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Jeu 26 Mai - 17:03
Gremory Báthory "la Balance des Âmes", Amélia Báthory "la Maîtresse d'Ecole"
Le froid. C’est le froid qui marquerait indubitablement le réveil d’Ann. La mort régnait partout, son souffle gelé traversant chaque couloir de cette tanière gothique d’une famille vampirique ancestrale. La lumière naturelle ne perçait nullement au milieu de ces ténèbres. Et pour cause. Aucune fenêtre n’existait dans la quasi-totalité de ce château qui était sans nulle doute l’un des plus grand de la planète. Lakon, qui se prononçait Lakone, était après tout avant tout une montagne. Une montagne dans laquelle les esclaves avaient taillé des générations durant des pièces froides, austères et à la décoration gothique morbide omniprésente. D’immenses salles vides se succédaient, le mobilier s’avérant très rare, tout autant que les sources de lumières, ces dernières étant de rares feu de cheminées dont la fumée se perdaient dans des conduits ou des bougies trônant sur des chandeliers dorés. Alors que ses paupières arrivaient enfin à s’ouvrir, la traversée des cryptes, formant la base de la structure et où se trouvaient les mausolées des plus illustres membres de la lignée vampirique, avaient déjà été effectué depuis longtemps. La rousse n’aurait certainement aucune idée du moyen par lequel elle avait pénétré dans ce dédale de couleurs aux airs de dimension à part entière plus que véritable château étant donné des dimensions abracadabrantesques et l’absence de lien visuel avec un monde extérieur. Gremory et Amélia portaient chacun un des bras de la jeune logia tandis que deux serviteurs vampiriques les escortaient, montant marches après marches en indiquant le sommet. Ann serait peut-être tentée de faire la conversation, mais aucune des deux personnes l’ayant kidnappé ne semblait disposer à lui offrir une réponse, s’enfermant dans un mutisme presque terrifiant. Ils se contentaient de se regarder l’un l’autre puis de regarder un serviteur situé plus en amant, camouflé en grande partie par les ténèbres. La Bathory ne pourrait pas le voir, mais ce dernier secouait la tête.
Finalement, une lumière plus vive se profila. Une salle immense, bien plus encore que les sombres pièces qu’elle avait pu entrapercevoir à chaque étage de cet ascension interminable. Une véritable cathédrale. C’était bien le terme qui était adéquat. L’édifice existait bien avant que le Constantinisme ne voit le jour, mais c’était clairement cela. Les quasi seules fenêtres de la montagne, caché depuis les sommets extérieurs par leur enclavement dans la paroi, étaient ces immenses et magnifiques vitraux qui n’offraient ainsi pas le moindre contact visuel avec le monde extérieur. Les scènes dépeintes par le verre coloré étaient dignes de la famille qui les avaient commandés. Des armées d’esclaves commandés par les maîtres du sang… Mais surtout. Surtout. Des mouches. Des nuées de mouches couvrant le ciel, telles les nuées de sauterelles de l’apocalypses, par ici, des armées de mouches mettant en déroutes des armées humaines par là. L’un d’eux représentait même un humain partiellement démembré d’où semblait jaillir continuellement ces mouches stylisées qui n’étaient autre que les armoiries ancestrales du clan. Cela expliquait peut-être pourquoi des nuages de mouches tourbillonnaient en certains points de la salle, certains semblant même escorter Gremory et Amélia en remplacement des serviteurs n’ayant pas obtenus l’autorisation de pénétrer dans les lieux. En tout cas, lesdites armoiries remplissaient un large vitrail rouge sang dont la lumière éclairaient le « chœur » de la cathédrale, là où se trouvait un sublime trône dont les pieds représentaient des humains, des esclaves, qui portaient sur leur dos la chaise ouvragée. Oui, cette immense salle n’était en rien un temple, contrairement aux cathédrales constantinistes. Il s’agissait purement, simplement, de la salle du trône de la famille Báthory qui régnait en secret sur toute cette île… Cette île qui n’était pas des moindres. La voix de l’homme résonna alors enfin pour éclairer Ann sur sa situation.
-Ann Bathory, descendante du renégat… Vous êtes accueillis ici en ces terres de Nhóts-vör’ot, que vous connaitrez peut-être sous le nom des Terres Ilotes ou encore des Marches d’Ash’va. En ces terres, nous respectons les lois qui sont les nôtres, par accord entre notre patriarche et l’impératrice Erika.
Oui. L’information venait d’être lâché. Ann Bathory se trouvait sur le Nouveau Monde, au sein du territoire de la yonkou Erika Orato. Elle avait déjà pu comprendre que les deux personnes l’ayant retrouvé étaient des esclavagistes… Mais s’imaginait-elle un instant avoir affaire à LA famille esclavagiste dirigeant la nation la plus esclavagiste du Nouveau Monde, tant basé sur l’esclavage que cela représentait pour ainsi dire la plus grande source de revenus d’Erika Orato. Le poumon économique d’un empire, le plus grand marché aux esclaves du Nouveau Monde, traversés de mines et de prisons de travaux forcés dans ce pays aussi morne que vide de vie, au désert rocheux monotone et aux montagnes enneigées mortels où rien ne vivait d’autres que la famille Báthory. Gremory et Amélia s’agenouillèrent alors face aux marches menant au trône. La tornade de mouches qui s’élevait un peu plus loin dans la pièce s’agrandit alors. Tel une silhouette émergeant de la brume, le corps d’un des vampires les plus vieux du monde apparut devant son trône à mesure que les mouches se dispersaient aux quatre coins de la pièce pour se poser sur le sol en rangs, bien alignés, comme une foule de fidèles.
-Ô Arkhidamos, Monarque de la Lèpre, selon vos exigences, nous ramenons là l’une des dernières survivantes de la descendance bâtarde de celui qui jadis nous a trahis. La porteuse viciée d’une partie de notre sang si pur, le vaisseau corrompu nuisant à notre noblesse et notre majesté, récita telle une litanie Amélia.
La voix rauque et cadavérique s’éleva comme un murmure, semblant s’immiscer partout, jusqu’aux tréfonds de l’âme d’Ann.
-Nous serons bientôt débarrasser de toutes ces insultes vivantes à notre lignée. Voilà une nouvelle réjouissante.
Ses deux yeux semblèrent briller d’un rouge profond, plus étincelant que des rubis, mais plus sombre encore que le sang séché.
-L’heure de votre jugement sonne chose immonde.
Arkhidamos Báthory "Le Monarque de la Lèpre" Patriarche de la famille Báthory
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Ann Bathory
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Jeu 26 Mai - 22:01
Était-ce le froid qui l'avait réveillée ? Où alors un coup du sort ? Le fait est qu'en entrouvrant les yeux la Bathory ne vit d'abord que le sol. Gris. Aussi inhospitalier que le reste du lieu où elle se trouvait. Il faisait froid. Maintenant qu'elle était consciente, elle ressentait ce dernier qui s'immisçait dans sa chair, entourant ses os, la fragilisant. Elle se faisait traîner par terre. Chacun de ses bras était aux mains de ses ravisseurs. Ces derniers ne firent rien pour montrer qu'ils s'étaient aperçus du réveil de la Bathory pourtant elle était persuadée qu'ils l'avaient remarqué. Son corps était engourdi. Par l'inactivité, quoique la température du lieu, aussi ne devait pas aider. Ses jambes patinèrent contre le sol, ses kidnappeurs ne ralentissant ni le rythme, ni ne montrant aucune compassion pour juste l'aider à se relever. Elle parvint à se remettre debout tandis qu'aucun son n'avait troublé le silence mortuaire qui planait. Ann elle-même avait l'impression qu'en ce lieu il lui fallait rester silencieuse. Un comportement peut être dicté par le sérieux implacable de ses geôliers qui montraient là une attitude bien différence de ce qu'elle avait vu sur le navire de Karim. Plusieurs questions lui traversaient l'esprit. Où était-elle premièrement ? Et où l'emmenait-on ? On grimpait. Cela ne faisait que monter maintenant qu'elle le remarquait. Quel que soit l'endroit où elle se situait, Ann se rendait vers son sommet. Il n'y avait presque aucune luminosité en ces lieux. Tout s'y ressemblait, faisant perdre la sensation du temps qui se déroulait à la Bathory. Finalement, ils arrivèrent face à ce qui devait être leur destination. Un lieu immense qui semblait creusé à même la pierre. Pour la Bathory ce fut une évidence de le reconnaître. Elle n'était pas une architecte. Cependant, elle était fille d'un roi. Elle savait reconnaître ce qui était une salle du trône quand elle en voyait une. Néanmoins, celle-ci se démarquait de ce qu'elle avait déjà bien pu observer des lieux habituels où siégeaient les rois. La plupart des salles du trône qu'elle avait vu avait pour objectif d'inspirer à ceux qui les observaient admiration devant la richesse et la puissance qui y étaient étalées. Ici, il ne s'agissait que de crainte. Les vitraux lui rappelaient ceux qui pouvaient se trouver dans une cathédrale constantiniste. À ceci près qu'ils ne se retrouveraient jamais, de par les scènes qu'ils représentaient, dans un quelconque lieu constantiniste. Chaque Grande Famille avait ses armoiries. Celles des Bathory, tournoyaient dans la salle en des nuages entiers, noirs et bourdonnants. La Bathory en était certaine au vu des vitraux qu'elle avait vu. Ces insectes-là pouvaient être de véritables fléaux naturels, capable de mettre en déroute Hommes et armées. La lumière qui traversait le plus grand des vitraux éclairait quant à elle le trône douchant ce dernier d'une teinte semblable au sang. L'on pouvait juger un souverain à son trône. Et elle savait donc en observant ce dernier qu'une seule valeur compterait pour celui à qui elle allait faire face. L'obéissance. L'homme qui tenait son bras gauche la lâcha alors tandis que pour la première fois depuis qu'ils se trouvaient en ces lieux, on lui parlait. Et la réalité de ces paroles la frappa immédiatement. Le nouveau monde. Ce lieu de légende réputé d'une navigation si difficile que cette dernière en était l'un des plus grands dangers. Là où se trouvaient toutes les légendes à dépasser pour n'importe quel pirate qui souhaitait devenir le roi de tous les autres. Elle ne s'était pas attendue à ça. Comment était-ce possible d'ailleurs ? Comment avaient-ils pu parcourir si rapidement une telle distance ? Il y avait là un pouvoir à l'œuvre, la Bathory en était persuadée. Et elle était donc au sein du territoire de l'impératrice connue comme étant la plus dangereuse de toutes. Et avec qui sa famille avait visiblement un accord. L'ampleur des évènements actuels la dépassait. Et ce ne serait pas la suite des évènements qui pourrait la conforter. Ses deux gardiens s'agenouillèrent face au trône tandis qu'un tourbillon de mouches s'ouvrit en laissant apparaître celui qui était donc le chef de la famille, ou plutôt du clan, Báthory. Le patriarche Arkhidamos. Elle l'écouta et un frisson la parcourut le long de sa colonne vertébrale. Elle allait mourir. C'était du moins ce qu'elle retranscrivait des paroles du patriarche. Aussi c'était maintenant à elle de faire la différence. La Bathory fit trois pas soigneusement mesuré en sa direction dépassant ses deux ravisseurs, tandis que de part et d'autre de l'allée menant au trône se tenaient deux véritables rangées de mouches, tel une grotesque réplique de fidèles sujets. Elle se rappelait de ce qu'on lui avait dit. Le patriarche trouverait peut-être une utilité à son existence. En l'occurrence il semblait avoir condamné d'emblée celle-ci. Et cela Ann en avait l'habitude. Son existence même avait toujours été une aberration, quelque chose qui n'était pas censé arriver. Ici c'était à cause de son sang. Elle devinait maintenant sans peine l'importance de celui-ci. Elle faisait affaire à un clan de vampire. C'était si simple à deviner une fois qu'elle rassemblait les morceaux de l'énigme. Son sang la condamnait. Elle-même s'était pensé bâtarde, à la fois humaine et femme poisson. Voilà maintenant que se rajoutait le sang de vampire. Trop de sangs différents, certainement. Pour ces êtres qui semblaient accorder une importance incroyable à la pureté elle devait leur paraître monstrueuse. Une idée assez amusante finalement. Elle était bien plus faible que ces gens. Pourtant, à leurs yeux elle était un monstre. Dont ils avaient tellement peur qu'ils s'empressaient de la chasser. Et il n'y avait qu'un moyen pour que l'on ne chasse pas le monstre. Il devait devenir un chien. On y revenait. L'obéissance. Elle s'agenouilla alors elle aussi. Vu d'en haut avec les deux servants d''Arkhidamos, ils formaient un triangle dont elle était la pointe. Son genou à terre, sa longue crinière écarlate cachait son visage.
- Patriarche Arkhidamos, les péchés coulent dans le sang. Je suis le résultat de la trahison de mon ascendant et je comprends ainsi donc que mon sang impur ne soit pour vous qu'une souffrance par rapport au reste de la lignée. Pourtant, je vous demande de m'accorder la faveur de pouvoir nettoyer moi-même cette souillure. Je vous en prie. Faites de moi la chienne du clan. Je serai une bonne chienne. Fidèle à son maître. Laissez-moi vivre et grandir et je vous jure que vous ne regretterez pas votre décision. Je m'assurerai que ma malédiction vous serve vous et le clan. Je traquerai moi-même si vous en décidez ainsi le reste de ma lignée afin de vous apporter satisfaction. Je vous serai utile.
Dit-elle alors qu'elle levait alors la tête. Croisant et soutenant le regard de sang du patriarche. Ce serment qu'elle venait de faire elle le respecterai. Pour sa survie. Mais elle se le jurait dès à présent à elle-même. Qu'importe ce qu'elle devrait endurer. S'il la laissait vivre. Elle finirait une nuit sur ce trône. Elle deviendrait une véritable Báthory. Une reine.
Ann Bathory
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Sam 28 Mai - 14:37
Arkhidamos Báthory "Le Monarque de la Lèpre" Patriarche de la famille Báthory
Le souverain des mouches observa avec désintérêt la prosternation de la petite chose fragile qui représentait une insulte vivante à sa propre existence. Du haut de son trône, son regard rougeoyant passait de l’humaine ridicule à ses deux membres de son clan. Alors que la demoiselle avait fini enfin son court plaidoyer, l’homme en armure noire et or se leva de son trône. Les flots de mouches tourbillonnèrent à nouveau et vinrent se poser sur lui, formant un véritable manteau vivant, ténébreux et grouillant, qui venait embrasser et couvrir sa lourde cape. Ces bestioles semblaient lui obéir au doigt et à l’œil.
-La chienne du clan. Une chienne de chasse doit faire preuve de sa bravoure, de son utilité, de son abnégation. Croyez-vous, Chose, être suffisamment utile à notre famille ? Le chiot malformé mérite le soulagement d’une mort rapide plutôt que de leurs laisser l’espoir d’un jour pouvoir remplir leur devoir qui ne se verra jamais assouvis. Une malédiction, dans les mains d’un incompétent, ne sert d’aucune manière. Quel pouvoir possède-tu et te penses-tu digne d’en être le vaisseau ?
Il leva la main en direction de la rousse afin de la pointer de son doigt rendu crochu par les lourdes protections couvrant son corps ancien.
-Réfléchis-bien à ta réponse insecte. La transmission du sang d’une famille vampirique aussi ancienne et noble n’est pas à prendre à la légère. C’est un rite sacré pour les rares clans millénaires toujours existant. Les Valakhy, les Kochtcheï, les Báthory, les Nosfératu… Si peu de familles ont su demeurer noble et survivre aux siècles ayant passé depuis le Pacte de Sang Originel. Si tu acceptes de prouver ta valeur et de posséder la dignité suffisante pour être l’hôte de la malédiction que tu as ingurgité tu feras face à l’un des nôtres et devras survivre à l’affrontement. Seulement là j’envisagerais de faire de toi une de nos armes dociles.
Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres tandis qu’Amélia se retenait de rigoler. Les étrangers aux affaires des Báthory ne pouvaient pas comprendre toutes les implications que cette destinée relevait. La maîtresse d’école, plus que tout autre membre de la famille en excluant le patriarche suprême, méritait son surnom et maîtrisait tous les aspects qui faisaient des Báthory une puissance avec qui il fallait absolument composer dans la pègre du Nouveau Monde, non seulement en tant qu’individualités combattantes mais aussi pour leurs trafics. La Marine l’avait appris à ses dépend quand Arkhidamos avait exterminé des vice-amiraux un peu trop aventureux ayant débarqué sur ses côtes en 1416, il y a bientôt un siècle. Si Tengen avait conclu une alliance avec Elbaf et Hadès avec l’Atlantide, les Báthory n’avaient pas peur de se considérer comme les plus puissants « alliés », extérieur donc à son équipage, de l’impératrice Erika. Arkhidamos n’avait pas manqué de le rappeler à l’ancien yonkou Hash le Sempiternel la dernière fois que celui-ci avait demander à discuter avec le Monarque de la Lèpre.
