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Sam 19 Jan - 3:59


On parie ?



 
A d’autres, s’teuplé, je suis pas idiote.

 
Puisque j’te l’dis, gamine ! J’les ai vus d’mes pro-pres yeux. J’ai même failli y laisser ma peau, c’est dire !

 
Impossible, c’est complètement débile. Des affreux qui tuent juste parce qu’ils sont laids ? Ca n’a aucun sens, qui ferait ça ?

 
On parie ?

 
Tout ce que tu veux !

Il suffit parfois de peu de mots pour se retrouver projetée dans une situation peu plaisante, en plus de perdre un pari. C’était à peu près l’idée de mon séjour sur l’île de Goat.

***

J’avais depuis peu quitté West Blue, où j’avais épousé puis quitté Massy Umbra, un pirate de seconde zone, et surtout été adoptée par Ghetis Archer, mon Maître. J’avais certainement fait des tas d’autres rencontres, mais celles-ci avaient été les plus marquantes – littéralement, pour l’une d’elles. Le menton mollement enveloppé dans mes bras, eux-mêmes posés sur la rambarde du pont, je perdais distraitement mon regard dans la houle dessinée par la coque du paquebot. Alors que je m’éloignais du passé, je ne cessais d’y penser.

Ce voyage aurait été très chiant de nostalgie, si la voix chevrotante du capitaine ne m’avait pas extraite de mes pensées. Très vite, je m’étais retournée vers lui, alertée par les potins qu’il comptait à tout un tas de touristes, à l’approche d’une nouvelle île. D’apparence, elle ne payait pas de mine, mais depuis le départ du trajet, le vieux marin s’évertuait à rapporter toutes ses aventures. En réalité, personne ne le lui demandait, mais il était plein d’orgueil et aimait vanter ses exploits. Je ne le connaissais pas, mais ces choses-là, ça se sentait. Il empestait le mensonge et la fierté. Enfin, au moins, ses racontars avaient le mérite de divertir ses passagers durant une traversée qui n’avait que trop duré.
 
La p’tite île que vous voyez au loin, là-bas, est nommée l’île de Goat. Vous n’croirez jamais c’que j’ai vécu, là-bas… Et j’n’étais encore qu’un mousse !

Blaaablaaablaaa… L’heure qui suivit, il expliqua que vivaient en ce lieu d’effrayants pirates, dont la force dépassait celle des géants les plus féroces, dont la cruauté n’avait d’égale que l’hostilité des monstres marins, et surtout, surtout, dont la laideur était telle que ceux qui croisaient leurs regards se pétrifiaient de terreur. A ce moment-là, quelques enfants inspirèrent bruyamment pour exprimer leur effroi. Tout le public n’avait d’yeux que pour le capitaine. Il poursuivit par le récit de son arrivée sur l’île de Goat avec le reste de l’équipage, les risques qu’ils avaient pris tout au long du chemin, et enfin, comment il avait vaillamment combattu les « Ugly Boys ». Du moins, il resta assez vague sur les combats et ne s’attarda que sur les moments de grand suspens, comme au moment où il avait failli se faire dévorer les jambes. Tout son auditoire était aux anges, mais je devais avouer que pour cette salade-là, j’étais déçue. Alors, quand vint le moment des questions, je me portai volontaire :
 
Tes autres histoires nous faisaient rêver, au moins. Mais là, franchement, tu t’es pas foulé. Des cannibales sur une île déserte, c’est pas terrible.

 
Déso' qu’les mémoires du vieux Bob t’aient pas plues, m’amzelle, mais c’est la vérité.

 
A d’autres, s’teuplé, je suis pas idiote.

***

Une barque à l’eau, quelques longues minutes, et me voilà sur une plage qui n’avait rien de plus que les autres, si ce n’était que l’on me promettait d’y rencontrer les Hommes les plus laids du monde. Je n’avais aucun doute là-dessus : cette plage n’avait rien de plus que les autres. Ce fut sereinement que j’entamais mon avancée vers un sentier sans vie et, par conséquent, vide de tout être disgracieux.


