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[FB 1506] Mercenariat [Pv. Caesar]
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Sam 3 Juil - 13:26


Mercenariat


Les rayons du Soleil étaient filtrés par l'hélice qui trônant au sommet de la façade de l’entrepôt dans lequel deux sombres silhouettes se trouvaient. La lumière heurtait les cinq pâles rouillées, agencées de façon hélicoïdale, pour s'écraser en ombre à l'intérieur de la construction aux pieds des deux êtres l'habitant. L'entrepôt n'était qu'une grande place vide et sale, dont le sol était constellé de plusieurs petites flaques d'eau. Le temps avait fait son oeuvre sur ses parois métalliques, la peinture s'écaillait d'ailleurs de plus en plus ces temps-ci, mais cela semblait déranger aucun des deux protagonistes.

-Il faut s'aggrandir et ne plus être en première ligne. Balança Fudo d'un ton sec à son acolyte.

Ces mots venaient d'être balancés dans l'un des nombreux hangars abandonnés et jonchés de flaches que visitaient Judal et Fudo. L'Ouri avait patiemment attendu le retour de celui qu'il avait décidé de suivre, notamment sous les ordres de son précédent boss, Aben'Gal. Le basané avait décelé quelque-chose de particulier chez le maudit. Il avait dans ce regard cette flamme noire qui consumait tout sur son passage, un brasier éternel que nulle chose n'aurait su étendre, pas même la propre éthique de son possesseur.

Devenir le souverrain du monde souterrain, l'Underground, une belle ambition pour un être si jeune et petit. Et, pour autant, voilà que le criminel était revenu à l'espion de North Blue après un court périple sur Nighty Town. Judal retrouva à sa surprise un Fudo changé, plus froid et impulsif, dont les directives sonnaient comme des caprices qui devaient de suite être servis.

-Le Yellow box sur Illusia sera bientôt prêt à être utilisé, il faudrait en avoir un également ici. Un point d'ancrage sur chaque île que l'on cible dans un premier temps, puis nous verrons pour la main d'oeuvre. Je comprends...

-Il nous faut des assassins. Voilà ce que tu dois comprendre, Judal. Il nous faut un bras armé, capable d'éliminer la concurrence.

Et surtout de le protéger, lui, Fudo Zetsu, récemment surnommé le Roi Fou dans les journaux. Sa nouvelle prime venait de tomber à 133.000.000 de Berrys. Une somme exubérante pour un si jeune hors-la-loi. Une telle prime avait un avantage, après tout dans l'Underground, votre prime faisait votre réputation. Il s'agissait d'une carte de visite, un avant goût : plus elle était importante, plus vous étiez jugé dangeureux et moins l'on vous chercherait des emmerdes. Cependant, le brunet ne percevait pas cet atout de cette façon : sa triste découverte de l'existence du Cipher Pol 9 le hantait. Une organisation secrète gouvernementale, composée essentiellement d'assassins. Il venait d'abattre l'une de leur agent grâce à sa malédiction si exotique, et désormais le jeune Roi Fou voyait des ombres à sa traque dans chaque coin de rues.

Cette prime qu'on lui avait collée l'avait privé de serénité. Il ne pouvait ainsi plus se permettre d'avancer lentement et grandir dans l'ombre, on venait de le bazarder sur le devant de la scène, une grande cible dans le dos, et s'il ne se protégeait pas bientôt il aurait été jeté à la fausse aux lions.

Détruire ou être détruit. Voici ce qu'était la dynamique du monde que le maudit chérissait tant.

-Je veux que tu passes le mot sur tout Powder Island. Il faut trouver quelqu'un de fiable. C'est la priorité.

-Comme tu veux. De toute façon notre marchandise n'est pas encore prête pour circuler. Sais-tu quand Eve aura fini?

-Sa recette sera bientôt au point. Trouvons nous un gars, mon nouveau contact pourra toujours nous renseigner à son sujet pour savoir s'il est fiable.

-Si tu le dis.

Dépité, l'espion de North Blue s'apprêterait donc à faire passer le mot via le peu de contact qu'il possèdait ici, sur l'île aux poudres. Le Roi Fou, nouvelle étoile de la mer de l'Ouest cherchait un mercenaire. C'était ce qu'il dirait dans un premier temps. L'annonce circulerait alors, le bouche à bouche dans les recoins les plus malfamés de l'île.

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Fudo est lvl 29, Judal est lvl 27.

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Sam 3 Juil - 20:31
Mercenariat
avec Fudo

Baillant bruyamment, je regarde avec dédain un type plus haut que large. Plus tôt j'insinuais, avec toute la finesse qui me caractérise que sa mère était probablement une catin qui l'avait jeté un peu trop fort dans le caniveau. Visiblement offensé par ma remarque, la brute a déchiré sa chemise en beuglant tel un animal. Vociférant alors des insultes à mon encontre, réclamant réparation pour l'affront ou plus simplement : il voulait me casser la gueule pour se venger. Presque instantanément les habitués de ce rade glauque et suintant avaient fait place nette, formant un cercle. La brute était connue ici, un combattant clandestin qui culminait à vingt-et-une victoires en autant de match. Impressionnant ? Si les matchs ne sont pas truqués… absolument pas. Et d'ailleurs je ne tarde pas à mettre tout le monde d'accord, alors que les spectateurs en profitent pour parier leurs maigres économies sur leur champion. Inutile de forcer mon talent ou même de dévoiler mon Fruit du Démon, une esquive, un coup bien placé et je profite qu'il soit sonné pour l'envoyer au tapis. C'est le genre de combattant qui mise tout sur la force et rien dans le contrôle. Je le sais bien, je suis de ceux-là quand je m'emporte. Moi aussi j'aime jouer les têtes brûlées et foncer dans la mêlée. Taper d'abord, réfléchir ensuite, la meilleure des stratégies.
Installé au comptoir à peine le combat terminé, je ne réclame même pas ma part des paris. Pourquoi faire ? Quelques malheureux Berrys ne vont pas changer grand-chose. Encore, si le combat aurait valu l'effort je ne dis pas, mais là c'est loin d'être le cas. C'est que j'avais fait mes armes sur les mers en tant que mercenaire, ce n'était donc pas la première brute que j'étale. Enfin, il avait de la chance j'étais dans un bon jour et je n'avais envie de lui faire sauter toutes les dents. Le voyage jusqu'à Powder Island avait été long et éprouvant, particulièrement à bord du navire que j'ai emprunté. Saoulards et joyeux fêtards, ces abrutis se sont égarés au moins trois fois – et moi j'étais trop saoul pour les engueuler. Résultat ? J'ai loupé mon rendez-vous avec le contact de la Guilde Marchande, encore, je me retrouvais à Pauda l'une des villes côtières que l'on pouvait trouver sur cette terre de West Blue. Et on ne peut pas dire que ça faisait très touristique comme endroit. Heureusement dans mon malheur je trouvais de quoi me rattraper, un homme m'approcha, payant ma consommation ainsi que la prochaine avec ses gains de paris. Visiblement il avait misé sur le bon cheval, grand bien lui fasse.

— T'es pas d'ici toi, pas vrai ? T'es pas non plus du genre à respecter les lois et la bienséance je me trompe ?
— Et toi tu poses trop de questions, répondais-je froidement en terminant mon verre.
— Doucement l'ami, je suis juste là pour me faire un peu de fric et trouver des… volontaires.

Volontaires ? Ou hommes de main plutôt. Habillé de guenilles bien arrangés, cet étranger ressemblait à tous ces recruteurs que j'avais déjà croisé. Ils sont là et vous vendent un joli discours sur le mercenariat et ses possibilités, puis dès qu'ils apprennent que je bosse pour la Guilde Marchande là, il n'y a plus personne. Au moins sur ce point là on a du nouveau.

— Je sais que tu as loupé un rendez-vous important, murmure-t-il en souriant pour paraitre compatissant. Mais j'ai peut-être un lot de consolation pour toi.
— C'est là que tu me dis ce que tu veux en échange.
— Trois fois rien, juste que tu glisses mon nom à ton futur employeur, je suis doué et très polyvalent.

