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Lun 28 Fév - 21:14
SCAM
Cela faisait quelques jours que le jeune hors-la-loi avait quitté le Royaume de Luvneel. Judal Ouri, cet homme à la peau mate et aux yeux céruléens, le suivait comme son ombre depuis leur subite rencontre. Cet espion d’Aben’Gal désirait s’extirper de la confortable cage dans laquelle il risquait de s’enfermer au fil du temps. Ses ambitions étaient grandes, ne pouvant se contenter d’une banale position et le possible siège de son chef lorsque serait venu le temps de prendre sa suite. Après tout, pourquoi s’arrêter à un seul royaume lorsque le monde tout entier vous tendait les bras ?
Le regard azuré du basané se porta sur la silhouette de Fudo, c’était lui les bras du monde, la porte de sortie qui lui avait été présentée. Un jeune malfrat qui possédait un pouvoir bien exotique, au fort potentiel, et qui s’était déjà fait un nom. Pour sûr il était malin derrière son apparence d’idiot, son ego requérait une certaine rondeur pour que son intelligence puisse être exploitée au mieux. Mais ce genre de chose, seul le temps et l’expérience pouvait vous l’apporter. Il était ici question de se faire patient : Judal l’était, tant qu’il avait cette garanti qu’à la fin il pourrait récupérer son dû.
-Faut qu’on se tire d’ici fissa. J’ai des choses à faire sur West Blue. Pourquoi on est ici, déjà ?
De son côté, le Zetsu ne savait être patient quand il avait une idée en tête. Son devoir et son ambition le poussaient à retourner sur West Blue pour s’y développer et au mieux rectifier son erreur. Celle qui avait causé la perte de Tet, son premier ami et associé. Fudo savait qu’une certaine spéculation cerclait son nom désormais, après tout il avait obtenu une prime conséquente pour ces petites mers à la suite de ses actions sur Nighty Town et sur GrandLine, aux côtés de Yao Ming et de Ren Tao. Cela avait été confirmé lors de sa rencontre avec Jorogumo sur Luvneel, dorénavant il souhaitait transformer son essai : la bulle spéculative dans laquelle il était actuellement, pour certains, n’était pas seulement passagère.
La hype n’allait pas retomber, non, elle allait lui servir de tremplin pour poser les premières pierres de son empire.
-On dit qu’une sorte d’association révolutionnaire va bientôt se rassembler. Celle-ci aurait un lien nébuleux avec l’Inquisition. Peut-être que c’est signe que la révolution souhaite prendre le pas sur la marine localement ici aussi, puis sur tout North Blue.
La mention de l’Inquisition agressa l’esprit du primé, si Jorogumo l’avait mis en stand-by à ce niveau, peut-être avait-il une dernière opportunité pour s’y lier. Bénéficier d’un lien avec une telle organisation aurait été plus qu’intéressant pour le jeune brun. Celui-ci caressa de sa paume droite la banane de cire et cheveux trônant au sommet de son crâne tout en esquissant un rictus. Il tira alors sa capuche pour masquer au mieux son visage, il était l’heure de s’enfoncer plus sur cette foutue île plutôt que d’en squatter un minable hôtel près du port.
-T’aurais dû le dire plus tôt ! Ces putain de révolutionnaires vont voir de me mettre des vents. Ils me ferment la grande porte, je vais rentrer par la fenêtre. Tu vas voir. Ah Judal, on va faire des choses incroyables ensemble ! -Je n'en attends pas moins.
Zetsu Fudo ; Ouri Judal
_________________ Membre du club officiel des "Victimes d'Erwin le vicieux"
Jiva
Seiran Yurei
Le Trublion
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Mer 9 Mar - 17:46
SCAM [1505] ft. Zetsu Fudo
- On avait vraiment besoin d'aller aussi loin ?
Les sempiternels flocons de l'hiver yakoute tombaient sur cette terre immaculée et se déposaient sur les capes brunes de deux individus qui en traversaient les terres sauvages. Loins des villes et en chemin pour se rapprocher des Monts, les deux hommes discutaient à mesure que le soleil s'éclipsait pour progressivement laisser place à sa sibylline sœur la lune. La nuit était donc à portée mais pas encore déclarée.
- ...
Le silence pour seule réponse à l'interrogation de son partenaire prolongeait le trouble qui marquait l'expression de son visage. Coupables, qui sait quels péchés cette paire avait à confesser en cette soirée ?
- Tu penses vraiment qu-...
- Regarde autour de toi. lui répondit-il sans lui laisser la possibilité de terminer sa phrase.
