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Mer 1 Déc - 4:52
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
A force de ne faire que travailler, sans jamais cesser, vient un jour où la fatigue commence à prendre possession du corps et de l’esprit. Pour Dovah, c’était exactement ce qui était en train de se passer, sa traque incessante envers les maudits et les connaissances sur les fruits du démon l’ayant amené à un état presque second, un état mélangeant le stress et la colère. L’homme avait clairement besoin de se changer les idées, et quoi de mieux pour cela que de se balader sur l’incroyable île qu’est Shabondy ? Bien que Dovah puisse paraître rude, ce n’était en réalité qu’une pseudo-façade qu’il avait afin de se faire prendre au sérieux par les criminels et ses supérieurs. En réalité, l’homme avait toujours eu une âme d’enfant et cet endroit le faisait rêver. Il était seul et pourtant, en entendant le bruit des familles qui s’amusaient tout autour de lui, il s’imaginait aux côtés de sa femme et de sa fille, profitant des attractions et de tous les produits sucrés. Malheureusement, ni l’une, ni l’autre n’était présente, mais ce n’était pourtant pas une raison de s'apitoyer sur son sort. Lui en était certain : si sa femme le voyait à ce moment précis, elle lui ordonnerait de s’amuser, même sans elle.
C’est ainsi que le possesseur du D. passa une journée entière à profiter des montagnes russes, des magasins et de tout ce qu’il pouvait avoir à sa disposition. On pouvait le voir se balader avec des montagnes de jouets et de friandises dans des bulles flottantes derrière lui, comme s’il s’agissait d’un enfant désireux d’acheter un maximum de choses pour se graver un maximum de souvenirs agréables.
Alors qu’il se baladait de manière classique, Dovah s’arrêta devant un panneau rempli d'affiches. C’étaient visiblement des avis de recherches pour des criminels. S’il l’avait croisé plus tôt, cela l’aurait probablement énervé davantage, mais la journée qu’il avait passée lui avait permis de relâcher sa tension. Figé devant le panneau, il se contenta de soupirer, se parlant à lui-même. “ - Décidément, il n’y a pas un endroit où personne n’est recherché.”
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Dovah D. Thère
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Mer 1 Déc - 12:19
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Il y a pas mal de trucs dans la vie qu’on ne peut pas tellement contrôler. Son destin, bien sûr, la volonté d’autrui, mais aussi, malheureusement pour moi, Havelock. Si on a mis les pieds sur Shabaody, c’est pas vraiment un hasard, c’est un espèce de point de passage pour la plupart des criminels, et même si on est clairement pas assez bons pour attraper ceux qui viennent ici pour passer sur le Nouveau Monde, on peut au moins faire du repérage et vendre les informations à ceux que ça peut intéresser, à savoir le gouvernement et les cadors du mercenariat légal. Dans le pire des cas, le gouvernement nous dit juste merci, dans le meilleur des cas, on a moyen de gratter quelques deniers.
Donc là, le plan, c’était de se séparer, tranquille, de se balader un peu, laisser traîner nos yeux et nos esgourdes et essayer de ramasser autant de petites infos que possible. Tel criminel est où, tel autre fait quoi, bref, tout les petits détails que tu peux compiler dans un dossier à jeter sur le bureau d’un petit rond-de-cuir gouvernemental, de préférence pas ce petit con de “M. Rappachit pour vous”. Sacré pisse-froid celui-là aussi, enfin, il faut de tout pour faire un monde. S’il a réussi à se marier, c’est bien qu’il s’est trouvé quelqu’un qu’il arrivait à ne pas faire copieusement chier.
Bref, tout ça pour dire que du coup, le plan était simple, et que cet abruti a réussi à ne pas le suivre. Enfin, pour être exact, ce n’est pas qu’il a réussi à ne pas le suivre, mais plutôt qu’il n’avait aucune intention de le suivre, ou alors qu’elle n’a pas duré longtemps. Ce trou du cul est parti se promener, ouais, mais aucune attention portée à ce qu’on avait convenu. Il est juste parti se balader et faire n’importe quoi, se fumer un joint ou je ne sais quoi, et résultat, je suis là, cinq mètres de haut, à demander aux passants s’ils ont vu un homme-murène à l’air défoncé. Comment voulez-vous que je passe pour quelqu’un de sérieux? Le seul résultat c’est que les gens m’évitent, sans doute à raison.
En tout cas, ras le cul de le chercher pour le moment, je fais une pause. Il ne va pas s’envoler de toute façon, et vu l’heure, il est sans doute tellement défoncé qu’il trouverait le moyen de se noyer s’il essayait de partir à la nage. Ce qui est assez triste quand on y pense, mais bon, pas comme si ça allait suffir à le dissuader de continuer. Je m’écrase à côté d’un panneau, histoire de reposer un peu mes jambes, même si le tailleur n’est sans doute pas la meilleure position pour ça. Pas le choix, je vais pas étaler mes pattes non plus. Et tout ça pour quoi? Qu’un type vienne voir le panneau, bonbons et jouets derrière lui, pour se plaindre qu’il y avait des primés partout. Il s'attend à quoi de la part de la dernière île avant le Nouveau Monde? A ma connaissance, plein de criminels se donnent les shabaody comme point de rendez vous.
“ Pas que ça me dérange,cela donne du travail aux gens comme moi. Etrangement, je ne suis guère amateur de la mort par famine. Enfin, il faut reconnaître que pour les civils, la pensée que des criminels puissent se balader n’importe où n’est pas très encourageante.”
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Jeu 2 Déc - 17:56
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Alors qu’il pensait simplement se parler à lui-même, que personne ne réagirait à ses propos, l’homme fut surpris de voir quelqu’un intervenir dans la discussion. Tournant légèrement la tête en direction de l’inconnu, il serait surpris de voir un homme poisson. Sa surprise ne venait pas tant de l’espèce, étant très fréquente étant donné que l’île des hommes-poissons était toute proche, mais plutôt de la taille de l’homme requin. Il n’était qu'assis et pourtant, il semblait plus grand que Dovah. Il avait toujours été considéré par les siens comme un homme très grand, dépassant les deux mètres cinquante, mais ce n’était rien à côté de l’animal marin. S’il se mettait debout, il mesurerait probablement le double de lui. Malgré tout, il n’était pas dérangé par sa présence. L’homme n’avait jamais réellement été contre les non-humains. Mieux, il pensait que les hommes-poissons étaient probablement parmi les gens en qui on pouvait avoir le plus simplement confiance ; parmi le nombre de personnes qui pouvaient refuser d’être banni des mers, ceux-là en faisaient probablement partie pour la grande majorité. Un poisson qui ne peut plus nager… c’était probablement aussi ridicule à imaginer qu’un oiseau qui se sectionne lui-même les ailes. Revenant aux affiches, l’homme masqué finirait par répondre à l’interlocuteur.
