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Rébéna Té Ra
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Sam 10 Juin - 23:00
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La Disparition de Troiefeat MJ





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Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs", Iphicrate Onassis
Cyclope Ouranien et aréopagite d'Akropolis, Béotarque d'Akropolis

Phoenicia referma le parchemin et s’étira sur la chaise. Après s’être frotté les yeux, elle tourna les yeux pour observer là où en était son mari. Ce dernier avait la tête posé sur un livre, les paupières fermés, son souffle faisant remuer la plume dans un encrier se trouvant juste à côté. Un sourire amusé se glissa sur les lèvres de l’aréopagite. Se levant, elle s’approcha de celui qu’elle avait épousé par intérêt politique et déposa un baiser sur sa chevelure. On ne pouvait pas parler d’amour, mais tant qu’à vivre ensemble il fallait que la collaboration se passe bien et pour l’heure l’Armatrice des Armateurs n’avait pas à se plaindre de celui dont elle partageait le lit. Pas encore d’enfants à l’horizon, puisque l’Onassis, qui avait donné son nom à son mari dans l’optique de créer ensemble la lignée des Onassisides, préférait attendre que la guerre contre Hadès arrive à son terme avant d’encaisser une grossesse. Elle craignait ne pas pouvoir être au meilleur de ses capacités de réflexions s’il y avait besoin d’adapter la stratégie en fonction des mouvements ennemis, même si le plan conçu sur plusieurs années avec Rébéna et Kosenjobi avait déjà envisagé divers mouvements de réactions de la part du Tenryon. De plus, si Kyo Kara pouvait offrir un support lors d’une opération en dédommagement de ce qu’ils allaient faire pour lui, des modifications bénéfiques étaient à apporter. Phoenicia secoua finalement la tête.

-Ce n’est pas le moment de penser à ça.

Ses mots réveillèrent Iphicrate qui ne faisait que somnoler. Son visage était couvert par la lumière des bougies alors que la lune brillait à l’extérieure.

-Quoi ?

-Ce n’est rien. Tu as réussis à trouver des informations sur Troie dans ce livre ?

-On y trouve ses possesseurs et leurs exploits lors des conflits ayant suivi l’instauration de la répartition du Nouveau Monde en quatre empires pirates, mais rien sur sa disparition
, déclara le militaire avant de bailler, lui qui n’avait pas la fibre d’un bibliophile comme sa femme qui passait ses journées entre des piles des documents et des piles de livres.

La propriétaire de l’Arsenal Egéen souffla du nez. Décidemment, elle ne parvenait pas à savoir le contexte de la disparition du Trésor national d’Akropolis il y a une cinquantaine.

-Tu crois que Praxiergos pourrait avoir des documents en mesure de nous aider ? s’interrogea-t-elle.

-Même s’il en avait, je ne sais pas s’il nous les donnerait.

Le dyarque eunomique de la famille Néléïde était lié à Phoenicia par un accord qui impliquait un versement mensuel de dix milliards de berrys et s’intégrer à la large stratégie de Phoenicia pour devenir dyarque isonomique à terme, mais il était vrai qu’elle ne pouvait pas savoir comme il réagirait à une telle demande. De plus, il n’était pas concevable de demander de l’aide à Saül de Valroy. S’ils abusaient de son influence, il pourrait ne pas se montrer coopératif aux moments où son rôle serait le plus important durant la guerre contre Hadès, alors il valait mieux agir par soit même sans demander l’aide de la pègre d’ici là. Mais en attendant d’éviter les ennuis qui pourrait découler de ses recherches, en ravivant une histoire ancienne et possiblement en s’impliquant dans des conflits pour Troie, elle devait approfondir ses recherches. Dès que Penthésilée serait là, ils pourraient à trois passer à la vitesse supérieure, prêt à braver les défis qui pouvaient les attendre en combinant leurs capacités. La bibliothèque de ce dème était bien fournit et il devait certainement y avoir un indice quelque part au milieu des chroniques sur le passé de la cité. Néanmoins, cette ville était si grande que trouver un indice revenait à trouver une aiguille dans une botte de foin. Phoenicia commençait à penser qu’elle ferait mieux de se diriger vers Panthéon Olympien trônant au sommet de la Citadelle Elyséenne.

-Il doit forcément y avoir des archives vu les fonctions de l’édifice. Pourquoi je n’y ai pas pensée plus tôt. Un archonte de l’époque à peut-être laisser des informations sur la disparition de Troie !

L’aréopagite se dirigea vers la porte tandis qu’Iphicrate, ayant recommencé à somnolé, n’avait pas écouté et comprit ce qu’elle venait de dire. Ouvrant pour sortir, la femme percuta quelqu’un, la tête perdu dans ses pensées. Reculant, elle se frotta le crâne.

-Excusez-moi…

-Ne t’excuse pas Phoenicia.


Ses paupières s’écartant, le Cyclope Ouranien fondateur de la Compagnie prit alors conscience que c’était Penthésilée qui se trouvait devant elle. Un sourire se glissa sur son visage.

-IPHI ! ON Y VA ! REVEILLES-TOI !

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Penthésilée "la Commandante des Sentinelles"
Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon




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Rébéna Té Ra
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Mer 14 Juin - 23:40

La disparition de Troie remontait à une cinquantaine d’années auparavant. C’était là une information publique, connue de la plupart des membres composant les entités politiques de la ville, et cela permettait de diriger avec beaucoup de précision les recherches faites à ce sujet. En choisissant de se rendre aux archives, les Onassis étaient sur une piste intéressante. Les archives se trouvaient dans le sous-sol du Panthéon, et étaient protégées d’accès sur recommandation des Archontes uniquement. Heureusement, deux d’entre eux suffisaient à passer toutes les mesures de sécurité, et même si Phoenica était seule, elle serait largement suffisante.

Ainsi, en fouillant dans les archives, les trouvailles seraient maigres. Il n’y avait aucune information datant exactement de cinquante ans auparavant. Comme si les documents avaient délibérément été sortis des archives, sans laisser de traces dans les registres tenus par les scribes.

La piste de l’archonte semblait donc plus prometteuse, mais qui choisir ? Sur les archontes présents cinquante années auparavant, il n’y avait que peu d’options : Dropidas, le Dyarque eunomique de la famille Actéonide, fier défenseur des valeurs d’Akropolis et de son patrimoine, était le seul qui répondait à ce critère.

Il y avait aussi la possibilité de rendre visite à l’ancienne femme de feu le père de l’actuel Dyarque eunomique de la famille Néléïde, Alésia Néléïde, figure de proue du mouvement du droit des femmes au sein de la place forte politique, et avant-gardiste de la mode en lien avec les pays étrangers, ce qui lui valait une place de paria parmi les siens.

Les deux options ne seraient cependant pas de tout repos.

- Première option : Tu peux aller à la rencontrer de Dropidas, mais celui-ci est occupé par une affaire urgente, et c’est donc un esclave à sa solde qui te répond que tant qu’il n’aura pas résolu le conflit entre deux pêcheurs qui travaillent pour sa famille, il ne pourra pas te venir en aide. Résous ce conflit qui consiste à déterminer quel matériel de harponnage est le plus efficace : celui en dent de scie qui transperce la chair, ou celui en trident qui attrape le poisson. (La résolution apportée n’influencera pas la suite de la quête) En échange, Dropidas sera prêt à t’écouter.
- Seconde option : Tu peux aller à la rencontrer de Alésia. Celle-ci est occupée à prendre le thé avec une douzaine d’autres grandes dames. Elles semblent vouloir entendre un discours captivant sur la place et les possibilités d’émancipation des femmes. En échange, Alésia sera prête à t’écouter.


Dropidas & Alésia
Archonte et Dyarques eunomiques des familles Actéonide & Matriarche de la famille Néléïde

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Jeu 15 Juin - 19:45



La Disparition de Troiefeat MJ





Cyclope Ouranien et aréopagite d'Akropolis, Béotarque d'Akropolis
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs", Iphicrate Onassis
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Penthésilée "la Commandante des Sentinelles"
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Si disposer de l’accord d’archontes étaient nécessaire pour pénétrer les archives du Panthéon, le fait que deux d’entre eux demandent conjointement à y pénétrer permettait de ne pas souffrir de refus. Ainsi, le couple s’enfonça dans les profondeurs du plus magnifique et imposant édifice de la Citadelle Elyséenne. Ils ouvrirent les portes de marbres couvertes de motifs d’or à l’aide de la « clé », un cube aux faces labyrinthiques dont l’incrustation dans la « serrure » relevait d’une forme de casse-tête que le binôme parvint à résoudre malgré tout. Se dévoila alors ce qui pourrait être qualifier de bibliothèques. Néanmoins, vu la quantité de parchemins entassés là, on y trouvait les traditionnels rangement antique ressemblant plus à des casiers obliques formant un damier incliné de 45° sur le côté. Penthésilée, qui jouait aujourd’hui le rôle de garde du corps, referma les lourdes portes derrières eux et se mis en position afin de garder cette entrée, conjointement aux deux soldats qui demeuraient là pour veiller à ce que personne ne pénètre la pièce sans autorisation.

-Bon… Si je me souviens bien de l’organisation du rangement, les archives du dernier siècle devrait se trouver dans ce coin ci, déclara Iphicrate en montrant la partie qui se trouvait à sa droite.

-Eh bien, nous n’avons plus qu’à nous mettre au travail.

S’ils étaient arrivés en pleine nuit, la quantité de documents à vérifier était suffisamment importante pour que les heures défilent sans qu’ils y fassent attention. Bien que la lumière ne perçait pas jusque la pièce où ils se trouvaient, le soleil était déjà lever depuis un moment sur Akropolis quand les Onassis se laissèrent tomber au sol afin de faire le point sur leurs recherches.

-C’est très étrange. Il manque beaucoup de chose dans la documentation, nota Iphicrate.

-On peut même dire que tout ce qui concerne l’année exacte d’il y a cinquante ans en arrière semble avoir complétement disparu, grogna Phoenicia. Rien n’indique pourtant que l’ordre de détruire des documents ait été émis ou que quelqu’un a sortit ces ressources des archives. Mais cela ne peut pas être une coïncidence. Il s’est passé quelque chose il y a cinquante ans, impliquant la disparition de Troie, et les traces de cet événement ont été cachés pour sceller ce secret.

-Mais qu’est ce qui a bien pu se passer ?

-Pour entrer ici, que ce soit pour déposer ou consulter les archives, il faut l’autorisation des archontes. Cela signifie que si des documents ont disparus, des archontes d’alors étaient obligatoirement dans le coup… Peux-tu me sortir la liste des archontes en poste à l’époque ?


