Quand une entreprise va mal, son gérant peut être capable de tout pour la remettre d’aplomb, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Bon, outre le fait que j’avais plus que deux employés, dont un qui n’allait pas tarder à crever – la vieillesse fait partie des petits soucis de la vie, je ne gagnais plus un rond. Je mourais de faim, et passais tout l’argent que je gagnais dans l’alcool. De son côté, Charlotte faisait je-savais-pas-quoi, avec cette Ligue des Assassins. Je m’en foutais un peu, moi. J’avais besoin d’argent, pour vivre et boire. Et dans le fond, même si j’avais récupéré l’entreprise de mes parents sur un coup de tête, c’était une part de mon égo qui était touchée, lorsque je voyais s’effondrer sous mes yeux le commerce Bingley.
Au début, je n’acceptais pas les livraisons n’importe où. Je faisais dans la qualité, moi ! Et je ne me risquais pas sur n’importe quelle île. Mais au fil des rumeurs, des retards, de la motivation qui s’effritait et tout le bazar qui faisait d’une belle entreprise une sorte d’épave dégueulasse… mon entreprise devenait une sorte d’épave vraiment dégueulasse. Si je commençais à faire voyager quelques paquets illégaux à travers les Blues, mes bateaux se dirigèrent finalement vers à peu près n’importe quelle offre. Jusqu’à Attraction Town.
Je ne suis pas une grande admiratrice de l’amour, et de globalement tout ce qui y touche, de près ou de loin. Et la réputation de cette île, dont le moindre visiteur tombait amoureux en y posant les pieds, ne m’attirait pas aussi bien que son nom le prétendait. Après avoir connu quelques désastreuses mésaventures sur quelques îles dangereuses, j’hésitai réellement à accepter l’offre que l’on me faisait. D’un côté, on me proposait une paie bien grasse, mais d’un autre… Attraction Town, quoi. J’aurais préféré me jeter du haut d’une falaise, pour le même prix. J’en serais sûrement sortie moins marquée.
Sans compter ce que contenait la commande qu’on me faisait. J’avais livré des caisses et des caisses d’armes, de substances illégales, et autres… mais dans le genre « objets étranges », là, ça me dépassait. Les caisses, remplies de sortes de bâtonnets gélatineux, à la texture proches de celles de bonbons – quoi qu’un peu dure, ne m’évoquaient absolument rien. Ca ne ressemblait à rien que je connaissais, ni de près ni de loin. Au pire, à de petites pousses d’arbres dont le tronc commençait tout juste à se former… Mais de couleurs si variées que rien de tous ceux-là ne me semblaient naturels. Ou peut-être s’agissait-il de matraques ? Après tout, ça allait plutôt bien avec les menottes qui, au lieu d’être fabriquées dans du granite marin, avaient été recouvertes d’un petit duvet rose fluo.
Pesant le pour et le contre, indécise pendant d’interminables heures, je finis par poser mon verdict face à mes derniers employés :
- Ok, vous savez ce que je pense de cette île. Mais putain, on a gros à gagner, et je pense que vous êtes d’accord avec moi, sur ce point. Ensuite, je me dis que, dans le fond, le contenu des boîtes n’ont rien de dangereux… enfin je crois.
Là, mes employés se mirent à rire, sans que je ne comprenne pourquoi. J’insistai deux minutes pour savoir, mais ils me dirent que c’était sûrement la fatigue. Un peu vexée qu’ils refusent de partager leur bonne humeur avec moi, une petite boude me prit, un instant, avant que je ne reprenne la parole comme si rien ne s’était passé :
- Du coup, j’ai décidé qu’on irait sur cette île ! On fera juste en sorte de pas y rester trop longtemps, parce que ça me fait vraiment flipper, ce genre d’endroit.
Les deux acquiescèrent en riant, toujours sans explication. Je ne cherchai pas plus. Je pensais bien qu’au bout d’un moment, je finirais par comprendre… sans savoir que je ne le souhaitais pas vraiment.
Ensembles, nous embarquions les caisses de bois, dans lesquels des dizaines de bâtonnets se cognaient mollement, avant de nous embarquer nous-mêmes. Une fois sur le navire, je regardai derrière moi, une dernière fois, la cabane cramoisie qui nous servait d’entrepôt, avec un peu de nostalgie. Je savais qu’en rentrant, si on rentrait, elle ne nous appartiendrait plus. Ca faisait bien deux mois qu’on avait pas payé ce qu’on devait au propriétaire des lieux. Mais dans le fond, je l’aimais bien, cette baraque. Alors je m’en allais avec un peu de regret, consciente que, de toute manière, dans deux heures j’en aurais plus rien à foutre.
