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Ven 9 Juil - 19:56
ft. Obra
Règne de terreur
- Tu vas me servir, espèce de petit insecte insignifiant !
Le regard de Farron Dull était empli d’une colère inimaginable. Sa mâchoire serrée, ses yeux injectés de sang, ses épaules écartées : tout indiquait dans sa posture qu’il avait depuis longtemps laissé le calme derrière lui. Il avait attrapé un menu fretin qui se baladait sur les abords de SON village, de SA résidence. Depuis déjà un an, il régnait en maître absolu sur Bucoco, sur l’Archipel Grand. Le grand nombre de races présentes dans ce lieu en faisait un petit monde à part : vampires, hommes-animaux, demi-géants, hommes-poissons et autres étrangetés de ce lieu se mêlaient sans distinctions. Pour le nouvel arrivant sur East Blue qu’était Karim Ookami, c’était un véritable petit paradis où les humains n’avaient que peu leur place.
Et pourtant, même dans cet atmosphère un humain tentait de prendre le pouvoir au-dessus de tout. Il s’agissait de ce Farron Dull, un primé à plusieurs millions de berrys.
Après avoir pris un ticket spécial dans l’un des ports qui menait jusqu’ici, l’homme-loup originaire du Nouveau Monde s’était intégré dans la culture locale en buvant jusqu’à plus soif, se faisant virer de presque toutes les tavernes en moins de trois jours. Il avait finalement mis un pied à Bucoco, et était entré au « Chien Perché », le Chéper pour les habitués. Il ne se doutait pas qu’il se ferait attacher comme ça et qu’on le menacerait d’en faire un servant à la solde du Dull. Encore une fois, il ne pouvait constater que son impuissance face aux autres, et cet état de fait le peinait au plus haut point.
- Jamais.
Le regard de Karim s’était plongé dans celui de l’humain, et une haine évidente avait traversé le bestial. Il aurait pu fracasser la tronche de cet enfoiré, avant de le jeter à la mer, mais il n’en ferait rien par incapacité. Deux hommes l’encerclaient, encore des humains, et une femme-chèvre apportait un verre d’alcool à Farron qui ne lui adressa pas un regard.
- Putain, fit l’homme-loup en grognant.
Finn
Cela faisait plusieurs jours que Karim avait abordé l’île, et Finn ne réussissait pas à le retrouver. Il avait cependant le don pour suivre sa piste : cherchez dans une taverne, et vous trouverez sûrement Karim Ookami. Après l’avoir longtemps pourchassé dans le monde, après avoir tenté de le séduire et d’en faire son amant, Finn avait dû s’admettre quelque chose : Karim n’était pas prêt à assumer ses sentiments à son égard, ou à l’égard de quiconque. D’ailleurs, la notion même de sentiments devait être difficile pour ce jeune homme-loup.
La ville où se trouvait sûrement Karim était Bucoco. Construire en bord de mer, au pied d’une montagne couverte de forêt, la ville avait une apparence médiévale. Tout était fait de pierre, des pavés qui chahutaient sur le sol aux maisons qui s’empilaient les unes derrière les autres, laissant serpenter entre elles des ruelles bien trop étroites, à l’exception de trois artères principales qui permettaient de sortir de la ville ou de se rendre sur la place centrale. Quelques vignobles en hauteur laissaient voir des rangées de vignes en fin de saison. La récolte ayant laissé place à la gestion des champs et au traitement de la terre, les paysans travaillaient ardemment pour produire un produit d’encore meilleure qualité que l’année précédente.
A l’orée du village, de ce fait, la fermentation du vin se faisait dans des cuves hermétiques entreposées par dizaines. La qualité du vin était parfois négligée si la quantité de récoltes avait été abondante, dans le but de produire le plus rapidement possible et de vendre tout aussitôt.
Finn entra dans cette ville où les habitants marchaient tête baissée, et où une lourde atmosphère semblait régner. Il se frotta la tête et tenta de localiser quelqu’un à qui il pourrait parler.
Karim Ookami
Obra Taton
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Jeu 5 Aoû - 18:22
Règne de terreur
“ - Un ticket pour aller sur une île paradisiaque ? J’achète !”
Alors qu’il se baladait au hasard comme il en avait l’habitude, Obra s’était fait aborder par un homme, désireux de lui vendre un ticket d’accès à l’Archipel Grand, un autre lieu dont il n’avait pas la moindre idée de l’existence avant aujourd’hui. Si le chasseur était heureux d’avoir fait une bonne affaire, le plus joyeux était en réalité le vendeur qui, ayant peur pour sa vie depuis l’arrivée de Farron Dull sur l’archipel, avait décidé de revendre son ticket au premier naïf qui passerait par là.