Les Fastes des archontats… C’était un document historique précieux et en perpétuelle complétion. Un élément essentiel à la rédaction par les historiens de fastes, plus souvent appelés annales de nos jours. En effet, les Fastes des archontats était la liste des archontes en place année par année qui permettaient de dénommé une année par la liste des personnes régnant à ce moment donné en fonction des changements apportés par les élections. Le calendrier des années était déjà bien établit, avec aujourd’hui le passage à l’an 1508. Mais il fut un temps où la décision du repère d’une année « 0 », ou plutôt du passage de l’an -1 à l’an 1, ne faisait pas consensus et que des pays n’avaient pas adopter la chronologie actuelle. Ainsi, à l’origine, Akropolis ne définissait pas encore ses années d’existence par des numéros mais par ceux qui régnaient à ce moment-là, impliquant pour établir la chronologie de constamment se référer aux Fastes des archontats afin de savoir en quelle année tel événement a eu lieu. D’ailleurs, Iphicrate était tombé par un hasard sur un parchemin datant de plusieurs siècles qui commençait par déclamé la liste entière des archontes à ce moment-là justement pour indiquer en quelle année cela se passait. Heureusement, aujourd’hui les dates étaient beaucoup plus simple à retranscrire, mais les Fastes des archontats demeuraient un registre accessible et important pour retracer l’histoire d’Akropolis. Comparativement à une monarchie n’ayant besoin pour seul repère centrale l’identité du monarque, aboutissant à des segmentations en règnes, la collégialité, pluralité et diversité des archontes ainsi que la délimitation des magistratures dans le temps impliquaient une plus grande complexité de segmentations de l’histoire.

-C’est vrai, s’il y a bien un document qui n’a pas pu être modifier c’est bien cet ouvrage sacro-saint.

Ce terme pouvait paraître étrange pour les personnes ignorants tout de l’histoire d’Akropolis. Le terme « Saint » aujourd’hui faisait avant tout référence aux Dragons Célestes ainsi qu’à des conceptions surtout constantinistes. Mais pourtant, le terme sacro-saint avait une réelle validité pour décrire un concept ancien. À une période, les archontes étaient en effet considéré comme sacro-saint, ce qui en vérité voulait dire que leurs personnes étaient inviolable. Ainsi, tout citoyen leur portant atteinte physiquement se retrouvait maudite et méritant la mort. Si pour éviter des abus de pouvoirs des aréopagites avaient il y a longtemps obtenus la fin du caractère sacro-saint des archontes, le terme était resté dans le langage des élites de la ville pour qualifier des artefacts mémorielles, des objets porteurs d’un héritage d’Akropolis qualifiable de patriotique et qui dont l’altération conduirait quiconque à une condamnation. À ce titre, Troie, véritable trésor national, devait en faire partie.

-Il y a deux noms intéressants, nota Iphicrate qui, à mesure qu’il progressait aux côtés de Phoenicia, se révélait bien satisfait de sa décision de l’épouser puisque petit à petit il avançait réellement sur l’échiquier politique de la ville, découvrant certains secrets comme aujourd’hui. Dropidas était déjà en place à l’époque. À vrai dire il semble avoir été élu archonte vers 1440 suite à la mort de son père.

-Oui, j’ai pu voir ailleurs qu’il était le plus jeune archonte depuis des générations
, se remémora l’armatrice qui n’y avait pas fait plus attention que cela sur le coup.

-Ensuite il y a le père de Praxiergos, qui est aujourd’hui décédé. Mais sa femme, Alésia, est encore parmi nous cependant.

-Ah oui, j’ai entendu parler de la cause féministe qu’elle défend, mais je sais surtout qu’elle aime beaucoup venir au Grand Nauclèréion pour commander des vêtements étrangers auprès de la compagnie… Les dyarques eunomiques de l’époque… Cela semble logique, il y a beaucoup moins de brassage et de « turn-over » que pour tout les autres archontats vu l’ensemble du système. Il y a peut être d’autres archontes de l’époque ou leurs proches encore en vie, néanmoins assurément la position de la diarchie eunomique, plutôt conservatrice et gardienne de nombreuses traditions, lui donne un lien privilégier avec les trésors du patrimoine akropolitain, dont Troie fait partie.

-Nous allons voir l’un des deux alors ?
demanda l’homme ayant embrassé volontairement le nom Onassis.

-Voyons-voir… commença la propriétaire de l’Arsenal Egéen en fermant les yeux et en prenant son menton entre deux doigts. Dropidas est un fier défenseur des valeurs d’Akropolis et de son patrimoine. Retrouver Troie pourrait être important à ses yeux… À moins qu’il soit lui-même impliqué. Si l’arme aurait pu tomber à l’époque entre des mains qu’il ne jugeait pas approprié, il aurait pu décider de participer à la cacher loin des yeux de tous pour préserver le trésor national. Une vision très aristocratique, au sens originel que la définit cette ville et auquel correspond la dyarchie eunomique : le gouvernement des meilleurs. Laisser gouverner ceux ayant des compétences et leurs faire confiance, et en l’occurrence ne laisser Troie accessible qu’aux aristoi, littéralement les meilleurs, ceux portant les valeurs d’Akropolis et « méritant » de ce point de vue. De plus, Dropidas joue encore un rôle important dans la politique de part sa position en tant que dyarque eunomique. Il n’y a que peu de choses que nous pouvons lui offrir. C’est-à-dire qu’il ne gagne rien de particulier à nous aider, à part le fait de retrouver Troie s’il n’en ait pas à l’origine… Mais nous ferait-il confiance pour cela ? Je suis une étrangère après tout, représentant une puissance dominatrice étrangère également qu’est Rébéna. Confirait-il le destin d’une relique sacro-sainte d’Akropolis a une personne qui n’y ait pas né ?… Non, c’est difficile à croire. Même s’il parvient à me faire confiance, aura-t-il pleinement confiance pour autant ? J’y vois beaucoup trop de risques et d’incertitudes. Et même si j’ignore tout des autres archontes en place il y a cinquante ans, avec les donnés en notre possession il est clairement un suspect de poids pour l’absence de document d’il y a cinquante ans dans les archives. D’ailleurs, paradoxalement c’est son investissement dans la dimension patrimoniale qui le rend particulièrement suspect… A-t-il déjà mener des recherches de son côté pour retrouver Troie. Cela n’a jamais été discuter lors de nos assemblées, même sous forme d’anecdote. Même si cela n’aurait pu rien donné, cela pourrait revenir sur le tapis et qu’il en fasse alors mention pour dire que c’est peine perdu pour la retrouver.

Dropidas était-il donc celui qui se cachait derrière la disparition de Troie ? Plus elle y réfléchissait, plus Phoenicia avait la conviction qu’a minima il n’était pas exempt d’une participation à l’événement. Est-ce que trouver et ramener Troie à Akropolis aboutirait à la fin de la carrière du plus âgé des archontes ? Mais, aucune certitude non plus ne pouvait tomber à ce sujet malgré les déductions qu’elle en tirait pour l’instant.

-Par conséquent, nous allons nous diriger vers Alésia des Néléïdes, c’est cela ? conclut Iphicrate qui suivait le raisonnement.

-En effet. Au-delà de ces suspicions sur Dropidas, le père de Praxiergos pourrait tout autant être impliqué, néanmoins des éléments nous incitent à choisir Alésia.

-Lesquelles ?
s’interrogea le béotarque.

-Alésia est recluse politiquement. Le simple fait que je ne connaisse la cause qu’elle défend de bouche à oreille et non dans le détail alors que les archontes sont le chœur politique d’Akropolis montre bien sa marginalisation sur la scène politique.

-En effet, elle est considéré de paria par bon nombres d’aristoi akropolitains
, confirma l’homme qui, pour vivre ici depuis toujours, le savait très bien et avait même pu être témoin de cette chute de la femme d’une ancienne figure majeure d’Akropolis, tant et si bien que pendant un certain temps même Praxiergos cachait ses rencontres avec elle.

-Ainsi, contrairement à Dropidas, nous avons quelque chose qu’elle peut désirer : du soutien. Au-delà du fait que je suis une femme, que Rébéna l’ait également et donc que de nombreuses personnalités de la Ligue soit de ce sexe qui pourtant historiquement est mise de côté. L’espoir que sa cause renaisse et soit portée sur le devant de la scène est un motif pour accéder à nos requêtes et gagner notre estime. Retrouver Troie peut même se transformer en argument en vérité. Avec l’un des plus grands symboles de cette ville immortelle, son trésor nationale, entre nos mains, nous aurons les oreilles et le cœur du peuple et même de nombre d’élites. La découverte de Troie par des femmes pour remettre la cause féministe sur le devant de la scène. Il faudra faire attention au discours employé. Culturellement, d’après les études de lettres classiques que j’ai pu faire ainsi que mon mémoire sur les mythes akropolitains, si l’homme hellène craint la femme c’est justement car pour lui elle représente un danger. Par ses charmes, la manipulatrice peut détourner l’homme du droit chemin et, par des capacités physiques, la femme guerrière dénature la masculinité et la retourne contre l’homme. Des figures comme la gorgone cherchent à matérialiser cette crainte en dévoilant cette « monstruosité » intérieure, là où les légendes sur les sirènes ailées envoutant par leur chant cherche à expliciter le fait que les outils de la beauté d’une femme, telle sa voix, sont des armes.

Elle voyait Iphicrate se gratter la tête et être un peu mal à l’aise de voir la vision traditionnel antique de sa culture ainsi décortiquer et présenter. C’était compréhensible et surtout l’armatrice voyait bien qu’elle se détournait du sujet.

-Enfin bref. Ainsi, elle aurait autant avantage à ce que nous retrouvions Troie puisque cela pourrait directement donner plus de poids à une défense des droits des femmes. Mais aussi, elle est avide de mode étrangère… Or, quel organisme puissant commercialement approvisionne Akropolis en marchandises étrangères ? La Compagnie Hellène des Indes Equatoriales. En collaborant, Alésia pourrait obtenir certains avantage sur l’importation de vêtements, sélectionné la mode étrangère qui lui plait et faire de celle-ci la seule mode présente sur les étals akropolitains en dehors des vêtements akropolitains. Si cela n’impliquera pas une croissance exponentielle des ventes, le secteur du vêtement n’étant de toute manière pas une filière majeur pour nous et pouvant donc supporter ce genre de prise de risques sans peine, cela aura au moins le bénéfice de ramener certaines personnes aux mêmes goûts que Alésia. En clair, peut-être lentement, mais nous allons pouvoir générer nous même un nouveau marché dans lequel s’investir et dont Alésia, en tant que figure pionnière, tirera partie d’un point de vue de la notoriété et de l’influence sur ceux qui commenceront à porter ces vêtements étrangers… Et si cela marche, cela sera bénéfique pour la Compagnie puisque ce secteur deviendra plus important pour nous et nous en tirerons des subsides plus conséquent que nous pourrons réinvestir dans son propre développement.

L’aspect économique échappait à Iphicrate tout autant que l’aspect sciences humaines dans lequel avait dérivé sa femme précédemment, mais il comprenait bien plus son intérêt et les perspectives liés par cette explication. Si Iphicrate avait déjà pu observer des talents autres que politiques chez d’autres archontes, il devait avouer que sa femme semblait les collectionner. Il ne doutait même plus qu’elle puisse se faire élire dyarque isonomique d’ici quelques années.

-Enfin… Et si… Si Dropidas avait œuvré pour écarter Alésia de la vie politique car elle en savait trop, ce serait possible. Il a assez de pouvoir pour cela. Mais c’est encore une spéculation.

-Très bien, si Dropidas n’offre pas de perspectives là où des intérêts peuvent être tirés d’Alésia, le choix est en effet vite fait… mais approfondit en beaucoup de mots pour rendre cette décision limpide
, se rendait alors compte le béotarque. Mais n’a tu pas peur que son isolement politique se retourne contre nous ? Si en effet les gens considèrent qu’on la soutien alors qu’ils ne l’apprécient pas, par corollaires ils vont être déçus de notre choix et se détourner de nous pour se tourner vers des idéaux qui leurs sont plus proches.