Le voyage ne dura pas, ou passa plus vite que ce à quoi je m’attendais. Je n’avais pas hâte d’arriver. Mais Attraction Town se dessinait peu à peu sous mes yeux. Et plus nous nous approchions de la tant redoutée île, plus je m’apprêtais mentalement à repartir, au moins aussi vite que nous venions de l’accoster.
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Mer 15 Mar - 0:05
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Maud Butterfield
Le strabisme de Cupidon
West Blue était une belle mer, Akira voyait beaucoup de choses différentes de la mer de l’est. Tout était différent, les esprits, les personnes, la puissance, les îles, le commerce. TOUT sans exception changeait du tout au tout. Il se demandait encore si cela était vrai sur les mers du nord et du sud. Il faudrait que le cornu puisse y faire un tour pour s’en rendre compte. Il ne savait pas comment y aller. Devrait-il prendre encore le bateau avec d’autre commerçant et devoir compter sur eux ? Non il en avait un peu marre de ça, il préférait voguer à son gré et pour cela il devrait retourner finir certaines choses sur East Blue. Comme la recherche d’un équipage ou les retrouvailles avec son meilleur ami !
Mais bon, sur cette mer il ne pouvait pas, il n’avait pas envie de rester coincé ici ou alors il devrait trouver d’autres commerçants ou des gens bienveillants pour le ramener sur East Blue, mais il en existait peu. Pour le coup il avait trouvé les meilleurs et ne voulait pas s’en séparer. Mais son aventure du jour va peut-être changer la donne. Le bateau avait un souci et il devait s’arrêter à l’île la plus prochaine mais cette île était bizarre et chaque personne de l’équipage en avait peur. Le cornu ne comprenait pas pourquoi, il avait envie de savoir. Cette île devait être maudite vu la réaction des gens. Justement Akira était attiré par cette île au vu de leur réaction. Il était curieux de voir le mal qu’il devait y avoir dessus. C’était donc avec un grand sourire qu’il fixait l’horizon avec pour seul vu la silhouette de l’île du nom d’Attraction Town.
Regardant toujours l’horizon et la silhouette se rapprocher son sourire devenait de plus en plus grand. Mais il ne savait toujours rien du mal qui habitait sur cette île. C’était pour cela qu’il avait interrogé tout le monde et tous répondaient la même chose, l’amour. Sur cette île l’amour tombe partout sur n’importe qui. Cupidon s’amusait donc à lancer des flèches sur tout le monde pour s’amuser en gros. Quand le chasseur avait appris cette sois disant malédiction il s’était mis à rire. Les marchands lui avaient dit de ne pas rire car ça pourrait lui arriver de tomber amoureux d’une fille voir même d’un homme sans le vouloir et qu’il devrait se méfier. Mais Akira n’écoutait déjà plus à ce moment-là. Il n’en avait que faire de leur conseil et voulait voir l’intérieur de l’île pour voir s’il allait être touché par ce phénomène inexplicable. C’est ainsi que plusieurs heures plus tard, le bateau avait accosté sur cette île et qu’Akira voulait la terre de celle-ci. Il fallait donc voir par la suite s’il allait y avoir une rencontre amoureuse ou non.
Une fois à terre donc, il regardait autour de lui, c’était une île on ne peut plus normal. Une ville, des maisons, des habitants un port, des bateaux qui avaient être l’air d’être des bateaux commerçants ou quelque chose dans le genre. On ne viendrait pas sur cette île pour faire du tourisme ou une nuit de noces, c’était ce qu’en avait conclu le cornu. C’était pour ça qu’il pensait qu’il s’agissait de marchand ou de personne livrant des marchandises sans pour autant aller les vendre, des livreurs quoi ! Il avait fini son repérage sur les horizons il commença à marcher pour aller dans la ville voir si cupidon allait le faire tomber amoureux d’une jeune fille ou d’un jeune homme.
Baisse les yeux, ne parle à personne, livre le colis, fais-toi payer et dégage.
Chose dite, chose à faire. J’inspirais et expirais lentement, comme un soldat qui se prépare à se sacrifier pour la patrie. Le dernier souffle, peut-être celui qui déciderait de mon sort. Je lançais un regard désolé à mes camarades, plein d’inquiétude, d’incertitudes, mais muni d’une étincelle d’encouragement, de cette petite lueur qui leur disait : « Vous ne mourrez pas au front ». Je le pensais, le leur souhaitais, et surtout l’espérais. Si jamais il y en avait l’un d’eux qui craquait pour une minette – ou un minet ? -, je perdrais un employé. Et ça, ça me faisait chier. Je pouvais pas me permettre de bosser avec personne ; parce que même si j’étais livreuse, les muscles ne suivaient pas. J’avais besoin des deux pour porter le colis. Sinon, c’était chiant. Même si, d’un côté, ça m’aurait économisé un salaire.