C’est en se rendant dans un des ports dédiés à Logue Town que l'homme put prendre la route en direction de cette dernière. En chemin, il aurait pu en apprendre davantage sur cet endroit et notamment le bonheur qu’il représentait : une ville multiculturelle aux espèces diverses et variées. Comment les choses pouvaient être aussi belles ? Le Taton n’avait jamais été très proche des gens de son espèce, ayant toujours été plus ou moins rejeté par ses pairs. A vrai dire, une des seules personnes à qui il tenait énormément était une femme poulpe, sa bien-aimée, celle qu’il reverrait certainement un jour quand il serait temps… mais en attendant, libre à lui de découvrir le genre d’idylle dans laquelle il s’embarquait.
C’est en arrivant, en voyageant plus ou moins au hasard, qu’il finit par arriver à une petite ville du nom de Bucoco, au bord de la mer et au pied d’une montagne. C’était un endroit parfait pour faire une escale avant d’aller découvrir le magnifique paysage. Cependant, où devait-il aller pour se reposer ? L’endroit avait une apparence plus proche du village médiéval que de la grande ville, laissant le chasseur de primes légèrement perdu. Cherchant de gauche à droite, il finirait par approcher la première personne qui entrerait dans son champ de vision, et bien que ce dernier semblait aussi perdu, il n’en fit rien et l’aborda dans sa naïveté habituelle. “ - Bonjour, est-ce que vous sauriez où trouver une taverne pour boire un verre, si possible sans alcool et avec du jus de fruit bien frais ? Ou alors un endroit sympathique de la ville ?”
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Ven 6 Aoû - 3:56
ft. Obra
Règne de terreur
Les grognements de l’homme-loup se turent après quelques dizaines de minutes à se débattre. Un filet de sang coulait à présent le long de ses lèvres, descendant jusqu’au bas de son menton. Quelques gouttes allaient s’écraser sur son tee-shirt, tandis qu’il gardait la tête légèrement relevée, essayant de paraître plus en forme qu’il ne l’était vraiment. L’appréhension n’était pas là, car il savait comment les humains traitaient ceux de son espèce, mais une forme de colère sourde résidait ici. Ses yeux étaient injectés de sang, il serrait les poings et tentait finalement encore de se débattre.
- Vous… Bande de… - Tsss. Tu es bien plus résistant que le dernier. Il avait déjà cédé à ce point. Je ne suis pas fan de la torture… Et je préfère avoir des jouets en plutôt bon état. Ce n’est pas grave, nous allons juste continuer à te briser.
Le sourire de l’homme était celui d’un sadique, une sorte de sociopathe peut-être. Karim n’en savait rien, il n’avait pas la moindre notion de psychologie, sinon il ne se serait pas retrouvé dans cette situation.
Finn
Finn avait parcouru la moitié de la ville en assez peu de temps, mais les chemins sinueux et étroits n’étaient pas pour l’aider. Ces villes de bord de mer partageaient le fait d’avoir des rues assez peu parallèles, ce qui rendait leur parcours tortueux. Après être repassé dans la même rue trois fois, se repérant grâce à une enseigne de cordonnier qui pendait sur un mur, il dut se résoudre à l’évidence… Il ne trouverait pas par lui-même. D’ailleurs, il était l’un des rares humains en ces lieux, ce qui semblait être un point négatif s’il en jugeait les regards des autres.
Ce jour-là, Finn arborait un marcel blanc qui mettait en valeur ses épaules, taillées pour construire des navires. Il possédait un talent pour assembler les différentes parties des bâtiments navals sans se tromper… Et Karim en possédait sûrement tout autant, mais il était surtout extrêmement performant dans la conception de navires, même si c’était quelque chose d’étrangement inquiétant quand on regardait la globalité de sa personnalité : une absence de jugeote dans tous les autres domaines à part la construction navale. Il était même capable de créer des systèmes complexes à partir du moment où ça avait pour objectif de naviguer en mer – il n’avait jamais essayé d’autres systèmes d’ailleurs.
Observant autour de lui, Finn se tourna en direction de la personne qui venait de l’aborder et le détailla. Il s’agissait d’un homme, et il avait l’air perdu. Ça faisait deux… Mais c’était aussi une opportunité, peut-être, pour aborder plus facilement des tiers.
