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[FB 1507] Salut Billy ! (ft Penelope)
Harts Yupiyakel
Harts Yupiyakel
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Jeu 10 Fév - 1:30

Île de Dawn, Grey terminal, 1507


L'île de Dawn est très particulière, réellement impressionnante, et foncièrement dégoutante pour tout humain doué de principes moraux. Il s'agit d'une grande île, aux riches ressources, mais pourvue d'un système de castes très brutale. Sous la juridiction du royaume de Goa, un royaume lui même sous la coupe du gouvernement mondiale, l'île est découpée ainsi. Les bourgeois, riches, éduqués, et autres hauts connards vivent dans la capitale. Il s'agit d'une ville colossale habitant de nombreuses vies derrière de stupéfiantes murailles. Ces murailles et leurs soldats, ils y sont pour rester bien à l'abris des bandits du Mont Corvo. Ces bandits du mont Corvo sont puissants et nombreux: quand ils proposent à un pécore hors de la capitale de les rejoindre, ils sont sûrs que le recrutement sera une réussite. Ils ne s'éteindront jamais d'eux mêmes. Pourquoi sont ils si inéluctables ? Parce qu'en dehors de la capitale, mis à part les bandits... tout le monde crève. La majorité des citoyens de l'île vivent dans Grey Terminal, la déchetterie de la capitale, hors des murs, sans protections. Vivre de restes, c'est déjà très hasardeux, mais additionné à l'absence de sécurité, c'est un vrai cimetière, ce coin. Les plus faibles sont soumis par quelques groupuscules violents qui s'organisent pour soumettre la peuplade. Ouai peuplade, parce que personne n'appellerait ce tas de merdasse un village ou une ville. Peuplade qui, quand les gars du mont Corvo en ont assez de vivre de la chasse, prennent un petit pillage dans le boule.

Il y a aussi le village de Fuschia qui s'en sort pas trop mal, sans murailles mais avec une certaine présence militaire, ce qui lui permet de tenir un peu plus debout que Grey Terminal: les criminels préfèrent largement un désert militaire au village paisible, puisqu'ils essuieraient à coup sûr des pertes en attaquant les pêcheurs. Vous l'aurez compris, le miséreux trou à rat où la la pègre devient criminelle, et où les primes fleurissent, c'est Grey Terminal. Vous l'aurez donc deviné, même si sans aucun second degré, Harts adorerait jouer avec les bourgeois de la haute aux petits snobinards, à cracher sur les PAUUUVRES, c'est bien parmi les maigrichons bouffeurs de déchets qu'il aura passé son séjour sur Dawn.

Il doit être environs quatorze heures, le soleille brille, les pécores peuvent encore faire du troc en "pleines rues", si on peut considérer comme des rues les passages entre les montagnes de déchets servants de maisons aux pécores. Sept coups de feu sont tirés dans une des ruelles étriquées, sept hommes viennent de mourir, et...

-Un chargeur de perdu pour ça, Kh...

devant les sept corps gisants, un homme. Un jeune homme qui a la vingtaine, le teint pâle, les cheveux noirs gras et plaqués contre son front, deux pupilles noires fixant les macchabés. Il contraste énormément avec ces pauvres gens. Eux tous, sont vêtus d'une chemise tâchée, d'un pantalon très simple... lui est en costume. Un bourgeois chez les miséreux, bien entendu qu'un groupe l'a pris pour cible, espérant le tabasser à coups de tuyaux et lui extorquer des berries. Le type a une chemise blanche sous une veste noire brisée de rayures grises et d'un bon tissu, un pantalon sombre, une boucle d'oreille à gauche, à l'effigie d'un crucifix d'argent et percée par un rubis qui n'est pas un rubis mais chut t'as pas de preuve. Le tout avec de bons étuis pectoraux à l'abdomen sur lesquels sont posés deux six coups... ouai, le chasseur de prime a vraiment une gueule de noble. Il n'y a pas à chier, toute la ville va essayer de le doubler. Il a cependant un gros point fort, comme il vient de le prouver en tirant sans hésiter sur sept gars armés de pauvres tuyaux alors qu'il aurait pu les éclater non léthalement à coups de pied... il n'a pas de pitié.

Le type s'accroupit, sort de sa poche intérieure gauche quelques papiers, des têtes primées. Il en fait le tour rapidement en fixant les visages de ses victimes, avant de ranger la paperasse, pestant...

-Pas une tête primée...

