Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc, Takahoka Gozen "la Trancheuse de Brises"
Vice-amiral renommée à 280.000.000, Contre-amiral renommée à 106.000.000

Le navire sur lequel avait embarqué le Keigo le mena jusqu’au large de Dunwich, cette île qui allait accueillir l’opération à laquelle il venait d’être affecté. Semblant faire une ronde à quelques lieux des côtes se trouvait un grand navire de guerre, ce fameux modèle qui était utilisé pour les Buster Call et qui venaient garnir les rangs des flottes des bases de la Marine d’une puissance de feu destructrice. Sergueï en avait offert un à chacun des deux premiers vice-amiraux promus suite à la désertion de tous les fidèles de Chairoka et il s’agissait justement de l’un de ces deux vaisseaux. Une échelle de corde serait lâchée pour permettre au Keigo de grimper jusque sur le pont du navire de guerre. Il serait alors accueilli par un lieutenant et un sergent qui l’aideraient à passer du cordage au bastingage pour ensuite poser les pieds sur le pont du navire. Les deux plus haut gradé de l’opération se tenaient devant lui. Le binôme était jusqu’à il y a peu des officiers itinérants voyageant ensemble pour protéger les populations et prêché le constantinisme, mais avec la monté en grade la Helmaroc gagné non seulement le bateau, mais aussi l’équipage. En tout cas, elle semblait contente de voir le blondican arriver.

-Bienvenue Sakuga Keigo. Je me fais porte-parole de mes hommes et femmes pour vous accueillir et j’espère que vous vous sentirez bien parmi nous. Je suis la vice-amiral Meredith Herlmaroc, mais vous pouvez m’appeler Meredith, déclara celle à l’origine du lancement de l’opération, chaque main posé sur un des pommeaux de ses deux épées jumelles, Hauteclair et Sombrâbime, qui formaient ensemble un meitou des 50.

-Nous aurions bien prit le temps de vous intégrer à notre groupe, néanmoins nous avons une mission à mener, ajouta la seconde qui était elle aussi une épéiste.

-En effet, nous ne pourrons pas faire semblant d’être simplement de passage éternellement, reprit la Cœur de Héron en faisant signe à Sakuga de la suivre. Notre objectif est de libérer la population de l’influence d’un cartel local grâce aux indications du Cipher Pol 2. Néanmoins, nous manquant encore d’informations, surtout sur la localisation de leur repère.

-Les sergents Will et James sont déjà partis en infiltration pour recueillir des informations. Nous aimerions que vous fassiez de même et tentiez d’apprendre où se trouve leur base.

-Sachez que je refuse que les criminels ne soient tués, alors défense d’aller jusque-là si vous devez neutraliser des adversaires à part en cas de menace planant sur des civils. Comme vous allez agir sous mes ordres, il est important que vous sachiez que j’ai pour philosophie d’offrir aux criminels capturé la rédemption, tout autant pour le salut de leurs âmes que pour leur bien, expliqua la vice-amiral. Mais désolé d’avoir autant parlé… Avez-vous des questions ou avez-vous besoin de discuter de quelques choses en particulier ?

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

Si jamais Sakuga avait des choses à dire, la haute gradée répondrait au jeune homme avant de passer à la suite. Elle présenterait alors deux autres bas officiers qui eux aussi allaient partir dans la ville comme Sakuga pour soutenir les deux sergents dans la recherche d'informations.

-Bonjour, je suis Alvich, déclarerait le jeune homme au fusil tout en tendant la main au blondican.

-Moi c'est Mia ! Ravi de te rencontrer, lancerait Mia en s'interposant entre le lieutenant et le nouveau venu pour aller saisir elle même la main de Sakuga et la secouer un peu dans tout les sens en affichant un large sourire plein de joie.

La vice-amiral et la contre-amiral rirent doucement de la scène qui se déroulait là avant que la Helmaroc ne se reprenne en toussant.

-Faites connaissances pendant les prochaines minutes, le temps que nous préparions la barque qui vous emmènera vers la ville. Cette mission est importante : n’oubliez pas que nous sommes tout autant au service et à la protection des civils que du Gouvernement Mondial. Nous sommes à la fois l’égide et la lame de la population, de la Justice et de nôtre monde. Si jamais vous avez quoi que ce soit à me demander n'hésitez pas.

Avant que la mission ne commence vraiment, le Keigo avait donc une marge de manœuvre pour discuter avec un peu tout le monde, questionner, en apprendre plus sur chacun et même sur le constantinisme s'il voulait puisqu'il était facile de noter que beaucoup des militaires présents avaient un pendentif avec le symbole de cette religion. La joie et l'entraide régnait dans ce groupe, un équipage récent qui apprenait à se connaître et nouait des liens de camaraderie.

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

-J’ai rejoins la marine il y a huit mois pour ma part, grâce à l’intervention de la vice-amiral quand j’étais encore une pirate, révéla la demoiselle extrêmement enthousiasme d’avoir été appelé sur la mission de celle qui l’avait sauvé. Et vous ?

-Pour ma part cela fait trois mois, ajouta le dernier membre du trio.

Autrefois quartier-maître de l’équipage des Blue and Green Pirates, nom qui changeait en fait presque toutes les semaines vu les désaccords au sein de la troupe qui naviguait sur South Blue, la brune, non primée, avait rendu les armes et forcé plusieurs camarades à faire de même pour se rendre à la Marine. À l’époque, Meredith n’avait pas ses responsabilités de vice-amiral et voyageait pour défendre les populations et prêcher le constantinisme. Ayant mis un terme aux agissements des Blue and Green Pirates, elle parvint à convaincre la majorité d’entre eux de dédier leur vie à défendre la population pour lutter contre les autres criminels et que les lois n’étaient pas des chaînes privant de liberté d’action les gens mais les fondements d’un pacte pour la paix de tous. C’est ainsi que Mia avait rejoint avec ses compagnons la base de sa ville natale pour y servir sous un colonel et finalement monté en grade progressivement jusqu’à devenir lieutenante juste après l’accession de Sergueï au poste d’amiral-en-chef. De son côté, Alvich était un ex mercenaire qui travaillait pour une petite guilde de tueurs à gage en tant que snipper. Il avait vendu ses alliés à la Marine, qui était sur leur piste, en échange d’un pardon et de l’intégration à l’armée navale en expliquant qu’il en avait assez de tuer des gens pour des monstres qui pensent pouvoir tout régler avec l’argent. Depuis lors, il s’était montré comme étant un soldat efficace et avait donc était promu au niveau de ses capacités assez rapidement.

-Ne me sous-estime pas ! Moi aussi je suis une bretteuse même si je suis plus porté sur l’agilité que la vitesse. Prends garde ! ricana la Güttenburg en dégainant son katana.

