Une Demieportion pour trois [Présent][Ft Mawu et Mélodie]

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Une Demieportion pour trois [Présent][Ft Mawu et Mélodie] One Piece Seken :: Le monde de One Piece :: Seas Blues :: South Blue :: Royaume de Torino

Lemmy Mangetête

Le Grand Dévoreur

Messages : 78

Dim 19 Juin - 12:08

Une Demieportion pour trois

“ Bon, direction Torino.”

“ C’est où ça encore? Et qu’est ce qu’on va bien y foutre d’un coup?”

“ South Blue, disons que… Tu vois la coccinelle? Le mec qui voulait nous récupérer dans l’Alliance?”

“ Euh…. Ouais?”

Je lui coule un regard las. Si tu veux me mentir, fais un effort quand même, là c’est juste triste. Enfin, on va faire semblant de rien, sinon il va se vexer.

“ Niquel. Du coup je me suis dit qu’on avait pas vraiment d’inconvénients à refuser, et il nous fait un petit test d’entrée. Selon lui, il y a un demi-géant primé sur l’île. Une somme plutôt coquette. On le ramène à la marine et on est pris.”

“ Pris la main dans le sac?”

“ Non, dans l’alliance, suit un peu merde. Du coup on le dézingue, on touche les sous et hop, on a un pass pour rejoindre une grosse congrégation de chasseur de primes. De là on pourra s’arranger pour récupérer des infos, ça nous simplifiera le boulot. Non parce qu’au cas où tu aurais oublié, localiser les proies, c’est pas exactement notre spécialité.”

“ Ok ouais. Et Mawu?”

“ Quoi Mawu?”

Il me fait quoi là, pourquoi il met la chèvre sur le tapis d’un coup?

“ Bah elle vient pas? ”

“ Bah… Non? Enfin, j’en sais rien en fait.”

“ Nan mais parce que si ton gus il lui a refilé le même truc, autant y aller ensemble quoi. Ça simplifiera les choses d’avoir une personne en plus avec nous, surtout qu’il est sans doute pas tout seul.”

Vrai qu’il m’a parlé d’une quinzaine de types avec…Oui, bon, ok, j’avoue que là, Havelock m’a eu, un coup de pouce sera pas de trop, et puis après on fait comme d’hab hein, on partage la prime et basta. Ça va bien que j’ai récupéré son numéro. Un coup de fil plus tard et l’affaire est réglée. Sur le passage j’ai pu récupérer une copie de la carte au trésor de la cible, très gracieusement offerte par l’Alliance. Ou par Coccinelle et ses copains, là pour le coup je sais pas trop. Ça fait une différence, même si c’est mince. Bon, Havelock a décrit le truc comme “Une part de flan mal dessinée avec des décorations de noël et des flèches plantées dedans”, et j’avoue qu’il y a une légère ressemblance. Ça reste à peu près lisible ceci dit. Plus qu’à rejoindre l’île elle-même et trouver une auberge capable d’accueillir des gens avec des soucis de taille.

Jawilsia sur Never Utopia

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Une Demieportion pour trois [Présent][Ft Mawu et Mélodie] 4aYAZ

Mélodie Laudy

Messages : 23

Sam 25 Juin - 17:17

Tandis qu'elle courait, poursuivit par un oiseau de trois fois sa taille qui semblait très motivé à l'idée de faire d'elle son repas, Mélodie se rendait compte qu'elle peut-être un peu foiré son coup. Pourtant l'idée d'une petite promenade sur cette île toute nouvelle avait été très alléchante. Entendre parler d'oiseau géant n'avait fait donner un peu plus de fuel à une machine qui fonctionnait déjà à plein régime. La chose lui avait été déconseillé par les locaux, mais elle les avait ignoré, trop heureuse de visiter ce qui s'approchait plus du terrain de jeu que du terrain de chasse à ses yeux. Tandis qu'elle avait décidé de se perdre hors des chemins, histoire de donner un peu de piquant à sa petite aventure, elle tomba par hasard sur un gigantesque nid où se reposait silencieusement un oiseau gargantuesque.

Fascinée par cette surprise toute aussi soudaine qu'agréable, la jeune femme s'approcha discrètement pour ne pas réveiller le propriétaire qui pouvait sans difficulté la décapiter d'un coup de bec. Elle remarqua trois œufs d'une taille conséquente et se demanda immédiatement quel goût ces mastodontes pourraient avoir. Elle s'imagina quelques plats, ce qui la ramena dans la petite auberge de ses parents et de la cuisine dont s'échappait toujours de bonnes odeurs quand le clients se pointaient le midi.

Mais tandis que Mélodie commençait à baver en regardant en direction des œufs, la mère se réveilla. Voyant une humaine zieuter sa futur progéniture avec beaucoup trop d'intensité, elle lui poussa au visage ce genre de cri qui vous fait comprendre immédiatement que vous êtes dans la merde. Un autre cri plus lointain répondit au premier et, faisant soudain confiance à son instinct infaillible, Mélodie se mit à courir. Mais une petite humaine courant à pleine vitesse n'était pas un problème pour le géniteur de ces œufs, qui la rattrapa un peu trop vite au goût de la tourneuse.

Une situation particulièrement désagréable, mais qui n'avait pourtant rien de surprenant pour la jeune femme. Il faut dire que Mélodie avait une fâcheuse tendance à s'attirer des problèmes. Partout où elle allait, il fallait qu'elle tombe par hasard dans des situations incongrues qui, même si elles menaient souvent à des aventures trépidantes, commençaient à devenir blasantes. Comme la fois où un homme requin avait tenté de lui apprendre à nager sans succès. Et évidemment, cela ne s'était pas améliorer depuis qu'elle avait quitté son île. Déjà, ses poings ne suffisaient pas toujours quand une situation nécessitait la violence, ce qu'elle trouvait triste. Triste et très décevant, surtout pour cette jeune femme qui voyait la violence comme la meilleure des solutions quand elle tombait sur une situation aussi tendue qu'inattendue qui nécessitait une action immédiate. Il fallait maintenant qu'elle fasse preuve de retenu...

C'était d'ailleurs pour ça qu'elle courait au lieu de tenter son coup contre cette oiseau géant. Sur sa terre natale, elle lui aurait mis une beigne tournoyante sans hésiter une seconde, et ce même si c'était elle qui avait zieuté ses œufs. Mais sur le reste de la mer du Sud, mieux valait se montrer prudent avec les locaux, surtout quand ceux-ci sont des animaux sauvages qui font trois fois votre taille.

Notons que la jeune femme ne s'en sortait pas trop mal. Courant au milieu des arbres, elle parvenait à garder ses distances avec la bête sauvage qui peinait à trouver un angle d'attaque. Toutefois, la créature s'acharnait et la jeune femme commençait à avoir du mal à retrouver son souffle. Si cela continuait ainsi, l'oiseau finirait par l'emporté à l'usure. Une perspective que la tourneuse appréciait guère, mais qui serait inévitable si elle n'avait pas un coup de chance.

Et c'est bien la chance qui l'a sorti de cette situation. Quand elle émergea des arbres, la chasseuse de prime se retrouva en pleine milieu d'un chemin sur lequel se trouvait deux autres personnes. Vu les fringues sans aucunes classes, les chapeaux dégueulasses, les lunettes de soleil immondes et les appareils photos prêts à être dégainé, il devait s'agir d'un couple de touristes. Ayant grandit sur une île touristique, Mélodie savait que le touriste était la pire des races de ce monde. C'est donc sans aucun état d'âme qu'elle ferait de son problème le leur, ce qui lui permettrait de s'en sortir en vie.

Quand l'oiseau géant débarqua à son tour quelques secondes plus tard, il s'arrêta, se demandant par quel tour de magie sa proie s'était multiplié. Puis l'un des touristes fit une erreur. Plutôt que de se mettre à courir, comme n'importe quel être humain normalement constitué face à un danger d'envergure, il leva son appareil et prit une petite photo. Quand le flash entra en contact avec sa rétine, la créature poussa ce genre de cri qui vous fait comprendre que prendre une photo était une mauvaise idée. Notons que Mélodie s'était déjà remise à courir à ce moment-là. Elle fut donc incapable de voir la scène, mais elle entendit très distinctement le couple hurler. Qu'ils aient réussi à fuir ou pas, il faudrait un peu de temps à l'oiseau pour retrouver sa trace. Mélodie avait donc réussi à s'en sortir.

Une petite course bien sympathique que celle qu'elle venait de vivre ! La jeune femme continua sa course sans rencontrer d'autre danger, ce qui devait vouloir dire qu'elle en rencontrerait plus tard. Voyant le petit village portuaire d'où elle avait démarré, elle ralentit le rythme et termina en marchant, histoire de ne pas arrivé à destination couverte de sueur. Maintenant, elle n'avait plus qu'à aller manger un morceau et boire un petite café en décidant de ce qu'elle ferait du reste de sa journée.

Mawu

Messages : 82

Race : Femme-Bête

Dim 26 Juin - 13:56

Pure white Mawu
Ambush

L’air était frais après ce vol de nuit parmi les étoiles, et l’estomac de son oiseau aux couleurs de paradis géant commençait à faire la tête en apercevant le soleil presque au zénith, mais toujours pudique dans la somme élégante de nuages qui composaient sa couette matinale. Mawu était comme à son habitude fraîche et bien éveillée, l’air vif des hauteurs ne lui aurait de toute manière pas tellement laissé le choix. L’air décisive, le cap droit sur l’île qu’elle approchait déjà et qui signait la fin du calvaire du volatile qui allait pouvoir se sustenter décemment, après tout d’autres oiseaux géants vivaient ici, ils devaient trouver leur pesant de nourriture. Elle avait accepté la proposition de son ami et collègue requin, tout en se préparant mentalement a encore subir des déconvenues de cette opération. Elle espérait néanmoins que le gros squale avait retenu la leçon des dernières missions faites ensembles.

