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Sam 30 Avr - 12:25
Nous mangeons rapidement, mon compagnon d’aventure me souhaitant que tout aille bien et je lui réponds, m’efforçant de rester positif :
Bonne chance à toi également, je suis persuadé que nous allons réussir cette épreuve les doigts dans le nez.
Et enfin quitté cet endroit, mais même si je ne dis pas à voix haute, pour ne pas lui casser le moral, je le pense très fort. Sur la place, se trouvent de nombreux ateliers vides, pareils pour les gradins réservés aux spectateurs, de nombreux candidats ayant abandonnés. Je fais signe à mon capitaine et à mon chien-loup et attends que les juges arrivent.
Comme d’habitude, ils sont pile à l’heure et c’est à nouveau la femme d'un certain âge qui prend la parole :
Aujourd’hui est un grand jour. Il s’agit de la dernière épreuve. C’est loin d’être la plus facile, mais je suis persuadé que vous la réussirez. Vous allez devoir prendre la parole sur un sujet de votre choix, afin de décrire le fonctionnement d’un phénomène ou présenter un concept. Vous avez dix minutes pour vous préparer, puis vous passerez un à un, par ordre alphabétique. Bien sûr, nous tiendrons compte du fait du temps de préparation dans notre note finale. Maintenant, bonne chance à vous !
Je lève les yeux au ciel, avec mon nom de famille, Drac, je vais passer parmi les premiers ! C’est vraiment un manque de chance flagrant et alors que je commençais à déprimer, je vois avec surprise le nain s’avancer et se mettre à parler devant le jury :
Je suis Absolum Aaron.
Évidement, alors un nom pareil, il n’a eu encore moins de chance que moi. Je remarque que le jury semble mal à l’aise et je vois même certain représentant du public, se boucher le nez. Et comme la chance est de mon côté, la jolie employée présente à l’Hôtel est également présente ! Elle me regarde d’un air interrogateur et je hoche la tête, comme pour lui dire, c’est bien lui, la mauvaise haleine, le mangeur de fruit de démon de l’oignon !
Reboosté à bloc par ce qui vient d’arriver, je me mets à écrire furieusement sur mon calepin, écoutant d’une oreille distraite mon Némésis s’embourber dans des explications vaseuses sur la météo. Je peux voir du coin de l’œil, certaines personnes partir, incommodé sans nul doute par l’odeur. Je tiens enfin ma vengeance et je me permets même de sourire et de me frotter les mains de contentement.
Tout vient à point à celui qui sait attendre et je continue à travailler sur ma présentation. Finalement, mon tour vient enfin et c’est donc gonflé à bloc que je me déplace devant le jury, sûr de moi. Je commence à me présenter et à indiquer quel est le sujet que j’ai choisi :
Je suis Fabius Drac, inventeur et armurier, spécialisé dans les armes à feu et je vais aujourd’hui vous parler de mon sujet de prédilections.
Je leur souris, en totale confiance sur mes capacités et je commence mon exposé :
La plupart des armes à feu circulant sont des fusils ou mousquet, des pistolets à silex et des tromblons. Ils disposent pratiquement tous d’un système ingénieux pour tirer plusieurs coups de feu à la suite. Mais il existe différents accessoires que l’on peut fixer sur l’arme pour augmenter leur efficacité, comme des lunettes de précision, des lance-grenades voir des lance-filets.
Certaines armes individuelles automatiques sont plus élaborées, comme les mitrailleuses, capables de tirer de véritables rafales. Les bazookas ou lance-roquettes ont un potentiel de destruction très élevé grâce à une charge explosive envoyé à distance.
Enfin, ils existent des armes d’artilleries, comme les canons et les mortiers. Ils servent à la défense des forts ou sur les navires et sont difficilement déplaçables, à cause, de leurs poids. Ils peuvent tirer soit des boulets, soit de la mitraille. Il en existe de toute grosseur, certaine capable de pulvériser un navire de guerre en un seul coups.
Le problème principal que rencontrent les utilisateurs de la Marine, est l’extrême variété des calibres et il n’existe pas, à ce jour, de munitions standards. C’est ce que j’aimerais mettre en place, en concertation avec les armuriers pour augmenter l’efficacité de nos forces.
Voilà, je pense avoir fini et après un dernier salut, je repars vers mon atelier, content de moi, ma voix n’a pas tremblé et mon débit n’a pas été trop rapide. Je n’ai plus qu’à écouter l’exposé de mon collègue, espérant qu’il réussira à séduire le jury.