Un soupir en guise de seule réponse. Combien avant lui pensait aussi pouvoir entrer dans la Guilde Marchande par la petite porte. Demander au petit mercenaire du coin ? Oh mais quelle bonne idée ! Sauf que je suis loin de briller aux yeux de mes employeurs, heureusement que je ne suis pas payé à la tâche.
Au début de cette belle histoire je nourrissais de grands projets, la Guilde Marchande devait être un tremplin vers les sommets des mers. En vérité je me fichais bien de leurs plans ou même de leurs trafics tant que je pouvais me faire un nom. Seulement entre temps je me suis un peu trop laissé aller et d'un jour à l'autre je n'avais pas forcément toujours envie de voir la tronche de tous ces cons. C'est vrai que je n'ai pas chômé de mon côté, mais si j'existe aux yeux de la Guilde Marchande c'est seulement parce que j'ai manqué plusieurs rendez-vous comme celui que j'aurais dû avoir hier. Au final, je restais le petit mercenaire du coin sans envergure, mais les choses allaient-elles changer avec cette mystérieuse et fantastique proposition ? Surement pas, mais je pouvais peut-être me faire quelques Berrys sans forcer. Le plan parfait.

— C'est quoi ce lot de consolation ?
— Une tête primée en ville rechercherait quelques mercenaires pour garnir ses rangs, une pointure à ce qu'on m'a dit, assure l'homme sans convaincre.
— Mmh une pointure tu dis, répondais-je sans trop y croire. Et comment je le trouve ton primé ?
— Va à cette adresse, parait que c'est là que ça se passe.

Décidément il en parait des choses avec lui, mais il ne me semblait pas très bien informé. Pas sûr que son intervention mérite une mention au près d'un potentiel futur employeur. Et de toutes façons je ne comptais pas le récompenser, quand bien même il me servait la lune sur un plateau. Je pense qu'il a déjà trop gagné la journée avec ce qu'il s'est fait sur mon dos. Terminant mon verre, je saisis le bout de papier laissé par cet homme et je file sans demander mon reste, enjambant la brute encore KO.

— Oubli pas de parler de moi l'ami ! Moi c'est Trevor ! T-R-E-V-O-R !

Un simple geste nonchalant de la main sans même me retourner, comme pour lui donner espoir et je me mets en route pour ce mystérieux endroit. Sans même savoir ce que je vais bien pouvoir y trouver. Personne ? Toute la fripouille de Powder Island ? Le soi-disant primé ? Quelle aventure… je suis aussi excité qu'une catin pour sa première fois ! Ou pas du tout, mais c'est mieux que picoler au bar et tabasser des crétins toute la journée.

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Dim 4 Juil - 9:06


Mercenariat


Cela faisait à peine une journée que Judal avait fait passer le mot, comme quoi le Roi Fou cherchait à recruter des mercenaires en tout genre. Pour les intéressés, une adresse avait été donnée au grand dam, probablement, de son propriétaire : une enseigne plutôt grande et de bonne réputation auprès de la populace. Ce qui avait piqué l'intérêt de l'Ouri était la succursale qui servait un léger groupuscule en plein essor dans le trafic d'armes. Les jeunes hors-la-lois n'avaient rien de très particulier pour le basané, cependant cela lui avait permis de choisir aisément ce batîment comme point de rassemblement. Un coin qui attirait de base les criminels, aussi si cela avait mal tourné il n'y aurait pas de quoi s'inquièter : tout serait géré dans un chaos non étonnant.

Une nuit d'encre régnait déjà en maître sur Pauda lorsque Fudo et Judal s'engouffrèrent dans la ruelle menant au pub selectionné. La majorité des boutiques diurnes se fermait petit à petit, la tombée des rideaux métalliques cadençant leur marche. Tapis dans l'ombre de sa capuche, le regard alerte du primé contemplait cette dynamique comme si c'était à lui qu'on cherchait à refuser l'accès : un message qu'il pouvait prendre pour lui s'il était susceptible et parano, ce qu'il commençait à devenir avec cette histoire de CP9. Un message clair : il n'était pas le bienvenu ici.

Qu'importait. Le Roi Fou prendrait sa place de gré ou de force.

Après quelques instants à arpenter la rue, les deux hors-la-loi purent finalement se figer un temps devant la façade du pub. Celle-ci était grimée de maintes entailles, une invitation chaleureuse à prendre un verre dans ce lieu malfamé. Sans plus attendre, Fudo, toujours encapuchonné sous un drap noir, franchit le panonceau étonnamment intact, sur lequel était gravé la mention «FERMÉ».

Le vent glacial de la nuit s'invita avec le duo criminel et le primé s'avancerait, le visage masqué par sa capuche, un sac cylindrique noir dans la main droite, porté par ce courant d'air dans l'allée principale menant au comptoir en forme de croissant. Quelques gaillards étaient déjà attablés ci et là et sirotaient des pintes en attendant leur heure. Leurs regards détaillaient chaque silhouette qui rentrait dans le lieu, peut-être attendaient ils leur futur employeur ou une proie à briser. Quoiqu'il en était, Fudo se poserait docilement au comptoir et demanderait un café bien serré à Joe, le gérant des lieux, tandis que l'Ouri, toujours planté dans l'ombre de son boss, disséquait chaque gaillard peuplant l'endroit d'un regard abject.

Il y avait dans ses yeux céruléens une pointe de mépris, comme si Judal réussissait à percevoir le décalage le séparant de ces types. Comme si, d'un simple regard, il pouvait estimer la distance entre eux et lui. Entre son importance et la leur. De même pour leur force.

-Au vu de l'heure, je pense qu'on aura pas plus de type. Comment tu veux t'y prendre ?

C'était une bonne question que soulevait Judal, après tout Fudo n'était pas venu ici pour réaliser des entretiens d'embauche. Son plan était plutôt basique, il aurait attendu encore un peu, que l'impatience et que le regard non masqué de Judal énerve les foules. Sa présence au comptoir serait pour sûr remarquée, le distinguant de ces types qui s'étaient posées dans les ailes séparées par l'allée principale de l'enseigne.

-Continue de les mater.

Toujours ce ton sec pour s'adresser à Judal comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire pion. Cela instaura une fantastique ambiance dans les minutes qui suivirent, jusqu'à ce que Fudo décide de rompre celui-ci, explosant la tension qui était jusqu'alors montée en ce lieu. Il s'adresserait au tenant du pub comme s'il lui était familier.

-Joe, on m'a dit que votre famille faisait dans le trafic d'armes. J'aimerais en savoir un peu plus à ce sujet.

Une liasse de berry serait alors posée sur la table, tirée de son ample vêtement, tandis que la main gauche du maudit irait abaisser la capuche, révélant son visage à tous et cette banane de cheveux si distinguable.





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Dim 4 Juil - 18:23
Mercenariat
avec Fudo

Powder Island avait son charme, on était très loin de Port Loyal, mais certaines rues de celle-ci partageaient cette ambiance "coupe gorge" que j'appréciais tant. La crasse de certains lieux se mêlait à l'ambiance glacial. J'aime ce genre d'endroit, au moins tu sais à quoi t'attendre des tire-laines et trafiquants qui trainent à chaque coin de rue. Plutôt que ces villes bourgeoises et remplie de nobles jusqu'à ras bord. Seulement je n'étais pas là pour profiter du décor ou de la population, plutôt pour trouver un nouveau boulot. La Guilde Marchande m'ennuyait, pour le peu que j'avais travaillé pour eux je n'avais rien trouvé de stimulant. Au fil des rues et des enseignes je me suis laissé convaincre par les paroles de Trevor. Un primé ? Et pourquoi pas, certains bossent pour des empereurs alors même qu'ils sont encore sur les Blues. Un coup de chance et je me retrouve sur le devant de la scène plus vite que prévu. Parce que c'était toujours le plan, même si je m'étais laissé happé par les mers et ses îles aux charmes divertissants. Là c'est un peu comme prendre un raccourci, mais comme pour la Guilde Marchande, c'est un tremplin, car je doute réellement trouver un associé à la hauteur de mon ambition. Moi je veux régner en maître sur les mers, écraser les autres, trahir les fous qui m'auraient fait confiance et les utiliser comme de vulgaire jouet jetable. Un bon plan quoi.
En attendant je me contentais de ce que je pouvais me mettre sous la dent et c'est dans un bar de la ville que ça se passait. Chouette endroit pour recruter, c'est bien de rameuter tous les soulards et autres criminels de seconde zone. Je ne me prétendais pas le plus grand Hors-la-loi de West Blue, mais tout de même, je valais bien mieux que ces raclures sans envergures. Le constat fut accentué par la découverte de la "concurrence" déjà réunie dans la salle du bar. Certains avaient d'ailleurs commencer à boire et ce n'était pas très glorieux. L'annonce d'un primé avait émoustillé tout le monde, au moins il ne manquerait pas de main d'œuvre pour lui cirer les bottes. Chaque nouvel arrivant était observé, jugé et la cible de murmure, moi plus que les autres visiblement. Tout naturellement je m'installais à l'écart, préférant ne pas me mêler à cette foule opaque que je pourrais lacérer en un coup de patte. Les minutes défilaient et toujours rien, jusqu'à ce qu'un groupe de personne vienne à ma rencontre alors que j'étais adossé à une pilasse du bâtiment.

