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Ven 30 Juil - 23:59
Lueur d'espoir
La situation était revenue à la normale, ou plutôt s’était calmée. Pas de signes apparents de l’assaillante secondaire qui s’était visiblement échappée. Un bon signe, puisque cela pourrait dire qu’on pourra partir prochainement. Après une longue discussion avec les habitants, ces derniers ne désiraient pas vraiment avoir une quelconque affiliation à qui que ce soit et pour cause : Le gouvernement vous protège ? La révolution viendra vous chercher des poux. La révolution vous supporte ? Le gouvernement voudra vous purger. Vous êtes sous le joug de pirates ? Ces derniers vous veulent du mal. Des hors-la-loi vous dominent ? Ils font de votre quotidien un enfer.
Quel que soit le camp, il y a toujours des hauts et des bas… Et cet argument, je l’avais entendu. Je l’acceptais. Cependant, les aider était tout naturel pour moi et je fis valoir l’argument. Ce qu’ils ont vécu en ce jour était inattendu. Personne n’aurait pu le prévoir et cela ne ferait qu’alimenter le conflit perpétuel entre humains et hommes-poissons. Pour sûr, Komari ne pourrait jamais mettre les pieds ici tranquillement. Bref, m’excusant auprès d’eux, je vins alors à leur proposer de ne pas être affiliés à nous, mais être rassurés par le fait qu’une personne veillerait sur eux : moi. Je m’engageais à leur fournir une aide durant mon absence et qu’en cas de danger, cette personne prochainement nommée et déployée serait une personne qui les protégerait. En attendant, ils resteraient civils aux yeux du monde, afin d’être tranquilles.
Cette offre proposée et en cours de réflexions, je pouvais m’en retourner aux miens. Et tandis que certains restaient auprès des villageois, moi, j’allais m’occuper du navire par lequel j’étais arrivé, mais aussi où se trouvait l’invité de marque qui était retenue le temps qu’on définisse son statut. Devions nous l’enfermer ? Logiquement… Oui. Mais plus ça va, plus je pensais à ce que j’ai ressentis dans sa voix lors de son pétage de câble. Je me devais de lui en parler et voir ce qu’il en est. Seulement là je pourrais me faire un réel avis sur elle malgré ses actes en soit impardonnables !
Allant donc à son chevet, cette dernière ayant été sanglée, je vins à m’asseoir et ne pas trop faire de bruit, ignorant si elle dormait ou non. Gardant avec moi mes armes, je vins alors à racler doucement ma gorge pour essayer de la réveiller ou attirer son attention. Ce n’est que quand je capterais un semblant de possible mouvements que je l’interpellerais en douceur, d’une voix pas trop forte pour ne pas la déranger à un possible réveil.
« Tu m’entends ? »
Espérant croiser son regard dès que possible, quand cela se ferait, et si elle osait gigoter en comprenant son statut d’immobilisée, je viendrais faire un mouvement de la main pour réclamer son calme. Si vraiment elle continuait de se montrer un peu trop sauvage, je laisserais ma voix ajouter la parole au geste.
« Attends… Calme toi s’il te plait. Attends ! »
Malgré ses possibles mouvements, j’approcherais mes mains de sa sangle du bras gauche pour alors la défaire tranquillement. Si elle se calmait à cet instant, c’est alors tranquillement que j’observerais ses yeux pour y chercher une certaine « confiance » et par la suite faire le tour de son lit de convalescence pour libérer son autre bras. Restait encore les jambes, mais ça, nous verrons plus tard. Retournant donc m’installer sur la chaise, je viendrais soupirer, puis me frotter doucement la nuque. Cherchant quoi dire, finalement, mes morts sortirent d’eux-mêmes de ma bouche.
« Comment te sens tu ? »
J’espérais que les soins qui lui ont été apportés faisaient effet. Et c’est pour cela que je demandais comment elle se sentait. Si elle sentait plus de douleur que prévu, peut-être faudrait-il augmenter certaines doses de médicaments. Bref, attendant son avis, ce n’est qu’après un moment que je viendrais alors baisser un peu le regard en repensant à cet affrontement étrange.
« Encore désolé de t’avois mis dans cet état. »
J’espérais qu’elle comprendrait que j’ai fais ça pour l’arrêter, arrêter de menacer des innocents. Et non l’arrêter pour la livrer à autrui. Car malgré tout ce qu’elle pourrait penser, elle ne finirait pas dans les griffes du gouvernement mondial ni entre celles de mes collègues. Du moins, tout dépend d’elle. D’ailleurs, en y repensant, après une concertation avec Naruko, je vins à sortir un papier d’une de mes poches et déplier son avis de recherche. Nemesis… Primée à 90 000 000 de berrys. Rien que ça ! Regardant le papier puis elle, finalement, je repliais la chose et reprendre une ultime fois la parole.
« Némésis ? … Shiki M. Eiki. Enchanté. »
Malgré tout ce qu’elle avait fait, malgré tout ce qui venait de se passer, aussi étrange cela puisse-t-il lui paraitre, je la traitais non pas comme un monstre, mais une humaine. Je cherchais à converser avec elle.
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Shiki M. Eiki
Nemesis
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Sam 31 Juil - 7:52
Let me help you
Deux yeux ophidiens s’ouvrirent lentement, les paupières encore lourdes clignant quelques fois avant de s’ouvrir pour de bon, l’esprit derrière ces yeux réussissant finalement à s’extirper de sa torpeur. Instinctivement, la jeune femme chercha à se redresser, découvrant finalement que rien allait. Son corps était retenu par de grosses lanières de cuir, elle avait été déshabillée et bandée, elle ne reconnaissait ni le lit ni la cabine, la situation était donc plus que médiocre. Son esprit ouvrit violemment les tiroirs de sa mémoire, cherchant à établir un lien causal au plus vite. Elle avait posé les pieds sur Goat par mégarde, pété un plan, attaqué des gens et s’était faite foudroyée et envoyer valdinguer par un homme. Il était probable qu’elle soit donc sur le navire de l’individu en question, et de là, les possibilités étaient fortes qu’elle soit vendue comme esclave, abusée ou remise au gouvernement.
La blonde prit une inspiration aussi profonde que le lui autorisait ses sangles, appréciant presque l’air qui remplissait ses poumons, expirant tout aussi profondément. Comment se sortir de là pour commencer? En remarquant le jeune homme assis en face d’elle à la surveiller pour commencer. Le toussotement de celui-ci vit relever la tête de la Nemesis, découvrant qu’elle n’était pas aussi seule qu’elle le croyait, ses pupilles se contractant violemment. La situation était finalement encore pire qu’elle le croyait et elle soupira un instant, considérant ses options. Fuir? Sur un navire ennemi, nue et encore affaiblie? Pourquoi ne pas se jeter directement à la mer tant qu’elle y était? Rester la discussion, pas exactement une science qu’elle maîtrisait, ou qu’elle pouvait même prétendre réellement apprécier. Peut-être parce qu’elle n’avait plus essayé depuis plusieurs années maintenant.
Sa tête retomba sur l’oreiller et elle décida de rester muette. Son mouvement répondait à la question sans qu’elle ai besoin de parler de toute manière. L’homme se leva et les muscles de la blonde se tendirent immédiatement alors que son instinct la poussait à l’aggresser au premier geste suspect. Pourtant, le plus suspect était qu’il la libéra, au moins partiellement, et ses muscles se détendirent. Pas parce qu’elle baissait sa garde mais par douleur, la foudre de l’homme ayant visiblement laissé des traces loin d’être guéries. Celui-ci cherchait son regard des yeux, et la Nemesis le fixa. Dans ses yeux, douleur, violence, colère, méfiance, tristesse, solitude, mais nulle trace d’une quelconque émotion positive. L’homme était la raison de son état actuel, l’avait déshabillée et sanglée dans un lit et, pire que tout, il osait demander comment elle se portait?
“ Comment je vais? Je suppose qu’on exclus le fait que j’ai été foudroyée, traînée sur un navire inconnu, déshabillée par un dégueulasse qui ne sait pas garder ses mains dans ses poches et sanglée à un lit? Si oui, à peu près comme si j’avais pris une putain de lance de foudre en pleine poire. Et garde tes excuses miteuses, tu n’avais qu’à m’ignorer et partir.”
La voix était railleuse mais rauque, brisée par les dégâts qu’elle avait subi à peine quelques heures plus tôt. Elle détourna le regard vers le plafond avant que l’homme ne sorte un papier de sa poche, le dépliant avant de la regarder. Ses yeux se portèrent vers le papier, la lumière derrière l’homme lui permettant de voir son portait par transparence. Un avis de recherche, bien, cela éliminait donc l’esclavage, restait l’abus et le gouvernement donc. Elle ne pourrait guère éviter le premier, mais se promettait que l’homme le regretterait pour le restant de ses jours s’il s’y essayait. Quant au second, il allait être compliqué de passer au travers. Elle pourrait peut être tenter de négocier et mettre ses services au service du gouvernement en échange de sa survie, mais il était plus qu’incertain de la position de la Marine quant à une offre de ce type.
L’homme finit par se présenter, rendant la Nemesis capable de poser un nom sur le visage, mais s’il espérait un peu de chaleur humaine de la volcanique, il ne recevrait en retour que des pics acérés.
“ Bien, ça m’avance. En plus je n’ai pas besoin de me présenter. Et maintenant, je reprends un coup de jus?”
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Sam 31 Juil - 12:19
Lueur d'espoir
La femme en convalescence reprend conscience et si je peux ressentir son animosité à mon égard, celle-ci ne sembla pas d’humeur à vouloir repartir dans une crise de démence et c’est tant mieux. Je ne me sentais pas de mettre notre habitacle pour la mettre hors d’état de nuire. Surtout que là, un feu au milieu de ce navire, ça serait facilement mon tombeau si je n’avais pas de bons réflexes ou de bons mouvements au bon moment… N’est pas le plus piégé qui le croit il faut croire. Bref, devant son mutisme, je me devais de faire le premier pas et cet exercice n’était pas difficile pour moi. Je défaisais donc une partie de ses entraves, mais cela ne changea rien dans son regard. Cerclé de noir comme ceux de ma « femme », celle-ci exprimait bien des choses. Mais si je me refuse à faire ce comparatif un peu cliché, là, il n’y avait que ténèbres. Un voile opaque qui ne laisse rien filtrer, pas même la petite lueur perçue plus tôt dans la journée. Pourtant, il est hors de question que je remette en question mon ressentis, tout à l’heure, c’est comme si au cœur de cet océan amer et acide il y avait eu une trace de bien en elle. Une chose infime, mais qui existe bel et bien et c’est dans cet océan que je comptais plonger pour tendre le bras, en espérant pouvoir éventuellement attraper quelque chose. Sans doute que je ne pourrais pas ramener à la surface ce petit être sans défense, mais l’aider à remonter un peu ne serait pas un luxe !