- Je ne sais pas, mais… Je cherche aussi une taverne. Peut-être qu’on pourrait demander, je me balade depuis une demi-heure et je n’ai toujours rien trouvé.
Il se tournerait vers un demi-géant dont la présence était aussi étonnante que les rues étaient étroites. Il baissa le regard en direction du charpentier, pas effrayé pour un sous par la personne qui mesurait sept mètres. Il y avait des bâtiments adaptés à sa taille assez proches d’ici, à vrai dire. Et il n’était pas réellement impressionné quand il s’agissait des autres espèces, ayant vécu dans des endroits où il pouvait en côtoyer plusieurs. Même à Water Seven, il n’était pas étrange d’être sollicité dans la construction navale.
- Là-bas ? Très bien, merci. C’est le… Le Chat Doré ? D’accord, merci.
Ils pourraient se diriger vers la taverne que le semi-géant leur avait timidement indiqué. Le Chat Doré était l’une des deux tavernes de la ville, mais l’autre n’avait pas été nommée. En réalité, il s’agissait d’un lieu plus tranquille que sa concurrente, et surtout qui échappait encore un peu à l’emprise de celui qui essayait de dominer les lieux grâce à sa barmaid compétente, une femme-poisson qui avait émigré de l’île des Hommes-Poissons quelques années plus tôt.
- Moi, c’est Finn, se présenterait le brun. Et toi ? Tu viens faire quoi sur l’île ? Demanderait-il pendant qu’ils seraient en chemin, si l’inconnu l’avait suivi.
Karim Ookami
Obra Taton
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Dim 8 Aoû - 17:41
Règne de terreur
Visiblement, l’homme du nom de Finn qu’avait abordé le Taton était également quelqu’un d’étranger à la ville, visiblement un humain d’ailleurs. Qu’à cela ne tienne, rien de mieux que d’être deux étrangers lorsqu’on arrive sur un endroit inconnu, c’est toujours bien plus simple de se repérer et de trouver des choses intéressantes à faire. Bien qu’étant un inconnu pour la population locale, l’homme en marcel semblait très à l’aise dans le social, n’hésitant pas le moins du monde à adresser la parole à un demi-géant qui indiqua timidement l’emplacement d’une taverne. Sur le chemin, les deux en profiteraient pour tenir la discussion.
“ - Je m’appelle Obra, Obra Taton ! Je suis venu ici parfaitement par hasard, un homme m’a vendu un ticket en me disant que c’était une île paradisiaque aux paysages magnifiques. Pour le paradisiaque je ne sais pas encore, mais j’aime dors et déjà beaucoup les paysages ! Et vous Finn ? Vous êtes aussi venu pour profiter de la vue ?”
Le chasseur de primes viendrait détailler de haut en bas son interlocuteur tout en parlant, essayant d’analyser quelque peu de quel milieu il pourrait venir, mais comme un inventeur tel que lui pouvait avoir ce genre de connaissance ? Il ne remarquait que ses épaules bien bâtis, lui indiquant qu’il s’agissait probablement d’un travailleur manuel. Si Obra avait quelques difficultés à analyser les personnes face à lui, l’inverse n’était en général pas vrai. Le style du Taton était assez unique et remarquable dans la plupart des environnements : une blouse blanche de scientifique, une cape rouge, une cravate bleue nouée de manière très étrange, une paire de lunettes posée davantage sur le nez que sur ses yeux, un chapeau haut de forme, mais surtout, cette étrange arme ressemblant à un canon portatif que l’homme avait disposé dans son dos. Pourquoi quelqu’un voudrait-il s’habiller de manière aussi étrange, surtout pour partir en vacances ? Une personne lambda aurait dit qu’il aurait menti et que la raison de sa présence était tout autre. La vérité était cependant plus simple : Obra n’avait aucune idée de la manière de vivre correctement en société et s’habillait toujours de la même manière : celle qu’il désirait à un instant T.
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Lun 9 Aoû - 19:42
ft. Obra
Règne de terreur
Karim ouvrit les yeux et sentit l’odeur de quelque chose de brûlé à ses côtés. Il vit que ses affaires avaient pris un sale coup et que son flanc avait été cautérisé après avoir été ouvert. Il détestait les humains, ils lui donnaient toujours plus de raisons de les haïr. Finn… Ah, il voulait le voir. Tout était plus facile à celui-là, comme s’il n’avait pas à se poser de questions. Pourtant, il n’arrêtait pas de fuir, de lui en vouloir d’exister et de l’empêcher de culpabiliser pour la vie qu’il avait menée.
