-Pour une fois, mon adversaire ne m’aura brisé aucun os… Par contre, je crois lui avoir casser plusieurs côtes… déclara-t-elle exténué. Il faut… l’entraver… au cas-où elle se réveillerait.

Fatigué, Ishtar demeura là pour reprendre des forces pour pouvoir plus tard interroger celle qui avait été défait au terme de cette confrontation s’étant étalé sur toute une journée.