-Si tu refuses, nous nous contenterons de vider ton corps de son sang avant de te découper en morceaux et de les faire sécher, empalés sur les pics d’acier de la cuisine, dans l’optique de les offrir en apéritif à quelques amis qui raffolent de ces friandises « caramélisés ». Nous conviendrons en comité restreint des modalités concernant l’arrachage de tes ongles et de tes yeux ante mortem bien entendu et le fourrage de tes intestins pour donner davantage de goût à la cuisson.
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Mer 15 Juin - 23:36
La Báthory aurait soutenu le regard rouge de sang du patriarche. En un bref bourdonnement tous les insectes se posèrent sur lui. Une capacité dû à un pouvoir ? De l'hypnose peut être, minutieusement appliqué sur chacun de ses animaux ? La Báthory n'en connaissait pas vraiment l'origine et pour l'instant ça n'avait pas d'importance. Elle écouta soigneusement Arkhidamos tout en retirant une certaine satisfaction, soigneusement cachée par son air impassible, de ce qu'elle entendait. Bien, bien, bien tout se passait à peu près comme prévu. Enfin tout du moins comme tout ce qu'elle avait pu prévoir à partir du moment où elle s'était retrouvée dans cette situation. Peu lui importait que tous se moquent, que ce soit le patriarche ou ses convoyeurs, elle deviendrait effectivement cette chienne du clan et attendrait que vienne son heure, le moment où elle pourrait mordre la main du « maître ». Après tout il y avait plusieurs manières de combattre. Quand on était plus fort que son adversaire il était certes bon de le dominer totalement, mais quand on était plus faible… En cet instant Ann n'avait présentement aucune chance et ce n'était pas en se suicidant par bravoure qu'on finissait par atteindre ses buts. Peu importait à la Báthory de s'humilier pour un temps du moment qu'elle finirait par être dirigeante, tous les moyens étaient bons tant que l'on arrivait à ses fins. Cette nouvelle famille pouvait être un merveilleux tremplin. Si elle arrivait à survivre à cette première rencontre, à s'intégrer, se développer… Si elle parvenait un jour à être assez puissante pour s'emparer de ce qui paraissait être un tel empire ne serait-elle pas alors libre de faire absolument tout ce qu'elle souhaitait, sans personne pour l'en empêcher ? Mais elle devait premièrement se concentrer sur le présent, le but qui semblait se dessiner-là n'était qu'une lointaine possibilité pour laquelle elle devrait être extrêmement prudente. Elle réfléchit donc soigneusement à sa réponse, car beaucoup en dépendait. Du moins pour elle.
- Effectivement le chiot malformé doit être exécuté d'une mort rapide afin de lui éviter une vie de souffrance. Néanmoins, il ne faut pas immédiatement présumer d'un chiot qu'il pourrait être un handicap. Actuellement j'ai conscience de n'être rien de plus qu'un chiot sur le nouveau monde, c'est pourquoi il faudrait me laisser le temps de grandir afin d'observer la chienne de chasse, que je n'en doute pas, je deviendrais à coup sûr. Quant à ma malédiction vous la connaissez peut-être Patriarche, il s'agit de celle du Jueki Jueki no mi, autrement dit le logia de la sève. Elle appartenait auparavant à un contre-amiral qui fut un temps régent de South Blue, Sypher Wenham. Etant donné que je ne l'ai obtenu que très récemment je suppose qu'il lui est arrivé quelque chose.
Il était aisé pour la pirate des blues de connaître ce nom après tout, elle avait déambulé d'équipage en équipage pendant un moment et elle avait entendu son lot d'histoire sur les représentants de la marine qui se chargeait de garder l'ordre dans les blues.
Dardant alors son regard sur celui d'Arkhidamos, la Báthory laissa planer quelques instants un maigre silence afin de remettre ses idées en place. La transmission du sang. Est-ce qu'il entendait par là, de faire d'Ann une vampire sitôt qu'elle réussirait le test ? Il était vrai que ce serait dès lors une preuve véritable de son appartenance au clan Báthory. Néanmoins, elle n'aurait pas pensé que cela irait si vite, elle aurait plutôt pensé qu'il s'agirait d'une récompense pour une mission, d'autant plus qu'elle ne comprenait pas exactement tout ce dont il parlait ? Qu'elle était ce Pacte de sang originel ? Enfin. Plus cela allait vite mieux ce serait supposait-elle, mais il lui faudrait survivre à son affrontement pour ça. De toute manière elle n'avait pas le choix vis-à-vis de cela, elle devait gagner. Ou finir en apéritifs caramélisés.
- J'accepte évidemment de prouver ma valeur au clan. Qui est-ce que vous voudriez me voir affronter ?
La logia ponctua ses paroles en se montrant subitement plus attentive à son environnement notamment au cas ou un des deux vampires se trouvant derrière elle ne cherche suite à ces paroles à l'attaquer. Cependant, elle espérait bien affronter un ennemi différent, plus faible. Elle avait glissé dans les éléments de son discours ce qui pouvait largement laisser à supposer qu'elle n'était encore qu'une novice en termes de puissance de combat. Elle savait bien que le patriarche des Báthory n'en tiendrait pas compte en raison d'une quelconque pitié. Néanmoins, elle comptait sur l'esclavagiste qu'il était pour savoir qu'il fallait ne jamais gâcher de potentielles ressources humaines.
Ann Bathory
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Jeu 16 Juin - 12:33
Arkhidamos Báthory "Le Monarque de la Lèpre" Patriarche de la famille Báthory
-Présumé de ce que l’on sera, voilà une belle preuve d’arrogance. En effet, le nom de cette malédiction m’est connu, surtout à travers celui-qui la possédait en 1448 et que j’ai tué de mes mains, s’amusa le patriarche du clan vampirique. J’espère que vous valez mieux que ce misérable primé. A combien s’élevait sa prime ? 400.000.000 ? 500.000.000 ? Je ne m’en souviens plus vraiment, il n’en valait pas la peine. Cependant, les nébulas indépendants ne courraient pas les rues avant l’annonce de Roger, ils étaient extrêmement rares et ne faisaient jamais long feu au final, mis-à-part des exceptions comme Hadès Tenryon ou plus tard Erika Orato… Néanmoins, nous ne sommes pas ici pour nous plaindre sur la manière dont la piraterie à dégénérer à cause du Seigneur des Pirates.
Il ne parlait pas des yonkou avec les même déférence avec laquelle des subordonnés devaient parler d’un dirigeant bien aimé… D’autant plus qu’il semblait clair qu’il avait assisté en personne non seulement à la monté d’Erika Orato et d’Hadès Tenryon au rang d’Empereur Pirate, qui ainsi a ses yeux relever davantage de cadets à qui enseigner des choses que des ainés à qui il devrait le respect. Hash le Sempiternel, l’ancien yonkou dont Erika s’était emparé des territoires avant d’en faire son conseiller, lui-même ne méritait pas tant de respect. Quand bien même il fut le plus puissant logia du monde pendant très longtemps, avant que la vieillesse ne fasse décroître ses capacités jusqu’à permettre au jeune amiral Kizaru de lui passer devant, cet homme n’était qu’un jeunot se prétendant expérimenté. Moulte fois, Arkhidamos avait été contraint de le remettre à sa place pour faire entendre sa voix aux oreilles de l’impératrice surnommé La Dangereuse. De toute manière, cette dernière pouvait-elle se passer des revenus que rapportaient l’esclavage des Terres Hilotes ? C’était le minimum d’écouter ce que le chef des Báthory avait à dire dans de tels circonstances.
-Faites venir Darnem, offrit le Báthory comme seule réponse à la question, ne s’embêtant guère ni à regarder Ann, ni à lui parler, c’était inutile d’offrir la moindre considération à cette impureté après tout.
Un serviteur s’éclipsa et la salle demeura plongé dans le silence pendant environ deux minutes, Arkhidamos passant le temps à observer les vitraux de sa salle du trône en étant plongé dans des réflexions lointaines qu’aucun des deux convoyeurs de la prisonnière n’osèrent briser puisqu’ils ne bougèrent pas d’un pouce pendant tout ce temps. Finalement un homme arriva par le même escalier d’où était arrivé Ann. Sans chaîne ni autre lien, il se présenta devant ses maîtres et s'inclina humblement sans qu'on ne lui en donne l'ordre.
Darnem Lovac « l’Empailleur de Marchands » Primé à 96.230.000B
-Darnem, tu dois mettre hors d'état nuire cette larve, déclara Gremory.
-Cela sera fait mon seigneur, s'inclina à nouveau respectueusement le Lovac.
Ce visage et ce nom dirait peut-être quelque chose à Ann... Après tout, les histoires de rookies qui disparaissent en plein Archipel Shabaody sans laissé de traces était au final assez rare, notamment lorsqu'il ne s'agissait pas d'une arrestation de la Marine ou d'une mutinerie. Un équipage entier s'était volatiliser, abandonnant même son navire qui fut volé par la suite par des chasseurs d'esclaves. La sordide disparition de Darnem Lovac remontait à 1504. Sa simple présence ici venait en tout cas révéler ce qu'il s'était passé. Il avait simplement lui même été réduit en esclavage par les Báthory, destin que tout son équipage avait en réalité connue bien que Darnem ignorait jusqu'au nom de l'homme ou de la femme ayant acheter son second comme esclave, si tant est qu'il avait survécu à la "formation" d'Amélia. Darnem était passé par là lui aussi et tout espoir avait disparu de son âme. Ce n'était plus qu'un pantin qui obéissait en attendant de recevoir ses récompenses, de la nourriture tant désiré. Obéissant à l'ordre, il se mit en position et d'un bon se dirigea vers Ann pour lui donner un coup de pied. Il découvrirait certainement le pouvoir de la logia à ce moment, n'ayant visiblement pas été mis au courant par ses maîtres qui observaient la scène distraitement. En effet, Gremory discutait avec Amélia tandis que Arkhidamos s'était emparé d'un parchemin qu'il lisait avec intérêt.
-Darnem Lovac lvl ??
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Ven 17 Juin - 1:15
Aurait-elle été trop confiante l'espace d'un instant ? Un brin de son assurance avait transparu quand elle avait parlé et visiblement cela avait été remarqué par Arkhidamos. Au ton de sa voix cela semblait l'avoir amusé ou peut être, était-ce le fait de montrer une soi-disant supériorité à propos de la malédiction de la jeune femme qui lui donnait cet état d'esprit ? Il lui fallait faire attention ce qui pouvait amuser le patriarche pourrait certainement l'agacer s'il sentait un trop grand orgueil chez la Báthory. En tout cas au vu de la façon dont il en parlait il avait connu les empereurs pirates bien avant qu'il ne monte jusqu'à leurs positions actuelles. C'était intéressant. Peut-être que les Báthory de par leur ancienneté avait connaissances de certaines informations ou faiblesses des empereurs actuels ? Plus la pirate y pensait plus elle se disait qu'elle était tombée sur une mine d'or, certes difficile à exploiter, mais bien présente. Ne lui restait plus qu'à faire en sorte de s'approprier le terrain. Objectif qui ne s'accomplirait que par le biais de délicates étapes, la première étant celle qui allait se dérouler dès maintenant.
Ann ignora complètement le fait que le patriarche lui-même n'avait point daigné lui répondre. Cela ne servait à rien de s'attarder là-dessus, elle n'y pouvait actuellement rien de toutes manières. Elle observa le serviteur disparaître dans un des sombres couloirs qui partaient certainement de la salle du trône et s'affaira aussitôt ne se souciant plus dès lors du patriarche ou des deux vampires à côté d'elle. Elle sortit de sa sacoche les trois rejects dials qui étaient en sa possession et les enfonça dans son ventre de sève. Ainsi ceux-ci seraient disponibles pour la logia de manière plus ou moins immédiate. Sa stratégie se basait sur ce qu'elle pouvait supposer de son ennemi. Le patriarche allait visiblement lui faire affronter un adversaire qu'elle pouvait battre, du moins elle le supposait, s'il avait voulu lui faire affronter un ennemi imbattable pour le niveau actuel de la Báthory, cette dernière aurait dû combattre un de ses deux convoyeurs, ça aurait d'ailleurs était un choix de maître pour lui rappeler dans son dernier souffle à quel point elle n'aurait été qu'un déchet. Or visiblement ce n'était pas là l'objectif. Ce Darnem avait probablement son niveau ou était un poil plus fort. Et il maîtrisait par contre probablement le haki à moins qu'il n'ait une quelconque capacité liée au feu, Arkhidamos devant avant tout certainement savoir la faiblesse élémentaire d'un pouvoir logia qu'il avait combattu. Après tout lui faire combattre un ennemi qui ne pouvait lui faire mal était idiot. L'objectif d'Ann était donc simple, grâce à ses dials dont elle connaissait les spécificités de manipulation et d'usage par un ancien compagnon d'équipage shandia elle retournerait la force de son adversaire contre lui. Son contrôle de sa malédiction était encore primaire, il lui fallait donc compenser par sa ruse. Néanmoins, ce nom… Darnem, Darnem, le nom lui disait quelque chose. La Báthory s'était assez tenue au fait ces dernières années des nouvelles concernant la piraterie pour des raisons évidentes… Elle était quasi sûre qu'elle le connaissait ce nom…
Et elle reconnut d'ailleurs la personne qui revint avec le serviteur lorsqu'elle la vit. Darnem… Darnem Lovac ! Oui elle avait vu son avis de recherche. Ce type avait failli devenir un supernova à son apogée et il avait par la suite subitement disparut. C'était donc là qu'il était. Qu'elle tristesse, un gars de sa trempe devenir ce qu'elle supposait être un esclave… Elle attendit qu'Arkhidamos s'exprime et dès lors lâcha elle-même.
- L’empailleur de marchands, quelle surprise…
Sitôt après celui qui était donc bel et bien un esclave acquiesça auprès d'Arkhidamos et fonça sans réfléchir plus que cela vers la Báthory cherchant directement à lui donner un coup de pied. Heureusement, cette dernière était préparée à ça bien que son cœur s'emballait à l'idée de combattre quelqu'un qui valait presque autant qu'une supernova. Elle dégaina son sabre d'une main tandis que l'autre se resserrait sur son fouet, un simple mouvement qui pour un combattant certainement aussi expérimenté que le Lovac laisserait un point faible clairement exposé, le ventre de la demoiselle. Effectivement la Báthory comptait sur l'expérience de l'adversaire pour le conduire droit là où elle le souhaitait. Le piège était d'autant plus trompeur que la pirate avait légèrement écarquillée les yeux sitôt que le Lovac s'était propulsé en sa direction, comme surprise par sa vélocité. Alors qu'il ne s'agissait là que d'une façade, la Báthory arrivait à suivre ses mouvements. Si le Lovac saisissait effectivement l'opportunité offerte par son adversaire, il en serait surpris, car cette dernière ne flancherait pas sur le coup de pied et pour cause ce dernier aurait été entièrement absorbé par les trois rejects dials que la Bathory aurait interposés et activés sitôt qu'elle aurait pu prévoir la trajectoire du coup. Les dials sembleraient dès lors comme surgir de son ventre, comme s'ils avaient poussé. Quant à leur activation il s'agissait simplement de la sève constituant la Bathory qui avait appuyé sur le déclencheur et avait aussitôt repris l'aspect du corps d'Ann une fois cela fait. Si Darnem n'avait point attaqué là où Ann le souhaitait elle aurait certainement là aussi interposé les dials, mais prendrait par la suite un léger retard sur ses actions dû à l'imprévisibilité du premier mouvement du laquais d'Arkhidamos.
- Pas d’chance, j’ai l’para des dials.
Une information fausse transmise évidemment pour tromper durant un très bref instant, l'esprit du combattant en face d'elle. Elle aurait dès lors profité que son attention se focalise l'espace d'un instant sur la partie du corps qu'il avait souhaité toucher, réflexe normal afin d'avoir une confirmation visuelle de ce qu'arguait la rousse et voir ce qui avait bloqué le coup, pour répandre sur le sol un léger filet de sève qui aurait rapidement coulé des chevilles de la Báthory jusqu'à la jambe qui servait de point d'appui au Lovac. La sève se serait alors solidifiée sur le pied de ce dernier. Bien évidemment la Báthory savait qu'il le sentirait, mais là aussi le premier réflexe était de regarder ce qui entravait son pied. Et la maudite comptait profiter de la brève fenêtre d'action offerte par l'incompréhension de Darnem pour projeter alors deux des rejects dials via des simulacres de membre de sève, l'un sur le torse de l'ancien pirate et l'autre sur sa cuisse encore au sol pour après tous les activer simultanément tandis que le troisième était toujours au contact de la jambe qu'il avait utilisée pour frapper. Un enchaînement complexe qui avait pour but de le mettre immédiatement hors d'état de nuire, en brisant ses deux jambes et plusieurs côtes au passage, Ann espérant ne pas le tuer dans l'attaque. Seulement la Báthory se doutait que ce ne serait pas forcément aussi simple et si le Lovac menaçait de se retirer juste après l'impact qu'elle aurait absorbée, avant qu'elle ne puisse accomplir le reste de son enchaînement elle aurait alors activé immédiatement les trois rejects dials sitôt absorption du choc terminée sur la jambe de l'esclave d'Arkhidamos. S'il semblait se battre avec ses jambes alors autant dans le pire des cas lui en emporter une. Elle savait de toute façon qu'enchainement réussie ou non, le Darnem comprendrait immédiatement sa malédiction sitôt les dials activés, le contrecoup ferait exploser son corps de sève avant qu'elle ne puisse se reformer. Soit elle arrivait à mettre Darnem en incapacité d'agir avant qu'il ne commence à réaliser ce qu'il se passait, soit elle l'amputerait probablement d'une de ses jambes au vu de la puissance des dials qu'elle maniait. Bien entendu il était possible qu'elle ne puisse même pas le toucher dans aucune des configurations qu'elle avait envisagé en ce cas elle devrait profiter de la mobilité de son logia pour esquiver les attaques suivantes. Néanmoins, la Báthory ne souhaitait de préférence pas tuer l'esclave. Pour la simple raison que celui-là, elle le voulait pour elle. Même si de manière évidente la vie d'Ann passerait en priorité au cas où il ne lui soit pas possible de conserver celle de l'ancien pirate. Mais elle voyait en lui le potentiel d'un premier subordonné pour quelque chose de bien plus grand.