Le jeunot recharge, rengaine, se relève, droit comme un piquet, et reprend sa démarche, fixant tous ces pauvres gens dans les rues de bien haut. Beaucoup lui rendent des regards agressifs ou craintifs, preuves de la distanciation avec les riches. Le gaillard prévoit de passer quelques temps ici, de ramasser du blé sur quelques têtes, et de repartir comme il le fait souvent quand il commence à être un peu connu dans le coin, quand on commence à se méfier de lui. Fort malheureusement, pour l'heure, le tireur n'a pas trouvé de cibles. Il arpente les rues au hasard, cherche un lieu qui semble accueillir des gens plus mauvais que pitoyables, mais là... ça rame du cul. A sa grande surprise, il va subir un contretemps bien plus importent que tout ce qu'il aurait imaginé. Un gamin... Un gamin qui devait avoir douze ans, treize à tout péter, qui l'a bousculé dans la rue et... ce petit bâtard vient de lui saisir la bourse ?! Le bougre dégaine, se retourne vers le petit fuyard qui, en une seconde, atteint déjà un croisement. Il est vif, le petiot, mais personne ne court plus vite qu'une balle. Pourtant... le tir ne part pas. C'est un gamin, Harts aurait appuyé sur la gâchette si il avait genre... trois ans de plus, mais là, son doigt reste tendu, sans vouloir se crisper. Le petiot disparaît derrière un mur, et encore une fois, le connard grommelle...

-'tain de pauvres de merde...

Le fourbe rengaine à nouveau, et de ses pas vifs, il poursuit le gamin. Yupiyakel est rapide, plus que le gamin. Même si pour un gamin de cette taille, il a bien de la force dans les jambes, le nabot ne pourra pas échapper au chasseur. Il l'approche, bousculant quelques clodos, le tireur va attraper le voleur, mais à sa grande surprise, le môme plonge littéralement dans un tas de déchets, passant dans des espèces de tunnels creusés à même les montagnes de détritus. Le passage est étroit, tient par des tiges métalliques...

{Je passe pas.}

Songe bien vite le grand type. Tant pis, il escalade de quelques bonds la grande pile, et, une fois la hauteur prise, il scrute les environs... c'est loupé. Cette pile peut déboucher vers n'importe où, elle est bien trop large, impossible de savoir où le marmot va sortir, et par où va-t-il fuir. La chose fâche le noble personnage qui, sourcils froncés, peste et envoie quelques jurons. Il redescend finalement dans la rues où il a coursé son malfaiteur, et il attrape le premier crève la dalle venue...

-Toi, tu connais ce gamin ?

-Euh... non ?


Le gaillard scrute les alentours... cette rue sert au troc, au marchandage de ces cloportes. C'est ici que les gens viennent avec leurs biens, ici qu'on peut agir au mieux quand on est un petit voleur à la tire. Bien sûr que ce n'est pas la première fois qu'il voit ce petit connard ! Le fourbe ajoute donc...

-T'es certain ? Tu dois bien avoir quelque chose, un indice... ou au moins connaître quelqu'un qui en sait un peu plus ? J'ai une barque, deux armes, une bouteille de vinasse, et ma veste en soie à mettre en gage...

-Mh... ça peut se négocier.

La réponse du type est ce qu'on appelle une monumentale erreur. Il a confirmé qu'il avait un potentiel indice à fournir. Soyons clair, Yupi est fâché: il ne va pas la jouer gagnant gagnant. Il envoie un coup de pied dans l'abdomen de son interlocuteur, l'estomaquant, et pendant que le gars peine à respirer, le chasseur l'emporte en lui prenant la tête dans la main droite jusqu'à un intérieure où il jacte ce troufion...

-Envoies tout ce que tu sais.

-Crève !

Le gentil petit négociateur n'hésite pas. Il fauche le pauvre et honnête marchand, et lui matraque sa gueule à coups de talon... Enfin sa gueule... le bide et les épaules prennent aussi, il serait dommage de déboiter la mâchoire à son interlocuteur...

-P-PARDON ARRÊTE JE VAIS TOUT DIRE !

-Bah putain, pas trop tôt.

-Y'a... y'a un orphelinat à l'est de Grey Terminal... les gamins s'y réfugient parce que le vieux qui les garde sait se défendre et parvient à peu près à les nourrir. Depuis quelques temps, ils ont plus de quoi nourrir tous les nouveaux orphelins qui affluent, le nombre de gamins qui font du vol à la tire dans ce coin a augmenté depuis... ils se sentent pousser des bourses parce qu'ils sont défendus par l'ancien et ils hésitent plus à agir en plein jour, mais...