“ - Ce n’est pas tant la question de savoir que les criminels se baladent qui me dérangent. En revanche, aussi loin dans le monde, les criminels ont tendance à devenir comme ceux que je déteste, ceux de la pire espèce.”
Comme pour venir appuyer ses propos, l’homme viendrait arracher un des avis au mur.
“ - Dr. Green… primé à 45 millions pour avoir empoisonné de nombreuses personnes en se faisant passer pour un médecin. Il tuait ses patients pour récupérer les effets personnels de ses victimes. C’est probablement le seul criminel qui assume jusqu’au bout ce qu’il fait, un vrai criminel comme il en faudrait davantage.”
Relâchant l’affiche, l’homme observerait à nouveaux toutes les autres, une grande haine dans son regard.
“ - Regardez tous les autres sur le mur. Ils ont tous fait le choix de la facilité, le choix de renoncer à toute éthique afin de gagner une puissance totalement superficielle. C’est pour cette raison que je m’efforcerais d’éliminer toutes ces raclures, pour que tout le monde redevienne normal, que les criminels le deviennent, car ils assument ce qu’ils sont.”
Dovah laisserait planer un léger silence, avant de finalement se retourner vers l’homme-requin, presque gêné d’avoir entamé un monologue ainsi. Il se mettrait même à ricaner, comme pour essayer d’être à nouveau un peu plus à l’aise.
“ - Oh, excusez-moi, j’ai tendance à parfois partir un peu loin dans mes réflexions. Je ne me suis pas présenté, Lieutenant D. Thère, Dovah D. Thère. D’après vos propos, j’ai cru comprendre que vous étiez un chasseur de primes, c’est bien ça ? Vous avez des proies de prédilection ?”
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Dovah D. Thère
Lemmy Mangetête
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Ven 3 Déc - 14:17
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Ceux de la pire espèce, l’expression voulait tout et rien dire. Qu’est ce qu’un criminel de la pire espèce? Pour certains, ce sont les meurtriers, pour d’autres les violeurs, pour d’autres encore les récidivistes. De mon point de vue, la pire espèce de criminel, c’est ceux qui demandent beaucoup d’effort mais ne rapporte que des piècettes. Le genre qui court vite, ou qui est simplement très doué pour se cacher, qui font perdre du temps comme jamais jusqu’à ce que leur traqueur se décourage. Pour l’homme en face de moi, ça pourrait être n’importe quoi, de l’homme qui commet des crimes par absence de choix au pire fils de pute qui soit et qui commet meurtre, viol et crime de guerre sans sourciller. Difficile de juger d’un regard.
Il attrape une affiche avant d’en lire le contenu. Green, je sais qui c’est, notamment parce qu’à la base, je devais aller le gratter avec Havelock. Sauf que ben, le loustic est déjà sous les barreaux depuis deux mois en fait. Leurs affiches ont pas été remplacées depuis combien de temps exactement?
“ Green était une ordure, mais… Il paye pour ses crimes actuellement. Il a été capturé par un collègue il y a quelque temps déjà. A ma connaissance, l’argent a été utilisé en… bonne compagnie je dirais. Les bonnes mœurs m’interdisent d’en dire plus, mais je suppose que nous nous sommes compris.”
S’ensuivit une tirade proche du fanatisme anti-criminel, les dénigrant, parlant de les purger, alors qu’à mes yeux, c’est juste la voie de certains. On a pas tous le même départ dans la vie, certains sont plus sensibles que d’autres à la tentation, d’autres n’ont parfois que le choix entre ça et la mort. Si ça ne tenait qu’à moi, je les laisserais faire leur vie, Kû jugera de leurs actes une fois leur mort venue, mais ça ne tient pas qu’à moi. Tout comme eux, j’ai des frais, et leur tête les couvre.Enfin, techniquement, c’est le gouvernement qui les couvre en échange de leur tête, mais c’est du détail.
“ Peut-être. Peut-être pas. Je préfère retirer toute considération philosophique de mon travail. On me paye pour ramener ces gens à la justice, et je le fais, du mieux que je peux du moins. Je pense que c’est un travail qui se mêle mal aux états d’âmes.”
Le masqué se présente sous le nom de Dovah. Original, enfin, c’est sûr que vu d’où je viens, tout doit paraître spécial. Mais la politesse est de mise.
“ Enchanté Lieutenant. Je suis Lemmy, de la famille Mangetête. Je suppose que je n’ai guère besoin d’expliciter pourquoi nous avons été nommés comme cela? Chasseur de primes en effet, pour le meilleur et pour le pire. Je rêve déjà de la retraite, ouvrir un petit parc piscicole dans un coin tranquille, mais je suppose que j’en ai encore pour un moment. Pour les proies de prédilection… Ma foi, celles que je peux attraper de préférence.”
Eh, j’ai vu mieux comme blague, mais ça a le mérite de me faire rire. Je veux dire, c’est drôle non? Par contre, tant que j’ai le loustic sous la main…
“ Dites moi, ça pourrait paraître étrange mais, auriez vous vu un homme-murène? La peau verte, le regard cerné, probablement quelque chose dans la bouche et l’air… égaré disons. C’est un ami à moi, et il est parti je ne sais où.”
Le moment où je le retrouve, je lui brise les jambes pour qu’il arrête de se faire la malle comme ça. Enfin, j’aimerais bien, mais mon contrat dit qu’il doit rester en bonne santé et que je dois faire de mon mieux pour le protéger. Lui péter les guiboles pour le mettre à l’abri du danger, ce serait sacrément tordu...