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Mer 23 Jan - 21:22




La foire aux sales trognes !


Année 1504, au large de l'île de Goat -

- Ahah. Ahahahah... ahaha...

Plissant les yeux tout en observant le Valentine D. qui se tenait devant lui, Heziel restait serein. Il riait, quelque peu gêné, devant ce que venait de lui dire son capitaine. La petite barque qui les emmènerait vers leur destin était en train de tranquillement prendre de la vitesse, tandis que le cuistancier qui n'était alors à l'époque qu'un pirate naïf se grattait la tête. Allons donc... ce n'était pas sérieux, pas vrai ? Remettant ses manches en place, continuant de ricaner mécaniquement, il déplaça avec affection ses mains autour du cou de Kain, qui ne cessait d'être hilare.




- COMMENT ÇA UN TOURBILLON, TROU DE BALLE ?!

Empoignant l'armoire à glace par le col, le noiraud commença à le secouer dans tous les sens. DEUX MINUTES ! Il l'avait laissé à la barre DEUX PETITES MINUTES et voilà qu'ils étaient pris dans une sorte de gigantesque chasse d'eau naturelle ! Ils étaient quasiment arrivés sur la terre ferme, mais non... c'était sans compter sur la débilité légendaire du postulant au titre de seigneur des pirates, qui n'avait même pas songé au fait qu'au delà des cinq premières secondes amusantes de rotation, ils finiraient par aller saluer les poissons dans les fonds marins, la barque avec eux ! Commençant à foutre des baffes à son ami de toujours, il n'aurait su dire ce qui l'énervait le plus : le fait qu'il n'avait pas surveillé la trajectoire de l'embarcation pour deux pets, le fait qu'il rigolait comme un attardé devant leur mort imminente, ou le fait que sa vaisselle terminerait dans les coraux sans jamais revoir la douce lumière du jour.

- JE VAIS TE TUER ! JE VAIS TE TUER AVANT QUE LE TOURBILLON NOUS TUE ! ET TU SERAS MORT !

Il n'eut pas le temps de mettre sa promesse, aussi noire et profonde fut-elle, à exécution. Bientôt, le courant se fit si fort que ses pieds décollèrent du sol sans demander la permission. Ce qui était une empoignade destinée à secouer le détenteur du fruit sismique se changea bientôt en sorte de bouée de sauvetage improvisée à laquelle le Coffe s'accrocha de toutes ses forces. Puis vint la centrifugeuse... diantre, il n'aurait jamais cru pouvoir prendre autant de vitesse dans une pareille situation ! Bientôt, la nausée commença à se saisir de lui et ses joues verdirent alors qu'il observait le futur Supernova avec un mélange de malaise et d'appel au secours.

- Gaaain... be bai vomirrrrr...
- Hein ? Tu dis quoi, Hez' ? J'entends pas avec toute cette eau !
- GAAAAIIIIN... BE BAIIII...

Puis vint le moment fatidique où une première couture craqua. Le temps sembla se figer quelques instants, tragique et sans recours, alors que ce qui restait de la vision de Heziel observait le lin du col de Kain se déchirer lentement sous la pression faramineuse qui lui était imposée. Il resta interdit un instant, faisant un nouveau tour de manège, avant de jeter un regard déterminé à son camarade de toujours. Certes, les choses étaient peu engageantes. La situation semblait même critique, d'une certaine façon. Mais il pouvait encore faire quelque chose... un dernier acte, avant de disparaître dans le décor...