La démarcation se faisait assez nette d’aspect, surtout à la vue aérienne des nidifications diverses et des fourmillements d’envergures différentes. La femme chèvre se pencha sur l’encolure de sa créature en prenant une posture indiquant au volatile d’entamer une descente en piqué, et son regard se planta sur les divers chemins pratiqués entre les arbres, sur les maisons, et les diverses “fourmis” humaines qui s’agrandissaient à vue d’œil. Alors que l’altitude chutait à plein gaz, la demoiselle eut une arrière pensée sur son plan de laisser l’oiseau libre, puis quand elle aperçut le grabuge qui se causait en bas, elle comprit qu’elle n’aurait d’autre choix.

Tirant sur les rennes de sa monture, Mawu rétablit d’un coup sec un semblant de planage avec un certain panache, puis s’excusa doucement auprès d’Uwami, détela ses bagages et se dressa sur ses jambes avant de se laisser choir dans le vide, usant de la chute libre pour se viser avec son pouvoir. L'oiseau saurait de toute manière s'occuper de lui même et était rodé à l'exercice, il saurait également la retrouver lorsqu'elle la chercherait.
La douce chèvre devint en un instant une créature à l’aspect terrifiant, composé de tentacules et flottant dans les airs avec une agilité surprenante. La voilure tentaculaire s’adapta rapidement aux flux aériens, puis la masse flottante percuta les bagages, comme un dragon goberait une proie en plein air, avant de se diriger vers l’incident repéré depuis les cieux. Cela avait tout l’air d’un gigantesque oiseau poursuivant d’abord une femme, puis désormais deux personnes apparemment moins aptes que la première à fuir. La voilure s’affina, raffinant la vitesse de la masse flottante jusqu’à atteindre un point ou la friction dans les interstices musculeux commençait à chuinter tel un météore carné. Le point visé était entre les deux parties, restait à savoir si l’impact allait effrayer la créature ou pas.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiii………… BOMMMMMMMMHHHhhh…..

La chaussée s’était légèrement affaissée devant tant de contraintes, mais à vrai dire, l’oiseau en faisait presque autant grâce à son poids. La demoiselle roulée en boule n’attendit pas trop avant de déployer sa grâce tranchante, détruisant la bogue de tentacule qui la protégeait, aspergeant les alentours d’un sang immaculé. Une fois pieds à terre, et apparemment stupéfait à la fois les touristes et l’oiseau de malheur, le regard caprin survola les différents acteurs de cette scène. Aucun n’était blessé, encore, elle se tourna vers l’oiseau avant de sécher sa lame d’un geste brusque, serrant les dents et prenant une grande inspiration. Il ne manquait pas grand-chose pour effrayer le volatile, et c’est tout ce qu’allait présenter Mawu en poussant un cri grave, focalisant sa présence, comme si elle désirait tuer l’oiseau. Celui-ci recula la tête, un moment interloqué, puis son corps hésita, glissant ses pattes lentement en arrière, pas sûr. Essuyant un soupir dédaigneux, la femme aux cornes rengaina, puis fit un geste de l’épaule, tirant sur la bandoulière lui donnant accès a l’arme la plus dévastatrice de son arsenal, puis elle visa le ciel et une colonne de feu s’éleva, presque obscurcissant les alentours par sa clarté. Après ce geste de force, et une fois que la lumière s’était résorbée, le volatile n’était plus. Il avait fui sous la pression de cette arme lui étant inconnue mais qu’il pouvait juger dangereuse rien que par le tonnerre auditif qu’elle présentait.

La demoiselle rangeait alors son canon d’un air dépité, puis partait chercher son bagage dans les restes tentaculaires a semi écrasé dans l’impact quand les touristes se rapprochèrent d’elle, à moitié admiratifs, à moitié désireux de prendre des clichés. Son regard pesant s’installa sur eux aussi longtemps que les appareils restèrent fixés sur elle, puis ils finirent par comprendre qu’ils n’étaient probablement pas en sécurité ici, et repartirent en courant. La demoiselle souleva sa valise, la plaçant sur son dos, une main par-dessus son épaule pour la maintenir en place, puis se dirigea d’un pas lent et assuré dans la même direction que les plaisanciers effrayés, sans doute la mèneraient-elle vers les habitations.

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Lemmy Mangetête

Le Grand Dévoreur

Messages : 78

Lun 27 Juin - 9:03

Une demieportion pour trois

Bon, dans la pratique, ça fait plusieurs jours que je glande un peu sur Torino sans en battre une nageoire. Pour être honnête, c’est un peu pour me reposer mais aussi un peu parce que je me vois mal commencer du repérage actuellement, c’est un coup à se faire attraper et jamais repartir. Non parce qu’en fait, déjà qu’à deux je pense que ça va être compliqué, alors tout seul, je vais juste me faire refaire le faciès au minimum. Le pire des cas, c’est sûrement ma mère réveillée dans la nuit par un coup d’escargophone pour lui dire que j’me suis fait déglinguer par un demi-géant psychopathe qui a trouvé drôle de me démembrer pour m’apprendre la vie. Pas fou comme option, on va pas se mentir. Ça m’aura au moins permis d’apprendre que les piafs géants de l’île sont super énervés et ont un caractère de merde. Nota bene: ne pas les faire chier du coup.

A part ça, il faut bien reconnaître que j’ai pas branlé grand chose, mais au moins, j’ai pu apprendre à lire la carte. A se demander comment j’ai fait jusque là, mais bon, le problème est réglé maintenant non? Je parlerais pas de la galère pour trouver une auberge qui accepte les gens “un peu trop grand” comme le gars a dit. Disons qu’il a au moins pu me rediriger vers un de ses potes qui a une vieille grange plus utilisée depuis un bail, et que ledit pote a bien voulu me la louer, à un prix exorbitant qui est plus est. Fils de pute va, ça profite bien de mes déboires pour se faire de la thune. Enfin, comme il a la seule offre, c’est lui qui fixe les prix hein. Donc après m’être fait allègrement allégé d’une somme clairement pas équivalente au service fournie, j’ai pu glandouiller et attendre la collègue.

Et en fait, là où je pensais être peinard, la voir débarquer toute pimpante toute choupie comme d’habitude, potentiellement avec un canon laser géant sur le dos dont Havelock a pu me dire qu’il “arrachait la gueule des bâtiments comme t’arraches la gueule d’un primé pour pas qu’il se débatte”. Un canon quoi, c’est pas fait pour la subtilité de toute façon. Bref, là où je la pensais arriver tranquille, je retrouve une autre gus. Que j’ai déjà vu, même si j’ai un doute de où…

“ PUTAIN C’EST LA GUEUSE QUI S’ENTRAINAIT A SE NOYER!”

Ok, le jet de discrétion est échoué d’au moins cinquante points vu que j’ai gueulé comme un malade et qu’au moins la moitié du village s’est retourné vers moi, sans parler de la fenêtre qui s’est ouverte sur un type en robe de chambre bien décidé à m’engueuler. A raison hein, je dis pas, mais je ferais juste remarquer que menacer de me péter la gueule quand tu es en peignoir et que tu m’arrives grosso merdo un peu au dessus du genou, c’est pas super crédible. Je me suis excusé quand même, vu que je suis en tort, mais cette merde me pose un gros souci.

Un truc que j’ai retenu de la gamine, outre le fait que cette quiche ne sache pas nager, fasse semblant et ai tendance à me faire perdre mon temps, c’est qu’elle attire la merde. Mais pas du genre, elle prend des mauvaises décisions et c’est un peu chiant, non non non. Il faut comprendre qu’elle prends SYSTÉMATIQUEMENT la mauvaise décision, pour ne pas dire la pire, tout en étant persuadée que c’est la bonne, et que du coup, peu importe la situation, dès qu’elle est là, hop, ça ne peut qu’empirer. Donc, là j’ai deux solutions, soit je l’évite comme jamais et j’espère qu’il ne se passe rien, soit je m’assure qu’elle dégage au plus vite. Et bon, vu comment j’ai gueulé, je crois que la première solution est baisée comme un tacaud dans la vase.

Je m’approche du coup, parce que bon, on va arrêter de gueuler pour communiquer, on est pas des bêtes.

“ Euh, désolé pour ça. C’était… Mélodie ton petit nom, c’est ça? Tu comptes rester dans le coin pour admirer les oiseaux?”

Et évidemment, c’est maintenant que je cherche à engager la conversation, je vois Mawu arriver du coin de l’oeil. Je lui signale ma présence d’un geste du bras, avant de me rappeler que vu ma taille, elle a pas eu besoin de ça pour me reconnaître. Mais bon, c’est toujours les petits détails comme ça qu’on oublie en premier.

Jawilsia sur Never Utopia

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Mélodie Laudy

Messages : 23

Dim 3 Juil - 14:25

Une bien belle journée ! Comme sa petite course lui avait donné faim, Mélodie décida de se chercher un petit restaurant pour casser la croûte en attendant de savoir si une nouvelle aventure tumultueuse n'allait pas se présenter d'elle-même. L'avantage des coins un peu touristique, c'est que c'est pas difficile d'y trouver à bouffer. Après un zieutage rapide de ses options, la tourneuse jeta sont dévolu sur un un petit établissement à la devanture chamarré de petits poissons aux couleurs éclatantes. Les prix étaient un peu cher, mais comme c'était avant tout pour pomper le fric de ces salauds de touristes, elle s'en accommoda sans se plaindre. En plus, elle connaissait bien, vu que ses parents faisaient la même choses dans la petite auberge familiale.

C'est donc poser à la terrasse, en train de dévorer son repas, que Mélodie entendit soudain quelque chose qui sonnait comme un homme-requin gueuler un grand coup à cause de la surprise. Elle se retourna, pour constater que ses instincts supérieurs avaient taper juste encore une fois. Notons qu'elle n'avait pas trop fait gaffe à ce qui avait été dit, trop concentré sur le poisson qu'elle était en train de mâchouiller et dont la tête ainsi que la moitié du corps émergeait de sa bouche. Sinon, elle aurait pas forcément apprécié d'être traité de gueuse... en tout cas, elle aurait pas apprécié si elle avait connu le mot.