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Sam 4 Déc - 17:55
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Lemmy Mangetête… un nom original pour le monde des humains, mais certainement quelque chose de très répandu chez les hommes-poissons, difficile à dire pour Dovah qui n’avait jamais réellement quitté la frontière de Grand Line. De ce qu’il pouvait voir, le chasseur de primes ne semblait pas être aussi impliqué que lui dans la traque des criminels, ou alors pas pour les mêmes raisons.
“ - Avoir un endroit tranquille où vivre… c’est une très bonne raison de continuer à vivre. Je vous souhaite très fortement d’atteindre vos objectifs sans encombre. Au fond de moi, je suis persuadé que les personnes qui peuvent vivre de manière normale devraient le faire. Les gens comme moi ont décidés d’eux-même de sacrifier leur vie pour protéger celle des autres… dire que j’ai pu être l’un d’eux fut une époque, m’enfin…”
Alors qu’il commençait à sombrer dans ses souvenirs, le demi-humain vint lui poser une question qui le ramena bien vite à la réalité. Ainsi donc, il avait perdu un compagnon sur cette île ? Le porteur du D viendrait se frotter la tempe, semblant chercher dans ses souvenirs proches des informations.
“ - Cette description m’est familière, je crois en effet avoir vu quelqu’un de ce genre quand j’ai acheté une des spécialités locales. Je crois qu’il était accompagné d’un femme quand je l’ai croisé. Vous n’avez qu’à me suivre, je vais vous montrer où c’était.”
S’il Lemmy n’avait pas d’autres interrogations, l’homme commencerait à marcher de manière détendue, ses ballons toujours à la main. A deux, ils prendraient la direction des stands de nourriture qui sont proches du grand parc d’attraction. La nourriture était hors de prix, mais était-ce vraiment important dans la situation présente ? Finalement, l’homme viendrait pointer du doigt une direction.
“ - Je l’ai croisé ici il y a… une heure peut-être ? Il ne devrait pas être excessivement loin.”
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Dovah D. Thère
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Mar 7 Déc - 23:38
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“ Je désapprouve fortement le sacrifice de soi. Ce n’est ni sain, ni une raison de vivre. Pour certains, c’est sans doute un choix noble et désintéressé, mais à mes yeux, c’est principalement suspicieux. Je ne crois pas la métahumanité suffisamment cohésive pour cela. Les gens qui prennent cette route cherchent à en retirer quelque chose en général. Généralement, ça sert de moyen de satisfaire leur égo, mais passons. Après tout, ce genre de choix ne me regarde pas, et tant que vous en êtes vous même satisfait…”
Non, dans le fond, je préfère vraiment un type qui, s’il me rends un grand service, me demande une récompense en échange. Déjà parce que c’est normal, et ensuite parce qu’un type qui ne demande rien cache quelque chose, et que je suis du genre à aimer avoir mes ennemis en face de moi. Enfin, c’est juste plus simple de dire les choses en face quand même, quitte à ne pas se faire que des amis. Il suffit juste d’un peu de diplomatie parfois.
Quand le loustic me répond qu’il a vu Havelock, j’avoue que c’est le soulagement un instant. Dès que je lui mets la main dessus, il va m’entendre gueuler ce con. Monsieur se permet de se barrer pour se défoncer pendant qu’on est en reconnaissance, on est où là, au BigRonald? Mais surtout… Havelock, avec une femme? Où est l’entourloupe? Je suis le bonhomme, jusqu’à arriver auprès d’un stand de hotdog “100% sans viande canine” aux prix plus exorbitants que le prix du granit marin, soit disant la localisation approximative de la murène cocaïnomane il n’y a encore pas si longtemps que ça.
“ Je vous conseille de vous boucher les oreilles, je risque de crier.” Je prends effectivement une profonde inspiration et hurle à plein poumons. “ HAVELOCK! RAMENE TON GROS CUL MERDEUX ICI TOUT DE SUITE!”
Subtilité, avec Havelock, non merci, je préfère être direct. Ce n’est pas très classe, mais au moins, le drogué finit par ramener sa mouille, l’air démoli, mais très fier de lui. Je ne suis pas sûr de pourquoi, mais je ne suis pas non plus sûr de vouloir savoir pourquoi…
“ Alors… J’sais qu’on dirait pas… Mais euh… J’ai r’cupéré d’z’infos! T’vois, ya euh, quelque temps quoi… Ya l’amiral là euh… J’ai plus son nom… Akatsuki? Un truc comme ça. Parait qu’il est venu mettre les pieds sur l’archipel pour aider la marine à dégager tout les criminels!”
Akatsu… Wakai Tsuki plutôt il me semble. Par contre, Wakai Tsuki qui débarque aux Shabaody pour virer la racaille, ça me dit un truc… La Purge, le truc de l’an dernier? Elle date de quand son info au juste?
“ Attends Havelock… Quelque temps, c’est combien exactement pour toi?”
“ J’sais pas… Six mois, un an, un truc comme ça?”
“ Donc ton information, c’est un truc daté de plus de six mois et qui a fait les journaux… Tu te foutrais pas un peu de moi là?”
“ Beeeeeeuh… Sinon euh… Ah, euh, j’ai entendu, ya une gonzesse, euh, Ronce je crois, qui se balade sur les Shabaody et qui a une petite prime. En plus, on peut se la faire!”
Ok, ça par contre c’est une info intéressante et inattendue. Mais est ce qu’on peut vraiment la dégommer, ou est ce qu’il se surestime? Aucune idée. Son regard vitreux est en train de se tourner vers le marine à côté de moi et j’entends d’ici ses neurones grillés tenter de s’activer pour déterminer qui c’est, sans avoir de réponse. Tu m’étonnes que t’as aucune idée de qui c’est…
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Ven 10 Déc - 0:27
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Les propos de l’homme poisson étaient plutôt censés, même beaucoup plus que ne l’auraient été ceux de la plupart des gens. Il est vrai que beaucoup parlent de se sacrifier sans attendre en retour, mais c’était très souvent faux, et cela, Dovah lui-même s’en rendait compte.