- BBBWEEEERRRR-

L'avenir ne révéla pas ce qui était advenu du visage de Valentine D. Kain, durant ces quelques secondes fatidiques où les tripes de son second décidèrent de retrouver l'air pur et frais de la surface. Ce qui est certain, c'est que la stupeur le frappa tout autant que lorsque le brun, incapable de s'accrocher plus longtemps, s'envola dans les cieux avec une vigueur renouvelée. Traversant le ciel de l'île de Goat dans un cri guttural typique des gens qui dégobillent (ouai, un cri, je vous jure), le cuisinier des mers n'eut guère l'occasion de sentir le vent caresser son corps bien longtemps. Dans un grand fracas, il s'écrasa dans la forêt de sapins sans demander son reste, laissant le bruit de sa chute se répandre dans les alentours alors que le reste de son équipage -qu'il maudissait allègrement en cet instant- engageait une lutte pour sa survie... qui serait sans doute gagnée, considérant les débilités monumentales que l'on attribua au leader des Dokugan dans les années qui suivirent.




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"Are you a man... or a monster ?"

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Dim 24 Fév - 22:51


Bonjour, illustre inconnu

C’est drôle, quand même, que ça ait réagi comme ça. C’était pas ce que j’avais prévu. Je me demande ce que j’ai oublié… Oh, il faudrait que j’essaye en changeant le solvant, voir ce que ça donne. Mais lequel prendre ? Ca va encore coûter des sous, tout ça.

Sans raison apparente, je me vis soudainement extirpée hors de mes pensées. Je clignai deux fois, trois fois des paupières, arrêtant nettement ma marche au milieu de la forêt. Ma tête pivota vers la droite, si crispée qu’on aurait pu entendre mes os grincer. De même, à gauche. Je forçais même un peu plus, pour voir derrière moi, avant de me retourner totalement. Horreur : où que mes yeux se déposent, il n’y avait autour de moi que du bois, du bois, et encore du bois. Du sapin à n’en plus finir. De l’étonnement, ma face passa à la terreur. J’avais déjà du mal à m’orienter dans une ville, où la civilisation alentour pouvait m’aider à diriger. Mais dans une forêt, j’osais à peine imaginer comment j’allais m’en sortir.

Pas de panique. Il n’y a aucune raison de paniquer. Si, en fait, parce que je suis perdue. Mais je vais m’en sortir. Respire, allez. Ca aurait pu être pire, si ces pirates tueurs d’hommes existaient vraiment. Mais personne ne vit ici. C’est une île tout ce qu’il y a de plus déserte. Je n’ai qu’à rebrousser chemin, et je finirai bien par retrouver la plage. Pas de p…
 
AAAAAAH JE SUIS PERDUUUUE, JE VEUX PAS MOURIR ICI !

Sans attendre, mes jambes s’agitèrent hasardeusement entre les troncs denses qui peuplaient les lieux, me portant vers je-ne-savais-où. Je remuais les bras avec autant de précision que ma destination se dessinait, les larmes aux yeux et la morve au nez. Jamais je ne rentrerais chez moi, c’était certain. En mettant le pied sur cette île, j’avais creusé ma tombe. J’avais dû braver une tempête pour y parvenir entière ; c’était peut-être un signe que l’endroit ne me souhaitait pas la bienvenue. J’allais y rester. Non, je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Soudain, je me mis à tourner en rond, trop hésitante et paumée pour savoir où aller. Et quand au bout de quelques tours je décidai enfin de prendre un chemin, un arbre se mit au travers, et mon corps entier s’y cogna. Je tombai raide, un gémissement d’agonie s’échappant faiblement de mes lèvres, avant que je ne me mette à chouiner mon malheur. Et avant qu’un corps humain ne s’écrase à quelques pas de là.
 
WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Sans demander mon reste, je me relevai d’un bond et pris la fuite aussi vite que je le pouvais, pour m’éloigner autant que possible du cadavre qui venait de pleuvoir. Et s’ils étaient plusieurs ? Et si je finissais comme lui ? Et si cet endroit était réellement un tombeau ?! Non non non non ! Je poursuivis ma course aussi loin que possible, poussant sur mes jambes autant qu’il m’était donné de le faire. Au bout de quelques minutes, jugeant que je m’étais assez épuisée, je m’arrêtais légèrement, vérifiant d’un coup d’œil en arrière que le corps n’était pas un fantôme ou un zombie, et qu’il ne m’avait pas suivie. Rassurée, je fermai les yeux, baissant la tête en posant les mains sur mes genoux fléchis. J’inspirais et expirais lentement quelques instants, reprenant mon calme.
Une fois la tension passée, je relevai doucement la tête… pour découvrir que je n’avais fait que tourner en rond, pour tomber à nouveau sur l’homme. Mon sang ne fit qu’un tour : ça devait être l’un de ces affreux dont le vieux avait parlé. Il devait avoir senti les merveilleuses senteurs de la beauté que j’étais, et reconnaissant ma magnifique juste au nez, s’était mis dans la tête de me tuer. Pourquoi et comment était-il tombé du ciel ? Ce n’était pas important.
 
CREEEEEEEEEVE ENFLURE !

Je me jetai sur le gars, décidée à en finir avant même que ça n’ait commencé. J’avais perdu mon pari, mais certainement pas ma vie. D’un bond, je me projetai sur lui, attrapant mon poignet gauche dans ma main droite, le coude pointant dangereusement vers lui, prête à lui péter les côtes.

Je sais me battre ?

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Mar 12 Mar - 21:10




La foire aux sales trognes !


- Grlblbl....

Il avait percuté l'arbre avec violence avant de s'écraser dans le sol, non sans s'assommer au passage. Il crut entendre un cri, mais c'était sans doute le fruit de son imagination... les arbres, ça ne criait pas. Déterrant sa tête du sol, regardant autour de lui d'un oeil hagard, il lui sembla voir pas mal de mouvement. Trop groggy pour comprendre, il se redressa et chercha une prise, avant de s'appuyer contre l'arbre qui émettait un craquement de plus en plus prononcé. Il lui sembla que le tronc bougeait... bah non. Les troncs d'arbre, ça ne bougeait pas. Punaise, il avait pris un sacré coup sur la tête. Il commença à penser à son capitaine et ami, au tourbillon vicieux, à la possibilité que son équipage ait fini au fond des flots. Encore bien naïf et spontané à cette époque et imaginant mal Kain mourir de façon aussi idiote, il s'apprêta à hurler une injure.

Il inspira, lentement, de façon sifflante. On aurait dit un véritable zombi.

Il s'apprêtait à délivrer aux cieux l'insulte la plus triomphante de sa jeune carrière lorsqu'un ultime craquement parvint à ses oreilles. Il regarda bêtement la silhouette grandiloquente de l'obstacle qui avait croisé sa route, avant de constater qu'elle bougeait en sa direction, un peu trop vite. Pris de court, il mit quelques instants de plus à calculer le fait que si l'écorce s'approchait aussi vite, c'était peut-être parce que l'arbre était en train de lui tomber dessus. Tout simplement. Sa bouche forma un "O" alors que finalement, la forme en train de courir autour de lui lui apparaissait clairement. Il avait juste manqué d'attention. Une... jeune femme ? Une jeune femme qui hurlait des obscénités, mais il n'avait aucune idée de pourquoi.

Le coude de cette dernière l'estomaqua et ses joues se firent rondes et gonflées alors qu'il chutait en arrière, potentiellement avec elle sous l'effet de sa propre charge. La providence avait frappé : il se retrouva hors de l'axe du sapin qui s'effondrait ! À grands fracas, la masse boisée s'effondra contre le sol tout en se fissurant et se craquelant de toutes parts. Tombant sur les fesses, il reprit sa respiration avant de constater qu'il était en vie et en bonne santé. Il se pinça, toucha son nez puis ses cuisses, avant de se redresser. Il observerait alors en direction de la demoiselle qui, de toute évidence, avait du tenter de le sauver !