Ayant ouvert les hostilités, celle-ci me réponds et crache son venin sur moi. Prévisible. Bien que pas imperméable, je tente de faire couler la chose sur moi et encaisse. Des accusations, de la colère, il est clair qu’on ne part pas du bon pied elle et moi et pourtant, cela ne m’empêchera pas de tenter de l’aider. Alors après sa tirade, je vins à rester un poil « souriant » non pas par fierté, mais pour essayer de la détendre. Sans doute se dira-t-elle pour s’assurer qu’elle a raison encore et toujours : encore un abruti heureux !
« Nous t’avons trainé ici pour éviter une vengeance de la part des villageois à qui tu as causé du tort. Pour ce qui est de te déshabiller, c’est Aoi qui s’en est chargée et même si elle a une attitude un peu… brusque… c’est bel et bien une femme. Pour ce qui est des sangles, ce n’est que par simple précaution. Sans vouloir te rappeler ce qui s’est passé, tu as tenté de mettre le feu à un village, alors que peu de temps avant, tu as … semblé vouloir éteindre le feu. Et pour ce qui est de t’ignorer… à ce moment, j'avais et j'ai toujours mes raisons de ne pas le faire. »
Un peu mystérieux sur la fin, je ne prônais pas l’aide immédiatement pour ne pas la brusquer. En effet, aider signifie s’infiltrer dans le privé et vu son attitude, cette indiscrétion risquait d’être vu comme un viol… Autant éviter cette accusation frauduleuse en sachant que mon dossier auprès d’elle semble déjà bien chargé. Par la suite, les présentations se faisant, celle-ci de nouveau se montre particulièrement venimeuse, mais je n’en fais rien. Elle a toutes les raisons de m’en vouloir, alors si ça peut calmer sa frustration, qu’elle fasse. Je suis son punchingball aussi injuste soit sa position. D’ailleurs, je vais changer ça, mais dans un premier temps… Je me relève pour alors m’absenter un bref instant, l’espace de quelques secondes et je reviens avec un seau. Qu’elle ne s’imagine rien, je n’allais pas enfoncer un chiffon dans sa bouche et la forcer à boire, ce serait étrange… Non, prenant le chiffon, je le trempe, l’essor, puis fini par l’approcher d’elle. Lentement, je me doute qu’elle soit se crisper, appréhender, et ce n’est que quand elle s’immobiliserait – si elle le fait – que je poserais le tissu sur son front. Une façon de la détendre avant que finalement, je vienne m’adresser à elle, toujours de cette voix en retrait, comme pour éviter de la brusquer. Ce qui est clairement le cas.
« Je suppose qu’on n’a rien sans rien, alors … je vais faire un pas vers toi. A toi de me le rendre comme tu veux ok ? »
Et sur ces paroles, je viendrais détacher ses dernières attaches. Suite à ce geste, je lèverais les mains comme pour montrer qu’il n’y a pas de pièges. Si je voulais la piéger, pour sûr que je ferais autrement, mais là, ce n’est pas mon cas. Prenant ma chaise pour alors m’asseoir à sa droite, je continu de la regarder elle et son corps endolori pour alors laisser quelques secondes s’échapper. Libre à elle de me sauter au cou ou essayer de fuir peut-être ? Le temps de latence était clairement là pour lui laisser la main, comme une preuve de bonne foi. Mais si elle ne faisait rien ou se ravisait, je reprendrais alors la parole.
« Cela doit être flou dans ton esprit. Et c’est compréhensible… Rassure toi, pas de coup de jus de prévu, s’était mon seul moyen de te mettre hors d’état de nuire sans te tuer ou laisser une marque indélébile sur toi. »
Le regard désolé, je ne demandais pas son pardon immédiatement, je soupirais alors avant de reprendre la parole.
« Tu es ici pour être soignée le temps que tu te remettes. Et en attendant je souhaitais discuter avec toi Némésis. Avant toute chose, je sais ce que tu dois te dire, mais si ça peut te rassurer, je ne compte pas te livrer au gouvernement… Quant à mes collègues de la révolution, cela reste à voir. Mais ne te focalise pas sur ça. Venons-en aux faits. Tout à l’heure, quand tu te tenais la tête… Tu entendais de nombreuses vois n’est-ce pas ? Si oui, je sais quels maux tu as dû traverser. C’est douloureux et même si j’aimerais t’aider à ce sujet, je vais jouer carte sur table : je n’y arriverais pas. Ce sont des crises qui arrivent souvent quand on ne s’y attend pas et c’est très difficile à contrôler. On a beau souhaiter que ça cesse, cela continu, ça nous transperce le crâne et c’est presque la folie qui nous ouvre ses portes. »
Tentant de montrer que je savais de quoi je parle, je laissais celle-ci assimiler les paroles et sans doute trouver une nouvelle réplique pour casser du sucre – mais pas dans mon dos – face à moi. Ceci fait, je viendrais alors demander une ultime chose, qui scellerait sans doute son destin, ou qui à défaut de me permettre de statuer sur son état, lui permettrait de réfléchir sur ses agissements, voir son auto-critique.
« Au début, au premier village qui était déjà en feu. Que tentais-tu de faire ? Aider ? Ou exterminer ces gens ? »
Cette fois-ci, mon regard était soutenu. Il n’y avait nul dégoût dans mon regard. Ses yeux dorés cerclés de noir ne me faisaient aucunement peur et pour cause, ma femme avait sensiblement les mêmes. Je tentais de lire en elle, et si elle me répondait, ce regard servirait à sonder celle-ci, voir si elle ment ou non. Bien que je ne sois pas rodé sur l’exercice, il n’est pas rare de reconnaitre quelques signes. Un détournement d’yeux quand on ment, ou le fait qu’il se baisse quand on regrette quelque chose. Ce que je cherchais là, s’était de voir si elle avait conscience de ses actes et voir comment elle voyait les choses. De là, je pourrais sans doute un peu mieux la comprendre. Némésis, primée à 90 millions de berrys. Mais pour quels méfaits ? D’après Naruko, cette dernière avait été « gratifiée » de cette prime pour s’être échappée de la purge à Shabondy qui avait fait parler d’elle. Autant le dire, vu les moyens déployés ce n’est pas rien. Et devant la démonstration de ses capacités c’est plus que justifié que sa prime. C’est donc méfiant, mais aussi doux que je montrais.
« Je désire simplement parler avec toi. Je ne te promets pas qu’on sera les meilleurs amis du monde, mais je cherche simplement à comprendre tes agissements pour par la suite voir ce que je peux faire… C’est difficile à expliquer, mais traite moi d’idiot, de naïf, d’optimiste idiot et j’en passe, mais tu vois… Malgré tout ce qui s’est passé, malgré tous les signes qui feraient de toi - aux yeux des marines par ex – une vulgaire criminelle… Moi j’y vois autre chose. Mais je n’arrive pas à mettre le doigt sur quoi. Alors aussi ironique cela soit-il… Aide moi s’il te plait. Aide-moi à savoir ce que tu es. En échange, je ne pourrais que faire une seule chose. »
Et c’est lentement que je tends une main vers elle. Le geste est plus fort que le mot. Mais comprendrait-elle mes intentions ? Ou y verrait-elle de la fourberie ? La fourberie que ce monde lui offre jour et nuit ? Cette menace constante qui plane sur elle car elle est une « erreur », car elle est différente ?
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Shiki M. Eiki
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Sam 31 Juil - 18:50
Let me help you
“ Causer du tort au villageois?”
Un rire sardonique s’échappa de ses lèvres, révélant toute son opinion sur la question. Ils n’étaient personne, en quoi leur “causer du tort” était grave? Des gens sans nom et sans visage vaquant à leurs occupations sans intérêts au cours de leur vie sans attrait. Pourquoi est-ce qu’elle aurait dû avoir la moindre considération pour eux? Elle avait au moins retirer de l’échange que ce n’était pas Shiki qui l’avait déshabillé mais une femme de l’équipage. A croire qu’il avait une conscience, ou pire, un compas moral fonctionnel. Au moins, la Nemesis était désormais capable de rayer l’abus de ce qui pourrait lui être infligé, une personne qui aurait eu ce genre de plan en tête ne se serait pas gêné pour la déshabiller lui-même. A moins qu’il n'ait une phobie des blessures, mais c’était peu probable. Restait le gouvernement.
Le jeune homme quitta la pièce quelques secondes, réapparaissant avec un seau d’eau et une serviette. De la torture, ça elle connaissait. Ça expliquait également qu’il parle des villageois, elle avait dû tuer quelqu’un auquel il tenait et il cherchait à se venger quelque peu avant de la remettre aux autorités. C’était logique finalement, et savoir ce qui l’attendait l’aida à se calmer un peu. Le voyant approcher avec une serviette trempée, elle commença à inspirer et expirer rapidement pour se préparer puis prendre une grande bouffée d’air, avant de se rendre compte qu’il l’avait déposé sur son front. Est ce qu’il était idiot au point de ne pas savoir comment provoquer un simulacre de noyade? La suspicion se confirma lorsqu’il détacha la sangle qui retenait ses jambes. Pas que cela veuille dire quoi que ce soit pour une logia, mais son état ne lui aurait pas permis de faire grand chose de toute manière, aussi, libérée ou non, elle ne bougea pas.
Il s’excusa, laissant la volcanique plus agacée qu’autre chose, la gentillesse prétendue de Shiki commençant à lui taper sur les nerfs. On était jamais sympathique sans raison, on attendait toujours quelque chose de l’autre, alors qu’attendait il d’elle? Son monologue suivant répondait potentiellement en partie à cette question. “Collègues de la Révolution”, la théorie du gouvernement s’envolait, mais était finalement remplacée par une autre instance. Plutôt que d’être livrée au gouvernement et potentiellement exécutée, les chances qu’il tente de la faire passer de son côté du spectre politique et d’en faire une arme pour un mouvement en lequel elle n’avait aucune foi étaient plutôt élevées.
Une brève lueur d’espoir s’était allumée dans ses yeux lorsque le révolutionnaire avait mentionné connaître les symptômes qui l'avaient assailli lors de sa crise de rage, simplement pour être écrasée à la mention d’aucune aide possible. S’il souhaitait jouer ainsi, elle pouvait aussi bien commencer à incendier des pièces et se planquer en attendant que le tout brûle, peut être qu’il comprendrait ce qu’elle avait eu l’impression de ressentir à ce moment là. Couler sous une pluie incessante, jusqu’à être emportée et noyée sous un lac entier dominé par la tempête. Il posa ensuite une question qui étonna la logia, bien que très logique. Qui de l’incendie ou de la sociopathe était arrivé en premier?
“ Pourquoi je m’occuperais de la vie de mannequins? Je n’ai pas vraiment pour habitude de brûler des villes sans raison, et je n’étais pas ici pour ça.”