-C'est bon, c'est bon. J'ai pas besoin de connaître ta vie... si je récupère mon pognon, je te donnerais un p'tit quelque chose. Allez, salut.


Le fourbe sort alors de ce petit tas de merde où il s'est enfoui avec ce charmant monsieur, et il reprend sa route... à l'est, hein ? C'est un peu vaste comme précision, mais un orphelinat... ça doit un peu se repérer. Le tireur n'est pas déçu: bientôt, il voit d'assez nombreux marmots autour d'un édifice. Une espèce de grande barraque de bois, tout aussi décrépie que le reste du coin, avec bien des enfants qui s'amusent via un pauvre ballon devant l'entrée. Ils occupent la rue, et le fourbe passera littéralement au milieu de leur terrain de jeu, sous les regards médusés des mômes. Il faut se mettre à leur place. Un gamin de six ans qui est limite vêtu de draps usagers, il doit s'en passer des choses dans son crâne quand il voit un type vêtu mille fois mieux que lui, armé, et avec l'air contrarié, pénétrer sa maison.

L'intérieur était tout aussi miteux que l'extérieur. Une grande salle occupe tout le rez-de-chaussée, une salle qui sert visiblement à plusieurs usages. Salle de jeu, salle de classe, entrée, que de polyvalence ! Et assis sur les marches de l'escalier menant à l'étage, en face du chasseur, un vieillard attendait. Un bon vieux bien décrépit, mais qui atteint tout de même les deux mètres, un peu impressionnant quoi que visiblement moins solide que ce qu'imaginait l'intru. La voix roque de l'ancien s'éleva...

-On n'accepte pas les hommes armés, ici.

-Et les voleurs à la tire, ils passent mieux ?

Un lourd silence s'en suivit, et le vieux rétorqua...

-Si il s'avère que c'est en effet un enfant d'ici, et qu'on te rend ton bien, t'en iras tu sans tirer ?

-Vendu. C'était un brun matte qui m'a pris une bourse pleine de berries. ça doit marquer, vous arrivez qu'à choper du produit de troque d'habitude.


Le vieillard releva la tête vers le sommet de l'escalier où un môme attendait. Il fit un signe de tête à ce marmot, et l'enfant partit à l'étage, sans doutes pour trouver le coupable. Le vioc resta là à le fixer, jusqu'à ce que le chasseur ne l'ouvre...

-Qu'ils volent pour se nourrir, je le conçois... mais tu pourrai au moins leur apprendre à ne pas viser des types armés.

-Je leur ai dit de ne pas voler. Ils le font quand même, car il n'y a pas d'autre solution, mais autant que possible, j'essaie d'éviter ces cas de figure où un type comme toi viendrait réclamer réparation.

-C'est réussi. Un autre que moi aurait flingué le gamin dans le dos. Si tu peux pas les maintenir en vie sans vol, apprends leur plutôt que de dire que tu soutiens pas en les laissant livrés à eux mêmes. C'est à ça que ça sert un orphelinat.

-Je peux m'occuper d'eux... j'ai envoyé une lettre à la caserne locale... les marines nous aideront, ce sont des enfants.


A ces mots, le tireur fronça les sourcils, serra les poings, et son regard se mit soudain à fixer le vide. Cette déclaration l'a... énervé. Il sait ce que ça donne quand un organisme avec une implication militaire s'implique dans les orphelinats. Ce n'est jamais de la gentillesse. L'objectif, c'est toujours au bout du fil de trouver des bons petits soldats au cerveau lavé et convaincus de savoir qui est le bon, qui est le mauvais. Pour Harts, la pire chose qui peut arriver à cet orphelinat, ce n'est pas que la Marine les ignore. Si la Marine répond, alors là, ça va vite puer pour eux. Pendant que le gaillard se noie dans son silence, le petit voleur descend finalement, bourse en main. Comme dit, un gamin au teint matte, un marmot brun au regard défiant qui doit avoir treize ans. Il envoie littéralement la bourse aux pieds du tireur, tireur qui s'abaissera pour la saisir, la rattacher à sa ceinture avant de s'adosser à un mur, et de s'asseoir... Oui, oui. Il s'asseoit sur place, et attend. Le vieux ne tarde guère à réagir...

