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[FB] - Île déserte pour désertion [Pv : Auster]
Itazura D. Mischief
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Mer 1 Avr - 1:04
Les rues étaient désertes. C’était littéralement une ville fantôme au milieu de West Blue. On voyait que les dernières traces de civilisations remontaient à déjà quelques années : Chief les constatait grâce aux bâtisses qui refusaient de s’écrouler, malgré la mousse et les nombreuses mauvaises herbes qui poussaient un peu partout. S’il était venu ici, c’était pour une seule et unique raison : retrouver la trace d’un homme qu’il avait pris en chasse dans le but de le retourner directement aux autorités compétentes… Un marine qui avait trahi sa patrie, mais qui s’avérait surtout être un constantiniste qui pourrait lui rapporter des informations sur le mouvement et son implantation sur West Blue.

Rien qu’à l’idée de pouvoir en découdre, un sourire illumina son visage. Il dut cependant le ravaler rapidement tandis qu’un homme munit d’une armure complète et d’une lance s’approchait de lui. Il avait une carrure plus importante que la sienne, et s’il ne pouvait distinguer ses traits derrière son heaume, Chief lui connaissait une mâchoire carrée et une couleur de cheveux noirs comme la nuit. Finalement, il ne put que sourire devant ce déguisement pittoresque qu’il empruntait au passé. Boern était son compagnon de route depuis déjà de nombreuses années. Ils se quittaient et se retrouvaient constamment depuis que le grand brun avait libéré le Zoan.

S’approchant finalement de son compatriote, il laissa sa tête se poser contre l’armure froide du garde qui ne broncha pas d’un cil.

- Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Pourquoi la ville est déserte, Boern ?

La voix grave du mâle répondit à celle plus fluette du jeune homme. Ils avaient quoi, dix ans d’écart, presque ? C’était normal.

- J’ai entendu des bruits. Je pense qu’un groupe se cache dans la ville. Peut-être des révolutionnaires.

Ce ne serait pas étonnant, mais s’il s’agissait d’un groupe, cela corserait un peu leur affaire. Enfin, ils étaient sur les traces d’un homme qui ne connaissait pas leur existence. Ouvrant son heaume, Boern dévoila son visage sur lequel la barbe avait pris place. Cela faisait trois ou quatre jours qu’il ne s’était pas rasé : ça lui donnait un air bourru. Il aurait bien aimé s’en moquer, mais quelque chose lui chatouilla les narines alors qu’un courant d’air portait une odeur à lui. Il fronça son nez en regardant son ami :

- Tu pourrais prendre une douche…
- J’en ai pris une ce matin.


Ce n’était donc pas son odeur de transpiration ? Elle était… Acide, un peu comme une « mauvaise » transpiration. Le marine, c’était sûrement lui. Itazura se retourna et observa l’entrepôt abandonné au coin de la rue. Il n’hésita pas un instant et parcourut la distance qui le séparait de sa cible, ouvrant les portes en grand de cette structure désaffectée. Les baies vitrées étaient en grande partie brisées, sûrement à cause des pluies torrentielles. Le verre était éparpillé sur le sol. Le Zoan fronça les sourcils pour tenter de discerner sa cible, et huma l’air.

- Elle a disparu… Où est-ce qu’il a bien pu passer ?

Dans cette ville fantôme, il avait un peu d’exploration à faire avant de trouver celui qu’il recherchait. S’avançant, il écrasa du verre sans y prêter plus attention. Boern le suivait, provoquant un cliquetis avec son armure. Ils n’étaient pas le duo le plus discret du monde, et cela leur correspondait finalement bien. Quel rôle allaient-ils pouvoir se donner ? Qu’importe, il fallait qu’ils soient les premiers à mettre la main sur « le gars ».