— Tient, tient, tient, mais regardez qui voilà, la petite terreur de Powder Island.

Un visage familier si on peut dire, il s'agit d'un bookmaker local, celui-là même qui organise les combats clandestins dont la brute était la principale attraction. Entouré de deux gorilles, il semblait nerveux et j'avais dû mal à savoir s'il était là pour moi ou le primé.

— Tu viens de me faire perdre un sacré paquet de pognon tu sais ? Comment tu vas me rembourser ? Demande le bookmaker sans se démonter.
— Disons que je ne te tuerais pas, répondais-je avec un calme glacial. Maintenant c'est à toi de voir combien vaut ta vie.

Décidément j'avais la côte dans ce petit coin de paradis, mais ça avait le mérite de me faire tenir jusqu'à l'arrivée du mystérieux primé. Le bookmaker jeta un regard à ses deux gorilles comme pour leur signaler qu'ils pouvaient jouer des poings. Sauf que l'un des larbins de cet homme vint lui murmurer quelques mots à l'oreille, il devint blanc comme un linge.

— Fudo tu dis ? Tu es sûr de ça ?! Murmure le bookmaker prit de panique. On se reverra gamin, tu as ma parole, cette entrevue n'est pas terminée.

Sans demander son reste le bookmaker se retira par la porte de derrière, fuyant les lieux comme un rat surpris dans une cuisine. Fudo ? Un nom que j'avais certainement aperçu une ou deux fois, sans vraiment y prêter attention. Je me fiche bien des primés qui se balade sur les mers, la Marine met des Berrys sur la tête du premier idiot capable de grogner un peu plus fort que les autres.
Vraisemblablement installé au bar, le prétendu Fudo semblait dépassé les cent millions de Berrys si je me fiais aux murmures. Rien à voir avec le genre d'idiot que j'imaginais, ça commence plutôt bien cette soirée. Je n'avais pas pour habitude de faire dans la finesse, ni même prendre des gants. Face à tous ces ramasse merde je savais ce que je valais et je savais aussi ce que je pouvais représenter pour quelqu'un qui cherche à faire place nette sur cette mer. Une fois que je me suis frayé un chemin à travers une foule tantôt admirative, tantôt inquiète, je rejoignais le comptoir pour voir de plus prêt le primé. Gardant, malgré mon aplomb évident, une certaine distance. Au moins il ne ressemblait pas à Monsieur Tout le monde, ça tombe bien, moi non plus.

— Alors c'est toi qui cherches un mercenaire ? Renvoie tous ces crétins qu'on discute un peu, tu as trouvé ton homme, disais-je avec panache devant une foule qui commençait à s'impatienter. Je ne vais pas prétendre que je suis le meilleur, ni que tu peux compter sur moi pour te lécher le cul, mais s'il y a de l'action, tu peux être sûr que je serais dans la mêlée.

Il fallait oser, mais si sa réputation n'était pas surfaite il n'avait pas besoin des larbins qui mourrait de trouille rien qu'à la révélation de son identité. Les mers sont faites pour les forts, pour les prédateurs, les proies restent au fond du terrier. Manquant à tout mes devoirs, je concluais rapidement ma tirade avec des présentations.

— Fudo c'est bien ça ? Moi c'est Santana D. Caesar.

Optant cette fois-ci pour la simplicité, j'affichais un sourire amusé. Non pas que j'avais confiance en moi ou que j'étais sûr de mon coup, plutôt l'excitation de jouer avec la mort face à un primé qui avait déjà fait ses preuves à travers West Blue en démontrant toutes ses capacités. La chance sourie aux audacieux, non ? Et si je dois mourir ici pour mon audace, alors c'est que je n'étais pas fait pour cette vie. Mais si on veut se faire un nom on n'élève pas des chèvres, on pose ses couilles sur la table et on montre ce qu'on dans le ventre. Moi je vois les choses comme ça, si ce Fudo ne les voit pas ainsi, alors c'est qu'on n'était pas destiné à se rencontrer sur le chemin du sommet.

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Mercenariat


Les paupières de Joe étaient grandes ouvertes, laissant ses deux yeux au bord du gouffre, prêt à se déloger de leurs orbites au moindre souffle. L'arrivée soudaine et désarçonnante du Santana D. l'estomaqua, lui coupant l'herbe sous le pied tandis qu'il aurait voulu répondre à la nouvelle tête d'affiche de West Blue.

Celle-ci n'avait pas pipé mot depuis l'intervention de Caesar, offrant à ce dernier le silence comme seule réponse. Fudo s'était permis de laisser ses yeux grignoter la face grimée de zébrures du mercenaire qui venait de se présenter à lui. Il n'avait pas froid aux yeux ce type, cette attitude qu'il dégageait, cette confiance et assurance allant de paire avec : Fudo avait l'impression de se revoir, il y avait de ça plusieurs semaines, face à Jorogumo. Sauf que cette fois-ci, les rôles étaient inversés. D'underdog il était devenu une figure qu'il fallait désormais convaincre.

Un rictus balafra finalement la mine du primé, la tension qu'il avait ressenti jusqu'alors dans ses épaules étaient comme dissipée. Cette venue si soudaine et imprévue, ces paroles si brutes et naïves l'avaient ramené à son essence même. Loin des fioritures compliquées de ce monde, loin des jeux obscurs et manigances : du panache, de l'attitude et un souhait, celui de se démarquer des autres.

C'était là, la différence. Entre lui et le monde.

Entre ceux qui baisent et ceux qui se font baiser.

Entre ceux qui règnent et ceux qui servent.

Les ténèbres sis dans les pupilles du Zetsu virevoltèrent une seconde tandis qu'il allait répondre au nouveau venu, mais la raison et le pragmatisme de son acolyte lui coupa le souffle.

-T'es un peu trop entreprenant, toi.

L'Ouri découpait la face du Santana D. de ses deux poignards céruléens piégées dans ses yeux. Il n'appréciait guère ce comportement tape à l'oeil et arrogant, cela ne collait pas à l'image que le basané avait de ce monde, celle qui lui avait été dépeinte par son ancien maître, Aben'Gal.

D'un simple pas, l'espion se plaça alors face à Caesar, plantant ses yeux dans les siens, le toisant de tout son être. Il ne le lacherait pas si facilement et ne bougerait aucunement de cette position. Si ce mercenaire souhaitait se déplacer, Judal l'aurait suivi jusqu'à ce que l'on contraigne de dégager.

-Ces lèches culs comme tu dis... et si tu t'occupais d'eux ? Cette liasse est à toi si tu réussis.

Judal avait pointé de son pouce la somme qu'avait déposée sur le comptoir son chef. Une initiative que l'Ouri s'était permis de prendre, sorti de ses gonds, c'était qu'à un moment il fallait savoir remettre les pendules à l'heure et l'attitude du Zetsu ne lui plaisait absolument pas ces temps-ci.

-Si t'es froid, je peux m'occuper de toi. Grande gueule.

Un sourire mesquin au bord des lèvres, c'était une invitation que l'Ouri venait de faire à Caesar. Fudo, lui, n'avait pas lâché le contact visuel avec ce mercenaire venu d'ailleurs. En un simple regard, il voyait que ce gars se démarquait du lot. Un type entreprenant, allant de l'avant et qui n'attendait pas qu'on lui donne des ordres pour agir. C'était ce genre de personne avec lequel il désirait évoluer. Ceux qui n'avaient pas froid aux yeux.

Mais ce type de profil pouvait avoir des inconvénients et prendre des initiatives déplacées, comme Judal venait de le faire. L'auto-invité pourrait alors voir en Fudo un détachement, la surprise qu'on venait de lui faire venait d'être gâchée par l'Ouri.

Alors, qu'allait faire Caesar ?

S'occuper des autres barlous ornant la pièce telle des plantes vertes, répondre à l'offre de l'Ouri ou bien choisir une troisième option ?

Quoiqu'il en était, s'il osait répondre sur un ton déplacé à Judal, celui-ci aurait certainement dégainé son poing pour frapper l'estomac du mercenaire.

La puissance aurait été modérée, le but n'étant pas de tuer, mais de mesurer à qui le duo de hors-la-loi avait à faire.