-Faites gaffe où je vous plante une balle dans vos têtes à tout les deux pour les faire dégonfler avant qu’elles n’explosent à cause de votre égo, ajouta le Jordan en brandissant son fidèle fusil.

-Pour parler du constantinisme, il vaudrait mieux que vous demandiez directement à la contre-amiral ou la vice-amiral. J’aurais peur de vous dire des bêtises vues que je ne me suis pas encore convertit même si j’espère que cela arrivera bientôt.

-Cette religion ne m’intéresse pas beaucoup, désolé, je ne pourrais pas davantage vous donner de détail.

-De plus, Meredith est habitué à prêcher la parole de Saint Constantin aux civils, elle est donc très doué pour expliquer ! conclut Mia toujours guillerette.

Trois anciens hors-la-loi, deux pirates et un criminel, rassemblés pour une mission de récupération d'information... Y avait-il anguille sous roche ?

Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc
Vice-amiral renommée à 280.000.000

-Oui Sakuga ? répondit la gradée interrompu par le blondican quand celui-ci demanda son attention.

Meredith avait pour particularité de participer aux manœuvres de l’embarcation quand bien même avec son grade elle aurait été en droit d’ordonner et de laisser faire l’équipage. Lorsque l’ange s’était approché, la femme à la chevelure mauve s’afférait sur un cordage afin de carguer l’une des voiles pour ralentir le rythme du vaisseau. Gozen se chargeait de le faire de l’autre côté. Un petit sourire maternel se dressa sur les lèvres de la combattante à deux lames lorsqu’elle comprit qu’il voulait discuter de la religion qu’elle prêchait auprès de la population.

-Bien entendu. Constantin est contre l’esclavage. Il a beau être noble ses domestiques ne sont pas des esclaves. Certains sont des affranchis, d’autres l’ont rejoint délibérément, mais aucun d’eux n’est contraint d’être à son service. Il a ainsi une influence bénéfique sur nombre de Dragons Célestes, ceux qui rejoignent le constantinisme, car une bonne partie de ces derniers arrêtent progressivement de se fournir en esclaves, une pratique somme toute barbare si vous voulez mon avis. Pour que la pilule passe mieux, il comptait sur la famille Hurley pour remplacer dans un premier temps l’esclavagisme par le domptage d’animaux afin de fournir une transition. Il serait utopiste de penser que des personnes habituées à un tel modèle de vie ne change du tout au tout d’un seul coup, alors il serait nécessaire de remplacer les humains par des animaux pendant un certain temps. C’est malheureux, mais c’est la meilleure solution pour que les nobles mondiaux abandonnent progressivement l’esclavage. Malheureusement, les Hurley sont anti-constantinistes et refusent de fournir des animaux alors que c’était leur tâche à l’origine. Je ne suis pas des plus au fait de la politique, mais c’est un sujet que je suis avec grand intérêt étant donné que je souhaite voir Constantin triomphé.

Etant donné qu’il semblait prêt à en apprendre davantage elle lui exposa un peu les principes de la religion.

-Le constantinisme se base sur dix principes fondamentaux. Le premier est : « Les préceptes divins de Saint-Constantin tu respecteras. » Cela coule plus ou moins de source car si l’on rejoint un courant de penser c’est pour respecter celui-ci à priori. De mon point de vue, cela a plus pour rôle de définir en sous-texte d’introduction que c’est une religion que l’on s’apprête à rejoindre. « Au nom du Gouvernement Mondial seulement tuer tu pourras. » Ainsi, nous ne sommes autorisés à tuer que dans l’exercice de nos fonctions, pour la Justice, la Loi et le Paix du Peuple. C’est une loi fondamentale, je ne pense pas qu’il y ait besoin d’expliquer pourquoi le meurtre est proscrit. « La liberté des autres tu respecteras si les préceptes du Divin elle respecte. » C’est donc un point qui touche à l’égalité et au travers du quel on peut aborder la question de l’esclavagisme puisque réduire à l’esclavage des innocents, ce n’est pas respecter leur liberté alors qu’ils ne vont pas à l’encontre des préceptes de ce code moral que sont ces dix commandements. « Au crime tu ne céderas point. » Là encore c’est une règle basique qui dit juste que la Loi doit être appliqué et qu’il ne faut pas céder à la tentation pour demeurer en paix. « Les criminels de toute ton âme tu combattras. » Ici cela signifie que nous devons lutter contre ceux qui défient les lois et appliquer la Justice.

Elle marqua un temps de pause et se permit de sourire.

-Le fait est que je pense que ces préceptes ne sont pas l’aboutissement de la sagesse, mais le seuil du chemin. Puisque tu es un ancien criminel, tu peux peut-être penser que je devrais lutter contre toi à cause de cette cinquième règle. Néanmoins, ramener les criminels sur le droit chemin afin de sauver à la fois leur vie et leur âme n’est il pas une autre manière de combattre les hors-la-loi avec toute la ferveur et la puissance de notre esprit ? Il n’est pas dit que le combat doit être uniquement physique, il peut tout à fait être psychologique comme je viens de le relever. Ainsi donc, étant donné que tu nous as rejoint, nous avons déjà triomphé une fois de la part criminelle qui sommeille en toi. Je ne dis pas que cela n’est propre qu’à toi. Nous avons tous une part sombre en nous contre laquelle nous pouvons chercher à lutter comme l’indique ce précepte. Mais reprenons. « Tes péchés de ton sang tu expieras. » Cela veut dire que pour expier nos fautes, il faut en payer le prix non seulement mentalement, mais aussi physiquement, en plus d’exprimer que les crimes graves doivent être punis lourdement. Je ne pense pas qu’il est nécessaire de se fouetter à chaque fois que nous commettons une faute simple. Ce n’est pas à mon sens la vérité profonde de cette partie. Je conçois plutôt la chose comme étant le fait que le pêché à autant d’effet sur notre corps que sur notre esprit. Par exemple, être dans le tourment à cause de regrets à des répercussions matériels, notre corps étant moins réactifs et une certaine lassitude semble alors tirailler nos membres.

Ils allaient passé au quatre dernière règles.

-« Aux dieux célestes et à leurs suivants tu abdiqueras. » et « Aux dieux célestes ta vie tu dévoueras. » De prime abord, cela pourrait sembler être uniquement une référence aux Dragons Célestes, or le seul dieu du Constantinisme est le Gouvernement Mondial. Mon opinion sur la véritable profondeur de ces paroles est que les dieux célestes ne sont pas des personnalités physiques ou ayant existé, certains pensent qu’il s’agit des vingt fondateurs du Gouvernement Mondial. Selon moi, ces entités sont en réalité les fondements abstrait du Gouvernement Mondial, tel que l’égalité, la liberté ou la justice. Ainsi ces deux préceptes indique qu’il faut se dévouer à ces principes et les respecter lorsqu’ils s’appliquent à nous aussi, mettant ainsi de côté l’égoïsme et la considération de nous-même pour avoir un regard plus objectif sur notre situation. « Aux protecteurs saints le gite et le couvert tu offriras. » Cela indique simplement qu’il faut que la population accueille convenablement les représentants constantinistes des institutions afin que ces derniers puissent les protéger en retour. C’est comme les impôts sur le principe : le peuple sacrifie une part de sa réalité pour en retour que cela serve à maintenir la coexistence de son monde, de sa paix. Le dernier commandement est « Ton prochain tu aideras si vil il n'est point. » Si tu veux mon avis cela cache à nouveau une part plus discrète dans ce message : la part bonne au sein des criminels n’est pas vil, alors il faut aider même les hors-la-loi qui sont également nos prochains afin de leur permettre de triompher du mal en eux.