- Tu te réveilles enfin ? On continue ? Fit un homme en s’approchant de lui. - Dégages, tu schlingues, cracherait Karim au visage de la personne en face de lui qui lui enverrait un crochet du droit. - T’es bien grande gueule pour quelqu’un qui va crever ici.
Il sourit et se débattit, essayant d’aller lui arracher un bout de peau en le mordant. Le tortionnaire s’éloigna, surpris, et sûrement un peu inquiet que les liens ne soient pas suffisants pour retenir cette bête. Les créatures mi-humaines étaient sûrement quelque chose qu’il détestait, et il ne comprenait pas que certains humains prennent leur parti.
Finn
L’humain qu’était Finn observa l’homme en tenue de scientifique, se demandant ce qu’il pouvait cacher sous son attirail. De toute évidence, il cherchait à ce qu’on l’identifie en tant qu’homme de science, et cela intriguait le charpentier dont les habits ne dévoilaient pas ce qu’il était… Peut-être plutôt ce qu’il n’était pas. Il n’était pas un noble, cela étant dit ça ne disait rien. Son marcel pouvait être porté par des charpentiers autant que par des dockers, ou n’importe quelle personne qui aurait voulu avoir une liberté de mouvements. « L’habit ne fait pas le moine. », et pourtant les pensées du brun ne pouvaient s’empêcher d’attacher progressivement cette personne au canon portatif à une sorte d’inventeur, là où ce n’était peut-être pas le cas.
- Je suis venu récupérer mon… chien.
Il aurait voulu dire « mon petit copain », mais il n’était pas sûr que si ça arrivait aux oreilles de son interlocuteur il comprendrait réellement le sens. De même, si Karim venait à l’entendre il partirait sûrement en vrille et tenterait de lui arracher la carotide avec les dents pour avoir osé dire une idiotie comme celle-ci. Quoique « chien » n’était pas un terme qu’il apprécierait non plus, mais il n’eut pas le temps de se corriger qu’ils arrivaient déjà à la fameuse taverne. La façade était recouvert d’affiches en tout genre : des Wanted à foison montraient les têtes de pirates primés comme Nakata Fenice ou Raphaël, tandis que d’autres barrées comme celle de Harushige mettaient en avant la disparition de monstres de cette époque.
- C’est bizarre, je pensais que c’était un lieu à part du monde, marmonna-t-il en ne faisant pas attention à si Obra l’entendait ou non.
Il ouvrirait la porte, et des regards perçants se tourneraient vers eux. Deux petits yeux jaunes se détacheraient du reste, un homme-serpent s’approchait, recouvert d’écailles, une langue fendue en deux qui semblait siffler de s’en aller.
- Vous avez besoin de quelque chose ? Ferait-il en tournant sa tête presque à quatre-vingt dix degrés. - Je cherche… Quelqu’un. Il n’a pas l’air d’être là. - Attendez, attendez. Vous êtes de l’extérieur de l’île peut-être ? Vous. Vous ne voudriez pas écouter notre histoire ?
Il s’approcherait d’Obra en tenterait de lui prendre les mains pour l’attirer à une table. Finn regarderait s’il n’avait pas emmené cet inconnu dans une drôle d’affaire, et tenta d’attendre patiemment que l’histoire se déroule.
Karim Ookami
Obra Taton
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Ven 13 Aoû - 22:10
Règne de terreur
“ - Oh, il fallait le dire, je vais vous aider à le retrouver, il ne doit pas être bien loin !”
Obra n’avait clairement pas compris qu’il s’agissait d’une personne réelle à laquelle Finn faisait allusion, mais cela ne le dérangeait pour autant guère. Retrouver un pauvre animal perdu ou un être humain qui se serait fait enlever, quelle différence au fond ? Tant que quelqu’un tient à lui, la perte de quelqu’un de proche est dévastatrice. C’est sur ces mots qu’ils arrivèrent à la taverne, la façade recouverte d’avis de recherches. Le Taton ne sembla pas entendre les mots de son nouveau compagnon, mais il s’attarda un moment sur les avis de recherches, les analysant de son œil de chasseur avant de siffloter.
“ - Et bah, ça a l’air d’être des gros morceaux ceux-là, ça ne sera pas pour tout de suite. Je me demande ce qu’ils ont fait pour avoir une telle prime.”