“ - Est-ce que je sacrifie ma vie dans une intention noble ? C’est vrai que ce n’est probablement pas le cas, j’ai des objectifs au fond. Cependant, sacrifier sa vie ne représente rien quand cette dernière n’a déjà plus aucune valeur. La mienne ne vaut presque rien, alors autant en profiter pour faire ainsi, cela me permet à la fois d’aider les gens et de chercher à atteindre mes objectifs.”
Finalement, les deux finiraient par se rendre en direction du lieu où l’homme murène aurait été vu pour la dernière fois. Prévenant le possesseur du D. de ce qui allait suivre, ce dernier viendrait se boucher les oreilles tandis que Lemmy, lui, prendrait une gigantesque inspiration. Sa voix était particulièrement imposante et il était évident que les oreilles du marine auraient sifflé pendant quelque temps s’il n’avait pris aucune précaution. Cependant, cela fut très efficace étant donné que l’homme finit par s’approcher des lieux en un temps record, permettant au soldat de déboucher à nouveau ses oreilles pour pouvoir suivre la conversation.
L’échange qui s'ensuivit était particulièrement étrange et difficile à suivre, mais l’homme réussissait à en comprendre qu’ils cherchaient des informations sur des proies faciles. Après tout, s’ils étaient des chasseurs de primes, il n’y avait là-dedans rien de très suspect.
Au bout d’un certain temps d’échange, l’autre finit par se rendre compte de la présence d’un inconnu sur les lieux. Lorsqu’il serait fait mention de lui, Dovah effectuerait un simple salut à ce dernier, se présentant comme il se doit.
“ - Lieutenant Dovah D. Thère, nous nous sommes croisés plus tôt et votre compagnon vous cherchait, je lui ai donc indiqué votre position lorsque je vous avais vu. Vous avez parlé de Ronce c’est bien ça ? Son nom ne m’est pas inconnu, de quel genre de primé s’agit-il ?”
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Dovah D. Thère
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Sam 11 Déc - 13:19
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Je dirais bien que tant qu’il considérera sa vie comme sans valeur, elle n’en aura aucune parce qu’il ne fera aucun effort dans ce sens, mais en vrai… Bah c’est pas mon rôle en fait. Je suis chasseur de prime, pas psychologue, je suis pas habilité à résoudre les problèmes des gens, sauf si ça inclut un abruti à qui casser la gueule et à livrer à la marine. Au mieux j’peux l’inviter à pêcher un de ces quatre pour se changer les idées quoi, et c’est pas comme si on était assez proche pour ça.
Quant à Ronce, je crois bien que j’ai besoin de me rafraîchir la mémoire, parce que là, comme ça, j’en ai aucune foutraquerie d’idée. Je fouille un peu dans la sacoche avant d’en sortir une liasse de papiers, d’avis de recherche plus précisément. Je me suis fait chier à les ranger par ordre plus ou moins alphabétique, autant que ça serve. R, Remy, Rhys, Rn’glui… C’est un nom ça? Bordel, soit il vient d’un coin paumé, soit ses parents le détestaient. Ah, Ronce, j’ai l’affiche.
Pendant ce temps là, Havelock a l’air d’être dans un état second après avoir entendu que son interlocuteur était membre de la marine. Je relève les yeux pour le découvrir pas mortifié, mais complètement stupéfait. Enfin, il a l’air d’être mort à l’intérieur pour être exact, il a les yeux vitreux et tout. Il cligne deux trois fois, ok, il est revenu à lui, même s’il donne toujours l’impression d’être en pleine redescente. C’est sans doute le cas maintenant que j’y pense… Pas que je puisse y faire grand chose, mais bon.
“ Visiblement, Ronce est une, je cite, "fleuriste extrémiste". Elle est recherchée pour meurtre, puisqu’apparemment, sa notion d’horticulture passe par faire de l’engrais avec les corps des victimes. Bref, une psychopathe en puissance. Une dizaine de crans sur la ceinture, mais des embuscades dans la majorité des cas, elle n’est sans doute pas trop dangereuse. Effectivement, il y a sûrement moyen de pouvoir la capturer. Lieutenant, êtes vous intéressé? Je pense que ce serait un moyen de bien vous faire voir de vos supérieurs. Enfin, s’ils en ont quelque chose à faire.”
On ne va pas se mentir, je doute que la plupart des haut gradés soient réellement intéressés par la capture de petits criminels. Mais bon, dans la pratique, un de moins, c’est toujours ça de pris, et ça payera le repas de ce soir. Enfin, ça ou un rail de coke pour la loque.
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Dim 12 Déc - 22:52
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Alors qu’il s’était simplement contenté de donner son identité, Dovah fut surpris de la réaction de celui nommé Havelock. C’était comme s’il n’avait jamais vu de membre de la marine auparavant. Bon, a vrai dire, c’était vrai que l’homme n’en donnait absolument pas l’impression. En réalité, sa tenue militaire basique se trouvait en dessous de ses vêtements. N’aimant pas particulièrement le mélange de bleu et de blanc, il laissait ces derniers cachés la plupart du temps. De son côté, Lemmy semblait en train de feuilleter des avis de recherches jusqu’à ce qu’il trouve finalement qui était cette fameuse Ronce.
Ainsi donc, c’était une meurtrière ? Ce n’était pas quelque chose de très bien, mais cela intriguait malgré tout le marine. Au final, il n’était pas tant que ça intéressé par le fait de la mettre sous les verrous, simplement de voir de quel genre de criminel il s’agissait. Lorsque l’homme-poisson lui proposa de l’accompagner, il ne put que répondre par l’affirmative.
“ - Ça me dit bien de vous accompagner, mais je ne vous promets pas de la combattre, on verra ça sur le moment si jamais nous tombons face à elle. Concernant mes supérieurs, je me moque de comment ils me voient, je me contente de faire mon travail quand je l’estime nécessaire, je n’ai pas besoin qu’ils viennent me dicter à ma place ce qui est prioritaire ou non.”
Soupirant un coup, l’homme au D viendrait faire un signe à un jeune passant par là. Il viendrait lui tendre quelques billets ainsi que ses ballons plein de marchandises.
“ - Rend moi service et amène tout ça au navire de la marine présent au port du groove. Tu n’as qu’à dire que tu viens de la part du lieutenant, et profites bien de cet argent pour te faire plaisir mon petit !”