-Tu as dit que tu ne tirerais pas, et que tu partirais.

-Je tirerais pas. En revanche, après réflexion, je pars pas.

-Hé ? Et pourquoi ça ?

-Parce que j'ai décidé de faire un du bénévolat dans ton orphelinat le vieux.

-On n'accepte pas les hommes armés, je t'ai dit !

-Mais je m'en branle que tu m'accepte, je fais du bénévolat ici et c'est tout !

-Pose tes armes !

-Tu compte demander la même chose aux Marines quand ils viendront ? Mon cul !

-Et si je te jactais dehors à coups de pieds dans l'oignon ?!

-Alors là, oui, effectivement, non seulement je partirais pas, mais en plus je vais tirer !


L'ambiance... est sympas ? Le vieux peut déjà plus voir en peinture le chasseur, le chasseur envoie chier le vieux et le trouve con, et en prime, il déteste déjà l'aide qui sera envoyé par la Marine, quelque soit la forme qu'elle revêtira. Le petit gamin voleur, en silence, assiste à la scène, et finalement, les deux interlocuteurs vont se fixer dans le blanc des yeux... pour l'heure, les mômes n'ont besoin de rien, l'ancien attendait de voir si une réponse à sa missive allait arriver, hé bien... un trou du cul attend maintenant avec lui.









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"Le bien, le mal, ça n'existe pas."
Harts Yupiyakel
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Penelope Ainsley
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Ven 11 Fév - 20:38

She's beauty, She's Grace She'll punch you in the face

Salut Billy !

J'en avais vu des endroits depuis que j'avais quitté mon Ironfall natale. Mes horizons ne cessaient de s'agrandir, tout comme mes responsabilités il semblerait. Suite aux fameux événements ayant opposé notre équipage aux membres de la Triade, j'étais en proie à de nombreux doutes quant au chemin qu'il me fallait emprunter. Celui qui me conviendrait, qui saurait étancher mes ambitions sans pour autant me jeter en pâtures à des situations aussi sérieuses que celle m'ayant menée à condamner les Cruz et leur équipage. La réponse dans l'immédiat ? J'avais voulu faire un stage auprès du CP1 et, surtout, étais déterminée à m'engager dans diverses quêtes humanitaires. N'était-ce pas le meilleur moyen d'aider autrui sans nécessairement devoir répondre des vies d'un grand nombre de soldats ? Certes cela avait des airs de potentiel gâché, surtout pour la maudite du paramécia que l'on considérait comme étant le plus destructeur d'entre tous, mais était-ce une si mauvaise chose que cela ? La puissance était une chose, mais elle ne signifiait pas que l'on pouvait simplement échapper à ses propres limites ou encore choisir de complètement négliger sa santé mentale. C'est comme cela qu'on se retrouvait avec des gens destructeurs et en plein burn out qui prenaient les mauvaises décisions et laissaient une traînée de dommages collatéraux dans leur sillage. Désireuse de mener une vie plus productive, et quand même plus fun, j'avais été plus que contente d'accepter cette nouvelle mission.

C'est en solo que j'avais fait mon petit bonhomme de chemin pour arriver sur l'Île de Dawn. Il y avait quelque chose de doux-amer à voyager par moi-même après avoir passé si longtemps à bord du Santa-Creencia, le navire de Unite. Comme souvent, je n'avais pu m'empêcher de ressortir le journal de Sakuga durant le trajet. J'aimais le lire et le relire, y redécouvrir la calligraphie de l'ange et parfois même juste passer les doigts le long de son dos sans le sortir de mon sac, juste pour être sûre qu'il était encore là et laisser sa présence me rassurer. Les mots du blond me revenaient en tête, cette offre qu'il m'avait faite était des plus alléchantes et, maintenant que j'étais en chemin pour aller aider de pauvres orphelins, il était difficile de ne pas y penser. Le prestigieux grade de Principauté de la Clairvoyance, en plus de celui de seconde, me donnerait accès à toutes les ressources de Unite. Si l'étiquette d'équipage était tentante, cette organisation en dépassait largement la définition, comprenant plusieurs divisions dont l'une s'occupait justement des levées de fond et d'autres projets où le plus pacifiste des soldat pourrait aisément trouver sa place. Dire que, si je n'étais pas venue ici après avoir décidé de me recentrer sur ma petite personne, il m'aurait suffit de passer un coup de fil d'escargophone pour demander à Sakuga de m'aider à changer la vie de ces enfants.