Résumé de la situation:
...
Itazura D. Mischief
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Auster Litz
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Sam 4 Avr - 12:36

[FB] - ÎLE DÉSERTE POUR DÉSERTION





  • De retour au sein de la révolution, j’avais jusque-là trouvé de quoi m’occuper au royaume d’Illusia. Zozotor qui me gardait encore sous son aile m’avait fait faire le tour de l’île que je connaissais maintenant presque par cœur. Avec ceux qui avait passé le test en même temps que moi, nous passions beaucoup de temps en « classe », en fait notre supérieur nous donnait des sortes de cours de géopolitique. Il était très exigent mais voulait qu’on connaisse toute la géopolitique mondiale, les différents contextes des révolutions du monde, les positions des Marines et du Gouvernements, etc.
    C’était assez fastidieux mais je reconnais que c’était important, j’avais la chance d’être plus âgé et d’avoir une expérience qui me donnait une bonne avance. Né d’une bonne famille, l’éducation fut une priorité pour mes parents, ces études de médecins ne m’étant aujourd’hui plus très utile. Et puis j’avais aussi toutes ces années de révolutionnaire que les autres n’avaient pas forcément.

    Un matin, Zozotor vint me voir et me demanda de rejoindre le port, je devrais accompagner des révolutionnaires pour apporter de la nourriture et du matériel sur une île de West Blue. Déserte depuis quelques années de vies humaines, la faune et la flore locale y reprenaient leurs droits. C’était là qu’un détachement de révolutionnaires avait décidé de s’installer. Sûrement se préparait-il pour une mission ou mettait-il en place un repère secret, je n’étais pas au courant, je savais juste que j’allais devoir accompagner ce navire.

    Comme je m’y attendais, les voiles était banalisées et tout pourrait laisser croire que le transporteur dans lequel nous embarquions était civil. La simplicité et le jeu d’acteur comme recette de réussite…  Si bien que j’eu un doute en embarquant en passant par la planche quand le « marchand » s’adressa à moi pour me demander :

    « Je peux vous aider Monsieur ? Nous partons livrer cette marchandise à l’île voisine, elle n’est pas à vendre »

    A vrai dire j’oubliais que mon affiliation n’était pas écrite sur ma face. Mais Zozotor m’avait donné un code à dire que je répétais alors :

    « Je prends la mer, le vent m’emportera »

    Un peu étrange comme mot de passe mais le message fut compris et je pu m’installer sur le pont. Posé contre le mat, j’observais l’horizon en attendant que les quelques autres camarades rejoignent les flots. Ils arrivèrent vite, quatre autres compères qui seraient des bras supplémentaires pour transporter les vivres.

    Le trajet ne fut étonnamment pas long, la matinée seulement avant de jeter l’ancre dans ce qui semblait être un port. A vrai dire l’aménagement, un pont de bois dans une petite crique discrète ne pouvait accueillir qu’un navire et pas un plus gros que le nôtre. Au cœur de la crique, une petite base s’était construite et à notre venue, l’ensemble de ces habitants nous avaient rejoint pour démarrer le déchargement.

    Deux heures plus tard, tout au plus, les armes et les vivres attendaient en masse d’être rangées, et avant de s’y atteler, on nous invita à manger. J’aimais beaucoup cette ambiance, tous ensemble à se rencontrer, la solidarité, la fraternité, c’était beau de se voir s’entraider de la sorte. La cheffe du camp s’approcha de l’un de nos passager, sûrement un gradé, du coin de l’oreille j’entendis qu’elle devait s’entretenir avec lui. La mission ne consistait apparemment pas seulement à livrer de quoi survivre… C’est ainsi qu’on nous annonça qu’il nous faudrait rester ici jusqu’à demain. Une nouvelle heure fut ensuite nécessaire pour mettre ranger notre cargaison après quoi nous eûmes « quartier libre ».


    En ce qui me concernait, rester dans cette base ne m’intéressait pas, dès que j’avais entendu parler de ville déserte ma curiosité me poussait à m’y rendre. Ce que je fis donc dans la foulée.

    Traversant une forêt clairsemé en suivant un petit sentier battu, j’atteignais plutôt rapidement la ville fantôme. C’était impressionnant, ça ne faisait pas peur non, c’était juste magique. Je me déplaçais doucement dans les rues en touchant des murs, en m’imaginant ce qui avait pu les faire partir. Au détour d’une porte de maison, je composais une scène, devant une devanture de boutique je pouvais presque voir la marchande et ses clients.