Ils avaient donc fait le tour des dix commandements fondamentaux de la religion.

-Ceci n’est que la base de notre foi et si tu veux en savoir davantage, nous aurons tout le temps d’en reparler ultérieurement si à la suite de cette mission tu prouves ta valeur et accepte de rejoindre mon équipage, même pour seulement un temps. Sache en tout cas que si j’ai rejoint le constantinisme, c’est bien pour la cause qu’elle défend. Je suis née à Kingadomu sur le Nouveau Monde. En tant que femme, je n’avais pas le droit de devenir chevalier. Néanmoins, je refusais de laisser ce genre de mœurs faire ployer ma volonté. J’ai donc quitté le royaume et j’ai rejoins la Marine pour combattre plusieurs années sur le Nouveau Monde, là où j’ai rencontré Gozen… Mais je n’étais toujours pas une chevaleresse, car je n’avais aucune cause à défendre et aucun seigneur auquel prêter serment. Je défendais la veuve et l’orphelin à ma façon, mais Constantin m’a offert tout ce qui me manquait pour faire gagner à mon existence une nouvelle dimension. Je l’ai prit pour seigneur, j’ai accueillit ses principes que j’ai érigés en code d’honneur et je suis partis tel un chevalier errant pour répandre sa parole tout en défendant les petites gens pendant je ne sais combien de temps… Je crois fermement que la voie du Constantinisme est la paix et l’égalité pour les peuples, que ce soit des hommes, des femmes, des homosexuels, des hommes-poissons, des géants, des anges ou que sais-je d’autres.

Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc
Vice-amiral renommée à 280.000.000

-Je sais que cette vision existe, mais d’après moi, la liberté qui se fait au détriment d’autrui en balayant toutes les règles de justice n’est pas de la liberté, c’est du chaos. Il y a un juste équilibre en chaque chose et cela va jusqu’à cette notion. L’anarchie ne sauvera jamais ce monde de lui-même et ne fera que causé la mort et la destruction dans un cycle perpétuel. Si ceux qui prônent l’inégalité en principe maître via des systèmes de caste son dans le tort, ceux qui à l’extrême opposé prônent une égalité absolue en tout point sont tout autant des personnes irréalistes. J’ai déjà lu un article de critique littéraire qui prétendait qu’il fallait que dans une œuvre se trouve une proportion équivalente d’hommes et de femmes, une présence équitablement répartie de toutes les races et je ne sais plus quoi d’autre. Imposer de tel règle est tout autant gangréné la liberté que dans le cas d’une censure pure et simple. De même donc, imposé une liberté extrême n’ait pas mieux qu’un contrôle total de la population et ne fait que créé un autre système rempli de souffrance et, ironiquement, de règle enfermant les gens dans leur liberté. En tout cas, je suis ravi que vous ayez pu comprendre que répandre la mort ne cause que des maux, même au sein de son propre esprit. La rédemption n’est pas une voie facile à suivre, surtout quand certains ne croit pas que cela est possible et vous méprise pour votre passé, mais soyez assuré que d’autres ont la certitude que vous pouvez y arrivé, déclara la vice-amiral en posant une main sur l’épaule du Keigo.

La bretteuse observa Gozen lui faire de grands signes pour lui indiquer que tout était prêt.

-Pour ce qui est de votre famille et vos amis, nous ferons tout notre possible pour protéger les peuples et ce monde. Pour votre pays natal, je suis navré que les choses ont tournés ainsi à causes de croyances nuisibles. Et oui, il nous fera rediscuter de ce sujet. Il est l’heure pour vous de vous rendre à terre, conclut la Helmaroc en ellipsant ainsi la question finale sous-jacente sur la raison pour laquelle ils avaient tout trois étaient conviés sur cette mission.

Elle se dirigea alors vers la barque devant laquelle se trouvait déjà les deux lieutenants.

-Profitez du temps que vous avez pour rejoindre la ville afin d'établir un plan d'infiltration.

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

-Oui vice-amiral ! Vous ne serez pas déçu ! lança Mia.

-Je l'espère bien, sourit la haute-gradée avant de laissé tout le monde grimpé dans le cannot. Bonne chance !

Ainsi, la petite embarcation rejoins l'eau et Alvich alluma le moteur afin de se diriger vers la cité.

-Quelqu'un à déjà réfléchi à un plan d'approche ? questionna le Jordan.

-Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh, lâcha la Güttenburg en restant figé dans sa réflexion qui n'aboutissait à un rien.

-Je vois... Et toi Saku ?

Takahoka Gozen "la Trancheuse de Brises"
Contre-amiral renommée à 106.000.000

-Tu es sûre de toi ? demanda la disciple de la Cœur de Héron en observant, accoudé au bastingage, les trois anciens criminels traverser les flots.

-J'ai foi en eux et en la rédemption, répondit Meredith avant de se diriger vers un canon tout en ordonnant de les armer en vu de l'attaque à venir.

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

-Suivre l’un d’eux me parait être la meilleure solution. Nous mettre en danger et inutile et il vaut mieux être prudents selon moi, déclara la seule femme du trio. Le problème est qu’il nous faut déjà en trouver un et que nous avons par conséquent aucune garantie de les trouver rapidement. Il va nous falloir être patient. À moins que l’on se change et qu’on essaye de se faire passer pour des nouveaux de leur organisation pour suivre l’un d’eux jusqu’à leur base.

-Personnellement le second plan me va. Je pourrais couvrir de loin en restant en position de tir, rétorqua le second.

-Nous n’avons aucune garantie qu’il cherche à demander une rançon. Cela les exposerait à davantage de représailles et nuirait à leur discrétion. S’il a fallu l’aide du CP2 pour les localiser, c’est qu’ils cherchent à ne pas beaucoup s’exposer non ? Ce serai contreproductif pour eux de laisser en vie un officier qui aurait découvert leurs positions.

-Tu insinue qu’ils tueraient le Marine qui viendrait à leur rencontre avant de changer de repère pour en trouver un moins exposé ? C’est possible, mais selon moi cela vaut toujours le coup de tenter la chose.