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Jeu 19 Mai - 18:03
Tu peux pas test !
L’annonce finit par arriver après une attente semblant presque infinie, le stress faisant visiblement emprise sur tous les candidats restants. Même pour Dovah, connu pour son calme légendaire et sa capacité à toujours prendre les choses avec du recul et du bon sens, une légère inquiétude se faisait ressentir. Lorsque la femme prononça les mots décrivant l’épreuve, ce fut un mélange de satisfaction et d’inquiétude qui prit le dessus. En effet, cette épreuve était clairement ici pour montrer les domaines de compétences spécifiques de chacun, mais c’était également pour montrer notre aisance comme potentiel enseignant. L’important était de pouvoir faire comprendre des notions complexes avec des mots simples, de quoi permettre même au plus simple des hommes de comprendre le thème abordé.
Les dix minutes de préparation se déroulèrent à grande vitesse, laissant tous les participants admirer les prestations des autres, qu’ils soient bons ou mauvais. Ce fut le tour de mon compagnon Fabius avant moi. Il semblait plutôt serein, déclamant ses connaissances sans flancher une seule seconde. Il était évident qu’il maîtrisait sur le bout des doigts son sujet. Lorsque son séminaire fut terminé, l’homme décida de s’approcha de lui, le félicitant.
“ - Bravo pour ton discours Fabius, on voyait bien que tu savais ce dont tu parlais. J’espère que ça a plu au jury. J’espère que je ferais aussi bien”
Les deux échangèrent quelque peu sur leurs performances, et finalement vint le tour de l’homme masqué de présenter son séminaire. Il avait préparé en amont quelques fleurs qu’il pourrait utiliser en tant qu’exemple ou argument. Prenant place devant les spectateurs, il prit une grande inspiration avant de finalement commencer son discours.
“ - Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours cherché à contrôler tout ce qu’il y avait autour de lui. C’est essentiellement à cause d’une envie d'asseoir sa domination, mais également grâce à une curiosité innée qui fait de lui ce qu’il est. Cependant, cette curiosité, aussi intense puisse-t-elle être, se concentre parfois sur certains sujets précis en omettant le reste. La botanique fait partie de ces sujets.
A l’aube de toutes les humanités, la science n’était que peu développée, on ne comprenait pas réellement les phénomènes se déroulant autour de nous, se contentant de vivre en espérant survivre le lendemain. A cette époque, pas d’arme à feu, pas de médicament complexe, pas de chimie quelconque. Comment tout cela a-t-il fini par arriver ? Et bien c’est tout simple, c’est grâce aux plantes. Observez par exemple ces feuilles. Pour la plupart d’entre vous, il ne s’agit que d’orties, une plante nocive et provoquant douleur et inflammation. Pourtant, vous auriez tort de la considérer de si mauvaise manière. En effet, à l’intérieur de ces feuilles se trouve de nombreuses vitamines ayant des propriétés médicales, soulageant l’arthrose mais pouvant aussi servir d’anti-inflammatoire.
Malgré tout, ce sont des choses que les humains ont finies par découvrir, s’inspirant des nombreuses plantes existantes et de leurs effets qu’ils ne comprenaient pas afin de les sublimer, créant la science et la chimie, reproduisant ce qu’ils ne comprenaient pas afin de pouvoir désormais maîtriser cela à leur manière. A ce jour, nous sommes capables de bien des miracles, mais la science, aussi forte soit-elle, possède des limites. Nous arrivons au bout des connaissances sur lesquelles nous pouvons nous inspirer, alors pour retrouver de l’inspiration, ne devrions nous pas simplement revenir aux bases ?
Dovah vient fouiller dans une sacoche, ressortant une fleur blanche en forme de trompette descendante et une rose.
Ceci est une datura. C’est l’une des plantes les plus dangereuses qui puisse exister, provoquant souvent la mort, mais précédée par des délires très réalistes et effrayants. Je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi d’en subir les effets.
Suite à ses mots, Dovah vient apporter la datura à sa bouche sous son masque, se mettant à mâcher cette dernière durant quelques secondes avant de reprendre le discours de plus belle.
