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Mer 15 Sep - 13:41
Bienvenue dans l'Abîme Hurlant, Tour 1
Mawu contemplait sans doute la neige pour la première fois de sa vie en arrivant par navette sur l'île aux glaçons éternels. Petits flocons mais grande brume givrée, déposant ses tentacules, chutant de la cîme ressemblant au monticule en bec d’aigle d’un milkshake, jusque dans les eaux bleu glacées bien infiltrées des étranges canaux marins pratiqués finement dans la forteresse impossible à fondre. Cela faisait comme une ville côtière où les gondoles étaient un peu reines de la mobilités en temps normal. Ce lieu imposait par son calme, la sérénité qu’il dégageait et surtout son froid s’imposant comme la somnolence, insidieusement mais de manière réconfortante, pas brutalement. Mais quelque chose clochait visiblement, comme si ce lieu déjà enchanteur manquait d’un élément de décoration pour sublimer tout cela. Ce petit battement de vie qui changerait cet endroit qui paraissait un peu vide en un lieu féérique à contempler avec émerveillement.
C’était là la raison de l’arrivée de la petite cornue et de ses deux comparses. Pour sa part, Mawu était enveloppée dans une cape et de nombreux tentacules couvraient déjà ses membres pour la protéger du froid. La mission qu’ils avaient reçue avait l’air simple en apparence, mais dans les faits et à la vue de ce qui paraissait être une ville fantôme, les recherches du peuple de la glace, artisans du givre éternel, serait probablement une tâche plus ardue qu’elle en avait l’air. Ce monde n’avait pas l’air très accueillant pour une demoiselle avec ses pouvoirs d’une part, et les eaux seraient peut-être mortelles pour quiconque en vérité, sauf éventuellement un homme-morse ou ayant une bonne protection thermique. Les trois comparses allaient devoir se distribuer les recherches par ruelles, mais à l’ouïe, Mawu se demandait si le trou béant dans le mont de glace éternel, “l'abîme hurlant”, comme l’avait appelé le scientifique les ayant envoyé ici, n’était pas la solution évidente à parcourir en premier. Tournant la tête à la phrase du capitaine lui signifiant qu’il ne pourrait pas aller plus loin avec sa navette, il leur faudrait finir leur voyage en gondole. Apparemment il y avait le choix, vu qu’aucune des embarcations destinées aux visiteurs n’était utilisée en ce moment, voire même pilotée. Un autre détail frappait les yeux, un bateau de petite taille à l’aspect métallique flottait à côté d’eux, ancre jetée en contrebas. Celui-ci avait sûrement réussi à passer l’enceinte circulaire de glace entourant l’île, celle-là même qui avait forcé l’embarcation des chasseurs de primes à prendre une navette pour arriver jusqu’à la côte. La petite femme-chèvre regarda ses collègues avec son regard le plus sérieux, paraissant presque à demi-absent. -Trois ruelles c’est une aubaine pour visiter chaque bâtiment individuellement, on se rejoint au bout vers l'abîme, et si on ne trouve rien, on rentre à l’intérieur pour voir si les hommes-glaces n’y sont pas cachés.
La petite femme sauterait dans une embarcation pour prendre un aviron, jetant un dernier regards aux deux autres. -Criez si vous trouvez quelque chose, j’imagine que par ce calme cela s’entendra sans m…
Une étrange clameur s’élevait depuis l’abîme, comme si le gouffre de la mine de glace expirait des âmes en peines, soufflant des cris d’agonies, de crainte, d’effrois. Proprement terrifiant, ce cri se terminait aussi brusquement qu’il s’était manifesté, provoquant un frisson sur les oreilles pointues de la petite femme qui leva de nouveau les yeux vers ses camarades. -Il semblerait que nous n’ayons plus besoin de chercher.. déclara-t-elle tristement, tendant l’aviron au plus fort d’entre eux.
Ce qui les attendait était un gouffre profond descendant rapidement, au point que glisser en contrebas était facilité par un toboggan prévu à cet effet. Une lueur s’échappait presque de la glace, causée par des cristaux lumineux incrustés dedans par les mineurs sur leurs passage, répandant des rayons légèrement bleutés. Plus l’on descendait, plus la glace devenait d’un bleu profond, comme si l’océan avait été gelé sur place à cet endroit avant d’être perforé par des outils et des mains d’une précision chirurgicale, comme taillées aux ciseaux par un expert. Depuis le hall intérieur s’élançaient ensuite de nombreuses voies, indiquées par des noms de gemmes et par un joyaux de couleur monté sur le haut de l’allée. Les architectes du lieu travaillaient de manière esthétique visiblement, préférant les nuances aux noms plus formels triant les voies par un spectre que toute personne ayant vu un arc-en-ciel dans sa vie aurait pu se douter qu’ils avaient usé de la même séquence visible. Six voies s’offriraient alors à eux, dans l’ordre, rubis, cornaline, topaze, émeraude, saphir et améthyste.
Si l’endroit pourrait paraître assez accueillant de prime abord, le silence y régnait ainsi que son atmosphère cloisonnées pourraient vite faire monter la pression.
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Drake Lorne:
Dans un des nombreux trous pratiqués dans les mines de glace éternelles s’étendant sur plusieurs kilomètres, un drôle de spécimen faisait des mélanges, versant des produits dans une cuve. Étrange mélange de chien sauvage et de crocodile dont il ne gardait que la queue et la forme du museau, l’animal était en pleine réflexion, cherchant un moyen scientifique de faire fondre la parois de glace l’ayant empêché de calciner les êtres la taillant. On lui avait donné la mission de les chasser d’ici, mais son premier mouvement avait été un peu trop enthousiaste et apparemment avait conduit chacun des habitants de ce lieu à ses yeux maudit à se terrer dans la mine gelée. L’opération allait s’avérer lente et fastidieuse, bien qu’en soit il remplissait sa part du marché, il ne pourrait pas sortir avant de les avoir proprement exilés. -Peut-être de l'acé et de la nitro ? se demandait-il avant de fouetter le sol d’un coup de queue agacé, geste qu’il regretta amèrement.
Il était de notoriété commune que les reptiles détestent le froid qui ralentit leur métabolisme, alors imaginez donc la surprenante décharge de frisson parcourant ce pauvre mercenaire. Il exulta un cri de haine, de colère intense alors que le doigt glacé de la faucheuse remontait le long de sa colonne, jusqu’à atteindre son cerveau ou il causa un gel lui donnant mal à la tête. Lâchant ses produit, il pestait, sortant une flasque d’huile qu’il versa sur sa queue. Subtile mélange de graisse et d’épices, cela donnait une sensation vive et chaude à l’homme animal qui reprenait ensuite son opération chimique, remplissant la cuve de différents liquides avant de faire un test rapidement, dégageant une flamme violente de son canon. -Bien, plus qu’une petite bombe et vous êtes à moi..Crorohrohroh ! jubila le primé en se frottant les mains avant de sortir d’autres produits de sa besace et une canette pour faire un mélange, détonnant cette fois-ci.