Le garçon hochait vivement la tête à ces propos, prenant immédiatement la direction des côtes. Visiblement, il était simple d’acheter les enfants contre quelques billets, si seulement tout était aussi simple pour les adultes. Une fois débarrassé de ses affaires, l’homme se retournerait à nouveau vers les deux.
“ - Du coup, je me suis toujours demandé comment des chasseurs de primes faisaient pour trouver des pistes sur une personne à traquer. Vous avez des techniques particulières ?”
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Dovah D. Thère
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Lun 13 Déc - 14:36
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Allez hop, une paire de mains en plus pour aller jardiner, et en plus on aura sans doute même pas besoin de le payer. Elle est pas belle la vie? Des fois, vous vous levez le matin et vous savez que tout va vous sourire. Enfin, pas tellement, vu qu’il a juste parlé de venir, pas d’aider, ce qui est assez conceptuel. Il compte faire quoi pendant qu’on la gère, se toucher le saucisson et manger du popcorn en nous regardant faire? Si oui, j’aurais deux mots à lui toucher, parce que c’est pas tellement ça que j’espère. Quant à nos méthodes…
“ Pour être poli, nous ajustons nos plans en fonction de la cible. Pour être brusque, on se demmerde du mieux qu’on peut à chaque fois en fonction des infos qu’on a en début de traque.
Je vais prendre l’exemple de Ronce. Havelock ici présent nous a donc appris sa présence sur l’archipel, probablement sur un grove à mi-chemin entre le civil et le criminel. Il est possible que certains n’apprécient guère la présence d’une meurtrière autour de chez eux, on pourrait donc essayer de déterminer le grove exact où elle se terre ainsi, puis cerner sa position en demandant aux gens autour.”
“ Euh…”
Je soupire bruyamment en entendant Havelock interjecter. J’ai déjà peur de ce qu’il va sortir, est ce que je l’ai perdu, est ce qu’il a juste eu une hallu, est ce que son cerveau est en train de lentement se court-circuiter et qu’il s’agit là d’un des signes avant-coureurs d’une lente et douloureuse mort cérébrale? Sûrement vu les quantités de drogue qu’il ingère depuis quinze ans, mais c’est pas vraiment la question. Je prends sur moi et réponds avec toute la patience que j’ai actuellement en stock.
“ Oui Havelock?”
“ Nan s’juste pour dire que… ‘Fin, j’ai son adresse quoi.”
Là, c’est à mon tour d’avoir l’air complètement défoncé. Enfin, excusez moi du peu mais qu’est ce que putain de quoi? Havelock qui fait un truc utile? Où est la couille?
“ Tu… as son adresse? Tu veux bien développer, je crois avoir mal compris.”
“ Bah, son adresse, là où elle crèche quoi. J’vais pas t’expliquer c’est quoi un domicile, si?”
“ Oui… Non… Je crois que je m’attendais juste pas à ça, tu m’expliques comment tu as eu ça s’il te plaît?”
“ Ben, elle me l’a donné?”
Nom de Kû, donc ce blaireau s’est par inadvertance fait cibler par Ronce et elle lui a donné rencard chez elle pour le dégommer et ajouter une cible de plus à son tableau de chasse, et lui il me lâche au calme que haha, pas besoin de s’emmerder à la chercher, il sait où elle crèche.
“ Donc ça lieutenant, c’est l’autre option, avoir un coup de bol monstrueux. Croyez moi, avec un énergumène comme ça, ça n’arrive pas souvent.”
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Mer 15 Déc - 22:35
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L’homme poisson semblait particulièrement sérieux lorsqu’il déclamait ses explications, rendant le marine particulièrement attentif à ces dernières. Il fallait dire que la traque des criminels ne faisait pas réellement partie de ses priorités. En effet, Dovah était davantage du genre à se rendre sur les lieux d’un crime alors que le criminel était encore présent, et ça c’était s’il décidait de combattre, ce qui lui arrivait au final assez peu, ce dernier choisissant de manière méticuleuse ses proies.
Pourtant, alors que tout semblait bien parti de son point de vue, son compagnon drogué vint apporter une information capitale : il connaissait le lieu de vie de la criminelle en question. C’était une sacrée aubaine, même si cela impliquait probablement qu’il soit sa prochaine victime. Même si Dovah ne combattait que les personnes dotés d’une malédiction, il refusait catégoriquement de laisser quelqu’un d’innocent mourir sans rien faire. Certes, pour certains, la consommation excessive de drogue était déjà un crime à part entière, mais pour l’homme au D, les seuls vrais crimes consistent à avaler un fruit du démon ou tuer des civils.
“ - Les choses semblent en effet plutôt bien s’arranger pour vous. Vu que vous avez l’adresse de votre cible, comment allez-vous vous y prendre pour l’arrêter ? Vous préférez partir sur un débarquement surprise chez elle en attaquant de manière brutale ? Ou alors vous comptez lui tendre une embuscade en utilisant Havelock comme appât ?”
Son regard viendrait se tourner vers ce dernier, regardant au plus profond de ses yeux vitreux, comme cherchant un peu à le jauger.
“ - Bien qu’il ferait probablement un très bon moyen d'appâter la cible, je ne suis pas un grand amateur d’utiliser des gens… comme lui pour ce genre de tâche. Après, je suis simplement là pour voir comment vous faites et potentiellement vous assister, je ferais avec vos méthodes.”
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Dovah D. Thère
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Jeu 16 Déc - 18:09
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Comment s’y prendre pour l’arrêter, c’est plutôt une bonne question. Par défaut, j’aurais eu tendance à utiliser des grenades lacrymogènes ou incendiaire, histoire de l’enfumer et la forcer à sortir de son terrier pour lui péter les genoux ensuite, juste pour simplifier la capture, mais j’ai rien sous la main et guère l’envie de me vider figurativement les bourses. Et envoyer Havelock en premier, c’est basiquement courir le risque que cet abruti fini déballe tout pour cause de stupidité flagrante.
“ Disons que pour rester poli, Havelock est à la fois le meilleur et le pire appât qui soit.”
“ S’veut dire quoi ça?”