Ann Bathory
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Dim 19 Juin - 17:20
Darnem Lovac « l’Empailleur de Marchands » Primé à 96.230.000B
Les raisonnements de Ann étaient intéressants mais avait négligé un certain point : le désintérêt des Báthory pour leur esclave. A aucun moment il n’avait briefé Darnem sur le combat à venir et le laisserai plus ou moins se débrouiller.
-C’est vrai qu’il était connu sous ce nom pour avoir fait empaillé les capitaines de navires qu’il avait abordé… Je l’avais oublié tiens, s’amusa Gremory. C’est qu’il en serait presque attachant ce ridicule petit chienchien.
Comme Ann l’avait prévu, le pied de son adversaire vint la frapper au niveau des Reject Dial, mais il ne pas spécialement outré de l’absence de résultat. En effet, ce n’était qu’un simple coup de pied, une attaque de base. Pas de quoi de hurler au scandale que son ennemie lui résiste, d’autant plus que, n’ayant été informé de rien, il n’avait pas la moindre idée des capacités supposés de son adversaire. Le Lovac ne sembla pas non plus réagir à l’exposition volontaire d’une fausse malédiction par la jeune Bathory. Il était comme inanimé. Aucune volonté personnelle ne traversait plus son âme. Il était simplement un jouet obéissant à ses maîtres et agissant machinalement pour répondre à leur volonté sans y mettre d’investissement personnel. Il ignora donc la révélation pour porter son attention sur son pied couvert de sève solidifier qu’il était en train d’agiter. Ann activa alors ses dials en envoyant deux à des points précis de son adversaires. Puisque chacun d’eux avait absorbé 1/3 de l’énergie de l’impact, chacun restituait une attaque d’une intensité environ 3.33 fois supérieur au coup de pied de base. Si l’ancien rookie le sentit passé, cela était loin de suffire pour le blesser lourdement. S’il avait mis de l’intensité dans son attaque d’origine, cela aurait certainement été un autre résultat, mais son adversaire avait sorti le grand jeu pour retourner à l’envoyeur une simple entrée en matière visant à évaluer les capacités de Ann. Tandis que la Bathory se répandait sous forme de gouttelettes de sève le sol, le Lovac lui se relevait en grommelant tandis que son corps changeait d’apparence.
-Si madame veut jouer…
Dévoilant sa malédiction, le zoan antique du Glyptodon s’avérant une espèce de Tatou géant, l’esclave se releva sous forme hybride, ornant son dos d’une cuirasse dorsale en forme de coupole constituée d'ossifications polygonales de la peau. Il disposait également d’une cuirasse caudale faite d'anneaux mobiles complètement séparés formant une queue rigide et lourde. Se mettant en boule, il donna une impulsion avec ses bras pour de projeter sur la logia et abattre sa queue sur son adversaire. C’est alors qu’il se saisirait du collier en métal à sa ceinture, celui qu’on lui avait retiré en prévision de l’affrontement, afin de le plonger dans Ann qui se serait certainement transformé en sève pour absorber le choc. C’est alors que la bille de granit marin, qui était en vérité une balle provenant directement des stocks volés à la Marine, entrerait en contact avec la rousse qui serait contrainte de se matérialiser par les effets de ce matériau particulier, sachant qu’elle serait écrasée par le poids de la cuirasse caudale…
-Darnem Lovac lvl 29
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Ann Bathory
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Dim 19 Juin - 19:30
Pour l'instant ça se passe bien pensa la Báthory tandis que les dials encaissaient le choc. Elle était exclusivement concentrée sur le combat qui se déroulait, aussi les propos du vampire qui l'avait amené ici ne l'aurait pas fait réagir outre mesure sur le moment, comme s'ils étaient passés en arrière-plan. La seule chose importante était de vaincre Darnem. Car tel était l'objectif de la Báthory, certes elle pourrait se contenter de survivre, car après tout il ne s'agissait là que de la seule demande du patriarche, mais elle voulait montrer plus. Elle put alors renvoyer les coups des dials et explosa simultanément tandis que le Lovac se faisait repousser en arrière sous la puissance du choc.
Son inexpérience en combat se ressentait. Ce n'était que l'amère observation qu'elle pourrait faire tandis que l'ancien pirate se relevait. Elle avait utilisé l'as dans sa manche au mauvais moment alors qu'elle aurait pu en profiter plus tard pour placer un réel coup de maître. En l'occurrence le Darnem était loin d'avoir dit son dernier mot, ce qu'elle comprit en le voyant subitement changer, notant au passage qu'il semblait rester de la vie au fond de son regard morne. Un Zoan. Elle ne savait pas de quelle bête il s'agissait mais nul doute que cette forme permettrait à l'ex rookie de grandes prouesses physiques en plus de lui accorder une défense d'acier. Qu'il était bon qu'il soit maudit songeait néanmoins la logia. La malédiction de son ennemi accordait à Ann la possibilité parfaite d'user de son arme dissimulée. Le voyant se mettre en boule la Báthory comprit aussitôt l'attaque qu'il voulait mettre en œuvre. Vu la vitesse à laquelle il se lança elle sut qu'elle n'aurait pas le temps d'attraper un de ses dials à terre et de l'enclencher pour absorber ce coup-ci. L'attaque n'était visiblement pas empreinte d'haki, mais la logia savait que celui-ci pouvait être maintenu invisible et dans le doute agirait comme si son adversaire le possédait. Aussi alors qu'en boule il roulait à une vitesse inouïe vers la logia celle-ci mimerait l'action de donner un coup de poing dans la carapace. Au tout dernier moment juste avant qu'elle ne se fasse toucher, son poignet se tordrait en une position particulière… Ce qui enclencherait la sortie de la lame en granit marin dissimulée dans son brassard. Vicieux et fourbe, mais difficilement ratable, après tout de par la nature de sa technique ce ne serait pas vraiment comme si Darnem pouvait voir facilement ce qu'il chargeait.
Au fond Ann utilisait une technique simple. Elle n'était clairement pas aussi forte ou rapide que son adversaire. Alors, elle userait de sa force et sa vitesse contre lui en le faisant s'empaler lui-même sur l'arme de la Báthory. Ce serait la propre force de l'adversaire qui ferait que la lame d'une assez bonne taille puisqu'elle devait égaler à peu de choses près, la longueur du brassard, pénètre son corps. Où exactement, Ann ne le savait pas, mais si ça marchait, sûrement qu'il serait gravement touché au dos ou au ventre au vu du type d'attaque qu'il avait lancé. Nul doute qu'il serait momentanément désarçonné par la faiblesse induite par le granit marin et la perte de sa malédiction. Et ce serait de ce moment-là dont la Báthory profiterait. Elle userait de cet instant de surprise pour répandre sa sève sur le Lovac en essayant notamment d'immobiliser temporairement ses membres, en solidifiant la sève qu'elle y ferait couler, elle avait vu que ça avait marché un instant juste auparavant. Elle s'aiderait pour ça du fait que simultanément au moment où elle aurait dégainé sa lame, elle aurait produit de la sève sur l'ensemble de son corps. Après tout si comme elle l'imaginait dans le pire des cas le Lovac maitrisait le haki de l'armement quitte à ce qu'il ne soit « qu'invisible », même s'il s'arrêtait dans son assaut probablement que l'élan de son attaque, outre l'empaler sur la lame de la Báthory pourrait faire que cette dernière soit frappée par son corps aussi elle essayait de se protéger du mieux qu'elle pouvait. Par la suite elle sortirait de son sac quelque chose que tous dans la salle reconnaitrait certainement. Un collier d'esclave explosif.Si possible elle essaierait de le mettre au cou de Darnem profitant qu'il ne puisse alors bouger et soit affaiblit par la lame en granit marin, qu'elle maintiendrait fermement dans ses chairs, pour le lui attacher. Evidemment d'une main ce serait difficile aussi elle s'aiderait de sa sève dans le mouvement. Cela fait alors elle n'aurait plus qu'une chose en tête, s'éloigner pendant que le Lovac était maintenu au sol et qu'il retrouvait ses forces, la lame de granit marin restant sur le brassard d'Ann. Une fois celle-ci à bonne distance elle lui crierait alors.
- Ne bouge plus ou je t'explose, tu sais ce que ça peut faire !
Enfin tout ça évidemment c'était au cas ou tout se passe bien, au cas ou tout se passe comme Ann l'espérait. Si le Lovac esquivait dès le début la lame de granit marin pour une raison ou une autre la Báthory ne chercherait pas à comprendre plus, elle transformerait dès lors le bas de sa taille en un véritable geyser afin de s'envoler et d'être hors de portée du maudit, si elle y arrivait. Si son plan se tenait à peu près, mais que lui attacher le collier au cou était visiblement impossible ou trop long, elle ferait plus simple, elle le collerait au torse du rookie avec de la sève solidifiée et s'en éloignerait en l'avertissant de la même façon.
Résumé des actions :
Spoiler:
- Ann dégaine sa lame en gm dissimulée dans son brassard juste avant que Darnem la touche pendant sa roulade afin qu'il s'empale dessus, dans le même temps elle produit de la sève sur son corps pour absorber le choc entre leurs corps. - Elle produit de la sève sur darnem notamment sur ses membres puis la solidifie pour le maintenir immobile un instant, elle profite qu'il soit affaiblit par la lame de gm dans son corps - Selon le plus rapide après l'avoir immobilisé elle lui attache, ou lui colle via de la sève sur le torse un collier explosif puis court avant qu'il ne se libère afin d'être loin de lui. Elle le menace d'activer le collier à distance s'il bouge.
Ann Bathory
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Mar 21 Juin - 20:04
Darnem Lovac « l’Empailleur de Marchands » Primé à 96.230.000B
Reprenant subitement forme humaine, Darnem arriva sur les mains. La lame ne l’avait pas blessé. En effet, puisqu’il s’était détransformer, les parties de son corps hybride qui ne correspondaient à aucune partie de son corps ne lui générait pas de blessures sur sa véritable apparence. De plus, vu que la lame était en granit marin, il était détransformer au premier contact, perdant nettement en volume, amenant l’attaque à s’achever dans le vide sans perforer de partie physique. Cela aurait pu malgré tout marché en fonction de l’angle et de la position avec lequel la lame se serai déployé, néanmoins le gouffre qui les séparaient sur le plan physique donnait très nettement un avantage au Lovac qui pivota dans l’instant, changeant la position de son corps dans l’espace, passant du vertical à l’horizontal tandis que ses jambes conservaient l’inertie de la rotation pour venir abattre l’un d’eux sur le bras qui brandissait toujours la lame en granit marin. Le pied percuta l’avant-bras en son milieu. Darnem comptait sur la dématérialisation en sève du membre, à minima sur la zone d’impact, pour que la lame se retrouve par terre. Suite à cela, alors qu’il repassait en forme hybride dans le même temps, il amena son second pied sur le sol pour prendre appui avant de fermer le poing.
Il lisait trop facilement dans ses mouvements. Des tours de passe-passe et des artifices, voilà ce dont la demoiselle avait besoin pour lui faire face. Il comprenait sans mal qu’elle était bien plus faible que lui et ne se laisserai pas intimider par la logia. L’adrénaline montait en lui. L’exécuterait-on s’il perdait ? Il n’en avait pas la moindre idée. En tout cas, il se laissa porté par le flot du combat, cherchant au fond de lui la force dont il avait besoin… Cette force connue par tous sur ce Nouveau Monde et qui sommeillait en chacun… Le haki ! Il ne le maitrisait pas, l’ayant simplement éveillée. On lui avait cependant, expliquer comment cela se passait généralement les premières manifestations, nécessaire à s’habituer à la sensation pour la contrôler progressivement. S’y familiarisant de plus en plus, il savait que la sensation de supériorité qui l’enivrai actuellement était ni plus ni moins qu’un signe lui indiquant que son haki se manifestait ou se manifesterait bientôt. C’est déterminer à toucher le véritable corps de Ann qu’il envoya son poing droit vers elle pour la frapper tandis que l’autre main enserrai son collier d’esclave. Si l’attaque, arrivant à trop grande vitesse pour elle, touchait la Bathory, celle-ci ne pourrai pas s’en relever. Leur écart était bien trop grand une fois encore : la moindre attaque qui toucherait réellement Ann l’enverrai dans l’inconscience. Un One Shot comme disait certains. Si jamais son adversaire trouvait un moyen d’empêcher le coup de l’attendre, il pourrait alors dans ce cas employé son collier, orné de la bille en granit marin, afin d’essayer de neutraliser la malédiction de son adversaire.
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Mar 21 Juin - 23:20
Rien n'avait marché comme prévu. Même si effectivement la lame de granit marin eut son effet. La Báthory comprit alors à ce moment qu'une fois encore son manque d'expérience en matière de combat s'était retourné contre elle. Et pas seulement ça, son adversaire lui, était bien plus expérimenté. Le granit marin avait annulé sa transformation, mais son corps était revenu totalement à la normale. La Báthory ne le comprenait que trop tardivement, mais il semblait que les logias n'étaient pas les seuls à posséder une notion de vrai corps. Darnem usa d'une agilité effroyable dès lors ses pouvoirs annulés, évita la lame de justesse et d'un coup sec l'avant-bras de la Báthory vola de par un nouveau coup de pied, tandis que celle-ci, incrédule aurait eu grande peine à suivre la contre-attaque. La ruse n'avait pas fonctionné. Il n'avait pas usé de haki, soit il n'en possédait pas contrairement à ce qu'elle avait initialement pensé soit il voulait juste s'assurer d'une chose, qu'elle ne puisse bloquer sa malédiction par la suite. C'était peut-être mieux ainsi, il lui aurait surement brisé l'avant-bras autrement. Sitôt fait elle sentit une ombre la surpasser, tandis que du coin de l'œil elle le voyait en position, déjà transformé et bien plus grand quelle sous sa forme hybride. Si elle ne faisait rien elle allait se faire frapper. Si elle se faisait frapper par cela elle aurait de bonnes chances d'en crever sur le coup. Toute la sève qu'elle avait produite et répandu sur l'ensemble de son corps au moment où elle avait dégainé sa lame de granit marin, vint sur le côté du corps d'Ann qui serait visiblement frappé par l'attaque du zoan et se solidifia. Puis cette dernière produit de la sève, liquide cette fois, en grande quantité pour projeter sa protection vers l'ex rookie. Peu importe que ça ne lui fasse probablement pas de dégâts, mais si son poing devait traverser une protection solide puis liquide qui jaillissait en continue il perdrait forcément un peu en vitesse et puissance. Ann comptait en profiter pour, avant qu'elle ne se fasse toucher, transformer ses jambes en un geyser qu'elle dirigerait là aussi vers le Lovac afin peut être de le repousser, en tout cas de le gêner et surtout pour permettre à la Báthory de s'enfuir. Elle essaierait d'abord de mettre de la distance entre eux puis ensuite de s'envoler en profitant de la hauteur gigantesque du plafond pour mettre le plus grand écart possible entre elle et l'ancien pirate. Il n'y avait rien de glorieux là-dedans. Il s'agissait simplement de quelque chose de primal, l'instinct de la Báthory qui, dopé par l'adrénaline qui affluait, la pousser à user de toutes ses chances afin de maximiser sa survie face à un adversaire bien plus fort . Cela ne faisait que quelques instants depuis que ce combat avait commencé et pourtant petit à petit, elle avait commencé à perdre tous ses atouts. Les seules façons pour Ann de s'opposer à cet homme était d'user d'ensemble de ruses en tout genre et désormais ces dernières ne pourraient être que très limité. Ils lui restaient ces deux colliers explosifs, mais après ça, plus rien. Si la Báthory parvenait à s'échapper elle aviserait sur le moment. S'il la touchait…. Soit ces protections seraient suffisantes pour l'empêcher d'être mise hors combat sur le moment, peut-être même que la logia serait alors projetée suffisamment loin pour qu'elle puisse s'envoler avec son logia par la suite, soit elle serait ko voire pire... Dans tous les cas, ce serait la pire situation possible, son ordre était de survivre et si elle n'arrivait pas à ça, que le patriarche ne la considérait pas en tant que chienne utile, elle serait mise à mort avant même de pouvoir réellement commencer à mettre en œuvre ses plans pour son futur.