Le concerné s'exécutait donc sans trop savoir pourquoi. Il jaugeait les environs qu'ils venaient de traverser. Des sapins, un massif montagneux à l'horizon, la trace de leurs pas dans la poudreuse derrière eux se faisant progressivement recouvrir par la chute des nouveaux flocons. Le petit yakoute ne comprenait toujours pas ce qui lui avait été demandé.
- Tu crois qu'on est suivis ?
- J'en sais rien. J'crois pas. J'te demande juste de te rendre compte de où on vit, dans quoi on vit. On fait des choses pas honorables, ok. Mais tu crois qu'on a le choix ? Tu veux qu'on survive comment ? On est nés là-dedans, on crèvera comme ça. Si cette vieille tenait tant à sa richesse elle avait qu'à engager des gens pour la garder au lieu de la mettre dans son matelas.
Le plus sensible des deux frères se contentait de regarder le sol à mesure que les bruits des semelles contre la neige se faisait entendre.
- Maintenant on va retourner au Campement et récupérer notre part du butin.
- Ouais... ouais, t'as raison.
Le regard de celui qui culpabilisait le plus semblait regagner une certaine ardeur jusqu'au point où ce dernier se permit même de prendre de l'avance sur son partenaire et le dépasser. Celui qui a tenu les beaux discours qui ont servi à rassurer son petit frère, lui, baissait alors son regard tandis que le cadet prenait de la distance devant. La paire pénétrait alors dans une forêt de sapins.
Le faîte d'un arbre perçait la lumière projetée par la lune qui était maintenant pleinement élevée dans le ciel. Le climat au sein des terres sauvages de l'île de Yakoutie n'avait jamais rien eu de clément, encore moins en pleine nuit où le froid devenait encore plus mordant. Peu de gens s'aventuraient à de telles heures, c'était donc le moment idéal pour agir en toute discrétion et exécuter diverses activités pernicieuses. Soudain, le hurlement d'un loup surprit la paire. Certes la discrétion était assurée mais l'île n'était jamais plus dangereuse qu'en ces nuits. Dans cet environnement hostile la moindre erreur pouvait coûter la vie. Et quelle erreur, quelle erreur avaient-ils commis.
Traqués depuis quelques heures, Seiran Yurei suivait la paire de bandits depuis le camouflage immaculé que lui permettait l'alliance de sa malédiction à l'environnement neigeux de l'île hivernale. Les méfaits du duo avaient été actés par le jeune homme. Ces bandits des montagnes avaient pour activité principale le vol à main armé et il se trouvait que leur travail de repérage leur avait permis d'isoler une vieille dame qui ne payait pas de mine mais qui avait fait l'effort de mettre de côté tout au long de sa vie avec grande rigueur sur ses propres dépenses et repas dans le seul but de pouvoir financer ses funérailles elle-même sans avoir à mettre ce fardeau sur le porte-monnaie de ses héritiers.
Le jeune nivéen à la natte blonde parcourait les terres de l'île depuis l'imprévue consommation du Fruit des neiges sur le chemin de son voyage depuis Seppen Town vers le Royaume de Luvneel où il comptait rejoindre les rangs de la Révolution d'Eken Sor. Cet aléa modifia ses plans et il décida de rester quelque temps sur l'île de Yakoutie histoire de maîtriser ses nouvelles capacités avant de rejoindre les troupes de North Blue. Sur place, il passait son temps à alterner entre espace urbain pour gagner son argent, s'approvisionner, en apprendre plus sur le pays et espace urbain où il apprenait à apprivoiser son pouvoir notamment en martyrisant les quelques bandits des montagnes. Des bandits tels que cette paire de malfrats qui n'avait pas hésité à blesser la propriétaire de leurs derniers gains.
- On était obligés de passer par là ?
Le hurlement du loup pendant la pleine lune ne permettait pas aux jambes du cadet d'atténuer leur tremblement induit par le froid.
- On a pas le choix, c'est la route pour le campement. Reste juste vigilant. s'exprimait l'aîné en resserrant sa poigne sur la garde de sa lame de poing.
Le temps passait, toujours au sein du même bois éclairé par la même lune. Les hurlements ne se calmaient pas, d'autres s'y étaient ajoutés depuis d'autres directions.
- C'est moi ou ça hurle de plus en plus souvent ?
- Tais-toi. Ça sert à rien de paniquer, reste concentré j'te dis.