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Lun 5 Juil - 17:15
Mercenariat
avec Fudo

La tension montait d'un cran dans le bar et si deux secondes plus tôt derrière moi ça s'animait, quand le bras droit de Fudo se leva tout le monde s'écrasa. C'est vrai qu'il avait l'air balèze, plus que la bande de crétin venue gratter une place qu'ils n'auront jamais. Moi je gardais mon sourire amusé, celui-ci s'accentuait doucement à mesure que cet homme dévoile ses intentions. Je peux sentir mon corps frémir, pas de peur, mais bien d'impatience. Pourtant il me semblait avoir été clair : je ne suis pas là pour faire de la figuration. Finalement je lâche un soupir, posant un regard sur la liasse posée là. C'est tentant, mais si je fais tout ça ce n'est pas pour l'argent. Si je veux demain j'honore un ou deux contrats et me voilà tranquille pour le prochain mois. Et encore, ça ne me dérangerait pas de dépouiller un ou deux marchands, histoire de ne pas trop me fatiguer. Seulement j'avais cru comprendre que ce bras droit tenait aux manières et à la bienséance, je me dois de lui montre de quoi je suis fait, c'est la moindre des choses.

— Garde ton argent, tu paieras la première tournée, disais-je en ôtant le haut de mon kimono pour révéler un corps musclé et marqué par quelques coups du passé. Je m'occupe de ceux-là et ensuite c'est entre toi et moi camarade, je ne voudrais pas que tu retiennes tes coups.

En d'autres mots je comptais bien lui montrer ce que je valais avant de l'affronter. Sinon il va vouloir me tester, me jauger, j'ai pris plus de coups que n'importe qui ici, certainement même que ce primé. J'ai connu la faim, la soif, la fatigue, les insomnies, la terreur et je suis toujours là, on ne m'a jamais brisé. Et celui qui y parviendra n'est pas né, je suis Santana D. Caesar bordel de merde !
Reculant de deux pas sans tourner le dos à mon futur adversaire dans un premier temps, je me retournais pour me lancer dans une bataille sauvage. Pas de Fruits du Démon, seulement mes poings rageurs sur la tronche de ces raclures de fond de chiotte. Étant donné la vingtaine de personnes présente, j'en prend autant que j'en donne, mais je tiens bon, même quand ils se mettent à six sur moi alors que je me relève. Peu importe le nombre d'adversaire, peu importe les coups que je prends, je les rends au centuple et je vaux largement cette bande de prétendus mercenaires. Le dernier se prend une droite puissante qui l'envoie dans le mur du fond. Mais c'est terminé. Tout autour de moi c'est le calme plat, certains se tordent de douleur et d'autres sont sonnés, mais je suis le dernier debout. Je l'admets, j'ai pris plus de coups que je n'oserais jamais l'admettre. Le visage quelque peu tuméfié, le corps lacéré par les lames de ces enflures, cependant je me tiens droit, crachant un peu de sang en me tournant vers le bras droit du primé. Impressionnant ? À peine, je ne sais pas ce qu'il en pense et je m'en fous, mais je pourrais faire ça toute la journée, ça n'a rien de stimulant. D'ailleurs j'aurais pu régler cette affaire en deux minutes à coup de Fruit du Démon, mais je me retiens, c'est pour ça que je prends autant de coup.

— Bon, et toi camarade, si tu me montrais ce qu'il faut pour être à la hauteur de Fudo, mmh ? Parce que si tu ne vaux pas la moitié de ceux-là, je me tire et je retourne à mes affaires, alors donne tout, lâche-toi, j'en ai vu d'autres.

Et plus d'une même, notamment quand j'étais encore au temple et que je m'entraînais sur les moines. L'état dans lequel je suis n'est rien comparé à celui que j'étais avant chaque combat. Au moins là j'ai eu droit à un bon repas et même une petite pinte, le paradis.
Le bras droit était certainement plus fort que moi et je le savais, mais je tenais réellement à ce qu'il me montre de quoi il est capable. En garde, je me tenais prêt pour le recevoir, s'il attaquait, j'encaisserais le premier coup et je tenterais de riposter. Je suis meilleur au corps à corps et avec la distance cette fois-ci je pourrais le voir venir. Plus tôt si j'avais attaqué, j'aurais perdu le seul avantage que j'avais. Maintenant c'est entre lui et moi. Mais une chose est certaine : je ne lâcherais jamais le Tigre Blanc. C'est vrai que je suis mal placé pour lui demander de tout donner, alors que moi je joue sur un pied et les mains attachés dans le dos. Seulement, je ne veux pas tout miser sur cette puissance bestiale et avant d'être maudit, j'étais un combattant. Si je dois tomber face à ses coups, ce sera ainsi, certainement pas en ravageant la moitié du bar à coup de griffe. Je garde la surprise pour plus tard, histoire de voir la tronche que fera le bras droit quand tout fier il repensera à sa victoire. Là tout de suite je bouillonne, on ne m'arrêtera qu'en me contraignant. Et tant qu'il joue à la loyale, je resterais aux poings. Sinon… j'espère pour lui qu'il aussi fort que je le pense.

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L'Ouri laissa le mercenaire procéder comme bon lui semblait. Il l'avait zieuté en train de se dévêtir partiellement avant de s'en aller affronter les divers criminels réunis en ce lieu suite au mot qu'il avait fait passé. Judal fut brièvement étonné que Caesar parte au front sans broncher, sans démonter cette assurance dont il avait fait montre jusqu'alors. Soit il s'agissait d'une véritable confiance en soi, reposant sur des capacités physiques ne pouvant être remises en question, soit il s'agissait là de bêtisse.

Aussi, le hors-la-loi a la peau pâle et grimée de balafre s'élança dans un affrontement des plus ennuyants pour l'espion de North Blue. Ce dernier observait d'un regard torve la scène, des lourdauds sans grâce charger le Santana D. sans plan ni malice aucune. De la pure force et un combat rapproché des plus basiques. Si certains mouvements du challenger dégageait une certaine fluidité témoin d'une expérience aguerrie au fil des années et combats, cela n'avait rien d'extraordinaire sur la mer de l'Ouest, encore moins pour l'Ouri qui avait participé et assisté à maint combats de cet acabit sur le Royaume de Luvneel.

Au bout de plusieurs minutes, une certaine accalmie put timidement pointer le bout de son nez dans l'enseigne. Fudo s'était complètement désinteressé de la scène, retournant à sa discussion avec le tenant des lieux : c'était qu'il était intéressé par le trafic d'armes de Powder Island, le brunet avait eu vent qu'une certaine Hanah gérait tout. Cependant, la famille de ce gars qu'il avait devant lui semblait tenir une maigre part, maigre, certes, mais cela constituait potentiellement une voie d'entrée pour parasiter, doucement mais sûrement, le marché noir de l'île.

De son côté, le regard céruléen de l'Ouri ne lâchait nullement Caesar. Celui-ci venait de sortir quelque peu amoché et épuisé de son affrontement, cependant cette chose qui l'animait était toujours en train de brûler au fond de ses yeux. Un brasier mêlant arrogance et détermination. Ce type, Judal n'arrivait pas à composer avec : il l'execrait. Ce genre de personne ne sachant composer avec la réalité, ne sachant accepter leur place. Aussi, lorsque le Santana D. rouvrit sa bouche pour s'adresser à l'Ouri, ce dernier ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase pour lui inculquer une leçon d'humilité.

Le corps du basané disparut d'un coup, peut-être que les yeux du mercenaire aurait pu suivre son mouvement à haute vitesse, l'équivalent d'un Soru, autrement il pourrait seulement en constater le résultat : Judal s'était positionné face à lui avant que sa paume n'entre en contact avec l'estomac du fléau. L'espion n'avait ici tempéré sa puissance, le coup propulsant certainement son adversaire au loin.

De là, Judal continuerait son oeuvre. Son niveau écrasait de loin celui de cette vermine, il en avait eu la confirmation en observant son précédent affrontement. La fatigue et les blessures s'accumulant, Caesar avait lui-même creusé sa propre tombe en choissisant d'affronter d'autres personnes avant le bras droit de Fudo. Une grossière erreur dont il allait finalement payer le prix.

L'Ouri le briserait de façon froide et méthodique : ses sorus le placerait toujours dans l'angle mort d'un Caesar qui chercherait probablement à se relever du précédent coup, puis Judal assénerait des coups de ses paumes ou de ses talons. Si le Santana D. trouvait une faille pour essayer de contre attaquer l'Ouri, celui-ci userait de sa vitesse bien plus accrue pour le contrôler : saisir une articulation et le projeter, puis recommencer. Il ne s'agissait ainsi pas de lui briser les os, ni de le faire saigner jusqu'à ce que mort s'ensuive. Non, Judal savait comment mater ce genre de personne, déterminée à crever par soucis d'ego, ce genre de type à la personnalité criarde et provocatrice. Il fallait savoir les mettre en laisse.