- Ouf, c'était moins une ! Merci ! Mais euh... ça va ?

Et contrairement à ce qu'elle aurait pu attendre de lui, il ne présenterait en aucun cas la laideur tant contée sur cette île.



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"Are you a man... or a monster ?"

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Mar 23 Avr - 16:55


Monsieur Pamal



 
Dans ta gueule !

Et d’un coup, derrière moi et le type que je venais de maîtriser sans effort, CRAC BAM. Je sursautai – « je fis un bond de trois mètres en avant » serait un terme plus exact – en poussant un cri d’effroi, avant de me retourner vers l’arbre qui venait de chuter. Le découvrant, au sol, explosé, mes yeux s’agrandir, s’arrondirent et ma mine se décomposa. Figée dans cette position une seconde, ou deux ou trois, je tentais de réaliser ce qu’il venait de se passer. Puis, comprenant, je remuai la tête, paupières closes, sourcils froncés, pour reprendre mon calme. Un sourire se dessina au coin de mes lèvres et mes poings se serrèrent sur mes hanches, tandis que j’admirais le résultats en acquiesçant. J’étais plus forte que je ne le pensais : j’avais fait tombé un arbre en même temps que le type. Pas mal.

Et j’aurais pris plus de temps pour me chanter des louanges si le monstre ne s’était pas relevé. Mes cheveux s’hérissèrent sur mon crâne ; à nouveau, un bond m’éloigna de quelques mètres du type. Mais cette fois, j’avais conscience de ma force. Il se moquait de moi, avec ses remerciements, comme s’il n’avait rien senti. Je plissai les yeux, montai mes poings à hauteur de visage en les touillant l’un autour de l’autre – j’avais vu des gens faire ça quand j’étais petite.
 
Ouais, ça va, mais tu vas goûter à la COOOLEEERE D’ETSUUU !

Hé, c’est pas mal du tout, comme réplique. Qu’est-ce que tu dis de ça, tête de morve ?

Je frappai le sol de mon pied avec force, levant les bras au ciel, sentant toute l’énergie du tremblement sous mon corps, et poussant un rire rugissant et diabolique. Le coup serait certainement assez violent pour éveiller les cieux et leur fureur, tant et si bien qu’un cyclone décimerait tout autour de moi. Mais visiblement, cette puissance n’existait que dans mon esprit, puisqu’en passant mon regard vers le type, rien n’avait bougé. Enfin, peut-être que lui, il avait bougé, mais les arbres n’étaient pas tombé, le cyclone n’était pas arrivé et la terre ne tremblait pas. Merde. J’avais perdu mes pouvoirs. Enfin, pas tous.

Sans perdre face, je fonçai vers le type, prête à en découdre. Il ne tarderait pas à connaître la cooolèèère d’Etsuuu. J’allais le gazer un bon coup, histoire de l’envoyer au lit pour un moment. Je ne jouais pas. Je survivais. Seulement, arrivée à son niveau, plus proche de lui, je vis bien mieux son visage.

Pas mal, pas mal. Hein quoi ?! Pas mal ?!

Décontenancée, je me pris les pieds les uns dans les autres, et trébuchai. Projetée vers le type sans pouvoir rien y faire, plutôt que de me prendre une mandale en pleine poire dont je me souviendrais, j’explosai dans un nuage rose, par réflexe, et passai à travers lui. Si rien ne m’en empêchait, les petites particules de la nébuleuse se rassembleraient derrière le type pour me permettre de reprendre forme humaine.
 
J’ai gagné mon pari ! Yeah ! T’es pas moche ! Le vieux peut se moquer de moi, tiens !

Mais ma joie fut bien vite remplacée par la désillusion, puis par l’horreur.
 
Hé mais… il m’a abandonnée ici… il reviendra pas me chercher ! NOOOOOON ! Je vais mourir ici. Snif.