Il faisait le dur, les sourcils froncés, mais le bruit émis lorsqu'il déglutit pouvait être entendu par tous y compris par la paire brillante d'yeux qui se dessinait dans la pénombre entre quelques sapins sur les côtés du duo. En arrivant sur les détours d'une butte, les malfrats faisaient face à un promontoire qui accueillait la pleine lune en son centre. Au début, ce rocher surélevé n'accueillait rien de plus que la lueur de la lune mais après un battement de cil un grand loup blanc au regard brillant s'était soudainement dressé entre la figure de l'astre nocturne et le regard de la paire de malfrats.
- C'est quoi ça ?
Leur regard s'était écarquillé. La réponse évidente était "un loup", mais l'apparition soudaine de ce dernier alliée à la blancheur éclatante de sa fourrure dont les pointes formaient des volutes neigeuses rendaient la question bien plus ardue à répondre.
La bête restait silencieuse mais d'autres hurlements se firent entendre à proximité immédiate du groupe qui se retrouvait encerclé par une meute de versions plus petites du Baron qui se tenait face à eux.
- Putain c'est quoi ça ?!
Leur regard perçait la nuit comme si chacun de leurs orbites avaient laissé la place à une des étoiles qui éclairaient les cieux de Yakoutie. Leurs pattes quant à elles semblaient se confondre avec la poudreuse qui couvrait le sol. Terre et Éther étaient convoqués en une seule création rassemblée en chacun d'entre eux.
- On ... On s'arrache ! Vite ! s'écriait l'aîné en dégainant son arme à feu avec laquelle il tira sur l'un des canins nivéens.
Une œillade s'éteignit sous l'impact de la balle qui traversait le crâne de la bête restée immobile. Pourtant cette force sauvage ne perdait pas de sa grâce dans sa posture et ses déplacements, continuant à rôder autour de ses proies avec le reste de sa meute avant que le trou ne se reforme et que l'éclat qui composait son œil ne se remit à briller.
Une reformation dont le duo ne put être le témoin puisqu'ayant déjà pris jambe à leur cou. Pris en embuscade, ils furent forcés de briser le cercle canin qui les enserrait s'ils souhaitaient fuir. Ils se dirigèrent donc lame en main vers un des cabots avant que le cadet ne lui fasse essuyer un coup d'épée. L'animal finit tranché en deux. Séparé, chacune de ses deux moitiés formait à présent un tas blanc semblable à ce qui couvrait le sol au point de s'y confondre. Mais c'est alors que l'aîné qui tenait en son dos le butin de leurs méfaits chut face au sol, faisant tomber leur trésor avec lui-même.
Une morsure brûlante enserrait sa cheville, une plaie qui résultait de la déformation inhumaine du cou d'un des loups. Le regard horrifié face à ce spectacle, l'instinct de protection du plus jeune sauva alors la mise de son grand frère. Alors que ce dernier restait pétrifié et mordu, le cadet surgit et dans une acrobatie des plus impressionnantes trancha en un saut le loup déformé lame entre les jambes et chargea son frère sur son dos en commençant à courir.
- Le ... le butin !
- On s'en fout !
La paire s'échappait alors hors du bois sans être poursuivie par les bêtes de nacre comme si celles-ci avaient obtenu ce qu'elles désiraient. Mais cela, les malfrats s'en souciaient peu déjà bienheureux d'être ressortis en vie de cette excursion. La morsure à la cheville de l'aîné ne saignait d'ailleurs pas, comme si le froid avait gelé tout possible saignement.
Dans les bois, les petits loups restants se rassemblaient devant celui qui trônait face à la lune brillante, le Baron qui n'avait toujours pas bougé depuis son apparition. Sa stature sembla alors se décomposer en même temps que les louveteaux se jetèrent sur lui. La masse informe les aspirait littéralement à leur arrivée jusqu'à ce que le tout ne reprenne forme plus cohérente en celle d'un humain entouré d'une cape brune, à la natte volante au vent glacé des nuits yakoutes et aux deux toutes petites cornes qui perçaient son front.
L'homme, alors, sautait hors de son promontoire pour récupérer le sac qui contenait les économies de la vieille dame et se dirigea sans un mot vers là d'où venaient les bandits avant leur entrée dans ces bois. Le trajet fut si long que le jour eut le temps de pointer le bout de son nez. Pas encore tout à fait levé, l'aurore se déclarait au loin. Bien entendu Yurei aurait pu s'y rendre plus rapidement s'il avait décidé de fendre les cieux propulsé par son élément ou de glisser sur la neige mais il prenait un sérieux plaisir à prendre son temps dans la nature de l'arrière-pays de Yakoutie. Ce blanc immaculé qui couvrait les monts représentait le genre de scène qu'il aimait pouvoir savourer. Mais il quitta peu à peu la nature sauvage pour rejoindre la ruralité du village et la fumée des chaumières, sac sur l'épaule.