Ces deux hommes étaient les plus grands scientifiques que portait encore aujourd’hui le Gouvernement, l’un était l’inventeur de chef d’œuvre comme le Cy-Wolf, tandis que l’autre avait tout simplement inventé les fruits du démon artificiels !

Tous deux se tenaient dans le laboratoire, le visage assombri devant le jour où Zifukoro était clairement reconnaissable.

- Tu vois ce qu’il est devenu. La science sur les humains n’est pas une bonne idée. Les fruits artificiels poussent les hommes à l’orgueil et la déraison en leur offrant de trop grands pouvoirs. La dernière amélioration que tu y as portée le prouve, le Colonel Logan Seyfried ou la Colonelle Wilhelmine Einhorn en sont la preuve.

Expliqua Carl Benz, dirigeant de la Division Scientifique.

- C’est toi qui te trompe, c’est ton problème à l’idée de modifier les êtres humains qui a poussé Zifukoro à abandonner le Gouvernement. Pourtant ces chimères humaines allaient être un vrai succès. Imagine seulement, si de tels êtres avaient en plus un fruit artificiel.

Rétorqua le second plus brillant scientifique de la division.

- Sur des animaux passe encore, mais des humains ? Ces premières tentatives étaient des abominations !

- Mais d’après les rapports obtenus, désormais il sait créer de parfaites chimères humaines. Zifukoro a probablement trouvé comment créer la vie.

- Cela m’étonnerait, ces chimères n’étaient en vérité que des animaux modifiés lorsqu’ils étaient encore bébé, je suis persuadé qu’il en a fait de même pour les humains !

- Cesse de manquer de lui manquer de respect Carl ! J’ai beaucoup appris auprès de cet homme !

- Il faut arrêter les fruits artificiels tu le sais ! Des criminels commencent même à s’en procurer !

- Carl, les scientifiques du monde entier ont remarqué mon talent, Vegafunk lui-même la remarquer ! Que tu le veuilles ou non, ma science supplantera la tienne un jour et tu devras t’y plier !

Rétorqua violemment Folwando ! Frappant son poing contre la table, son regard agressif planté sur son supérieur.

- Folwando réveille-toi ! Tu vas pousser les hommes à se détruire ! C’est une hérésie ! J’ai toujours fais en sorte d’éviter les tensions entre nous, mais s’en est trop, Zifukoro a montré au monde que la Division Scientifique avait parfois engendré des abominations et tu souhaites continuer ainsi ? Aider la nature avec la technologie, c’est ce que nous devons faire, pas la modifier ou l’altérer !

Enchaîna Carl Benz !

Balayant d’un revers de la main le journal et les quelques papiers sur la table…

- Tu n’as qu’à me renvoyé si mon existence de dérange tant que ça !

- Et prendre le risque que tu rejoignes Zifukoro ? Que les fruits artificiels deviennent l’arme des Empereurs ou de la Pègre ? Jamais ! Au sein du Gouvernement tu es plus limité qu’en dehors !

- Tu t’es toujours évertué à me maintenir dans ton ombre Carl, mais aujourd’hui tu ne le peux plus, voilà la vérité.

- Tu ne me laisses donc pas le choix Folwando…

Alors Carl Benz,  tourna le dos à Folwando et d’un pas hâtif quitta la pièce. L’homme qui maîtrisait si bien la science des cyborgs, qui avait toujours prôné l’idée que la robotique aidait le vivant. Il baignait dans l’idée que la technologie pourrait préserver la nature et qu’un jour, les batailles ne seraient plus menées par les hommes ou les humains.

Il ne pouvait s’entendre avec les conceptions de Zifukoro et Folwando qui cherchaient à altérer la nature pour en avoir le contrôle parfait. Ces hommes qui faisaient en sorte que les vivants continuent à s’entretuer au fil du temps….  Prenant le temps d’aller voir sa fille…. Il lui communiquerait son amour, elle aussi était une brillante scientifique du gouvernement. Elle l’avait assisté dans toutes ses tâches et saurait prendre sa relève.


Malgré les pleurs et les larmes de sa fille en face de lui, malgré la tristesse de sa femme de l’autre côté de l’escargophone, c’est le cœur noué, que Carl Benz quitta les bâtiments de Marijoa… Se retournant une dernière fois pour les observer dans la nuit noire, avant de prendre un grand souffle et l’appeler….

La Louve Brune, Asya Lida.