Feuille de personnage Niveau: (56/75) Expériences: (984/1250) Berrys: 999.999.999.999 B
Mar 25 Jan - 22:47
Une tempête infernaleSolo
Théogène Irgonide "Black Blue" Polémarque de la Ligue Egéenne de Milon
Le Nouveau Monde était vraiment impitoyable. Guère étonnant que lui et d’autres capitaines avaient été appelés pour prendre la tête des navires en l’absence de leurs propriétaires à bord. Traverser les mers de cette partie du monde n’était pas une mince affaire et cette tempête le prouvait une nouvelle fois. Ayant laissé son propre vaisseau entre les mains de son second, Théogène faisait de son mieux pour ne pas lâcher la barre de gouvernail. Le vent battait son visage avec la même puissance qu’un homme colérique giflant son enfant pour le corriger. La pluie assaillait son corps, l’eau coulant le long de ses muscles douloureux. La fatigue éreintante envahissait son esprit. À quand remontait son dernier sommeil ? Il avait pris la barre lors du quart de Destern et s’était désormais le quart de Torg. Une nouvelle lame d’écume vint s’abattre sur la cloison. Le navire à la peinture noble et aux marques d’apparats si considérables confrontait la tempête comme ses confrères. La foudre tomba dans les eaux, à un bon kilomètre au nord-est. Le forban tourna la tête et observa les lumières de ses conserves. Cinq des dix indiamen constituant les vaisseaux personnels des Ephores avaient été envoyé pour cette mission, mais elles n’étaient pas seules. Cependant, bien que n’étant pas le dernier de la ligne d’indiamen qui faisait de son mieux pour garder le cap, Théogène devait admettre qu’il avait totalement perdu de vue les trois navires constituant la tête de cette flottille. Il fronça les sourcils, observant la lanterne pendant à la poupe du Dauphin-Royal qui clignotait. Quelqu’un passait la main devant afin de communiquer en morse, comme à l’accoutumée. Ils auraient pu passer par des escargophones, mais d’un s’était plus sûr et de deux l’Irgonide n’était pas certains de pouvoir entendre l’épibate ayant prit le commandement de la nef avec le vacarme de la tempête.
-Un monstre marin approche par babord… comprit le forban du message de son homologue.
-QUOI ?! hurlait un marin.
Il ne réagissait pas aux mots du flibustier, il demandait simplement si Théogène avait lancé un ordre qu’il n’avait pas entendu. Le bon vieux Jord monta les marches menant à la dunette pour se rapprocher et pouvoir entendre, mais son pied glissa sur le bois imbibé et le marin glissa. Ses réflexes lui permirent de s’accrocher au bastingage avant qu’il ne passe par-dessus bord. Se tractant avec la force de la peur, il reprit son ascension d’une démarche plus chaloupée qu’à l’accoutumée pour essayer de s’habituer au roulement monstrueux de l’embarcation.
-MONSIEUR JORD ! TRANSMETTEZ AU LIEUTENANT TORG QU’IL FAUT ENVOYER DES HOMMES DANS LES GREEMENTS. NOUS DEVONS NOUS PREPARER A AFFRONTER LE GROS DE LA TEMPÊTE.
La Grande Agnôstos se souleva soudainement. Le gaillard avant monta dans le ciel, plaçant le pont supérieur à prêt de 45° avec l’horizontal. Un tonneau roula le long du planchage tandis que tous s’accrochaient du mieux qu’ils pouvaient pour ne pas basculer dans les eaux. Théogène cru que la poupe s’enfoncerait dans la vague qui venait lécher les vitres de la cabine du capitaine, néanmoins le navire marchand parvint à gravir la lame qui l’assaillait et grimpa dessus, se rabaissant finalement dans un semblant d’explosion d’eau qui gicla de toute part, comme si un géant avait abattu sa main dans un lac. Reprenant son souffle, Jord dévala l’escalier pour rejoindre le lieutenant de quart. L’Irgonide inspira lentement. Oui, ils allaient bientôt affronter le cœur de cette tempête. Cette tempête du Nouveau Monde. Là où l’océan était le plus monstrueux sur cette planète. À cette pensée, il raffermit son emprise sur le gouvernail et banda son courage et sa concentration.