    Enfin, j’entrais dans un entrepôt, le bâtiment était impressionnant, le verre des baies anciennement vitrées jonchait majoritairement le sol. Essayant de rester discret, comme si quelqu’un pouvait m’entendre, je m’efforçais de pas marcher dessus. La grandeur des lieux étaient évidente mais j’avais encore beaucoup à visiter donc, voyant une crevasse sur ma droite je m’y dirigeais pour sortir. C’est à ce moment-là que la course d’une, non deux personne attira mon attention, les chocs métalliques d’une armure en mouvement ne passaient jamais inaperçu dans un endroit silencieux comme celui-ci. L’autre personne c’était le bruit de ses pas, plus discret quand même qui m’interpella et trahirent sa présence. Sortant par la crevasse, je me collais au mur extérieur en tendant l’oreille. Ces gens n’étaient vraiment pas la discrétion incarnée.

    A vrai dire que faire ? S’ils avaient couru jusqu’à ma position pour finalement se mettre à marcher dans les lieux, il était possible que ce soit moi qui ait attiré leur attention. Mais je n’avais rien à me reprocher et plus je restais caché, plus cela prouvé le contraire. Fuir leur donnait l’opportunité de me trouver. Peut-être était-il des pillards ?
    Mais s’ils s’en prenaient à moi, les révolutionnaires du camp ne tarderaient pas à s’apercevoir de mon absence. Je pourrais toujours puiser la dessus. Et fuir ensuite sinon ? Ou affronter la mort… C’était un coup de poker de toute façon. Quoiqu’il en soit je décidais de faire marche arrière.

    Je repassais par la crevasse, en faisant exprès de faire un peu de bruit. Je m’annonçais de suite :

    « Bonjour messieurs. Vous m’avez fait peur, pourrais-je savoir ce que vous faites ici ? Je croyais que la ville était déserte »

    Je gardais quand même ma canne dans la main, au cas où ils s’en prenaient à moi je pourrais dégainer le sabre qu’elle cachait et m’enfuir. Aussi, je fis attention  de m’approcher à dix mètres d’eux pour qu’il rendre dans mon Empathy Radar, que je puisse scruter leurs émotions et essayer de comprendre leurs intentions.





Spoiler:

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Itazura D. Mischief
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Sam 11 Avr - 14:04
Les rayons du soleil venaient mettre en lumière la scène qui se déroulait sous l’ancienne verrière, dont quelques morceaux venaient encore agir sur l’intensité qu’on pouvait noter à quelques endroits. Pour Chief, la chaleur de West Blue était idéale : ce n’était pas une mer glaciale comme North Blue, ni un lieu de perdition comme South Blue. Ils étaient dans un entre-deux qui lui convenait parfaitement. Ainsi, avec un air détaché, il était capable de profiter du bon temps. Il en aurait presque oublié la raison qui l’amenait ici : la traque d’un ancien marine. Le déserteur devait être dans les environs. Ayant une haine assez prononcée pour les Constantinistes, il ne pouvait qu’être excité à l’idée d’en trouver un.

Finalement, lorsqu’une présence se tira d’une cachette dans l’entrepôt, Chief la huma et constata qu’il ne s’agissait pas de la même odeur… Ou du moins, le vent ne la transportait pas jusqu’à lui dans ce cas-là. « On dirait que ça ne sent pas le rat mort. » pensa-t-il en remerciant intérieurement l’inconnu. L’éventail de ses émotions fut alors changeant très rapidement : il passa d’une forme de déception à un soulagement et à une sorte de questionnement qui lui allait si bien. Puis son humeur devint malicieuse. Il avait envie de jouer.

A côté de lui, Boern s’était arrêté et s’était mis en garde, attendant un signal pour agir. S’il était vigilant, il n’en restait pas moins guidé par une forme de colère lancinante qui ne semblait pas vouloir partir. Une colère mêlée à un désir sexuel profond. Etait-il dirigé vers Itazura ? La question pouvait être légitime. Elle était légitime, mais elle était surtout impossible à déterminer sans plus d’informations. Il avait ce profond désir frustrant, inassouvi, qui créait chez lui de la colère.

