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Mar 27 Oct - 9:49
Dans ma bulle Milieu 1507 ~ Archipel Shabondy - Grand Line
Les sphères aqueuses s’élevaient lentement vers leur déclin dans leur habituel cycle. Une existence poétique et éphémère. Sans trop m’y attarder, je me hissai hors du bateau et commençai à inspecter le Grove sur lequel nous avions accosté. Le numéro 51 ornait son épiderme boisé. Il était idéalement situé au sein de l’archipel : en périphérie de l’ancienne zone de non-droit qui accueillait encore quelques forbans et située au sein de la zone portuaire. Et sa proximité avec l’océan garantirait aux clients une fuite rapide si nécessaire. Oui, il s’agissait sans aucun doute du lieu idéal pour accueillir ce nouveau projet.
Pendant les deux heures qui suivirent, je m’entretins avec les différents intervenants : bâtisseurs et futurs employés et finalisait les derniers détails à régler. Tout se déroula sans accroc, comme convenu initialement. Dans un premier temps, j’actai donc le rachat de l’ancien petit chantier naval qui se trouvait là. Puis, je confirmai avec les quelques charpentiers les différentes rénovations à effectuer, qui purent ainsi s’atteler à l’ouvrage. Enfin, les futurs employés furent briefés sur les objectifs de ce nouveau commerce.
Ce chantier naval disposait d’un emplacement stratégique très intéressant puisqu’il se trouvait sur la dernière île de la première partie de Grand Line, qui constituait un véritable carrefour entre Paradise et le Nouveau Monde. Ses activités seraient ainsi directement centrées sur les besoins des futurs clients : le revêtement des navires afin de se rendre sur le Nouveau Monde ainsi que leur renforcement pour pouvoir y naviguer. Du pain béni pour nous autres, pirates.
Une fois toutes ces formalités achevées, je lançais un regard aux alentours, non sans un soupçon de mélancolie. Pour une fois, toutes les voix des personnes qui m’entouraient étaient totalement silencieuses, comme si elles ne me parvenaient plus. J’y trouvais quelque chose d’apaisant, de relaxant. C’était comme si leurs existences n’avaient plus aucun intérêt à mes yeux. Il n’y avait que lui qui importait et qui occupait mes pensées. Comment allait-il en cet instant ? Mes yeux se plissèrent. Cela faisait plusieurs mois qu’il n’était pas dans son assiette. Cet océan l’asphyxiait, le contenait. Mes décisions et mes actes allaient-ils vraiment dans son sens ? Je soupirai. Qu’étais-je supposé faire, désormais ? Mes yeux suivirent langoureusement la bulle qui s’élevait, seule, au-dessus de ma tête. Il était aisé de m’imaginer en son sein, coupée du monde extérieur, centrée sur mes propres préoccupations. J’eus un sourire moqueur.
« Dans ma bulle, hein ? »
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Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux" et des "Victimes de Pumori".