“ Ça veut dire que tant que tu n’es pas au courant, tu fais un parfait appât, mais une fois que tu sais, il n’y a rien à tirer de toi parce que ton jeu d’acteur est médiocre, ton cerveau lissé par la drogue et tes neurones détruits à l’acide, ce qui fait que tu pourrais te balader avec une pancarte “Je suis un ver de farine, mordez s’il vous plaît” et tu serais quand même moins évident. C’est pas contre toi Havelock, mais la tromperie et le mensonge, ce n'est vraiment pas ton domaine.”
“ Ouais, parce que toi du haut de ta gueule de requin et tes cinq mètres, forcément, t’es ‘achement meilleur quoi. Evidemment.”
Oh bordel, je sens la migraine venir. Maintenant il va se plaindre parce que j’ai dit que c’était une tanche en infiltration… En plus, l’envoyer tout seul devant alors que je suis encore sous contrat et que je dois le protéger, c’est vraiment une idée de merde, en plus d’être le meilleur moyen de le renvoyer au grand Kû.
“ Bref, envoyer Havelock en éclaireur et s’en servir comme d’un appât est hors de question, quand bien même il se porterait volontaire. Si j’avais eu des collègues en plus, nos options auraient été élargies, mais en l'occurrence, je suppose qu’il va effectivement falloir mener une action frontale et espérer que tout se passe pour le mieux.
Havelock, elle habite sur quel grove la demoiselle?”
“ Grove 3, Avenue de l’Amirauté, numéro 5. Ça a l’air classe comme bled, tu crois qu’elle est riche? Si on la capture, on peut genre, fouiller chez elle non? Ramasser ce qui traîne, tout ça, tu vois s’que j’veux dire?”
Mais quel boulet… Evidemment qu’on peut, mais pas quand un putain de marine est avec nous!
“ Je ne suis pas sûr que ce soit ta meilleure idée Havelock…”
“ Ah ben ouais, j’suis con, avec un lieutenant à côté, on va éviter de chourrer des trucs, ce serait bien la merde, imagine on se retrouve primés pour ça.”
Je… J’ai même pas la force de répliquer là, c’est vraiment du grand n’importe quoi. Je soupire bruyamment avant de reprendre.
“ Passons outre ses inepties Lieutenant. Vous connaissez la zone, parce que j’avoue que grove 3, ça ne me parle guère.”
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Ven 17 Déc - 23:10
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Visiblement, les deux hommes-poissons étaient comme chien et chat. Ils étaient parfaitement différents l’un de l’autre, mais pour une raison qu’il ignorait, Dovah était persuadé qu’ils étaient parfaitement complémentaires. Même si ça paraissait parfaitement contre intuitif en les voyant, ce requin de 5 mètres semblait davantage représenter le cerveau du groupe tandis que l’autre était certainement la force musclée. En tout cas, c’était la conclusion qu’il en tirait après les quelques échanges et la suite de la discussion ne changerait pas énormément ce point de vue en voyant à quel point Havelock semblait intellectuellement limité. Heureusement, Lemmy lui pouvait recentrer la discussion sur des choses plus intéressante, comme le lieu où se trouvait la criminelle.
“ - Le grove 3… oui, je le connais. Malgré les apparences, c’est un endroit plutôt mal famé comme beaucoup des premiers groves. Il est essentiellement rempli de criminels qui se cachent des autorités et de chasseurs de primes qui cherchent à décrocher le gros lot. Les affrontements sont fréquents là-bas donc nous n’attirerons probablement pas l’attention outre mesure. Cependant, c’est très étrange qu’elle ait décidé de s’installer ici malgré les risques, elle doit être particulièrement confiante de ses capacités.”
Dovah continuerait à réfléchir, se frottant la tempe comme pour chercher s’il s’agissait réellement de ça ou si sa présence en ces lieux avait une raison autre. Cependant, il savait qu’il était inutile de se prendre la tête outre mesure, autant se rendre sur place et observer la situation.
“ - Ah, et ne vous inquiétez pas, une fois que la criminelle sera arrêtée, je n’aurais que faire de vos occupations. Pour moi, les affaires de ceux que j’arrête n’ont aucune valeur, vous n’aurez qu’à vous en saisir si c’est ce que vous voulez, je ne le mentionnerais dans aucun rapport. Vous êtes prêt à y aller ? Pour ma part, je pense que nous avons tout ce qu’il nous faut.”
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Sam 18 Déc - 22:45
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Un grove de criminel, ça promet la bonne ambiance, en plus de la situation puante à souhaite, modèle camembert fermenté une nuit de trop dans une pièce surchauffée et laissé sur le bureau d’un collègue peu apprécié. Pas que je parle d'expérience, mais on entends passer pas mal de choses quand on traîne avec un junkie qui se fournit partout où il peut. Et pas mal de types qui aiment se plaindre de leurs supérieurs, ou de Jean-Michel, le mec de la compta que pour une raison que j’ignore, tout le monde a l’air d’avoir connu et détesté au point de vouloir le martyriser et le crucifier en place publique. J’imagine qu’il faut avoir été fonctionnaire pour comprendre.
En plus de ça, comme le souligne la mouette, une zone infestée de criminels, ça veut aussi dire une zone qui grouille de chasseurs de primes, donc on risque d’avoir de la concurrence. Sans vouloir dénigrer les collègues, la plupart sont plus collants que des pous de langue, en plus de n’avoir aucune conscience professionnelle. C’était pas comme ça il y a quelques années, mais depuis la fin du décret Decima… Bon, disons que j’ai vu plus d’un “nouveau chasseur” négocier avec un criminel en lui demandant à combien il estimait le prix de sa vie. J’en ai même croisé un qui avait monté une combine pour travailler en tandem avec. S’il avait mis autant d’effort dans son boulot que dans son besoin viscéral de trouver des failles légales pour s’enrichir, aucun doute qu’il serait connu dans le monde entier comme l’un des meilleurs chasseurs de prime de tous les temps. A la place, il a eu droit à un procès expédié et au trou.
“ Disons que sans vouloir passer pour un rapiat, c’est le genre de choses qui contribue aux fins de mois. Toujours pratique pour ceux qui n’ont aucune gestion de leurs finances, tant qu’on a pas la main trop lourde. Prêt en tout cas, en espérant juste que tout se passe bien.”