Ne pas laisser au Santana D. l'opportunité de crever en beuglant, ni même celle de se plaindre de la douleur. Et surtout, refuser de lui donner une parole à laquelle il aurait pu répondre.

Une mécanique pragmatique et macabre. Judal Ouri en personne.

Aussi, nul son ne serait émis par le basané. Il ne se permettrait aucune parole. Seul les bruits mat de ses coups sur le corps de Caesar pourraient s'entendre, résonner dans l'enseigne jusqu'à parvenir à Fudo qui zieutait la scène d'un regard attéré.

Le temps filerait donc et bientôt le Santana D. serait probablement exténué, les muscles peinant à tenir le rythme imposé par Judal. Peut-être avait-il quelque chose en stock pour s'en tirer, peut-être que sa détermination s'envolerait d'un coup et il aurait arrêté de se relever.

Qu'importait, tant qu'il bougerait, Judal continuerait.

Fudo avait compris le schéma de pensée de son acolyte ici, il trouvait cela inutile. Un spectacle dont il aurait pu se passer, en somme. Si ce mercenaire n'était pas le bon, il en aurait bien fini par trouver un autre. Las et déçu de la scène, Fudo détacha ainsi ses yeux des deux combattants pour en revenir à l'autre propriétaire derrière le comptoir. Celui-là se décomposait peu à peu, craignant pour son enseigne.






Fudo est lvl 29, Judal est lvl 27.
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Mar 6 Juil - 9:28
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Au sol. Encore. Mais à quoi je m'attendais au juste ? Hein ? Je savais dans quoi je m'embarquais en provoquant ce type. Étalé là après avoir pris les coups de ce combattant, je fixais le plafond avec le sourire. Peut-être que ces deux-là étaient digne d'intérêt finalement. Le bras droit m'avait salement amoché, il n'avait pas fait dans le demie mesure. Néanmoins je parvenais à suivre ses mouvements, même quelques secondes plus tard, c'était une indication importante sur la différence de niveau. En revanche ça ne m'a pas permis de riposter comme je l'escomptais, mais je savais à l'avance que ça ne serait pas facile. Plusieurs fois j'ai hésité à déchaîner les pouvoirs du Tigre Blanc, mais pour quoi ? Pour lui ? Je n'ai rien contre ce type, même si je serais heureux de lui montrer ce dont je suis capable. Il attendra, il se contentera de mes poings, c'est peu de choses pour l'instant visiblement. Épuisé, blessé et quelque peu émoussé dans mon estime, mais toujours pas brisé. Je pourrais jouer à ça toute la journée si j'en avais envie, mais à quoi bon ? Il me dépasse, c'est certain.

— J'aurais peut-être dû me contenter du fric…

Un murmure audible qui me fait rire alors que je suis allongé. Finalement je me redresse, assis par terre je fixe mon adversaire avec un sourire amusé. Essuyant le sang au coin de ma bouche, je baille bruyamment comme pour le provoquer. Je suis con ? C'est plus à prouver.

— Pas mal, je dois admettre que tu te démerdes bien, disais-je sans trop m'intéresser à lui en regardant mes blessures. Je ne vais pas me trouver d'excuses, je suis le plus grand des crétins, mais je sais admettre quand je tombe sur plus fort que moi.

Sauf que ça ne va pas m'empêcher de continuer, pas vrai ? Bien sûr que non. Je sais très bien qu'il me surpasse et que s'il le souhaitait, il pourrait certainement me tuer. Seulement je m'en fous. C'est pas parce que je le bat que le primé va me recruter. Non. Moi je veux qu'il me recrute parce qu'au fond des enfers je serais le seul encore debout. Sourire aux lèvres. Et majeur en l'air. Parce que je suis con, c'est vrai, mais je n'abandonne jamais.

— Seulement… tu vas devoir m'empêcher de me relever, encore et encore, tu sais pourquoi ? Parce que je n'abandonne jamais, disais-je en accentuant un peu plus mon sourire. Je fanfaronne, je parle trop, mais là-dessus tu peux me croire, je suis sérieux.

Les actes suivent mes paroles, mais alors que je tente de me relever je sens une douleur à la cheville gauche. Un grognement, un ricanement et me voilà debout, même sur une jambe. Je ne suis peut-être pas le plus balèze de nous deux, mais je suis toujours debout après tout ça. Pour moi, c'est tout ce qui compte. Peut-être qu'il s'épuisera avant que je ne puisse plus me relever ou pas du tout, mais au moins, j'aurais essayé.

— Recrute-moi ou tue-moi, mais tu ne me briseras pas, tu n'es pas le premier à tenter ta chance… je suis Santana D. Caesar, souviens toi de mon putain de nom espèce de connard !

La rage au ventre, je puise dans les dernières forces qu'il me reste, j'oubli la douleur, la perspective de la mort et tout le reste. C'est inutile, je le sais, mais si je dois perdre, alors autant que ce soit avec panache. Une fin spectaculaire ou rien d'autre. Sourire aux lèvres, la rage au fond des yeux, je tente ma chance sur un ultime assaut, même si c'est vain, même s'il m'écrase en un coup. Rien à foutre. La mort ne me fait pas peur, pas plus que la défaite. Je ne suis pas arrivé jusqu'ici pour rester sagement à ma place. Comme si toutes ces légendes s'étaient contentés d'accepter leur simple condition. Tu veux devenir le roi de la jungle ? Alors tu te bouges et tu emmerdes tous ceux qui veulent te rabaisser, te briser et te remettre à "ta place". Garder la tête haute jusqu'au bout, fidèle à soi même qu'on soit le roi du monde ou le roi des cons.

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Mar 6 Juil - 14:13


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Au bout de longues minutes, l'Ouri décida de réaliser une pause au calvaire qu'il imposait à cette grande gueule. Ce type était toujours en état de parler malgré les coups lourds et répétés du hors-la-loi, c'était une véritable plaie : toujours là, à brailler. Cela eut le don d'alimenter la colère de Judal, le rapprocher peu à peu du seuil de sa propre patience. Ce mercenaire était un gars abject dont rebutait le basané, et, contre toute attente, le plan de l'espion s'était retourné contre lui-même : cet adversaire était toujours là, conscient et arrogant, esquinté et sévèrement amoché, mais il était bien présent et présentait encore son sourire narquois.


De son côté, Judal essayait de masquer sa rage, la museler au possible pour que celle-ci ne soit observable. Ni par ce type, ni par Fudo. Surtout pas par Fudo. Quelle image aurait-il s'il se laissait submerger par ses émotions maintenant ? Lui qui avait été selectionné pour son calme et son pragmatisme, un esprit glacial fait de raison. L'Ouri n'aurait pu se résoudre à s'abandonner à ce gouffre chaleureux qui lui tendait les bras, ce côté sanguin qui désirait faire surface en guise d'exutoire.

Le Santana D. continuait son monologue puis il fut brutalement interrompu par un autre coup de poing de son tortionnaire. S'il lui pétait les dents, peut-être que cela l'aiderait à comprendre sa place, peut-être fermerait-il enfin sa gueule.

Rien n'était. Toujours et encore, Caesar se redressait pour prolonger son discours. Il venait d'ajouter de l'humilité à son arrogance, reconnaître son erreur et son infériorité face à autrui, tout en l'assumant jusqu'au bout. Jusqu'à ce que mort s'ensuive s'il le fallait.

L'Ouri était toujours plongé dans son mutisme tandis qu'il s'apprêterait cette fois-ci à massacrer la tronche du mercenaire. Il fonderait sur lui, les deux mains prêtes à saisir le crâne de ce type afin de mieux lui enfoncer son genou dans les chicots.

Ce fut à cet instant que l'atmosphère se contracta d'un coup. Un voile bleu froissant l'air.

-C'est quoi ton but, Caesar ?

Le choc osseux retentit dans l'ensemble de la pièce tandis que les mots prononcés par Fudo heurteraient de plein fouet les tympans du mercenaire. Celui-ci pourrait, à sa grande surprise, découvrir de plus près le visage du primé. Il venait de se faire transposer par la malédiction du brunet, transposer à la place du pauvre tenant des lieux qui s'était jusqu'à ce moment trouvé derrière ce comptoir auquel Fudo était attablé.