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Mawu
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Mer 15 Sep - 17:21
Bienvenue dans l'abîme hurlant
Un contrat, c’est pratique, ça permet de toucher de l’argent, donc d’avoir un toit, de quoi manger, boire… sniffer aussi, si on considère les pratiques d’Havelock. Le plus gros souci, c’est qu’il faut le réussir pour avoir tout ça, ce qui est normal bien sûr, juste difficile dès que la murène cocaïnomane rentre dans la danse. Je l’ai prévenu heureusement, qu’on allait avoir une mission, donc qu’il valait mieux qu’il fasse une petite cure de désintox, au moins le temps qu’on la remplisse, sinon ça allait devenir compliqué pour lui de se payer ses doses, et là, il n’aurait pas le choix, ce serait désintoxication forcée, parce qu’il y avait plus important à payer que sa coke. Ou son héro, ou son algue bizarre, ou quoi que ce soit qui lui permettrait de se sentir mieux. Ça a l’air d’avoir plutôt bien fonctionné de ce que je vois. Bon, il renifle un peu fort et sa paupière tressaute comme une scie sauteuse, mais il a l’air à peu près fonctionnel, ce qui suffira.
On nous a fait le pitch, plutôt simple même si ça ne rentre pas trop dans nos cordes habituelles et, Kû merci, on nous a affirmés qu’on aurait l’aide d’une autre chasseuse. Ça me soulagera un peu du poids d’Havelock, même si j’imagine que j’en suis quand même responsable. On a pu se présenter à la demoiselle, plutôt charmante en plus d’être aimable, ce qui me change du toxico à côté, qui étonnamment est resté muet. Enfin, muet, il s’est contenté de la fixer un peu bizarrement je crois, mais il vaut mieux ça qu’une remarque déplacée, puisque ce n’est pas trop le moment de se mettre les collègues à dos.
Elle s’est assurée qu’on sache pourquoi on était là, ce à quoi j’avais poliment répondu que oui. Évidemment qu’on le sait, on ne prend pas nos contrats sans les lire quand même. Je sais qu’on est pas les plus futés, mais si je peux avoir une marge de manœuvre, je préfère l’utiliser et déterminer de quoi il retourne. Toujours est-il que l’île est beaucoup plus froide que prévue, je sais qu’on nous a parlés d’homme-glace, mais… Non, pour le coup, c’est un manque de préparation de ma part. Heureusement que je résiste bien au froid, même si je ne suis pas sûr de vouloir aller faire trempette là dedans. Je hoche la tête à la proposition de la demoiselle, en me demandant un instant si je n’irais pas plus vite à la nage quand même. Il faudrait que je trempe un doigt dedans pour être sûr, mais franchement, j’ai presque peur de me retrouver avec des engelures.
La question est vite résolue de toute manière, un cri affreux résonnant de l’iceberg géant au centre de la zone. Le seul point positif de ça, c’est qu’on est donc à peu près sûr qu’on y trouvera ce qu’on cherche. Le point négatif, c’est que du coup on joue contre la montre, puisque ça sous-entends qu’ils sont dans la merde, en admettant même qu’on va les retrouver vivant.
On descend du navire vers une gondole, et là j’hésite un instant, je vais tenir la dessus? Elle est plus grosse qu’une gondole de plaisance habituelle, donc en me mettant de travers, je dois pouvoir tenir sur l’arrière, mais est ce que je risque pas de faire renverser tout le truc?
“ Je vais descendre lentement hein. Si tout le truc se renverse, je plaide non coupable.”
Je descends doucement, et même si la gondole tangue un peu, visiblement, elle tient. C’est déjà ça, j’aurais pas à aller faire un tour avec le reste des poissons. La femme-bélier me tends un aviron, que je fixe un instant avant de le prendre. Il faut une première fois à tout j’imagine, et je commence à ramer, de travers en plus vu que je n’ai jamais fait ce genre de trucs. Je crois que je m’en sort pas trop mal dans l’ensemble vu qu’on finit par toucher terre, même si on a dû faire un tour sur nous même à un moment.
Et le résultat, c’est qu’on est bons pour un peu d’escalade, vu que l’entrée de la mine de glace se trouve en hauteur. Monter pour redescendre, c’est assez bête, mais bon, peut être qu’ils n’ont pas eu le choix de faire autre chose qu’un toboggan pour descendre hein. Il y a une sécurité en bas au moins, un truc pour rattraper nos corps gelés et glissant à toute vitesse au fond de l’abîme? De là, je ne vois rien, mais vu la profondeur potentielle de l’exploitation…
“ J’y vais en premier, on verra bien le résultat. Si vous m’entendez crier, c’est pas bon signe, si vous n’entendez rien allez y.
Je me laisse glisser, la glace frottant de manière peu agréable contre mes écailles, mais le point positif, c’est que ça me ralentit un peu, enfin, je crois? J’arrive assez rapidement vers le bas de la glissade, où je découvre une espèce de tas de champignons un peu lumineux, ce qui est très joli, mais qui n’arrange pas ma chute. A part un léger bleu au postérieur et à l’ego, rien de méchant ceci dit, donc ça me va très bien. Je reste silencieux, observant les environs, un plutôt beau hall sculpté dans une glace cristalline bleue et qui se scinde par la suite en plusieurs voies. Le bruit du frottement contre la glace me fait tourner la tête, et je découvre un Havelock qui arrive tête la première comme pendant un plongeon, et à toute vitesse en plus.
“ Oh le con!”
Je me jette vers la sortie du tunnel pour le rattraper, histoire qu’il ne se fasse pas mal, et il s’éclate contre mon ventre, ce qui est nettement plus douloureux que la chute précédente. Au moins, lui n’a rien, en plus d’avoir l’audace de demander quand est-ce qu’on remet ça. Le souci c’est qu’avant que j’ai le temps de répondre, un tremblement se produit, suivi rapidement d’un bruit massif d’explosion. Je regarde Havelock, il me regarde, et on tends tous les deux un bras vers un tunnel différent en s’exclamant “Par là!”. Et merde.
J’attends un instant que la collègue descende avant de lui expliquer la situation et déclarer que visiblement, on est en désaccord sur l’origine du truc. Pour moi, ça vient du tunnel Emeraude, pour Havelock plutôt du tunnel Cornaline.
“ Du coup, vu qu’on est plutôt d’accord que ça vient du côté gauche, je suppose que le plus logique, ce serait que tu passes par soit Rubis, soit Topaze. Vu que c’est une mine, ça ne me parait pas aberrant de supposer qu’il y a des voies inter-tunnelières, de façon à permettre aux mineurs de passer de l’un à l’autre sans trop de souci. Le premier qui trouve d’où ça vient pourra ainsi alerter les autres. Une idée de signal?”