Qu’importait, je leur rappelais les règles : « Vous ne regardez personne, n’écoutez personne, et ne parlez à personne. Regardez seulement où vous marchez. »
Ils commencèrent à faire glisser les colis à l’extérieur du navire, lentement, fixant du regard le sol, à tout juste quelques mètres devant eux. Ils étaient plus concentrés que jamais, et je sentais pourtant que l’envie ne leur manquait pas de lever les yeux vers une belle demoiselle qu’ils pourraient aimer et chérir. Je n’attendis pas une seconde pour rappeler au vieillard qu’il avait une femme, des enfants et même de petits-enfants. Je ne comprenais pas vraiment ce que ça pouvait leur faire, aux gens mariés, d’aller voir ailleurs ou non. De toute façon, ça n’avait rien de si grave, ils pouvaient bien parler à qui ils voulaient, non ? Enfin, moi, j’avais jamais rien compris à l’amour. Mais au moins, avec ce semblant de menace, j’avais gardé mon employé.
Je les suivais en me cachant bien derrière les colis, histoire de garder en vue uniquement le bois des boîtes, et éviter le moindre contact avec quiconque. Même à mes employés. J’ai bien vu le plus jeune tourner la tête vers moi pour me poser une question, mais avant même qu’il ne l’ouvre, j’hurlai en plissant les yeux :
- PUTAIN, REGARDE DEVANT TOI CRETIN !
Malheureusement, mon cri avait fait sursauté le vieux, fragile du cœur. Ce petit bond l’avait forcé à redresser la tête, et, sans surprise, le regard. Ses iris avaient traversé l’intégralité de ses yeux, avaient décrypté la rue, et tout ce qui s’y trouvait, en quelques secondes : arbres, tonneaux, bâtiments, sols pavés, fenêtres brisés, volets fermés, lampadaires, chiens, chats, clochards, et les yeux d’un gamin, qui trainait par là. Au mauvais endroit, au mauvais moment. Putain, c’était malsain. Le vieux s’était approché du gamin en laissant tomber le colis par terre, d’où avaient surgi les quelques centaines de bâtonnets flasques. Il avançait comme un zombie, mais au lieu de grogner et de baver, il lui murmurait « mon petit oisillon… oh comme tu es tout beau… » et bavait.
Raaah bordel, j’avais aucune idée de ce que je pouvais faire. Il s’éloignait de nous, et s’approchait toujours un peu plus du gamin, qui semblait vouloir se jeter dans les bras du septuagénaire sans avoir l’air de se rendre compte de ce qu’il avait en face de lui, mais j’étais tétanisée par la peur de tomber à mon tour amoureuse de n’importe quoi. Et alors que le vieux attrapait le gosse dans ses bras, ils s’échangèrent… Dieu que c’est sale. Les deux s’échangèrent un baiser passionné, plein d’amour, plein d’envoûtement, ou de je ne sais quel autre sentiment niais. J’avais envie de vomir. Mais un heureux ou malheureux événement eut lieu. Heureux parce qu’il libéra tout le monde de l’image dégoûtante des deux qui se bavaient dessus, et malheureux parce que je perdais un employé. Le vieux tomba sec sur le sol, une main agrippée douloureusement à sa poitrine. Arrêt cardiaque. L’amour n’amenait que des emmerdes, c’était clair. Ainsi, j’avais perdu un employé juste parce que ce con n’avait pas su se tenir. Merde, c’était compliqué, de garder les yeux EN BAS ?! Même si j’avais crié ou quoi, c’était pas une raison.
Par contre, en crevant, le vieux allait écraser mes précieux bâtonnets, et risquer, de ce fait, de les abîmer. Et vendre du matériel pas en état, c’était contre les principes de l’entreprise Bingley ! Comme prise d’une secousse électrique, j’avais bondi dans sa direction pour rattraper son corps, glissai sur l’un des bâtonnets gélatineux, fis un long vol plané, et m’écrasa tête la première aux pieds d’un homme. Je levai les yeux vers lui. Le cornu.