Judal n'eut le temps de comprendre la manoeuvre soudaine de son chef, il découvrit les résultats de cette manigance qu'en retirant son genou de la gueule cassée du barman. L'Ouri se retournerait ainsi, perdant patience, se sentant désolidarisé du Zetsu, avant de découvrir la scène plus loin : Fudo fixait ce type des deux trous noirs sis dans ses yeux, il ne cherchait pas à le juger, plutôt le comprendre. Un intérêt le dévorait, ce gars et sa détermination lui rappelait sa propre personne, ainsi que le seul type qu'il avait jamais considéré comme son potentiel partenaire, l'Edward.

Si le mercenaire s'amusait à zieuter le maudit lui faisant face, il pourrait voir que celui-ci manipulait une fine lame arrondie dans ses mains. Un coutelas qu'il trimbalait depuis Nighty Town.





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Mar 6 Juil - 16:58
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Peu importe les coups, peu importe le temps que ça prendrait, mais il craquerait avant moi. Un autre aurait surement abandonné, pas moi. Au fond je ne sais même pas ce qui me pousse à rester debout, à me relever, c'est ainsi, je refuse de céder. Les coups continuent de pleuvoir, mais mon adversaire ne parvient toujours pas à ses fins. Au contraire, plus il frappe fort et plus je garde le sourire. Parce que je sais que ça l'énerve, il le cache très bien, mais c'est évident, sinon il aurait arrêté ce massacre depuis longtemps. Et puis soudain tout bascule. C'est comme voir la pièce tourner sans être immobile. Aucune drogue ne fait cet effet-là, j'en sais quelque chose. L'espace d'une seconde je me retrouver derrière le comptoir et c'est le pauvre tenancier qui se prend un coup qui aurait pu me laisser au sol. Néanmoins je ne suis pas tiré d'affaires, il me faut un temps pour réaliser et je dois me reprendre au comptoir pour tenir debout. C'est l'œuvre de Fudo. Je ne sais pas qu'est-ce qu'il a bouffé, mais en une fraction de seconde il vient de mettre tout le monde d'accord. Le bras droit est décontenancé, cependant ça a le mérité de le calmer. En réalité ça a le mérite de nous calmer tous les deux.
Mon but ? J'esquisse un sourire à la question, puis je saisis sous le comptoir trois verres et une bouteille de rhum abandonnée là. Sous le regard des deux hommes je sers le précieux alcool d'une main tremblante, faisant déborder deux verres sur trois.

— Je veux me hisser au sommet de la chaîne alimentaire et y rester, regarder les ennemis venir et se casser les dents, disais-je avec fougue et passion. Mais ça, ce n'est pas pour demain, là tout de suite mon but, c'est de me faire un nom, grimper les échelons un à un et ne plus dépendre de personne.

La Guilde Marchande n'est qu'un tremplin, ce primé n'est qu'un raccourci. Tout simplement parce que je n'ai encore trouvé personne digne de confiance. Le monde est vaste et j'ai encore le temps, mais je refuse de devenir la proie, je veux être le chasseur. C'est vrai que je ne suis pas le plus malin, la preuve je me laisse casser la gueule et je l'ouvre encore. Mais dans un monde comme celui-ci, seuls les forts survivent et je compte bien être le plus fort. Pas pour jouer les durs et écraser tout le monde, je n'ai pas besoin de ça. Plutôt pour être tranquille et me la couler douce, parce que lorsque votre simple nom suffit à faire trembler les mers, c'est là que vous êtes le roi du monde. Aucune richesse, aucun titre, aucun pouvoir ne peut égaler ça.

— Un jour mon nom suffira à faire taire les canons de la Marine, je pourrais boire un coup tranquille avec quelques jolies filles et profiter de mon temps sur cette terre sans contraintes ni limites. Et à l'occasion casser quelques gueules.

Levant mon verre à ces paroles, je le bois cul-sec, mais je grimace aussitôt avant de ricaner. C'est qu'il n'y est pas allé de main morte, l'alcool sur les plaies ça désinfecte et ça arrache aussi. Sans parler du sang qui se mélange à l'alcool. Je secoue la tête et je recharge en rhum. L'adrénaline va redescendre et la douleur va devenir plus vive, je préfère être torchée quand ça arrivera. Mais avant ça, j'ai quelques mots pour le primé et son camarade.

— Je vous aimes bien, vous m'êtes sympathique, disais-je en descendant un second verre. Et oui, même toi camarade, tu ne trouves pas qu'on se connait mieux ? Bon tu aurais pu prendre quelques coups pour me faire plaisir, mais je l'ai cherché.

Pour l'avoir cherché, je l'ai cherché, mais au moins je sais que si Fudo vient à me recruter, je ne serais pas tombé au milieu de fanfaron bon à rien qui ne mérite pas un Berry de prime. Et puis maintenant qu'on s'est mis sur la gueule, on peut boire et discuter tranquillement. Moi en tous cas ça ne me pose pas de problème, même si je ne suis pas un exemple de stabilité mentale il faut bien l'admettre. Les deux font la paire c'est vrai et ils sont fort, très fort même, mais il leur manque un petit brin de folie. C'est clair qu'ils ont besoin de moi. Puis franchement, je suis sûr qu'on va se marrer. Moi en tous cas je m'amuse comme un gamin. J'en ai mal aux côtes à force de rire… ah non, je crois que j'en ai deux ou trois de toucher en fait.

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Fudo laissait Caesar prendre ses aises et servir péniblement trois verres sur le comptoir. Le primé laissait ce type en roue libre, de presque condamné à mort on venait de lui sauver la mise et de lui redonner intérêt : le Santana D. ne s'en rendait peut-être pas compte de part l'euphorie combattive qui semblait l'animer, mais l'être qui lui faisait face était bien en mesure de l'abattre d'un simple geste.

Cependant, le jeune Roi Fou n'en fit rien, préférant écouter cet énergumène qui avait eu le don de clairement refaire sa journée. Il avait souhaité trouver un mercenaire, visiblement il en avait un qui tenait la route sous les yeux. Un dont la psychée était par ailleurs en accord avec les ambitions olympiennes du maudit : être au sommet de ce monde et imposer sa prorpe hégémonie. Cette expression, de se hisser au sommet, tira un rictus au brunet tandis que son interlocuteur descendait un énième verre.

Le hic se trouvait cependant dans la suite, être indépendant. Fudo reconnut cette pensée, lui-même ayant quitté l'organisation du Tao afin de voler de ses propres ailes, ne pas grandir dans l'ombre d'un autre et devoir répondre à des ordres puis respecter des plans qui n'étaient pas les siens. Aussi le Roi Fou le percevait déjà, ce gars-là était un électron libre qu'il aurait dû apprendre à canaliser, faire en sorte que celui-ci reste en orbite autour de lui le plus longtemps possible, au moins assez pour lui permettre d'assouvir ses premières envies sur West Blue : devenir la tête d'affiche de la mer. Ce mercenaire lui aurait ainsi servi de bien des façons, surtout s'il l'utilisait savamment en accordance avec les informations que Zem pouvait lui communiquer.

Donner à ce type une liberté tout en l'entretenant dans son sillage, le jeune leader devrait faire avec dans un premier temps. Alors, en fonction de son évolution, peut-être aurait-il dû lui imposer sa volonté pour le recadrer, autrement le tuer. Mais, Fudo n'en était pas encore là. Loin de lui l'idée de se créer ses propres concurrents, pour l'heure il fallait déjà composer avec celle qui existait.

-Tu serais indépendant avec moi. Tu auras simplement à effectuer ce que je te demande, le reste de ton temps tu agiras à ta façon. Je ne veux pas de sbire écervelé et ne sachant être autonome, je souhaite avoir quelqu'un de proactif et qui sache prendre des risques. Quitte à devoir le recadrer si nécessaire.

Un ton sévère ponctuerait la dernière phrase, tandis que le chef de Fudo devierait légèrement, pour indiquer discrètement la direction de l'Ouri.

-Personne n'est irremplaçable dans ce monde. Encore moins les non-maudits.

Il avait balancé ça en pensant à sa propre malédiction, celle qui suscitait déjà un intérêt grandissant pour de nombreuses personnes. Celle qui lui avait permis de réaliser des miracles et d'obtenir une prime imposante bien rapidement. Une anomalie comme lui, personne ne souhaitait la remplacer : il fallait la contrôler et non pas l'éliminer, au pire l'emprisonner jusqu'à trouver un moyen de la soumettre.