-Tu es vraiment borné, pesta la lieutenante qui trouvait définitivement ce second plan trop risqué.

-Si je suis là pour tirer sur l’ennemi s’ils cherchent à tuer celui qui se ferait remarquer, cela devrait être assez sûr non ? lâcha le tireur au Keigo.

-C’est vraiment une idée pourrie je le répète. Ce serait mettre en danger la vie d’un soldat inutilement et montrerai que nous n’avons pas de capacités de leadership satisfaisante.

-Tu désire monter en grade ? rétorqua le Jordan.

-Quoi ? Mais non !

-Alors pourquoi tu t’embête à t’intéresser à ce qu’on ait une image de chef compétent ?

-Mais pour qu’on ait confiance en nous pardi ! Si l’on se montre imprudent inutilement, nous n’aurons pas la confiance de nos supérieures pour mener des missions et les aider dans leur tâche, répondit Mia assez surprise de l’accusation.

-Mais oui bien entendu… Il n’y a que cela qui te préoccupe…

L’embarcation s’approchait progressivement du port où ils allaient accoster. Il fallait prendre une décision finale dans les instants qui suivraient pour s’organiser correctement au moment de débarquer.

-Il semble que nos positions sont assez claires. Il n’y a que toi pour trancher Sakuga, déclara la Güttenburg. La prudence ou le risque ?

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

Mia hocha la tête de manière enjoué tandis que le Jordan se contenta d’un grognement de mécontentement. Le choix était fait et il fallait s’y tenir désormais. Sakuga avait raison car le tireur avait en effet prévu de se placer en hauteur pour avoir une vue d’ensemble sur les lieux et pouvoir intervenir lorsque l’occasion se présenterait à lui. La lieutenante enfila une tenue civile par-dessus son uniforme pendant qu’Alvich s’emmitouflait dans des habits lui permettant de demeurer encapuchonnée alors que le Keigo cachait ses armes. C’est dans un silence accompagné de réflexions que le trio put atteindre les quais où ils seraient amarrés avec l’aide de deux marins travaillent au port.

-Bienvenue à vous ! Que venez-vous faire sur notre île ? questionna le premier individu.

-Nous avons fait naufrage et nous cherchons à rentré chez nous, annonça Alvich en faisant mine d’être peiné. Vous êtes la première île que nous sommes parvenu à rejoindre. Où sommes-nous ?

-Vous me voyez attristé par cette nouvelle bien malheureuse… Pour votre question, ici c’est Dunwich, répondit le second habitant. Vous devriez vous rendre à la taverne du port pour faire enregistré votre arrivé et vous présenté aux autorités de la cité…

Il y avait un certains malaise dans cette déclaration. En effet, les autorités de l’île n’étaient pas les seuls à qui il fallait rendre des comptes. Ces derniers devaient bel et bien vérifier qui stationnait dans la ville, néanmoins ils étaient contraints d’ignorer les affaires du cartel et de passer ces magouilles sous silence. Ainsi, l’organisation criminel surveillait en même temps qui pénétrait sur leur territoire en espionnant la gendarmerie de Dunwich qui était donc obligé de demeuré en un lieu peu recommandable et non à un point de contrôle plus officiel pour permettre aux hors-la-loi de garder un œil sur certains sujets. En tout cas, les gendarmes en eux même ne savait pas vraiment tout ce qu’il y avait à savoir, notamment la raison qui poussait le maire à accepter sans sourciller les conditions qu’imposait le fameux cartel. Les deux marins conduiraient donc le trio jusqu’au bar qui était visible depuis les pontons. C’était celui au coin de l’intersection entre l’Avenue Pérignon qui longeait le port et la Rue des Sornettes. Si jamais Sakuga désirait directement partir en ville et ne pas s’embêtait à être présent à la taverne, Mia lui lancerait un regard insistant pour essayer de le convaincre de rester, ce que suivit Alvich. La lieutenante jugeait qu’il fallait demeurer ensemble pour l’instant tant que tout n’était pas en ordre tandis que les pensées du tireur étaient plus floues. Néanmoins les deux marins s’interrogeraient et accepteraient de le laisser s’éloigner s’il insistait, bien que les deux locaux lui recommanderaient de demeuré à sa place pour éviter de s’attirer des ennuis malencontreux.

Esteban Dé La Naranja, Hervé Bagnolète

-Jeanne, Ernest et Dagobert de la famille Lionheart, réciterait Mia aux deux gendarmes qui prenaient leur « recensement » afin de vérifier s’ils n’étaient pas des crapules qui venaient nuire à la ville.

Pourtant, c’était deux hommes plutôt imposant qui retenaient plus l’attention que les représentants des autorités de l’île. Esteban et Hervé étaient attablé, une pinte à la main, un peu plus loin dans la pièce et gardaient le regard rivé vers les nouveaux arrivants.

-On fait quoi à la ton avis ? demanda le Bagnolète qui était en quelque sorte l’archétype du gros bras sans cervelle.

-On les garde à l’œil pour l’instant. Vue que nous ne sommes plus protégé, il faut se montrer méfiant…

Il ne le dirait pas, mais le Naranja avait compris avec les derniers événements qui étaient ceux qui les avaient couvert jusque-là, une information que le chef du cartel avait gardé secrète. La révélation de l’existence de la Triade avait bousculé le monde du crime et la déroute de cette organisation correspondait étrangement avec l’arrêt d’une partie des magouilles de leur organisation ainsi que la mise en difficulté de leurs actions. La solution logique aux yeux d’Esteban était donc qu’il s’agissait des fameux partenaires mystères qui avaient permis à leur petite troupe de prospéré à l’abri des regards du Gouvernement Mondial.

Qu'allait faire le trio désormais ?

Esteban Dé La Naranja, Hervé Bagnolète

-Oui, il nous faut être bien préparé, approuva Alvich.

-Ernest s’occupe de trouver un coin pour dormir cette nuit et moi je vais aller chercher des provisions et voir si jamais quelqu’un n’accepterait pas de nous embarquer. Je nous vois mal continué le trajet sur cette petite barque, ajouta Mia.

Avaient-ils vu les deux molosses qui les surveillaient ? Rien n’était moins sûr car ils n’eurent pas de réaction particulière à ce sujet. C’était peut-être pour éviter d’attirer l’attention de ceux qui les surveillaient, néanmoins ils pouvaient tout autant ne pas avoir remarquer en particulier ce qu’indiquait le Keigo. Ce dernier n’avait aucun moyen de savoir s’il était parvenu au résultat qu’il souhaitait avec ce geste, mais il lui fallait continuer d’improviser pour ne pas s’attirer davantage de soupçons. Sakuga put quitte le bâtiment sous le regard d’un Hervé qui souleva sa lèvre supérieure alors qu’il essayait de de réfléchir, ce qui lui donna un air assez grossier et idiot. En tout cas, les rues semblaient calmes autour de l’ancien pirate qui avait temporairement rejoins la Couronne avant de la quitte suite à la cérémonie d’investiture du désormais amiral Kurohebi, Ghetis Archer. Il pourrait s’y enfoncer sans trop de problèmes bien qu’il fût observé de loin par l’un des deux zigotos hors-la-loi durant les premières minutes. C’est le Bagnolète qui avait été désigné par son comparse pour observé celui là tandis que le Naranja s’occupait de garder un œil sur Mia.