-En effet, un affaiblissement temporaire de notre positionnement politique peut en découler. C’est pour cela que nous allons éviter de faire savoir que nous nous sommes rencontrées. Si le demos, le peuple, l’apprend en même temps que la rapatriement de Troie cela fera une double surprise : la joie de ce retour inespéré viendra alléger les conséquences négatives et, comme mentionné plus tôt, permettra même certainement une bascule de l’opinion publique vis-à-vis d’Alésia et sa cause par son implication. Le timing est important en communication, que ça soit commercial ou politique. En tout cas, il faut savoir prendre des risques pour bouleverser les choses et éviter qu’elles ne stagnent, alors que la stagnation conduit au déclin. La Ligue représente le changement, et contribuer aux courants voulant du changement ne peut en vérité que bénéficier à ceux qui nous on choisit. Si nous promettons qu’un vent nouveau va souffler, que nous allons restaurer la grandeur passé d’Akropolis en impulsant une dynamique nouvelle, et qu’au final les choses ne bougent pas, alors les électeurs vont perdre confiance en nous et en la Ligue. Et comme de toute manière nous sommes des femmes, Rébéna et moi, qui avons porter ce projet, il n’y a rien d’anormal à ce que la Ligue rallie un mouvement pour le droit des femmes et le porte.


Rien ne semblait donc plus pouvoir détourner Phoenicia de son choix favorable à Alésia. Les deux archontes poussèrent les portes dans l’autre sens. Penthésilée s’écarta et les aida à refermer à nouveau les portes, puis escorta le binôme à l’extérieur. L’Onassis s’arrêta soudain.

-Iphi, à vrai dire tu devrais peut-être retourner aux archives… Je pense qu’il vaut mieux que nous y allions uniquement entre femmes. Cela semble plus logique avec ses convictions. Peux-tu en attendant essayer de te renseigner sur les activités de Dropidas en lien avec le patrimoine, le plus loin que tu puisse remonter ? Si on peut vérifier s’il a déjà missionner des gens pour retrouver Troie, ou pas, ainsi que s’il a déjà pu mentionner Troie au cours de réunions ou de projets ayant un lien avec le patrimoine… Cela pourrait venir confirmer ou infirmer mes soupçons sur son rôle. Je suis désolé de te demander tant de travail alors que nous avons si peu dormi, mais si jamais il est mentionné quelque part que durant les assemblées des cinquante dernières années un archonte cherche systématiquement à détourner et mettre fin à la conversation si Troie vient sur le tapis, nous pourrions tenir l’identité d’une personne impliqué d’une manière ou d’une autre dans sa disparition.

-Très bien chérie… mais ne t’étonne pas si je m’endors là-bas…
soupira le béotarque avant de faire demi-tour.

-Bien, allons voir si nous nous jetons dans la gueule du loup, sourit ensuite Phoenicia.

-Nous attaquer serait bien trop dangereux, releva Penthésilée. Mais si des personnes sont assez idiots pour tenter de s’en prendre à nous, ils vont tâter de Thrace !




Les deux femmes se dirigèrent ainsi dans la Citadelle Elyséenne afin de rejoindre les oikoi de l’illustre famille des Néléïdes, descendants de Nélée qui fut l’un des plus importants fondateurs de la cité « volante ». Les deux familles de la dyarchie eunomique, qui devaient demeurer impérativement distincte au point d’interdire les mariages entre ses membres, étaient ce qui se rapprochait le plus de familles royales des monarchies traditionnelles. Leur pouvoir et leur richesse faisait ainsi partie des plus grandes de la cité. En dépit de la marginalisation politique d’Alésia, cette dernière avait donc toujours une fortune entre ses mains et pouvait user de certains bâtiments de la famille Néléïdes. De fait, ce n’est pas vers la demeure d’Alésia que se dirigea Phoenicia, mais bien vers le grand andrôn des Néléïdes, lieu où toute la commensalité de la dynastie s’exprimait dans un cadre luxueux se voulant pourtant « intimiste » et ce depuis de nombreuses générations. Observant la façade de marbre blanc aux colonnes escaladé par des plantes en or sculpté de manière à grimper en spirale tout le long du monument qui avait tout d’un temple hexastyle, c’est-à-dire un sanctuaire arborant six colonnes de front, sur sa façade donc. Sur le fronton triangulaire, la statue d’or éternelle de Nélée était le cœur d’une scène mythique remontant à la fondation d’Akropolis.

-Allons-y, se décida l’Onassis qui admirait ce qui faisait partie des plus beau monument d’habitation de la cité où elle résidait désormais.

Passant sous la bannière ornée du symbole des Néléïdes qui tombait depuis le fronton afin d’habiller l’espace entre les colonnes, l’aréopagite et la polémarque passèrent entre les deux immenses portes déjà ouverte pour découvrir l’intérieur l’andrôn par lui-même. Une allée centrale parfaitement pavée se dessinait devant eux, mais était bordée à droite et à gauche par des bassins d’eau sur lesquelles flottaient des nénuphars fleuries, à ne pas confondre avec les fleurs de lotus qui y ressemblaient beaucoup. De ces bassins profond d’à peine quelques centimètres jaillissaient des colonnes aux bases et chapiteaux en or. Si à leurs proximités une partie de leur fût, c’est-à-dire la partie globalement cylindrique de la colonne, était également dans la matière métallique si célèbre, la majorité de ces fûts étaient composées d’une pierre bleue clair marbré de blanc produisant une douce lueur. Cette lumière était si douce que même la nuit elle ne formait qu’un doux halo n’éclairant pas plus de quelques mètres autour des colonnes majestueuses. Cette matière était en vérité une pierre précieuse très rare dont tout les gisements étaient aujourd’hui épuisé à travers le monde, accroissant encore davantage l’apparat de cette pièce par rapport à l’époque de son érection. Si les murs étaient ornés de multiples frises, d’immenses fenêtres permettaient de faire entrer la lumière. Mais ces dernières ne disposaient pas de verre : il s’agissait simplement de grandes ouvertures rectangulaires dans le mur pourvus de cadres ouvragés, ici en cuivre couvert de feuilles d’or, qui permettaient de tendre des tissus afin de couper l’arrivée du vent. Néanmoins, là aussi la richesse des Néléïdes se manifestait puisque le tissu utilisé était si fin que l’on parvenait à voir au travers l’extérieur de l’édifice.

Remontant l’allée centrale en observant les sculptures en or de lierre descendant du plafond périphérique sur quelques mètres et qui venaient habillés les hauteurs de la salle, les deux demoiselles remarquèrent que le milieu du toit était ouvert, mais couvert par des tissus ouvragés tendus laissant malgré tous des interstices. Arrivant finalement au bout de l’allée, les dames étaient assises sur treize sièges de bois dressés en cercle en suivant les pavés de l’espace à disposition. Derrière elles, deux escaliers permettaient d’atteindre la partie surélevé au fond de la pièce où se trouvait une chaise curule au dossier ouvragé, une sorte de trône en somme. C’était l’endroit où le dyarque eunomique des Néléïdes pouvait s’asseoir lors des réceptions. Finalement, derrière se trouvait des colonnes semblables à celle de la façade. En dehors de l’espace centrale, les espaces entre les colonnes étaient bloqués par des cadres en bois ouvragés. De l’autre côté se trouvait des tissus tendus qui rappelaient ceux des fenêtres. Enfin, au centre, derrière le siège curule, on retrouvait toujours ce même tissu fin, sans cadres, et plus libre de ses mouvements afin d’offrir la possibilité de sortir à l’extérieur dans avoir à déchirer ce voile. Derrière, se dessinait une vue splendide sur l’océan, les nuages et la ville en contrebas. L’andrôn se trouvait en effet sur l’un des points les plus haut de la Citadelle Elyséenne trônant elle-même au sommet d’Akropolis en tant qu’acropole de la ville.

L’aréopagite salua les femmes de haut rang rassemblé ici, s’inclinant sobrement avant d’être imité par Penthésilée qui alla se poser contre la partie surélevé faisant pratiquement office d’estrade… Estrade que la figure politique émergeante d’Akropolis comptait bien utiliser pour discourir devant les invités d’Alésia.

-Je suis ravie de vous rencontre dame Alésia de la famille des Néléïdes. J’espère ne pas déranger vos oikeiai et vous-même.

-Pas du tout madame. Nous sommes ravie de voir une aréopagite se joindre à notre petite et modeste assemblée. Voulez-vous une tasse de thé ?

-Volontier.

-Néanmoins… Puisque vous choisissez de vous joindre à nous, nous aimerions savoir vos convictions profondes… Nous aurons du mal à parler en toute confiance si vous êtes là pour vous moquer de nous
, déclara une demoiselle appartenant aux Électrides, la plus prestigieuse des familles d’origine étrangère qui avait à de maintes reprises vu un de ses membres s’installer comme dyarque isonomique.

Même si l’Onassis était une femme, il était vraiment que certaine représentantes de la gent féminine acceptaient complétement une domination masculine et certaines allaient jusqu’à la défendre ardemment. L’armatrice savait pertinemment que c’était bien le genre de comportement qui énervait Rébéna, elle qui arguait comme idéologie de vie de « prendre son destin en main par soi-même ». La nouvelle résidente d’Akropolis hocha ainsi la tête, s’attendant à quelque chose du genre, et se dirigea vers les escaliers en notant également la présence d’une femme issue des Memnonides, chose intéressant puisque leur illustre ancêtre Memnon était le membre des fondateurs de la cité qui maniait Troie. Elle monta sur la plateforme entourant la chaise curule, sur laquelle elle ne s’assiérait pas bien entendu. L’archonte se tourna vers la vue qui se dessinait derrière le tissu, laissant planer le silence pendant plusieurs secondes alors que les dames qui s’étaient tourner commençaient à s’interroger sur ce qu’elle était en train de faire. Suspendre l’attention afin de générer une bonne amorce et impliquer la curiosité de l’auditoire, voilà une méthode qui marchait sur les personnes déjà intéressées par un sujet qui allait être traiter dans un discours. Ce n’était pas des femmes du peuple auquel elle s’adressait, mais bien des personnes issues de l’élite. L’Onassis allait pouvoir employer un vocabulaire précis et technique pour développer son argumentaire puisque ces femmes avaient assurément reçues une haute éducation hellène.