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Jeu 16 Sep - 11:23
Won't you take me to, Icy Tooooown ! Tour 2
L’homme requin se sentait des plus aventureux après avoir réussi à manoeuvrer l’embarcation, ce n’était pas tellement au goût de la femme-chèvre qui ne trouvait pas cela particulièrement prudent. Néanmoins comme si se proposait d’y aller et que son homologue consommateurs de stupéfiants ne désirait pas particulièrement s’y lancer, pourquoi pas ? Il commençait sa descente assez lentement, puis accélérait bien, bien trop vite. Sa dette ambulante se lança ensuite à sa poursuite, y allant comme un bourrin, s’était à se demander si il survivrait l’impact. Elle ne lui connaissait pas de capacités particulières, tout juste savait-il se battre correctement d’après ses souvenirs, du moins elle ne l'avait jamais vu sobre, cela jouait peut-être également dans la balance.
C’était au tour de Mawu qui étudia la pente avant de calculer que ses tentacules pourraient tout simplement servir de molleton au besoin. Elle en plaça un sur la surface glissante puis monta dessus dans un bruit quelque peu dégoûtant de chair spongieuse, penchant son corps en arrière et tendant ses tentacules pour freiner sa descente du mieux qu’elle pouvait. Au milieu de son parcours, elle entendit un son assez spécifique, celui d’une explosion résonnant depuis les cavernes en bas. Elle arriva enfin tout en bas, sautant de son tentacule pour arriver comme une fleur après une pirouette des plus spectaculaire, presque attendant une ovation avant que le froid ne la fasse recroqueviller ses tentacules sous sa cape et de frissonner. Le requin parlait du son qui venait de se produire, désignant l’origine comme étant un des deux tunnels présentés par le camé et lui. La tentaculesque posa une main sur son menton pour réfléchir à la situation en regardant les portes vers les tunnels biens usinés. -Je vais prendre le passage rubis, nous verrons bien s'ils ont fait du minage à dérives en faisant des coursives entres leur branches. Si vous trouvez quelque chose, un fendez vous de votre meilleur sifflement. Deux courts un long, comme ça.. FUI FUI FUIIIIIIII, fît la petite cornue en sifflant doucement pour pas que le son ne se répercute. Et si vous ne savez pas siffler, trois cris dans le même motif suffira, je pense. Bonne chance messieurs, souhaita-t-elle avant de s’engager dans sa branche.
La main posée sur son fourreau, l’autre sur son arme dégainée, la petite femme usait de tentacules pour accélérer sa course créant comme une sorte de mouvement en ressort pour se pousser plus loin et faire de plus longues foulée coutant moins d’efforts. La suite du tunnel ressemblait peu ou prou à la même chose que les ruelles en haut, il y avait des niches pratiquées dans les murs, créant des sortes de logements, des ateliers de sculpture de glace, et cela paraissait moins désert qu’en haut, si l’on comptait les effets personnels comme des éléments démontrant une activité. Bien sûr Mawu n’avait pas particulièrement le temps d’étudier quoi que ce soit, tout juste de vérifier si personne n’était présent. Le chemin était pratiqué en deux voies avec un petit monticule de glace entre les deux, comme pour signifier un passage bien défini. Les habitants devaient utiliser un moyen pour avancer plus vite sur la surface dure et glacée, puisque des sillons fins apparaissent dans le sol, peut-être des patins à glace. D’autres traces faisaient également leurs apparitions, plutôt épaisses, d’une espèce qu’elle n’avait jamais vu et possédant probablement une queue vu les oscillations. Les marques étaient récentes et s'estompent avec le temps, comme sur de la neige fraîche qui se recouvrait, sauf qu’ici c’était plutôt la marque laissée sur de la glace par la chaleur humaine, lavant légèrement la surface avant que le froid ne revienne lui donner son apparence opaque, comme installant de nouveau un voile polaire.
Mawu croisait un embranchement et hésita… si cela avait l’air de venir de plusieurs chemins différents, il se pouvait que le type qui provoque les explosions se trouve entre les voies. Elle allait choisir la déviation vers Cornaline, mais une odeur d'œufs pourris lui vint du reste de Rubis, sûrement la fragrance des explosifs. Elle sprinta quelques secondes, tomba en face d’un mur éventré par quelque chose qui avait noirci le reste du rempart, puis sauta au travers pour tomber nez à queue avec un élément singulier visiblement agacé de voir qu’il devait abattre un autre rempart encore. Suite au bruit d’arrivée de la femme-chèvre, l’animal se retourna, soulevant une interrogation sur ce qu’il était en réalité. La femme n’avait pas particulièrement le temps d’étudier la chose, puisque l’explosif qu’il venait d’amorcer n’allait pas tarder à exploser.
Elle focalisait sa vision sur un endroit pas encore consumé de la mèche et déclencha son pouvoir, maudissant les fibres végétales composant la ficelle. Un tentacule sortit et enveloppa le brin, se frottant amoureusement, jusqu’à attendre le baiser dévorant du feu courant à travers la poudre noire, éteignant cette passion dans un “tchhh” anti-climactique. La demoiselle porta ensuite une main libre à sa bouche et siffla comme indiqué, mais bien plus fort.
La chose qui était devant elle se plaqua une main sur le visage avant d’enfiler sa cuve et d’attraper son aspergeur. Un coup de dent faites de métaux déclencha une étincelle qui alluma le dispositif et il râla avant de parler. -J’imagine que je pourrais avoir de l’agneau avant la glace… soupirait-il, comme si affronter Mawu n’était qu’un contre temps.
Elle avait déjà compris qu’il n’était pas particulièrement disposé à l’aider, tout le contraire même, il devait être la raison pour laquelle elle était là en vérité. Qui d’autre que ce type pour bloquer les hommes-glaces dans leurs mines après tout ? Elle espérait juste que le reste de ses alliés captent d’où venait le signal et qu’ils rappliqueraient rapidement.
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Mawu
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Dim 19 Sep - 7:36
Bienvenue dans l'abîme hurlante
Bon, la demoiselle n’a pas cherché à contester nos sens, ce qui est plutôt bon, ça veut dire qu’elle nous fait confiance pour ne pas être à la ramasse. Heureusement en un sens, parce que ne pas faire confiance à ses collègues pendant une mission, c’est courir à la catastrophe. Enfin, elle ne devrait pas faire trop confiance à Havelock quand même, mais ça fait plaisir d’avoir quelqu’un de compétent avec moi. Je passerais sur ses pirouettes, un truc que je ne ferais certainement pas, par contre le tentacule, c’est un truc que les chèvres savent faire, c’est nouveau? Ou alors c’est autre chose, sûrement une malédiction. Pas la plus élégante, mais ça doit quand même avoir ses usages j’imagine. Une malédiction inutile, ce serait quand même sacrément triste pour celui qui la chope.