S’il houait le jeu en entrant pleinement dans son rôle, il n’aurait que peu de soucis avec Hervé qui décidemment avait beaucoup de mal à se montrer discret. Il avait même crié en tressaillant alors qu’il longeait un mur, chose qui attirerait certainement l’attention du Keigo en plus de celles des autres habitants de la cité. Finalement, le grand gaillard finirait par laisser tomber, jugeant que c’était suffisant pour conclure que l’ancien pirate ne représentait pas une menace suffisante. À partir de ce moment, le Keigo aurait l’opportunité d’inverser les rôles et par conséquent suivre le Bagnolète en espérant qu’il rejoigne l’entrée du repère du gang. Sifflotant l’air de rien et grognant pour intimider certains passants en marchand, juste pour s’amuser de faire peur aux gens, le colosse remonta les ruelles pour finalement se rendre dans la périphérie au nord de la ville.

-Mince… C’est dans lequel déjà où on trouve l’entrée ? rumina Hervé en observant la série de petits immeubles qui bordaient la Place Radimon.

Il semblait assez clair que tout le coin était abandonné depuis au moins une décennie. En vérité, le quartier de Lacbreak de cette banlieue de Dunwich, qui fut il y a un siècle et demi une ville assez importante de la région, avait été dans un premier temps vidé de ses hommes pour faire la guerre lorsque l’île était encore dirigée par un seul et unique monarque. C’est d’ailleurs le massacre massif des soldats qui poussa la population et l’armée à se révolter et à reprendre le pouvoir afin d’établir une république dont le dirigeant n’était autre que le maire de Dunwich. L’industrialisation qui suivit donna à la cité son âge d’or avant que progressivement cela attire des hors-la-loi qui mirent à sac le pays de décennie en décennie jusqu’à ce qu’il ne reste que quelques villages sur l’île en plus de la cité mère qui avait perdu la moitié de ses habitants qui avaient fuit pour trouver du travail ailleurs. Lacbreak était donc un district où vivaient beaucoup d’ouvriers qui ont quitté Dunwich lorsque les usines de l’île commencèrent à être saboter et piller. Cela semblait donc être un coin tranquille à l’abris des regards où vivait d’ailleurs les personnes sans logement en profitant comme ils pouvaient des ruines. En somme, le quartier pauvre de Dunwich qui ne pouvait plus être sauvé de par les difficultés de la ville à survivre par elle-même. Si c’était vraiment dans le coin que se trouvait le repère du cartel, il était encore plus facile de comprendre comment les autorités ne pouvaient rien faire pour aider les gens dans le besoin qui vivaient par ici. En tout cas, Sakuga pouvait patienter pour voir si Hervé parvenait à se souvenir de l’endroit qu’il cherchait à rejoindre, en pariant sur le fait qu’il rejoignait le QG et non une planque annexe, ou passer à l’action en se satisfaisant de ce qu’il avait déjà.

Lieutenante Mia Güttenburg

Au fil de ses déambulations, le Keigo pu enfin retrouver Mia qu’il apercevrait en train de marcher au milieu d’une rue. En s’approchant d’elle, il la surprit légèrement, elle qui était concentré à surveiller ses arrières afin de s’assurer qu’elle n’était plus suivie.

-Vous avez pu vous dépêtrer du vôtre vous aussi, déclara-t-elle alors tout en continuant à inspecter les alentours.

Différents passants jeter aux deux étrangers des regards inquiets et méfiants. Avant que le Keigo ne puisse proposer de se mettre à l’abri des oreilles indiscrètes, la lieutenante hocha la tête pour signifier qu’elle avait compris. Sakuga pu alors l’emmener dans une ruelle où il exposa ce qu’il venait de vivre. Son homologue hocha la tête, puis raconta ce qui s’était passé de son côté.

-Un autre m’a suivi un bon moment avant de disparaître soudainement. Je ne me suis même pas rendu compte tout de suite qu’il n’était plus là et depuis je me demande ce que cela signifie. J’ai un mauvais présentiment. Nous devrions retrouver « Ernest » au plus vite. Il est très exposé là-bas. Après il n’y aura plus qu’à se débrouiller pour se rendre dans ce quartier pauvre, proposa la demoiselle qui se faisait temporairement appeler Jeanne.

-Oh, je vais vous simplifier la tâche, lança une autre voix.

Esteban Dé La Naranja, Lieutenant Alvich Jordan

Le Jordan se tenait au bout de la ruelle, un sourire amusé aux lèvres.

-Qu’est ce que… commença la Güttenburg avant de dégainer subitement.

Esteban apparut en effet de l’autre côté de la ruelle. L’ouïe de la demoiselle l’avait alarmé grâce aux bruits de pas que faisaient les chaussures de l’homme qui l’avait suivi pendant de nombreuses minutes.

-Désolé les gars, mais on dirait qu’on m’offre une chance de revenir aux vraies affaires et d’arrêter de m’emmerder à respecter la loi, ricana le tireur qui en avait assez de jouer au marine.

Alvich sortit alors son fusil et tira sans sourciller droit vers Sakuga. Mia, qui avait déjà dégainer, trancha le projectile d’un coup sec mais tremblant. En effet, le corps de la demoiselle vibrait d’une colère muette. On leur offrait une chance de prouver leur valeur, de prouver que les constantinistes extrêmistes avaient torts de la rabaisser car c’était une ancienne criminelle, et voilà ce que lui faisait avec ça ! Elle en voulait à ce malfaiteur. Elle voulait qu’il paye pour sa fourberie et sa traîtrise.

-Comme convenu, on t’intronise auprès du boss et après on verra si ton réseau est aussi fameux que tu le dis, lança Esteban qui, lui, pénétra la rue une faux à la main et suivit d’un groupe de quatre bandits tous armés de battes et de pistolets. J’espère que ça vous fait bien chier que ce trou miteux soit votre tombeaux. Les mouettes comme vous n’ont rien à faire en vie, j’préfère largement vous voir crever comme des merdes, surtout vous qui êtes d’ancien criminels. Vous d’vez être con comme des tourtes à la viande pour choisir une vie aussi minable. Allez les gars, dégagez mois ces mauviettes qui me dégoutent.

La horde s’élança alors droit vers le duo qui était acculé, pris en sandwich entre ce qui semblait être un traître et des sous-fifres de la bande qu’ils étaient venus dénicher.