Shiki la regardait, et elle planta son regard dans le sien. Qu’il la croit ou pas n’avait aucune importance, le village avait été éteint, elle avait fait ce qu’elle avait dit, tant pis pour les quelques autres qui restaient dans le tas, ils n’avaient qu’à courir plus vite ou être plus réactif. Pourquoi s’encombrer avec les Autres de toute manière? Elle s’occupait de sa propre survie, faisait de son mieux pour celle de Kira, et cela suffisait amplement. Les Autres n’avaient qu’à surveiller leur propre arrière.
La suite de son discours était creuse mais révélait que c’était un crétin idéaliste. Parler, il s’attendait à quoi, à ce qu’ils fassent ami-ami? Elle se mordit la joue, se retenant de lui cracher dessus et de le frapper, prenant sur elle pour se rappeler de ce qu’elle s’était dit encore récemment. Tout le monde n’était pas de sortie pour lui faire la peau, parfois, elle pouvait tenter de communiquer plutôt qu’exterminer. Une goutte de sang perla à la commissure de ses lèvres et elle avala le reste. Ce qu’elle était. Une question plus qu’épineuse, mais qui au final n’avait qu’une réponse simple. Nemesia, Nemesis. Laquelle était la vraie? Peut-être les deux à la fois.
“ Une putain d’abandonnée, voilà ce que j’suis. Une gamine à qui on a arraché son foyer à plusieurs reprises et qui attaque à vue. C’est ça que tu veux entendre? Que j’suis une innocente qui a mal grandi? Dommage pour toi, je suis juste une dérangée qui fait ce qu’elle peut pour gagner sa vie, et ça inclut brûler des îles ou tuer. Je l’ai déjà fait, je le referais s’il faut.”
Regardant la main tendue, elle détourna la tête, fixant le mur à l’opposé du jeune homme et se blâmant au fond d'elle-même. Communiquer, plus facile à dire qu’à faire, surtout quand les seules discussions qu’elle avait eu depuis plusieurs années étaient soit avec sa mère, soit avec sa soeur, soit pour menacer de mort quelqu’un. Devait elle tenter de considérer Shiki comme un membre de sa famille pour parvenir à parler normalement? Et avant même cela, pouvait-elle effacer la larme qui coulait le long de sa joue droite, mouillant l’oreiller? La vérité n’était pas toujours bonne à entendre, et la prononcer soit même, comme un poids qu’elle avait eu si longtemps sur le coeur, était encore pire. Elle ferma les yeux, la mâchoire serrée, espérant simplement que le mensonge jeté à la hâte, qui n’était pas si faux finalement, suffirait à le distraire des questions qui font mal.
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Sam 31 Juil - 19:57
Lueur d'espoir
Qui est Némésis ? Telle était la question qui raisonnait dans la pièce. Je pourrais m’improviser juge, jury et bourreau, mais ce n’est ni mon envie du moment, ni mon rôle… Au fond, je cherchais surtout à comprendre celle-ci par tous les moyens possibles et la première méthode et ma favorite était … non pas l’électrisation, mais bel et bien la parole. Alors je parlais, je cherchais à creuser ce qui peut l’être et me demandais ce que j’allais trouver. Une personne, c’est un joyau et aujourd’hui, je me demandais ce que j’allais trouver ? Du cobalt ? De l’or ? Un diamant ? Ou malheureusement une simple pierre qui même traitée ne pourra être d’aucune réelle valeur aux yeux du monde ? Il existe des cas qui ne peuvent être rattrapés, mais je ne pense pas que Némésis soit de ce genre. Aussi naïf cela soit-il et inédit pour elle : je crois en elle.
Et ce, même quand celle-ci semble se foutre de ma gueule quand je mentionne les villageois. Folle ? C’est ce que diraient des gens qui ne cherchent pas à la comprendre. Ils verraient en elle un être irrationnel, qui n’a pour seule ambition que voir le monde brûler ! C’est le cas de le dire. Mais dans ce cas, pourquoi avoir en premier lieu créer des cendres qui semblaient étouffer les flammes ? Là était le premier point qui me faisait douter sur ses réelles intentions chaotiques en apparence. Approchant donc pour poser une serviette sur son front, j’avais bien vu sa réaction devant mon approche. D’une certaine manière, on dirait un chat de gouttière. Elle est apeurée, effrayée par l’inconnu que semble être ma gentillesse. Pourtant, je n’avais pas stoppé mon mouvement, me risquant à la griffure ou pire. Mais il n’en fut rien et heureusement. La détachant par la suite, je regardais celle-ci et notais ses réactions. Minimes, très minimes même… Pourtant, je ressens sa colère, elle est palpable. Mais d’où lui vient une telle haine, une telle colère envers le monde entier ?
Commençant l’interrogatoire si on peut dire, je vins alors à écouter sa réponse plutôt mystérieuse. Mannequins ? Est-ce que j’ignore cela à savoir que ces civils étaient des mannequins photo ? On ne me l’a pas dit… C’est pour ça qu’on a attaqué ces lieux ? Car ils volent la vedette à des gens ? Un peu de sérieux… Si je j’eu un bug durant un moment, cela fit tilt dans mon esprit bien qu’elle eut droit avant ça à une phrase typique, montrant ma légère confusion.
« Des mannequins ? Mais … Ils ne font pas de photos… »
Sa tirade me laissa perplexe, mais elle l’a dit elle-même, elle n’était pas venue pour ça, ce qui me laissait dire que si elle n’en avait rien à foutre des civils, elle avait bien tenté « d’aider ». Drôle de façon de faire… Vraiment… Pourtant, théoriquement parlant, elle n’a pas voulu faire de mal, aussi intéressée par les citoyens soit-elle. Sans le savoir, celle-ci venait de perdre le charmant droit de finir dans une prison de la révolution où elle aurait eu droit à des discours encore plus pompeux que moi, sur fond de recrutement. Mais non, je ne voulais pas de ça. Certes elle pourrait être utile vu sa puissance de destruction, mais ce n’est pas de ça dont la révolution a besoin. Une arme ? Némésis n’a pas besoin d’être prise pour ça. Bref, sortant de mes pensées, la demoiselle sembla de nouveau se renfrogner. Je la vis même se mordre la lèvre jusqu’à ce qu’une goutte de sang perle. Sa colère était tellement palpable qu’à tout moment elle pourrait me sauter dessus, ou tenter d’attaquer. Pourtant, à aucun moment j’approchais une main d’un de mes sabres. Pas que je la prenne de haut, mais je voulais qu’elle reste en dehors d’un climat angoissant. Si je ne prends pas la peine de me défendre, est-ce qu’il y a un intérêt à attaquer ? La logique voudrait que non, mais est-ce que la logique s’applique à la demoiselle ? Allez savoir…
Finalement, la frustration laisse place à un monologue qui est vraiment douloureux à entendre. Ses propos sont colériques, semblable à quand elle avait perdu le contrôle et cela me laisse perplexe. Non, ce n’est pas ça. Il s’agit là d’un jet de venin qui se veut dissuasif. Cela ne peut être que ça. Me remémorant tout l’assaut et couplant cela à des évidences nombreuses, je tentais de me rassurer qu’elle ne soit pas si … perdue que ça. En train de se noyer oui, mais pas morte dans sa folie. La voyant fuir même mon regard, je ne remarquais en rien sa larme qui était à l’opposée de ma vision. Je vins à réfléchir et me demander comment atteindre cette dame qui visiblement, souffrait. Oui, pour moi, elle souffre. Elle souffre du monde qui l’entoure, de ces gens qui ne comprennent pas cette dernière et peut-être est-ce ça le souci ? Ou alors si en effet elle était abandonnée, peut-être est-ce un soutient moral qui lui manquait et qui faisait défaut. Nullement psychologue, mais intuitif, je cherchais à la comprendre. Après un moment de silence qui sonnerait comme une victoire pour elle, je vins à tenter de m’assimiler à elle. Essayant de résumer qui je suis, comment je pense… mais avec ses propres propos.
« Némésis… Je vais te faire un aveu, je suis moi aussi dérangé. Je suis quelqu’un de dérangé qui veut par tous les moyens sauver les gens autour de lui. Que ce soit les proches que j’aime, des ennemis qui se sont perdus, ou même … une inconnue qui perd le contrôle de soi… Je veux leur tendre la main. »
Une vérité vraie que j’annonce sans sourciller. Aussi, je me prêtais au jeu et fis comme elle, jouer les questions et réponse.
« Je sais ce que tu vas dire, je suis qu’un abruti, idéaliste. Tu vas peut-être même déduire que je suis un nouveau, qui croit en un monde juste, en paix, peu importe de qui il s’agit et … Ce n’est pas faux. Je ne suis juste pas si nouveau que ça dans les rangs de la révolution et pour en arriver où je suis, j’en ai eu des épopées…. Et tu peux me croire, ce n’est pas tout rose. J’ai vu des proches souffrir, d’autres mourir pour simplement m’aider… Et encore aujourd’hui, j’y pense et repense. Je peux même dire que cela me hante… Pourtant, pour rien au monde je n’abandonnerais mon combat, car ça serait cracher sur ces personnes qui m’ont tendues la main, dans l’espoir que leur action nous fasse avancer vers une situation plus reluisante. »
Grosso merdo, j’ai vécu et je sais ce que ça fait d’avoir mal, de douter, de se penser être de trop dans l’équation. Laissant celle-ci encaisser ces paroles, je vins à la regarder. Mon regard était posé sur elle. Et finalement, je vins à pointer du doigt une erreur dans son discours qui me faisait donner espoir à son sujet.
« Si brûler des villes ne te dérange pas ? … Pourquoi tu ne brûles pas cet endroit et moi immédiatement ? La fatigue ? Je peine à y croire. Ou alors, au minimum, tu m’aurais attaqué, mais… Non. »
Jeu dangereux, même si le message n’était pas le suivant, elle pourrait peut-être le prendre comme une provocation. Tu es méchante ? Prouve-le ? Je suis à ta merci, alors vas-y, brûle-moi ! Mais il n’en était rien. Alors pour désamorcer la possible bombe que je venais moi-même de créer, je repris le tissu sur son front pour de nouveau l’imbiber d’eau et l’appliquer une fois de plus sur elle.