Elle a même pensé au cas où on saurait pas siffler, ce qui est balèze, vu que j’ai l’impression que tout le monde sait le faire sauf moi. Mais pour ma défense, avec la quantité de dents que j’ai, ça compliqué beaucoup les choses, l’air passe mal, si je déplace mal la langue je me mords, bref, tout un tas d’emmerde pour pas grand chose. Au moins, je peux crier, c’est pas très compliqué. Havelock s’engage dans son tunnel l’air tout content, je sens que ça cache un truc, mais tant qu’il fait son boulot, je vais faire semblant de ne rien voir, je ne suis pas sa mère. Même si j’ai souvent l’impression d’être sa nounou plutôt que son garde du corps, mais ça, c’est autre chose.
Je jette un coup d'œil à mon tunnel, tends l’oreille, mais pas un bruit. J’attends quelques instants, toujours rien, pas d’autre choix, je finis par m’y engager. Pour le coup, je suis presque surpris de voir des tunnels aussi vastes, j’ai à peine besoin de courber l’échine malgré ma taille, plus que des boyaux, il s’agit carrément de routes creusées dans la glace. Pour remonter ce qu’ils minent la dedans peut-être? En jetant un coup d’oeil autour, je constate quand même que j’avais raison, il y a bien des petites veines qui font le lien entre les artères principales. Par contre euh… Je me baisse, et là, je me rends compte qu’on va avoir un souci. Je ne peux juste clairement pas passer. Ou alors en défonçant un peu le truc? J’arrive à passer la tête et les épaules, c’est déjà ça, on verra en cas de besoin.
Les parois sont même creusées pour faire des espèces de petites maisons entre les tunnels, c’est quand même fou, comme quoi, on peut vraiment trouver tout et n’importe quoi en cherchant bien. Des gens qui vivent dans un glaçon géant. La prochaine fois dans un volcan, qui sait? Encore que j’aimerais éviter de visiter un volcan, ça pourrait vite dégénérer et finir en soupe c’est pas trop mon idée d’un bon moment. En tout cas, pas trace d’âme qui vive dans le coin. Si ce n’est les trois sifflements de Mawu. Ce qui est très bien hein, vu le froid de la zone, j’aimerais bien y passer le moins de temps possible, j’ai les branchies qui gèlent. Là où c’est moins bien, c’est que puisqu’elle est partie à trois tunnels de distance, et que vu que même prendre un des petits conduits ça va être compliqué, j’aurais plus vite fait de remonter jusqu’au hall principal et de redescendre par son tunnel.
La glace glisse un peu, j’imagine que je peux essayer de faire ça. J’attrape deux des petites entrées, me baisse et je tire aussi fort que possible, en attrapant au passage les creux dans les parois, et ça marche plutôt bien, je me retrouve à faire la luge sur le ventre, ce qui, quand on y pense, est assez humiliant, mais la dignité passe après la mission. Du moment qu’Havelock ne me voit pas… J’arrive assez rapidement au hall tout compte fait, peut-être grâce à ma méthode peu conventionnelle de se déplacer, peut-être parce que je n’avais finalement pas parcouru tant de distance. Je m’engouffre dans le tunnel rubis en espérant une nouvelle indication d’où je suis censé aller, sans rien avoir de plus qu’avant.
Je continue de parcourir le tunnel à toute vitesse jusqu’à sentir une odeur bizarre, un mélange de trucs pourris et de sucre? Je me stop comme je peux, à savoir en abîmant les murs autour de moi pour me retenir. Les habitants râleront peut-être un peu, mais entre ça et leur vie, je pense que ça devrait aller, ou alors ils sont vraiment inconscients. A moins qu’ils soient immortels, mais ça m’étonnerait. Ça vient de… devant? Je crois que c’est ça. Je reprends ma route, plus lentement cette fois, jusqu’à arriver à une séparation dans le tunnel, à droite c’était Cornaline, donc Havelock doit être en train d’arriver par là. A gauche, j’imagine que c’est toujours Rubis, et l’odeur a l’air de venir de là, donc je sais par où aller.
“ Chaud devant!”
Je me propulse à toute vitesse vers l’avant en espérant que Mawu ai pu m’entendre. J’arrive effectivement pleine balle, je vois son dos, une bestiole assez bizarre derrière, un truc poilu avec des lunettes et une sorte de canon dans les mains. J’ouvre la gueule en grand, suffisamment pour que quelqu’un d’inattentif se fasse bouffer sur le coup, et là, j’espère vraiment que ma collègue m’ai remarqué, ça m’embêterait de la gober. L’autre par contre, ça fera un bon casse-dalle.
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Lun 20 Sep - 0:34
Is that a boss music ?
La femme chèvre détaillait la créature qu’elle avait en face d’elle. Museau presque plat, fourrure mais queue de reptile, c’était comme si un lézard géant avait enfilé le costume d’un homme chien. La mine un peu folle dont le regard était obscurcis par des lunettes de fondeur de métaux. Elle avait déjà dégainé avant d’emprunter le grand tunnel et elle ne doutait pas que la chaire molle de ses tentacules sauraient contrer légèrement l’embrasement qu’allait infliger l’arme créant des brasier dont le semi-crocodile faisait démonstration en flambant le plafond et les murs sur ses côtés, laissant une trace de substance lampant, restant collés aux parois, comme les flammes soufflées dessus. Son sabre pourrait-il trancher le canon sans créer une explosion, ou même percer le réservoir sans consumer le lézard dans l’enfer qu’il portait ? Pour l’instant, la demoiselle se devait de faire quelques pas pour se dégager du chemin sur lequel elle était et de s’écarter pour rester hors de portée du combustible soufflé. Qu’elle portée avait l’arme au juste ? Cinq mètres, dix mètres, un immeuble ? Rien n'était sûr, tout comme le profil du lézard ne lui apparaissait pas comme une évidence. Mawu comptait dans sa tête les questions qui s’amoncelaient. Combien de temps pouvait durer ses flammes ? Possédait-il un moyen de recharger sa cuve rapidement ? Avait-il une malédiction ? Était-il capable de déployer une partie de son corps comme elle avait vu d’autres le faire et surtout, est-ce que le lance flamme était sa seule arme, ou pas..?