Enfin vint le souhait d'être connu et craint de Caesar, lorsque celui-ci continua sa tirade. Fudo n'était pas tout à fait d'accord avec ce gars sur ce point. Etre connu et avoir une prime ainsi que la réputation allant avec pouvait être un bon indicateur de puissance, en revanche les pires étaient ceux qui agissaient dans l'ombre. Les inconnus capables de réaliser de grands exploits à l'insu de tous, ceux capables d'éteindre une étoile et de modifier une histoire. Le Cipher Pol 9 et la Triade, deux exemples flagrants que la réputation ne faisait pas tout.

Ce fut en repensant à ces deux instances qu'une question brûlerait l'esprit du primé. Ce type, finalement, peut-être était-il un de ceux-là. Peut-être agissait-il pour un concurrent, peut-être, oui. Le doute s'immiscerait dans les pensées de Fudo, il savait déjà que Judal agissait pour le compte d'Aben'Gal plus que le sien, aussi peut-être devait-il accepter l'idée de collaborer avec des gens auxquels il ne pourrait jamais faire confiance.

Suffissait d'avoir un coup d'avance, trouver le moyen de les guider, susciter leur intérêt pour ne jamais les laisser se lasser et leur donner ainsi le temps de planifier une possible trahison.

Fudo se serait renseigné auprès de Zem au sujet de ce gars, peut-être était-il déjà connu dans le milieu.

-Tu vois, il y a plusieurs groupuscules qui se battent pour le monopole de l'Underground sur cette mer. Notre objectif sera de tous les doubler avant de les soumettre par la position qu'on aura alors acquise. Le reste, nous aurons le choix. Trouver un compromis en un accord commercial et un pacte de non agression ou leur faire la guerre. Quoiqu'il en soit, il n'y aura qu'une bannière régnant sur West Blue et il s'agira de la mienne.

Il avait pensé à voix haute, puis il laisserait un blanc avant de lâcher une ultime question.

-Es-tu déjà en lien avec certaines de ces entités ? En tant que mercenaire, je conçois bien que tu ne sois pas loyal à une personne, mais plutôt à toi même et l'argent que l'on te promet. Mais tu as sûrement déjà réalisé des missions pour ceux qui pensent être mes homologues dans ce monde.

Judal continuait d'observer la scène de loin, laissant son esprit reprendre de l'ordre petit à petit. Il était rare de voir Fudo si bavard. Que lui prenait-il ?





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Mar 6 Juil - 20:16
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Les premiers effets de l'alcool coïncidaient avec la douleur qui se fait ressentir, mais j'en avais vu d'autres, ces deux-là n'étaient pas les premiers adversaires trop fort pour moi, ni les derniers. Conscient que mes ambitions peuvent surprendre, voir être mal interprétée, je n'en reste pas moins convaincu qu'un jour mon nom résonnera dans toutes les mers. Tout le monde a besoin d'une scène pour briller, moi je veux le faire en plein jour devant une foule. Manigances, manipulations et autres actions sournoises je les laisse volontiers au Gouvernement Mondial. Je connais mes points forts et mes faiblesses : je ne suis pas patient. Sans oublier que je préfère foncer dans le tas et discuter après, mais ça ce n'est plus à prouver. Mais je n'étais pas buté et borné, pour la bonne personne au bon moment… ah qui sait, rien n'est écrit dans le marbre après tout. Les objectifs, les projets, tout ça, ça s'affine avec le temps. Pour l'instant j'ai toujours été en solo, ne pouvant compter que sur moi-même, alors j'imagine que ça va être compliquer au début de composer avec des partenaires. Au moins je semblais miser sur le bon cheval, pour une fois, Fudo et son acolyte semblaient tous deux déterminés et ils avaient ce qu'il faut pour réaliser leurs plus grands desseins.
Personne n'est irremplaçable hein ? Tout dépend des circonstances, mais je serais d'accord sur le long terme, à court terme tout le monde à son utilité. C'est le genre de détail que je laisse volontiers au chef, moi je me contente de foncer dans le tas et profiter, c'est déjà pas mal.

— Les non-maudits hein… je savais bien que ton petit tour de passe-passe pas était l'œuvre d'un Fruit du Démon et pas n'importe lequel visiblement.

Les Fruits du Démon il y en avait de toutes sortes, je m'étais renseigné sur le mien quand j'ai mis la patte dessus et forcément j'ai appris que de par le monde il en existe de toutes sortes. Certains plus puissants que d'autres, bien que j'imagine que c'est comme tout, bien utilisé, même une simple cuillère en bois peut être mortelle. D'ailleurs ce serait assez drôle de voir quelqu'un se battre avec une cuillère. Prenant un nouveau verre je tâchais de me pas me laisser distraire par mes pensées, tentant de percer les traits de ce Fudo et de ses projets. Peut-être que le temps nous surprendra tous les deux et que dans un an, peut-être deux, on rigolera autour de verre dans un bordel de Grand Line. Lequel nous appartiendra ? L'idée est alléchante ! Je connais la personne idéale pour mener ce projet, elle sait délier les langues de ses clients comme personne… j'en sais quelque chose.
L'Underground, un nom qui ne m'était pas inconnu bien évidemment, la Guilde Marchand était de ces organisations qui gravitent autour de ce réseau secret. Mais je ne m'y suis jamais réellement intéressé. Non pas que ça n'a pas d'intérêt, au contraire, plutôt par manque de motivation et d'envie. Si je devais commencer à réfléchir à tout ce qui se trame sur les mers je deviendrais dingue. Je suis déjà assez ravagé comme ça point de vue psychologique. Néanmoins la question que me lança Fudo de but en blanc me fait lever un sourcil de surprise. Une question à double tranchant. Mettons que je suis en association avec une organisation qu'il déteste et c'est la fin de cette entrevue. En revanche s'il y trouve un intérêt, alors c'est jackpot pour moi. Peu importe, je n'étais pas du genre à porter cinquante casquettes ou rouler pour le plus offrant. Tous les moyens sont bons pour se faire un nom, Guilde Marchande ou ce primé. Malgré cela je tenais à quelques valeurs, je me refusais donc à jouer dans le dos de Fudo si je venais à m'associer avec lui. C'est pour cette raison que je joue cartes sur table.

— L'argent ne m'intéresse pas… enfin, je ne cracherais pas sur quelques Berrys histoire de me payer une bouteille ou deux, mais ce n'est pas ce qui me motive le plus, commençais-je par répondre en affichant un étonnant sérieux. Et ce n'est pas pour ça que j'ai rejoint la Guilde Marchande ou que je suis là devant toi pour te convaincre qu'avec moi non seulement tu vas hisser haut ta bannière, mais qu'en plus on va bien se marrer.

Ton sérieux ou pas, je gardais cette pointe d'humour qui me caractérisait, c'était ma signature. La vie est assez chiante comme ça, autant la rendre un peu plus piquante et divertissante. C'est pour ça que je lui promettais de s'amuser avec moi, car je suis imprévisible et cinglé. Les plus grandes qualités d'un mercenaire, mais ça, ce n'est que mon avis. Très vite je reprenais, sans même me soucier des avis ou de la situation, je révélais sans me cacher un lien étroit avec la Guilde Marchande.

— Je bosse comme mercenaire pour la Guilde Marchande, mais ils sont chiant à mourir et je ne suis pas du genre à passer sous le bureau pour gratter des échelons, disais-je cette fois-ci avec un sourire amusé retrouvé. Je ne marche pas à l'argent, prouve-moi que je peux te faire confiance, montre-moi que tu es celui qui règnera en maître incontesté et… et là, quand bien même tu me demanderas de faire un saut en enfer pour griller des saucisses, je le ferais. Et je ne dis pas ça à la légère, à ce jour je n'ai encore rencontré personne réellement digne d'intérêt, alors qui sait…

Je ne lançais pas tout ça comme ça pour me donner un genre et sortir de belles tirades à rallonge. Au cours de ma jeune carrière de mercenaire j'ai rencontré des personnes, plus ou moins intéressantes, mais aucune ne répondait à mes critères. C'est vrai que je place la barre très haute, mais je ne confis pas mon potentiel et ma puissance au premier venu. Moi j'ai besoin de quelqu'un qui, comme moi, n'abandonnera jamais, même si c'est dur, même si tout est foutu et si l'horizon n'est que feu et sang. Pour quelqu'un comme ça, alors oui, je pourrais être l'arme la plus brutale et la plus destructrice que cette mer n'ait jamais vu. Fudo est-il de ce genre là ? Il est trop tôt pour le dire, mais je tenais à l'en informer avant d'officialiser ou non ce partenariat. Au moins maintenant il sait à quoi s'attendre, il sait de quoi je suis capable et ce que je veux, la balle est dans son camp.