« … Tout à l’heure… J’ai sondé ta voix. Tes maux de tête, c’est … C’est le haki de l’observation. Au début, nous ne sommes pas habitués à cela, mais nous ressentons absolument toutes les voix aux alentours, sans possibilité de filtrer ces dernières. Plus il y a de monde et plus lors de possibles crises cela soit violent. Assez paradoxale, mais … il faut d’une certaine manière se confronter à ce mal pour au final maîtriser cette capacité et pouvoir par la suite gérer ces voix qui nous assaillent. Je maîtrise cette capacité. Un autre genre de haki aussi, mais là n’est pas la question. Pour en revenir à la capacité au sujet des voix… J’ai sondé la tienne, je me suis focalisé dessus. Et quand on le maîtrise suffisamment, on peut ressentir les émotions d’autrui. Quand tu m’as attaqué, quand tu étais hors de contrôle, j’ai ressenti ta rage, ta colère. J’ai vu ta bête noire. J’ai vu la noirceur de ton âme si on peut dire… »
Elle veut être un monstre ? Soit, je la décris comme tel. Mais les mots peuvent mentir, mais le haki lui… Ne peut pas. Ou du moins, j’en étais persuadé, ne me doutant nullement qu’on pouvait éventuellement faire mentir sa voix, et tromper des utilisateurs comme moi. Bref, après l’avoir donc dépeinte comme ce qu’elle veut être aux yeux du monde, ou malgré elle, je repris la parole, essayant de vouloir lui donner de l’espoir. Cet espoir que la vie entière lui a refusé alors qu’elle est en droit d’en avoir.
« Pourtant… Il n’y avait pas que du noir. Oooooh non… Un beau parleur tu vas dire. Et libre à toi de le dire. Gueule-moi dessus, ordonne-moi de la fermer, mais navré, je vais finir ma tirade. Il n’y avait pas que du noir en toi. Je ne saurais t’expliquer ce que j’ai vu, entendu, ou ressentis, mais il n’y a pas que ça en toi, j’en suis convaincu. Peut-être que ma naïveté me pousse à des conclusions hâtives, et peut-être que d’ici quelques heures tu me blesseras en profitant de ma gentillesse, mais soit, je tente le coup quand même. Entre cette sensation/impression et ce fait d’avoir tenter d’éteindre le feu à ta façon… Je me pose cette question que personne ne se pose jusqu’à maintenant : Est-ce qu’il n’y aurait pas du bon en toi ? Caché, enfoui, retenu sous une colère sourde ? Tu fais des choses, mais est-ce qu’au fond, tu n’es pas maladroite ? Tu as un pouvoir extraordinaire. Extraordinaire mais dangereux. Tu as failli tuer beaucoup de gens et tu l’aurais fait si je n’avais pas été là, mais … cela ne semble pas être ton objectif premier, tu l’as dit toi-même. Quant à la suite, c’est que tu as perdu le contrôle à cause des voix. J’ai faux ? »
Parcourant les souvenirs qui nous unissait, je tentais de lui arracher des aveux, aussi infimes soient-ils ! Laissant celle-ci encaisser mes dires, c’est alors que cette fois-ci je viendrais formuler ma demande, lui montrer patte blanche une fois de plus.
« Je ne suis pas un ami. Pas un ennemi. Je suis moi aussi un mannequin, mais Némésis… Je veux t’aider. »
Une phrase lourde de sens. Mais belle et bien sérieuse ! Moi, inconnu, je tentais de plonger dans ses ténèbres intérieures en avouant haut et fort que je voulais lui tendre ma main. Quitte à m’y brûler les ailes, mais comme dit plus tôt : je suis dérangé. Non ?
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Shiki M. Eiki
Nemesis
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Dim 1 Aoû - 1:59
Let me help you
Confondre mannequin et mannequin, Shiki était probablement un abruti fini, ou peut être si optimiste qu’il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire par là, cette marque de distanciation, cette barrière qu’elle imposait entre le monde extérieur et elle-même. Ce symbole qu’elle était quelqu’un, et pas les autres. Qu’ils étaient si peu importants à sa vie qu’ils n’étaient que des ersatz d’humains, des objets à la forme rappelant un corps. Le léger “oh” blessé du révolutionnaire lui fit comprendre qu’il avait enfin saisi ce qu’elle voulait dire, et qu’il n’avait visiblement pas très bien pris le coup, quand bien même celui-ci ne lui était pas directement destiné.
Il se prétendait à son tour dérangé, excessivement bon envers son prochain, au point de l’obsession, cherchant à créer un point commun, un raccord qu’il pourrait utiliser pour se rapprocher de la Nemesis, ce qui n’était pas réellement pour plaire à celle-ci. Moins les Autres s'approchaient, mieux elle se portait. Il continuait pourtant, se croyait malin à s’injurier en pensant comprendre la blonde. Croire en un monde juste et en paix? Sûrement lorsqu’il aurait fini de brûler oui. L’humanité était pourrie de l’intérieur, pas capable de se réguler, de parler, de se retenir de détruire son prochain plutôt que de… Ses pensées s'arrêtèrent un instant alors qu’un sourire amer apparaissait sur son visage. Ironique de se dire qu’elle faisait finalement partie de la pourriture qu’elle haïssait tant et qui avait fini par la faire haïr toute autre personne qu’elle même ou sa soeur. Sa soeur qui devait arriver sur Goat sous peu d’ailleurs…
Le révolutionnaire continuait son monologue, vantant sa cause et ses sacrifice sans qu’elle ne l’écoute, son cerveau tournant à plein régime. Kira était probablement en chemin pour Goat, et selon sa position elle était peut être même déjà arrivée, étonnée de ne pas trouver la volcanique et potentiellement déjà en train de passer une deuxième couche sur les habitants de l’île, qui aurait sûrement une drôle de surprise. Tout comme Shiki, et tout comme Kira une fois que celui-ci entrerait en action. Elle devait contacter la jeune fille au plus vite, mais tant que l’homme était à côté, c’était plus ou moins impossible. Elle revint à la discussion alors qu’il la défiait de brûler le navire, une idée d’une stupidité sans nom, envers laquelle elle ne daigna même pas tourner la tête pour répondre.
“ Bien sûr, brûler le navire sur lequel je suis alors que je ne suis pas capable de m’en échapper ensuite. Vraiment une idée de génie, j’espère pour ta révolution que tu n’es pas en charge des stratégies. Ça expliquerait vos défaites ceci dit.”
Elle se morigéna intérieurement, se rappelant qu’elle était censé discuter, pas tirer à balles réelles sur l’homme qui essayait pourtant visiblement de l’aider, allant jusqu’à lui expliquer ce qu’était ses maux de crâne. La Couleur de l’Observation, évidemment. Elle aurait dû y penser plus tôt, sa mère usant souvent de cette capacité lorsqu’elle se battait. La suite en revanche était déplaisante, bien qu’elle savait que ce ne serait pas une partie de plaisir. Se confronter au mal pour le dominer. Une remarque aussi bien valide pour l’Observation que pour sa colère en un sens.
Le révolutionnaire continua son propos, déclarant avoir vu par delà la rage qui habitait la volcanique. Et qu’est ce qu’il avait vu au juste, une femme fatiguée de devoir se battre contre tout et tout le monde, une femme qui avait professé une vengeance contre le reste de l’humanité et de la métahumanité, une femme dont la seule joie était la compagnie de sa petite soeur, une jeune fille tout aussi brisée qu’elle même parce qu’elles avaient été malchanceuses?
Sans discontinuer, Shiki poursuivait, prétextant avoir vu du bon sous toute sa colère et cette répulsion de l’exterieur, la qualifiant de “maladroite” plutôt que de “putain de sociopathe pyromane”, de “meurtrière” ou de “monstre”. La sous-estimait-il ou n'avait-il juste aucune idée de l’explosivité du caractère de la patiente? Il insistait vouloir l’aider, la sortir de cette prison qu’elle s’était forgée pour éloigner ceux qui voudraient l’approcher. A défaut de lui faire confiance, elle soupira, tendant une main métaphorique vers lui. Quel choix avait elle de toute façon, elle était coincée dans ce lit sans recours, autant profiter de sa bonne volonté pour se faire la malle au plus vite.
“ Quand… Quand j’étais gamine… Ma mère appelait ça mes coups de sang. En général, je me contentais de gueuler un coup. Et puis ensuite, j’me suis retrouvée sur une île brûlée jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’autre qu’un bûcher et un navire silencieux plein d’esclaves. Elle était où la justice et la paix là dedans? Se faire tabasser à mort et jeter à la mer pieds et poings liés pour avoir toussé dans la cale, c’était juste? Se faire vendre comme une bête de foire à un gros tas qui t’exhibe comme un monstre pendant ses repas avec des invités et qui fait la collection des aberrations de la nature, c’était normal? Et même après avoir trouvé un refuge, tuer la seule personne en qui j’avais confiance parce que je n’avais aucun contrôle sur ce fruit, me faire rejeter en bloc par son équipage, me faire abandonner une nouvelle fois...
Réponds moi, Shiki M. Eiki. Elle était où la putain de justice dans tout ça? Elle était où ta paix dans toute cette merde? J’étais censée faire quoi dans cette putain de vie qui s’acharne à me repousser, à part rendre la pareille? Me laisser crever par terre pour tout arrêter? Avoir crevé ma mère adoptive pour rien? J’étais censée faire quoi, garder toute ma rancune, toute ma colère sous clef? La ravaler indéfiniment sans jamais pouvoir y répondre? Faire semblant d’être heureuse et me mentir jusqu’à ce que je le sois vraiment?
Maintenant, les coups de sang sont mon quotidien, et la seule chose qu’il me reste, c’est une petite soeur que j’ai peur de traîner sur le même chemin que moi.
Alors réponds moi.
J’étais censée faire quoi dans tout ce merdier?”
La mâchoire serrée, son dos tremblait sous la colère de ce passé qui n'avait pas été tendre avec elle. Ses choix avaient été les bons, elle le savait, elle avait tout fait pour se battre et rester en vie, alors pourquoi est ce que le monde continuait de la tourmenter ainsi? Pourquoi est ce qu'elle était obligée de continuer de se battre au lieu de simplement poser son arme et prendre une retraite avec Kira, se contentant de vivre des bénéfices que lui rapportait désormais son restaurant?
Pourquoi est ce que tout le monde continuait de la traiter comme une monstruosité qui prenait systématiquement la mauvaise décision?
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Dim 1 Aoû - 4:55
Lueur d'espoir
Némésis semblait être une personne fortement troublée. Pas mentalement parlant, mais en elle, au fin fond de son être. Ignorant le pourquoi du comment, je ne pouvais pas la juger et quand bien même je pourrais, ce n’est pas mon but actuellement que de lui coller une étiquette et la condamner comme le ferait le commun des mortels. Si je gavais la demoiselle de belles paroles, elles avaient le mérite d’être pensées tous autant qu’elles soient ! Là où d’autres disent cela pour simplement amadouer autrui, moi, je ne cherchais nullement à l’amadouer. Je voulais l’atteindre, la pousser à réfléchir et voir ce qui en découlerait. Si cela se trouve, d’ici peu elle gueulerait comme tout à l’heure et deviendrait une menace. Mais c’est le jeu… Qui ne tente rien n’a rien !
La demoiselle d’un ton mauvais reprit la parole pour pointer du doigt une pseudo stupidité que j’avais balancé un peu plus tôt. Un manque de précision que la demoiselle punissait avec amertume. Balle réelle ? Obus réels plutôt … Mais je ne bronchais pas. La révolution à fait des erreurs, désormais il faut avancer. Je ne dis donc rien à ce sujet, lui laissant une victoire si cela pouvait aider dans la situation actuelle. Après tout, s’imposer comme quelqu’un qui n’a que raison… C’est vite ennuyeux et cela la braquerait sans doute !