Mawu allait parler quand la créature pointa son arme sur elle, déclenchant un brasier diabolique et une réaction instantanée de la prêtresse qui se jeta contre un mur pour bondir par-dessus le jet alors que le monstre la suivait mollement du canon. Les pieds de la femme allaient se poser dans les flammes, aussi manipula-t-elle ses tentacules pour glisser sur le pétrole spécial, détruisant quelques peu les membres maudits au passage pour arriver dans une zone dépourvues d’ennuis. Levant un des muscles spongieux, elle constata que le liquide collait et continuait à brûler, ce qui fit hausser un sourcil au chien-lézard quand la cornue s’en débarrassa d’un coup de sabre. Le regard de la belle s’occupait déjà de reproduire le membre coupé avant de reculer séant, sûre qu’une autre gerbe saurait la faire frire sans tarder. Le semi-reptile traficotait ses jauges, transformant la petite veilleuse en bout de canon en une véritable lame de gaz brûlant. Cela ajoutait du danger à la situation, comme la fiole qu’il venait de verser dans sa gueule et qui lui donnait un air très… flambant. De la chaleur s’échappait de son corps et ce n’était pas très normal, tout comme le fait de pouvoir marcher dans ses flammes d’ailleurs. Mawu prit une posture défensive, reculant en élaborant une stratégie pendant que l’espèce de cavalier de l’apocalypse du feu faisait joujou avec sa lame froufroutant un son mélodieusement dangereux. -Crohrohrohrooooh ! Tu te défiles, moi qui ait si besoin d’un petit filet de… qu’est ce que tu es au juste ? Un agneau ou un poulpe ? Peu importe ! Les deux goûtent bon, une fois bien saisiiiiis ! s'énerva le crocodilien sauvage en frappant tout en annonçant son attaque, appuyant sur l’embout lance gaz pour augmenter le débit et faire de l’épée une lance pendant une courte seconde.
La petite femme n’eut pas le temps d’esquiver parfaitement et un des tentacules sur ses bras tomba, coupé net en deux par la décharge d’énergie et brûlant un peu son bras secondaire au passage. La petite sauta en arrière usant de ses tentacules aux jambes pour glisser au sol et elle rengaina. “Cela ne sert à rien de l’attaquer de front, c’est justement son point fort et il le sait...” réfléchissait-elle, “Il me faut l’emmener jusqu’au hall pour pouvoir le contourner, peut-être que les autres pourront arriver derrière lui avant cela, et peut être qu’ils auront plus de succès pour l’assaillir.” élabora-t-elle humblement.
Mawu allait ouvrir la bouche pour provoquer son ennemi en le maudissant verbalement et visuellement, mais elle se rendit compte d’une chose. “La lumière de sa torche et les reflets de sa chaleur m'empêchent de faire le point sur son corps… Je ne peux pas le maudire.” constata-t-elle, toujours concentrée. “Il me faut tenir le coup, les autres trouveront bien une solution… Il le faudra, sinon je vais devoir prendre de gros risques.”. -Je pourrais te retourner la question, c’est la première fois que je vois une créature comme toi.. avoua la maudite en regardant sa blessure un instant, la couvrant d’un film de tentacules microscopiques, étalant un voile blanc sur le rouge. -Je suis unique, peut-être comme toi… Ce qui fait de nous deux créatures uniques, et je me dis qu’il ne peut en rester qu’un, qu’en penses-tu ? -C’est absurde, cela ne fait pas de sens, comme ton attaque sur ces pauvres gens. -Pauvres ? C’est relatif, ça, ma chère… Considérant l’argent qu’ils récoltent de la vente du glaçon, je ne les appellerais pas “pauvres”. Ils sont blindés… Ca, en plus de leurs portes de glace coulissantes.
Le crocodilien frappait au sol de sa queue par agacement avant de frissonner, réduisant drastiquement l’étrange vapeur qui sortait de son corps pendant un instant. Mawu nota l’incident dans un coin de sa tête, spécifiquement la mentions des panneaux de givre éternel servant de sas anti éboulement et qu’elle avait vu sur le long de la voie à intervalles réguliers. C’était donc cela qu’elle avait franchi et qu’elle repassait dans l’autre sens désormais, la plaque de glace éventrée par une trace noire. Ses flammes n’étaient pas suffisantes pour consumer le froid éternel, mais ses bombes savaient le briser.
Le chien-lézard consumait l’entrée d’un coup de lance flamme puis passait la porte éventrée avec un sourire diabolique sur ses mâchoires, qui se déconfit soudainement en entendant la cavalerie arriver. -CHAUD DEVANT ! hurlait le requin géant en arrivant pleine balle.
Mawu utilisa ses membres supplémentaires aux jambes pour se jeter en hauteur d’un saut périlleux arrière, observant au passage l’immense squale glisser au sol tel un chien entendant l’appel de sa gamelle. Le crocodilien quant à lui recula, jugeant que la porte éventrée lui ferait un bon point pour carboniser les environs sans trop de risque de se faire dévorer vivant, bien qu’il pouvait attester avoir stoppé plus d’un mastodonte à l’aide de sa torche de gaz et d’essence spéciale.
-Lemmy, fait attention au feu liquide, il colle ! lança la demoiselle en tendant un bras.
Elle regarda le squale terminer sa manœuvre avec beaucoup trop d’élan pour s'arrêter avant d’heurter la porte de glace. Que faire, si l’ennemi se retranchait de l’autre côté, il faudrait franchir le mur de glace éternel ou sauter dans la fente embrasée. Qui plus est, une fois entré il pourrait asperger le premier venu d’une dose létale. La petite cornue se mit à l’écart et tâcha de réfléchir à une solution pour dégager la voie, mais tout lui semblait assez proche de “Il faut faire tomber la porte ou la forcer à coulisser hors de son mécanisme.”.
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Mawu
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Lun 27 Sep - 3:35
Bienvenue dans l'abîme hurlante
Joli le saut périlleux, ou alors le salto, je crois que les deux se disent. Peu importe le terme, l’important, c’est que Mawu m’est passé au-dessus, donc qu’elle a pas fini au fond du gosier. Enfin, j’aurais eu le mérite de manger un joli morceau, ce qui est mieux que la plupart des repas, mais manger les collègues c’est une cruelle faute professionnelle, en plus d’être plus que moyen niveau éthique. En tout cas, devant, le bestiau a tiré la tronche en me voyant arriver, normal j’imagine vu que ma gueule ouverte doit faire sa taille. Il a dû s'imaginer au fond et serrer les fesses, d’où sa retraite rapide derrière un gros pan de glace avec un sacré trou dedans. Enfin, j’imagine qu’il a des fesses? Je suis pas sûr, et pour le coup, je ne veux vraiment pas savoir, j’estime quand même être un peu plus digne que ça, poser ce genre de questions c’est bon pour les poivrots et les drogués. Comme Havelock par exemple, qui ne se gênerait sans doute pas pour se fendre de son plus beau commentaire de dégénéré.
En tout cas, ça glisse niquel, tellement bien qu’en fait, je n’arrive pas à m’arrêter avant de heurter la porte. Est ce que je tente une manœuvre de retournement pour faire le beau et ne pas percuter le mur de glace? Vu la hauteur, je risque de taper mes talons dans le plafond et de passer pour une andouille, en plus de me retrouver par terre, incapable de me défendre et potentiellement dos à un croco armé d’un lance-flamme, qui se fera sûrement un plaisir de se taper une soupe d’aileron de requin, à mon plus grand déplaisir. On va serrer les épaules alors et se préparer au choc. Je resserre tout ça, me prépare à l’impact et tchac, un coup sourd au niveau des épaules, comme prévu. Sans étonnement, elles ne sont pas passées, même si j’aurais bien aimé taper mon meilleur temps de luge et passer de l’autre côté sans encombre.