-Il faut trouver un moyen de fuir, pesta Mia en voyant la situation s’envenimer. Il faut prévenir la vice-amiral à tout prix !

La bretteuse lança alors une lame d’air vers le Jordan qui esquiva avant d’effectuer un tir que la demoiselle para du plat de son katana. Le regard de la jeune demoiselle était rempli de hargne et de détermination là où celui d’Alvich étincelait de suffisance pour la première fois depuis longtemps.

Lieutenante Mia Güttenburg, Lieutenant Alvich Jordan

-Dépêche-toi de partir toi-aussi, leurs renforts vont certainement pas tardé vu le bruit que fusil d’Alvich fait, répondit la demoiselle avant de s’éclipser en profitant d’une ouverture créé par Sakuga.

Le traître de son côté essaya de la viser, mais, les déplacements d’air généré par les mouvements ultra rapide du Keigo dévièrent le projectile de sa trajectoire, amenant ce dernier à s’enfoncer dans le décor. La provocation atteignit alors les oreilles du Jorda qui grogna avant de pester.

-C’est une proposition très tentante, mais je ne tomberais pas dans le panneau. Il faut que je m’occupe en priorité d’éliminer l’autre niaise qui croit que les constantinistes vont l’accepter gentiment alors que c’est une ex-primée. Ces personnes sont que des extrémistes et je suis sûr qu’en vérité cette haute gradée ne vaut pas mieux que les autres. Allez, essaye de rester en vie suffisamment longtemps pour que je revienne t’achever comme il se doit… « Bouffon ».

Sur ces mots, le tireur disparut, quittant la ruelle pour s’élancer dans les rues et retrouver la Güttenburg tandis que l’ancien membre de Psycho Circus restait aux prises avec un malfaiteur.

Esteban Dé La Naranja

En effet, dès qu’il avait compris que le niveau de l’ennemi était plus haut que ce qu’il soupçonnait, il s’était lancé vers lui, réalisant l’erreur qu’il avait faite en envoyant ses sbires à l’attaque. Ne comprenant pas comment la Marine pouvait envoyer des gars pareils s’occuper de leur gang pour le moins discret, la rage naissait dans le cœur du Naranja qui craignait que ce groupuscule qu’ils avaient servi jusqu’à présent, cette fameuse Triade, ne les entrainent dans leur chute.

-SALE ENFOIRÉ !

Alors qu’il s’époumonait en parant le plus d’attaque possible avec sa faux, les deux hommes de mains encore en état s’élancèrent à la suite de Mia pour essayer eux aussi de la rattraper. Sakuga, qui prenait l’ascendant et laissait des plaies multiples sur le corps de son antagoniste, devait choisir entre s’enfoncer dans le duel pour obtenir une victoire totale ou partir à la rescousse de sa camarade qui était clairement en danger. Dans les minutes à venir, tout allait être chamboulé. Une bataille se préparait et le camp qui devait être prit par surprise savait désormais ce qu’il se tramait.

En effet, Esteban avait pris la peine de contacter son boss avant de piéger le duo de bretteurs. Dans la base souterraine de l’organisation criminel spécialisé dans les trafics d’armes et de drogue, le grand boss du cartel demeurait assis dans son fauteuil, le pistolet à la main pointé vers la fille du maire attaché au mur, le moyen de pression qui lui permettait d’avoir le contrôle sur la ville.  

-Je vous laisse me préparer le terrain. Ne me décevez pas.

Assis sur les caisses remplis d’armes, les quatre lieutenants répondirent à l’unisson sous les yeux ahuris des hommes de mains.

-Oui boss !

Tanata Munkotoki, Argotan "le Trucideur"


Lio Thanar, Shun Kat-Hune
Les Quatre Égorgeurs des Eaux Troubles

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

Le Keigo débarque quelques secondes après qu’Alvich eut la Güttenburg dans sa ligne de mire. Le projectile vint s’enfoncer dans l’un des triceps de la lieutenante qui trébucha sous le coup de la douleur et qui se serait étalée sur le sol si l’autre ex pirate n’avait pas été là pour l’attraper au vol et l’emmener à toute vitesse vers leur seule issue de secours : le navire de la vice-amiral. Si le Keigo choisissait effectivement cette destination, il pourrait l’atteindre au bout de quelques minutes et pourrait alors expliquer ce qu’il s’était passé pendant que Mia était confié au soin du médecin de bord.

-Retirez-moi la balle et laissez-moi y retourner, déclarait-elle vraisemblablement très motivé à l’idée d’aller en découdre alors que des larmes perlaient aux coins de ses yeux en raison du sentiment d’échec qui la parcourait. Je n’ai pas encore fait mes preuves.

Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc, Takahoka Gozen "la Trancheuse de Brises"
Vice-amiral renommée à 280.000.000, Contre-amiral renommée à 106.000.000

La main de la Meredith vint alors se poser sur la tête de la demoiselle qui était allongé sur le pont.

-Tu t’es déjà suffisamment donné. Je refuse que tu ailles perdre la vie en tentant à te battre alors que tu es blessé. Que vous soyez revenu tout les deux alors que le lieutenant Jordan nous a trahit est belle et bien une preuve que vous nous êtes resté loyal.

Tout ceci aurait pu être un coup monté et les deux ex-primés auraient pu revenir afin de conduire les mouettes dans un piège, mais comme d’habitude la Helmaroc préférait faire confiance à ceux en qui elle avait vu de la lumière plutôt que de croire en une malveillance omniprésente. Si jamais elle se trompait et qu’ils la conduisaient droit dans une embuscade, elle aurait tout le loisir de les punir en conséquence, alors la constantinistes ne s’en faisait et gardait confiance.

-Il semblerait donc que nous soyons obligé de passer à l’attaque immédiatement. Toutes voiles dehors les gars ! Que les canons soient préparés pour leur tirer dessus si jamais ils en ont. Néanmoins, n’oubliez pas que je refuse que l’on tire si jamais il y a un risque qu’un boulet fauche la vie d’un civil. C’est clair ?

-Oui capitaine ! répondit alors en cœur l’équipage.

-Sakuga, vous participerez à l’attaque avec nous. Je compte sur vous pour ne pas perdre la vie. Si quelqu’un est en difficulté il faut mettre son orgueil de côté et ne pas hésité à aller chercher de l’aide.

Sur ces paroles, Meredith quitta le chevet de la Güttenburg après l’avoir rassuré une dernière afin d’aller participer elle aussi aux manœuvres. Bientôt, des canons adverses tractés jusqu’aux pontons des quais se mirent à faire feu sur l’embarcation gouvernemental.

-Feu ! hurla la Helmaroc en réponse alors qu’elle se trouvait sur le triple canon à la proue.