Ann Bathory
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Sam 25 Juin - 14:20
Darnem Lovac « l’Empailleur de Marchands » Primé à 96.230.000B
Le poing explosa la sève solidifiée et s’enfonça dans la sève liquide qui effectivement ralentit sa vitesse par les frottements fluides exercés sur le corps pénétrant selon le principe fondamental de la poussée d’Archimède. Peut-être Ann se penserait sauver et que ses possibilités de fuite étaient effectives. Ce n’était pas du tout le cas. Le poing n’était pas la seule partie du corps de l’ancien rookie qui venait s’en prendre à elle. Sa queue venait par la gauche, tranchant l’air à la manière d’une hache cherchant à s’enfoncer dans le tronc de la Bathory. Même si Ann cherchait à effectuer le même processus de ralentissement que de l’autre côté, cela amoindrirait ladite défense et les deux attaques passeraient. Dans le cas contraire, la queue viendrait purement et simplement frapper avec violence Ann. Elle pouvait transformer ses jambes en geyser pour essayer de se sauver, les attaques toucheraient au but avant que son corps soit hors de danger. C’était la fin pour elle. Les deux attaques, ou la queux seule, couverts d’un haki invisible car non encore maitrisé viendrait toucher le véritable corps de la logia qui fut propulser vers l’un des murs. Elle perdrait certainement conscience à ce moment là et c’est Gremory qui récupérerait son corps en plein vol afin d’éviter qu’elle n’atteigne l’un des murs. Il fallut dès lors attendre que la maudite se réveille… Ce qui adviendrait par les gifles données à son visage par la Balance des Âmes qui se reculerait ensuite.
Arkhidamos Báthory "Le Monarque de la Lèpre" Patriarche de la famille Báthory
Assis sur son trône, Arkhidamos tourna la tête vers la femme vampire tandis que le Lovac avait déjà disparu. Ann pourrait également sentir le métal qui entourait son cou. Un collier d’esclave. De plus, la fameuse « bille » de granit marin qui se trouvait à l’intérieur et effectuait une pression constante sur son épiderme empêchait la rousse de pouvoir recouvrir au moindre aspect de sa malédiction.
-Bien… Ton évaluation Amélia, ordonna le Monarque de la Lèpre.
-Ce serai une bonne combattante pour les Blues… Mais elle n’a pas le niveau pour survivre au moindre danger du Nouveau Monde, conclut cette dernière froidement.
-Et tu penses pouvoir en faire quelque chose ?
-Il faudrait du temps pour l’éduquer correctement et elle pourrait se montrer utile pour exécuter notre volonté sur la première partie de Grandline. Vu sa résistance en carton, avoir trouvé des manœuvres pour tenir si longtemps relève de capacités stratégiques et d’une conscience de son pouvoir. Elle ne partirait pas de rien en somme.
-Ne serait-ce pas plus simple de la tuer, récupérer le fruit du démon et le donner à quelqu’un de plus utile que cette larve ? soupira Gremory. Si le pitoyable Darnem est parvenu à la vaincre si rapidement, je ne vois pas en quoi on devrait gaspiller notre temps avec cette crevure.
-Je ne vois pas à qui nous pourrions le donner pour l’instant, releva finalement Arkhidamos. En attendant que nous capturions quelqu’un d’utile, il y a bien des nébulas de seconde zone à kidnapper après tout comme certains alliés mineurs d’Hadès qui ne le remarquera peut-être même pas tant il a d’alliés, voyons si ce microbe parvient à apprendre deux-trois trucs. Si à ce moment-là, elle est toujours aussi minable, nous la tuerons pour récupérer son pouvoir pour le transférer à notre nouveau pantin.
Finalement, pour la première fois depuis le début de la conversation, le regard du patriarche se posa sur la frêle demoiselle.
-Tu as entendu ? Pour l’heure, tu gardes la vie sauve. Le jugement final tombera d’ici un an. Amélia va s’occuper de toi, conclut le vieillard en se levant, se préparant à quitter la salle dans une nuée de mouches. Tu sais par quoi commencer ma chère…
-Absolument… Alors microbe… déclara Amélia en saisissant la chevelure de la rousse par l’arrière pour la tirer en arrière tout en approchant son visage de l’oreille d’Ann. Tu vas commencer par nettoyer toutes les traces et morceaux de sève que tu as foutu dans cette salle. Il faut que le sol brille tu as compris ? On va t’apporter un racloir et un seau, mais pour l’instant tu devrais commencer en utilisant ta langue et tes ongles, conclut la Maîtresse d’Ecole avant de relâcher la tignasse.
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Ann Bathory
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Dim 26 Juin - 23:12
Elle crut un instant qu'elle allait y arriver puis perçut la seconde attaque qui venait vers sa gauche. Elle pensa un instant à modifier sa défense, mais avant même que son cheminement de pensée ne fut terminé le coup qu'elle reçut lui coupa le souffle et la projeta, tandis qu'elle perdait connaissance et que ce qu'elle voyait se fondait en des ténèbres presque accueillantes comparé à la douleur qui assaillait soudainement ses côtes. Ann n'eut malheureusement pas le loisir de rester oisive alors que des chocs à répétition la firent émerger de son abandon de conscience. Elle ouvrit péniblement les yeux en les plissant devant le vampire la main levée. Cela prit quelques instants pour quelle reconnecte ce qui lui était arrivée et comprenne qu'on l'avait réveillée à coup de baffes. Sitôt après tandis qu'elle se relevait elle eut une sensation de lourdeur et ses sourcils se froncèrent tandis que sa main touchait ce qui entourait son cou. La froide sensation du métal sur sa peau et surtout l'espèce de protubérance ronde au sein du collier qui s'enfonçait contre sa peau. Cette faiblesse soudaine quelle ressentait, mais à laquelle, elle commençait petit à petit à s'habituer. C'était du granit marin. Ce collier était en partie fait de granit marin. Donc, ses pouvoirs étaient neutralisés. Elle déglutit. Ce n'était pas le fait qu'elle n'ait pas ses pouvoirs qui lui faisaient actuellement peur. C'était la signification de cet ajout non désiré. Ils ne la voyaient même pas comme une personne. Elle n'était qu'une esclave. C'était la signification de l'objet qui entourait son cou. Était-ce parce qu'elle avait perdu ? Elle n'en était pas si sûre. Elle regarda le patriarche au moment où celui-ci demanda l'évaluation. Amélia. C'était donc le prénom de la femme vampire. Ann comprenait sans peine que son sort dépendait actuellement des paroles de cette femme. De son évaluation. Elle ressentit un pincement au cœur lorsqu'elle entendit ce qui paraissait sonner comme un jugement sans appel. Incapable de survivre au moindre danger du nouveau monde. Il en coutait à la Báthory de l'entendre mais c'était vrai. Elle n'avait rien pu faire contre Darnem une fois ses ruses épuisées. Maintenant venait l'interrogation du roi de l'île. Pouvait-elle lui servir dans le futur ? L'attention de la pirate resta focalisée sur Amélia. Qui donna une analyse qui lui était cette fois plus favorable. Elle nota l'emploi du vocabulaire assez particulier, mais passa outre. C'était des marchands, d'esclave, elle était visiblement considérée comme telle, elle se doutait que l'éducation était une formation pour quelle soit conforme aux attentes de la famille. La prise de parole de l'homme par contre la fit soudainement douter. Depuis le début il s'agissait de celui qui était visiblement le plus vindicatif avec elle. Il pouvait s'agir de quelques choses d'intéressant à exploiter en tant que faiblesse, mais en l'occurrence cela ne l'aidait guère. Et d'ailleurs c'était quoi cette histoire de récupérer le fruit du démon ? Comment pouvait-on en récupérer un ? Encore une interrogation sur cette famille, ce quelle savait et pouvait faire qu'elle devait ajouter à sa liste. Si elle parvenait à s'en sortir, ce qui au vu de la prise de parole du patriarche lui serait possible. Elle soutint le regard rouge de sang du patriarche tandis que pour la première fois il la regardait. Sentirait-il l'ambition soudaine qui brûlait au fond de ses prunelles ? Elle n'oubliait pas ce qu'il avait dit. Il avait parlé de transmission du sang, de rite sacré. Elle ne comptait pas rester une chienne avec un collier toute sa vie. La première étape serait d'être digne d'être le vaisseau du sang Báthory, de ce fameux rite. Il lui faudrait devenir vampire à par entière, ce serait la première des clés pour avancer dans cette famille. Mais de ce qu'elle comprenait ce devrait être fait dans les règles. Et ce serait certainement la récompense de la valeur qu'elle devrait démontrer. Enfin elle verrait après. Elle avait un sursis d'un an. Sa situation était en quelque sorte miroir via une certaine ironie de celle de Karim Ookami.
- J'ai parfaitement compris ma position et vous remercie de me laisser l'occasion de faire preuve de ma valeur patriarche.
La pirate hésita ensuite un instant avant de reprendre. C'était peut-être risqué, mais ce serait un moyen de s'assurer si son objectif premier était envisageable.
- Je ferais de mon mieux pour devenir une Báthory qui ne saura pas vous décevoir.
Si le patriarche n'avait aucune réaction suite à cela elle l'observerait alors quitter la salle accompagnée de sa horde de sujets vrombissants. Avant que tout à coup la poigne d'Amélia sur sa chevelure ne la force à courber sa nuque de sorte à ce que la vampire puisse lui parler directement dans le creux de l'oreille. Et la relâche sitôt ses instructions données. Elle s'éloigna de quelques pas de la vampire. Elle savait ce qu'il se passait actuellement et ce que voulait faire Amélia. En réalité peut-être était-ce la période la plus compliqué qui allait arriver. L'éducation. Ann se doutait bien de ce dont il s'agissait. La même éducation que des Darnem Lovac avaient subi. Sauf que la Báthory ne comptait pas finir comme ce dernier.
- Si mon collier était détaché je pourrais tout nettoyer bien plus vite, je serais plus efficace.
La demande de la Báthory fut aussitôt rembarrée. Tout ça confirmait ce dont elle s'était doutée. Il y avait des tas d'esclaves ici, de serviteurs qui pourraient accomplir cette tâche. Le but n'était pas que la Báthory nettoie quoi que ce soit. Il s'agissait en réalité de lui montrer sa place, tout en bas dans la hiérarchie et peut-être de commencer à essayer de briser son mental. Mais à partir du moment où Ann commençait à douter de ce qu'il se tramait il lui serait peut-être plus aisé de contrer ce qui se tramait. Elle se dirigea donc docilement en premier vers le reste de son équipement qui trainait à terre, afin de le ranger, en l'occurrence de se le réapproprier quand soudain une vive sensation de brûlure se ferait ressentir le long de son dos qui ferait s'écrouler la Báthory. Une sensation qu'Ann connaissait, non pas parce qu'elle l'avait déjà ressentie, mais parce qu'elle l'avait infligée à d'autres. Le claquement caractéristique il fallait dire laissait aussi peu de choix d'interprétation par rapport à l'arme utilisée. Un fouet. La douleur était cuisante. Le long de sa blessure la chair était à vif. Les fouets étaient les meilleures armes dès lors qu'il s'agissait de provoquer de la douleur sans tuer. À vrai dire c'était la douleur qui tuait le plus souvent et non pas les blessures provoquées. Une véritable arme de domination, qui pouvait soumettre les esprits les plus récalcitrants. La pirate entendit ce que lui disait l'esclavagiste. Elle n'avait pas demandé la permission. Donc, c'était ça. Le début de l'éducation. Elle comprenait en quoi c'était si redoutable. À force de demander sans cesse l'autorisation, on ne prenait plus d'initiatives, on n'était plus qu'un corps piloté par les ordres d'un autre. Et le pire avec ce système c'était qu'il était insidieux, avant même que l'on ne s'en rende compte, le mental changeait, on devenait esclave. La pirate se releva en retenant une grimace de douleur qui aurait trop fait plaisir à Amélia. Il lui fallait jouer le jeu. Jouer à l'esclave jusqu'à ce qu'Amélia décide que son éducation était faite et complète. Et ne pas se perdre en chemin, un véritable jeu d'équilibriste pour Ann et sa psyché. Elle regarda la vampire, elle allait jouer le jeu.
- Puis-je récupérer mon équipement en même temps que je range la salle ? Le laisser à terre encombrerait la pièce.
Elle s'attendait à un autre coup de fouet. Devait-elle adresser un signe particulier à sa supérieure hiérarchique ? S'adresser à elle via un signe particulier ? Elle supposait qu'elle le saurait vite. Elle se préparait en tout cas psychologiquement et physiquement à la douleur qui allait suivre, elle n'essaierait pas d'éviter le coup, s'il venait, ça ne déclencherait probablement qu'une série de punitions. Elle savait comment ce genre de choses fonctionnait. Elle ne tenterait de l'éviter que si ce dernier venait et semblait sur le point de toucher son visage. Cependant, elle supposait qu'Amélia ne tenterait pas de la frapper à cet endroit-là. Les chances de l'éborgner seraient trop grandes et ça pourrait réduire son utilité future. Or la vampire n'y avait pas spécialement intérêt. Qu'elle l'ait frappé ou non la Báthory endurerait choc s'il y avait avant de reprendre d'un air docile, mais interrogateur.
- Je vais faire ce que vous m'avez dit de faire pour la salle mais j'ai une interrogation. Même si mon sang est souillé ne serait ce pas humiliant pour le peu de sang Báthory qui coule en mes veines que de me faire lécher le sol ? Je suis évidemment une néophyte en ce qui concerne l'honneur des nobles familles vampiriques, ce détail me faisait néanmoins m'interroger, cependant si vous n'y voyez aucun inconvénient je me mettrai au travail.
Ann Bathory
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Lun 27 Juin - 22:39
Amélia Báthory "la Maîtresse d'Ecole"
Le patriarche ne sembla même pas chercher à écouter la réponse que lui offrait Ann. Il quitta les lieux avant même qu’elle ait finit sa seconde phrase, comme si son existence était si insignifiante que même en y mettant toutes les largesses de convenance cela ne valait pas la peine de perdre son temps à l’écouter. Gremory suivit le vieillard et laissa les deux femmes ensemble dans la pièce. Quand Ann se précipita pour récupérer ses effets personnels en premier, dédaignant la tâche demandé, Amélia ne fut pas surprise. Le fouet claqua facilement, un geste on ne peut plus habituelle pour la maîtresse d’école dont le visage ne fut marqué par rien d’autre que du sérieux. Elle ne semblait pas y prendre un plaisir particulier en vérité. Ce n’était pas le cas de toute manière. C’était son travail. Il fallait le faire consciencieusement.
-Ramasse ce que tu as laissé tombé durant ta démonstration d’impuissance et dépose le tout dans cette corbeille, répondit la demoiselle vampire en plaçant un panier en osier à ses pieds. Les esclaves n’ont pas besoin d’objets à eux, ce sont les propriétés, non des propriétaires. Nous te les donnerons ou t’en fournirons si jamais tu en as un jour besoin dans une mission.
Ainsi, pour l’heure, la demoiselle venait de perdre des rejects dial et une précieuse lame en granit marin caché dans un gantelet. Elle pourrait tenter de les voler et les cacher, mais cela impliquait qu’il lui faudrait trouver où ce genre de chose était ranger dans ce château immense. En tout cas, fournissant cette explication, Amélia n’adressa pas de coup de fouet, jugeant donc l’intervention non inutile. S’approchant face à la nouvelle interrogation, Amélia plongea son regard dans celui de la Bathory, sans accent, en maintenant à peine quelques centimètres entre leurs deux visages.
-Qui t’a permis de t’interroger ? Ton sang est bien trop vicié pour que tu sois considéré comme pouvant être honorer de la moindre considération. Un simple métissage avec un humain serait déjà une honte à éradiquer, une abomination blasphématoire. Nous avons laissé votre engeance se perpétuer avec trop de force. Il est temps d’apprendre qu’elle est la place de ce qui n’auraient jamais dû exister. Je suis « la maîtresse d’école », sais-tu pourquoi ?
Elle s’éloigna alors de deux pas et pointa les vitraux.
-Bien sûr que non tu l’ignores. Néophyte c’est peu dire. Les Báthory ont fait chuter des pays humains, vaincus des armées. Les mouches sont notre armes… Les esclaves nos trophées. Nous avons réduit des pays entiers en esclavage tant et si bien que même aujourd’hui, à l’heure où le Gouvernement Mondial règne sur la majorité du monde, l’esclavage demeure notre fond de commerce. Misérable larve, tu ne te trouves pas sur une île avec des esclaves, tu te trouve sur la seule et unique « île aux esclaves ». Et si les esclaves des Báthory sont connus mondialement à travers toute la pègre, c’est bien en raison de leur qualité. Nous fournissons des esclaves que nous éduquons, que nous formons. Ils ne sont pas là pour nous servir, ils sont là pour être vendu au prix fort. Jamais tu ne verras d’esclaves humains vendu à un prix aussi haut que ceux des Báthory. Combien tirerons-nous de Darnem Lovac lorsque sera venu l’heure de le vendre ? 150.000.000 ? 300.000.000 ? Qui sais. En tout cas, tu as beau être une exception, puisque nous voulons faire de toi un usage personnel, la méthode restera la même. Je suis la maîtresse d’école tout simplement car je suis en charge de l’éducation. Alors prépare-toi à apprendre et ce correctement en considérant que tu ne dispose plus d’aucun droits fondamentaux.