Je pose mes mains contre la paroi pour essayer de me dégager, bloqué, ou du moins, pas aidé pour sortir. J’essaye de me débattre un peu, rien à faire, et quand je tourne un peu la tête, tout ce que je vois, c’est un bâtard de crocochien qui me regarde stupéfait avant de me faire un sourire plein de dents. Scandaleux, c’est mon trademark ça, il a pas le droit! D’autant plus que le canon rougeoyant qu’il pointe vers moi n'est pas super rassurant.
“ D’abord une chèvre-poulpe, maintenant un requin géant, je ne pourrais pas tout manger, mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher d’essayer. Ça fera une petite pause entre deux panneaux, bien méritée par ailleurs.”
“ Ça ne m’arrange pas trop ça, pas moyen de s’arranger?”
Il arbore un air faussement pensif un instant avant de me lancer un sourire, clairement mauvais cette fois.
“ Mh, non. J’ai un boulot après tout, et les professionnels ont des standards.”
Je ne peux pas vraiment lui en vouloir, j’aurais dit la même chose. Ce qui ne m’empêche pas de paniquer un coup en le voyant relever le canon. J’ouvre grand la gueule et dégobille une bonne gerbe de dents vers lui, le plus fort possible, un vrai canon à confettis, sauf qu’au lieu de confettis, c’est des bonnes dents de requin, donc plutôt pas super à prendre de face. La preuve, il a immédiatement arrêté de sourire et a sauté pour se mettre à l’abri aussi vite que possible. Au glapissement de douleur, il n’a pas tout évité, encore heureux vu le nombre de projectiles, mais ce ne sera clairement pas assez pour le mettre hors jeu. Du coup, j’ai une priorité.
“ TIRE MOI DE LA AVANT QU’IL SE RELEVE, J’VEUX PAS FINIR EN STEAK.”
Les dents ont beau commencer à repousser, rapidement de surcroît, je ne peux pas en dire de ma confiance en moi. L’autre pyromane va se relever d’une seconde à l’autre, quand il aura fini de jurer sur les dents qui se sont fichus dans sa queue, et là, je risque d’y passer en beau flambé.
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Lun 27 Sep - 22:04
Hey Shark, have a Ram up your ar... Tour 3
La créature fonça de toutes ses forces dans la porte coulissante, glissant presque dans la fissure pratiquée à la bombe d’un geste technique mais néanmoins futile. L’ouverture fabriquée n’était pas assez large pour le mastodonte dentelé, et il se coinça juste après sa tête, rendant son action légèrement stupide et dangereuses, puisque le gel enflammé pourtourant l’entrée collait désormais à ses écailles, l’affublant d’un joli collier de napalm. L’opacité du moment faisait que la demoiselle ne pouvait voir de l’autre côté, ni même entendre, mais il y avait l’air de se passer des choses, puisque la bête se débattait. La petite cornue ferma les yeux, navrée d’avoir aperçu une si dangereuse manœuvre.
Elle dégaina ensuite son sabre, concentrant un tentacule de son bras autour du manche avant de sauter, pointant son bras, comme un canon, vers le sol et de tirer. Le tentacule remplit son office, propulsant la garde de l’arme et par extension celle-ci sur la surface de glace que la lame pénétra en rencontrant moulte résistance. Une fois ce piton bien arrimé, elle tendit ses tentacules pour enserrer le manche et recula dans la direction opposée à la porte, ayant confiance en l’élasticité des fibres musculaires pour se projeter en avant. Sans doute le squale sentirait-il le coup passer, mais cela valait sans doute mieux que de se faire cuir au gel inflammable. S’élançant sans grande classe, la cornue s’enveloppait ensuite de ses tentacules pour percuter de toute sa masse le postérieur de la bête, dans l’espoir de créer un mouvement et de le dégager de l’autre côté. Suite au choc, elle rebondit, tournoyant un moment en l’air avant de rappeler ses muscles flagelleurs à elle et de poser pieds à terre dans un mouvement maîtrisé. Elle retirait ensuite son épée du sol avant de contempler la situation.
Le requin avait réussi à passer, probablement pas sans séquelles, mais au moins pourrait-il éteindre le feu qui entourait son cou. Il était probablement blessé de toute manière et le crocodilien devait tenter de le flamber sauvagement. Il fallait débarquer rapidement, aussi la demoiselle se précipita dans l’ouverture, sacrifiant un tentacule pour ramasser le reste du pétrole lampant. Une fois de l’autre bord, elle coupa le membre sèchement avant de le lancer au visage du pyromane qui exposa sa cuve blindée pour parer le projectile que Mawu faisait repousser d’un coup d'œil là où l’ancien se tenait. -Ca se corse, on va faire monter la température, se gaussa le reptilien en tournant une molette sur son réservoir.
La jauge témoin vira au rouge, provoquant un afflux de chaleur qui sapa assez vite les forces de la petite femme, comme déclenchant un torrent de vapeur tropicale, fissurant même le sol en créant un choc thermique, à défaut de faire fondre la glace. La demoiselle jeta un coup d'œil au squale, sans doute que lui s’en sortirait beaucoup mieux par cette chaleur épuisante, après tout les requins étaient incontestablement des créatures d’eaux chaudes, enfin pour la plupart. Ses yeux se posèrent ensuite sur le tentacule cuit au napalm devant les pieds de la créature savante. La solution était peut-être là, faire diversion pour laisser Lemmy faire le travail, s’il en était toujours capable bien entendu. Elle entailla les tentacules présents sur son corps, seulement les longs, puis usa de gestes brusques pour projeter du sang sur le crocodile qui riposta d’un tir de flamme, rencontrant les flaques dans un “TSSSS” équivoque. -Bordel, mais qu’est ce que.. Flute ! s'énerva le semi-chien en décrochant ses lunettes pour les jeter au sol.
La tactique avait payé, le sang couvrait maintenant en partie les vêtements du monstre, tout comme le liquide inflammable avait raté la belle cornue qui avait esquivé ce qui restait allumait de petites flammèches au sol. La bestiole relevait son cracheur, et la femme-chèvre accusa le coup de la chaleur et de l’effort en tendant mollement les membres qu’elle venait d’affaiblir elle-même dans une maigre tentative pour ne pas finir en gigot.