"How, bé fé womme-foifon fi feu meum fa espuiqué la mage à qwelcoin ! (Hé, mais c'est l'homme-poisson qui peut même pas expliqué la nage à quelqu'un !)"

Alors évidemment, c'est toujours difficile de comprendre quelqu'un qui vous parle avec la bouche pleine, surtout quand la personne en question ne fait aucun effort pour être comprise. Mais vu les grands gestes amicaux avec le bras et la parodie de sourire qui tachait d'exister sur sa bouche pendant qu'elle continuait de bouffer, elle semblait contente de le voir. En plus, c'est lui qui s'approcha pour faire la conversation. Ça devait vouloir dire qu'il voulait discuter et taper la discute avec quelqu'un qui mange pas pendant qu'on mange, c'est pas très folichon.

"Fien pinsfaler, fé oi y fai ! (Viens t'installer, c'est moi qui paie !)"

La jeune femme mâchouilla vigoureusement son poisson et l'avala d'une traite avant d'appeler le serveur.

"Excusez-moi, j'ai..."

C'est alors qu'elle remarqua l'autre personne à qui Lemmy avait fait un signe. Probablement une amie à lui. Et comme la tourneuse considérait le requin comme un ami, alors ça faisait de l'inconnue l'amie de Lemmy, ce qui faisait d'elle son ami.

"… deux personnes de plus qui vienne s'installer à ma table, ils vont commander."

Puis elle recommença à bouffer du poisson et, curieusement, choisit ce moment pour reprendre la conversation, sans se rendre compte que c'était très difficile à comprendre.

"Avor, festu fai vans le coin ? Fé fur un confra ? (Alors, qu'est-ce que tu fais dans le coin ? T'es sur un contrat)"

Quitte à avoir le même boulot, autant discuter boulot. En plus, si Lemmy était sur une piste, ça pouvait valoir le coup de s'informer un peu. Et qui sait, peut-être que c'était bien l'aventure qui s'était présentée à elle sous la force de cette immense homme-requin.

Toujours est-il que dans les fait, Mélodie venait d'inviter Lemmy et Mawu à venir s'assoir pour parler business, même si ça ne devait pas trop y ressembler de la perspective de ses interlocuteurs.

Mawu

Messages : 82

Race : Femme-Bête

Lun 4 Juil - 10:07

Presque l'heure de paître

Les deux touristes avaient décampé à toute allure, mais il n’avait pas fallu à Mawu beaucoup de temps pour les rattraper tant ils n’étaient pas des spécimens spécifiquement en grande forme physique. Au delà de cela, les visiteurs étaient retournés à leur état de “découverte du monde” et leur pas s’était fait lent, si lent d’ailleurs que la caprine ne s’était pas gênée pour les dépasser, suivant de toute manière le seul chemin existant par ici.

Ses yeux se confrontaient à la civilisation assez rapidement, puis à la vision de son ancien collègue déjà en pleine conversation à voix si haute que la femme-chèvre aurait presque pu en comprendre le sens depuis l’entrée du village. Elle s’approcha en silence avant de se délester de son bagage et de ses diverses armes s’entassant l’une après l’autre, deux épées et un lance-soleil encore fumant. Puis la demoiselle se laissa tomber sur une chaise sans vergogne et avant même d’y être invitée, se servant de la valise comme d’un repose pied avant de lever une main au niveau de sa gorge et de faire un geste comme si elle se coupait la gorge, soufflant un peu du bout de ses lèvres pour expliquer son mutisme temporaire. Son cri avait affaibli ses cordes vocales, et pousser dessus pour forcer un son lui ferait mal, et après ce voyage et la petite centaine de mètres qui avait achevé de donner cette sensation d’ankylose à ses hanches, elle n’avait d’autre aspiration que de récupérer. Après avoir entendu le mot “commander”, le serveur en faction se précipita vers la table, chose assez stupide, vu que personne n’avait encore fait de choix ou même consulté la carte, a par la fille que Mawu ne reconnaissait pas. Les yeux à moitié sur la carte et à moitié sur la “nouvelle alliée” du squale, Mawu resta muette quand elle commanda de deux gestes simples une “méga pinte" (peut-être un format local, ou alors juste exotique de cet établissement) de jus de fruit au prix somme toute modique si on pouvait considérer le reste de la carte. Son regard se posa ensuite plus sur la fille, détaillant ses possibles capacités avec son intuition.

Pas d’armes, corps svelte, athlétique, en tout cas chose à dire, c’était qu’elle n’avait pas mangé le fruit de la diction parfaite, en témoignait l’espèce de patois venant presque du pays du pâté, un endroit où il fait bon vivre et où les gens savent accommoder toute nourriture sous la forme qu’ils considèrent raffinée d’un pâté qu’ils agrémentent plus de pain que l’inverse afin de confectionner leur repas quotidien. Du reste, elle avait l’air énergique, plus que Havelock du moins, et si c’était une des camarades régulière de Lemmy, la femme-chèvre pouvait comprendre un peu plus l’aspect bille en tête du dévoreur de criminels. Deux options se dégageait sur ses aptitudes au combat, où elle se débrouillait en arts martiaux, ou elle possédait le pouvoir d’un fruit.

La commande arrivait, et celle des autres également aussi s’ils en demandaient (ou redemandaient, c’est selon), et la femme-chèvre commença à siroter son jus de fruit en fixant le requin, comme pour lui demander de lui d’exposer la situation et ses découvertes jusque là, puisqu’il avait été assez bref à l’escargophone. Le jus en lui-même était frais et d’un rouge presque sanguin, mais pas particulièrement sucré, et Mawu soupira en cherchant la sucrière avant de se rendre compte que cela faisait partie des “extras” surfacturés. Elle visa son doigt des yeux puis mordit dans le tentacule qui naissait à son bout avant de touiller comme si c’était naturel. Le sang sucré se mélangeait donc avec le jus, le blanc lui donnant une couleur rose au produit, presque autant que les cheveux de la demoiselle, remontant un peu le taux de sucre de l’ensemble. Une fois cela fait, elle essora le tentacule dans une serviette avant de l’arracher de son doigt sans trop d’effort puis bus de longues gorgées avant d’afficher un air moins lassé par le voyage qu’à son arrivée.

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Lemmy Mangetête

Le Grand Dévoreur

Messages : 78

Mar 5 Juil - 13:12

Une demieportion pour trois

Je sais pas le plus surprenant entre la voir bouffer comme une sagouin et le fait qu’elle se soit même pas indigné de l’insulte. Est ce qu’elle a même compris ce que j’ai dit? J’en mettrais vraiment pas ma main à couper. J’en mettrais même pas un ongle à arracher… Au moins c’est clair, elle est toujours aussi cruche. C’est à la fois très bon signe, parce que ça veut dire que l’éjecter en cas de souci sera pas trop trop dur, et très mauvais signe, parce que ça veut dire que je vais devoir subir toutes ses conneries. Je sens que je vais être fatigué à la fin de cette histoire. Disons qu’au moins, elle a l’air contente quoi. Niaise aussi, mais ça je le savais déjà.

Mawu arrive à ce moment là et je fais les présentations d’usage.

“ Mawu je te présente Mélodie. C’est une chasseuse de prime également. Maudite et presque aussi fûtée qu’Havelock, c’est pas rien.

Mélodie, je te présente Mawu. C’est une collègue, plus intelligente que nous deux. Maudite aussi.”

On parlera pas du tacle, il était à la fois gratuit et amplement mérité. Surtout quand elle appelle pour commander plus alors qu’on a même pas eu le temps de regarder la carte quoi. Visiblement, leur spécialité c’est un peu les formats exotiques, parce qu’entre le format “mini-size me”, qui a l’air d’un dé à coudre, le “regular joe” qui doit être un verre normal, la “méga-pinte” qui représente une bonne carafe et le “Stomach tearer” qui doit être une espèce de version géante, ils ont de quoi faire.

“ J’vais vous prendre une giga-tourte, merci.”

Le serveur part avant de revenir brièvement avec une carafe géante pour la caprine, m’indiquant qu’il y aura un peu de délai pour la tourte. Tu m’étonnes vieux, cinquante centimètres de diamètre de tourte bourrée de viande et de trucs divers et variés, ça se fait pas en un claquement de doigt. Enfin, c’est un peu son boulot de s’excuser. Un boulot de merde, certes, mais un boulot quand même.

Par contre, Mélodie qui se remet à parler APRES avoir rempli sa bouche, c’est un sacré délire. Quand j’ai dit qu’elle prenait systématiquement la mauvaise décision, c’est même dans la vie de tous les jours en fait. J’ai pris un instant à décoder en plus, c’est dire si je suis con. J’aurais juste du lui dire de finir sa bouche avant de parler à cette cruche.

“ Ouaip, un contrat. Je dois détailler à Mawu de toute façon, donc tu va pouvoir avoir les infos, si ça t’intéresse on verra. De ce que j’ai compris, la cible est pas trop un rigolo, donc à voir.

Donc Mawu, tu te souviens de Rudahusha? La coccinelle. Je l’ai recontacté peu après l’histoire avec ce gros con de Barbass pour lui dire que j’étais intéressé. J’avais que des avantages à rejoindre l’Alliance. Il m’a donné les infos pour un type appelé Gargantua Demieportion, un demi-géant avec son équipage. Une quinzaine de personnes à tout compter en plus de lui. Plutôt des bons gaillards, pas le genre à traîner la patte. Primé à 52 millions. Assez dangereux dans l’ensemble, mais bon. J’ai pu confirmer qu’il était bien sur l’île, vu la taille de son bâteau c’était dur de le rater. Il est là pour chercher un trésor mais la coccinelle m’a fait parvenir une carte. Cet abruti court après quelque chose qui n’est déjà plus là depuis un moment.”

Jawilsia sur Never Utopia

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Mélodie Laudy

Messages : 23

Sam 9 Juil - 17:40

"Falut !!!"