Je tentais par la suite de traiter un sujet important puisque responsable de sa folie meurtrière tout à l’heure. Essayant d’expliquer son fonctionnement, j’enchaînais avec donc ce que j’avais ressentis en sondant son être tout à l’heure. Le monologue fut long et celle-ci semblait clairement écouter. Ou pas ? Quoi qu’il en soit, j’attendais une réaction de sa part. Violente ? Douce ? Je verrais bien. Fixant celle-ci, je regardais alors ses yeux quand je pourrais les voir - si elle se retourne - et tendais l’oreille.
Le monologue débuta. Nemesis débutait son histoire me montrant la cruauté qu’elle a dû affronter dès son plus jeune âge. D’ordinaire, les choses partent en sucette au bout d’un moment, mais elle, dès son plus jeune âge elle a subi le mauvais côté de ce monde. Sa colère se ressentait dans ses paroles, mais aussi d’autres émotions. Elle est amère, voilà d’où vient sa haine envers le monde, celui-ci n’a jamais fait un geste pour elle. Alors ses questions sont légitimes et directes. Le silence retombe et une réflexion débute.
Clignant des yeux, je me demande bien quoi lui répondre. Le monde ne lui a rien offert, si ce n’est le droit d’en vouloir à tous. Sauf une autre lueur d’espoir qui était claire à mes yeux : sa sœur. Elle semble l’aimer sincèrement, mais de ce que je pouvais déduire, elle ne voulait pas la faire sombrer comme elle. Ou alors… Ne voulait-elle pas plutôt dire qu’elle ne voulait pas la blesser ? Les hypothèses sont nombreuses, mais je ne peux pas me contenter de faire des suppositions. Je me dois de répondre. Le sourire sur mes lèvres indélébile changea et c’est une moue triste qui s’afficha devant elle. Son récit m’avait clairement touché je dois l’avouer. Mais même si je pleurais pour elle, ça ne sauverait pas celle-ci. Seule ma franchise pourrait peut-être l’aider. Je l’espérais du moins. Alors après un silence respectueux, je laissais entendre de nouveau ma voix.
« Je suis désolé pour toi Némésis… Je sais que ces mots ne changeront pas ton passé. Rien ne le pourra et sur ce point, même moi je m’en veux de ne pouvoir rien faire pour toi à ce niveau. Le monde est injuste, il n’est pas rose… Et loin d’être en paix. De toi à moi, si vraiment je parlais avec tes termes… le monde est en plein chaos. »
Simple constat. J’exprimais mon avis, baissant les yeux devant cette triste vérité.
« Le monde va mal, est malade. C’est un fait. Quant à ce que tu aurais dû faire… Je ne sais pas. Encaisser ? Te rebeller ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Tu as fait des choses, poussé par tes émotions et cela restera figé. Tu as souffert Némésis… Je l’entends. Je le comprends. Je l’ai senti. Tu as souffert et souffre encore. Et c’est ce constat qui me pousse à vouloir t’aider, car tu n’es pas un cas perdu. Tu ne te poserais pas ces questions sinon. Si tu étais vraiment un monstre sans cœur, tu ne prendrais même pas le temps de discuter avec moi. »
Me rapprochant quelque peu, je vins à poser une main sur son épaule pour essayer de l’inviter à se tourner vers moi. Une discussion, ça se fait yeux dans les yeux après tout.
« Ce que je veux essayer de te proposer Némésis, suite à ce que j’ai entendu… C’est envisager l’avenir. Ton passé est figé, rien ne pourra le changer, mais le futur… Il ne tient qu’à toi de l’écrire, il ne tient qu’à toi de le réaliser. Et avec tout ce que tu m’as dit, tu vois, je pense à autre chose. Cette sœur, cette personne à laquelle tu sembles sincèrement tenir, tu ne veux pas qu’elle sombre comme toi tu as sombré jusqu’à maintenant. Mais j’ai aussi une autre hypothèse, celle-ci concernant ton pouvoir… »
Essayant de capter son regard, aussi dangereux cela soit-il, je viendrais alors avouer ceci, comme pour mettre une évidence devant sa tronche.
« … Tu as peur de blesser ta propre sœur, cette personne qui semble être une attache pour toi. Peut-être même qu’en fait, tu as peur … de blesser ton entourage. Est-ce ça ? Est-ce ça Némésis ? As-tu peur au fond de toi non pas de tes propres capacités, mais bien des conséquences de celles-ci ? »
Laissant planer un certain silence, je viendrais rapidement préciser quelques paroles.
« Ne réponds pas si tu ne veux pas. Je veux juste te pousser à réfléchir sur ça et ouvrir les yeux… Tu n’es pas mauvaise selon moi… Simplement égarée et … je veux t’aider à trouver ta voie. Je voudrais même t’aider à maîtriser ce que tu ne maîtrises pas. »
Nouveau silence, la laissant encaisser et réfléchir. La main restait tendue pour elle, peu importe les fois où elle se montrait amère ou acide. Némésis n’est pas un monstre, seulement un être blessé et qu’on n’a pas achevé quand il le fallait. Maintenant, après avoir survécu aussi longtemps, elle méritait de loin de vivre. Avoir une seconde chance.
« Je ne peux pas résoudre tes soucis, par contre, je pense pouvoir t’aider à avancer. T’apprendre certaines choses, autant que toi, je suis sûr que tu pourrais aussi m’apprendre des choses. Ta vision du monde est différente de la mienne. Qui sait si tu ne pourrais pas ajouter du réalisme à ma vision, là où moi, je pourrais te donner un semblant d’espoir. Qu’en dis-tu Némésis ? Me laisserais tu une chance ? »
Attendant de voir si elle réagissait ou non, je me plongeais dans son regard si spécial.
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Dim 1 Aoû - 20:39
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Il était désolé? Incroyable, tout allait mieux alors! Un tas de conneries aux yeux de la Nemesis. Son passé était figé, qu’une personne s’excuse ne changerait rien à la stupidité malveillante qu’elle avait subi une bonne partie de sa vie. Un monde en plein chaos, plutôt un monde en plein merdier. Tout le monde se tirait dans les pattes pour s’en sortir mieux que son voisin, la jalousie, l’envie et le désir étaient partout, vivre pour soi était compliqué si on ne voulait pas se faire écraser. Au moins, il n’était pas dupe sur l’état du monde, même s’il le sous-estimait.
Mais en un sens, il avait raison. Il n’y avait pas de bonne réponse. Elle s’était battue autant que possible, mais toutes les façons de faire étaient bonnes tant qu’elles arrivaient au seul résultat qui importait: rester en vie. Elle aurait pu accepter que la vie était cruelle et prendre sur elle, mais peut être que son caractère était tout simplement trop explosif dès le départ pour se faire, et ce qu’elle avait vécu ne l’avait poussé qu’à la rendre plus distante. Etait-ce pour se protéger elle-même du reste du monde ou pour protéger le reste du monde d’elle? Elle l’ignorait hier, l’ignorait aujourd’hui et l’ignorerait sans doute demain, mais était-ce réellement important?
Il prétendait comprendre, compatir, savoir qu’elle souffrait toujours, vouloir l’aider à cause de cela. En un sens, il avait sûrement raison. Elle avait érigé des murailles autour d’elle même pour interdire à quiconque de passer, mais avait oublié de créer une porte pour qu’elle même puisse sortir. Incapable d’exterioriser sa peine, sa peur, sa joie, la seule chose capable de passer était le bélier de sa rage, le monstre ambulant qui rôdait au fond d’elle, attendant la moindre occasion pour dévaster ce qu’il pouvait jusqu’à être satisfait, ou vaincu. Non, elle n’était pas un monstre sans cœur, quand bien même elle aurait préféré. Elle avait juste écrasé son propre cœur pour pouvoir continuer d’avancer et de faire face sans être blessée.
Elle sentit soudainement un poids sur son épaule et les murailles se bardèrent de pieux. Puisant dans ses réserves, le corps de la jeune femme se hérissa, la chaleur augmentant à un niveau difficilement supportable, mais non encore incendiaire, son dos projetant des pics dans la direction du révolutionnaire et se couvrant d’épines comme un hérisson, son épaule se creusant et tentant de se refermer violemment sur la main qui la touchait, sa colère se réveillant et venant frapper les murailles de l’intérieur, décidée à sortir, à tout saccager une nouvelle fois.
“ NE ME TOUCHE PAS!”
Sa respiration s’était violemment accélérée, elle était prête à se battre et à tout brûler s’il le fallait, ses oreilles s’étaient bouchées, elle n’entendait plus le reste du monde, son corps meurtri focalisé sur la présence derrière elle. Quelque chose craqua alors qu’une pluie sourde tombait soudainement sur elle, sa colère en profitant pour mener un assaut plus violent encore sur son esprit, qu’elle repoussa. La bête voulait peut-être sortir, mais il était hors de question qu’elle la laisse faire. Un mot traversa son aversion et sa colère pour atterrir dans son oreille. Il voulait, non, OSAIT parler de sa sœur? La pluie se transforma en bourrasque, les lumières de la vie s’agglutinant autour de son esprit alors que les Voix se faisaient entendre à nouveau, la plupart assez éloignées, une toute proche, toutes attirant son attention sans qu’elle puisse leur répondre, ou même les comprendre.
De son corps endolori fila un bloc de cendres destiné à taper les lames de l’épéiste, ce qui l’empêcherait de dégainer, alors que plusieurs appendices de cendres se créait, ce qui permettait à la logia de se mouvoir sans endommager son corps plus que nécessaire. D’un pas incertain, quatre bras élevèrent son corps pour l’avancer vers le révolutionnaire alors que son visage se tordait.
“ Ne parle…. PAS…. DE MA SOEUR!”
Un nouvel appendice se forma, depuis son ventre cette fois, qui s’en alla droit vers le révolutionnaire pour le repousser. S’il était pris, le choc serait sûrement violent et l’enverrait valdinguer quelque peu alors que les cendres recouvriraient la pièce, refermant la pièce comme un tombeau, scellant la porte autant que possible, cherchant à s’isoler du reste du monde une nouvelle fois. Elle devrait fuir, mais elle avait l’habitude, il suffirait de contacter Kira pour la prévenir du changement de plan. Quant au tourbillon à l’entrée de l’île…. Elle avait bien une idée, mais elle devrait voir en temps et en heure. Pour l’heure, elle devait se reposer. Les tentacules viendraient la redéposer sur le lit alors que les cendres feraient fondre le verrou, empêchant une intervention extérieure non musclée. Recroquevillée sur le lit, la tête entre les mains, elle prierait que ces voix disparaissent, partent à jamais.