Je me retournai vers le type que j’avais voulu tuer deux fois de suite, honteuse, mais sans vraiment avoir le choix, et me jetai à ses pieds pour me prosterner devant lui.
 
S’il te plaît, monsieur Pamal, j’ai vraiment besoin de ton aide, comment on peut repartir d’ici ? Est-ce qu’on peut repartir ? Tu es un autochtone ? Tu me comprends ? Oh non, on est bloqués ici. Merde. On doit repeupler l'île, alors. Commençons maintenant !

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Mer 8 Mai - 1:45




La foire aux sales trognes !


- Que, quoi ?

Alors qu'elle lui fonçait dessus à nouveau, le brun comprit. Il percuta. Il venait de commettre une terrible erreur. Il s'était senti en sécurité et s'était donc relâché, mais la terrible nature de la vie avait repris ces droits et il allait désormais devoir payer les peines conséquences de ses actes. Bientôt, le poing de la demoiselle viendrait s'écraser de façon légitime dans son visage, lui offrant une douleur vivace qu'il avait déjà rencontrée plusieurs fois au travers de son existence. Levant les mains en signe d'excuses, il ferma les yeux tandis que le courroux s'abattait sur lui... non sans tenter un Mea Culpa rapide.

- Chui désolé pour l'arbre promis !

Il avait tellement mâché les mots que ça sortait complètement de son style de paroles habituel, mais peu importait. Il ne voulait pas faire tomber cet arbre... à dire vrai, il n'avait pas voulu atterrir ainsi sur cette île, mais Kain et son satané sens du catastrophique avaient eu raison de sa résistance. Pourtant, le bruit de quelqu'un se ramassant la figure le poussa à ouvrir à nouveau les écoutilles, se concentrant de nouveau sur ce qui se passait, avant de constater que la demoiselle s'était... évaporée. Gazifiée ? Il ne savait pas quel mot on employait dans ces cas là. Toujours était-il qu'elle venait de se changer en un nuage rose à l'apparence molletonnée. Il la pointa du doigt tandis qu'elle reprenait forme, parvenant à caler quelques mots avant qu'elle ne parle à nouveau.

- Oh ! Ah ! T'es comme ce type qui se changeait en craie ! Sauf que t'es pas en craie !

C'est alors que les réponses lui parvinrent, limpides, exhaustives. Il n'était pas moche, ce qui était un compliment qui faisait toujours plaisir, mais dont il ne comprenait guère le rapport avec la chute de l'arbre et la nature certainement maudite de la jeune femme. Il resta pantois quelques instant, tentant de comprendre ce qu'elle lui expliquait. Elle disait avoir été abandonnée, mais encore une fois, toutes les explications mises bout-à-bout ne faisaient pas de sens. Finalement, après une suite de questions, il sembla réfléchir quelques instants avant de répondre à son tour.

- Heziel, pas Pamal. Je sais pas. Je sais pas. Non. Oui. Oui, on dirait. Je ne pense pas qu'il faille replanter des arbres, je n'en ai déraciné qu'un seul, niveau population ça va !

Sur ces mots, il se retourna et observa la forêt environnante. Les bois semblaient assez vivants, même si cela ne l'avançait guère. Il fallait qu'il retrouve la barque... et l'équipage débile constitué de son capitaine et de son rongeur qui l'habitaient, de toute manière. Après tout, il fallait au moins sortir d'ici... rester dans les fourrés à débattre de la possibilité et de la nécessité de replanter les arbres n'allait pas les aider à progresser. Il commença donc à se frotter le menton en réfléchissant, avant d'emprunter une direction complètement hasardeuse. Il n'était pas en mesure de se repérer, alors autant tenter...

- J'ai un ami qui devrait être dans le coin ! Il faudrait le retrouver. Tu veux m'accompagner ? Tu es perdue, toi aussi ?



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Dim 2 Juin - 10:53


Des arbres et des copains



 
Ouais, exactement ! Comme le type en craie, mais je suis pas en craie !