Vous vous dites certainement que je suis fou pour agir ainsi ? Mais ne vous inquiétez pas, je ne risque rien. La science classique a simplement voulu reproduire les effets classiques de cette plante pour pouvoir la reproduire ultérieurement. En ce qui me concerne, j’ai vu les choses de manière bien plus grande. Plutôt que de le reproduire, j’ai simplement voulu isoler l’origine de ces délires, et j’ai fini par la trouver. En faisant cela, j’ai pu extraire cette particularité de la plante, la rendant complètement inoffensive. A contrario, j’ai réussi à greffer cette particularité sur cette rose, la faisant passer de simple fleur agréable à regarder à un végétal potentiellement létal. C’est ainsi que mon travail fonctionne : plutôt que de réaliser des choses spectaculaires, j’apprends à connaître l’origine des choses pour pouvoir les maîtriser.
L’humanité a fondé tout ce qu’elle connaissait de manière bancale et à cause du besoin urgent, tel un homme construisant une cabane de fortune à l’aide de petites branches et de feuilles trouvées dans la nature. Pour faire avancer l’humanité, je propose donc de revoir toutes les bases afin de pouvoir les sublimer et ainsi montrer ce qui fait de nous des humains : nos connaissances et notre curiosité.”
C’est sur ces derniers mots que l’homme de grande taille viendrait saluer le public avant de s’éloigner, retournant vers son compagnon.
“ - Voilà tout, tu en as pensé quoi ? J’aimerais bien rester voir ce que les autres ont à proposer comme discours, puis je pense que nous pourrons retourner à l’hôtel et repartir demain. On a donné tout ce qu’on avait, nous n’avons plus qu'à attendre les résultats désormais.”
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Dovah D. Thère
Fabius
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Jeu 19 Mai - 21:44
J’ai droit à des remerciements de la part de compagnon d’aventure et je lui dis en souriant :
Merci, c’est très aimable à toi. Je suis sûr que tu vas cartonner également. Tu es un véritable professionnel !
Je suis honnête dans mes propos, car le jeune homme est très compétent, j’ai pu le voir à de maintes reprises depuis notre première rencontre. Je l’écoute donc dérouler son exposé, que je trouve très compréhensible et je suis impressionné par sa confiance en soi quand il mâche des feuilles de plantes mortelles.
Moi, je ne mettrai jamais le nez dans un canon de ma conception pour montrer que j’ai raison. J’aime bien trop la vie pour cela. Après une dernière phrase sur le programme qu’il compte lancer, il revient me voir. C’est à mon tour de le féliciter :
C’était parfais en tout point. J’ai hâte de voir ce que tu vas pouvoir inventer ! Je suis également d’accord pour rester, on va sûrement apprendre plein de choses intéressantes.
Les candidats passent les uns après les autres, certains perdant tous leurs moyens, d’autres étant très sûr d’eux, à la limite de l’arrogance. Il y en a même un, de la race des long-bras qui n’a pas pu articuler un mot et à finir par s’enfuir. J’espère qu’il reprendra confiance en lui et qu’il se présentera à nouveau l’année prochaine.
Une fois que tout est fini et que la nuit est tombée, le jury repart et nous reprenons le chemin de l’hôtel. C’est alors que je vois une silhouette que je connais bien, la jeune employée, toujours aussi jolie. Elle s’arrête devant moi et dit en baissant les yeux :
Je suis désolé, je n’avais pas compris que…
Je l’interromps en lui disant gentiment :
Ce n’est pas bien grave, les circonstances étaient contre moi.
Je la vois relever la tête et je lui dis en souriant :
D’ailleurs, si vous avez un peu de temps, maintenant que je ne suis plus candidat, je pourrais vous inviter à dîner ce soir.
Elle me répond d’une voix claire :
Je vais être honnête avec vous, vous n’êtes pas du tout mon type, mais ce n’est pas le cas de votre collègue.
Je jette un coup d’œil sur le géant et je suis dégoûté d’être aussi petit et maigre et vieux et pas cool. Bref, je suis hors du coup. Je les laisse donc en tête à tête. Alors que je suis presque arrivé à ma destination, je vois le nain en train de pleurer à chaudes larmes vu sa pitoyable présentation et reconnaissant là un frère de misère, je lui indique :
Allez, viens avec moi, on va se trouver un bar pour nous saouler.
Il me regarde surpris, se demandant sans doute si ce n’est pas un piège, mais je suis sincère et finalement, il hoche la tête pour montrer son accord. Nous nous enfonçons donc dans les rues de Copacabana, essayant de nous changer les idées, victimes de ce monde impitoyable remplis de beaux gosses et à l'haleine fraiche.