Un serviteur arriva alors avec le racloir et le seau, matériel dont Amélia s’empara. Ann pourrait peut-être alors remarquer que le serviteur n’était pas humain. C’était lui aussi un vampire. Ce n’était pas un membre du clan bien entendu. Diverses familles de vampires s’étaient réunis autour des grandes familles nobles et les servaient générations après générations.
-Je te donnerais ceci quand tu auras passer au moins dix bonnes minutes à nettoyer avec ta langue et tes ongles. C’est pour te permettre de bien intégrer ton nouveau statut, non seulement à ton esprit mais aussi à ton corps.
Ce faisant, elle attendrait qu’Ann s’exécute avant de lui donner le matériel une fois le temps écoulé. Néanmoins, en attendant, elle réfléchissait à la prochaine cargaison qu’elle devait envoyer à Santa Cartabella de Domingo selon la transaction conclus avec Octave de Thermopolis…
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Jeu 30 Juin - 4:11
Elle constata assez sombrement que le patriarche s'était déjà détourné et avait quitté la pièce suivis de l'autre vampire, alors même qu'elle n'avait pas fini de parler. Enfin, c'était là une chose à laquelle elle allait devoir s'attendre un certain temps. Elle était esclave maintenant après tout. Une propriété. Tout du moins c'était ainsi qu'ils la voyaient, car jamais Ann ne se considèrerait, elle, en tant que tel. Et la Báthory escomptait vite changer de statut, ça lui demanderait certes des efforts, mais elle avait une idée en tête. Elle comprenait pourquoi cette famille tenait à cette tradition du sang. C'était la raison de leur aristocratie. Le désavantage d'Ann était qu'elle ne savait pas assez de choses sur la façon dont les choses se déroulaient dans les familles vampiriques de ce niveau, elle ne connaissait pas ce monde. Néanmoins, ça voulait aussi dire quelque chose de clair. Le problème de la Báthory était son sang. Il lui faudrait donc en changer. Soit il faudrait qu'on lui offre du sang de Báthory ou du moins qu'elle en gagne, soit la pirate devrait saigner une des personnes faisant partie de cette famille afin qu'elle puisse lui prendre sa place.
Dans tous les cas, songea-t-elle alors qu'elle écoutait la diatribe d'Amélia après avoir reçu son coup de fouet, elle allait devoir paraître parfaitement éduquée afin qu'elle puisse être laissée un peu plus libre de ses mouvements. Elle serra ses mâchoires et se força pourtant à ne laisser trahir aucune émotion tandis qu'elle déposait dans la corbeille les rejects dials et surtout la précieuse lame en granit marin. Perdre cet équipement était un certain coup dur, mais tout ça n'avait aucune valeur en face de la vie de la Báthory. Qui plus est, elle se doutait qu'elle pourrait le récupérer si on l'envoyait combattre des ennemis du clan. Après tous les vendeurs d'esclaves étaient pragmatiques ils ne laisseraient pas ce qu'ils considèreraient être leur chienne de combat allait faire ce qui devait être fait sans les outils approprié. Elle avait déjà eu cette pensée, mais elle comptait sur ces gens pour qu'ils n'aient pas envie de perdre ce qu'ils considéraient comme leur bien, du moins pas pour du simple gâchis. De toute façon, il était important qu'Amélia considère que l'éducation soit terminée le plus rapidement possible. Ann n'avait pas envie de subir diverses tortures à cause d'un défaut d'orgueil. Elle devait garder ses forces et l'orgueil n'avait pas de places en sa situation. C'était aussi là sa façon de tenir. En se disant qu'elle avait des plans, que pour l'instant les choses allaient dans son sens la Báthory pouvait se convaincre qu'elle maîtrisait la situation. Face à l'interrogation d'Amélia, même si cette dernière n'attendait pas de réponse elle s'efforcerait donc de répondre « sagement », la tête baissée, ne croisant pas le regard de la maîtresse d'école. Après tout il lui fallait bien commencer à donner illusion d'une parfaite obéissance.
- Non, excusez-moi madame je ne sais pas.
Elle écouta par contre très attentivement ce que dit Amélia, suivant le geste de cette dernière pour admirer de nouveaux les sanglants vitraux. Cette dernière lui donnait de précieuses informations. C'est comme ça qu'Ann les aurait. La proximité, que la condition qu'ils lui imposaient, instaurait avec eux lui permettait de récolter des informations sur l'empire Báthory, sur son histoire, grâce à ses missions Ann en connaîtrait les faiblesses… Et une fois qu'elle serait assez forte elle se taillerait la part du lion. Les Báthory semblaient au courant de tant de choses, ils possédaient tant. La pirate voulait faire sienne toute cette puissance. Une fois qu'elle obtiendrait ça, qui pourrait s'opposer à elle ? La marine ? Elle ne pouvait se rendre ici sans en subir les conséquences. Les yonkou ? Arkhidamos tenait l'île avant même qu'Hadès Tenryon ne soit né si elle l'en croyait. Si elle arrivait à le déloger de son trône alors que le plus vieux des yonkou et aucun autre de ceux de son espèce n'avaient réussi, qui pourrait faire quoique ce soit contre Ann ? Cette famille était ce qu'elle avait toujours recherché. La puissance nécessaire à la liberté absolue. Elle se servirait d'eux pendant qu'ils chercheraient à se servir d'elle. Mais avant que tous ces rêves de grandeurs ne se réalisent elle devrait endurer les humiliations. Elles seraient nombreuses. L'une d'entre elles se profilait déjà. Récurer le sol avec ses ongles et la langue ? Pour qu'elle puisse apprendre son rang ? Soit elle le ferait. Mais si Amélia Báthory y voyait là une preuve de sage soumission, la pirate elle n'y verrait qu'une preuve de sa détermination. Elle encaisserait tout jusqu'au moment où elle reprendrait tout.
Il était bien plus facile de faire comme Darnem Lovac jugeait-elle. Se laisser aller. Jusqu'au point où l'on en oubliait qui, un jour, l'on avait été. Oui cela ou mourir était bien plus facile. Car Ann devrait songer tout le temps aux humiliations qu'on lui ferait subir. À quel point ce qu'on lui faisait faire était indigne d'elle. Tout du moins jusqu'à ce que cette éducation se termine. C'était nécessaire de toujours penser que ce qu'elle faisait n'était pas normal. Elle ne devait jamais perdre son esprit, sa volonté, son but même avec ce qui lui arriverait. Car si un jour la pirate perdait tout ça de vue alors elle serait comme Darnem Lovac, une esclave non seulement de par les chaînes et le collier, mais aussi de cœur. Et elle jugeait qu'il valait mieux la mort à ce qu'elle ne devienne ainsi. Elle devrait lutter contre l'éducation tout en semblant l'accepter. Et pour ça elle n'avait pas le choix, la Báthory allait devoir faire ce qu'on lui demandait, peu importe la nature de l'acte, tant qu'elle se remémorait le plus important. Aussi elle se pencha sur le sol, ses ongles raclèrent la pierre telle des griffes tandis que la pirate cherchait à extraire la sève solide qui s'y trouvait, elle se pencha et lécha la matière froide, une air dénué de toute émotion barrant son visage. Elle savait que ce n'était le début, mais elle ne laisserait pas Amélia ou le clan briser sa volonté. Tout ceci allait être un passage douloureux mais nécessaire afin qu'elle accède à ce qu'elle souhaitait. Ce n'était pas sa fin qui commençait, Ann Báthory s'en persuadait, ce n'était là que son début.
Ann Bathory
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Dim 3 Juil - 14:59
Amélia Báthory "la Maîtresse d'Ecole"
Amélia observait la jeune esclave agir avec volonté. Au moins elle avait compris qu’il fallait agir pour le mieux. Un sourire se dessina finalement sur ses lèvres, choses qui pouvait paraître surprenante étant donné qu’elle ne prenait pas de plaisir à torturer ou malmené les esclaves. Pour quelle raison souriait-elle donc ? Ann ne pourrait avoir la réponse… Déjà que pour se poser la question elle aurait dû regarder sa maîtresse en même temps que se préparer à lécher le sol. Attendant dans le silence, elle récupérerait le sceau et le racloir qu’elle lancerait au sol pour qu’Ann s’en serve pour terminer le nettoyage de la salle. Cela lui prendrait certainement un bon moment, néanmoins, une fois arrivé au bout, elle pourrait se relever et se tourner vers la maîtresse d’école qui tenait à la main des vêtements. De véritable loques avec divers trous dedans.
-Enlève tes vêtements. A partir d’aujourd’hui, voilà ton unique propriété.
Une fois débarrassé de toutes ses possessions, Ann serait conduite à Amélia à l’intérieur du château, la conduisant à salle à manger du 21ème étage. Le temps du trajet, la demoiselle lui fit un récapitulatif du programme.
-Nous allons évaluer tes capacités dans un premier temps. Ainsi, tu vas devoir servir le repas de Gremory dans les règles de l’art. Je ne te donnerai pas d’indications dans un premier temps puisqu’il s’agit d’une évaluation, mais à partir de demain je t’enseignerai la manière de servir un repas tel un véritable maître d’hôtel. Chaque erreur que tu feras aujourd’hui sera marqué d’un coup de fouet bien entendu. Je t’indique quand même la position de la cuisine correspondante. La cuisine du 19ème étage s’occupe des entrées, celle du 23ème des plats et celle du 5ème des desserts. Bien entendu, les plats doivent arrivés à la température conseillée. Quant aux boissons, je t’apprendrai après-demain le rangement de la cave numéro 6… Cela devrait prendre une petite heure, une heure et demi au pire des cas. Ensuite, nous irons te faire rencontrer la horde de chauve-souris que tu devras traire. Tu devras ensuite t’occuper de l’entretien du 13ème étage, poursuivit-elle sans faire mention des araignées géantes qui y rodait. Ensuite, tu y auras t’offrir au valet Lowen qui a quelques frustrations sexuelles ces derniers temps depuis que nous avons vendu Narwena Portgel, une chasseuse de primes ayant rejoint l’Alliance de Mijushike dans ses tout débuts mais que nous avons capturé l’an dernier. Enfin, un peu avant minuit, nous extrairons un litre de ton sang avant que je te donne les instructions pour les 24 heures suivantes. Ah oui. Oublie l’idée de dormir dans les 48 prochaines heures.
Elle marqua une pause avant de reprendre.
-Si tu as des questions, tu peux les garder pour toi. Je ne vais pas perdre mon temps à y répondre. Tu auras tout le temps de les poser aux autres esclaves en formation.
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Ann Bathory
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Jeu 1 Sep - 2:36
Elle finit enfin sa tâche. Le tout s’était avéré pénible mais bon ce n’était que ça. Pénible. Si le reste de l’éducation se déroulait ainsi, elle saurait se débrouillait. Mais elle s’en doutait ce ne pouvait être aussi simple. Malgré tout, elle réussissait. Ce rôle était absolument dégradant mais elle y était. Au cœur de l’empire du clan, elle avait défié la morbide destinée qui l’avait attendue. Elle était en vie. Elle ne cessait de se le répéter car sa situation continuant à être désastreuse il ne lui restait après tout que ça. Qui lui appartenait. C’était quelque chose qu’ils ne lui avaient pas pris et qu’elle avait gardé. La seule chose observa t’elle sombrement tandis qu’elle prit des mains d’Amélia les hardes que lui tendait cette dernière. Il n’y avait eu aucune hésitation dans ce geste. Elle détestait ça. Mais elle ne remettrait pas sa vie en question par une simple fierté mal placé. Elle laissa donc choir sur le sol ses propres vêtements tandis qu’elle vêtit devant la vampire les seules loques qu’on lui permettait de porter. Sa nudité brève, en face de l’esclavagiste, ne l’avait en aucun cas gênée. Ann était fière de son corps malgré ce que les Báthory pouvaient en penser. C’était le sien. Et elle se trouvait belle, attirante, son charme faisait aussi partie de sa force, du moins le pensait-elle. Elle rejeta sa chevelure la dégagea du col des guenilles et suivit alors la vampire vers ce qui semblait être… Sa première épreuve.
Tout en avançant dans le sillage de la brune aux yeux écarlates, Ann se mit à soigneusement écouter l’énoncé de chacune des tâches, réfléchissant dès qu’elles étaient énoncé à la manière dont elle pourrait les faire. Jusqu’à la dernière. S’offrir ? Ils voulaient aussi lui prendre ça ? Qu’elle avait été idiote. Naïvement elle avait pensé qu’en la dépouillant de tout ses biens les Báthory en avait terminé. Qu’ils avaient suffisamment pillé ce qui constituait ainsi son identité. Mais non. Ils voulaient aussi son intimité. Qui plus est quelque chose sur quoi elle avait toujours été libre. Fut un temps elle était comme une princesse. L’on venait à elle, l’on désirait la bâtarde du roi dans l’espoir de se faire bien voir. Elle avait eu un statut. Et était protégé par ce dernier aussi. Puis en tant que pirate, les choses s’étaient révélés plus brusques. On prenait ce qu’on avait envie de prendre ou alors il fallait l’empêcher. Et en cela quelques menaces assortis d’un pistolet pointé sur les parties des quelques insistants, ou l’aide d’autres membres d’équipages qu’elle avait pu croiser avait aussi assuré sa liberté. Elle avait pu mener sa barque tout ce temps. Sans véritable peur ou inquiétude vis-à-vis de ça. Et maintenant on lui demandait, lui ordonnait de se faire violer ? Qu’elle conne. Elle avait cru, ou alors était-ce un entêtement forgé par son inconscient qui avait cherché à la protéger de la réalité qu’en obéissant elle finirait peut-être en tant que Báthory à son tour. Que la condition d’esclave ne serait qu’une étape. Rapide. Mais on ne faisait pas membre d’une famille royale une pute. Et elle n’était même pas ça.
Ann avait pu côtoyer des esclaves. Elle avait ordonné quand elle était au château de son enfance à des esclaves. Mais c’était peut-être la première fois qu’elle se rendait maintenant compte de la dureté réelle de cette condition. C’était idiot. Elle-même n’avait pas les mains lavées de tout crime. Mais maintenant elle savait son statut. Il n’y avait pas d’évolution en jeu. Que serait-elle ? Esclave personnelle des Báthory ? Chienne officielle ? Elle resterait esclave, toujours. Cette réflexion assortie d’un mutisme qui ne faisait que faire retentir d’autant plus la voix d’Amélia serait assortie d’une hésitation dans la démarche de la Bathory. Clairement visible. Et il ne serait pas bien difficile pour la maîtresse d’école de savoir pourquoi Ann s’était l’espace d’un instant laissée perturber ainsi. Aurait-elle une quelconque réaction face à cela ? En tout cas la chevelure écarlate reprendrait ses esprits. Il lui fallait se concentrer sur le moment présent actuellement. Elle n’avait pas le choix. Au vu de ce qu’elle devrait faire ensuite, elle préférait au moins ne pas être endolorie par trop de coups de fouet. Elle avait décidé qu’elle le ferait sans rechigner. Probablement que ce Lowen était un vieux, il était plus que certain que ce serait désagréable et qu’il serait repoussant. C’était pour « l’éduquer » après tout. Et malheureusement elle n’avait pas le choix que d’accepter cette éducation. Ici elle ne pouvait ni fuir, ni se battre, ni lutter d’aucune manière. Elle devait supporter. Cela remettait en cause son objectif sur le long terme cependant. Une fois cette horrible période finie elle devrait chercher d’elle-même à devenir une Báthory, sans que le clan n’y soit pour quoi que ce soit. Et une fois que ce serait fait, ils devraient bien accepter. C’était maintenant cet objectif reforgé qui la ferait tenir. Attendre, supporter, devenir puis régner. Et avant la mise en place de ce rêve. Elle devait servir Gremory Báthory. L’homme qui la détestait plus que les autres. Néanmoins elle pensait que cette tâche lui serait facilitée. Certes ce ne serait pas parfait mais si elle imitait le protocole royal, traitement réservé aux membres de la famille royale de Pheovadia pour servir Gremory…. Il ne devrait pas en être mécontent ? Certes elle ne saurait répliquer les manières du maître d’hôtel de la famille royale mais ferait de son mieux. Pour autant nul doute que la peau de son dos serait à nouveau marquée de coups de fouet. Pour chacune des erreurs. Par la suite le service serait long, les diverses autres tâches à accomplir auraient été difficiles en temps normal. Mais le cuir de son dos était ravagé par les coups de fouet, elle avait combattu avant et la fatigue la gagnait. Tout ça en une seule journée était épuisant.