Une réponse pleine d'entrain et de bonne humeur destinée à Mawu quand le requin les présenta. Ça aurait été très agréable à voir si Mélodie avait pas lâché quelques postillons plein de bouffes sur la table qui, heureusement, n'avait pas encore grand-chose à salir/

Lemmy avait beau dire que Mawu était plus intelligente que eux deux réunis, elle avait l'air d'en chier tout autant que lui à prendre une commande. En principe, faut pas trente plombes pour se commander à bouffer si on connaît bien ses propres goûts. Être intelligent, c'est bien, mais si on sait pas ce qu'on veut, ça sert pas à grand-chose. C''était souvent un problème avec les gens que Mélodie rencontrait. Il se disait intelligent, mais il leur fallait toujours cinq-mille ans pour prendre des décisions. Alors que Mélodie, elle, elle prenait toujours ses décisions très vite, souvent trop vite pour les autres. Pas toujours des bonnes décisions, mais au moins, elle pouvait se vanter de faire partie de ceux qui bougeait quand tout le monde était bloqué. Puis les gens ne se rendent pas comptes que prendre les autres au dépourvu peut constituer un avantage non négligeable en temps de crise.

Et en parlant de blocage, la chasseuse de prime fixa un moment sa nouvelle amie quand celle-ci fit apparaître un tentacule au bout de son doigt pour touiller dans son verre. Au début, elle se dit qu'il devait s'agir d'une maladie de peau ou un truc du genre. Mais comme ça n'avait pas l'air de gêner l’intéresser, elle se dit que ça devait être quelque chose de naturel et de volontaire. Elle reconnu un tentacule, mais elle ne comprit pas ce qu'il foutait au bout d'un doigt. Normalement, on a des tentacules ou un mains avec des doigts, mais pas des doigts avec des tentacules. Ça servait à rien et, esthétiquement parlant, c'était pas très jolie. À aucun moment la tourneuse n'envisagea qu'il puisse s'agir d'un fruit du démon. Pour elle, un fruit du démon, c'était censé être utile. Hors, les tentacules, c'est quand même pas ouf, surtout quand on a déjà des mains avec des doigts dessus. Puis, utile ou pas, c'était forcément moins utile qu'une bonne rotation bien placée, qui était, objectivement, le truc le plus utile du monde.

Mais bien sûr, tout ce petit monde n'était pas dans le coin pour faire mumuse. C'est donc la bouche maintenant vide qu'elle prit la parole.

"Si y'a du fric à la clef, ça m'intéresse."

Une réponse toute simple pour une jeune femme tout aussi simple. On a tendance à l'oublier, mais Mélodie prenait son travail au sérieux. Si elle avait une cible, elle l'attrapait. Si elle fuyait, elle la traquait. Si elle se battait, elle la dégommait. Et elle faisait toujours son possible pour ramener sa cible en vie, même si un accident arrivait de temps en temps. Tout ça pour dire que Mélodie n'était pas une de ces feignasses qui fait juste assez pour pouvoir gagner sa vie. Pour elle, la chasse à la prime était un vrai travail et demandait du sérieux et de l'engagement... même si on se retrouve parfois à se faire poursuivre par un oiseau géant après avoir zieuté trop longtemps ses œufs. Comme quoi, mieux valait se préoccuper de son boulot au lieu d'aller faire mumuse dans la forêt.

Apparemment, il avait reçu le boulot d'une coccinelle. Mélodie comprenait pas trop comment une coccinelle pouvait avoir des infos sur les primés de South Blue, mais si Lemmy pensait que l'info était fiable, elle n'avait aucune raison d'en douter. Il était question d'un demi-géant et de son équipage. Apparemment, pas le genre de bonhommes à qui on va chercher la merde pour la déconne. Puis 52 millions, c'était pas un petit nombre, surtout dans le coin. Rien qu'au-dessus des 20, on était sur des gros morceaux, alors au-dessus des 50... En plus, elle n'avait jamais chassé personne avec une prime aussi grande. Franchement, c'était tentant.

"Donc un gros primée en plus de quinze personnes plutôt balaise. Ça m'a l'air compliqué tout ça..."

Puis elle prit une gorgée de sa propre boisson, un jus de fruit beaucoup trop cher accompagné d'une paille et d'une petit parasol.

"… compliqué pour deux personnes en tout cas. Pour trois, ça me paraît faisable."

Elle accompagna cette dernière remarque d'un petit sourire, indiquant clairement qu'elle savait ce qu'elle suggérait.

"Si le gars cherche un trésor, il va pas être sur son bateau tout le temps et il va pas chercher seul. Ça vaudrait le coup de s'occuper d'une partie de ses gars pendant qu'ils sont séparé. Combattre tout le monde en même temps, c'est pas folichon."

Nouvelle gorgée à la paille. La suggestion pouvait paraître étonnement raisonnable pour Mélodie et, pour dire vrai, elle l'était. La jeune femme préférait de loin s'occuper de tout le monde en même temps et tout régler en quelques coups de poings. Mais même cette tourneuse insatiable comprenait la différence entre aimer se battre et aimer se faire péter la gueule. En plus, faut toujours se méfier des primes un peu hautes. Notons qu'elle hésita à proposer de laisser la nature faire le boulot. Après tout, y'avait des oiseaux plutôt gros et pas très amicaux dans le coin. Mais elle se ravisa parce que ce n'était pas dans son style. Elle, c'était plutôt le genre à faire le boulot elle-même. Si la nature s'en mêlait, c'était souvent par accident et gagner du pognon sur un accident, c'est pas ouf quand on prend son boulot au sérieux, même si ça fait plaisir dans toutes les autres situations.

Lemmy Mangetête

Le Grand Dévoreur

Messages : 78

Mar 2 Aoû - 0:08

Une Demieportion pour trois

Bon, pour la propreté et les bonnes manières on repassera, mais au moins elle a dit bonjour quoi, c’est un bon début. J’aurais presque pas été étonné de la voir chercher à défendre sa bouffe avant de dire quoi que ce soit. Elle a l’air d’avoir buggé un instant en voyant le tentacule, mais là je vais pas lui en vouloir, je pense que n’importe qui aurait été sacrément confus. Moi ça commence à aller, mais faut reconnaître que ya quand même des malédictions sacrément tordues. Enfin, les tentacules, c’est bizarre, mais passe encore, mais si ça se trouve, il y a quelque part un mec qui a bouffé un fruit qui lui permet de se transformer en un tas de merde volante, et là, c’est clairement moins classe. Comment tu veux avoir une vie normale après ça, et alors pour te trouver quelqu’un on en parle même pas. Et si ça se trouve, cette histoire bizarre comme quoi Dieu serait un tas de spaghettis volants avec des boulettes à la viande, c’est juste un type qui a mangé un fruit du démon? Ce démon doit vraiment rien avoir à foutre de son temps pour faire ce genre de malédictions débiles.

Par contre elle perds pas le nord Mélodie, sa première pensée ça a été le pognon. Bon, je dis pas que je crache sur l’argent, mais c’est assez fou de se dire que y’a une diode qui s’est allumée là haut en mode “IL A DIT THUNASSES”! Ça doit être un de ses mots-clefs, genre tu dis “Argent”, elle arrête tout pour te regarder, un peu comme un animal dressé. Si je dis bouffe, ça marche aussi? Il faudra tester un de ces quatre, ça peut être très drôle de la voir s’arrêter en plein milieu d’une activité pour savoir qui a prononcé le mot interdit.

Au moins elle a l’air confiante sur le fait que ce soit faisable, c’est un bon début. Son idée est même pas mauvaise en plus, logiquement parlant il va probablement répartir ses gus en petits groupes histoire de couvrir plus de terrain et trouver son trésor plus vite.

“ Ça m’a pas l’air débile en soi, ça demandera un peu de repérage et espérer qu’il ne soit pas trop con, mais c’est jouable. Disons que c’est sûr que ce sera plus simple de faire le ménage avant de s’en prendre au gros tas.

De ce que j’ai entendu, les piafs ici sont aussi assez énervés, vous pensez il y a moyen d’utiliser ça à notre avantage ou vaut mieux laisser tomber?”

Si on a moyen de se balader avec des abats de poisson sous scellé, histoire que l’odeur se répande pas trop et qu’on les fout sur nos cibles, est ce que les oiseaux risquent pas de venir les becqueter à mort? Ce serait quand même assez pratique, on aurait même pas à s’emmerder, en plus ça fout la panique, nous on s’épuise pas, ça accélère un peu le rythme de notre côté.

“ Faut voir pour se renseigner s’il y a des chemins à travers la forêt aussi, ça pourrait nous aider à savoir un peu par où ils sont passés et de là pouvoir piéger un peu le terrain. Enfin, dans la mesure du possible quoi, je suis pas trop dans la guérilla.”

Ouais, bon, on aura sans doute pas vraiment le temps de piéger la zone de toute façon, mais ça coûte rien de voir, et si on a une idée d’où ils sont, on a une idée d’où faire attention.

Jawilsia sur Never Utopia

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Mélodie Laudy

Messages : 23

Jeu 4 Aoû - 2:29

Son plan venait d'être approuvé. Si ça pourrait en étonner certains, ça tenait de l'évidence pour la tourneuse, qui voyait mal comment son sens de la stratégie hors du commun pouvait être mis en échec par un requin. Surtout par un requin incapable d'apprendre aux autres à nager. En plus, ça parlait des oiseau de l'île. Mélodie n'avait pas fait grand-chose sur cette île, mais elle avait un peu d'expérience au sujet de ses oiseaux. Surtout leur taille, leur vitesse de vol et l'ampleur de leur colère quand on approchait trop d'un de leur nid. Forte de cette expérience, la jeune femme décida d'offrir un avis concis et avisé. Un avis qui ne manquerait pas de faire pencher la balance en la faveur de cette joyeuse bande de chasseurs de prime après le début des hostilités...