Finalement, l’homme aux cheveux blancs secouait la tête, revenant à la taverne comme si de rien n’était et que son absence passagère pour se concentrer sur les affiches était quelque chose de parfaitement banal. Rentrant à l’intérieur, Obra observerait avec beaucoup d’admiration la diversité de la population qui se terrait en ces lieux : tant d’espèces différentes et si peu d’humains, c’était un véritable paradis ! Cela le rendait presque nostalgique, désireux de revoir la femme qu’il aimait tant, cette femme poisson poulpe, malgré un amour impossible… C’est en reprenant ses esprits qu’il remarqua cet homme-serpent qui s’était grandement approché, lui saisissant les mains en lui proposant d’écouter leur histoire. C’est, enthousiaste, que ce dernier accepta sans l’ombre d’une hésitation.
“ - Bien sûr que oui, j’adorerais écouter votre histoire, j’ai si peu l’occasion de fréquenter des endroits aussi idylliques qu’ici ! Je vous écoute avec grande attention.”
C’est, des étoiles dans les yeux que le Taton viendrait s'asseoir à une table avec l’homme-serpent, en oubliant presque Finn qui l’accompagnait un peu plus tôt. Les mains jointes, il serait attentif à ce que l’homme avait à lui dire.
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Lun 16 Aoû - 1:15
ft. Obra
Règne de terreur
Si quelqu’un avait pu observer Karim dans cet endroit sombre, il n’y aurait vu qu’un énième homme-animal qui se débattait pour sa vie. Pourtant ceux qui le retenaient étaient peu enjoués à l’idée de l’approcher, et ils attendaient les renforts dans le but de l’immobiliser. En effet, quelques instants auparavant l’un d’entre eux avait eu l’idée de s’approcher de trop près, et il avait à présent une marque dans le bras… Les dents s’étaient enfoncées profondément, après tout. Grognant, il se demandait si l’homme-loup n’avait pas la rage et ce dernier s’était amusé à faire dégouliner de la salive le long de sa mâchoire dans le but d’inquiéter le pauvre tortionnaire.
- Faut vite que le patron se ramène, se plaignit-il alors.
Farron Dull avait quitté la pièce une vingtaine de minutes plus tôt, dans le but d’aller régler quelques affaires à l’extérieur. L’Ookami savait qu’il n’en avait plus pour longtemps s’il ne trouvait pas un moyen de se débarrasser de ses liens et de fuir. Soudain, il eut un éternuement… Quelqu’un parlait de lui ? Il n’eut pas besoin d’attendre une réponse que déjà deux nouvelles personnes entraient dans la pièce. Ah, il allait encore se faire passer à tabac.
Finn
Finn put rapidement identifier le métier de chasseur de prime dans les paroles d’Obra. Il avait déjà réalisé quelques commandes pour ces personnes, et il savait que le type de navire qu’ils préféraient était les bâtiments rapides, donc légers avec peu de résistance à l’air et des possibilités de se propulser aisément. Ils voulaient rattraper leurs cibles ou changer d’île avec aisance : une bataille navale était un risque de tuer leur cible par mégarde à cause d’un boulet mal placé, par exemple. Cette idée de faire équipe avec l’un d’entre eux ne gênait pas l’ancien charpentier de Water Seven qui se contentait d’ignorer la remarque comme s’il ne l’avait pas entendue.
L’homme-serpent sembla presque étonné d’avoir réussi à ramener le Taton avec lui, et celle-ci fut aisément lisible sur ses traits. Cependant, cela ne le refroidit pas – pour peu que ce soit possible – et il déploya ses lèvres presque inexistantes dans un sourire peu commun.
- En règle générale, ce village n’a pas de commandant. Elle est à l’image de ses habitants, une forme de havre de paix où les races persécutées trouvent le repos, et ne supportent pas l’oppression d’une entité supérieure. Seulement, ça s’est dégradé il y a quelques temps quand un… humain, dit-il avec mépris, a commencé à croire qu’il pouvait nous diriger. - Farron Dull, cracha un demi-géant. Il a pris le contrôle d’un autre bar, puis petit à petit de la ville. Ça fait un an que ce gars primé nous fait des misères. - Pourquoi ne vous débattez-vous pas ? Lâcha Finn en se détachant du poteau auquel il s’était adossé. - On n’est pas assez forts, répondit l’homme-serpent. Il a une trentaine d’hommes à ses ordres, et ils nous surpassent puissance. Certains se sont fait lyncher pour lui avoir désobéi. Y’a qu’ici qu’on est à peu près tranquilles… - Grâce au patron. Il peut leur tenir tête, mais il fait juste en sorte de maintenir son commerce à flot. Il a pas l’air intéressé par le fait de renverser l’autre.