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Jeu 30 Sep - 15:58
Bienvenue dans l'abîme hurlante
Il fait quand même moins le malin avec des dents plantés un peu partout, mais pour être honnête, je ferais sans doute pas le mariole non plus si une bestiole deux fois plus grosse que moi se mettait à me cracher ses dents au visage, surtout vu la quantité, c’est un peu comme une grenade. Le fruit, pas l’armement, encore que c’est discutable. Du coup, j’espère que Mawu va vite se dépêcher de me tirer de là, sinon ça va être coton. Et en fait non, contrairement à la force que j’attendais autour de mes chevilles par exemple, et que j’aurais pu aider en poussant sur mes bras, j’ai pris un violent coup dans le postérieur, qui laissera probablement un bleu, et j’ai entendu un craquement en plus d’une douleur à l’aileron. Pas assez mal pour me dire qu’elle me l’a pété, mais j’aurais bien aimé ne pas me faire tordre le morceau.
J’aurais bien aimé ne pas cuire bêtement non plus, mais c’est maintenant que je me rends compte que le truc qu’il a utilisé pour péter le panneau de glace était resté dessus, et que j’en ai plein le cou. Cou qui brûle donc, douloureusement, même si le froid du panneau m’empêchait de vraiment le sentir jusque là. J’essaye de racler le produit avec mes mains comme je peux, ce qui marche bien mais qui fait que j’ai du feu dans les mains et que le moins qu’on puisse dire c’est que c’est désagréable, mais il y a peut-être un truc à faire, genre s’essuyer sur le crocodoggo.
Il me tourne presque le dos, je dois être à l’extrémité de son champ de vision, j’essaye de me glisser doucement en dehors de sa vue, même si vu ma taille ce n’est pas le plus simple. Heureusement, il est visiblement occupé avec la cornue et ne remarque pas mon manège. Une grimace de douleur plus tard, le feu commence à sacrément me ronger les mains, je m’avance dans le dos du loustic, me retenant de tout bruit. Je vais quand même être bon pour me bander les mains ensuite, les écailles ça ne repousse pas aussi vite que les dents. L’autre vient de relever son arme et la température de la pièce monte d’un coup, à mon grand plaisir. Leur glace et leur froid, c’est bien joli, mais à un moment, je suis pieds nus, et on ne va pas se mentir, je me les pèle.
On continue, tout doucement, pour ne pas attirer son attention pendant qu’il se bat avec Mawu, qui visiblement fait des trucs avec ses tentacules et que mes mains sont littéralement en train de fondre. J’en ai les larmes aux yeux, si je pouvais, je me mordrais les lèvres pour ne pas crier, mais sans lèvres… A deux mètres de la bestiole scientifico-pyromane, je m’élance d’un coup sec, passant mes mains devant ses yeux quelques instants après qu’il ai jeté ses lunettes et les raclant bien comme il faut pour me débarrasser du produit, sur son visage donc. Ce qui fait encore un mal de chien, parce que la chair est à vif et que je n’ai pas vraiment pour habitude de m’amuser à appuyer là où ça me fait mal. Mais aux grands maux les grands remèdes, avec ça je devrais l’avoir rendu aveugle, en plus de lui faire souffrir le martyr.
J’en profite pour mettre un bon coup de talon à l’arrière de ses genoux pour le faire trébucher, sauf qu’après le passage de mes mains sur ses yeux, il s’est déjà retourné et je tape juste le côté. Ça le déséquilibre, toujours ça de pris, mais autant pour mon idée. Histoire de garder son attention, je tire une phalange dans sa direction, qu’il esquive sans que je comprenne comment. A moins que je sois nul au tir, ce ne serait pas surprenant non plus. Mais au moins, mes dents sont prêtes à tirer, il va voir sa gueule s’il s’approche.
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Ven 1 Oct - 5:12
Flamboyante résolution, Tour 4
C’était au tour du requin de faire un éclat dans la défense du crocodilien, perpetuant l’assaut de la femme-chèvre de deux mains sur les yeux. Embrasées, probablement purulentes et déjà infectées, les deux pattes de l’animal aquatique contaminaient les pupilles agacées du chien sauvage avec un liquide poisseux et brûlant. Celui-ci repoussait l’acte d’un gigotement incessant, une main fermement pressée sur la gâchette tandis que l’autre tentait de retirer la douleur de son visage, allant jusqu’à écorcher légèrement son crâne par endroit. Le feu s’agglommérait près de lui alors que sa queue fouettait l’air, entre tortillée de douleur et flagellant de colère à la recherche du coupable qui devait souffrir bien moins que lui.
La demoiselle quant à elle n’avait pas eu besoin de se défendre, elle qui était fatiguée d’avance par la chaleur qui augmentait de nouveau. La nécessité de laisser tomber ses moyens défensifs s'imposait à elle. Du poids en trop qu’elle détestait d’un geste libérateur de son sabre, laissant tomber les six tentacules composant sa protection, ne gardant que le tapis sur sa blessure. Mawu se pencha en avant, dans une posture voûtée, lame tendue au bout d’un bras en extension totale, les yeux rivés sur les tâches de sang disposées sur son ennemi par les différentes effusions. Du blanc, marquant celui des tentacules, mais aussi du rouge, celui du requin, et bien évidement celui de la douleur de la créature étrange.
Quelques membres gêneurs poussèrent sur le futur entravé, qui riposta dans le vide d’un coup de lance-flamme rageur que la demoiselle esquiva sans peine, maintenant plus agile et moins encombrée, moins sapée par la chaleur. Elle para le coup de queue alors qu’il se tournait de souffrance, aspergeant dangereusement dans la direction générale du requin mais aussi du mur proche de celui-ci. Les tentacules remplissaient leur office, sécurisant un moment pour Mawu d’agir. D’un petit bond de cabri, elle se rapprocha du pyromane et d’un grand geste vertical de bas en haut, sectionna la conduite d’alimentation du lanceur avant de sauter en arrière.
Le liquide s’écoulait du tuyaux libéré de toute contrainte de pression, aspergeant le sol tout autant que le bas du crocodilien, et s’embrasait de lui-même en allant chercher la source de flamme la plus proche en ondulant tel un serpent. La nappe que la créature avait créée juste avant servit d’allumette pour ce qui devait-être l’expérience visuelle de la mort la plus brutale qu’ait vu Mawu jusqu’à ce jour. La créature prit feu, rapidement, mais mourut lentement, dans la douleur, en hurlant pendant quelques minutes pendant lesquelles elle ne put se résoudre à le lâcher des yeux. Dans sa folie aveugle liée par la lueur des flammes, une clameur rance tonnait. Comme une rengaine, ses derniers mots leur étaient dédiés: -Je vous hais ! Je vous hais ! scandait-il dans la fureur qui le consumait.
Qu’avoir d’autre sinon de la pitié, même pour un ennemi, quand il doit finir ainsi calciné par sa haine, par des substances dangereuses, douloureuses, impossibles à éteindre, pas même en l’étouffant. La cuve sur son dos commençait à rougeoyer, et le signal était sans équivoque, la rupture était imminente, aussi la petite demoiselle s’empressa de se jeter de l'autre côté du rempart de glace éventré, espérant que le squale aurait, si il n’avait pas l’audace de tenter son retour également, le temps de s’éloigner plus profondément dans le tunnel.