Médolie Canondor "The Wind Tale", Maltazard "The Little Black Phantom" Polémarques de la Ligue Egéenne de Milon
Ce n’était pas rien. Si Médolie et son second, eux qui formaient l’un des deux seuls duos à être polémarques appartenant au même équipage, avaient été réquisitionnés pour assurer que Le Saint-Soleil et La Grande Négoce arrivent à destination, c’est que la mission diplomatique devait être importante. En effet, ces deux indiamen disposaient d’une décoration propre qui servaient à indiquer leur statut de messagers diplomatiques. Si le gnome Maltazard rencontrait certainement quelques difficultés à la tête de La Grande Négoce, Médolie ne pouvait que faire confiance à son second pour assurer malgré les déferlantes qui le menaçaient. Elle avait trop d’ordres à donner à bord du Saint-Soleil pour se pencher sur le cas de sa conserve. Ses yeux n’arrivaient pas de toute manière à percer le voile de pluie au-delà de quelques mètres au-delà du bastingage. La Canondor chuta vers l’avant et fut contrainte de se rattraper en roulade avant de venir saisir le mat tandis que ce dernier basculer pour se retrouver à l’horizontal alors que sa position normale était tout naturellement la verticale. Une partie des vergues vinrent à la rencontre de la mer tandis qu’une vague s’abattit sur le pont, le recouvrant entièrement sous quelques dizaines de centimètres d’eau pendant quelques instants, assez pour que John ne voit ses pieds être faucher par la masse liquide et soit emporté par le courant avant que quiconque n’ait pu tendre un membre pour lui sauver la vie. Le vaisseau bascula à nouveau tandis qu’il était soulevé par une nouvelle vague alors même qu’une autre s’abattait transversalement sur le pont. Se redressant tant bien que mal, la Canondor chancela avant de brandir Liberty Bell, ce sabre d’abordage faisant partie des meitou des 50. Elle fendit l’embrun en générant une lame d’air qui brisa une lame d’écume qui se préparait.
-ON VA SE BATTRE LES GARS ! ON VA PULVERISER CETTE METEO QUI CROIS POUVOIR NOUS AVOIR TOUS !
Attrapant un cordage, Médolie s’élança, non pas pour aborder un navire qui ne se trouvait de toute manière pas là, mais bien pour dessiner un arc de cercle et revenir à la barre. Elle profita de ces quelques instants pour observer les alentours. Elle percevait à peine la lumière des éclairs qui s’abattaient un peu plus loin. Ses pieds retrouvèrent le bois, néanmoins il y avait tant d’eau et d’écume dessus qu’on pouvait difficilement considérer cela comme stable. Elle s’apprêtait à donner ses instructions au timonier quand le Saint-Soleil se cambra soudainement vers l’avant. Le creux qui avait suivit la houleuse vague faisait plonger l’embarcation la tête la première dans l’océan. Le gaillard d’avant pénétra l’intérieur de la mer, contraignant les marins s’y trouvant à retenir leur respiration. Néanmoins, les puissantes forces faisant naître les vagues repoussèrent rapidement la proue vers la surface pour la retraverser, donnant une nouvelle secousse tonitruante. Le timonier, Gabin, ne parvint pas à maintenir son emprise sur la barre et chuta. Le gouvernail fut livré à la fureur des eaux. La barre tournoyait follement, sans personne pour stopper sa course. Le corps de la naine Canondor roula sur le pont. Elle prit appuis sur le bastingage et se jeta sur la barre pour en reprendre le contrôle. Le vaisseau avait manqué de peu de basculer dans les eaux par le tribord.
-Nous y arriverons une fois encore. Nous ne mourrons pas aujourd’hui, il nous reste tant à découvrir, sourit l’aventureuse qui sentait l’adrénaline et l’exaltation lui montait à la tête tandis que ses pensées se tournaient vers son cher et fabuleux bateau, le Tales Walker, qui devait actuellement profiter de l’Arsenal Egéen.
Phoenicia Onassis "L'Armatrice des Armateurs" Cyclope Ouranien de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales
-Et dire que c’est la Rêverie à Marijoa, commenta Phoenicia assise dans sa cabine du navire amiral de toute la flotte marchande.
Heureusement que les meubles étaient cloués au sol. Le Sérénissime, fleuron de richesses et d’arts, traversait tant bien que mal le cœur de la tempête. Le brouillard de pluie. C’était comme cela qu’on nommait ce genre de phénomène. L’eau tombait tellement du ciel qu’il n’était pas possible de voir à deux mètres devant soi lorsqu’on se trouvait en son cœur. Et c’est là que se trouvait son fidèle camarade. Les sculptures d’or de la poupe étaient d’ailleurs invisibles alors même qu’on devait les voir depuis les fenêtres. Tout n’était que flou, gouttes de pluies aussi acérées que des lances. Elle n’avait pas besoin de commander aujourd’hui, c’était au moins ça.