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Les sourcils de l'Ouri s'arc-boutèrent lorsque la Guilde Marchande fut mentionnée par l'individu. Ce dernier s'avancerait dans la direction des protagonistes tandis que le Zetsu finissait d'écouter ce qu'avait à lui dire Caesar. Ce type avait jouer carte sur table et venait de balancer une information plus que capitale pour Fudo : la Guilde Marchande, bien que le sujet était encore nébuleux pour le criminel, cette organisation avait une résonance toute particulière dans l'Underground.

Aussi, il fallait avancer là comme si Fudo allait marcher sur des oeufs. Ce gars semblait bien se différencier de la masse, rien que son comportement était délirant, peut-être que le maudit pouvait ainsi le croire sur parole et accepter l'idée que ce gars ne délaisse la Guilde en la faveur de Fudo. En revanche, il était bien trop tôt pour pouvoir lui faire une totale confiance à ce sujet, ce type-là pourrait même jouer de la même façon auprès des deux camps pour avoir le luxe de choisir plus tard qui il favoriserait. Si son impact relatif chez la Guilde était plus que modéré, l'organisation étant déjà d'envergure et bien en place, un bon geste de sa part pourrait mettre à mal les ambitions du jeune Roi Fou, encore rookie dans le milieu.

C'était ainsi un pari qu'il fallait faire sans plus d'assurance possible. Zem aurait pu fournir des informations, mais ce qu'il pouvait obtenir sur ces personnes était généralement limité. Fudo savait déjà que Judal serait contre cette idée d'accepter Caesar comme ça, pour autant il s'agissait d'une trop belle opportunité pour la laisser passer. Seul le temps apporterait raison ou non à Fudo, l'intelligence à ce niveau-là n'avait plus rien à jouer.

-Dans ce cas je te propose de mener ta vie comme tu l'entends, entre eux et moi. Même d'autres.

On était en début d'année 1506, une année charnière pour Fudo. Il fallait s'imposer des objectifs, mais surtout des échéances pour mieux jauger son évolution.

-Je nous donne un an pour prendre l'ensemble de West Blue, à ce moment-là tu verras qu'en me choississant tu auras fait le bon choix. De ton côté, fais en sorte de me prouver la même chose à ton égard.

La main droite de Fudo délaisserait alors le coutelas qu'il avait tenu jusqu'à présent pour enlacer l'un des verres remplis par ce possible collaborateur. Avoir un potentiel agent chez un concurrent, c'était là une idée plus qu'alléchante. Fudo n'aurait ainsi qu'à se focaliser sur sa conquête de cette mer tandis que ce mec pourrait continuer de grandir à sa guise auprès de la Guilde et d'autres possibles employeurs.

Leur serait ensuite possible de faire un bilan à terme, si leurs ambitions matchaient toujours, et mettre en commun leur réseau respectif pour mieux prendre de court l'Underground.

-Nous pourrons alors nous aggrandir tous les deux pour la suite. West Blue n'est qu'une première pierre posée pour bâtir un empire.

GrandLine aurait été la suite logique. Restait à voir si Caesar acceptait de trinquer avec cette tête d'affiche qui lui présentait son verre ou préférait faire dans la réserve. Lui-même pourrait comprendre qu'il avait tout à gagner à réaliser ce pari : il était plus facile d'être important et reconnu dans une petite structure promise au développement que dans une grande institution ayant fait ses preuves et où une lourde hiérarchie était déjà définie.

L'Ouri se contenterait de fixer le dos du Zetsu, décontenancé par cette offre précoce, lui ne semblait pas comprendre ce pari que le Roi Fou faisait actuellement. Pourquoi prendre des risques supplémentaires ? La réponse était pourtant simple, il vivait déjà avec une épée de damoclès au-dessus de la tête. Il fallait s'en accomoder le plus tôt possible, être habitué à naviguer en eau boueuse et infestée de prédateurs. Sans ça, il n'aurait jamais fait long feu.





Fudo est lvl 29, Judal est lvl 27.

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Mer 7 Juil - 10:39
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avec Fudo

Tout ça pour ça. Un possible accord dans un an. Je l'ai déjà dit, mais si j'avais su je me serais contenté de prendre le pognon et de dire merci. La patience ce n'est vraiment pas mon fort, mais qui sait, si cette fois-ci je me tiens à cet objectif ça pourrait être payant. Fudo était un homme complexe et surtout énigmatique, impossible de définir ce qui l'anime réellement. Profit ? Vengeance ? Ennuis ? Tout ça à la fois peut-être. Toujours est-il qu'il avait un objectif clair : dominer West Blue. Une mer comme un autre j'imagine, je ne suis pas attaché à cet endroit plus qu'à un autre. Je n'ai pas encore saisi tous les enjeux et les intérêts, ni sur cette mer, ni sur une autre. Moi la politique et ses magouilles, ce n'est pas mon fort. Néanmoins je m'imagine volontiers sur une petite île sirotant un cocktail avec de jolie fille. J'imagine que Fudo pourra bien m'en laisser une si je viens à lui prêter main forte dans ses œuvres. Comme ça j'aurais un point de chute quand la retraite se fera sentir. Une petite distillerie, un harem et me voilà le maître du monde. Ensuite je trouverais bien deux ou trois lourdauds pour défendre la baraque. C'est un bon plan.
Un verre pour sceller cette fragile entente ? Au moins il a le sens des convenances ! Je ne me faisais pas prier et je ne trainais pas à trinquer avec ce primé. Peu importe que je doive attendre un an ou deux jours, sur le court terme je pense que ça me profite plus qu'à lui. C'est vrai après tout, si son bras droit a été capable de m'aligner aussi facilement, alors je vais devoir me bouger le cul. Et sérieusement. En commençant par mes chers amis de la Guilde Marchande, puis deux trois affaires en attente. L'avenir s'annonce soudain plus divertissant, il ne manque rien pour qu'il devienne spectaculaire !

— On a un accord dans ce cas,
disais-je une fois mon verre terminé. Je vais me bouger un peu plus, écumer les bars et les bordels c'est divertissant, mais pas très constructif.

Une dernière pointe d'humour, comme pour lui rappeler avec quel genre d'énergumène il vient de sceller cet accord. Au début je pensais avoir des imposteurs en face de moi, mais finalement je les aime bien. Bon, ils sont un peu tendus et pourrait rigoler un peu plus, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Prenant la bouteille d'une main, je m'installais sur un tabouret avant de m'installer de la façon la plus confortable possible. Levant ma bouteille en direction des deux comparses, j'affichais cette fois-ci un sourire carnassier qui en disait long sur mes intentions.

— À notre prochaine rencontre camarade, lançais-je en ricanant. Peut-être que je vous ferais découvrir la bête qui sommeil en moi… si vous êtes sage seulement.

Prenant une nouvelle lampée d'alcool je ricanais à nouveau. La douleur était étouffée par l'alcool, mais elle était bien là. Un peu de repos et je pourrais aller voir un Doc pour m'assurer que l'autre ne m'a pas fait trop de misère. Je trouverais bien une jolie fille pour s'occuper de moi ensuite, histoire de passer quelques jours au calme avant de me mettre au boulot.
Le monde n'attend plus que nous maintenant, il va falloir que je me bouge et que je relève les manches, mais j'aime à penser que le jeu en vaut la chandelle. Encore faut-il que cet état d'esprit dure, pour l'instant je suis motivé et plein de bonne volonté, sauf que demain est un autre jour. Un jour à la fois, on verra bien ce que me réserve l'avenir et ce que cet accord m'apporte. Peut-être que Fudo est digne d'intérêt ou peut-être est-ce simplement un joli petit souffler qui retombera avant même qu'il ait eut le temps de cuir. C'est parce que j'ai les crocs que je fais des références à la bouffe, mais l'image est bonne. Enfin, je ne me fais pas trop de soucis pour ces deux-là, plutôt pour moi. Je vais devoir contacter la Guilde Marchande et certainement me faire passer un savon. Poser un lapin ça arrive, même deux fois, mais quatre fois ça devient vite redondant. Une fois que j'aurais prouvé à ces crétins ce que je vaux vraiment, ils ne pourront plus se passer de moi ! Mais pas trop d'efforts non plus, il faut un peu de temps pour s'amuser et se reposer. C'est important pour la santé du bocal, mes futurs collaborateurs devraient essayer d'ailleurs. La prochaine fois je ramènerais une bonne bouteille et on se fera une petite virée. Pour ça, faut encore que je survive jusqu'à cette prochaine rencontre…

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