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Mar 4 Juil - 23:33
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Maud Butterfield
Le strabisme de Cupidon
Pied à terre, regard vers l’horizon fait, description des lieux vu. Maintenant il ne restait plus qu’à faire le tour de l’île, voir s’il pouvait avoir des pommes et partir. C’était simple, il n’avait rien d’autre à faire, il devait parler à une seule personne, celle-ci serait celle qui lui vendrait les pommes. Il ne devrait croiser aucun regard, même pas celle du vendeur ou de la vendeuse. Sinon il ne pourrait sans doute jamais repartir de cette île. Il devait être prudent, il avait donc mis ses sens en alerte, il se tenait prêt comme s’il allait sur le champ de bataille. Mais ce champ-là, n’était pas le même. Il n’était pas fait de sang, d’adrénaline, d’odeur de transpiration ! Il sentait plutôt la gaieté, l’amour et la rose. Tout ce qui semblait être le paradis de cupidon, là où le cornu avait mis les pieds. Lui qui ressemblait au diable devait avoir un endroit où vivre comparable à l’enfer, ici cet endroit serait plutôt comparé au paradis, là où même le diable n’avait pas le droit d’accès. Pour ne pas se retrouver dans ce paradis de l’amour, il se devait donc de marcher en regardant le sol.
Il se promenait donc sur le port avant d’aller en ville. Il voulait voir un peu l’endroit et tant qu’il ne trouvait aucune personne c’était une bonne chose. Il pouvait de temps à autre relever les yeux au ciel tout en faisant attention qu’il n’y ait aucune personne sur les toits ou se baladant sur le dos d’un oiseau. En pensant qu’une personne pouvait voler sur un oiseau au-dessus de cette ville, faisait penser à un moment dans sa vie. Le cornu avait rencontré une personne se nommant Fenice Nakata et pouvant se transformer en phénix. Il avait été sur l’île de Goat, une île où il ne fallait pas être beau sinon on se faisait attaquer. Sur cette île, le grand Nakata avait donc pu prendre son envol avec le cornu sur son dos et lui montrer ce que cela faisait de voler à travers les nuages. Puisque le cornu n’avait jamais pu voler, depuis ce jour il n’avait jamais oublié ce que cela faisait de voler et il se demandait même si un jour il recroiserait ce phénix bleuté pour un jour retraversé les cieux.
Et même en repensant à cela, le cornu se disait qu’il atterrissait toujours sur des îles bizarres. Parce que l’île de Gaimon n’était pas vraiment une île normale même s’il l’adorait, l’île de Goat était bizarre et ici aussi sur Attraction Town, là où on peut trouver l’amour à un coin de rue on ne peut pas dire que cette île soit normale. On pourrait croire que notre héros était victime d’une malédiction et qu’il devait se coltiner la plupart des îles qui semblaient toutes louches. Mais il ne s’en plaignait pas, il trouvait ça vachement drôle. Alors qu’il faisait appel à ses souvenirs en regardant le ciel, Akira revenait à la réalité en entendant quelqu’un crier, il ne savait pas qui s’était, mais il ne devait pas y aller. Il se devait de rester loin de tout danger. Il doit simplement aller acheter des pommes et retourner sur le navire… Mais sa gentillesse et l’envie de voir ce qu’il se passait étaient plus fortes que tout chez notre héros. Et c’était pur cela qu’il allait voir d’où venait le cri qu’il avait entendu.
Alors qu’il s’était dépêché pour arriver sur les lieux du cri, il aurait préféré ne jamais venir ici. Il avait vu un septuagénaire venir vers un enfant. C’était absolument affreux à voir, en plus les s’étaient embrasser… C’était horrible, Akira avait failli voir en voyant cela, mais il avait réussi à se retenir. Alors qu’il voyait le vieil homme mourir, il avait de nouveau regardé le sol pour ne pas tomber sous le charme du petit-enfant. Ce serait une chose horrible si cela lui arrivait. Il ne voulait pas tomber amoureux d’un enfant et encore moins d’un garçon, ce qu’il voulait lui c’était une femme, de son âge si possible. Mais alors qu’il regardait le sol, une chose arrivait à ses pieds, une femme. Il n’avait pas eu le temps de regarder autre part qu’elle avait levé les yeux vers lui. Et c’était une erreur fatale, l’attraction de la ville allait se manifester et allait faire ce qu’elle avait à faire. Akira ne pouvait détacher son regard de celui de cette déesse aux cheveux bleus ! Elle l’attirait, il ne savait plus quoi faire, il restait là à la contempler avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever. Il la regardait droit dans les yeux le sourire aux lèvres.