Ann observa la porte. Elle était déjà comme bloquée par l’appréhension devant cette dernière depuis plusieurs secondes. Derrière se trouvait l’homme nommée Lowen. Le valet. Un. Simple. Valet. Elle inspira, rassemblant ses forces et son courage, puis son poing s’abattit sur la porte tandis qu’elle toquait. La porte s’entrouvrit dévoilant alors. Lowen. Une surprise. Il était beau. Cela pouvait paraître bête comme réflexion mais la Báthory avait dû passer le reste de sa journée à s’épuiser tout en sachant qu’elle devrait se faire prendre contre sa volonté plus tard. Elle s’était imaginé le pire des scénarios et si l’horreur de la situation était toujours présente, le constat physique que dépeignait Ann rendait à priori les choses plus facile. Ce serait plus facile. Il suffisait de se dire que c’était voulu. Qu’elle pourrait en tirer du plaisir. Peut être même qu’en se le répétant elle arriverait à s’en convaincre. Elle posa ses mains sur ses épaules et machinalement tira sur son vêtement ayant une légère grimace tandis que les fibres de mauvaises qualités du tissu, s’étant mêlé au sang coagulant de ses plaies ne déchire à nouveau le tout. Avant même qu’il ne la fasse rentrer.
Elle était trop fatiguée. Elle avait cherché à faire ça avant même de rentrer dans son habitation. Elle voulait en finir, vite. Le plus vite possible et qu’ensuite elle enfouisse ce souvenir le plus loin possible et ne s’en souvienne jamais. Lowen se montra curieusement, un temps, élégant. Respectable. Puis.
- Je vais t’arracher un ongle.
Elle avait eu un geste de recul, d’incompréhension avant de sentir la main du vampire autour de sa gorge. Il l’avait étranglé. Pour la calmer. La rendre docile. Et en arracher un autre. Pendant qu’ils le faisaient. Elle se débattit. Se libéra un instant de la prise. Prit une gorgée d’air qui fut salvatrice. Les yeux turquoise du valet en face des siens.
- Calme-toi, reste tranquille.
Même ça. On lui enlevait. Elle eut envie de pleurer tandis que méticuleusement l’ongle du pouce de sa main gauche, de l’index de sa main gauche, de l’annulaire de sa main droite, de l’auriculaire de sa main droite, du majeur de sa main droite étaient arrachés avec l’ongle du majeur de sa main gauche. Mais elle ne le put. Car elle était calme. Et tranquille. C’était terminé.
Ann sentit petit à petit l’effet de l’hypnose refluer. Le plus fort de ses sentiments avaient été endigués sur le moment. Mais elle sentait tout de même monter en elle un cocktail électrisant de colère, de peur et d’honte. Elle avait laissé ça lui arriver. Elle l’avait laissé. Elle respira par à coup, petit à petit, reprenant le contrôle de sa respiration. Toujours enveloppée dans les draps, elle les plaqua contre son corps, comme si elle voyait là un moyen de défense. Même si vis-à-vis de cette homme il n’y avait eu aucune défense qui tienne. Elle entendit un clinquement. Il était assis sur le bord du lit. Il ne la regardait pas mais faisait tomber un petit objet dans une bourse qu’il tenait contre lui. Ses ongles. Soigneusement, maniaquement, aligné sur le bord du lit, contre sa cuisse, en une ligne parfaite du plus grand au plus petit. Il en remit un autre dans la sacoche. Ann se redressa. Elle sentait son cœur palpitait. En cet instant elle n’avait jamais ressenti autant de haine envers un même individu. Sa main glissa vers la table de nuit qui était de son côté et se referma sur le premier objet qui pourraient lui servir d’arme improvisée. Des ciseaux à ongles. Une comédie cynique. Vivement elle posa sa main sur l’épaule de Lowen, ne cherchant pas plus à cacher son corps, au contraire appuyant de tout son poids sur l’épaule de l’homme, tandis que de son autres bras armé, sa main piqua vers le cou du serviteur. Elle voulait qu’il souffre. Qu’il s’étrangle dans son propre sang, qu’elle puisse le déchirer avec sa bouche, qu’elle lui fasse tout le mal qu’il lui avait fait, au centuple. Elle ne pensait pas aux Báthory, pas à sa survie, juste à la mort de cet homme, elle voulait, elle allait le tuer.
Ann Bathory
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Mar 4 Oct - 20:06
Les vampires…
Au sein de cette race trônait un principe de pureté qui pouvait parfois atteindre un cap bien supérieur à ce que les nobles « humains » pouvaient faire pour assurer la pureté de leur lignée. On pouvait presque comparer leurs actes à ceux des Dragons Célestes et cela à bien des égards.
Pour autant, les familles de vampires restaient guider par le sang et cela offrait des variations bien différentes.
La position, le rang, tout cela pouvait s’en retrouver supplanter par le sang. Ce liquide carmin, apeurant certains, mais étant bel et bien le signe de la vie de nombreux êtres.
Et cela Cordelia l’avait compris depuis bien longtemps. Elle avait gravis certains échelons uniquement grâce au sang et avait gagné en puissance, encore et toujours dans le sang. Elle était née des bas-fonds, des basses classes et savait comment puiser dans la détresse de ses semblables pour en sortir le meilleur.
Ann Bathory l’avait-elle seulement remarqué lorsqu’elle alla s’occuper de la horde de chauve-souris ? Ces créatures mesuraient toutes sortes de taille possible, mais ne constituaient qu’un des nombreux élevages d’animaux de l’île. En l’occurrence cet élevage constituait l’affaire de Cordelia Bathory. Celle qui ouvrit les portes de la cave menant à son « chenil » à chauve-souris.
- Bienvenue esclave Bathory.
Avait-elle sobrement dit lorsqu’Ann se présenta à elle.
Leur regard se croisant l’espace d’un instant qui se cristallisa à la façon d’un arrêt, d’une pause dans le temps. Mais finalement, elle laissa simplement Ann pénétrer dans les lieux et découvrir le chenil pour ainsi s’occuper des bestiaux.
La jeune esclave pourrait ainsi passer à l’entretien du 13ème étage et finalement retrouver le valet Lowen. De là, elle se confronterait à lui, elle aborderait le dégoût, le mépris, la haine, la douleur et finalement, le goût salvateur…
De la vengeance.
Pourtant, alors même qu’elle voyait la vie quitter le corps de Lowen, son corps faiblirait. Elle sentirait comme un poids pesant sur elle et finalement s’écroulerait.
Les yeux grands ouverts, elle verrait le monde prendre une netteté toute autre, avant de reconnaître ce sol froid…
Celui du chenil à chauve-souris.
De là, elle verrait une longue robe blanche s’approcher d’elle. La femme portant cette robe se pencherait et poserait sa main sur la joue de la Bathory bâtarde avant de la tourner vers elle.
- Ann Bathory, comment te sens-tu ? Humiliée ? Brimée ? Ou incomprise ? Les Bathory de rang supérieur sont sans aucun doute les pires engeances de cette famille. Sans doute car personne ne leur a barré la route depuis ce jour.
Elle aida alors Ann à se redresser.
- Pardonne cette hypnose brutale, je n’ai fait que te plonger dans les peurs récentes ayant pris par en toi. Pour autant, sache que cela m’a permis d’entrer assez profondément en toi pour apposer une barrière contre l’hypnose. Après tout, tu as trop peu de sang de vampire pour maîtriser l’hypnose ou même t’en prémunir n’est-ce pas ?
Alors elle se releva et alla tendre la main vers l’une de ses chauve-souris qui vint jusqu’à son épaule, avant de se frotter contre la joue de sa maîtresse.
- Je suis Cordelia Barthory, dite la maîtresse des vampires ailés. J’use de l’hypnose afin de dresser les animaux, mais surtout mes belles chauves-souris. Pour autant, je ne suis qu’une Bathory de classe moyenne.
D’un coup les traits de son visage se froncèrent.
- Et cela me dégoûte.
- Cordelia, ne me dit pas que tu fais encore ton speech de rang et puissance ?
Dirait alors une voix étrangère…
Une jeune femme, dont la parenté proche avec Cordelia se voyait immédiatement. Elle tenait ligoter un vampire alors dans un aussi piteux état qu’Ann.
- Leandra, tu ne peux pas comprendre. Comment veux-tu que l’idée d’être une sang pur puisse l’intéresser si elle ne sait pas qu’elle pourra s’affranchir de sa condition.
- Ces tordus lui ont assez montré je pense.
Dirait Leandra en jetant l’homme non-loin. Lui aussi était un vampire, avant de s’approcher d’Ann.
- A quelle race appartiens-tu ? Celle des vengeurs ou celle des conservateurs ? Es-tu une insurgée ou une résignée ?
Oui, Ann Bathory faisait désormais face à deux femmes bien différentes des vampires qu’elle avait croisés jusqu’ici. Elle pouvait lire en elles un profond désaccord avec la direction que prenait la famille Bathory. Néanmoins, comment Ann aborderait-elle cette rencontre ? Et pire encore, qui était cet homme qui venait d’être lâché tel un sac.
???
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Ann Bathory
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Dim 16 Oct - 11:01
Elle observa Lowen. Il se mourrait, se noyait dans son propre sang. Ce foutu sang. Elle l'avait tuée. Peut-être que ce n'était que l'espace d'un instant, mais elle avait repris le contrôle. Surtout maintenant elle avait compris. Elle ne pourrait jamais être l'un des leur en suivant cette voie. C'était peut-être trop tard maintenant, peut-être qu'elle avait franchi une limite avec ce meurtre. Il n'empêche qu'elle ne le regrettait pas, même si sa vie devait s'arrêter là. Elle était revenue sur ses pensées. Elle ne serait pas une esclave, jamais. Cette fierté qui montait en elle et qu'elle se découvrait la mènerait peut-être à sa perte, mais mieux valait ça plutôt que survivre de l'autre manière. Et puis sa conscience vacilla et elle sombra.
Elle sentit en s'éveillant le sol dur et froid. Il en était ainsi de tout ce palais. Pourtant, lorsqu'elle rouvrit les yeux elle comprit tout de suite qu'elle n'était plus dans la chambre. L'avait-on assommée par derrière pour l'emmener ailleurs ? Observant les lieux elle su alors où elle se trouvait tandis qu'elle se senti submergée par l'incompréhension. Elle ne se sentait pas aussi épuisée et endolorie qu'elle aurait dû l'être. Elle observa alors le vêtement puis la vampire qui le portait rentrer dans son champ de vision. Elle resta assise sur le sol. Allait-elle se faire juger par la maîtresse du chenil ? Elle ne comprenait plus, était confuse, pourquoi se trouvait elle ici ? Amélia n'aurait pas dû être celle qui se serait occupé d'elle ? Ils avaient forcément découvert le corps de Lowen. Elle riva alors son regard sur la responsable des lieux tandis qu'elle l'écoutait attentivement, notant au passage, très troublée la douceur du geste, de sa main contre sa joue. Quelque chose n'allait pas.
Alors, tout ça était faux. Elle fut légèrement sous le choc. L'hypnose. Tout ceci n'était qu'un tour de son esprit ? Que cette femme avait provoqué ? Tout ce qu'elle avait vécu était donc issu de ses propres peurs. Cela lui avait paru si vivant, si intense qu'elle avait du mal à y croire pourtant. Malgré tout, quel intérêt aurait-elle à mentir ? Cela expliquait aussi qu'elle se sente plus reposé maintenant, elle n'était plus fatiguée comme elle l'avait été pendant cette…illusion. Et cela expliquait le manque de punition. Une colère intense monta cependant en elle, on lui avait fait vivre tout ça, pourquoi ? Elle avait envie d'incendier cette femme, en cet instant même. Mais ce qu'elle dit sur les Bathory de rang supérieur la surprit. Que se tramait il ici ? Puis elle s'excusa et la surprise fit retomber sa colère. Ann comprit alors soudainement. Cette femme lui voulait quelque chose c'était certain. Elle s'excusait envers elle, une attitude que jamais Amélia, Gremory ou évidemment Arkhidamos n'aurait eu. Et cette protection contre l'hypnose. Si elle ne se trompait pas. Elle pensait deviner là où la vampire voulait en venir. Elle l'avait protégé contre l'aptitude des vampires à contraindre. Et maintenant elle se montrait si aimable. Les Bathory de rang supérieur. Elle était certaine que ce n'était pas un désir de justice qui animait cette femme. Non c'était de l'envie. Elle voulait leur place. Elle voulait la même chose qu'Ann.
- Effectivement, je n'ai pas assez de sang vampirique pour m'en protéger. Merci.
Fixant la femme elle l'écouta se présenter. Cordelia. Elle se présentait comme la maîtresse des vampires ailés pour autant de ce qu'Ann comprenait ça signifiait simplement qu'elle élevait quelques bêtes. Et on y venait. Une Bathory de classe moyenne. Les traits de son visage tandis qu'elle énonçait son statut social. Voilà quelque chose de réellement honnête. Elle devinait maintenant pourquoi cette Cordelia faisait tout ça. Elle lui avait fait voir via ses propres peurs, ce qu'Ann redoutait inconsciemment, lui avait montré qu'elle n'avait pas d'avenir en continuant sur cette voie. Maintenant elle la protégeait du contrôle mental qu'offrait l'hypnose. Elle voulait qu'Ann soit de son côté. Voulait-elle qu'au cours de son service elle espionne pour elle les Bathory de rang supérieur ? Mais qu'aurait-elle en échange ? Cordelia avait-elle le pouvoir suffisant pour pouvoir lui promettre d'élever sa condition ? Plus important, était-elle digne de confiance ?
Elle se tourna alors vers la voix inconnue tandis qu'elle entendait cette dernière. Elle n'avait pas remarqué l'autre vampire jusqu'à présent. Nul besoin d'être un génie pour comprendre qu'elles étaient visiblement des sœurs ou au moins de la même famille. Leandra donc. Son regard glissa vers le vampire ligoté tandis qu'elle écoutait soigneusement l'échange entre les deux femmes. S'affranchir de sa condition. Donc, c'était possible. Elle nota que Leandra était a priori bien moins réservée que sa sœur. Peut-être était-ce un trait de caractère à moins que tout cet échange qui paraissait si naturel ne soit minutieusement calculé pour l'influencer. Mieux valait douter pour l'instant. Elle comprenait qu'elle était désormais dans quelque chose d'inattendu, de secret et de dangereux. Les propos de ces deux vampires étaient certainement inadmissibles pour ceux de rang supérieur. Et maintenant Ann était embarquée avec elles. Mais ce n'était pas grave parce que le plus important de ce qu'elle retenait pour l'instant c'était la phrase de Cordelia. S'affranchir de sa condition. Elle garda ceci en tête tandis qu'elle fixa Leandra droit dans les yeux. Les conservateurs ou les vengeurs, résignée ou insurgée. En d'autres termes les Bathory supérieur, ceux qui les respectaient et les autres, ceux qui voulaient leur place. Facile de savoir de quel type on était quand on savait la réponse que l'autre désirait entendre.
- Je suis de ceux qui ne veulent pas être de classe moyenne. Ou d'encore en dessous. Est-ce que ça répond à ta question ?
Elle l'avait dit. Cette ambition dévorante. Elle avait pensé initialement qu'en survivant, en devenant esclave puis en prouvant ses mérites elle pourrait s'élever. Mais Amélia et son attitude l'en avait fait douter. L'hypnose de Cordelia avait permis de balayer cette pensée initiale. Certes ce qu'elle avait vécu n'était qu'une illusion, née de son propre esprit. Pour autant si elle sortait maintenant de cette pièce et rejoignait Amélia pour suivre ses tâches elle finirait quand même par y arriver, à ce moment fatidique. Et ça se passerait de la même façon. Et Ann saurait ce qui arriverait. Elle ne pouvait pas revivre ça. Elle ne pourrait pas s'élever en suivant les directives des vampires supérieurs. Ces deux-là lui proposaient visiblement une alternative, elle la saisirait. Son regard se tourna alors vers le vampire à terre. Elle avait une idée de ce qui allait suivre. Arkhidamos avait parlé de rite de transmission du sang. Cordelia de s'affranchir de sa condition et de devenir de sang pur. Si elle suivait cette logique…
- Je suppose que cet homme est un conservateur. Un de vos ennemis je présume. Et probablement un Bathory de sang pur. Ou en tout cas un vampire qui appartient à la famille, même s'il n'est pas de rang supérieur je pense. J'ai cru comprendre que le sang dans cette famille pouvait se transmettre par un rite. Je vais prendre son sang c'est bien ça ? C'est ainsi que je peux m'affranchir de mon statut n'est-ce pas ?
Elle observa celles qu'elle présumait être des sœurs. À son avis elle ne se trompait pas, mais peut-être prenait-elle ses désirs pour réalité. Dans tous les cas, si cet homme était un Bathory elle se demandait comment les vampires allaient justifier sa disparition. Probablement que Leandra l'avait kidnappé par surprise et sans se faire remarquer, mais si Ann avait raison et qu'elle devenait une vampire il faudrait bien justifier où elle avait pu obtenir le sang d'un Bathory en quantité suffisante. À moins que les traditions de cette famille n'autorisent ce genre de choses. Peut-être que la raison revenait au plus fort. Néanmoins, elle supposait que les deux adeptes de complots savaient ce qu'elles faisaient.
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Jeu 27 Oct - 21:32
La réaction de la Bathory était assez étonnante pour les deux femmes, puisqu’elle parut subitement assez calme, malgré l’illusion dans laquelle elle fut plongée. Les sœurs offraient là un spectacle assez simple à saisir. Il était assez évident que le duo cherchait là des personnes ralliant les mêmes objectifs qu’eux.
Pour autant les jeunes femmes n’en étaient pas plus étonnées que cela, bien au contraire… Si elle avait réellement cette soif de grandeur, alors ce sang-froid n’était que la marque d’un grand pouvoir encore en latence.