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Dim 1 Aoû - 22:47
Lueur d'espoir
Aider autrui, c’est dangereux. Je l’ai toujours su, mais je l’ai clairement réalisé au fur et à mesure de mes épopées. Des fois, pour sauver des gens certains doivent souffrir. Parfois il faut faire des choix qui impliquent de se blesser et aujourd’hui, l’option deux semblait être en vigueur. Parlant franchement à Némésis, je tentais d’atteindre ce qui ne semblait plus battre depuis des lustres : son cœur. Pourtant, le haki ne mentait pas, aussi infime sont-ils, ses battements de cœur sont bien existants, caché sous une large couche de cendres et de colère mal maîtrisée. Pour l’heure, il n’y avait que moi qui pourrait l’aider, c’est ainsi que je voyais les choses. Mais plus les secondes défilent et plus un doute s’insinue en moi. Et si… je n’y arrivais pas ? C’est une possibilité à prendre en compte, mais même si je n’arrive pas à régler le souci aujourd’hui, le plus important serait de faire passer ce message à Némésis : Tu n’es pas seule ! Ce monde a beau l’avoir frappée, humiliée, trainée dans la boue, relevée pour mieux la descendre… Il n’y a pas que du mauvais dans ce monde. Alors oui, il est difficile de le réaliser quand on ne connait que son côté sombre, mais aujourd’hui, c’était mon rôle de lui montrer qu’il n’y a pas que le mal pour seule solution. Quitte à me blesser, je me devais d’essayer ! Sans quoi, là je serais hanté par mon échec si je n’essaie pas tout ce qui est en monde pouvoir.
Tandis que ma main toucha brièvement son épaule – ou essaya du moins – un phénomène fit que ma main du se retirer vivement pour éviter le pire. Relevant du réflexe miraculeux, la chaleur et des pics m’avaient brûlé la main que je tins comme pour empêcher la chaleur de continuer d’augmenter. Si je n’avais pas été sur mes gardes, ma main aurait sans doute fini… en cendre. Mon regard se tourne vers la brûlante qui semble de nouveau perdre le contrôle. Totalement ? Ou partiellement ?
« Némésis ! Calme-toi ! Ne laisse pas tes émotions te faire perdre le contrôle ! »
Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand celle-ci n’a connu que la liberté à ce niveau. Aucune retenue, jamais de contrôle. Autant demander à un junkie de ne plus fumer… Pourtant, j’en appelais à sa raison, car elle est humaine avant tout !
Elle hurle, hausse la voix et me pousse à me reculer pour être sur mes gardes, toujours en tenant ma main meurtrie par son acte relevant presque du réflexe défensif qu’une réelle attaque. A jouer avec le feu, on s’y brûle ! Mais malgré ça, je continuais, je continuais et tentais d’utiliser son véritable espoir immédiat à mes yeux : sa sœur. Malheureusement, cela semblait sensible et elle réagit de façon impulsive, vive et aussi puissamment que je ne l’avais fait plus tôt dans la journée. Elle bloqua mon accès à mes lames et me mettait donc en échec. N’ayant que ma voix pour essayer de la raisonner, je l’appelais par son nom alors qu’elle semblait prendre une apparence arachnéenne. Se dévoilant sous une forme presque cauchemardesque, c’est avec rapidité qu’elle frappe. Incapable de contrer son coup, je me sens propulsé en arrière par un appendice. Devant la férocité de son coup, c’est en dehors de la pièce que je suis repoussé. Et s’il n’y a pas de brûlure sur mon ventre car elle ne m’a pas brûlé, j’ai senti ce coup passé, au point qu’un peu de sang s’écoule de ma bouche.
« Hmmph… Némé… »
Les portes se referment et rapidement, je vois la serrure fondre. Elle s’enferme ? Dans un cocon de cendres ?
« Némésis !!! »
Je tente d’aller à la porte, mais elle est verrouillée. Un coup, deux coups… Rien n’y fait, il est impossible de pénétrer dans le lieu à moins d’y aller sérieusement. Hors de question pour le moment, sans doute a-t-elle besoin de repos, mais dans une telle situation, c’est difficile de ne pas faire de mauvais choix. Alors dans mon propre désespoir face à la situation et sa situation personnelle, je tente de faire entendre le message le plus important qu’elle doit écouter.
« Tu n’es pas seule Némésis. Tu n’es pas seule !!! Tu entends ?!! Dans ce monde, certains voudront te tendre la main pour t’utiliser, oui, mais d’autres pourront et peuvent te tendre la main sans arrières pensées ! Tu n’es pas mauvaise ! Et tu n'es pas un monstre !»
Répétant le message plusieurs fois, j’aurais voulu faire plus. J’aurais voulu défoncer la porte et refermer mes bras sur elle, quitte à me brûler pour qu’elle entende la vérité. Elle est peut-être dérangée, mais pas mauvaise. Elle aussi a droit à tous les bonheurs de ce monde. De l’amitié, de l’amour, une vie de famille… Absolument tout ne lui est pas interdit dans ce monde. C’est seulement le passé qui l’empêche d’aller de l’avant. Voilà ma conclusion jusqu’à maintenant. Mais comment passer outre sa carapace ? Est-ce que cette sœur avait la solution ? Ou est-ce que faire appelle à elle était trop dangereux ? Laissant du temps à Némésis de son côté, un silence apparent se ferait entendre, loin d’imaginer que celle-ci entends de nouveau des voix. Prenant sur moi, je vins alors à attendre un moment, en profitant un peu pour soigner la blessure à ma main. Il me faudrait sans doute appliquer de la pommade durant un moment. Komari aura aussi des questions à me poser me dis-je…
Essayant de trouver quoi faire, je me mordais la lèvre. Et pour seule attente, je ne pu que tenter de « méditer », concentrant ma voix sur elle pour tenter de suivre sa marche au cœur de son chaos intérieur. Si seulement je pouvais l’aider plus qu’actuellement. La psychologie, c’est clairement un parcours du combattant. Et cet épisode ne ferait que confirmer une chose : la vie n’est pas simple. Rien n’est simple ! Et ce n’est pas toujours avec des mots qu’on arrive à sauver autrui.
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Lun 2 Aoû - 2:15
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Le révolutionnaire avait été projeté hors de la pièce comme elle l’espérait, et les cendres étaient rapidement venues sceller la pièce, couvrir les murs, le sol et jusqu’au plafond, froides, mais se déplaçant d’une manière reptilienne comme si elles disposaient de leur propre conscience collective. Les quatre appendices la posèrent doucement sur le lit et son visage toucha le linge humide apaisant légèrement la douleur qui l’assaillait. De l'extérieur, les Voix continuaient de la harceler, assez proches pour piquer son esprit, demander de l’attention, submerger ce qu’elle pouvait tolérer, mais trop éloignées pour qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, incapable de se débarasser d’elles comme elle l’avait fait quelques heures plus tôt. De l’intérieur, sa colère contre Shiki, qui avait osé la toucher et parler de sa sœur comme s’il savait quoi que ce soit, tonnait, tentait de briser les murailles, cassant les barricades une à une.
Il avait osé parlé de Kira, prétextant que la Nemesis n’était pas seule, avait-il seulement une idée de ce qu’elle vivait? Elle aimait sa sœur, du plus profond du cœur, mais c’était parfois si difficile de l’exprimer. Elle n'était simplement pas habituée à ressentir ce genre de chose, et le simple fait que Kira était elle-même une logia opposée à elle causait tant de souci. Imaginait-il un instant que la première fois qu’elles s’étaient rencontrées et pris la main, elles auraient pu mourir sur le coup, simplement par l’explosion causée par leur contact? Probablement pas, pas plus qu’il n’imaginait que lorsqu’elles avaient semés le chaos sur North Blue, Kira avait toujours du faire attention à ne pas trop approcher de Nemesis, de peur que sa colère ne la distingue pas et qu’elle se retrouve prise dans une tornade de cendres et de feu. C’était une épine dans le cœur de la volcanique. Sa colère la contrôlait, mais elle ne contrôlait pas sa colère, au point de devenir aveugle à ce à quoi elle tenait, et cela la terrifiait.
Elle avait toujours haï tout et tout le monde à quelques exceptions près, et maintenant qu’elle avait ce pouvoir de destruction, elle ne savait pas le contrôler pour garder ceux qu’elle appréciait près d’elle, les repoussant sans le vouloir, incapable de partager certains de ses moments de joie avec sa soeur. Pas seule? Elle était pire que seule. Elle était accompagnée, mais ne pouvait qu’à peine toucher la seule personne qu’elle aimait vraiment par peur de la tuer, et elle-même avec. Être utilisée? Sûrement, ça avait déjà été le cas, Ren était un bon exemple, même s’il s’agissait d’une utilisation mutuelle. Personne ne tendait jamais la main vers quelqu’un d’autre sans attendre quelque chose en retour. Et si elle n’était ni réellement mauvaise ni réellement un monstre, elle devait le rester pour éloigner les autres. Par peur de ce qu’elle pourrait leur faire à la moindre frustration, par peur de tuer et tuer encore, sans aucune raison. Sa mère lui avait toujours dit, tuer n’est pas une finalité ou un mal, mais il faut savoir pourquoi tu tues. Alors pourquoi tuait elle aujourd’hui? Pour l’argent dans le cas des Shabaody, par peur d’être approchée occasionnellement, et, souvent, parce qu’elle était en colère. Est-ce que Red aurait été fière d’elle pour ça? La question n’avait pas besoin d’être posée pour que la volcanique sache que non.
La dernière barrière céda et le monstre sorti, prêt à prendre le contrôle, à détruire les murs, réduire ce navire en cendres, tuer le révolutionnaire qui avait incité cette discussion, passer l’île à feu et à sang jusqu’à être rassasié. Pourtant, devant lui se trouvait une jeune blonde fatiguée. Une jeune femme tatouée à l’air usé, fatiguée d’enrager, fatiguée de détruire sans raison, fatiguée de continuer sur cette voie et de laisser sa vie tourner en roue libre. Une jeune femme qui, pour la première fois depuis longtemps, s’imposait à sa colère. Son corps trembla, plusieurs épais pieux de cendres condensées traversant les murs et la porte de la cabine avant qu’elle ne puisse se contenir. Ceux-ci finirent par se dissiper, ne laissant qu’une cabine abîmée, les cendres absorbées par la jeune femme tremblante sur le lit, le dos toujours tourné au révolutionnaire, des larmes mouillant les draps, et une seule question dans sa tête.