C’était donc là l’histoire… Finn observa la scène. Il pouvait peut-être les convaincre de se rebeller, cependant ce n’était pas dans son intérêt de se faire passer pour un héros. Il n’avait pas envie de s’y mêler si ça ne l’aidait pas à retrouver Karim, et alors qu’il s’apprêtait à poser la question une femme-coyote s’approcha de lui en fronçant les sourcils. Il se crispa un instant, et remarqua qu’elle le dévisageait un peu trop fort, mais elle ne parla pas immédiatement. La réaction d’Obra était attendue de tous les spectateurs, comme si ses paroles pouvaient amener un quelconque changement… Ce qui était une forme de recherche d’espoir dans le désespoir ambiant.
Karim Ookami
Obra Taton
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Dim 29 Aoû - 19:46
Règne de terreur
Ainsi, telle était donc la situation en ces lieux : un humain qui encore une fois, par péché d'orgueil, pensait pouvoir devenir le maître des autres espèces simplement sur une décision personnelle ? Obra bien qu’étant loin des idéaux du gouvernement mondial était un homme féru de justice, désireux de se débarrasser des criminels qui foulaient cette terre. Cette histoire était loin de le laisser indifférent, écoutant cette dernière comme si sa vie en dépendait. “ - Une trentaine d'hommes hein… c’est pas mal, mais c’est hors de question que je laisse un tel individu continuer à souiller de sa présence et de ses ambitions néfastes un endroit aussi paradisiaque. Moi, Obra Taton, j’irais faire cesser toute activité de ce Farron Dull afin que vous puissiez retrouver le calme d’auparavant !”
Tous les civils présents semblaient partiellement rassurés par les paroles du Taton. Certes, ce dernier était humain, mais il semblait particulièrement investi dans l’idée de rendre de la beauté à cette île. D’un geste ample, il viendrait se tourner vers Finn, observant les réactions qu’il aurait pu avoir.
“ - Finn, tu veux m’accompagner ? Je sais que tu cherches quelque chose de précis donc je ne t’en voudrais pas si tu refuses, mais je ne dirais pas non à un peu d’aide. Trente personnes, ça fait quand même un sacré morceau, d’autant plus si leur chef est puissant.”
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Ven 18 Fév - 17:55
ft. Obra
Règne de terreur
La crainte n’existait pas dans le regard de l’homme-loup. Il sentit un nouveau coup qui lui retourna l’estomac. Il n’avait plus rien à vomir, ce fut donc la désagréable sensation de bile qui quitta sa bouche après avoir remonté son œsophage. Ses dents se serrèrent. Ses pupilles fixaient, défiantes, les deux hommes qui étaient entrés. L’un d’entre eux avait une cicatrice le long de l’œil, lui donnant l’air d’un truand. C’était pourtant celui dont les coups étaient le plus retenu. L’autre, petit et chauve, essayait d’y mettre une force qu’il ne possédait pas. C’était la répétition du geste qui donnait l’impression de mal de mer à l’Ookami.
Ces deux imbéciles ne savaient pas à quoi il s’exposait. Il leur éclaterait le crâne, ça leur ferait les pieds. Les humains étaient tous pareils, ils méritaient tous de crever. Cette pensée fut une blessure plus profonde que celles en surface : il détestait les humains parce qu’ils étaient individuellement faibles, mais il n’avait jamais souhaité leur mort. Il était lui-même d’une faiblesse indolente. S’améliorer était hors de ses projets, et il se complaisait dans une forme d’absence d’efforts. Sauf maintenant.
- Tu vas faire quoi, louveteau ?
Il sentit les liens se briser dans son dos. Depuis quelques minutes, il avait réussi à se déboiter le poignet gauche. Un sourire illumina soudain le visage de l’homme-animal. La vision de ses canines visibles fit frissonner le plus petit, tandis que l’autre tendait le bras. Soudain, l’Ookami souleva la chaise à laquelle ses pieds étaient toujours attachés. Les deux hommes émirent un petit rire, avant de remarquer que ses mains étaient libres. Le plus grand s’approcha du loup qui attrapa ses épaules et donna un coup de tête. Le mercenaire à la cicatrice recula et trébucha avant de s’étaler au sol.