… Sauf que là, on parlait de Mélodie Laudy, tourneuse à plein temps et foreuse humaine en puissance. Elle pouvait avoir de bonnes idées, mais de manière générale, fallait plutôt compter sur soi-même pour survivre.

"Ça dépend. Ça dépend parce que, par expérience, je sais que les oiseaux te poursuivent que si tu t'approches trop de leur nid ou que tu les énerves, par exemple en leur bousillant les yeux avec un flash de photo."

Des exemples étonnement spécifiques qui ne manqueraient pas de mettre la puce à l'oreille de ses deux coéquipier.

"Donc on a deux choix : soit on attire les gars jusqu'à un nid, ce qui sera dangereux pour nous et pas simple à faire ; soit on attire un oiseau qui défend son nid jusqu'aux gars, ce qui est pas moins dangereux pour nous et pas plus simple à faire."

Nouvelle gorgée, celle-ci très bruyante à cause de son verre quasiment vide, avant d'ajouter.

"Franchement, ça se tente. Si j'ai déjà échappé à un oiseau une fois aujourd'hui, je peux le refaire ! Par contre, on peut aussi garder ça pour une urgence. Parce que si on foire un truc et qu'on se retrouve à courir dans la forêt, ça vaudrait peut-être le coup de foncer sur un nid. Vous comprenez, quitte à être dans la merde..."

Pas sûr qu'ils soient d'accord. De manière générale, les gens n'étaient pas trop d'accord avec ses plans. Il faut dire que les méthodes de Mélodie mêlaient subtilement la confiance absolue à l'inconscience totale. Pour simplifier, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait, mais elle était certaine de pouvoir le faire. Et si ça peut paraître stupide, ça ne l'est que quand ça ne marche pas. Pour ce qui est de savoir à l'avance si ça va marcher ou pas...

… ça dépend.

"J'avoue que je suis pas fan pour ce qui est de piéger le terrain. Y'a aussi des gens qui se promènent dans le coin et si y'a un truc dont on a pas envie pendant une chasse, c'est de se foutre les locaux sur le dos."

La maréchaussée non plus d'ailleurs, mais ça, ça allait de soi. Elle ne mentionna pas non plus ces connards de touristes, qu'elle ne considéraient pas comme des gens, Au mieux, c'était des pompes à fric destiner à faire fonctionner le marché local. Toujours est-il que cette histoire de piège ne lui plaisait. Et si elle n'en disait rien, c'était surtout le fait de ne pas pouvoir casser des gueules elle-même qui la dérangeait le plus. Quel intérêt de chasser du pirate si c'est pour faire mumuse avec des cordes et des trucs pointus pour finirent par regarder les choses se faire par elle-même. C'est pas de la chasse ça !

Non, Mélodie avait mieux ! Une idée audacieuse et risquée comme elle les aimait.

"On devrait attaquer le bateau en premier."

Mais une idée qui nécessitait tout de même quelques explications.

"Parce qu'on est d'accord qu'on à affaire à un gros fils de pute. Et les gros fils de pute de pirates, c'est pas le genre qui recrute les copains pour partir à la recherche du One piece sur une jolie petite caravelle pour aller sauver la princesse d'Alabasta ou des conneries du genre. Nan, les gros fils de pute, c'est ceux qui laissent leur gars dans les choux et se casse une fois qu'ils ont retrouvé le trésor pour en garder plus pour eux. Par contre, si on bousille son bateau, ça va le retarder. Ça va l'énerver aussi, mais franchement, on a envie qu'il soit énerver. Les fils de pute, c'est toujours plus simples à cueillir quand c'est bien vénère."

Une phrase qui s'inspirait d'un truc qu'elle avait lu dans le Petit Guide de Survie du Comptable en Milieu Hostile, plus précisément dans le chapitre consacré aux fils de pute. Un ouvrage étonnant que son père lui avait offert après l'avoir reçu d'un cousin qui le tenait d'un ami comptable qui venait de faire l'acquisition de la nouvelle édition de l'ouvrage et le balança tout naturellement au visage de quelqu'un pendant une dispute endiablé, ce que le livre conseillait d'ailleurs en dernier recours pendant une fuite.

Mais passons. La jeune femme termina en pointant du doigt une évidence...

"Bon, y va devenir plus dangereux aussi, mais ça..."

… avant d'être interrompu par le serveur, qui débarqua avec la giga-tourte du requin, ainsi qu'une énorme plâtrée de spaghettis bolognaise que Mélodie avait commandée avant l'arrivée de ses deux comparses. Les plus observateurs pourraient noter qu'il s'agissait là du second plat de résistance de la jeune femme. Peut-être que les deux entrées et la quantité scandaleuse de hors-d’œuvres qu'elle s'était enfilé avant le poisson aurait dû leur faire tirer les conclusions qui convenaient. Toujours est-il que la jeune femme commença à dévorer son nouveau plat et y passa quelques secondes avant de se souvenir qu'elle avait une phrase à finir.

"...f'est les rifques du méfier !"

Mawu

Messages : 82

Race : Femme-Bête

Mar 9 Aoû - 22:29

Demiportion avec nappage équipage, servit sur un lit de navire

Sirotant son jus de fruit dans l’ombre de la conversation, la jeune caprine tâchait de bien assimiler les détails de la mission. Un demi géant, un équipage, un bateau et pour eux la promesse d’un trésor avec au bout un seul métal à se mettre sous la dent, celui des barreaux.

Le melting pot arrivait avec en figure de proue la potentielle artiste martiale et engloutisseuse de calorie qui s’était empressée de saluer Mawu sans avaler d’abord. Après un signe de tête de la femme-chèvre, elle avait finit par engloutir sa bouchée avant d’exposer son intérêt pour le gain dans cette histoire. Cinquante deux millions, pour une goinfre pareille, cela devait représenter les frais de nourriture pour une quinzaine, l’idée fit sourire la caprine. Partagé en trois, cela lui vaudrait tout de même un certain pécule, il n’était pas impossible de trouver d’autres sources d’argent, les sbires du géant n’étaient pas particulièrement distingués par leur infamie, mais…
-Je suppose que l’on pourra se faire un lot pour ses sous-fifre, en tirer de quoi rebourser les frais pour notre séjour ici, vu les prix dans le coins, ce ne serait pas du luxe.. souligna furtivement la jeune femme aux cheveux roses.

L’humaine fit savoir son inquiétude mêlée de certitude concernant la menace à venir, Mawu regarda un instant Lemmy avant d’ouvrir la bouche.
-Je l’ai vu se battre contre une foule subjuguée par hypnose et j’ai fondu sur quelques hommes de mains et leurs boss, fit la femme-chèvre en passant une main sur son canon de feu qui s’arrêtait enfin de fumer. Je pense que même à deux nous aurions amplement nos chances, d’autant que pour une fois nous avons l’élément de surprise et une puissance de feu conséquente, enfin si je considère nos atouts respectifs.

Cela avait pour vocation de rassurer la déjà confiante femme à l’appétit insatiable, qui continuait sur sa lancée, détaillant ses suppositions sur les activités des hommes et leur maître. Le squale avoua qu’il était plutôt d’accord et qu’il faudrait s’occuper de voir s’il serait possible de faire en sorte d’en être plus sûr avec un peu de repérage.
-Je pourrais toujours faire de la reconnaissance, ma monture possède des motifs discrets une fois dans le ciel, et si je vole sous la lueur du soleil on ne pourra pas distinguer qu’Uwami est montée.

Le requin souleva la question de la faune locale et de leur férocité, ce à quoi la jeune pousse goulue lui répondit qu’elle n’était pas tellement sûre d’un plan pareil, à cause de ce que Mawu devinait comme être la cause de l’exercice matinal qu’elle avait dû elle-même faire.
-C’était donc ça… murmura tout bas la femme-chèvre.

La jeune femme humaine fit un nouvel effort d’imagination pour élaborer deux pièges aussi dangereux l’un que l’autre et autant pour la victime que pour le prédateur. La tentaculaire passa une main dans ses cheveux avant de souligner quelque chose à voix haute.
-Les oiseaux de la région sont agité à cause des humains qui perturbent leurs couvées, et… même si l’on pourrait se dire que ce n’est pas si grave d’en perturber un pour nous donner un allié de circonstance, le fait est qu’après notre passage, ce même oiseau pourrait s’en prendre aux locaux, qui eux mêmes n’auraient qu’à nous blâmer pour les avoir dérangés. On pourrait finir avec bien plus qu’une amende salée pour avoir aggravé le climat entre la faune et les habitants.

Dans la tête de la femme-chèvre, ce combat devait rester entre les traqueurs de primes et les pirates, le reste n’avait rien a voir avec la chasse en cours, et le moins de gens seraient perturbé par leur passage le mieux se serait.
La conversation bifurqua ensuite sur le piégeage des environs, proposé par Lemmy, ce à quoi les deux femmes répondirent par la négative, chacune pour ses raisons.
-L’île est en proie au tourisme également, répondait Mawu en apportant de l’eau au moulin de Melody, et les pièges risqueraient de blesser et d’agiter la petite faune, perturbant les grands oiseaux. Pour avoir été obligée de sortir la lance de feu pour faire fuir l’un des oiseaux, je pense qu’il vaut mieux laisser la faune tranquille, voire même être prudent de l’éviter sciemment.

La jeune femme-chèvre laissa un vide avant d’avoir une idée.
-Pour le navire en revanche, mettre en place quelques mesures sous-marines pour l'empêcher de prendre le large pourrait-être une bonne idée. Cela nous éviterait de l’endommager de trop, et donc faciliterait sa possible revente. L’un de nous peut respirer sous l’eau, et mettre deux ou trois aller-retours de scie sur le gouvernail ne sera pas particulièrement bruyant sous la surface.

Melody était en plein dans sa recherche de plan, c’était à se demander si son appétit grandissant de nouveau ne l’aidait pas à la tâche quand elle proposa de s’occuper justement du navire en premier, tout cela avec un des langage les plus fleurit d’insultes mais sans vraie pépite stylistique.
-Cela leur couperait la retraite, acquiesça Mawu avec un signe de tête envers la goulue, mais il faudra être vif pour éviter que l’information ne soit propagée par escargophone. Je suppose que chaque fois qu’il sort, le demi géant doit être accompagné d’un larbin qui s’occupe de ses communications.