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Lun 2 Aoû - 2:42
Lueur d'espoir
En dehors de la pièce, je ne pouvais qu’imaginer sa rage et la ressentir via mon haki de l’observation. Blessé légèrement à la main, je commençais à ne plus trop sentir la brûlure. Quoi qu’elle puisse penser ou dire, je ne lui en voulais pas de cela. Là star du show, c’est bien elle et elle seule. Continuant de vouloir la rassurer de bien des choses, celle-ci continuait de pester. Sa colère grandissait, le corrompait jusqu’à finalement prendre le contrôle une ultime fois. La bête noire se montre et rugit. Son rugissement est ni plus ni moins que le fait que des lances jaillissent d’elle et vont jusqu’à passer outre la porte. Et c’est une erreur que de m’être concentré sur sa voix pour essayer de discerner la faille en elle. Une erreur qui se paie au prix fort puisque parmi les lances qui traversent la porte, une vint s’enfoncer au niveau d’une épaule. La riposte est tardive et si mon haki m’empêche que ça s’enfonce profondément, la plaie est là, et le sang aussi.
La demoiselle semble finalement regagner le contrôle de soi et moi, je suis laissé là, blessé. En effet, la blessure est réelle tout comme la tâche rouge qui repeint lentement une partie de mon habit, mais aussi irraisonnable cela soit-il, je vins à avancer vers la pièce devenir méconnaissable. Je me devrais de répondre de mes actes et de pourquoi un de nos navires a été endommagé. Heureusement que d’ici peu des alliés viendront pour réparer le village… et le navire du coup ! Bien que saignant raisonnablement, je m’approchais pour alors voir toute la souffrance de la blonde être évacuée au grand jour. Aussi étonnant soit la scène, celle-ci pleurait. Et elle n’évacuait pas que de simples larmes, mais elle laissait exploser sa tristesse. Pour peu, on pourrait croire qu’elle voulait déchirer les draps comme la méchanceté du monde qui l’a déchirée toute jeune. Pour peu, j’aurais envie de dire « pauvre bête », mais … elle n’est pas cela. Non, c’est Némésis. Némésis la hors-la-loi. Némésis la dérangée. Némésis la … blessée.
Alors lentement, après m’être remis sur ma chaise à sa droite, une main se lève et reste au-dessus de sa tête, mais se ravise. Non pas que j’abandonne mon envie de l’aider, mais simplement la gêner. Elle n’est pas très contact, je peux le comprendre. Elle pleure, inonderait presque les lieux… Et cela ne semble pas vouloir s’arrêter. Pour ma part, je tâte le terrain de ma blessure… Il me faut des soins. Mais pas question de la laisser seule. Alors me relevant, je vais chercher de quoi désinfecter la plaie en l’attente de la traiter plus sérieusement. Désinfectant en dehors de sa vue ma plaie, je reviens à elle en appuyant un tissu propre sur ma plaie pour éviter que cela ne continu de saigner. Une fois ceci « sous contrôle », je reviens, essayant de cacher la blessure. S’en voudrait-elle en réalisant cela ?
Essayant de voir quand elle s’arrêterait de pleurer, c’est alors désolé mais souriant que je viendrais reprendre une énième fois la parole.
« … Némésis… »
Son attention. Je me dois d’attirer son attention. Qu’elle voie et comprenne d’elle-même que mes paroles ne sont pas du vent. Elle n’est pas seule. Je veux l’aider. Je peux l’aider. Si elle a besoin d’aide je suis là. Et surtout… Je ne lui en veux pas. Essayant de sourire le plus possible sans que cela soit forcé, je restais donc là, appliquant mes conseils, restant auprès d’elle quoi qu’elle puisse faire. Même blessé, je négligeais ma propre sécurité pour lui montrer que tout va bien. Aussi dangereuse puisse-t-elle être, même si blessé, je reste avec elle. Pas par amour ou amitié, mais par besoin de l’aider. Qui est le plus dérangé de nous deux hein ? La question mérite d’être posée. En tout cas, j’attendais qu’elle parle, ou se rende compte d’elle-même de ce qui se passait.
Pour la première fois depuis longtemps, quelqu’un discute avec elle, tente de rester auprès d’elle malgré sa carapace, malgré ses coups, malgré son amertume et acidité ravageuse, malgré sa colère si destructrice. Et c’est après un moment de silence qu’une fois de plus je décris mon discours d’un simple mouvement. Une main tendue vers elle. Celle pas blessé, non pas pour lui proposer de me faire la symétrie, mais pour montrer qu’il y a des gens bien dans ce monde. Des gens qui peuvent faire la part des choses et qui ne lui veulent pas du mal.
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Shiki M. Eiki
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Lun 2 Aoû - 4:57
Let me help you
Qu’avait elle fait de sa vie. Une question simple, mais à laquelle il était dur de répondre. Confrontés à celle-ci, la nature des gens ressort. Certains parleront de leurs succès, d’autres de leur fortune, de leur famille ou bien des gens qu’ils ont aidés. La Nemesis, elle, n’avait rien de tout ça. Elle n’avait aidé personne, n’avait guère de famille, n’était pas riche et n’avait rien accompli, si on excluait être resté en vie à travers tout ce qu’elle avait vécu. Alors qu’avait elle fait de sa vie? Le bilan était sans appel, rien. Elle n’avait rien fait si ce n’est semer la mort et la destruction par simple volonté d’être connu comme une menace. Le résultat? Une jolie prime, et s’être mis à dos plus de gens encore, qu’elle ne connaissait pas.
A travers ses larmes, elle entendit Shiki revenir dans la pièce et s’installer à côté d’elle. Elle était honteuse de montrer une faiblesse aussi flagrante, mais ne pouvait la retenir, les larmes de toute une vie coulant sans discontinuer. Tout ce qu’on lui avait interdit de pleurer dans la cale de ce navire d’esclave, ce qu’on lui avait interdit de pleurer dans cette maison où elle avait servie de servante et ce qu’il était trop tard pour pleurer à bord du Purpura, les murailles de son coeur déjà construites et les douves si profondes qu’il était impossible d’en voir le fond. Tout ce qu’elle avait retenu depuis ce qui lui semblait une éternité s’écoulait, comme autant de peines et de douleurs soudainement vidées.
Le révolutionnaire sortit de son champ de vision un instant avant de revenir s’asseoir. A travers les larmes, la Nemesis le vit relever le bras, en déduisant qu’il avait probablement été blessé par un des pieux. Il l’appela doucement et elle finit par s’arrêter de pleurer, reniflant bruyamment. Il persistait à vouloir l’aider visiblement, mais dans quel but? Elle n’était pas vraiment riche, pas vraiment belle et n’avait rien si ce n’est une puissance de destruction qu’elle ne contrôlait que vaguement, et qui ne changerait sans doute rien à la situation actuelle de la Révolution. Alors que voulait-il d’elle? La réponse s’imposait, et elle était rien. Il n’attendait rien d’elle et souhaitait simplement l’aider, comme ça, parce qu’il le voulait. Que répondre à un homme qui avait des intentions aussi simples quand on avait toujours été maltraitée par la vie, au point de la maltraiter également? Peut être un brin d’honnêteté pour commencer. Elle renifla une nouvelle fois avant de répondre.
“ Nemesia. Pas Nemesis. Mes parents m’avaient appelé Nemesia Archer. Chez nous, Nemesis était le nom d’un monstre qui servait de créature aux dieux pour punir les hommes. Une créature qui venge et fait justice elle-même. Et j’en ai assez de ne faire que ça. J’aimerais parfois simplement pouvoir m’allonger avec ma sœur et la prendre dans mes bras sans avoir peur de nous tuer. Est ce que c’est vraiment trop demander de la vie?”
Elle ne pensait pas demander la lune, simplement d’avoir droit de se détendre avec une personne à laquelle elle tenait. Pour autant, le monde lui avait refusé à maintes et maintes reprises le droit au bonheur. Peut-être que son seul espoir était d’accepter l’aide du révolutionnaire, peut-être pas. Mais pour la troisième fois de sa vie, elle rencontrait quelqu’un prête à l’accepter sans sourciller, et cette fois, elle ne lâcherait pas la main qui lui était tendue.
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Lun 2 Aoû - 15:18
Lueur d'espoir
Qui l’aurait cru ? Le « monstre » pleurait. Par définition, un vrai monstre ne ressent rien. Il blesse, tue, sans se soucier de son entourage le plus proche ou éloigné. Alors en pleurant en cet instant, Némésis ne prouvait-elle pas qu’elle est tout sauf un monstre ? J’essayais de lui faire comprendre, venant à son chevet malgré ma blessure qui devrait être prise en charge. Je donnais de mon temps à celle-ci, maintenant mon discours, maintenant mon attitude pour lui montrer que oui, je voulais l’aider sans arrières pensées. Il n’était pas question de m’approprier son âme en faisant une bonne action ou autre… Non. Il s’agissait bel et bien de l’aider sans rien demander en retour ! De la pure gentillesse.
Assis donc, la regardant, je finis par tendre l’oreille quand elle prit la parole. Je m’étais attendu à un silence de mort, mais visiblement, ses crises étant passées, elle semblait enfin comprendre. Ou du moins, vouloir essayer. Si elle ne prenait pas ma main, elle se dévoilait un peu. Némésis était donc en réalité Némésia ? Quant au nom de famille … Archer ? Pendant un court instant, il y eu un moment de silence, suivit d’un peu d’étonnement. Se pourrait-il qu’elle ait un lien de parenté avec le fameux Amiral Kurohebi ? L’amiral Archer Ghetis ? Mettant de côté la chose, je dérogeais à toutes mes obligations. En tant que révolutionnaire, je me devais de la capturer, elle pourrait être un excellent moyen de pression. Mais là… Il s’agit de moi, Shiki M. Eiki et Némésia Archer. Non le révolutionnaire et la hors-la-loi ! Alors pour elle, il n’y aurait pas de captivité !
« On a du te le dire mille fois… te promettre la lune, mais … Un jour, je te promets que tu pourras atteindre ce bonheur. Et pour ça … »
Prenant un papier, je vins à noter diverses informations, à savoir mon numéro de den-den ainsi que les coordonnées géographiques d’une île sans la nommer. Je lui donnais un moyen de me contacter ainsi que la position de l’île de Momorio ! Cette ile était un endroit qui se veut protégé par la révolution, mais aussi un lieu où me trouver généralement. Je priais juste qu’elle n’y fasse pas un tour pour tout foutre à feu et à sang… Non, je comptais lui donner rendez-vous pour…
« Voici un moyen de me contacter et un endroit où me rejoindre. Cette île est une île qui m’est précieuse. Mais si un jour tu désires tant discuter que t’entraîner… Je serais à ta disposition Némésia. C’est ça que je te propose, un soutient. Nous ne sommes pas des alliés, et peut-être même que le monde fera qu’on soit opposé, mais en attendant ce jour, je t’aiderai autant qu’il m’est possible de le faire. Que ce soit maîtriser tes capacités, ou … Mieux te sentir. »
Bien entendu, je parlais de mentalement. Physiquement, je suis sûr qu’une femme rose deviendrait pourpre à cette parole. Hors de question !!! Lui souriant alors pour affirmer mes paroles, je laissais un certain silence se faire tandis qu’après cette pause, je repris la parole, souhaitant de nouveau la rassurer.