-Akropolis s’étend devant nous, commença-t-elle en levant le bras en direction de l’arrière de l’andrôn d’où le vent venait bercé la pièce. Cité puissante, ancienne et pendant si longtemps prospère, sa culture a rayonné et est devenu un pilier de la civilisation hellène. Mais, certains aspects vicieux se sont développés au fil du temps, raison pour laquelle certains dépeigne notre belle ville de cité sybarite. L’un de ses aspects est la place de la femme. Dans cette culture, la femme est régulièrement tournée en monstre hideux, amalgame de divers créatures parfois, ou en sorcière séductrice. Or les mythes en disent beaucoup sur la pensée de ceux qui les ont impulsés et portés. Ce sont les hommes qui sont à l’origine de ces images de la femme. Il n’est pas là question d’une haine profonde de l’autre sexe, sinon tout les hommes akropolitains seraient gays, releva narquoisement Phoenicia en se retournant vers son auditoire dont elle déclencha un rire. Néanmoins, même s’il n’y a pas de haine, il y a historiquement de la méfiance. Les hommes craignent les femmes, que celles-ci puissent leur être supérieur ou les manipuler. Voilà le fondement du comportement de la gent masculine. Ainsi, pendant plusieurs siècles, les femmes furent écarter de la vie publique, au sens premier du terme. Cela en est au point que la pièce où nous nous trouvons tire son appellation du terme anêr, un des mots signifiant homme. Ce lieu est destiné à accueillir les invités, à y tenir des banquets, des fêtes, où parler de tout et notamment de la vie politique. Cela laisserait à penser que seul les hommes sont autorisés à se tenir en ce lieu, alors que pourtant cela fait longtemps que la femme l’a également investie, que ce soit à l’origine pour participer aux banquets et aux divertissements, mais de plus en plus pour s’impliquer. Cela nous permet de nous tenir ici aujourd’hui, uniquement entre femmes. Le terme de gynécée, désignant les appartements dans l’oikos réservée uniquement aux femmes, puisque « gynê » signifiait femme, a de moins en moins de validité. L’opposition existant jadis entre un homme chargé de tout ce qui se passe en dehors de la maison et de la femme chargée de tout l’aspect intérieure a volé en éclat.

L’aréopagite marqua un temps d’arrêt suite à son introduction pour se mettre à marcher en poursuivant.

-Et si l’on remonte plus loin, il y a d’autres preuves de l’agentivité des femmes hellènes. L’oikonomia, qui a donné économie dans le langage moderne, a bien évolué au fil du temps. L'économique était d’abord celui qui maîtrise l'art de l'économie, c'est-à-dire l'art d'administrer une maison et un patrimoine. Ainsi, l'oikonomikos de la maison s’avérait souvent la femme puisque charger de tout l’intérieur de la maison, au point que le terme oikonomia vient bien du terme oikos désignant la maison hellène. Usant de cette domination totale sur les affaires du foyer, de nombreuses femmes on développer l'art d'administrer son ménage, de gérer le patrimoine et ainsi d’entrer dans les affaires par ce biais. La femme a su s’affranchir des limites qui lui avait été imposée à l’époque pour exister à sa manière dans la vie publique dont elle était pourtant absente, planant comme un spectre sur toute la société. La notion a évolué par la suite, sous ces impulsions, ne désignant plus seulement la personne et son art mais un mode de relations rationalisées du réel, qui est plus proche du jugement de probabilité que de la préoccupation métaphysique. La fonction du jugement fut confiée au bon usage de la doxa, l'analyse des ruses y trouva ainsi sa place. L'économie est devenue une pratique, à la fois stratégique et tactique, au service du pouvoir et de l'enrichissement et les moyens sont jugés à l'aune de leurs résultats. Le rôle des femmes de la famille des Memnonides est un bon exemple : ma chère, votre famille est puissante aujourd’hui alors qu’elle fut fondée par un militaire. Pour pérennisé et faire prospérer la richesse familiale, c’est bien les femmes qui durent agir quand bien même le nom de la plupart d’entre eux furent oublier. Ainsi, si nous avons pu compter moultes Aréopagites provenant des vôtres, c’est grâce à ces femmes au foyer de l’ombre qui ont développer l’oikonomia. Par ma place parmi les trois têtes de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales et comme l’une des responsables de la gestion administrative de la Ligue, je suis ainsi moi-même une personne perpétuant les pratiques et l’héritage du savoir faire des femmes akropolitaines d’autrefois en la matière.

Un sourire s’inscrivit sur son visage alors qu’elle commençait à faire davantage de gestes.

-La femme akropolitaine n’a ainsi jamais cessé de lutter pour ses droits, pour se créer des moyens d’exister dans la société, se creusant une place par ses propres moyens en dépit de la défiance masculine. Cette lutte que vous portez Alésia ne date donc pas d’hier en vérité. La nouveauté s’avère en réalité son entrée clair et explicite sur la scène politique. Le droit à la participation au débat publique et la possibilité d’élire des femmes à des postes d’archontes en sont précurseurs, mais le système de porphyrogénèse qui régie implicitement la succession des dyarques eunomiques est une preuve de la persistance de carcans androcentrique. On peut même noter que l’accession de femmes aux postes importants à aviver la rivalité entre les sexes afin de la rendre réellement tangible. Elle était beaucoup plus implicite et moins perceptibles à une époque ancienne pourtant considéré comme archaïque. C’est pour cela que certains continuent de penser que l’andrôn a toujours été une pièce réservé uniquement aux hommes, la dualité qui s’opère aujourd’hui venant placer un stéréotype contemporain sur une réalité ancienne. Ainsi, paradoxalement, le contexte actuel est moins propice à la lutte pour nos droits que cela pouvait l’être précédemment car les hommes se sont rendus compte de l’existence de cette lutte, des avancées que les femmes font. Les grands pas des femmes d’hier sont les fondations du mur que nous devons aujourd’hui enjambé.

L’armatrice écarta les bras, désignant ainsi l’ensemble de la pièce qui portait un nom synonyme d’homme comme elle l’avait expliquer auparavant.

-Si les femmes d’hier sont parvenues aussi loin, les femmes d’aujourd’hui non aucunement le droit d’abandonner. S’ils n’y avaient pas un contexte si réfractaire du point de vue politique, leurs avancées n’ont pas été obtenues sans peines. Il nous faut prendre notre courage à deux mains et oser braver les opinions persistantes, oser braver la domination masculine sur la société. Il faut secouer tout ce qui reste du patriarcat pour nous frayer un chemin vers l’émancipation. C’est mon souhait, en tant qu’aréopagite, une des représentantes du peuple au sein des archontes, de promouvoir l’éducation des femmes, d’accroître les moyens mise à la disposition des femmes de plus basse extraction afin de les sensibiliser à la lutte, de leur faire comprendre les moyens d’actions dont elles disposent, ainsi que les répertoires d’actions collectives ! C’est également le souhait de Rébéna Té Ra, navarque de la Ligue Egéenne de Milon que je représente à Akropolis. Rébéna est issue des basfonds d’Himitsu Shima et est parvenu à se construire un avenir par ses choix. Je la connais depuis des années et je sais pertinemment que c’est là son souhait le plus chère : que les gens prennent conscience qu’il ne faut pas se laisser porter par une histoire de destinée mais que c’est en œuvrant soi-même que l’on se trace une route dans l’existence. L’émancipation des femmes est la voie nécessaire pour porter la cause du droit des femmes. Il nous faut nous unir, unir nos voix pour les élever en une seule grande demande. Les femmes sont la moitié du peuple, alors si la moitié du peuple réclame des avancées en la matière, le système lui-même finira par plier ! Nous allons porter l’héritage de nos ancêtres, des femmes du passé qui ont œuvrés au fil des siècles pour nous amener jusqu’ici, aux portes d’une nouvelle ère où la femme sera pleinement accepter dans toutes les sphères de la société. C’est à nous de concrétiser leurs actions, leurs œuvres, leurs vies. Rébéna a promulgué érigé la Ligue comme un nouvel empire remplaçant celui d’Hadès Tenryon, de faire d’Akropolis sa capitale et ainsi restaurer la gloire de notre cité pour qu’elle rayonne à nouveau sur le Nouveau Monde… Alors que les femmes soient l’acteur majeur de cette renaissance. Soyons son pilier pour qu’a jamais Akropolis se souvienne que l’un de ses âges d’or fut portée par des femmes, du sommet avec nous et Rébéna Té Ra, jusqu’aux plus basses classes de la société !

Phoenicia achevait ainsi sa prise de paroles qui avait duré une dizaine de minutes. Elle observa les réactions face à elle et fut satisfaite de voir les dames applaudir. L’aspect démocratique était certes partagé avec l’aspect oligarchique voire monarchique de la cité, mais il n’en restait pas moins un élément désormais fermement enraciné dans les esprits akropolitains. De plus, puisque les nobles, catégorie la plus oligarchiques, mettaient pour la plupart de côtés leurs femmes dans le domaine politique, celles-ci étaient naturellement plus portée qu’eux vers la démocratie qui leur traçait une voie pour se faire entendre. Visiblement, son petit discours avait fait son effet et elle avait pu démontrer différents enjeux liés à la lutte féministe ainsi qu’aviver l’espoir de voir cette cause triompher puisque les femmes d’autrefois purent y parvenir à leur manière.




-Belle intervention, confirma Alésia en hochant la tête, s’apprêtant visiblement à reprendre la parole pour s’adresser à ses convives.

-Mais ce n’est pas tout… Je pense que nous avons un coup à jouer pour vous ramener avec votre cause sur le devant de la scène Alésia. J’aimerai m’entretenir avec vous à ce sujet, en privée, après cette joyeuse assemblée.

La concernée fronça les sourcils, ne pouvant bien entendu pas deviner à l’avance la raison précise pour laquelle la nouvelle aréopagite était venu à sa rencontre.

-Soit.

L’Onassis rejoignit donc les autres femmes, s’installant avec Penthésilée sur une chaise afin de rejoindre la conversation. Ce n’est qu’une fois l’amicale réunion terminée, et les autres dames éclipsés, que Penthésilée s’écarta afin d’aller surveiller l’entrée de l’andrôn, veillant à ce qu’aucune oreille indiscrète ne viennent écouter la conversation qui allait avoir lieu.

-Ma chère, la cause du droit des femmes me tiens à cœur comme j’ai pu le dévoiler plus tôt. Pour soutenir ce projet, ainsi que d’autres novateurs que nous tentons d’amener avec la Ligue, nous essayons d’accroître notre poids politique. Ainsi, pour rendre le peuple plus réceptible au changement, il faut que les figures qui l’incarne soit apprécié, suffisamment pour éclipsé pour une partie d’entre eux le fait que le projet politique ne leur déplaise. De fait, avant d’annoncer ces grands changements et de lutter pour eux, il faut accroître la quantité de nos partisans qui seront prêt à les défendre. Or, il y a à mon sens quelque chose qui serait suffisamment spectaculaire, grandiose et marquant pour faire basculer une grande partie de l’opinion publique en notre faveur… Je compte retrouver Troie et me servir de son retour à Akropolis pour obtenir le plein soutien du démos.

Phoenicia marqua un temps d’arrêt en s’enfonçant dans son siège.

-Or il s’est avéré en fouillant que les documents datant de l’époque de sa disparition avaient mystérieusement disparus… De ce fait, afin d’obtenir davantage d’informations j’ai pensé à me tourner vers vous qui êtes la femme de celui qui était dyarque eunomique à l’époque, au côté de Dropidas, en qui je n’ai pas suffisamment confiance pour aller lui poser la question.

Ce détail visait à mettre en confiance son interlocutrice, mais n’impliquait en vérité pas pour autant que l’aréopagite ferait pleinement confiance à son interlocutrice actuelle.

-Savez-vous ce qu’il s’est passé cette année-là ? Pourquoi ? Qui était impliqué ? La disparition de Troie était-il lier à un événement publique ou impliquait-elle des groupes plus… privés ? Toute information qui pourrait nous être utile à retrouver Troie est précieuse. Il n’en va pas du destin de l’arme en elle-même, mais du destin d’Akropolis. C’est la clé qui nous permettra d’ouvrir la voie vers le changement.