Abordant un air carnassier, l’Ookami sauta vers le petit homme qui étaient malgré tout suffisamment large pour que ses épaules puissent lui servir d’appui. Il se projeta grâce à cela vers l’arrière, et brisa la chaise contre le sol. Le brouhaha ne sembla rameuter personne, comme si tout le monde avait disparu. L’homme-loup vit le hargneux adversaire revenir à la charge, mais un simple coup de poing suffit à l’assommer. Tentant de se remettre le poignet en place, il cracha finalement sur celui qui lui avait fait le plus mal et se dirigea vers la sortie.
Finn
L’intervention d’Obra fit presque grincer Finn des dents. Se mêler de ces affaires n’était pas son premier objectif. Il voulait venir en aide à Karim, pas jouer de nounou à un chasseur de prime en quête de justice. Pourtant, il ne put se résoudre à dire « non ». C’était une opportunité de voir dans quel pétrin son ami s’était encore fourré, et s’il devait exterminer la population de l’île pour s’assurer que tout allait bien, il le ferait. Enfin, il ne les tuerait pas, c’était contre la philosophie de l’Ookami… Mais il pourrait se montrer très violent.
- Très bien, si ça peut dépanner.
Il ne rajouterait pas grand-chose. Les artères principales de la ville n’étaient pas très larges, de toutes les manières l’affrontement ne serait pas de front. Ils pouvaient toujours utiliser la place centrale, mais ça voulait dire qu’ils devaient attirer le maximum d’ennemis, et ils seraient à découverts. En organisant ses pensées, Finn ne remarqua pas les quelques hommes qui s’approchaient, prenant leur courage à deux mains pour parler à l’instigateur de cette opération.
- On veut aider.
Il y avait un homme-chacal et deux hommes-buffle. Les trois étaient de toute évidence en train de transpirer, mais les hommes-animaux avaient des avantages sur les humains : ils pourraient être utiles, certainement.
- Le complexe de Farron Dull est composé de trois bâtiments au nord-est de l’île. Il y a un entrepôt qui lui sert à ranger ses armes, et deux endroits qui servent de lieu de vie. On devrait faire quoi ? Demanda l’homme-chacal en se frottant les mains.
Finn observait Obra et attendait lui aussi une réponse. Pénétrer l’entrepôt pour les vaincre de l’intérieur, réaliser un siège ou encore prendre rendez-vous avec le boss, beaucoup d’options s’offraient à eux.
Karim Ookami
Obra Taton
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Lun 21 Mar - 16:22
Règne de terreur
A la grande joie du Taton, Finn accepta la proposition de l’accompagner. Obra n’était pas quelqu’un de particulièrement doué à cette époque pour jauger le niveau de puissance des gens, mais il était malgré tout capable de se rendre compte que cet homme serait un atout de taille. Après tout, ne dit-on pas que le nombre fait la force ?
Alors qu’il commençait déjà à réfléchir à comment il allait devoir mener l’assaut, trois hommes-bêtes décidèrent de s’approcher de l’homme à la bouse, visiblement bien décidés à en découdre avec le tortionnaire. Encore une fois, cela ajoutait de la puissance pour le petit groupe, formant une petite escouade de cinq personnes dont trois qui connaissaient bien les environs. Les nouveaux commencèrent à détailler les possibilités d’attaques, laissant libre choix à l’inventeur de choisir comment ils allaient devoir procéder à l'attaque. Après quelques secondes de réflexion, se frottant ardemment le menton, il prit la parole, s’étant décidé.
“ - Vu que nos adversaires sont en surnombre, je pense qu’il est bien plus malin de commencer par attaquer l'entrepôt des armes. Il sera sûrement moins peuplé que les lieux de vie. En plus, si notre premier assaut réussi, on privera nos adversaires de la plupart de leurs ressources au combat, de quoi largement nous permettre de défaire les autres par la suite pour pouvoir accéder à leur chef. C’est le plan qui me semble le plus efficace, vu notre composition, je ne me vois pas de faire un assaut frontal direct. Ca vous convient à tous ?”
Le Taton regarderait les hommes-bêtes en parlant, mais également Finn. Même s’il ne le connaissait que depuis très peu de temps, il avait pu constater que l’homme semblait être quelqu’un de sage. Son avis serait probablement la bienvenue, qu’il soit positif ou négatif !
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Jeu 21 Avr - 3:02
ft. Obra
Règne de terreur
Sortir de ce bâtiment n’allait pas être une mince affaire. Même blessé, Karim pouvait encore mettre quelques ennemis au tapis. Cela dit, il ne pouvait pas affronter quinze personnes armées et aux aguets : c’était le nombre d’adversaires qui se trouvaient à proximité, dans un des entrepôts du Dull. Avant de sortir de la pièce, il dut planter la jambe d’un de ses tortionnaires et l’assommer encore plus violement qu’avant. Le plus grand des deux était encore conscient malgré son coup de tête. Et pourtant, il n’y était pas allé de main morte. Ainsi, il posa son oreille et entendit les bruits de pas des nombreuses personnes. Il lui fallait trouver une autre échappatoire, mais que pouvait-il faire… ?