Si elle pouvait penser qu’une bonne réponse à la question de Leandra existait, en vérité toute réponse était bonne et permettait simplement d’embrayer sur autre chose. Ainsi, la réponse d’Ann ouvrait la discutait sur un des nombreux axes qu’elle aurait pu prendre.
Ainsi tout en soupirant un peu, Cordelia lui dirait en posant sa main sur son front.
Cordélia
- N’est pas l’air si « suffisante » Ann Bathory. On croirait presque que cette situation te parait normale. Si tu veux nous pouvons te laisser à ta condition originelle. Une hypnose bloquant la mémoire est également une chose facile à faire.
Alors Léandra s’avancerait vers la jeune femme et dirait :
- Tout n’est pas uniquement question de sang, bien au contraire. La famille Bathory contrôle une importante partie de la Pègre comme tu le sais sans doute. S’il s’agit bien d’une des leaders de l’esclavage, elle possède également des commerces annexes, cela va de soi. De ce fait, il ne suffit pas d’avoir le bon sang pour espérer gravir les échelons dans cette famille, c’est également une question d’accomplissements.
Cordelia viendrait finalement à marcher jusqu’à l’homme que sa sœur avait capturé et ligoté.
- Néanmoins, tu as raison, se transfuser une importante partie du sang d’un autre Bathory… Si tu es vraiment un minimum issue de notre famille fera de toi une sang pur. Les Bathory peuvent tous mêler leur sang les uns aux autres, seul la pureté de ce sang crée la différence.
Commençant à détacher l’homme, Cordelia poursuivrait doucement.
- Cet homme, que tu vois, est March un vampire de classe moyenne. Je ne suis pas convaincu qu’on puisse le traiter de conservateur. Il n’en a que faire de qui dirige, dans qu’il peut être dans les petits papiers des actuels dirigeants. C’est plutôt un « suiveur ». Il nous aurait sans doute suivis si nous dirigions la famille. Malheureusement il appartient donc au camp d’Arkhidamos. Dont nous voulons purement et simplement : la mort.
Profitant du retrait de ses liens, l’homme se releva et amorça un bond sur Cordelia, qui fut rapidement protégée par Léandra qui administra un coup de pied direct à l’estomac du vampire.
Léandra
- Néanmoins, nous ne t’avons pas ramené un homme inconscient et prêt à être transfusé. Non… Si tu souhaites réellement évoluer parmi nous, alors il te faudra le prouver. Il te faudra combattre cet homme à la seule force de tes poings, de tes griffes, de tes crocs… Telle une vraie vampire. Alors, nous t’emmènerons face à Arkhidamos pour attester de la transfusion effectuée. Tu seras alors rattachée à notre commerce, d’égal à égal. Nous sommes une petite vingtaine. Arkhidamos a bien conscience de notre existence, il nous tolère car il nous voit comme une faible opposition.
Expliqua Léandra.
Par la suite Cordélia conclurait.
- C’est également par respect pour notre père. L’un de ses anciens rivaux qu’il tua lors d’une sorte de « rixe fratricide ». Notre père tentait de lui reprendre le pouvoir. La situation n’était plus tolérable et l’affrontement inévitable. Depuis, pour venger notre père, nous avons repris son œuvre. Son but étant d’offrir plus de liberté au sein de la famille Bathory, mais également diversifier son commerce vers autre chose que l’esclavage, qu’il ne cautionnait que très peu. Les partisans de notre père on disparut en même temps que lui, sans doute pour éviter de subir le même sort. Mais il y a fort à parier qu’ils se réveilleront le jour venu.
Alors, les deux sœurs firent face à Ann et dirait dans une voie unie.
- Ainsi, Ann Bathory. Si tu souhaites nous rejoindre, achève cet homme et nous te donnerons son sang !
Et à peine avaient-elles terminées leur phrase que le vampire bondit vers les deux femmes, qui lui tournaient le dos.
March
- Mais vous allez la fermer !!!
Son bond fut esquivé par les sœurs qui ouvrirent simplement le passage vers une Ann qui devrait être prêtre à se défendre !
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Mar 1 Nov - 18:22
Elle se tournerait vers Cordélia en écoutant soigneusement cette dernière. Une menace à peine déguisée ou plutôt un rappel à l'ordre ? Elle comprenait son erreur. Sitôt sorti de la transe de Cordélia elle s'était imaginée sorti d'affaire. Et surtout. Elle avait pris pour acquis l'offre des deux vampires. Comme si leur offre lui était dû. Alors qu'en réalité comme venait de le lui faire comprendre celle qui s'était elle-même surnommée la maîtresse des vampires ailées, il s'agissait d'une opportunité et Ann n'avait pas intérêt à être malpolie au point de ne pas en comprendre la nuance. Les sœurs étaient là depuis longtemps, elle proposait à Ann la possibilité d'intégrer réellement la famille et d'être leur égale. Entre égaux on ne se manquait pas de respect. Mieux vaudrait pour elle qu'elle s'en souvienne pour plus tard. Il ne fallait pas qu'elle se montre trop hautaine envers les deux vampires, surtout qu'elles seraient réellement toutes du même rang, de cette classe moyenne. Une condition dont visiblement les trois femmes ici présente souhaitaient sortir. Sans compter que pour l'une d'entre elles, elle valait actuellement encore moins que ça. À cette pensée le regard d'Ann se détourna d'ailleurs vers le vampire encore attaché tandis que les derniers mots de Cordélia résonnaient dans ses oreilles.
La mort. La sentence que Cordélia réservait à la majorité de la famille était sans équivoque. Et il fallait le dire c'était assez réjouissant. Elle avait dû s'humilier de sa propre volonté pour pouvoir survivre. Ils devraient payer ça. Lui en premier. Un suiveur ? Son sang servirait mieux dans ses veines plutôt qu'à pourrir dans celles d'un être qui n'avait pas la volonté d'avoir ses propres idéaux. Cet homme serait son marchepied. Observant sa tentative d'attaque elle vit Léandra passer à toute vitesse devant sa sœur, renvoyer d'un simple coup de pied le vampire bouler à l'autre coin de la pièce, plié en deux sous ce qui était visiblement une douleur intense. Écoutant Léandra parler elle hocha la tête. Il lui fallait gagner sa place, c'était normal. Poings, griffes et crocs ? Avec le collier autour de son cou elle n'avait plus que ça de toute manière. Tournée vers le vampire qui se relevait difficilement, elle écouta l'explication des sœurs qui terminaient de parler tandis que son futur adversaire chargeait dans leur dos. Les deux Bathory l'esquivèrent alors prestement le laissant face à Ann !
Elle esquiva March d'un bond sur le côté tandis que ce dernier poursuivait sa course droit devant lui, entraîné par son élan. L'adrénaline affluait au sein de la Bathory. Ce gars-là, au vu de ses mouvements ne savait pas se battre. En tout cas il n'avait pas beaucoup d'expérience c'était certain ! Ann jaugea rapidement la situation qui cette fois s'avérait plutôt bonne pour elle. Cet homme n'était visiblement pas un combattant qualifié, il était peut-être de son niveau à elle, probablement moins bon et les deux étaient affaiblis par rapport à leurs habitudes. Ann ressortait d'un combat et lui avait été sévèrement corrigé par Léandra auparavant, elle avait donc toutes ses chances. Elle fonça sur lui tandis qu'il se retournait, le regard initialement toujours en direction des sœurs. Cependant, il comprit tout de suite de qui viendrait la menace la plus immédiate en voyant la Bathory lui chargeait dessus. Néanmoins, l'écarlate profita du temps de latence de son adversaire pour lui rentrer dedans, usant d'un coup de coude contre son estomac pour le faire tomber à terre avant qu'il ne puisse réagir. Le vampire chuta, mais eu tout de même le réflexe d'attraper la Bathory l'entrainant avec lui au sol tandis qu'ils tombaient lourdement. L'espace d'une fraction de seconde leurs regards se croisèrent et Ann lut de la peur dans celui de March. Cet homme ne voulait pas mourir. Mais ce n'est pas ce qui la fit hésiter. Elle se redressa légèrement avant de s'étaler contre le corps de son adversaire clouant ce dernier au sol tandis qu'elle essayait de plaquer ses bras contre la pierre. Elle allait le tuer ! Elle avait déjà tué, elle n'hésiterait pas à recommencer, qui plus est alors que sa survie était en jeu. Elle sentait qu'elle allait le vaincre. Mais alors sa victime redressa vivement la tête, tandis que son crâne heurtait le menton d'Ann, envoyant la tête de cette dernière en arrière.
Les deux étaient sonnés de ce dernier coup. Et ils se remirent dans le même temps. La pirate sentant une certaine rage l'envahir. C'était son sang maintenant ! Elle allait le lui prendre, le récupérer, le faire sien, il n'avait qu'à mourir ! Ses deux mains attrapèrent les cheveux de March et elle commença à cogner son crâne contre le sol de manière répétée. Elle hurla de douleur tandis qu'elle sentit alors les griffes du vampires poindre dans ses côtes, s'enfoncer dans une de ses cuisses. Elle avait laissé ses deux bras de libres et il usait de ses armes naturelles, celles que la Bathory avait oublié de prendre en compte. Elle plaqua la tête du vampire contre le sol froid de la demeure, elle sentait la prise de ce dernier se resserrer, ses doigts s'enfoncer peu à peu, de plus en plus dans sa chair et elle-même, mû par un instinct sauvage, rapprocha ses mains des orbites du vampire. Y enfonça ses ongles. Ce fut lui qui hurla et un frisson de douleur parcourut la Bathory tandis que d'un coup les griffes sortaient, que dans la panique il cherchait à la griffer de toute part, ses mains fouettant l'air dans de larges gestes afin d'atteindre le plus la possible la Bathory. Mais Ann maintint sa position, ne sentant presque plus la douleur tant la satisfaction sauvage de dominer, de mettre son adversaire en pièce prenait le pas. Et puis soudainement elle se releva et tituba en arrière le laissant gémissant au sol, tandis qu'il semblait ramper dans une direction que désormais même lui ne pouvait plus voir. Elle avait gagné. Elle sentait son propre sang, chaud, s'écouler de ses multiples plaies, l'odeur de fer qui lui montait à la tête. Toujours son sang qui battait furieusement dans ses tempes, lui donnant un furieux mal de crâne.
Ce sang qui ne serait bientôt plus le sien. Elle allait en avoir un autre. Plus puissant. Celui qu’elle avait conquis à l’être qui était incapable de le garder et qui désormais se tordait au sol tandis qu’elle était debout. Elle se tourna vers les sœurs, un sourire prédateur barrant son visage.
- Maintenant que je vous ai prouvé ma valeur. Je veux être des vôtres alors est ce qu'on peut commencer le processus ?
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Dim 6 Nov - 16:56
Cordélia & Léandra
Les demoiselles avaient expliqué leur situation avec une certaine minutie. Ainsi la demoiselle prendrait conscience de l’ampleur de l’empire dans lequel elle souhaitait s’installer. Le monde avait encore tant à offrir à cette jeune Bathory et la découverte de son être serait encore une bataille envers et contre tout. Il n’y avait rien à redire de cela, le monde qui l’attendait serait grand.
Pour autant, en ce jour elle remontait des abysses, elle découvrait ce monde par sa pire face, par son aspect le plus sombre. Du sang elle prenait part à la quintessence de la vie humaine : la famille.
Tandis que la demoiselle privait son ennemi du sens qu’était la vue, les deux vampires semblaient prises d’un sourire radieux et grandissant. Elles appréciaient cette situation, elles en jubilaient jusqu’à révéler de francs sourires.
Sourires qui se transformèrent en rires lorsque la demoiselle demanda à ce que la suite du processus puisse être réalisée.
- Prouver ta valeur ? Oh nous n’en doutions pas vraiment tu sais, après tout ce n’est que la première étape. Le pire reste à venir, gravir les échelons des Bathory n’est pas à la portée de tous. Néanmoins, nous ferons tout pour y parvenir c’est une certitude !
Dirait Léandra, tandis que Cordélia était partie vers le fond de la pièce.
- Venez là-bas avec « Le Sac de Sang ».
Dirait-elle en parlant de March.
Léandra irait alors le prendre par les pieds avant de le trainer vers le fonds de la pièce, laissant Ann les suivre. De là, Ann arriverait vers une sorte de nurserie avec des différents objets fait pour la transfusion.
- J’utilise cela pour mes chauves-souris les plus grosses, mais pas d’inquiétude mon équipement est évidemment propre.
Dirait Cordélia.
- Oh, il y a bien des vétérinaires qui s’improvisent médecin tu sais.
Renchérirait la sœur.
Alors Ann serait invitée à se positionner sur un des « nids » fait pour des chauve-souris de la taille d’humain, tandis que March serait assommé par Léandra.
- D’ailleurs Ann, à l’avenir réfléchit bien aux blessures que tu infliges à tes ennemis. Si certains vampires peuvent effectivement hypnotiser par le son, la majorité d’entre nous ont besoin d’un contact visuel. De ce fait, rendre un ennemi aveugle ou sourd, c’est l’immuniser à nos propres atouts.
Lui expliquerait Léandra, pendant que Cordélia préparait le tout.
Et ainsi le transfert pourrait débuter. Petit à petit athory sentirait son sang quitter son corps vers celui de March, tandis que le sang de March venait en elle. Elle sentirait doucement la vie la quitter, avant de sentir son cœur pulser différemment ! Elle sentirait ses veines trembler, le nouveau flux sanguin pénétrerait chacune de ses veines. La sensation remonterait jusqu’à ses yeux, alors que ces doigts sentiraient d’étrange fourmillement naissant jusqu’à ses ongles.
Elle ne l’avait peut-être pas encore compris, mais elle n’était plus mi humaine, mi femme-poisson, mais bien vampire et femme poisson. L’humanité avait définitivement quitté son corps.
Alors March commencerait à convulser vigoureusement, comme si son corps rejetait le sang. Si le sang de vampire pouvait s’induire dans n’importe quel être, l’inverse n’était pas vrai…
C’est à cet instant précis que la porte de la cave fut violemment ouverte ! Un bruit de mouvement arriva vigoureusement vers les jeunes femmes et enfin sa silhouette se révèlerait !
Amélia venait d’arriver au pas de course, le regard rond, les yeux écarquillés par la colère tandis que sa main tentait d’aller attraper Ann, mais fut bloquée par Léandra, la plus forte physiquement des deux sœurs.
Amélia Báthory "la Maîtresse d'Ecole"
- Qu’est-ce que vous avez fait ?!!
S’écria Amélia !
- Il est trop tard, tu sais ce que nous venons de faire, les lois de la famille l’autorisent.
Répondrait Léandra en souriant.
- Vous avez fait de cette bâtarde une véritable Bathory ?!! Mais pourquoi ?!
Dirait une Amélia perdant son sang-froid.
- Parce que la place d’Arkhidamos nous appartiendra un jour ou l’autre tu le sais. Et pour ça nous devons grossir nos rangs.
Dirait Cordélia.
- Vous finirez comme votre père c’est tout.
- Ne parles pas sans savoir Amélia, de toute façon, cela ne change rien, la famille ne perd pas de membre, donc nous n’avons commis aucun crime.
Rétorquerait Cordéia de nouveau.
Oui, la famille restait indemne dans la règle du sang et ça, Amélia n’y pourrait rien. Tout en reculant elle alla finalement vers March et constaterait qu’il était déjà trop tard…
- Vous… J’espère que vous prenez conscience de la route que vous avez choisi.
- Préviens plutôt Arkhidamos de notre venue imminente.
Dirait Léandra. Alors Amélia partirait et le silence reviendrait…
Les deux sœurs semblaient assez calmes. Doucement elles inviteraient Ann à se relever et lui tendraient toutes les deux une main, afin qu’elle les saisissent chacune et se relève.
- Bienvenue parmi les Bathory, chère Ann.
Doucement elles l’inviteraient à sortir de la nurserie et la guiderait au sein de l’île. Naturellement Ann sentirait plusieurs regards se poser sur son visage, plusieurs regards les épiant alors qu’elle avançait progressivement à la suite des sœurs.
Oui. Chaque membre de la famille commencerait à répandre la rumeur en un violent bouche à oreille qui n’aurait pour conclusion qu’une chose :
Une nouvelle Bathory était née.
Les femmes arriveraient ainsi au pied du château et le gravirait sans crainte, pénétrant dans les lieux jusqu’à la salle du trône où se tenait le patriarche. Le pèlerinage d’Ann Bathory resterait alors un jour mémorable.
Epiée à la façon d’une personnalité reconnue, elle ne pouvait que comprendra la grandeur qu’elle prenait dans cette famille.
Arkhidamos Báthory "Le Monarque de la Lèpre" Patriarche de la famille Báthory
- Alors vous l’avez réellement fait…
- Eh oui Arkhidamos, nous te présentons notre nouvelle « sœur », Ann Bathory.
Diraient les sœurs à l’unisson, en se séparant pour laisser Ann se présenter à la famille avec grandeur.
- Ce geste est un profond déshonore. Les frères de March n’auront de cesse de chercher une vengeance sachez-le. Comment comptez-vous intégrer cette esclave dans nos affaires ?