Et pour le trajet, tout se passe effectivement bien, ce qui m’arrange. C’est la suite que je crains. Non vraiment, à ce stade là, je me suis résolu à accepter qu’en fait, le bleu n’en a strictement rien à foutre et va juste nous mater en mode popcorn soda. Tant qu’il ne gêne pas, ça ira, c’est toujours ça de pris. Je peux pas en dire autant d’Havelock, là franchement, c’est fifty fifty, soit il est utile et on plie l’affaire rapidement, soit il va nous foutre dedans plus violemment qu’il s’est fait foutre dehors par sa propre famille, et c’est pas peu dire.
A part ça, le bled a l’air plutôt sympa en vrai. Bon, il faut s’habituer à l’ambiance assez inhabituelle entre le côté nouveau riche et le côté pègre locale, mais j’imagine que les deux vont de pair. La baraque en question ressemble presque plus à un manoir avec un jardin massif à l’arrière. J’ai juste une question: Il est passé où Havelock au juste?
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Mar 21 Déc - 17:32
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Le blabla étant finalement terminé, le groupe pouvait finalement se mettre en marche en direction de ce fameux grove 3. Ce dernier était plutôt éloigné des parcs d’attractions en ces lieux, forçant le groupe à se déplacer durant un bon moment, passant d’un grove à un autre jusqu’à finalement arriver à destination. Cependant, alors que le lieutenant s’attendait à ce qu’on le prévienne lui et ses compagnons sur les dangers qu’ils pourraient rencontrer sur cette parcelle, il n’en fut rien. Est-ce que les passeurs trouvaient à ce point louche le style vestimentaire des trois ? Ça, seul le destin pourrait le dire.
Cependant, après avoir débarqué, il ne fut pas difficile de se mettre en marche en direction de l’adresse qu’avait pu récupérer Havelock. D’ailleurs, alors que le groupe était en marche, ce dernier profita d’un instant d'inattention de Lemmy, occupé à admirer les environs, pour prendre la tangente et foncer tout droit. Ses objectifs n’étaient pas bien difficiles à comprendre : il avait probablement envie de prendre de l’avance et de se rendre en amont sur les lieux. Après tout, c’est à lui que la criminelle avait donné rendez-vous, il n’y aurait rien de suspect à ce qu’il s’y rende… excepté s’il faisait la moindre boudre.
D’ailleurs, cette absence ne passa pas éternellement inaperçue et l’homme requin commença à tourner dans tous les sens, comme s’il avait perdu quelque chose. Sans attendre davantage, l’homme en noir pointerait le manoir, parlant d’un air très détendu.
“ - Si vous cherchez ce cher Havelock, il est parti en avance, je pense qu’il est déjà à l’intérieur du bâtiment. Je crois qu’il était encore vexé du moment où vous avez dit qu’il était mauvais en infiltration."
Alors qu’il prononçait ces mots, un certain silence viendrait s’installer, comme si cette situation était beaucoup trop improbable pour être vraie. Dovah lui-même commencerait à se rendre compte que les choses s’étaient probablement dors et déjà mal déroulées.
“ - Oh, je n’avais pas pensé au fait qu’il puisse s’être déjà mis en danger ainsi.”
L’homme se mettrait alors à regarder le manoir, cherchant à observant sous différents angles, ses yeux virevoltant un peu partout, notamment à travers certaines baies vitrées. Finalement, il hocherait la tête pour lui-même avant de se remettre à parler.
“ - Il y à l’air d’avoir un plafond de verre là-haut, c’est probablement le meilleur endroit pour attaquer discrètement, est-ce que vous vous sentez de grimper pour rentrer par surprise à l’intérieur ? En ce qui me concerne, je vais aller frapper à la porte d’entrée pour faire diversion, comme ça, vous pourrez passer à travers et commencer votre travail. Est-ce que ce petit plan vous convient ?”
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Dovah D. Thère
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Mer 22 Déc - 15:15
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
Comment ça “parti en avance”? Il va falloir me la refaire là, j’ai dû rater une marche ou deux… Non je déconne, c’est tout les putains d’escaliers que j’ai survolé, cet abruti fini s’est barré tout droit parce qu’il est vexé et l’autre mouette se dit pas “tiens, est ce que ce serait pas la merde s’ils sont séparés vu la tronche du bestiau”? Ah ben si, à l’instant. Je ferme les yeux et soupire profondément, en essayant au passage d’expulser toute ma frustration. Fais comme si Havelock venait de dire une connerie Lemmy, qu’il venait de te mettre dans la brandade bien profond. Ok, j’ai retrouvé mon calme, on va pouvoir continuer sans que je pète un plan et que je jette le marine comme un champion de lancer de poids. Enfin, pas que j’ai la technique pour ça remarque.
“ Ouais, je pense bien qu’il n’est pas exactement dans la situation la plus sûre qui soit, et j’ai promis à ses parents de le protéger jusqu’à la fin de mon contrat, donc je vais être bon pour y aller en urgence. Oh, et sans vouloir vous vexer, votre plan marcherait mieux si j’avais une taille normale, je doute qu’un requin géant de cinq mètres passe inaperçu en escaladant un manoir.”
Ben ouais, le manoir fait quoi, une quinzaine, une vingtaine de mètres de haut peut-être, si je grimpe dessus, je peux garantir que ça va se remarquer, verrière ou pas. Ce que je peux faire en revanche, c’est littéralement exploser un des murs. Bon, c’est sûr que c’est au moins aussi discret que me la jouer homme-araignée, mais de toute façon, au vu de ma carrure, le seul endroit où je pourrais être discret, c’est sur une île de géants. Et encore, vu qu’il n’y aurait sans doute pas des masses d’homme-poisson, donc même là…
Résultat, je roule un peu de l’épaule droite histoire de m'échauffer et une plaque d’os relativement épaisse vient la recouvrir. La suite est prévisible, je me mets en position avant de taper un gros sprint épaule devant pour passer à travers un mur comme un boulet de canon. Je parle pas du bruit, qui a totalement alerté la psychopathe qui habite les lieux et, avec un peu de bol, Havelock aussi. Bon, ça c’est moins sûr, mais on peut toujours rêver. Et maintenant, je fais quoi?