Finn
C’était dans un silence de réflexion que Finn accueillit les paroles de son interlocuteur. Il aurait aimé qu’eux servent de diversion pendant qu’il allait libérer son ami, mais c’était peine perdue. S’il faisait cela, les autres s’exposaient à une mort certaine. Il fallait effectivement neutraliser les armes en premier, pour deux raisons : s’ils ne s’attendaient pas à une attaque, ce serait l’endroit le moins habité – même s’il y aurait sûrement des personnes mieux armées que dans les quartiers de vie – et surtout cela couperait l’approvisionnement des armes en cas de bataille sur le long terme. Toucher les provisions, empoisonner les réserves d’eau, cela prenait du temps et il n’en avait pas.
- On va pouvoir procéder de cette manière, confirma Finn. Le mieux est de faire un assaut éclair.
Il demanda à l’homme-chacal, le plus futé des trois de toute évidence, de lui dessiner les entrepôts et les bâtiments alentours. Ainsi, il put voir qu’il n’y avait aucun moyen de passer par le toit, comme aucun bâtiment ne jouxtait le lieu où ils allaient se rendre. En revanche, il existait un système d’égouts dans la ville, pratique pour se rapprocher sans se faire voir.
- Nous devrions passer par les égouts. En nous infiltrant jusque derrière l’entrepôt, nous pourrons forcer les issues de secours. J’en fais mon affaire. De là, l’infiltration devra être rapide. Nous aurons sûrement moins de dix minutes avant l’intervention des renforts, alors il faudra sécuriser les entrées et le stock d’arme pendant ce temps-là.
Il regarda Obra et lui demanda :
- Si vous vous y connaissez en armes, c’est l’occasion de briller. Il y aura sûrement des armes que je ne connais pas, vous avez une blouse de scientifique, vous devez savoir ce genre de choses ?
Quel amalgame ! Finn semblait pourtant convaincu par ce qu’il disait. Les trois autres lanceraient un regard plein d’espoir au Taton. S’il pouvait maîtriser une arme leur permettant de conserver l’entrepôt ou d’éliminer les ennemis, ce serait ça de gagner. Encore fallait-il que Dull n’intervienne pas. Et si le plan convenait à Obra, alors ils pourraient se diriger vers les égouts… Au terme desquels Finn forcerait littéralement la poignée de l’entrepôt en la brisant à main nue. « Discrétion avant tout, n'est-ce pas ? » pourrait-on alors penser.
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En arrivant dans l’entrepôt, le spectacle n’était pas des plus plaisants. La main de Dull avait commencé à stranguler le cou de Karim : l’assaut était d’une violence sans nom alors qu’une demi-douzaine d’hommes s’était étalée sur le sol. Le sang de Finn ne fit qu’un tour alors que la conscience de l’homme-loup commençait à vaciller progressivement. Il ne vit qu’un éclair noir s’élancer dans sa direction. Le corps du charpentier demi-humain tomba vers le sol, avant d’être rattrapé par son ami. Le corps de Dull avait volé en direction d’un tonneau, et s’y était enfoncé tellement fort qu’il était incapable de s’en tirer lui-même. Il fit alors gonfler ses muscles qui brisèrent le métal entourant le bois. Son regard était clairement énervé, et Finn se tourna en direction d’Obra :
- Prenez Karim, et allez à l’abri.
Sa mâchoire était complètement vissée. Les demi-humains prirent Karim et le scientifique en blouse blanche vers la sortie. Quelques instants plus tard, ce serait des cris de douleur qui s’élèveraient dans les égouts par lesquels ils étaient venus. Ces cris hanteraient les nuits de nombreuses personnes, et quelques jours plus tard on retrouverait Dull pendu par la taille à une falaise, rebondissant en hurlant pour qu’on l’aide à se sortir de là, mettant fin à son règne de terreur sur le village. Finn avait veillé sur Karim jusqu’à ce que ce dernier ne se rétablisse alors correctement, incapable de quitter son chevet : il ne comprenait pas cette force qui l’attirait vers l’homme-loup, mais une chose était sûre… Il voulait rester à ses côtés pour l’éternité.