La main agrippés aux haubans, le corps en diagonale entrain d’observer l’inobservable, Rébéna essayait de ressentir le flux du courroux marin. Les gabiers s’activaient, resserrant leurs accroches autant qu’ils le pouvaient. Rien ne semblait plus être une attache satisfaisante sous ces torrents d’eau. Tout était glissant, les corps des marins compris. La tignasse rousse semblait pourtant guider l’équipage de ce navire marchand armée tel un vaisseau de guerre. Même ceux qui ne la voyaient pas à cause du brouillard de pluie sentaient sa présence. La cape de fourrure toujours maintenu à ses épaules, la Té Ra, habitué à nagé dans des eaux pareillement troublées, ne faisait qu’un avec l’océan. Sa voix se mit soudainement à fendre l’espace. C’était un rugissement tonitruant, jeté avec tant de force que l’équipage pu le capter et transmettre l’information à ceux qui n’aurait pu y avoir accès.
-CINQ DEGRES BABORD ! s’était-elle contenté de mugir.
Les meilleurs marins de Phoénicia s’attelèrent à suivre l’ordre. Ils connaissaient ce bâtiment. Ils connaissaient ce lourd et imposant monstre des océans qui était le plus majestueux des navires, l’arche la plus digne des dieux tant elle était magnifique et transpirait la noblesse par toutes ses planches. C’était leur maison. C’était presque leur maître. Ils étaient fiers de servir à bord de ce navire et ils préféreraient mourir plutôt que de laisser celui être engloutit par la fureur océanique. Ils connaissaient ce navire comme leur poche. Chaque membrure. Chaque vaigrage. Chaque vergue. Le manœuvrer même à l’aveugle n’était pas seulement un jeu d’enfant, c’était un devoir. L’ordre de la navarque fut accomplis avec efficacité et précision. C’est ainsi que se présenta une vague immense, de plusieurs dizaines de mètres de haut, qui surpassait les hauteurs faramineuses de cette nef qui était déjà un monstre des océans.
-VAGUE SCELERATE ! hurla l’équipage à l’unisson sans bien entendu relever que ce type de vague monstrueuse n’était pas aussi haute dans les autres parties du monde.
Rébéna se contenta de raffermir sa prise sur les haubans, de joindre ses pieds autour d’un bout, et d’attendre la rencontre. L’hippocampe, ou cheval de mer plutôt, monté par une femme faisant office de figure de proue pénétra le mur liquide verticale. L’embarcation entière s’enfonça dans la masse. Finalement, le beaupré jaillit de l’autre côté, triomphant, ayant fendu la vague des enfers tel un sabre perçant une paroi. L’eau retomba et les marins tentèrent tant bien que mal de retrouver leur équilibre. Ils ne savaient plus où étaient le haut du bas ou la gauche de la droite après avoir été livré pendant plusieurs secondes interminables au vaste océan. Ceux qui n’auraient pas trouvé de prises auraient sans aucun doute était emporté, mais il n’y avait ici que des experts éprouvés par des années de labeur et de service qu’ils mettaient au service de ce « palais flottant » comme l’appelait la Té Ra. Les sabords claquèrent tandis que le lourd seigneur des mers voyait son étrave brisé un nouveau mouvement marin. Il n’y avait nul espoir de trouver la moindre forme normale dans la « surface » qui n'avait rien d’horizontal, soulevé en tant de points que l’on aurait pu croire à un ensemble de collines aux falaises tranchantes.
-Nous nous approchons, nota le gabier Ernel instinctivement.
Le regard de Rébéna restait rivé vers ce cap après tout. Toute cette délégation, cet étalage de richesse et de puissance, il n’avait qu’un seul but, le même que celui de leur venu. Ils allaient rallié Akropolis au sein de la Compagnie Hellène des Indes Equatoriales… Ils allaient ralliés la cité mère égéenne et hellène à la Ligue Egéenne de Milon.
Thème Général, Thème de Défi, Thème de la Ligue, Thème de Bataille
I have been grinded down and stopped back up again more times than I can count. I have been tested daily, weekly, monthly and yet here I am the most relentless person that you have ever met.