Du côté de l’homme-murène, les choses se passaient bien, très bien même. Il avait beau savoir que la demoiselle était une tueuse en série, elle était aussi charmante et accueillante. Bien installé dans un fauteuil confortable, ses neurones à moitié détruits faisaient de leur mieux pour se rappeler des enseignements de sa famille destinés à entretenir la conversation entre nobles. Jusque là, les résultats étaient plutôt prometteurs, mais un bruit soudain attira son attention, et visiblement celle de la créature de rêve en face de lui.
Créature soudainement beaucoup moins désirable lorsqu’elle tira un couteau pour se jeter sur lui.
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Sam 8 Jan - 0:34
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Alors que Dovah lui était dans une situation très confortable, presque amusé par la situation qui se passait tout autour de lui, le changeant d’une certaine monotonie qui s’était installé pendant ses maigres vacances, l’homme-requin lui ne semblait pas aussi enchanté. Il sembla même avoir besoin de prendre un peu de recul sur la situation, respirant comme s’il lui était nécessaire de se calmer et ainsi éviter de devenir une brute épaisse qui fonce sans aucun plan. Finalement, une fois son calme revenu, il décida d’établir un nouveau plan, bien plus simple que celui prévu par le marine.
Alors qu’il prit de l’élan afin de pouvoir enfoncer le mur, Dovah fut cependant très interloqué en voyant cette plaque osseuse apparaître sur l’homme poisson. Son regard deviendrait plus froid et agressif l’espace d’un instant, comme s’il avait observé quelque chose qu’il aurait aimé ne pas voir. Au fond de lui, il se demandait si cette manifestation était réellement celle d’un fruit du démon. Est-ce que cela aurait été logique pour un ami des océans de rejeter ainsi son appartenance pour une malédiction éternelle ? Non, il devait probablement y avoir une autre explication, mais pas le temps de poser davantage de questions pour le moment.
Alors que le trou béant venait d’être laissé dans le mur par son compagnon, l’homme décida immédiatement de foncer à l’intérieur, partant à la recherche de l’homme-murène qui était très certainement en danger. Cela se confirma rapidement lorsque, en arrivant dans la pièce en question, il pourrait voir cette femme dégainer son couteau pour tenter de le poignarder. Ni de une, ni de deux, l’homme plongea les mains à l’intérieur de son manteau noir, dégainant sans attendre ses deux faucilles avant de plonger en avant en direction des deux. Heureusement, il arriva suffisamment à temps pour que les lames s’entrechoquent, permettant d’empêcher un assassinat qui aurait probablement donné une très mauvaise image au gouvernement, mais aussi à Lemmy qui était visiblement censé le protéger.
Interceptée, la femme recula de plusieurs pas avant de remarquer l’uniforme de marine que l’homme portait sous sa veste noir, pestant pour elle-même. “ - La marine ? Il manquait plus que ça tient, ils ont décidé de passer à l’attaque ?”
Pourtant, Dovah lui ne semblait pas particulièrement inquiet, aidant Havelock à se relever, s’assurant qu’il ne lui était rien arrivé.
“ - Vous êtes en forme ? Je crois que votre compagnon n’a pas apprécié votre escapade inopinée, vous devriez peut-être essayer de rapidement trouver de quoi vous faire pardonner.”
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Dovah D. Thère
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Mer 12 Jan - 18:20
Pas besoin d'être beau pour être sympathique
OK, je suis à l’intérieur du manoir, ça c’est la partie simple. Après tout, il suffit de détruire un mur techniquement, et entre ma taille et ma force, qui sans être exceptionnelle est plutôt élevée, ça a été plutôt facile. Le souci, c’est que maintenant, j’ai aucune idée d’où Havelock est, d’où la gonzesse est et de ce que je suis censé faire pour me repérer là dedans. C’est pas comme si j’avais un sonar intégré dans le crâne quoi. J’ai cru voir le lieutenant me passer à côté et filer dans une direction comme s’il savait exactement où il devait aller, donc ben, respect à lui j’ai envie de dire? Ou alors il est juste très motivé à agir.
Sauf que de mon côté, j’ai aucune idée d’où aller, donc la solution, c’est de gueuler un bon coup. J’inspire un grand coup avant de hurler.
“ HAVELOCK! T’ES OU ESPÈCE DE SOMBRE MERDE?”
Un instant de silence, et j’ai cru entendre une réponse qui venait de la gauche. C’est par là que le marine est parti non? Je me penche un peu, histoire que ma tête passe sous le premier étage avant de courir tant bien que mal dans la même direction. Enfin, je dis courir, dans la pratique je racle les murs, j’ai l’impression d’effriter le bâtiment juste en essayant de passer et dans l’ensemble, ça promet juste une franche partie de rigolade, mais on fait aller hein. Faut juste qu’Havelock tienne.
Havelock, justement, tenait tant bien que mal. Il avait été un peu surpris par l’irruption inopinée du type en noir dont il peinait à se rappeler le nom, mais plutôt arrangé par le fait que le couteau de son rencard était désormais bloqué par une faucille. Il avait déjà pris des coup de couteau, et ce n’était jamais agréable. D’une part ça faisait mal, d’autre part Lemmy avait tendance à lui gueuler dessus ensuite, et ça rendait les choses gênantes, notamment parce que ça ne changeait jamais rien puisqu’il n’écoutait pas.
Et maintenant, voilà que c’était au tour d’un parfait étranger de lui faire la leçon, alors qu’il avait l’âge d’être son père!
“ Beuh, oh, l’a l’habitude hein. Pis j’m’en sort bien seul t’façon. R’garde, l’a reculé s’te conne.”
Si la demoiselle avait effectivement reculé, c’était bien plus pour se prévenir d’un combat en infériorité numérique que par peur. Elle se savait capable d’éliminer les deux individus un par un s’il le fallait, mais les deux à la fois… L’homme aux faucilles paraissait menacant, quant à l’homme-murène, qui la répugnait profondément… Il paraissait inoffensif, mais l’imprévu était le pire ennemi des plans.
Comme pour lui donner raison, l’homme poisson se leva, tituba, tomba, roula en avant avant de jeter un violent coup de pied qu’elle bloqua in extremis de son couteau, laissant tout son bras engourdi et la lame par terre.