Le regard presque accusateur de la tentaculaire glissa sur Lemmy.
-Malheureusement, la furtivité n’est pas un des atouts de maître Mangetête, en dehors de l’eau cela va de soi. Mais… commença à voix basse la caprine en ayant une idée, l’obscurité pourrait nous servir. Une masse d’ombre est une masse d’ombre, qu’il s’agisse d’un capitaine demi-géant ou d’un gigantesque requin, la différence de silhouette ne devrait pas trop se faire ressentir. Et.. il pourrait peser son pas de tout son saoul, je suppose que le chef ne laisse pas ses sous-fifres critiquer sa lourdeur.

Le regard de la femme s’adoucit, cherchant d’autres arguments.
-Tu me dira si j’ai tort, mais en général les pirates qui font escale pour chercher un trésor sont soit désespérés et fauchés au point qu’il leur est difficile de prendre la mer par manque de provisions, soit très confiant de leurs informateurs. Si tu ne sais pas c’est pas grave, je le verrais bien lors de mon observation, mais s’ils s’éclairent aux bouts de chandelles parce qu’ils n’ont plus grand chose en termes de moyen cela nous faciliterait la tâche. D’une part les zones d’ombres seront plus grandes, et puis leur moral sera plus bas. Sinon… et bien au moins la lassitude et l’idée qu’ils pourraient être en mer à piller les laissera un peu las de devoir monter la garde de nuit.

Bien sûr tout cela était à prendre au conditionnel, évidemment. Indubitablement, si le capitaine rentrait toutes les nuits, cette idée ne valait plus un kopeck. La demoiselle laissait la phrase de Melody ponctuer autant avec des sons que d'agressions physiques postillonantes, puis souligna un point intéressant.
-Au moins avec un chef aussi grand, Lemmy et moi n'aurons aucun mal à manœuvrer dans les coursives du navire.

HRP/Petite explication:

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Lemmy Mangetête

Le Grand Dévoreur

Messages : 78

Jeu 11 Aoû - 13:37

Une Demieportion pour trois

“ Aucune idée. De ce que j’ai compris ils sont pas primés, mais si on dit qu’ils étaient avec l’autre bozo, c’est pas impossible qu’on nous file une pièce pour quoi. Toujours mieux que rien.”

Quant à avoir nos chances à deux… Franchement je sais pas, ça se joue j’imagine? Le canon me fait un peu peur, de ce que m’a dit Havelock c’est clairement pas un jouet, ça a vaporisé la moitié d’un bâtiment juste d’une pression sur la détente, je suis pas sûr de vouloir voir le résultat sur un être humain. Ou métahumain pour ce que ça change…

Par contre, comment ça les oiseaux te… Attends, c’est quand même super spécifique comme conditions non? Elle a quand même pas essayé de bouffer un des eux si? Je la sais conne, mais là, c’est quand même un niveau de bêtise qui dépasse même l’instinct de survie. Et la suite confirme mes craintes, je sais pas pour quelle raison, mais oui, elle a du fuir un des piafs géants. C’est bien, ça mets en confiance. Au moins on sait qu’elle peut courir quoi.

Bon, par contre je pensais que ça irait, au pire on prenait quelques risques, mais la remarque de Mawu touche juste. Pas celle sur le dérèglement du fragile équilibre oiseau-humain de l’île, ça en soit je m’en fiche un peu, mais celle sur le fait qu’on pourrait nous retrouver et nous blâmer pour ça. Foutre une merde pareille sur l’île nous vaudrait effectivement bien plus qu’une amende je pense. Et bon, effectivement, entre les touristes et les locaux, installer des pièges, ça relève du pari risqué un peu pourri.

“ Bon ok, admettons. Les piafs, mauvaise idée, d’autant qu’ils sont vicelards de ce que j’ai entendu. Les pièges, mauvais bail aussi histoire d’éviter qu’on se retrouve emmerdé parce que Jean-Diego a pris un tronc d’arbre dans le ventre, même si c’est sa faute et qu’il avait juste à regarder où il mettait les pieds.”

Une assiette s’effondre sur la table et je tourne les yeux pour découvrir un serveur rouge et transpirant. Je compare vite fait la taille de la tourte à lui et euh… ouais, quand ils parlent de giga-tourte, ils déconnent vraiment pas en fait. Le pauvre serveur a dû en chier pour porter ça, c’est un plat adapté aux demis géants, pas aux humains. Son collègue qui avait juste une assiette de pâtes et une carafe d’eau s’en sort clairement mieux. La fourchette pour la tourte est ironiquement restée à taille humaine, du coup je suis pas sûr d’à qui le plat est destiné, mais un humain qui mange ça, je serais un peu impressionné quand même.

“ Vous emmerdez pas avec la fourchette, je vais manger ça comme une quiche.”

En même temps, ce sera plus simple que d'utiliser une fourchette trois fois trop petite. Le gars se contente de hocher la tête, visiblement encore essoufflé, et repart. Pauvre type, j’espère qu’il aura pas à en voir passer une seconde aujourd’hui.

“ Ok, admettons pour le bateau. Havelock doit pouvoir s’occuper de défoncer le gouvernail sans se faire repérer. Je peux le faire aussi évidemment, mais bon, autant le laisser bosser quand il peut. Par contre… Si tu veux que je me fasse passer pour leur boss de nuit, ça me parait assez risqué. Enfin, à tout moment ça capote quoi.

Et de ce que j’ai eu comme info, il est pas spécialement fauché, ils font juste un détour avant de rejoindre Grand Line.”

J’attrape la tourte avant d’en prendre une bonne bouchée, en faisant gaffe au passage d’éviter de foutre du jus de viande partout. Pas mal pour le coup, même aussi massive elle est plutôt bonne. Plutôt chère aussi, mais bon, ça c’est les îles touristiques, ça gonfle tout les prix dès qu’il y a un peu de monde.

“ Du coup pour résumer, on abîme un peu le navire discretos, on neutralise ses gars un à un et on lui meule sa face après?

Jawilsia sur Never Utopia

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Mélodie Laudy

Messages : 23

Lun 15 Aoû - 0:54

- Ça se vend bien les sous-fifres ? Demanda Mélodie.

Elle posait la question très sérieusement. La tourneuse n'avait jamais envisagé de tirer une quelconque récompense en capturant la piétaille qui suivait ses cibles. Peut-être qu'elle aurait dû essayer, même si l'idée ne lui plaisait guère. Après tout, c'était le nom et le chiffre sur le poster qui comptaient. Le reste, c'était des détails secondaires qui comptaient surtout aux yeux des autorités. En plus, jouer la pique-assiettes affamées en réclamant des morceaux à la marine, c'était pas trop son délire... non, en fait, l'idée ne lui plaisait pas du tout.

- Vous savez quoi ? Fit-elle après s'être fait cette réflexion, vous pouvez gardez le pognon si vous avez arrivez à vendre ses gars.

D'ailleurs, elle se demandait comment l'argent allait être réparti une fois la prime empochée. Elle n'en fit pas mention, peu désireuse de déclencher involontairement un conflit avant même le début des hostilités. Puis il serait plus simple de voir qui méritait quoi une fois la cible capturée. De toute façon, tant que tout le monde remplissait efficacement son rôle, la question ne se poserait pas.

Quand la demoiselle cornue mentionna de la reconnaissance par les airs, Mélodie ne manqua pas de s'en mêler.

- Je peux voler aussi au besoin, mais pas aussi discrètement qu'un gros oiseau... pas aussi vite non plus d'ailleurs...

Autant dire que le fait qu'elle puisse voler ne servait à rien. Enfin, ça ne servait à rien pour faire de la reconnaissance. En cas d'urgence, ça pouvait toujours servir... et notamment pour attirer l'un des oiseaux géant de l'île. Elle décida de garder cette idée dans un coin de son crâne pour plus tard. Toujours bien de garder une solution d'urgence en cas de danger. Et quoi de mieux qu'un danger pour en gérer un autre ?

Par contre, quand vint la question du climat...

- Je vais être honnête. À partir du moment où ils ont choisi de s'installer sur cette île, ils se préoccupaient plus trop du climat et de l'environnement. Encore moins quand ils ont commencé de laisser des touristes visiter... mais c'est vrai que c'est jamais une bonne idée de se mettre les locaux sur le dos. Par contre, je maintiens que ça fait une bonne solution en cas de pépin. On sait jamais ce qui peut arriver...

De son point de vue, si les locaux étaient emmerder par les oiseaux, c'est qu'ils vivaient au mauvais endroit. Pas comme si les coins tranquille manquaient en plus, surtout sur les blues... d'ailleurs, c'était un peu pareil pour ceux qui habitaient sur Grand Line. Quelque part, habiter sur la route de tous les périls en plein âge d'or de la piraterie, c'est quand même un peu chercher la merde. Encore pire pour ceux qui vivaient dans le Nouveau Monde, même si Mélodie ne savait pas grand-chose à ce sujet à part qu'il fallait être sacrément fort ou/et sacrément taré pour s'y rendre. Sa seule certitude, c'est qu'il faudrait bien qu'elle y aille un jour si elle voulait abattre les cibles les plus alléchantes.

Mais cela attendrait encore un moment. Pour l'heure, c'est surtout le fantastique plat de pâte qu'elle venait de recevoir qui l’intéressait. Si on y ajoutait les trois entrées et le plat de résistance qu'elle venait de terminer, c'était son cinquième plat. Elle approchait donc peu à peu de la moitié de son repas, ce qui en faisait un repas plutôt long comparé à d'habitude, mais la conversation avec les deux autres y était pour quelque chose. Notons qu'elle avait donnée la liste entière de ce qu'elle comptait manger dés le début du repas, pour éviter certains problèmes auxquels elle avait déjà dû faire face par le passée. Le serveur lui avait demandé si elle attendait de la compagnie. Une question à laquelle elle avait droit à chaque fois qu'elle commandait sans qu'elle sache pourquoi. Toujours est-il qu'elle avait tout une liste de plats en attente et qu'elle comptait bien prendre le plus grand plaisir à tous les dévorer goulûment.