« … Je vais m’occuper de faire en sorte que tu sois soignée en totalité le plus vite possible. Passé ce délais… Je te laisserai appeler ta … Enfin tu sais qui. Vous pourrez partir et aucun de mes compagnons ne vous traquera. Tu n’auras qu’à me faire signe si tu veux quoi que ce soit. Comme je te l’ai dit depuis le début… Tu n’es et ne seras jamais plus seule Némésia. Tu as ma parole. »
Et si pour l’heure elle ne représentait peut-être rien pour elle, avec le temps, je ferais en sorte qu’elle comprenne sa valeur.
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Shiki M. Eiki
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Lun 2 Aoû - 19:14
Let me help you
Lui dire mille fois, cela n’avait jamais été fait. Sa mère adoptive et capitaine lui avait dit bien sûr, mais elle ne s’était jamais réellement étendue sur le sujet. Peut-être considérait elle que l’enfant, puis l’adolescente et enfin la jeune adulte le comprendrait d’elle-même, peut-être qu’elle pensait l’aider à comprendre plus tard, ou peut-être simplement qu’elle considérait la jeune femme comme déjà heureuse. Était-ce réellement faux après tout, il aurait été mentir que de dire que la Nemesis avait été malheureuse aux côtés de Red, tout du moins jusqu’à son lit de mort.
Mais au final, personne ne lui avait “promis” le bonheur, peut-être parce qu’il était impossible d’assurer à quelqu’un qu’il le trouverait. Le bonheur de l’un était-il réellement le bonheur de l’autre de toute manière? Le bonheur que Shiki lui promettait était-il celui qu’elle désirait ou celui qu’il imaginait? La question avait-elle même un sens quand elle ignorait quel genre de bonheur elle désirait atteindre? Sans doute pas. Ses yeux se détournèrent vers le papier tendu par Shiki, où il avait inscrit quelques numéros et signes, probablement son numéro et un numéro de secours.
Il expliqua de quoi il retournait, et elle découvrit s’être trompée, son numéro était bien inscrit sur le papier, mais le reste était les coordonnées d’une île, à laquelle il tenait selon ses dires. Marque de confiance ou mensonge éhonté? Jusque là, il avait paru honnête, allant jusqu’à risquer sa vie pour l’aider, si c’était un mensonge, il était donc un excellent acteur, en plus d’être extrêmement dévoué à sa cause. Non, le plus probable était qu’il dise vrai et qu’il s’agisse vraiment d’un endroit où elle pourrait le trouver en cas de besoin. En un sens, elle espérait ne pas avoir à utiliser ce numéro dans une situation qui le nécessiterait, mais plutôt simplement par envie de l’utiliser.
Il poursuivit, déclarant qu’elle serait soignée et qu’elle pourrait repartir sans crainte, et plus que tout, qu’elle n’était plus seule. C’était probablement le cas, bien qu’elle ait du mal à intégrer l’idée. Sa soeur l’avait accepté par le passé, aujourd’hui Shiki. Et demain? Est ce que quelqu’un d’autre lui tendrait la main tant qu’elle ne dominait pas sa colère? Elle avait réussi aujourd’hui, au moins partiellement, et c’était déjà une réussite, un premier pas vers l’idée d’un contrôle de sa rage et de son pouvoir, un premier pas vers une vie normale ou presque. Un premier pas vers une vie calme. C’était sûrement le bonheur qu’elle recherchait, rien qu’un peu de tranquillité et une vie paisible avec Kira.
Pour autant, elle ne souhaitait pas s’imposer à bord du navire du révolutionnaire, consciente des dégâts qu’elle avait causés et desquels il devrait probablement se justifier, tout autant que des soucis que pouvait lui apporter l’identité de la criminelle si ses supérieurs venaient à l’apprendre. Pas qu’elle vaille grand chose, mais sans connaître toute l’histoire, plus d’une personne se méprendrait sûrement sur sa relation avec l’amiral éponyme. Elle tenta de se relever, se hissant difficilement sur ses coudes avant de faire apparaître quelques cendres, comme un voile qui servirait de robe pour cacher sa nudité. Être connue pour massacre était une chose, être connue pour indécence en public en était une autre, et elle ne souhaitait pas vraiment avoir ce genre de précédents dans ses archives criminelles.
Malheureusement, malgré sa volonté, les cendres se dissipèrent et elle retomba exténuée sur le lit. Elle était déjà dans un état misérable en se réveillant la première fois et avait dépensé beaucoup plus de forces qu’elle n’aurait dû, il aurait été surprenant qu’elle parvienne à s’en aller ainsi. Elle soupira un instant avant de répondre.
“ J’aurais aimé… m’en aller. Ma présence risque de te causer des soucis. Mais je crois bien que je suis trop faible pour le moment. J’ai juste besoin d’un peu de repos si ça ne te gêne pas. Je pourrais repartir demain matin… Ce sera sûrement mieux pour nous deux.”
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Mar 3 Aoû - 0:45
Lueur d'espoir
Malgré sa colère, malgré ses pleurs, malgré ma blessure… Je continuais de tendre la main, égal à moi-même. Je ne la lâcherai pas tant qu’elle n’aura pas pu être calmée et rassurée. Et visiblement, après tant d’efforts, celle-ci finit par me laisser le bénéfice du doute. Elle ne devait pas me traiter comme un ami de confiance, mais me laisser un bénéfice qui était un énorme pas. C’est alors qu’elle reprit faiblement la parole et fit part de son envie de partir quand elle serait remise. Au passage, quand celle-ci avait tentée de se redresser, je m’étais quelque peu redressé lui intimant de rester allongée. Pas que je veuille la couver de trop, mais … Elle était faible, forcer n’était pas la solution. Alors quand elle prit la parole, j’attendais la fin de sa tirade pour parler à mon tour.
« Fais comme tu veux Némésia. Des ennuis tu dis ? Franchement… J’ai été kidnappé par le père fou de Erwin Dog, j’ai combattu une armée pour la retenir à Shabondy et j’ai même réussis à rendre sociable une femme-poisson qui ne voulait pas se lier à autrui, au point que maintenant nous sommes amoureux… Tu crois vraiment que je suis à ça près ? Qu’est-ce qu’une petite brûlure à côté ? »
Essayant de plaisanter quelque peu, je grimaçai quelque peu à cause de ma blessure, mais j’agitais une main, l’air de dire que ce n’est rien. Je ne voulais pas qu’elle s’inquiète et culpabilise. J’ai été le seul irresponsable à ce moment. Après donc une petite boutade, je vins à m’étirer et soupirer.
« Soit … Je ne peux pas te retenir contre ton gré. Alors … Repose toi autant qu’il faut. Prendre des vivres si tu en a besoin et … demain à l’aube, tu pourras partir. En attendant, si tu me le permets, je … veillerais sur ton état, ok ? »
Si elle acceptait l’offre, c’est tranquillement que je laisserais filer le temps à ses côtés, finissant même par m’endormir. Si en revanche elle refusait, je ne lui imposerais pas ma présence et prendrait du recul pour repenser à tout ça. Le lendemain donc, aux aurores, quand je me réveillerai, celle-ci aura disparue. Tel un fantôme, elle n’avait laissé aucune trace de celle-ci. Comme si rien ne s’était passé.
Pourtant, mon corps porterait une séquelle de notre rencontre, mais je ne lui en voudrais pas. Némésis, ou plutôt Némésia était un être à qui j’ai décidé de tendre la main et tant que cela ne devient pas un fardeau, ou si elle ne fait pas les mauvais choix, je serais toujours là pour elle. Ainsi était mon crédo, toujours aider son prochain ! Me levant, je remontais sur le pont et me dis que j’en aurais des choses à expliquer… Mais au final, j’oubliais presque tout le sérieux de la situation. Devant se lever de soleil bien entamé, j’observais l’horizon, imaginant celle-ci au loin.
« … Bonne chance … Némésia. »
Un murmure qui je l’espérais pourrais atteindre sa personne.
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Shiki M. Eiki
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Mar 3 Aoû - 9:43
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Il avait eu un mouvement de recul lorsqu’elle avait tenté de se lever. Restant de peur ou inquiétude, la réponse avait vite été donnée par ses paroles. Inquiétude, mais pour elle, pas pour lui. C’était logique en un sens, il n’avait pas besoin d’être inquiété par une femme qu’il avait déjà vaincu, mais combien de temps était passé depuis que quelqu’un s’était ouvertement inquiété pour elle? Trop longtemps peut-être, la seule chaleur humaine qu’elle côtoyait réellement aujourd’hui était celle des corps en feu. Au moins, il ne prétendait pas la retenir de force, estimant qu’elle pouvait partir si elle le souhaitait, allant jusqu’à citer ses exploits. Shabaody… Qu’y avait-elle fait à part incendier un grove et regarder les gens mourir? Pas grand chose à part être retenue par une gouvernementale et en retirer un profit monétaire.
Même s’il pouvait techniquement la retenir contre son gré, la Nemesis savait que ce ne serait que temporaire, en plus d’être détrimental à tout le monde. Elle finirait par exploser, une fois de plus, et anéantir tout ce qui l’entourait, en plus de ruiner le lien ténu que le révolutionnaire avait réussi à créer. Elle n’avait pas besoin des vivres qu’il proposait pour autant, mais il pouvait “veiller sur elle” s’il le souhaitait. Elle ne pensait pas qu’il lui ferait de mal, pas après tout ce qu’il avait fait pour la forcer à s’ouvrir un tant soit peu. Elle le fixa sans un mot quelques instants avant de fermer les yeux en signe d’assentiment et glissa rapidement dans le sommeil.
Elle ne se réveilla que quelques heures plus tard à l’aube, les premiers rayons du soleil traversant les murs détruits de la cabine et chatouillant ses paupières. A ses côtés, Shiki dormait toujours au vu de sa respiration lente et de sa posture avachie. Sans un bruit, une coulée de cendres quitta le lit, se reformant à côté d’une commode qui avait pris un mauvais coup et sur lequel restaient les vêtements de la hors-la-loi. Elle s’habilla rapidement avant de quitter la pièce par l’un des multiples trous dans le mur, s’étira un instant et regarda l’horizon.
Elle n’avait pas moyen de savoir ce qui l’attendrait demain, mais elle pouvait au moins s’assurer d’une chose, elle verrait le jour venir. Se transformant en cendres, la jeune femme pris de la hauteur sous la poussée du vent, se dirigeant doucement vers la berge. De là, elle observa un instant le navire révolutionnaire avant de lui tourner le dos, remontant l’île pour revenir à sa propre embarcation. Le soleil venait de se lever, mais la fatigue lui traînait encore dans les jambes. Elle avait encore du temps avant que Kira n’arrive, et sa décision fût vite prise, retourner dormir. Et une fois que ce serait fait, elle avait quelques jours devant elle...