Après tout, si l’archonte des Néléïdes de l’époque était lui aussi impliqué, elle pouvait se montrer réticente à parler. D’ailleurs, les complots en politique pouvait se montrer incisifs, alors la mort du père de Praxiergos était peut-être dû aux événements de l’époque. Phoenicia ignorait comment ce dernier avait trépassé et cela pouvait tout à fait être en lien avec Troie, tout comme cela pouvait être simplement une mort naturelle. Définitivement, il fallait plus d’informations pour comprendre le rôle de chacun à l’époque et l’armatrice espérait pouvoir enfin en obtenir ici, dans cette demeure majestueuse qui serait celle d’une partie de sa descendance si ses plans arrivaient à leur terme dans quelques décennies.





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Sam 17 Juin - 10:51




Alésia
Matriarche de la famille Néléïde

Alésia invita ses convives à quitter les lieux lorsque le couperet de la question tomba. Ce fut une assemblée quelque peu déçue de voir ce mystère rester irrésolu à leurs yeux, mais bon nombre avait déjà tenté d’obtenir l’information sans forcément proposer de projet viable. Les plus jeunes étaient attirés par le projet plein de gloire de retrouver ce Meitou des 21 qui, pour ne pas avoir été déclassé après une cinquantaine d’années de disparition devait avoir atteint un haut niveau de célébrité, et n’avait sûrement aucun concurrent sérieux.

    - Ainsi il s’avère que vous avez un projet sérieux qui pourrait profiter à notre cause. Je refuse de souiller la mémoire de mon défunt mari. Vous voyez, votre mariage politique renvoie une image d’harmonie. Le mien, avec Thémistocle, fut malheureusement moins réussi. Cet homme n’a jamais eu le moindre respect pour moi et mes idées. Ainsi tout ce que je sais, je l’ai appris en fouillant, et non en vivant les événements qui ont eu lieu il y a cinquante ans au Panthéon Olympien.

Elle retint son souffle un instant, ne sachant pas réellement par où commencer. Sa cause avait été un héritage de ses combats quotidiens contre son mari, et elle n’avait plus que cela à présent que son fils marchait dans les mêmes pas que son défunt père.

    - Connaissez-vous le concept des Jeux Olympiques ? Cela doit sonner quelque chose dans l’esprit d’amateurs d’histoire. Tous les quatre ans, nous organisions les Grands Jeux ici, à Akropolis. Il y a plus longtemps encore, c’était nos colonies qui  étaient mises à contribution et accueillaient parfois, sous le signe de la prospérité, une partie ou l’entièreté des Jeux. Différents rituels étaient mis en œuvre, dont un particulièrement important. Au sein du Panthéon résidait une lame sacrée, héritage de notre histoire : Troie. Celle-ci était conservé dans une boite d’obsidienne qui était un cadeau d’un ancien Roi en visite. La seule occasion de sortir cette lame était tous les quatre ans, à l’occasion des Jeux Olympiques. Elle ne quittait d’ailleurs le territoire, entouré de nos meilleurs atouts, qu’à cette occasion. Elle était la flamme qui animait nos ardeurs.

La tristesse était lisible sur les yeux d’Alésia qui avait vu cette lame étant enfant.

    - En 1556, Troie disparut tout simplement. Personne ne sait qui l’a volée, sinon mon amie Hélène qui n’eut pas le temps de me dire ce qu’il en était à cette époque. Cette pauvre femme, arrachée à son pays d’origine, était mariée dans la colonie d’où elle fut enlevée par une figure que vous connaissez peut-être actuellement : Tégée Deimos, l’un des plus fameux chasseurs de prime de cette époque. Cela vous surprendra peut-être, mais il était en passe de devenir l’un des plus jeunes aréopagites de son époque. Enfin, quoiqu’il en soit cela n’a rien à voir avec notre histoire.

Elle se concentra à nouveau sur l’essentiel :

    - Quoiqu’il en soit, les Jeux Olympiques de cette époque furent marqués par la disparition en plein jour de notre Troie. Les détails furent inscrits sur des documents, mais la honte poussa les Archontes à supprimer toutes les traces qu’ils avaient écrites à cette époque. Il n’existe plus que quelques documents encryptés qui sont maintenus dans le coffre de ma chambre, que je souhaite vous restituer en tant que représentante des Archontes. Malheureusement, il est dans la résidence principale, à laquelle Praxiergos m’a interdit l’accès. Auriez-vous l’obligeance de trouver un moyen pour que j’y accède ?

C’était là le vœux d’une vieille dame, mais il était sûrement possible de trouver un autre moyen de contourner ce personnage hautain qui ne donnerait l’accès que sous certaines conditions. Un autre rendez-vous ? Non, cette lubie lui était passée. En revanche il risquait d’y avoir plus à perdre qu’à y gagner.

Première option : Praxiergos est un homme hautain et dénué de sens de moral, qui serait prêt à abandonner sa mère pour atteindre ses objectifs. Il s’est marié vivement après ton départ à Cléopâtre, l’aréopagite dont tu as pris les fonctions. Les deux forment un duo détestable mais il semble aspirer à la remettre au centre de la politique locale. Ainsi, si tu vas le voir, il souhaite que tu éduques Cléopâtre à « L’Art de Parler » pour qu’elle évince Telessila ou Callias lors des prochaines élections.

Deuxième option : Cléopâtre semble insatisfaite de sa condition de nouvelle femme, soumise à de nombreuses conditions qu’elle n’avait pas calculée. Pour obtenir plus de pouvoir sur son mari, elle a besoin de ressources. En échange de ton aide pour accumuler de la popularité parmi les femmes de la noblesse et leurs maris, elle acceptera de te faire accéder à la chambre d’Alésia, comme elle gère les œuvres de la maison.

Troisième option : Ni l’une, ni l’autre de ces options te convient ? Crée ta propre voie. En revanche, le résultat peut être incertain ou inexistant.

Il s’agit de l’avant-dernier tour avant la conclusion. Tu peux incarner Cléopâtre (une arriviste avare qui souhaite posséder les Nélleides) ou Praxiergos (un homme hautain, dénué de valeurs populaires, qui met au centre de ses préoccupations ses propres intérêts, et qui n’est intellectuellement pas le plus éveillé).


Praxiergos & Cléopâtre
Dyarque eunomique de la famille Néléide & Nouvelle femme de Praxiergos


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Rébéna Té Ra
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Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs", Penthésilée "la Commandante des Sentinelles"
Aréopagite d'Akropolis, Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon

-Mais vous lui avez survécu, alors à certains égards vous l’avez emporté sur lui.

L’Onassis hocha la tête lorsque son interlocutrice mentionna les jeux olympiques. Si le Faste des archontats permettait de donner un nom aux années via le biais des archontes en place, un autre procédé exister pour compter le temps qui passe. C’était d’ailleurs ce compte qui fut adopter lors de la transition entre le « calendrier des archontats » et le « calendrier décimal » utiliser actuellement. Appeler « Calendrier olympique », il reposait sur les olympiades, c’est-à-dire la période de temps entre deux jeux olympiques. Un exemple valant plus que mille mots, on pouvait ainsi dire deuxième année de la trente-sixième olympiade ou encore troisième année de la soixante-et-onzième olympiade pour désigner des années particulières. Ce système est ainsi plus simple que celui des archontats puisqu’il n’y avait pas besoin de retenir l’intégralité des noms et par l’implémentation du chiffre dans la date permettait de rendre compte de l’évolution du temps. L’aspect modulaire, ou « arithmétique de l’horloge », était ainsi plus pratique, mais moins simple à appréhender et découvrir que le simple compte numérique des années qui passe puisque cela revenait d’un point de vue mathématique à considérer des congruences et compter le nombre de « tours de l’horloge ». En effet, dans l’autre sens pour traduire une année actuelle dans le système modulaire des olympiades, en considérant l’an 1 comme celle de la première olympiade pour simplifier, il fallait donc pour toute année n décomposer de manière à trouver le plus grand entier k pour lequel n=4k+r, c’est-à-dire que n≡r[4]. De cette manière, il fallait ensuite ajouter 1 à r pour sa caler sur la dénomination. 376x4+3=1507, ainsi l’année 1507 serait dans cette configuration la 4ème année, par ajout de 1 au 3, de la 376ème olympiade. Néanmoins, l’existence d’Akropolis n’était pas calé sur l’an 1, donc ce n’était pas la véritable appelation. La politicienne n’était pas une experte en mathématiques, mais son implication dans le monde économique lui avait fait découvrir et travailler de nombreux concepts de cette discipline dans l’optique d’être en mesure de comprendre et les appliquer dans la finance.

-Tégée Deimos, siffla entre ses dents Phoenicia qui savait pertinnement le danger que représenter cet homme par la réputation qu’il trimbalait et le fait que malgré son âge il se trouve toujours dans les hautes strates du monde des chasseurs de primes. Je suis navrée d’apprendre le destin de votre amie… Et c’est d’autant plus une mauvaise nouvelle. Tégée est connu pour collectionner les armes et notamment les lames de qualité supérieures, que beaucoup nomment simplement meitous. Même si cela n’a rien à voir avec notre histoire, cela peut être important à prendre en compte. Il se pourrait qu’il se retrouve lui aussi sur la voie de Troie s’il est parvenu à soutirer des informations à Hélène.

Les choses pouvaient se corser. Penthésilée seule ne ferait pas le poids fasse à un chasseur de primes si éminent, à moins qu’il ait énormément régresser. En plus, Phoenicia ne pouvait pas se permettre de quitter Akropolis pour une durée trop longue. Il serait nécessaire de mobiliser certains des meilleurs éléments de la Ligue dans cette quête. Médolie et Kosenkobi bien évidemment les noms qui lui venaient en premier, les deux fidèles Hétaires de Rébéna, mais peut-être que Rébéna accepterait de s’en occuper. Quoi que ce n’était pas forcément la chose la plus probable… Si en revenant la navarque parvenait à recruter Kars Makram comme cette dernière l’espérait, peut-être il y aurait moyen d’impliquer ce dernier dans la recherche d’un meitou. Après tout, il manier une épée pour se battre, bien que d’après les descriptions de Troie ce xiphos était loin de mesure la même taille que l’énorme lame du nébula.

-Les archontes étaient donc bien impliqués.

Cela confirmait les craintes de l’aréopagite sur la possibilité de demander à Dropidas. Ce dernier aurait certainement couvert la réalité, voire nier en bloc et ne rien révéler. Il fallait encore attendre qu’Iphicrate termine ses recherches pour en savoir plus sur son implication, mais cela confirmait au moins que ses réflexions précédentes n’étaient pas inutiles.

-Je vois. Il ne nous reste plus qu’à trouver un moyen de vous faire entrer. Je vais m’en occuper. Penthésilée restera avec vous. Je l’appellerai pour vous dire comment procéder une fois que les opportunités se seront créé. J’espère pouvoir y parvenir dans la journée pour ne pas faire trainé les choses…

Sur ces mots, l’armatrice s’inclina puis se dirigea vers la sortie de l’andrôn. Elle se trouvait déjà dans les résidences des Néléïdes, mais bien entendu la demeure principale, celle du dyarque eunomique en poste, était la plus grande, la plus belle et la plus importante de ces résidences. De plus, s’il n’était pas le sommet du quartier, puisqu’il s’agissait de l’andrôn en raison de sa fonction, l’oikos de Praxiergos dominait les autres riches habitations.