Pour le reste, elle n'avait rien d'autre à ajouter. Elle n'était pas discrète non plus, mais, étonnamment, la plupart des gens étaient déjà au courant quand elle le mentionnait. Elle ne voyait pas pourquoi, mais si ça pouvait la faire parler moins et manger plus, elle n'allait pas s'en plaindre. Elle fit toutefois un effort surhumain quand l'homme-requin fit un résumé de leur plan pour se permettre de s'en mêler.

- Tu peux aller t'occuper du bateau avec Havelock pendant qu'on commence la reconnaissance au-dessus de la forêt, proposa-t-elle entre deux bouchée. Puis une fois que t'as terminé, tu nous appelles pour nous dire que que t'as vu et on décide qui attaquer en premier à partir de ça.

Puis elle se tourna vers la femme-chèvre.

- Qu'est que t'en dis ? Je reste en bas pendant que tu t'occupes de surveiller par le ciel pendant qu'on reste en contact par escargophone ? Sinon, on peut prendre les deux ton oiseau... s'il en est capable, bien sûr.

Mais trêve de bavardage ! Les spaghettis n'allaient pas se dévorer et Mélodie étaient affamés. La jeune femme termina son énorme plat à une vitesse qui impressionneraient les mangeurs professionnels américains les plus acharnés. Toujours affamées, elle enchaîna avec un steak-frites de taille "compétition", suivit par trois plateaux de fromage, dont un qu'elle fit l'effort de partager avec ses deux collègues. Pour le dessert, elle partit sur trois pâtisseries de bonne taille, une île flottante, une crème brûlée, un banana split, une coupe de glace normalement destinée à cinq personnes et termina par un double cornet à manger dehors.

La jeune femme paya une note qui aurait fait pâlir n'importe quel humain normalement constitué, mais qui restait largement dans la moyenne de ce qu'elle payait habituellement quand elle allait au restaurant, et ce même en comptant les commandes de ses deux comparses qu'elle paya également. Pour elle, il s'agissait d'un repas des plus classiques. En plus, elle avait manger tout cela en suivant le rythme des deux autres chasseurs de primes et termina son repas en même temps qu'eux. Une prouesse à attribuer aux serveurs et aux cuisinier qui réussirent à tenir le rythme effréné de cet estomac sur pattes.

- Ah ! J'ai bien mangé dis donc ! Lança-t-elle au vent pendant qu'elle sortait du restaurant, sa glace à moitié dévoré dans la main.

Ne restait plus qu'à commencer la mission.

Mawu

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Race : Femme-Bête

Jeu 18 Aoû - 18:01

Eye on the prize

-Je disais juste que ses subordonnés te confondront sûrement si tu te trouves dans l’ombre, répliqua Mawu en entendant le requin être dubitatif. Si tu reste dans l’ombre et que tu ne parle pas ils seront forcé de faire un choix entre s’approcher et se mettre en danger, ou d’essayer de te parler pour te démasquer, ce qui, si cela s’avérait être leur chef, ne leur apporterait probablement pas que des bons points pour être vigilant. Dans tous les cas, vu ta portée d’assaut, je ne pense pas que quiconque aura le temps de crier pour peu que tu vise proche de la gorge.

Le regard de la jeune femme aux cheveux roses se tourna quelques secondes plus tard vers la gloutonne qui parlait de pouvoir voler, et qu’elle pouvait l’accompagner sur son oiseau au cas où, ce à quoi la chasseresse fit non de la tête.
-Vu ce que tu viens d’engloutir, je pense que je peux te laisser digérer tranquillement, et puis de cette manière tu sera plus fraîche si l’on décide de s’attaquer à eux ce soir.

Dans sa tête, même si cela voulait dire qu’elle aurait moins le temps de récupérer du vol qu’elle venait d’effectuer, la caprine savait qu’après une prise de pouvoir sur le navire il y aurait un temps d’attente, elle pourrait méditer pour récupérer pendant cette période, laissant la goulue et le squale pour être à l’affût.
La petite femme cornue se leva, attrapa deux sabres, colla son escargophone sur l’un des fourreau et attacha une longue vue à sa ceinture avant de regarder le reste de ses bagages quelques instant, pas convaincue.
-Je te laisse mes affaires, maître Mangetête, confia-t-elle avant de se tourner vers là d’où elle était arrivée.

Prennant la direction de la forêt, la femme chercha un grand arbre sur lequel grimper puis se projeta à sa cime grâce à son pouvoir. Une fois en haut, Mawu usa d’un tentacule pour se maintenir au-dessus de la canopée et siffla. Quelques oiseaux de petite taille s’enfuirent au son strident, puis l’appel reçut une réponse avant qu’une ombre ne se profile sur la caprine. Levant les yeux, la chasseresse aperçut un plumage d’un bleu turquoise, ne se détachant du ciel que de par sa proximité. En se projetant d’un coup de tentacule, elle fût réceptionnée par le volatile qui, dressé à effectuer ce mouvement, arracha le tentacule en même temps qu’il la laissait prendre place sur son dos.

L’observation pouvait commencer, alors la femme composa le numéro du squale pour qu’il pose l’appareil sur la table en mode haut-parleur. Le couple aérien prit de l’altitude, et après un peu de recherche près des côtes, elle finit par trouver le navire.
-Vu la manière dont il est placé, le navire ne pourra pas quitter son quai de fortune sans changer de cap d’abord, donc pour le plan du gouvernail, tout est bon.

Mawu parcourut alors lentement chacune des zones potentiellement gardées ou peuplées.
-Un homme à la vigie, mais il est ivre mort. Il y a deux femmes qui boucanent sur le pont, regard vers le ciel, côté océan. Je vois.. un homme qui récure un canon, étage inférieur, le sabord est ouvert.

Uwami piaffa, et Mawu s'arrêta quelques secondes, le temps que l’oiseau retrouve un courant aérien pour faire du surplace. Sous son nouvel angle, elle avait la vision complète sur le pont, sans être gênée par la dunette arrière comme à la position précédente.
-Il y’a une table sur le pont, quatre hommes, l’un d’entre eux est plus petit.. jeune, vraiment jeune. Ils suivent le code*, personne n’a d’armes sur lui, mais deux des quatre ont des fourreaux, le troisième a deux bandoulières, de quoi tenir quelques pistolets.

Une secousse failli désarçonner la jeune femme, puis un son tonna, probablement suffisamment fort pour être entendu dans l’escargophone.
-Pardon, s’excusa Mawu en se reprenant tout en ramenant le combiné dans sa main.

Sa longue vue scruta les environs, puis la caprine l’ôta de son œil pour regarder la baie, et y découvrir deux silhouettes qu'elle ajusta à son instrument avant de les détailler.
-Si vous avez entendu ça, c’était deux humains, ils se battent.. ou s'entraînent à l’écart du navire.

Le cratère de sable et l’onde marine qui revenait, comme en écho sur la plage, étaient tout deux des éléments suggérant que les deux hommes en opposition possédaient des techniques de combat relativement surprenantes. La jeune femme mis un moment avant d’expliquer ce qu’elle était en train de voir, parce qu’elle n’était pas sûre de ce qu’il se passait en contrebas.
-Ils se frappent, mais ils se touchent sans se toucher. Cela ressemble a des lames d’air, mais ils n’ont pas l’air d’avoir besoin d'armes pour les manifester.

Mawu regarda un peu plus longtemps les deux combattants, apparemment pas trop fatigué des échanges qu’ils faisaient.
-C’est un entrainement, je les vois se donner des conseils. Comme tu l’a dit, Lemmy, je n’ai pas l’impression que leur capacités soient hors du commun, voire même nous surpassent… Mais a tout bien considéré, j’ai l’intuition que si il y a une cible prioritaire sur l’assaut contre le navire à faire le plus vivement possible, ce sera ces deux là dont il faudra se débarrasser au plus vite. Je vais essayer de chercher le chef maintenant..

Mawu coinça le combiné avec son cou et tira sur la peau du volatile pour le faire tourner, piquant vers l’intérieur de l’île. La caprine commençait tout juste à se dire que c’était presque peine perdue en observant la canopée presque opaque, et puis la cime d’un des arbres chuta vers une clairière. La femme-chèvre tourna la peau d’Uwami une fois de plus, la faisant virer de bord pour aborder l’a clairière en ayant le soleil dans le dos. L’oiseau ne tarda pas à trouver un courant adapté au sur-place et l’observation reprit.
-Le demi-géant est dans une clairière, à presque une demi journée de marche du navire, il y a établit un camp, je peux voir deux fo… disons plutôt une dizaine de fosses, je crois qu’il n’est pas tout à fait sûr d’avoir fait creuser au bon endroit. Il a quatre hommes, tous costauds, l’un d’entre eux a des fers. Tous armés, sauf le captif, deux haches, une masse et si je peux me fier à l’épée plantée devant la tente du chef, il manie un estramaçon plus grand que l’endroit où il dort, aussi large que ta giga tourte.

Son observation continua quelques minutes, puis Mawu décida de rentrer, elle irait jeter un coup d'œil en début de soirée avant l’abordage, pour voir si le chef rentrait, ce qui à voir la tente n’était pas le cas.

HRP et explications:

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Lemmy Mangetête

Le Grand Dévoreur

Messages : 78

Mar 23 Aoû - 17:16

Une demieportion pour trois

Qu’est ce que je disais, le pognon le pognon le pognon. Dès que ça parle de thunes, Mélodie se retrouve avec les yeux qui brillent et les mains qui tremblent, un vrai poisson de Pavlov.