Le type en craie, ouaip, ouaip. Ouaip. Qui ?

Bon, au moins, on parlait la même langue, et on pouvait se comprendre. Je crois. En tout cas, il était efficace pour répondre à mes questions. De mon côté, j’acquiesçai à chacune de ses phrases, pour signaler qu’elles étaient bien arrivées au cerveau. Et, prête à m’ensemencer pour donner un peu de vie à cette île déserte, j’attrapai la ceinture de mon pantalon pour commencer à le baisser. Tout aussi naturellement, je le remontai lorsqu’Heziel Papamal se mit à parler d’arbres. Je comprenais pas ce qu’il comptait faire avec, mais la seule idée de mettre des arbres au milieu de tout ça était suffisante à me couper toute envie de procréer. Sauf si c’était une métaphore, ou un truc comme ça, un truc de poète. Enfin, la poésie, c’était pareil que les arbres, pour le coup : ça me faisait faner le bourgeon.

De toute manière, peu importait. Il me proposait non seulement de rencontrer un de ses copains, mais semblait en plus décidé à sortir de là. Et, lorsqu’il se mit en route, la sûreté qui le caractérisait ne pouvait qu’inspirer confiance et sécurité. Il savait où il allait, c’était certain. Acquiesçant pour affirmer ma volonté de le suivre, j’emboitais le pas, sereine.

Après trois pas sans piper mot, ennuyée par mon propre silence, je lançai la conversation – ou lui coupai la parole s’il l’avait déjà entamée :


 
Alors, tu fais quoi dans la vie ? Non, non, attends, c’est super ennuyeux comme sujet, on dirait le genre de truc qu’une vieille dirait à ses petits enfants qu’elle voit une fois par an. Moi, mes grands-parents sont morts, du coup, ils peuvent pas m’enquiquiner avec ce genre de question. Enfin, c’est un peu triste quand même, je les aimais bien. Mais bon, c’est la vie. Et puis, ils me poseraient pas ce genre de question, ils savent déjà ce que je fais dans la vie, c’est eux qui m’ont tout appris !

T a   g u e u l e.

 
Hum… et… euuuh… sinon, tu fais quoi dans la vie ?

Merde.

La causette pourrait durer un moment, mais il me semblait apercevoir, au loin, une sorte de feu de camp éteint récemment. Au milieu de la forêt, c’était malin, tiens. Et si une bûche glissait, c’était toute la forêt qui ferait feu de camp. J’osais espérer qu’ils avaient au moins encadré le bois de pierres, par pur soucis de sécurité. C’était la moindre des choses. Enfin, j’imaginais que son copain était là. C’était déjà ça. Toute guillerette, je prenais un peu d’avance, prenant conscience qu’avec ces deux-là, je pourrais m’en sortir facilement. Ils allaient me guider vers la plage, et j’allais repartir vers le navire du vieux pour récupérer mes gains et lui péter la gueule. Ou juste pour finir mon voyage tranquillement, parce que vu le gabarit de la bête, j’allais pas lui faire grand-chose. Le seul problème qui se posait, c’était : une fois sur la plage, est-ce que j’aurais les moyens de prendre le large ? Pour venir, on m’avait donné une barque, mais je m’étais vite rendue compte que ce n’était pas le moyen le plus sage de rejoindre une île encerclée de putains de tempêtes de tourbillon de merde. J’avais failli y passer deux trois fois déjà, ou peut-être deux trois dizaines de fois. J’avais dû m’aspirer dans une LUGSAK, pour rejoindre l’île en sécurité, si on peut appeler ça de la sécurité. Et je vous raconte pas la galère pour en sortir, c’est plus solide que ça en a l’air, cette merde. Je me sentais pas de faire le retour dans les mêmes conditions. Enfin, si les deux se retrouvaient, ils sauraient sûrement comment partir.


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