Situé à environ trois cent mètres de l’andrôn des Néléïdes, le palais du dyarque eunomique de cette illustre famille se trouvait au bout d’un chemin qui se distinguait du reste des habitations. Puisque tout Akropolis était constitué de bâtiments entassé les uns sur les autres, ce chemin était le toit d’une longue galerie interne qui faisait office d’extension à la cave de Praxiergos. Même dans les profondeurs, ce domaine s’étendait foncièrement plus loin que toutes les oikoi voisins. Mais l’aspects extérieur de la demeure était lui-même particulièrement imposant. On aurait pu croire à un ensemble de temple juxtaposés formant une sorte de site sacrée. Il n’y avait là pourtant aucun sanctuaire religieux, à part si l’on excluait la salle dédié au fondateur de la lignée qui était vénéré par ses descendants puisque c’était sur lui que reposait une grande partie de leur légitimité. Phoenicia s’avança entre les colonnes de marbre et d’or qui rappelait à quelle point la Citadelle Elyséenne était l’un des lieux les plus luxueux du monde par les fortunes qui furent dépensés par la Ligue Nauclère à son âge d’or. Inscrire le pouvoir dans la pierre était nécessaire pour le faire perdurer, la puissance des familles principales akropolitaines qui persistaient en était une preuve, elles qui bénéficiaient des constructions de leurs aïeules. Arrivant aux marches, la conseillère de Rébéna observa l’immense façade hexastyle au sommet de cet escalier qui concluait le chemin aux pots fleuris et bassins d’eau où les serviteurs et enfants déambulaient. Tant de déploiement de faste… Cette façade qui pourrait être apposer sans problème à n’importe quel bâtiment officielle n’était même pas une partie du palais personnel, il couvrait « simplement » un arc du triomphe qui faisait guise d’immense portail d’entrée.

La politicienne entra ainsi dans la cour intérieure et se dirigea vers la plus magnifique des façades qui pullulait dans cet endroit. Son regard décrypta les statues détaillés, incrustés d’or mais aussi de pierres précieuses et parfois aux drapés couverts de véritables tissus de luxe. De nombreux mythes étaient représentés. Beaucoup étaient complétement déconnectés des légendes autour de la famille Néléïdes, ces scènes étant réserver à d’autres partie de la demeure, mais le fronton présentait le combat de Cléombrote II le Néléïde contre un minotaure. C’était un événement semi-légendaire qui se serait déroulé durant la bataille d’Actée, où le dyarque eunomique aurait prit les armes en apprenant que les troupes éprouvaient des difficultés à traversée l’un des quartiers de la ville jusque là assiégé. Ce serait alors dévoilé un minotaure déchaîné, plus colossaux que les taureaux domptés par la ville comme montures, que Cléombrote II aurait affronté en duel, la légende voulant même que le champion d’Actée ait fusionné avec sa monture afin de semer la mort chez les Akropolitains. Néanmoins, cela ne fut pas suffisant et le dyarque aurait alors triomphé de la bête à coups de lance. Quand on repensait à cette histoire, il était difficile de s’imaginer Praxiergos affrontant en duel un monstre. Tapant à la porte tout aussi immense que les précédents qu’elle avait dû ouvrir aujourd’hui, l’armatrice attendit qu’un serviteur ouvre.

-Madame Phoenicia Onassis. Quelle est la raison de votre venue ? Vous n’amenez pas vous-même le paiement d’habitude, remarqua l’individu qui évoquait les dix milliards que la marchande donnait tout les mois au chef de la famille des Néléïdes en vertu de l’accords qu’ils avaient passés afin que l’archonte « royal » pousse progressivement la noblesse dans le sens de la politique de la nouvelle aréopagite.

-Je dois m’entretenir avec monseigneur Praxiergos.

-Mais vous n’avez pas annoncé votre venue… Je vais informer mon seigneur dans ce cas.





L’Onassis patienta donc et remis les événements dans l’ordre dans sa tête. Praxiergos n’avait pas réussi à l’épouser, mais Phoenicia était parvenu à négocier un mariage entre le futur enfant du dyarque eunomique et la première fille qu’elle aurait avec Iphicrate. D’ailleurs, le versement mensuel de dix milliards devait se poursuivre jusqu’au jour de ce mariage qui scellerait par l’alliance matrimoniale leur sort respectif. Le fait qu’il se soit marié était encourageant dans ce sens, mais le choix de Cléopâtre, celle ayant perdue face à Phoenicia durant l’élection, pouvait se montrer problématique si cette dernière nuisait à sa stratégie. L’objectif pour les Néléïdes étaient de renforcer leur influence à l’aide de celle des Onassisides qui se serait renforcée d’ici, tandis que du côté de la politicienne c’était de donner à sa famille le contrôle implicite d’une des familles les plus puissantes d’Akropolis. Cela voulait aussi signifier que les futurs dyarques eunomiques de cette lignée aurait en eux du sang des Onassis, ce qui était fort prestigieux malgré tout. C’était un élément important pour porter les Onassisides à la réalisation de ses ambitions : faire naître une nouvelle dynastie de dyarques isonomiques venant s’intégrer aux trois autres familles monopolisant ce poste capital : les Memnonides, les Électrides et les Idoménéïdes… Les Thermopolis, aujourd’hui famille de Dragons Célestes du Gouvernement Mondial toujours impliqué dans le monde politique, avaient tirés leur savoir ancestral de ces luttes de pouvoirs entre familles désireuse de dyarchie isonomique, néanmoins puisqu’ils étaient visiblement surtout au pouvoir durant le Siècle Oublié il était extrêmement difficile d’en savoir plus sur eux. Phoenicia n’aspirait pas simplement à devenir dyarque isonomique, elle voulait que ses descendants puisse conserver un tel pouvoir et s’imposent sur Akropolis. En tout cas, au regard de l’importance du rôle de Praxiergos pour avoir la main mise sur la famille des Néléïdes, elle ne pouvait pas se permettre de se le mettre à dos. Il faudrait donc trouver un moyen de le convaincre de laisser Alésia accéder à sa chambre mais sans attiser sa colère à son égard.

-Monsieur va vous recevoir. Veuillez me suivre, répliqua finalement le serviteur en passant la tête par l’entrebâillement de la porte avant de laisser l’invité entré.

Entrant dans l’immense salon, faisant aussi hall, qui occupait un bon quart de cette partie du bâtiment, l’Onassis admira les statues posés comme décoration, mais également la galerie des ancêtres qui formait l’un des murs de la demeure. Il s’agissait d’un ensemble de niches, au sens architectural du terme, qui abrittaient les bustes représentant tout les dyarques eunomiques de cette famille s’étant succédé jusqu’à aujourd’hui. Le buste de Praxiergos avait déjà été réalisé et se trouvait dans la niche adjacente à celle de son paternel, Thémistocle. Finalement, elle atteignit le bureau du chef de cette famille, salle dont les murs étaient couvert de bibliothèques pour parchemins. Certains de ces documents étaient d’ailleurs vieux de plusieurs siècles.  

[Présent] La Disparition de Troie (Quête semi-animée) 00ava112
Praxiergos le Néléïde
Dyarque eunomique de la famille des Néléïdes

Le maître des lieux se tenait debout devant la fenêtre qui dominait l’escalier permettant à atteindre l’étage de la pièce. Tenant plusieurs feuilles dans ses mains, il ne détourna pas les yeux de sa lecture, se moquant ouvertement de la présence de son homologue archonte.

-Que voulez-vous ? pesta-t-il.

-J’espère que vous êtes satisfait du marché que nous avons convenu et que vous faites bonne usage de la somme que je vous verse… Je suis là afin de vous proposer un autre marché.

Intrigué, Praxiergos osa tourner la tête pour poser son regard suspicieux envers la femme qui venait le déranger. La conseillère de Rébéna Té Ra de son côté savait qu’il lui fallait éviter de parler du coffre et de la volonté d’Alésia d’en récupérer le contenu, car une fois le coffre ouvert il pourrait tout à fait contraindre à garder tout pour lui. Le plan de la marchande nécessitait donc d’obtenir l’autorisation de faire venir Alésia dans la résidence. Il faudrait accéder ensuite à la chambre discrètement et pour cela elle avait une idée qui se reposait en plus sur les raisons pour lesquelles Praxiergos accepterait l’échange de bon procédé avec l’Onassis.

-Qu’avons-nous encore besoin de mijoter ?

-À vraie dire, je me suis entretenue avec votre mère et il s’avère que j’aurais grand besoin de son aide afin de retrouver un bâtiment oublié, dans l’intérêt de la Ligue. Mais elle m’a fixée une condition. Je sais bien que vous ne désirez plus la voir dans cette demeure, mais j’aimerai que vous fassiez une exception pour lui permettre de venir une dernière fois dans cette maison où elle à beaucoup de souvenirs. En échange, je serai prête à vous aider…

-Et en quoi pourriez-vous m’être utile au point que je vous laisse ramener cette mégère ici ?
s’enquit le Néléïde en ayant pourtant une idée derrière la tête.

-Vous avez décider de vous marier à Cléopâtre alors qu’elle a perdue son poste d’aréopagite à mon profit… J’imagine donc qu’il y a une raison à ce choix et que vous avez une idée derrière la tête. Je suis donc disposé à vous aider à réaliser cette idée en échange de ce service, sourit Phoenicia.

Cet homme ne faisait rien sans une raison égoïste. Ce n’était certainement pas par amour qu’il avait épouser cette femme. Il ne tarda pas à la confirmer.

-En effet… Vous êtes perspicace… Cela tombe bien. Vous avez démontrer votre éloquence lors des élections, vous serez un meilleur professeur que Magnésos… J’ai l’intention de ramener Cléopâtre au poste d’aréopagite aux prochaines élections en lui faisant prendre la place de Telessila ou Callias.

-Avec notre arrangement et votre mariage, cela ferait ainsi un bloc de deux aréopagites avec vous
, releva la politicienne qui ignorait un accord entre son interlocuteur et Callias, avec qui elle s’entendait bien également il faut dire.

-J’aurais donc besoin que vous lui enseigniez « l’Art de Parler » afin qu’elle puisse se débrouiller pour emporter les débats aux prochaines élections.

-C’est donc avec joie que je remplirai cette mission cher confrère
, conclut l’originaire d’Agnôstos.

-Néanmoins, attendez une heure ou deux que je termine ceci avant d’autoriser ma mère à venir. Je n’ai guère envie de la croiser. Un serviteur restera pour la surveiller bien entendu. Vous pouvez disposer et vous rendre directement dans la salle de travail de Cléopâtre.

Phoenicia se contenta de sourire tandis que Praxiergos avait déjà ramené son regard sur ses feuilles, faisant même un geste « oust » de la main.