L’humeur joueuse d’Itazura le poussa à faire un pari : un pari risqué, certes, mais un pari tout de même. Il voulait mettre en place quelque chose d’important, d’improbable. Il voulait mentir ouvertement à la personne en face de lui, sans savoir à qui il avait affaire.

- Ce n’est pas lui qu’on cherche, Boern, dirait-il d’abord à son ami qui baisserait alors un peu sa garde.

Il se tournerait alors vers l’inconnu. Il n’avait pas dévoilé de prénom, si ? Non, il n’en avait pas souvenir. Les rayons du soleil mettaient en valeur cette personne, et tandis que son œil observateur irait vers sa canne, il sourirait pleinement, dévoilant des dents blanches et bien alignées, pourtant carnassières.

- Je vous retourne la question ! Nous, nous traquons un dangereux criminel, un meurtrier, un violeur ! La pire espèce ! Il se nomme Arthur Boniface, est-ce que vous savez où il est ? Pourriez-vous nous aider à la retrouver ?

Il s’arrêterait. Il avait évidemment inventé le côté « meurtrier » et « violeur ». Ce n’était qu’un marine qui avait déserté parce qu’il faisait du trafic d’informations sur une base locale, et qu’il avait été vu par une de ses collègues. Il n’avait pas cherché à l’éliminer, à vrai dire il semblait même incapable de leur opposer une réelle résistance. Ce n’était pas un combattant. Sous son armure, Boern bailla, faisant mine de s’ennuyer alors qu’il n’avait qu’une seule envie : en finir le plus vite et retourner à l’auberge.

Pourtant sous couvert de mentir, Itazura avait dévoilé une information importante : ils étaient là, à la poursuite d’un homme qui pouvait attirer des convoitises, mais qui manquait de valeurs selon ce qu’il avait décrit. En effet, pour Chief, plusieurs hypothèses étaient plausibles quant aux raisons qui amenaient ce vieil homme dans les lieux : il était peut-être de connivence avec Arthur, ce qui déclencherait peut-être un affrontement, ou alors c’était quelqu’un qui se cachait ici… Enfin, il ne semblait pas avoir de prime sur la tête, bien que Chief ne soit pas familier avec toutes les primes de West Blue.

- Je m’appelle Chief, d’ailleurs, et lui c’est Boern. Je peux savoir à qui j’ai affaire ? Demanderait-il pour récolter des informations sur son interlocuteur.
...
Itazura D. Mischief
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Ven 23 Oct - 19:00

[FB] - ÎLE DÉSERTE POUR DÉSERTION



  • Les deux hommes qui se tenaient en face de moi étaient assez étrange. Du premier coup d’œil je ne leurs faisais pas tellement confiance tant les émotions qui les animaient ne supposaient rien de normal. Le dénommé Boern semblait contenir en lui une rage certaine sur laquelle il avait manifestement une grande maitrise. Desir sexuel en addition avec une rage folle sont souvent les bases de prédateurs sexuel, de violeur, de tueur ou d’un des deux, usant du corps de leurs victimes de leur vivant… ou non parfois. Je préférais donc rester prudent. Ce premier individu d’ailleurs portait une armure couvrant son corps tout en entier, si bien que je ne voyais pas son visage. Ce qui m’embêtait particulièrement parce que l’empathie ouvrant sur un sixième sens, elle se couple donc aux autres, le timbre de voix, la gestuelle et les mimiques permettent de donner d’autres informations complémentaires pour comprendre quelqu’un.

    Quant à l’autre, évidemment il dénotait et j’essayais de l’observer avec un air tout à fait objectifs. La perception que l’on a des choses impacte directement notre esprit et sa façon de l’assimiler, c’est pourquoi on peut parfois être dupé par une fillette normale gentille, innocente, à la voix fluette qui se trouve en fait être une psychopathe mutilatrice de chevaux. Ajoutons à cela un effet réducteur par comparaison. Nouvel exemple, je place deux fou, l’un l’est, beaucoup, mais l’autre l’est encore plus et le transpire, par comparaison, le premier semblera normal. Voilà j’essayais là de ne pas tomber là-dedans. Surtout que, lorsqu’il prit une seconde fois la parole, il se trahit. La première fut pour signaler que je n’étais pas l’individu qu’ils recherchaient, mais cela me permit de me détendre un peu. La seconde fois pour justement m’expliquer plus en détail la raison de leur présence.
    Tout en mentant.