Ce dernier hurla alors, un hurlement de poudre et de flammes, et trois boulets vinrent faucher les piliers des pontons, faisant alors chuter dans la mer l’artillerie ennemis ainsi que quelques antagonistes. Bientôt, le vaisseau arriva au niveau de la ville. La vice-amiral brandit alors l’une de ses lames qu’elle pointa vers le quartier pauvre.

-N’oubliez pas que l’on ne tue qu’en dernier recours et que l’on préserve à tout prix les civils ! Je les veux vivants ! CHARGEZ !

Sur ces paroles, elle passa par-dessus le bastingage avec Gozen, puis ses autres officiers. En s’élançant dans la bataille, le Keigo pourrait triompher des hommes de mains de seconde zone et remonter une rue jusqu’à croiser le véritable challenge qui l’attendait en ces terres.

Tanata Munkotoki, Esteban Dé La Naranja

-C’est donc lui qui t’a mis en déroute ? Pffff. Pas étonnant que tu reste un larbin alors que t’aurais les capacités pour intégrer les égorgeurs, ricana Munkotoki en dégainant un katana qui disposait d’une lame beaucoup plus courbée que la normal, au point qu’elle dessinait un véritable demi-cercle.

-Ferme-là. Je vais te montrer que j’peux le dégommer.

Deux lames d’airs virevoltèrent alors en direction du Keigo, mais celle de la Tanata avait une particularité. En effet, elle tournait autour d’un centre imaginaire. Grâce à la vitesse engendré, ce n’était plus un simple demi-cercle mais bien un rond complet qui tournoyait à grande vitesse pour se montrer aussi incisif qu’une scie circulaire.

Tanata Munkotoki, Esteban Dé La Naranja

Les lames d’air pleuvaient, mais la Tanata parait tout à une main et ne semblait pas éprouver de difficulté particulière là où son collègue ne pouvait pas en dire autant. Grâce à la forme particulière de sa lame incroyablement courbé, l’égorgeuse était en mesure de contrer les projectiles tranchants tout en envoyant elle-même de dans la continuité du mouvement. La hors-la-loi ne tarda pas à s’élancer dans les airs pour atteindre son adversaire qui serait contraint de parer son attaque. En effet, faisant tourner extrêmement rapidement son sabre autour de sa main. C’était l’arme elle-même qui se transformer en scie circulaire cette fois-ci et elle serait assurément en mesure de découper n’importe qu’elle partie du corps du Keigo si elle le touchait. Profitant de cette confrontation, Esteban se prépara à venir assister sa camarade pour donner le coup de grâce quand subitement l’une de ses mains tomba sur le sol.

Contre-amiral Takahoka Gozen "la Trancheuse de Brises"

-Je te laisse finir son cas ! déclara la haute-gradée. De mon côté je me charge de celui-là.

Le style de la femme qui avait revêtu sa forme hybride caracal, un félin agile, pouvait évoquer à Sakuga son propre style puisqu’elle luttait tout en vitesse, sauf que chez elle ce n’était pas les coups qui étaient exécuter rapidement, comme c’était le cas en iaido, mais ses déplacements. Usant de ses jambes animales pour traverser l’espace en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Un instant elle était à droite, l’autre elle était à gauche. Ce n’était pas simplement du soru, c’était une combinaison de toutes ses capacités qui se concentraient pour dépasser les dix pas par seconde. Quand elle réapparaissait, elle n’avait pas un seul allé, Gozen en avait fait plusieurs. Une centaine de plaies recouvrait déjà le corps du Dé La Naranja qui ne parvenait en contrepartie à infligé une ou deux blessures au passage par-ci par-là. De son côté, atterrissant sur les toits suite au duel aérien, le Keigo mènerait un affrontement qui lui prendrait certainement quelques minutes et qui le contraindrai à sortir certaines de ses plus puissantes techniques pour triompher de cette redoutable criminel.

Vice-amiral Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc

Alors que Gozen venait de partir pour porter secours au Keigo, la responsable de l’opération s’occupait deux des quatre officiers de l’organisation qu’elle était venue vaincre. Du plat de la lame, la chevaleresse écrasa le visage de Shun Kat-Hune pendant qu’elle esquivait un coup de Lio Thanar, puis frappa avec le pommeau en plein dans le ventre de ce dernier qui vola jusqu’au mur le plus proche dans lequel il s’encastra, faisant vaciller toute la structure. La Helmaroc tourna alors la tête pour jeter un coup d’œil à Sakuga qui venait d’apparaître sur les toits derrière elle. Ce dernier aurait donc le champ libre pour voir du coin de l’œil ce qui allait se passer ici dans les minutes à venir.

-Je commençais à me demander si vous alliez sortir de votre tanière, déclara la vice-amirale en sentant via le fluide perceptive que la voix qui se terrait dans le bâtiment venait à sa rencontre avec une certaine assurance.

Arzatorgh "l'Infâme Boucher du Diable"

-Je pensais que ces mauviettes pourraient vous rabattre la caquet, mais il semblerait que je vais devoir m’occuper de votre cas moi-même, ricana le cornu à la tête du groupuscule en sortant du bâtiment avec une pistolet-mitrailleur dans une main et un lance grenade dans l’autre.

Meredith fronça les sourcils en se demandant ce qu’il comptait faire, mais la réponse ne tarda pas à arriver et énerva profondément la justicière qui put lire en lui grâce à son haki juste avant qu’il ne passe à l’action. Arzatorgh brandit son bras sur le côté, pointa en direction des bâtiments de l’autre côté de la place, là où la foule s’amassait pour observer la bataille. La bretteuse s’était élancée sans hésiter sur la trajectoire de la mitrailleuse et, déployant ses capacités, entra dans une danse incroyablement rapide durant laquelle ses lames vinrent faucher une à une les balles qu’envoyait le cornu ainsi que les grenades dont les explosions la contraignait à reculer. Cet adversaire lui était techniquement bien inférieur. La différence était clairement visible. Il lui aurait suffit de quelques attaques bien placer pour venir à bout de ce scélérat rapidement, mais cela impliquait qu’elle devait laisser les citoyens exposer à la menace. La Helmarco comprenait bien que c’était le pari que faisait son ennemi pour essayer de s’en tirer en dépit de l’écart de niveau entre eux, néanmoins il était hors de question que des civils soient blessés. Peu importe comment la situation évoluer, elle allait continuer à se donner corps et âmes pour tout détruite en plein vol et suivre en même temps les déplacements de son adversaire afin de le cueillir le moment venu. Si elle devait se prendre quelques balles au passage, ou bien les déflagrations de plein fouet, ce n’était pas grâce. La seule chose qui comptait c’était de protéger le plus de monde possible. Accélérant la cadence, Meredith lâcha un hurlement alors qu’elle faisait un pas en avant sous la déferlante de projectiles.