[Présent] La Disparition de Troie (Quête semi-animée) 00ava116
Cléopâtre
Ancienne aréopagite et nouvelle femme de Praxiergos

Le serviteur qui l’avait escorté emmena ainsi l’oratrice jusqu’à la Salle des Débats où pendant des générations des Néléïdes c’étaient entraînés à discourir et avaient déclamé des discours privés à un cercle restreint d’invités issus de la noblesse. Les deux balcons intérieurs situés à l’étage servaient d’ailleurs à pouvoir accueillir davantage de personnes. En tout cas, Phoenicia trouva la nouvelle femme du dyarque eunomique en train de faire les cents pas en s’arrachant les cheveux, visiblement en colère. Lorsqu’elle tourna la tête pour voir l’aréopagite arrivé, sa tête ne manqua pas de se contracter encore davantage. Cette nouvelle venue, ressortissante d’un archipel conquérant, s’était imposé sur la scène politique et lui avait pris le poste pour lequel elle s’était tant battus. Et voilà que cette femme venait à elle qui avait été réduite à une sorte de trophée pour son nouveau mari, un instrument dont il voulait usé, un instrument qui n’avait pas le droit d’agir par elle-même. C’était la faute de cette femme.

-Magnésos, veuillez partir s’il vous plait, déclara le serviteur au vieillard barbu qui commença à se plaindre mais qui fut malgré tout poussé vers la sortie.

-Quelle humiliation ! C’est toi qui va devenir ma professeure par-dessus le marché ? pesta celle qui était fille d’anciens métèques.

L’Onassis ferma les yeux. Allait-elle simplement obéir à ce connard de Néléïde ? Certainement pas. Elle avait tout autre chose en tête et la frustration visible que ressentait son interlocutrice sur sa condition était encourageant. Le mariage renforçait les liens d’alliance. Un couple était plus fort politiquement. Néanmoins, il fallait malgré tout une solidité à ce couple. S’ils agissent comme deux éléments séparés, il est difficile d’en tirer quelque chose de bon. Pour éviter que leur association ne soit fructueuse, Phoenicia devait intensifier la discorde qui existait déjà pour créer un mur empêchant les deux d’accorder leur violon. Le tout était de faire croire à Praxiergos qu’elle faisait ce qu’il voulait tout en renforçant suffisamment sa femme pour que celle-ci puisse s’opposer à lui. En somme, diviser pour mieux régner en faisant croire à chaque parti qu’on le soutien et qu’on l’aide. Oui, elle allait bien enseigner la rhétorique à Cléopâtre, mais en choisissant soigneusement les sujets pour orienter par son éducation sa mentalité, puisque l’éducation est le principal vecteur d’émancipation et que le choix des sujets impulse la mentalité de ceux qui apprennent, et en faire une arme contre son mari et en faveur des projets politiques de la Ligue. L’Onassis tissait sa toile sur toute la sphère politique d’Akropolis et cette stratégie n’était qu’une des dizaines qui composaient ses relations avec le milieu politique où chaque discussion et chaque alliance était réfléchis au profit de la Ligue, d’elle, d’Iphicrate et de leur descendance.

-C’est ce que désire ton mari… Mais que veux-tu toi ?

-Pardon ?
s’étonna l’ancienne aréopagite.

-Il veut que tu sois en mesure de manier la rhétorique afin de pouvoir convaincre les foules et récupérer la place que tu as perdu. Il veut contrôler ce que tu vas faire de ces capacités… Mais la langue est une arme personnelle. Il ne peut physiquement t’obliger à dire des choses que tu ne veux pas. En apprenant l’art de parler, tu n’es pas obligé de suivre son jeu… Tu peux retourner ce qu’il veux t’offrir contre lui. Aiguise tes talents afin d’être en mesure de lui résister, d’être en mesure de te détourner de ses ordres pour suivre la direction que tu veux, non celle qui lui l’arrange.

Cléopâtre ne s’attendait guère à ce que celle qui l’avait propulsé ici, alors même que ce mariage aurait pu être un renouveau, se détache de l’homme à qui elle versait tant de milliard pour la soutenir. Elle ne comprenait pas, mais peu importait les raisons pour l’instant. Tout ce qui comptait c’est qu’elle sorte de cette situation. Néanmoins, pour éviter que cette femme se rende compte du stratagème, mais aussi car c’était ce qui l’amenait ici, l’originaire de Tir na Crann lui fournit ce qui s’apparentait à une raison valable.

-Je t’aiderai à progresser en rhétorique pour t’émanciper de Praxiergos a une condition. J’ai appris lors de votre mariage, en conversant avec le chef des serviteurs, que tu gérais les œuvres de la maison, en tant que bonne maîtresse de maison akropolitaine n’est-ce pas, et avait ainsi accès à la majorité des lieux. Il parait que tu as refait la décoration de certaines pièces… Mais ce n’est pas le sujet. D’ici deux heures, la mère de Praxiergos va venir ici…

-Comment ? Il ne veut pas la voir pourtant !

-C’est pour cela que je suis là. Il nous faudrait accéder à sa chambre, mais un serviteur nous surveilleras. J’ai prétendus qu’Alésia venait afin de faire ses adieux à cette maison, la voir une dernière fois. Avec ton aide, on pourras apitoyer le serviteur sur le fait qu’il est nécessaire qu’elle voit une dernière fois sa chambre. Tu pourras nous y conduire et alors il faudra détourner l’attention du serviteur, en lui demandant par exemple d’aller chercher du thé ou que sais-je en souvenir des fêtes passés de cette demeure. Tu pourras rassurer le serviteur et le convaincre que nous n’allons pas nous envoler de toute manière. A ce moment-là, nous ouvrirons la cache d’Alésia et récupérerons des documents très importants, dont certains pourraient nuire à Praxiergos.


Cléopâtre demeura silencieuse, pensive, durant plusieurs seconde.

-J’accepte à une seule condition. Aide-moi. Fournis-moi des ressources afin que je puisse lutter contre mon mari. Je dois devenir populaire auprès du reste de la noblesse et notamment auprès des autres Néléïdes qui ne me connaissent pas encore très bien.

Un sourire amusé glissa sur les lèvres de l’Onassis avant qu’elle ne répondre. Cela se passait encore mieux qu’elle ne l’avait espérer.

-Et pourquoi crois-tu que je me suis tourné vers Alésia ? Elle a peut-être été marginalisé de la scène politique, mais elle connait beaucoup de femmes dans la noblesse. Même certaines femmes qui n’embrassent pas officiellement sa cause son secrètement d’accord avec elle et peuvent l’aider et lui parler en secret. La venue d’Alésia est aussi une opportunité pour toi sur ce plan-là. Je t’aiderais à renforcer ta popularité et te fournirait même par son intermédiaire de l’argent si tu le désire, comme cela à deux vous pourrez tenter de renverser la dynamique du pouvoir au sein même de la famille des Néléïdes. De mon côté, je continuerais de verser ses subsides à ton mari et ferait mine d’être de son côté pour qu’il ne soupçonne pas d’où vient cette aide. De même, il faudrait dans l’idéal que tu te montres ouvertes à avoir des relations sexuelles avec lui tant qu’il n’a pas encore compris que tu désires t’opposer à lui. L’accord que j’ai avec lui implique le mariage d’une fille que j’aurai avec son fils ainé afin que les Néléïdes bénéficie par alliance matrimoniale du soutien de la famille Onassis. Cela sera au final favorable pour notre cause. En influençant votre enfant, on pourra s’en servir contre son père et officialiser le futur mariage, en dépit que nos enfants ne seront que bébés, l’empêchera de pouvoir l’annuler ainsi que me permettra de pouvoir influer directement officiellement en votre faveur.

Voilà. Le piège se refermait pour nourrir une opposition total entre les deux partis et en tirer le maximum de bénéfices. Cléopâtre prit un certains temps à assimiler ces informations, toutes ces idées qui se confrontaient. Tout cela lui semblait cohérent.

-Soit… Faisons-cela, déclara-t-elle en tendant sa main que serra la conseillère de Rébéna. Vous vous rattrapez bien après m’avoir remplacée…




C’est ainsi que c’était mise en place l’arrivée d’Alésia dans son ancienne demeure, en négociant d’abord sa visite auprès du maître des lieux, puis l’accès à la chambre avec sa femme. Alésia pu ainsi entré dans le bâtiment, accompagnée de Penthésilée et de Phoenicia qui lui expliqua son plan et de faire semblant d’être venu revoir par nostalgie ces salles où elle avait vécue. Elles s’arrêtèrent ainsi devant plusieurs meubles et décorations, Alésia jouant le jeu en se remémorant à l’oral des souvenirs de sa vie avec Thémistocle. Puis finalement, dans la grande d’orchestre où se trouvaient des instruments de musique à foison, Cléopâtre apparu de manière impromptu, comme si elle venait là par hasard.

-Oh belle-maman ! Je suis ravie de vous rencontrer.

-Cela est partager
, répondit cette dernière.

-Certaines choses ont changer depuis votre départ, laissez-moi vous montrer.

C’est ainsi que le quatuor de femmes et le serviteur continuèrent au travers des salles… jusqu’à arriver devant la chambre close d’Alésia. Cette dernière s’immobilisa devant.

-Cela m’évoque tant de souvenirs.

-Vous voulez entrer ?
proposa Cléopâtre.

-Mais monseigneur a dit qu’il ne voulait pas qu’elle aille dans les chambres, protesta le serviteur.

-Allons… Ayez un peu de pitié pour une vieille femme qui a tout perdue. Ce n’est que se remémorer sa vie !

-C’est que…


L’ancienne aréopagite, qui avait répété comme elle apprenait jadis les discours écrit par d’autres, donna une petite tape amicale dans le dos du jeune homme qui se sentit honoré que la maîtresse des lieux se permette cette familiarité et céda. Cléopâtre ouvrit la porte et les femmes purent admirer l’intérieur de la chambre.

-Rien n’a bougé depuis toutes ces années… Praxiergos ne vient donc jamais ici… Cela prend la poussière…

Phoenicia lui donna alors un coup de coude. Alésia se remémora alors ce que l’Onassis avait dit, peaufinant le scénario avec la nouvelle femme du dyarque eunomique, et la vieille femme se mit à sangloter.

-Belle-mère ! Allez vite chercher un mouchoir pour qu’elle puisse s’essuyer les yeux ! ordonna Cléopâtre en s’approchant du serviteur.

-Mais…

-Maintenant !
hurla-t-elle.

Le jeune homme se mit alors à courir à la recherche d’un mouchoir.

-Nous devrions disposer de cinq à dix minutes, notifia Cléopâtre. J’ai pris tout les mouchoirs qui se trouvaient dans cette partie de la demeure.

-Très bien. Allons-y Alésia. Ouvrons le coffre
, ponctua l’aréopagite.




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Iphicrate avait réussi à enquêter sur Dropidas quand celui-ci avait été occupé par des affaires en lien avec sa succession. Il avait fallu attendre le bon moment, mais les informations avaient finalement réussi à émerger. En tant qu’archonte, le Dyarque eunomique n’avait jamais cessé de chercher Troie. Il avait mandaté un grand nombre de miliciens au fil du temps, mais n’était jamais parvenu à trouver ne serait-ce que le début d’une piste. La lame avait tout simplement disparu de la surface de la terre, cinquante ans auparavant. Il craignait que son métal ait été fondu pour qu’elle ne soit reforgée, mais il était déterminé à croire à sa survie. Les comptes-rendus donnés régulièrement en séances avaient finalement cessé dix ans auparavant quand l’affaire de la disparition de Troie avait été classée suite à un rendu d’enquête de Saul de Valroy, qui avait été mandé en dernier recours.