Toute colère en moi, aussi bien celle de l’instant que celle qui m’animait depuis toujours, s’effaça en un coup de vent. En une douce brise, juste assez chaude pour attendrir mon cœur et l’emplir des délices de l’amour. Léger, mon corps ne s’était pas éclaté par terre. Non, il n’avait que flotté avec insouciance jusqu’au sol, comme si l’air m’avait enveloppée dans ses draps de soie pour accompagner ma descente aux pieds de l’homme. La douleur de la chute n’existait pas, il n’y avait que la caresse de la pierre fraiche sur mes joues. Et si égratignure il y avait, les perles de mon eau vitale donnaient à la scène la couleur carmin de l’amour, qui manquait au décor.
Mes pupilles tremblaient dans les siennes, et tout mon corps suivait le mouvement. Des frissons se couraient après sur ma peau, soulevant chaque grain de mon cuir blanc, jusqu’à la tête où mes cheveux valsaient avec le vent, et jusqu’à mon ventre, où de petits papillons se tressaient et bouillonnaient. Ma poitrine s’activait, pompait l’air tant qu’elle pouvait, forçant mon petit nez à se délecter de son odeur, à s’en droguer, à en marquer l’intérieur de mon corps. Tous mes organes s’activaient avec frénésie, comme s’ils trouvaient une nouvelle vie, neuve et pure, ils s’emballaient et s’emmêlaient parce qu’ils ne savaient pas encore comment ça marchait, l’amour.
Il me tendit la main pour m’offrir son soutien, et sans un mot, j’acceptai. Je glissai mes doigts dans les sien, goûtant au miel de sa peau, glissé sous la rugosité masculine qui sculptait ses mains. Mes jambes, pourtant si faibles sous l’effet de toutes ces sensations, me soulevèrent à sa hauteur, tout proche de lui. Jamais je n’avais été aussi près d’une autre personne, ni au sens physique, ni au sens psychique.
Je me sentais bien, juste bien. Ce n’était pas une sensation d’une force extrême, et c’était ce qui en faisait quelque chose de grandiose et d’unique. Je n’avais jamais imaginé qu’un bonheur aussi simple existait. Il suffisait d’un rien, d’un regard ou d’un sourire, pour être comblé du plus merveilleux des sentiments. Comme le disait un grand poète : « Aimer, c’est c’qu’il y a d’plus beau, aimer, c’est monter si haut, et toucher les ailes des oiseaux, aimer, c’est c’qu’il y a d’plus beau »*.
Nous étions si proches ! Main contre main, nez contre nez, une sensation étrange, mais qu’il me semblait toujours avoir connu quelque part, au fond de moi, prit possession de mon corps entier. A nouveau, tout mon être se mit à frémir de l’intérieur, comme si des centaines de milliers de fourmis, portant le poids de mon amour, s’agitaient et se bousculaient sous ma peau. Soudainement, cette sensation se concentra dans mon ventre, qui chantonna combien j’étais heureuse. Puis, encore, elle termina sa descente jusqu’à la base de mon tronc, faisant vrombir mon cul. C’était ça, l’amour.
*D'après Aimer, Roméo et Juliette la comédie musicale. Je précise juste parce que je veux pas de problèmes avec la justice.
Invité
Suzuran Akira
Satanas Dolly
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Sam 14 Aoû - 9:29
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Maud Butterfield
Le strabisme de Cupidon
Main dans la main, Akira venait d’attraper cette jeune demoiselle à la chevelure bleue. Il la regardait droit dans les yeux, il ne pouvait rien faire d’autres, il était subjugué. Il ne savait pas trop quoi faire, en premier lieu, il l’avait relevé et en second lieu il avait plongé son regard dans le sien sans pour autant l’enlever.
Ils restaient là tout planter sans rien dire, croisant leurs doigts et se rapprochant de plus en plus pour finalement peut-être s’embrasser. C’était cette île qui lui faisait ça, sinon il ne serait jamais tombé sous le charme de cette fille. Il l’aurait sûrement aidé si elle avait besoin d’aide, mais il ne serait jamais tombé sous son charme.
Qu’allaient-ils bien pouvoir faire ? En premier lieu, le mieux serait sûrement d’’aller manger un bout ou au moins boire un verre.
« Je t’invite, allons manger un bout. »
Il partait en direction d’un restaurant avec sa main toujours dans la sienne. Passant la journée et la soirée avec la jeune demoiselle qu’il venait de rencontrer sur Attraction Town, ils s’amusaient bien ensemble. Peut-être qu’ils passeraient la nuit ensemble. Et le lendemain matin était sûrement leur des adieux, ils partaient tous deux chacun de leur côté avec un petit pincement au cœur. Mais ils se promettaient de se retrouver rapidement pour ne pas perdre la flamme qui venait de naître entre eux sur cette île !