C’était un spectacle étonnant que l’ancien pirate pourrait donc voir : une haute gradée constantiniste qui préférait se faire blesser pour protéger les innocents plutôt que foncer comme un bourrin afin de vaincre l’ennemi peu importe les dégâts collatéraux qui résultait de cette victoire.

Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc, Arzatorgh "l'Infâme Boucher du Diable"

La gradée avançait malgré le flot de projectiles que lui envoyé son adversaire. Voyant une faille, la chevaleresse envoya ce qui pouvait s’apparenter à une lame d’air, mais elle était non pas faite de vent mais d’une matière noire. C’était ni plus ni moins que du haki de l’armement qui avait jaillit de la lame. Pourtant, de ce que le blondican en savait ce n’était pas possible dans un cadre standard. Cet usage, aussi simpliste et unique soit-il, défiait clairement le simple blindage. Pour en savoir plus, l’ange devrait en parler avec cette officier supérieure. En tout cas, la lame noire vint percuter de plein fouet le criminel qui lâcha alors une de ses armes en hurlant tandis qu’il fut contraint d’arrêter d’utiliser la seconde pendant quelques instants. Cet infime laps de temps fut suffisant pour que l’épéiste s’élance en avant et arrive au niveau de son opposant. Ses épées vinrent alors lacérer le corps du Boucher Infâme du Diable à de multiples reprises, faisant des entailles très peu profonde. Sakuga serait alors témoin d’une chose assez étrange : Arzatorgh tomba à genou et rendis les armes. Un scélérat tel que lui était plutôt du genre à se battre jusqu’au bout, mais ici le cornu abandonnait tout simplement. Gozen, qui avait elle aussi triomphé de son adversaire, rejoignit le Keigo sur le toit et l’invita à descendre pour rejoindre la vice-amirale. Cette dernière fit alors signe à Sakuga de s’approcher.

-C’est étonnant non ? La première fois ça fait toujours bizarre de voir l’ennemi se rendre à Meredith. Essaye de deviner pourquoi !

-Ce n’est pas le moment de faire des devinettes Gozen, il nous faut vérifier le périmètre pour voir si toute menace a été arrêté.

-Meredith est une épéiste pure et elle a développé une aptitude particulière qui s’appelle le Tranche-Volonté ! À chaque fois qu’elle entaille la chaire d’un ennemi, l’esprit combattif de ce dernier diminue. Comme ça, elle peut amener les gens à se rendre sans avoir à la tuer.

Seul les bretteurs qui se donnaient corps et âme au maniement de leur épée parvenait à transcendait les limites du monde physique. La Cœur de Héron en faisait donc partie et à ses côtés le Keigo pourrait s’améliorer plus facilement pour s’approcher d’une telle étape.

-Je te laisse t’occuper de rassembler les prisonniers dans la cale du bateau pendant que je m’occupe de faire le tour du périmètre et que je vais rencontrer les villageois. Dis aux autres qu’on s’installe ici pour quelques jours afin d’aider les citoyens à se remettre de ces événements, conclut la Helmaroc en posant sa main sur l’épaule de son amie.

-No problem chef ! ricana la Takahoka. Tu t’occupes de transporter celui-là ? proposerait-elle ensuite au bilcan alors que la haute gradée s’était volatiliser en un bond. On les ramènent sur le bateau car on essaye de les ramener sur le droit chemin avant leur jugement, pour le salut de leur âme comme pour qu’ils puissent être en paix avec eux même. Cela prend beaucoup de temps et demande beaucoup de persévérance, mais cela fait un bon moment que nous faisons, bien que cela ne donne pas vraiment toujours de résultats.

Lieutenant Alvich Jordan, Lieutenante Mia Güttenburg

En atteignant le navire, la contre-amiral, Sakuga ainsi que les autres officiers qui transportaient les ennemis jusqu'au vaisseau découvrir Mia qui se reposait sur le pommeau de son arme alors qu'Alvich se vidait de son sang sur le sol.

-Saleté... Si tu n'avais pas été là, j'aurais pu fuir avec le bateau, pesta le traître tout en crachant du sang.

Meredith "Cœur de Héron" Helmaroc, Takahoka Gozen "la Trancheuse de Brises"
Vice-amiral renommée à 280.000.000, Contre-amiral renommée à 106.000.000

-J’ai hâte de voir ! répondit la contre-amiral en donnant une tape dans le dos du blondican.

Ceci était un mélange de provocation, un « t’en est même pas cap » sous-entendu, tout en étant assez sérieux. Elle ne pouvait qu’espérer que d’autres camarades de la Marine forment les espoirs du futur de cette armée naval.

-C’est quand tu veux pour l’entrainement mon gaillard ! ajouta-t-elle ensuite en donnant un coup de poing dans le bras de l’ange.

Lorsqu’il revint au niveau de bateau, Mia sourit de fierté lorsque Sakuga lui fit quelques éloges, mais, sa blessure s’étant réouverte suite au combat et une autre balle ayant traversé son corps, elle fut contrainte de rejoindre la cabine médicale sans attendre. Le temps passerais où le groupe pourrait discuter et profiter du répit et de la satisfaction de cette victoire quand la vice-amirale revint finalement sur le bateau. La chevaleresse avait alors un air plus sérieux que celui qu’elle arborait un peu plus tôt.

-Allez me chercher la lieutenante s’il vous plait.

La blessée, qui avait eu le temps de se reposer une bonne heure et demi, revint ainsi sur le pont. La Cœur de Héron inspira un grand coup avant de parler.

-Commandant Sakuga Keigo, Commandante Mia Güttenburg, en tant que vice-amirale de la Marine, je suis ravie de vous annoncer que vos actes passés ne sont pas un frein à votre promotion bien mérité. De plus, j’aimerai vous faire une proposition…

La Helmaroc marqua un temps d’arrêt et lança un regard vers Gozen qui lui sourit et hocha la tête en guise de confirmation. L’originaire de Kingadomu perdu alors une grande partie de son sérieux, s’adoucissant pour parler avec une certaine amicalité.

-… Nous aimerions vous accueillir au sein de cet équipage. Gozen et moi voguions toutes seules avant ma promotion et donc ce groupe est en pleine formation. Nous serions extrêmement ravis de vous accueillir parmi nous. Bien sûr, cela ne vous oblige pas à demeurer constamment à nos côtés. En tant qu’anciens électrons libres nous comprenons bien que certain ont besoin d’une certaine marge de liberté. Néanmoins, vous vous devrez d’être présent pour nos plus grosses opérations. Je serai également ravi que vous participiez à mes cours, ou plutôt mes entraînements, avec tous les épéistes du navire. Alors, qu’en dites-vous ?

De son côté, Mia avait les larmes aux yeux et sauta en pleurant au cou de la haute gradée qui ne pu s’empêcher de sourire tendrement en acceptant ce « oui » magistrale.

-Et toi Sakuga ?