    Vous savez, le mensonges est une pratique rependue chez l’homme, assez simple, technique de protection, on cache, détourne, transforme ou invente une ou plusieurs vérité. Cependant, l’humain est aussi complexe, il est dans un tourment de morale, d’éthique, d’humanisme, de gentillesse, etc. que même s’il les repousse ne disparaisse pas. Ainsi, mentir n’est pas dans sa nature, et quand l’inconscient s’exprime, on ne s’en rend pas compte. Des personnes lambda douées verront des petits gestes, des pupilles dilatés. Alors contrôlant le pouvoir des émotions, la capacité à les ressentir me donne aussi cette faculté.
    En fait, la première fois que j’ai assisté à un mensonge, c’était une bonne de la maison qui, ayant brisé un verre accusa le chat de l’avoir fait tombé. C’était assez crédible mais pourtant, son activité émotionnelle ne collait pas et s’entremêlait de plusieurs sentiments, changeant rapidement. Au fur et à mesure, j’ai reconnu ce phénomène plusieurs fois et j’ai pu aussi faire attention à ces tics physiques inconscient qui se répétaient au même moment.
    Seul les grands menteurs, des gens dénués de morale, du sens humaniste, souvent extrêmement dangereux sont capables de la prouesse de ne pas se faire prendre. Cependant ce n’était pas le cas du garçon qui me répondait.

    Bien sûr, capable dire ce qui était faux, je ne pouvais pour autant pas connaitre la vérité. Alors je me contentais d’une première partie mensongère, et d’une seconde honnête concernant le prénom de la personne.

    Tout ça pour en venir au fait que, je me méfiais de ces deux-là. Mais pour aider la révolution, mieux valait certainement les avoir à l’œil et découvrir l’autre partie de la vérité. D’autant plus que s’ils cherchaient quelqu’un ici, mes camarades n’étaient pas aux courant de sa présence. Étrange. Il s’arrêta cependant, me laissant le temps de répondre. Je ne voulais pas lui mentir mais pas non plus lui révéler des informations confidentielles. Alors je dis simplement la vérité sur ma présence en ville :

    « J’ai entendu parler de cet endroit. C’est vraiment impressionnant, je visite, j’explore. J’ai réagis peut-être bizarrement en me cachant à l’instant, je m’en excuse, mais je me pensais seul et on sait que les endroits comme ça peuvent être des cachettes pour des gens dangereux… Vous m’avez dit chercher quelqu’un, en ce qui me concerne, je n’ai ni vu, ni entendu quoique que soit. Mais je peux vous aider si vous le voulez ? Je n’ai rien d’autre à faire de toute façon et ça poursuivra ma visite. »

    Enfin, pour finaliser sur sa troisième intervention, il ajouta son identité, celle de son compagnon et demanda la mienne.

    « Je m’appelle Auster Litz, mes parents produire le vin Château Litz à Venice Island, exporté sur toute cette mer. Vous connaissez peut-être… » ajoutais-je avec un léger sourire.

    Comment trouver quelqu’un dans un endroit pareil, à vrai dire si je savais beaucoup de choses sur l’esprit et les comportements humain, la traque n’était pas ma spécialité :

    « Alors, ce monsieur, il doit certainement bien se cacher, c’est vaste, comment on va faire pour le trouver… » je portais ma main au menton que je posais sur l’autre bras croisé à la taille.

    « Si j’étais quelqu’un qui se cacherait sur une île déserte, le premier truc qu’il faudrait ce serait de l’eau potable, pour survivre, puis de quoi se nourrir ensuite… Ca fait longtemps qu’il est là ? »

    Les cours d’eaux douces ne devaient pas être nombreux. Par contre, ce qui m’embêtait c’était qu’on pouvait trouver un peu de tout dans la foret, de la viande animale notamment, mais quoi de mieux qu’un campement révolutionnaire approvisionné en tout plein de chose pour subvenir à ses besoins. Il aurait suffis à cet homme de voler un peu sans que ce soit remarquable pour qu’il ait de la nourriture, de l’eau, certes mais surtout de l’équipement de combat… Un homme qui, bien qu’il n’était la description exacte qu’on m’en avait faite « un dangereux criminel, un meurtrier, un violeur ! La pire espèce ! » pouvait toujours être tout autre chose. Gentil ou méchant, s’il était recherché il avait sûrement prévu de quoi se défendre…