Non, c'était bien trop naïf. Enfin, croire en Sakuga ne l'était pas, loin de là, mais là n'était pas le soucis. Quel intérêt y aurait-il à débarquer avec du matériel, de l'argent et de la nourriture ? La criminalité était omniprésente dans cette zone de l'île et à peine aurions nous tourné les talons que des rapaces n'hésiteraient pas à jouer des coudes pour aller se servir et laisser les gamins plus miséreux encore qu'avant notre arrivée. Une autre idée était de simplement relocaliser tout ce petit monde sur une île plus accueillante, mais là encore ce n'était qu'une solution bancale pour un problème comme celui-ci. Ils étaient nés et avaient grandis ici, pour le meilleur comme pour le pire. Ne serait-ce pas mieux qu'ils puissent plutôt rêver d'un avenir meilleur sur place, trouver du travail ici et réussir à bâtir quelque chose de mieux pour leur propre avenir plutôt que de devenir des réfugiés ? Dans la théorie oui, mais c'était un objectif qui, bien évidemment, était totalement inatteignable pour une seule personne. Médecin ou pas, chacun de mes pas dans ce décor désolant servait à me rappeler la précarité de la vie des gens en ces rues sales et dangereuses.

S'en était tel que j'avais choisi de ne pas m'encombrer de mon traditionnel sarreau blanc, pour une fois. En tant normal je me parais de cet item symbolique afin de faciliter mes interactions avec les gens du coin, mais quelque chose me disait qu'ici cela reviendrait simplement à me balader avec une cible dans le dos. Je me baladais, après tout, avec une grosse sacoche de médecin en cuir et si les gens désespérés du coin apprenaient qu'il s'y cachait nombre de médicaments, de pansements et autre matériel pratique je ne donnais pas cher de ma peau, maudite ou pas. J'étais donc simplement habillée en civile : un jean, une chemise aux manches trois quart et des bottillons. Ma chevelure écarlate, tombant à présent jusqu'à mes omoplates, avait été relevée en une haute queue de cheval afin de ne pas me nuire et, si possible, de se démarquer un tout petit peu moins dans les environs. Enfin, c'était sans doute raté vu que mes vêtements, et ma personne, étaient propres. Même sans faire étalage de quelconques richesses ça en disait probablement beaucoup que je sois des rares élus capables de prendre une douche et possédant plus d'un ensemble qui ne soit, en plus, même pas rapiécé. Ajoutons à ça le fait que je sois une femme seule et c'est bon, j'attirais l'attention. Bien sûr j'avais tenté de marchander pour être accompagnée d'au moins un ou deux autres individus, mais l'on c'était montré très clair à ce sujet : avec les préparations de la Rêverie battant leur plein ils devraient déjà se compter chanceux d'avoir une médecin, et une Colonel d'autant plus, à leur entière disposition.

Quoi qu'il en soit, je me retrouvai finalement devant la façade de bois à regarder les enfants jouer avec un ballon. Certains d'entre eux s'étaient toutefois groupés sous une fenêtre et y échangeaient des murmures amusés, risquant parfois un regard à l'intérieur pour y épier quelque chose ou quelqu'un. Au moins ils semblaient bien vivre leur condition ? Ouais non, juste d'imaginer Primrose faire partie de leur nombre suffisait à me retourner l'estomac et je chassai ces pensées aussi rapidement que possible pour plutôt m'approcher de l'entrée. Les petits résidents me remarquèrent et certains prirent aussitôt la fuite. Ne restait qu'un duo de petits garçons plus curieux que les autres qui me détaillaient avec incertitude. Comprenant leur réticence, je me mis à leur hauteur en mettant un genou par terre et leur adressai un sourire doux et amical.

« Bonjour, c'est ici l'orphelinat ? On m'a dit que vous aviez besoin d'aide. »

Le moins gêné des deux acquiesça et je me contentai de le remercier avant de poursuivre mon chemin vers la porte d'entrée. Assumant que la politesse ne devait pas être la plus grosse des priorités dans cet environnement, je cognai et entrai sans attendre de réponse, impatiente de découvrir ce avec quoi j'allais travailler.

« Bonjour ! Monsieur Lindbeck ? Je suis Penelope Ainsley, c'est moi qui ait été envoyée suite à votre requête. »
@feat Yippee ki yay

Enjoy !
Awful

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Penelope Ainsley
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