En entrant dans la pièce qui avait été sa chambre des dizaines d’années durant, Alésia ne ressentit pas une pointe de nostalgie. Elle n’avait pas envie de revenir au sein de cet Enfer. Etant finalement laissée tranquille, elle ouvrit le coffre-fort et y observa une pile de document. C’était finalement un médaillon qu’elle prit et serra contre elle. A l’origine, la lignée des Néléides avait deux enfants. Le premier était mort dans l’âge tendre, à seulement deux ans. Praxiergos était né après et avait été ressenti comme un miracle, mais elle regrettait toujours la disparition de son premier enfant.

Quand elle tira les dossiers, ceux-ci sembleraient encore plus lourds qu’auparavant. Lourds de sens, et de secrets. Le papier avait jauni avec le temps malgré leur impeccable conservation. Les mots étaient aussi lisibles qu’au jour où ils avaient été rédigés à la main par un des archontes, lors des séances qui récapitulaient les événements de ce jour-là.

Après avoir quitté les lieux, Phoenica pourrait lire les documents en détails. Si la plupart parlait de la crise qui résulta de la disparition de Troie et de la confiance brisée dans les archontes, et des récessions violentes qui avaient dû avoir lieu après, les documents qui intéressaient l’aréopagite étaient ceux qui contaient cette journée fatidique.

« La protection avait été donnée à divers miliciens, sélectionnés sur le carreau. Bien qu’aspirant au poste de aréopagite, Tégée Deimos était de garde. Il est le seul garde à être ressorti vivant de cette journée terrible. Ses collègues sont morts de la main d’un assaillant, et il fut lui-même blessé. Il a été vérifié qu’il n’était pas responsable de la disparition de Troie par [censuré].

Le coffre fut ouvert par un moyen encore inconnu, de toute évidence grâce à un procédé chimique. La personne devait connaitre les lieux.

A cause du report des Jeux, nos relations avec l’une des colonies se sont dégradées. Le mari de Hélène est venu lors des Jeux grâce à l’exception de présence d’un représentant en cas d’événement. Il a réclamé à ce qu’on lui rende sa femme, mais Tégée a refusé. Elle est morte, et Tégée a disparu ce jour-là. L’identité de la personne qui a tué Hélène est toujours inconnue. »

Le rapport ne racontait pas grand-chose d’autre. Il était fait état plusieurs fois de la disparition de Tégée, et quelques rapports dans les archives montraient qu’il n’avait jamais remis le pied sur Akropolis malgré les sollicitations des différentes générations d’archontes. Au final sa popularité en tant que Chasseur de Prime avait fini par le précéder et son origine fut oubliée.

Note de l'Animateur : Cela conclut ta mission. Tu sais à présent que Tégée Deimos est intimement lié à la disparition de Troie. Plusieurs options s'ouvrent à toi pour le futur. Tes choix influenceront les possibilités que tu auras de trouver cette lame et de la ramener au bercail.

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Rébéna Té Ra
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Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs", Iphicrate Onassis
Cyclope Ouranien et aréopagite d'Akropolis, Béotarque d'Akropolis

Alésia était retourné chez elle, Cléopâtre avait commencé à suivre un cours, Penthésilée était partis en mission de reconnaissance... La recherche d'informations touchait à sa fin bien que l’Onassis avait encore beaucoup de travail. Il lui fallait désormais s’occuper de la femme du dyarque eunomique tout en veillant à ce que ce dernier ne découvre pas son implication dans son émancipation. Néanmoins, l’heure n’était pas à penser à cela. Il fallait ressembler les informations et en tirer des conclusions, raison de la réunion au sommet qui se déroulait dans la demeure du couple akropolitain.

-Donc finalement Dropidas n’était pas impliqué, au contraire il a toujours cherché à la retrouver, conclut Iphricate en faisant le bilan de ses recherches.

-Je ne regrette pas de l’avoir écarter. Les enjeux étaient trop important pour que les doutes que j’ai formulé n’existe pas et il y avait une autre voie qui s’était montrer intéressante.

Bien entendu, lorsque l’on effectuait des déductions, il est rare de pouvoir avoir raison sur absolument toute la ligne et cela n’émouvait pas plus que cela l’aréopagite d’avoir pousser ses craintes trop loin. S’il fallait savoir prendre des risques pour avancer, il fallait également savoir prendre la bonne décision en fonction des éléments à disposition.

-À vrai dire, avec ces nouveaux éléments, cela pourrait même être avantageux de ne pas lui en avoir parler au préalable, souleva Hâroun ar-Rachîd après quelques instants de réflexion.

-En quoi ? interrogea le béotarque qui s’habituait à l’habileté politique de sa femme et ses camarades.

-Tout simplement que nous allons pouvoir aller lui en parler de nous-même, avec toutes les informations du dossier entre les mains pour qu’il comprenne que nous sommes sérieux, déjà au courant et qu’il a enfin une chance de réussir, explicita Phoenicia.

-En revanche, la mention de Saul de Valroy me turlupine, releva la patronne de l’Amphithéatrion qui avait exceptionnellement quitté Agnôstos. Nous avons beau avoir conclu une alliance avec lui pour la guerre avec Hadès, il peut très bien avoir connaissance de certaines informations et avoir chercher à empêcher quiconque de lancer de nouvelles recherches.

-C’est possible, néanmoins nous allons faire comme si nous ne savions rien. Pour des raisons de sureté, nous ne savons même pas à quelle partie de la pègre il est véritablement affilié. Comment pourrions nous savoir si cela cause des problèmes dans notre alliance s’il ne l’a pas mentionné au préalable ?
sourit l’Onassis. Il n’y aura qu’à jouer les innocents.

-Mais les expéditions n’ont jamais rien donnés, comment convaincre Dropidas que cette fois-ci cela sera différent ?
demanda Hâroun ar-Rachîd, poussant l’aréopagite à répondre.

-Tout simplement car nous n’allons pas chercher Troie mais Tégée Deimos. Nous allons avoir besoin d’aide pour nous occuper de lui. Si nous pouvions pousser Rébéna à s’impliquer cela pourrait être pour le mieux, néanmoins avec la guerre qui approche elle n’a plus guère le temps de s’ajouter ce genre de mission. En tout cas, il est une chose qui est certaine, lorsque nous aurons assez de polémarques calibrés à disposition, nous pourrons nous lancer à l’assaut de l’Alliance des chasseurs de primes, non pas pour l’attaquer réellement mais pour rencontrer Tégée Deimos…

-Il n’y a pas besoin de venir à lui, il suffit de le faire venir à nous
, réfléchissait Khutulun.

-Tu as raison ! s’extasia Phoenicia. Mais oui ! Tégée Deimos est un chasseur de primes et aussi chasseur de lames à ses heures perdus. Il nous faut combiner les deux. Médolie est recherchée et dispose d’un meitou. Kosenjobi possède également une de ces lames légendaires. Une fois l’opération prête, il nous suffira de payer quelqu’un pour aller donner des informations au Quartier-Général de l’Alliance des Chasseurs de primes pour donner leur emplacement afin de se montrer comme des proies accessible pour Tégée.

-Si le coffre a été ouvert par des moyens technologiques, le coup avait été très bien préparé à l’époque. Et avec une protection en obsidienne et la garde déployé, ce n’est qu’une organisation ou un groupe avec des moyens conséquent qui a pu tenter la chose
, souhaitait préciser l’homme des sables. Tégée est peut-être impliqué, mais il me semble impossible qu’il ait agit seul si c’est le cas. Dans tout les cas, c’est lui qui détiens le plus de renseignement.

L’Onassis se décida à faire un premier résumé.

-Nous sommes donc d’accord qu’il nous faut attirer le Deimos afin d’éviter tout risque de déclencher une guerre avec l’Alliance des chasseurs de prime en essayant de lui parler. Il faudra une personne qualifier en mesure de lui faire face, Rébéna ou Kars Makram semblant les meilleurs solutions, bien que nous pourrions demander le support de Titia afin qu’avec Kosenjobi et Médolie ils soient en disposition de le vaincre en cas de pépin. Concernant Dropidas, nous allons lui révéler que grâce à la Ligue nous comptons exposer Tégée afin d’en savoir plus sur la disparition de Troie, que nous partagerons les informations avec lui à son retour.

-Quel est ton but ?
s’interrogea Iphicrate avant de voir le regard amusé de sa campagne.

-Si nous parvenons à identifier un possesseur éventuelle ou une piste à creuser davantage, je solliciterais l’ensemble des archontes afin que la Ligue dispose du plein concours d’Akropolis et notamment de la présence des soldats ayant participés aux précédentes expéditions s’ils sont encore en vie. Cela nous permettra de couvrir plus de terrain en un minimum de temps. En effet, si les personnes derrière ça découvre qu’on se rapproche, ils pourraient réagir. Nous verrons en temps et en heure, mais il nous faudra à minima l’aide de Dropidas pour savoir comment était Tégée à l’époque ainsi que établir le plan de notre rencontre avec lui. Peut-être même que sa présence sur place lors de la rencontre pourrait être utile pour tirer les vers du nez à ce chasseur de primes.

-Tu vois une raison pour laquelle il ne serait jamais revenu à Akropolis
, demanda la femme cornue à la conseillère de la navarque.

-Il y a trop de possibilités : honte, implication personnel dans le vol, menaces de la part des voleurs, un serment fait à lui-même de retrouver l’épée lui-même et que tant cela n’est pas fait il ne puisse pas rentrer à Akropolis… Ce ne sont que quelques exemples, mais nous manquons toujours d’informations pour conjecturer quelque chose de plus solide. Mais au moins, nous avons déterré une piste, ce qui est une avancée considérable. De plus… Je me demande pourquoi Dropidas n’a jamais cherché à rencontrer Tégée, depuis qu’il a ressurgit comme chasseur de primes, afin d’essayer d’apprendre ce qu’il c’était passé. Cela m’étonnerait que cela soit simplement une question de ne pas quitter Akropolis vu les moyens investis par Dropidas dans les recherches. Nous devrons lui poser la question pour avancer. Même si les rapports montrent une bonne volonté, il n’est toujours pas totalement exclu qu’il cache encore des choses.

-Oui… C’est une idée tordue et pas spécialement crédible, mais Dropidas et Tégée pourraient être impliquer dans quelque chose en lien avec la disparition de Troie, mais que cette disparition tel quel n’était pas le résultat escompté
, réfléchissait Hâroun ar-Rachîd.

-Ou peut-être que simplement ses tentatives de rencontrer à nouveau Tégée ont échoués, déclara la Khan.

-Oui. Encore une fois, en l’état, beaucoup de choses sont des spéculations, mais nous avons entre nos mains un plan pour passer à l’étape suivante, conclut Phoenicia.

La réunion des trois Cyclopes Ouraniens prit ainsi fin et ils purent alors partager un repas dans la demeure des Onassis pour se détendre un peu... Ce qui impliquait certaines discussions sur les activités économiques de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales que Iphicrate devait bien avouer trouvé barbantes.




never-utopia

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[Présent] La Disparition de Troie (Quête semi-animée) 002_513
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille

I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count.
I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.
Rébéna Té Ra
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