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Dim 25 Oct - 15:06
L’interlocuteur semblait plutôt sage. Il n’avait pas cherché à se mettre à dos les deux hommes qui étaient entrés dans les lieux, et sous couvert de méfiance, ou du moins ce qui y ressemblait, il fut avare en informations. « On n’est pas la police. » voulut dire Chief, mais il esquiva ses suspicions devant les quelques informations qu’il obtint. C’est Auster Litz, la raison de sa présence était floue. S’ils le kidnappaient, obtenir une rançon serait sûrement possible mais il y avait des amateurs de vins parmi les grandes pontes de West Blue donc le jeu n’en valait pas forcément la chandelle. Finalement ses analyses furent suffisamment fines pour qu’ils puissent en tirer quelque chose. Il proposa d’aller chercher autour d’un point d’eau…

- Il y a un ancien système d’égouts dans la ville ? Demanda subitement le maudit.

Il était entré en phase de réflexion. Son regard s’était animé d’une flamme nouvelle. Boern s’approcha de lui, faisant craquer du verre sous les pieds de son armure. L’esprit d’Itazura était l’un de ceux qui faisaient des liens, un esprit de déduction capable d’analyser des fragments d’informations pour faire découler un certain nombre d’hypothèses valables. Ils avaient été menés ici par une odeur de transpiration acide qui ne provenait ni de Boern, ni d’Auster. Ce dernier avait parlé d’eau, peut-être grâce à un heureux hasard. Pourquoi l’odeur disparaissait ici ? Sûrement parce que cette verrière était reliée à un système d’égouts… Ah, il tenait le début d’une solution.

- Tu veux nous aider à trouver cet homme ? Aide-nous, fit le chasseur de primes. Il n’est pas arrivé il y a longtemps. Cherchons une plaque.

Il décida de ne pas se méfier. S’il fallait éliminer cet individu le moment venu, il le tuerait de sang-froid. L’objectif qu’il poursuivait était digne de réaliser quelques sacrifices au nom de la déchéance du Constantinisme. Il y avait eu beaucoup de morts, alors un de plus ou un de moins ne changeait pas l’équation pour le Mischief.

Malheureusement, l’odeur qui imprégnait les lieux l’empêchait d’utiliser son odorat pour trouver une trace. C’était la même chose pour Boern qui ferma les yeux et tenta de repérer l’entrée des égouts à l’ouïe. Ils faisaient peut-être fausse piste, cependant ce n’était pas grave. Il leur fallut cependant une bonne dizaine de minutes pour comprendre que c’était une grande poutre de métal qui masquait l’entrée des lieux, tombée sur le sol quelques temps auparavant.

- La plaque a bien été bougée, fit remarquer le chasseur de Constantinistes.

La mousse autour était en désordre, irrégulièrement répartie et repoussée par endroits. Les bords n’étaient plus touchés par le mal vert. Le garçon sourit et souleva d’une seule main la dite bouche d’égouts, la balançant quelques mètres plus loin. Il fit signe à ses deux camarades de descendre avec lui, mais Boern secoua à grand regret la tête :

- Avec mon armure, impossible.

Effectivement. Il n’y avait pas trop le choix, et Itazura sembla lui aussi éprouver une forme prononcée de regret à l’idée de se séparer de son ami. Ils s’échangèrent un regard à travers l’ouverture du heaume, avant de statuer :

- Tu feras des rondes pour essayer de voir s’il est par là. Appelle-moi si tu as du nouveau. Est-ce que tu viens, Auster ?

L’idée d’aller faire un tour dans les égouts n’était sûrement pas ragoutante, mais il n’y échapperait pas s’il voulait surveiller le Mischief et retrouver avant lui celui qu’il poursuivait. Séparé de son camarade, il était sûrement aussi plus facile à gérer…
...
Itazura D. Mischief
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