Restait un point important sur lequel enquêter, où donc se trouvait le peuple des glaces ? Sans doute plus profondément, mais qui savait ?
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Sam 2 Oct - 7:42
Bienvenue dans l'abîme hurlant
Alors que je regarde le corps par terre, je me dis juste, pause, j’ai besoin de savoir comment on en est arrivés là aussi vite. Je lui ai foutu son produit enflammé sur les yeux, jusque-là d'accord, je m’attendais à ce que ça le blesse suffisamment pour lui faire perdre la vue, après tout j’y ai laissé mes mains, au moins en partie. Ensuite, j’ai pris un coup de queue en reculant, parce qu’évidemment, il n’a pas trop apprécié de prendre feu. Tout à fait normal, je n’ai pas beaucoup aimé non plus, d’autant que ça risque de laisser des séquelles. J’ai tiré tant bien que mal, mais je n’ai rien touché, au moins, ça n’a pas touché Mawu non plus, on prend les avantages qu’on peut. Et après… Il a commencé à tirer du feu dans tout les sens en criant de douleur, j’ai failli en prendre une gerbée, si je n’avais pas eu le réflexe de me jeter à terre quand il a commencé à se retourner, et la collègue a coupé un truc? Je l’ai vu donner un grand coup de sabre sans qu’il soit blessé, donc elle a dû viser la cuve derrière, ou alors le système d’alimentation? Ça, c’est bien possible, ça expliquerait que le truc dedans se soit mis à couler partout et que le croco prenne feu.
Et c’était terrible à voir en fait. Je pensais en avoir vu des morts pas drôles en combattant contre le Gouvernement, mais maintenant, je sais que je n’avais rien vu. L’animal est mort immolé, criant de douleur et de rage, lentement, probablement incroyablement douloureusement aussi… A y repenser, et à observer son cadavre, tout un frisson me remonte les écailles. Je vais rajouter l’immolation par le feu sur la liste des morts que je ne veux pas, avec l'écartèlement et l’asphyxie. Et à observer son cadavre, le truc sur son dos a changé de couleur, et la réaction de Mawu est claire et nette, c’est dangereux. Je peux pas vraiment repasser dans l’autre sens vu ce qui s’était passé la première fois, donc j’ai une seule solution. Je me retourne en express avant de me jeter en avant, me propulsant autant que possible vers le fond du tunnel avant de sentir une vague de chaleur, et sans doute de feu non loin derrière. Suffisamment proche pour me féliciter de mes réflexes disons.
Mais du coup, la question qu’il reste maintenant c’est… Ils sont où les habitants? Parce que c’est bien gentil de virer ce qui devait les empêcher de sortir, mais maintenant faut les retrouver.
“ Je vais aller jusqu’au fond du tunnel pour voir ce que je peux y trouver. Avec un peu de bol, ils ont une caverne où ils se rassemblent.”
J’attrape une alvéole dans chaque main avant d’immédiatement lâcher tout ça et de regarder mes mains, complètement brûlées, la chair à vif, une fine couche de graisse sur les bords de la plaie. En fait, rien que plier un peu la paume fait un mal de chien. J’ai aucune idée de ce que c’était que son produit, mais c’était une purge, ça aurait fini par me ronger jusqu’à l’os si j’avais pas réussi à m’en débarasser. Je lève la main pour toucher autour du cou avant de la retirer. Visiblement, je dois avoir le même résultat autour du cou, un joli collier de douleur et de ridicule. Pas comme si j’allais pouvoir m’arrêter maintenant de toute façon, ça finira bien par partir, du moins j’espère, parce que ça risque d’être compliqué autrement.
J’avance lentement donc, jusqu’à atteindre une nouvelle grosse plaque de glace, fermée également. Mains inutilisables, je me colle au mur pour pouvoir passer le pied et pousser fermement, jusqu’à ce qu’effectivement, la porte se déplace lentement. Ça me prends quelques instants et des efforts, mais au moins c’est ouvert. Je continue ma route, jusqu’à trouver… Une nouvelle plaque. Super, plus de musculation, ou du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que je vois quelqu’un derrière.
“ MAWU, J’AI TROUVÉ DE LA VIE.”
Hurler, vraiment une passion que j’ai depuis tout petit, ou pas. Au moins comme ça elle sait où aller. La personne derrière, en revanche, est partie en courant. Ça risque de ne pas arranger mes affaires s’ils me croient avec le tas de charbon explosé, mais je n’ai pas vraiment le choix, il faudra que je dissipe le malentendu. Et pour ça, il faut pouvoir communiquer, de préférence pas à travers une plaque de glace épaisse comme un steak de baleine. Donc encore une fois, je tire sur mes jambes pour pousser la porte, et je suis reçu disons, de façon plus que frigide.
Je ne me rendais pas compte que quand on parlait “d’homme-glace”, c’était littéralement des glaçons humanoïdes mobiles en fait. La plupart sont sur leurs gardes, voire même effrayés et il y en a un au milieu qui agite les bras l’air content de me… Attends… Est ce qu’on peut m’expliquer pourquoi et comment Havelock s’est retrouvé ici avant nous? Je veux juste ne pas entendre une remarque stupide comme “Je me suis perdu”.
“ Euh… Havelock, tu m’expliques?”
“ J’m’suis perdu.”
Oh putain mais quel boulet… Qu’il se soit perdu encore, admettons, mais comment est ce qu’il a fait pour se retrouver derrière les panneaux au juste?
“ J’ai avancé, pis avancé, pis avancé, pis à un moment j’ai pris un p’tit passage, pis j’suis arrivé ici. Sont sympas, même si z’ont été surpris d’me voir.”
Ben tiens, moi aussi à leur place je serais surpris de voir débarquer un homme-murène cocaïnomane presque sobre alors que je suis sous l’attaque d’un chien crocodile pyromane. Toute la situation n’a aucun sens sous cet angle là.
“ Vous êtes… de l’aide? Une équipe de secours?”
“ Si on veut? Un vieux qui fait affaire avec vous nous a payé pour venir voir ce qui se passait et remettre les choses en place. Le croco est mort au fait, donc vous pouvez sortir. Moi je vais y aller, avec Havelock, ma collègue ne devrait pas tarder à arriver, vous lui direz de me transmettre ma part du blé, pour le moment j’aimerais bien aller me faire soigner.”
De là, la sortie était simple, même si je n’ai pas croisé Mawu, ce qui m’arrange un peu, mes mains et mon cou me font de plus en plus mal et tout ce que je veux à ce niveau là, c’est rentrer et bander mes brûlures. Dommage que je n’ai pas de crème anti-inflammatoire ou je ne sais quoi, pour une fois que ça servirait. Plus qu’à attendre de repartir quoi.