“ Ça dépend. Comme j’ai dis, s’ils sont primés, ça partira facilement, autrement… Bof bof. Avec un peu de chance on nous les prend pour complicité ou un truc du genre, mais ça relève de la bonne volonté de la base marine à laquelle on les livrera.”

Pas que de la bonne volonté honnêtement, ça dépend aussi de leur zèle, de l’état de leurs finances et probablement de bien d’autre chose comme le niveau de politique de bureau et de corruption qui règne dans la zone, mais comme c’est en dehors de ma portée, ça ne sers pas tellement de s’en inquiéter.

Bon par contre, on va copieusement ignorer la remarque de Mélodie qui peut “voler”. Honnêtement, si l’information est intéressante, j’ai vraiment peur de demander plus de détails ou d’avoir une démonstration. C’est pas spécialement contre elle, je préfère juste m’attendre au pire. A moins que j’ai appris à m’attendre au pire? Son argument sur l’environnement fait sens aussi.

“ Disons qu’on évitera de trop déranger les oiseaux, mais si ça tourne au vinaigre… Ça peut effectivement être un bon recours. Risqué, mais à ne pas sous-estimer.”

J’aimerais éviter de me faire becqueter le cul par un oiseau, mais si j’ai le choix entre risquer ça et risquer de voir ma tête séparée de mes épaules, mon choix est vite fait. De là, Mawu se barre chercher son véhicule volant en me laissant ses affaires, en plus de dire à la goinfre d’aller digérer tout ça je ne sais comment. Je lui fais signe de me suivre jusqu’à l’auberge, où je pourrais d’une part déposer les affaires de madame, et d’autre part récupérer Havelock probablement encore en train de dormir. J’ai vu juste d’ailleurs, il roupille comme pas deux et se permet même de se plaindre quand j’ouvre en grand les volets. Au moins il se lève sans rouspéter, même si j’aurais préféré qu’il s’habille avant de s’en griller une, parce que le caleçon troué, ça fait pas très classe. Bonjour la tronche de la noblesse. Disons qu’il s’améliore quand même quoi, parce qu’il y a pas six mois, j’en aurais entendu parler pendant deux heures. Entre ça et sa réduction de consommation, j’ai presque peur qu’il devienne responsable. Enfin, mieux vaut tard que jamais hein, ça rendra mon boulot nettement plus simple.

L’appel de Mawu arrive à ce moment là pour faire un compte-rendu approximatif des positions ennemies. Une certaine population sur le navire, rien d’affolant, si j’y vais avec Havelock, on pourra sûrement les éliminer rapidement et ça fera ça de moins à gérer plus tard. J’ai un doute pour Mélodie, mais si je la tiens, ça devrait le faire non? Faut voir combien de temps elle arrive à tenir sans respirer sous l’eau.

“ Des balles d’air du coup? Ça devrait aller, ce n’est pas un grand secret, ça demande un peu de maîtrise, mais sans plus.”

Enfin, ça c’est si c’est des balles d’airs normales. Je sais que mon oncle avait piqué un truc au gouvernement mondial et il faisait des espèces de balles d’air tournoyantes qu’il arrivait à tirer de l’autre bout de l’île et il touchait quand même. Jamais compris comment il faisait, mais clairement il faisait son petit effet avec. Bref, niveau rendu des puissances sur le navire, ça devrait aller, il y a juste deux gars où il faudra faire un peu plus attention, mais rien d’insurmontable. Leur patron par contre… Une demie-journée de marche, quatre hommes dont un qui doit être un esclave, et une putain d’épée qui déchire. Probablement le genre à pouvoir servir de broche sur lequel empaler un cheval ou deux.

“ Ok, bien reçu. On commencera par un assaut sur le navire, juste au cas où la suite merderait et qu’il tenterait de s’enfuir. Havelock peut flinguer le gouvernail et remonter sur le pont par la suite, je devrais pouvoir m’occuper des deux costauds sans trop de souci et laisser le reste pour Mélodie et toi?

De là, on pourra probablement tenter l’attaque sur Demieportion pendant la nuit, à condition d’avoir réussi à les empêcher de le contacter. S’il dort, ça simplifiera clairement notre boulot.”

Ceci dit, si on attaque de nuit, pas besoin de foutre Mélodie sous l’eau, elle doit pouvoir… voler… Non, vraiment, je veux pas savoir comment. Mais si elle vole assez haut, elle peut sûrement dégommer la vigie avant qu’on arrive, ça les gênera. A voir ce qu’elles en pensent quoi.

Jawilsia sur Never Utopia

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Mélodie Laudy

Messages : 23

Dim 28 Aoû - 22:46

- Je mange pas plus que d’habitude, répondit innocemment Mélodie à Mawu.

C'était vrai. Mélodie était ce que l'on qualifiait communément de ventre pour rester sympathique, et de puits sans fond le reste du temps. De sa perspective, elle ne mangeait pas beaucoup, c'était les autres qui mangeaient trop peu. D'ailleurs, tout le monde dans sa famille mangeait autant qu'elle, ce qui donnait souvent des repas de famille interminable qui tenait du marathon gustatif pour les non initiés. En plus, c'était sans compter sur le fait qu'elle aurait plus si elle l'avait voulu, mais qu'elle avait décidé de se retenir un peu, justement pour éviter de se sentir lourde pendant la suite. Bref, Mélodie se rassasiait sans plus.

La tourneuse continua tranquillement son repas tandis que la femme-chèvre quittait la pièce. Elle trouvait dommage de ne pas pouvoir la suivre, surtout parce qu'elle n'avait jamais volé à dos d'oiseau. Sa propre vitesse de vol étant relativement basse, les sensations n'étaient sans doute pas les mêmes... enfin, tant pis. De toute façon, Mélodie se faisait confiance : elle trouverait bien un moyen de joindre l'utile à l'agréable pendant cette aventure.

Pour la suite, elle se contenta de suivre bien gentiment le requin pendant qu'il retournait à son hôtel chercher son binôme. En route, elle hésita à aller s'acheter vite fait un paquet de chips pour se le bouffer, mais décida que manger si tôt après le repas était une mauvaise idée. En plus, écouter quelqu'un parler au téléphone en bouffant des chips, c'est pas la joie. Elle se résigna donc à se passer quelques temps de subsistance, au moins jusqu'à la fin de la reconnaissance de la demoiselle-tentacule... même si ça ne l'empêcha pas d'acheter le paquet de chips en question, ainsi que quelques barres chocolatés.

Ce fut une erreur car, tandis que Mawu leur expliquait ce qu'elle voyait par escargophone, Mélodie ne pouvait pas s'empêcher de penser à son paquet de chips. Elle le tenait avec les deux mains et faisait mille efforts pour s'empêcher de l'ouvrir, un fait évident pour quiconque l'aurait regardé à ce moment tant le doute était visible sur son visage. Cela prit une telle proportion dans ses pensées qu'elle fut incapable de se concentrer, trop occupée à s'imaginer le goût délicieux de ses chips goût poulet braisé dans leur paquet extra-large. Elle ne remarqua même pas le caleçon troué de Havelock. Un être capable de lire dans les pensées n'aurait pas été capable d'y percevoir autre chose que des chips, ce qui aurait été pour le moins déconcertant.

Toujours est-il que la tourneuse n'entendit pas grand chose, sinon qu'il y avait une vigie ivre morte, quelques gars par-ci, par-là sur le bateau et deux autres qui s’entraînaient un peu plus loin pendant que le boss était ailleurs. En gros, la meilleure situation possible. Étonnamment, elle pensa à la même chose que le requin à peu près en même temps que lui : il faudrait qu'elle s'occupe de la vigie. Pour ça, rien de plus simple.

- On va attaquer par les airs. Mawu a son oiseau et j'ai mes cheveux, donc ça va être facile. Si on fait ça pendant que t'attaque par la mer avec Havelock et qu'on gère bien le timing, y vont rien comprendre à ce qui leur arrive.

Si il y avait bien quelque chose qu'elle avait appris depuis qu'elle pouvait voler, c'était que les gens avaient une sale tendance à ne pas regarder au-dessus de leur tête. Et les quelques fois où elle avait tenter de nager, elle avait aussi appris que les gens regardait plus souvent à la surface de l'eau que dedans... C'était souvent à ses dépends qu'elle l'avait appris celle-là...

Mais avec les informations qu'ils avaient, l'attaque de nuit ne lui semblait plus d'actualité. Un fait qu'elle rapporta près de l'escargophone, histoire d'être entendue par ses deux collègues.

- Par contre, c'est bien judicieux d'attendre la nuit ? On sait où y sont tous, on sait qu'y sont séparés... ce serait dommage d'attendre assez longtemps pour que les deux groupes puissent se rejoindre. Moi je dis, on attend que Mawu revienne, on se prépare et d'ici une petite heure, on va s'occuper du bateau et on décide quoi faire avec le boss après.

Et c'est là qu'elle ouvrirait enfin son paquet de chips, profitant du goût délicieux de ses petits délices braisés pendant que les deux autres étaient en train de délibéré. De toute façon, elle n'avait plus rien à ajouter, surtout maintenant qu'elle mangeait. Voila pourquoi elle se contenterait de suivre à partir de là et attaquerait à l'heure décidé par le reste du groupe, que ce soit de nuit ou non.

Pour ce qui était des préparations, il n'y avait pas grand chose à dire. Elle passa aux toilettes pour se laver les mains histoires d'y enlever l'odeur des chips ainsi que tous le sel qu'elle y avaient laissé. Ensuite, elle alla s'asseoir à l'extérieur et examina les deux poings américains qui lui servaient d'armes tout en dévorant une de ses barres chocolatés. Voyant que ses armes tiendraient le coup, elle se mit ensuite à jouer de l'harmonica pour passer le temps, ce qui attira un peu l'intention sur elle, car elle s'en sortait plutôt bien avec cet instrument. Et une fois l'heure du départ venu...

- Bon, tout le monde est prêt ?

Une question posée pour la forme, car Mélodie savait qu'elle pouvait faire confiance à ses alliés. Après tout, ils étaient entre professionnels.

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