- Ne t’inquiète pas, elle participera d’office à nos affaires, ainsi qu’aux contrats familiaux dont nous disposons.
Répondrait Cordélia.
- Ainsi, pourriez-vous lui ramener ces effets personnels, ainsi que lui ôter cet immonde collier.
Enchainerait Léandra.
- Soit.
Les ordres seraient ainsi donnés de sorte à ce qu’Amélia ne ramène les affaires d’Ann dans le respect qu’était dû aux membres de la famille. Amélia ne dirait mot et viendrait lui donner ses affaires parfaitement pliées, avec une clé par-dessus, celle de son collier.
C’était à Ann elle-même de l’ôter et ainsi quitter sa condition d’esclave.
- Mieux… Arkhidamos, vous reste-t-il des tenues de combat parmi celles que confectionnait notre père.
Demanderait Cordélia en souriant.
L’homme grimacerait alors.
- Bien entendu… Puisqu’elles sont simplement entretenues à l’armurerie…
- Pourriez-vous en emmener une pour cette jeune femme s’il vous plaît ?
Demanderait Cordélia.
-Ces équipements sont de toute façon les vôtre, c’est un contrat me liant à votre défunt père qui m’en a fait gardien… Amélia sélectionne la plus légère que tu trouveras, cette jeune femme n’est guère rôdée aux charges lourdes je pense.
Bientôt l’équipement serait emmené à Ann, qui serait libre d’exprimer tout avis ou demande possible.
Une nouvelle vie l’attendait, une vie pleine de renouveau… Une vie bien différente de ce à quoi elle put ressembler jusqu’à aujourd’hui.
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Ann Bathory
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Mar 8 Nov - 19:29
Elle hocha la tête aux paroles de Léandra. Oui maintenant qu’elle allait en être, elle pourrait directement se concentrer sur la manière de monter au sein de la hiérarchie de la famille, survivre ne deviendrait plus un simple objectif. Elle pourrait rêver mieux. Et elle ne serait pas seule. Les deux sœurs seraient avec elle. Elle suivit donc Cordélia, laissant Léandra les rattraper en traînant avec elle le futur sang d’Ann. Cette dernière examina l’infrastructure que lui présentait la maîtresse des ailés et peut être qu’un peu d’appréhension se lut dans son visage car celle-ci la rassura tout de suite sur la propreté de l’équipement. Bien, il aurait été fâcheux qu’il y ait des complications. Elle se glissa donc dans le nid et laissa les deux vampires s’affairer autour d’elle, la brancher de toute part au système de transfusion, y brancher March. Ann eut un sourire, c’était en route et c’était inévitable désormais. Entendant ce que lui disait Léandra elle se dit néanmoins qu’il s’agissait d’un sage conseil dont elle saurait tirer profit à l’avenir. Maintenant, il lui fallait se concentrer sur le moment présent. La Bathory sentit ses paupières s’alourdit tandis que le liquide carmin glissait le long des tubes qui les reliaient, elle et March. Son cœur rata un battement puis se remit à pulser plus fortement tandis qu’une sensation grisante se propageait le long de ses veines, s’attardant sur ses ongles, se cristallisant au sein de ses yeux. Elle ne prêtait même pas attention au corps qui reposait à côté d’elle, pris de violent soubresauts. Ce n’était plus son affaire. Elle se sentait, littéralement, revivre. Ce fut le bruit qui détourna son regard jusqu’à présent perdu vers l’entrée de la pièce d’où surgit Amélia visiblement furieuse.
Mais il était trop tard même si elle comprenait ce qu’il se tramait là. La poigne de Léandra stoppa la main de la maîtresse d’école que regardait calmement la Bathory. Elle aurait eu de toute manière grand peine à se défendre. Le sang de March affluait de plus en plus, elle était complète, mais cette transformation avait été épuisante. Elle ne pouvait d’ailleurs encore le savoir mais ce changement n’avait pas été qu’une simple transfusion. Non seulement elle était devenue une vampire mais son physique avait aussi changé avec cette renaissance. Ses yeux désormais carmin regardaient autour d’elle. Amélia était parti. Encore dans les vapes Ann n’avait pu saisir l’entièreté de la conversation mais avait pu en comprendre l’essentiel. Elles avaient réussi. Un sourire de franche satisfaction apparut sur son visage tandis qu’elle saisit alors les mains tendues des vampires. Elle en était une, vraiment cette fois. Une Bathory.
Délicatement, elle sortirait du nid, ce dernier avait été pour elle, telle une chrysalide. Elle n’était pas encore rétablie mais au fur et à mesure qu’elle suivrait les sœurs, poserait les premiers pas de cette nouvelle vie dans la froide résidence elle reprendrait des forces, son regard rougeoyant semblant défier tout ceux qui murmuraient sur leur passage. En réalité elle ne faisait que ne donner plus de matière à leur commérages. Tant mieux, que tous sachent. Sa vie aux yeux des Bathory et de leur servant avait une réelle valeur désormais. Maintenant la valeur qu’Ann se connaissait serait aussi partagée, qu’importe qu’ils soient d’accord avec le principe. Après tout il n’y avait eu aucun crime.
Finalement il lui sembla reconnaître un passage familier et après avoir gravit un escalier elle se retrouva dans cette salle du trône. Ou l’espace d’un instant elle avait cru tout perdre. Ou elle avait abandonné toute dignité. Une erreur qui lui avait peut-être sauvé la vie mais qu’elle regrettait tout de même aujourd’hui. L’hypnose de Cordélia avait eu ce mérite. Elle avait réveillé la fierté qu’elle avait enfouie depuis tout ce temps, depuis cette fuite éperdue de son royaume natal. Elle se sentait redevenu princesse. Bien qu’elle voulût plus que ce simple titre. Arkhidamos. Lui qui se tenait au-dessus des autres. Sur son trône et pourtant même lui n’avait pu l’empêcher. Peut être car justement il devait toujours y veiller pour le garder. Les sœurs s’écartèrent alors, la laissant devant lui. Il ne l’avait pas mieux traité qu’un de ses insectes. Qu’elle cruelle ironie pour lui. Il l’avait traité comme une esclave et en l’espace d’une journée elle lui revenait en tant que Bathory. Et il n’avait pas de choix autres que l’accepter, lié qu’il était par ses propres lois. Un véritable délice pour Ann qui se repaissait de la situation sans cacher la lueur amusée qui brillait au fond de son regard.
- Arkhidamos, Je suis Ann Bathory. Détentrice du sang de feu March. Je suis la nouvelle membre de la famille.
Elle marqua une pause.
- J’ai véritablement hâte de pouvoir contribuer à la grandeur de notre dynastie.
Un sourire glacial vint conclure la présentation de la vampire. C’était en quelque sorte le début d’une vengeance. On l’avait amené ici et on avait parlé à sa place. On l’avait défini comme n’étant même pas digne d’exister. Et dès maintenant elle reprenait en main le cours de son destin. Elle ne se laisserait plus faire. Sa voix allait désormais compter. Elle retint néanmoins la dernière pique du patriarche. Ainsi persistait il à faire déni de la réalité, il l’appelait encore esclave. Elle se souviendrait de cette insulte. Son adhésion à la vision d’avenir de ses deux sœurs était gravée dans le marbre désormais. La famille Bathory aurait mieux à faire qu’être sous la juridiction d'Arkhidamos. Il venait de faire son temps. Maintenant petit à petit il faudrait grignoter sa base de pouvoir, l’effriter morceau par morceau et la remplacer. Et cela commençait par son adhésion aux commerces de Léandra et Cordélia. Il s’agissait de la première étape. Et maintenant avec la reconnaissance de son statut venait la délivrance. Là encore, quelle exultation, quelle humiliation ce devait être pour la maîtresse d'école. Ann prit la clé, laissa ses affaires encore dans les mains d’Amélia, puis fit tourner la serrure. Au léger cliquètement qui sonna elle prit le collier à deux mains et l’ouvrit avant de le laisser négligemment choir sur le sol de la salle du trône. Avant de reprendre ce qui lui appartenait des mains de son ancienne geôlière. Celle-ci sentait elle à quel point elle avait échoué dans son rôle ? Car au fond cette situation était née de son manque de surveillance. Ann se demandait s’il y aurait répercussion pour cela. Elle l’espérait.
- Merci Amélia je t’en suis grée.
Son regard se porta alors sur Cordélia puis sur Arkhidamos. Ah qu’elle expression intrigante sur le visage de ce dernier. Cette tenue de combat dont venait de parler Cordélia attirait maintenant sa convoitise. Et Amélia, encore elle, devrait la lui chercher. Au fond c’était peut-être ça, la punition d’Arkhidamos. Pendant un espace très bref elle devait jouer un rôle de serviteur au profit de son erreur. C’était un moment très plaisant. Finalement elle revint et la Bathory examina un instant la tenue. Un chef d’œuvre superbe. Elle l voulait le porter, l'avoir sur elle. Maintenant. Bien sûr il ne fallait pas exagérer ou dépasser les limites aussi elle se tournerait vers l’un des serviteurs qui patienterait certainement dans l’ombre d’un des couloirs menant à la salle du trône. Ces êtres si discrets et plaisant toujours prompts à exécuter les désirs de leurs maîtres, les Bathory, autrement dit-elle dorénavant.
- Amenez un paravent et un miroir. Je vais de ce pas voir si cette tenue de combat me correspond.
Elle eut un regard pour les autres Bathory présent dans la pièce.
- Et puis il serait très inconvenant qu’un Bathory quitte la salle du trône dans ces loques n'est ce pas ?
Dit elle en référence à ce qu’Amélia lui avait donné dans ce qui semblait maintenant être une autre vie.
Ann Bathory
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Mer 9 Nov - 22:25
Arkhidamos Báthory "Le Monarque de la Lèpre" Patriarche de la famille Báthory
La réaction de la nouvelle Bathory avait le don d’agacer Arkhidamos qui n’en revenait toujours pas. A l’origine, il savait qu’en considérant cette jeune femme comme esclave il allait attiser toute la haine de celle-ci, mais il se savait également un véritable talent pour écraser la mentalité des esclaves. Ainsi, il ne pensait pas qu’une bâtarde puisse faire preuve de pugnacité. Il en venait même à se demander qui était le lointain ancêtre de cette Ann Bathory. Lequel de ses frères ou laquelle de ses sœurs avaient pu mêler le sang de la famille au point qu’il se trouve dans une femme-poisson n’ayant aucune caractéristiques vampiriques. Il en venait même à se demander si la demoiselle portait se nom par la force d’une alliance ou réellement par le sang…
Pour autant il n’avait rien à dire pour l’heure, faisant venir à la demoiselle ce qu’elle avait réclamé afin de pouvoir arborer l’une des tenues finement ouvragées que possédaient les sœurs par la force de l’héritage.
La tenue ramenée par Amélia était idéale pour les assauts furtifs, ne possédant que de très légères protections elle évitait un lestage inutile. Néanmoins, le plus marquant serait sans doute la cape, puisqu’elle avait été teinte avec le sang d’une créature de Titanomakhia d’après la rumeur. Cela n’en faisait pas un objet d’une grande « valeur », mais on racontait que le père de Cordélia et Léandra avait ramené la tête d’une chauve-souris géante venant de cette île et que son sang aurait eu une forte capacité à teindre ce qu’il touchait. Le père avait notamment passé des jours à frotter le sang sur son corps pour s’en débarrasser.
- Oh l’un des vêtements teintés du sang de la chauve-souris titan. J’aimerais tant en dresser une, un jour. Je possède moi-même l’une de ses capes.
Dirait Cordélia.
Peu après, Ann serait vêtue comme il se devait et pourrait partir librement….
Néanmoins, Arkhidamos viendra rompre cet instant par une prise de parole plus que solennelle.
- Ann Bathory. L’as-tu ressenti ? Le changement qui s’est opéré dans ton corps. Demain tes canines auront pris en longueur, par la suite tes ongles pousseront anormalement vite, jusqu’à pouvoir contrôler leur pousse en griffe. D’ici une semaine tes capacités physiques s’amélioreront et enfin, le don d’hypnose naîtra brusquement en toi.
Prouvant cela, il ôta son gantelet griffu, et fit grandir d’une traite ses ongles en de puissantes griffes.
Poursuivrait-il
- Une connaissance lointaine doit me rendre visite aujourd’hui, peut-être souhaites-tu le rencontrer. Son nom est « Le Jugement », il possède une maison sur cette île, donc il arrive qu’il y passe par moment. Mais c’est principalement le détenteur du Kyans Kyans No Mi, dit fruit de l’Annulation. Il n’est pas très connu du Gouvernement, mais les pirates le connaissent bien. Il peut purement et simplement annuler définitivement une malédiction. Certains auraient déjà eu recours à lui pour « changer de fruit du démon ».
Ainsi, il remettrait son gantelet à sa main, avant de lever lentement celle-ci, laissant l’index fourchu se diriger vers la demoiselle.
- Ann Bathory, souhaites-tu donc devenir une vampire versée pleinement dans l’art vampirique ?
Si Ann acceptait, alors Arkhidamos baisserait sa main et viendrait finalement supporter sa joue avec celle-ci telle une personne lasse. Néanmoins, sa réponse ferait comprendre qu’il n’était point las de la demoiselle, mais plutôt partager entre le soulagement et le soupire de protestation contre la vie parfois si compliquée.
- Tout n’est peut-être pas à jeter chez toi. Tu seras sans doute plus utile que March au moins.
Quand bien même l’homme n’appréciait pas la situation, il ne pouvait nier qu’une vampire déterminée valait mieux qu’un vampire sans ambition tel que March. Pour autant, il savait que les frères de March voudraient se venger d’elle dans le futur, mais ce n’était guère son affaire. Arkhidamos assurait simplement sa posture de Monarque vampirique.
Dans la nuit elle serait alors invitée à rejoindre « Le Jugement », dont elle ignorait donc le prénom. Sa demeure était particulièrement reculer sur cette île, mais se trouvait tout de même sur une colline dont le sommet était un magnifique jardin immaculé. La « maison » d’inspiration transylvanienne ne laissait aucun doute sur le fait que l’homme avait voulu être « raccord » à l’architecture l’île, malgré ce jardin trop « beau ».
Turn, dit "Le Jugement".
Néanmoins, lorsqu’Ann arriva, l’homme qu’elle verrait sortir de sa demeure ne prendrait pas forcément le temps de dire grand-chose… Il était apparu d’un coup en face d’elle, en « annulant » la distance qui le séparait d’elle et demanderait.
- Tu es la demoiselle souhaitant être délestée de sa malédiction ? Ce choix est irréversible, en es-tu certaines ? Car si tel est ton souhait, en tant que Dieu de ce monde, j’accèderai à la requête d’une de mes mortelles sans contrepartie.
Oui Le Jugement se considérait comme le dieu de ce monde, bien qu’on le voyait plutôt comme un excentrique. Il n’était pas très méchant, mais ne prenait guère le temps de s’attarder en discussion.
Si Ann acceptait, alors, il poserait sa main sur la tête de celle-ci et en une impulsion, la demoiselle sentirait une véritable onde déferlée dans son corps, avant qu’un profond souffle ne se répande autour d’eux, ne laissant qu’une chose certaine…
Sa malédiction venait bel et bien de disparaître…
Mais étrangement, la suite n’en était que plus étrange, puisqu’elle constaterait que Turn n’était alors plus présent… L’homme ayant comme disparu…
Tel le souffle ou le dieu… Qu’il était supposé être en ce monde…
Une catastrophe naturelle imperceptible et insondable… Comme il en existait légion en ce Nouveau Monde.
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Ann Bathory
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Ven 11 Nov - 15:12
Pour la Bathory c’était la première fois qu’elle savait à quoi elle ressemblait depuis que le processus de transformation en vampire avait été effectué. Sa main se porta distraitement jusqu’à ses cheveux qui étaient plus lisses qu’avant, ils étaient auparavant plus ondulés… L’un des plus vaste changement était néanmoins ses yeux rouge rubis qui la fixait dans le miroir. S’il y avait eu un doute quant à la réussite de ce qu’elle avait fait avec l’aide des sœurs il était maintenant levé. Le sang des Bathory avait coulé et tracé des changements dans son corps. Maintenant qu’elle portait en plus cette tenue de combat on aurait dit une nouvelle personne. Vergol aurait bien du mal à la reconnaître au moment ou ils se retrouveraient pensa t’elle soudainement.
Lorsqu’elle se présenta ainsi nouvellement vêtue elle eut un sourire vis-à-vis de Cordélia. Décidément elle se rapprochait désormais de plus en plus de cette dernière. Et d’ailleurs elle devait la remercier pour tout ça. Cet héritage familial qu’elle lui offrait n’était qu’un symbole supplémentaire de ce que la vampire avait fait pour Ann. Elle s’en souviendrait, il lui faudrait rembourser cette dette envers les deux sœurs.
- Merci pour tout ce que vous avez fais pour moi Léandra, Cordélia.
Elle se retournerait alors vers Arkhidamos tandis que ce dernier venait de prendre la parole. Alors ainsi ses autres capacités vampiriques s’éveilleraient d’ici peu. Au vu de la précision clinique du patriarche elle supposait que le processus avait déjà été utilisé auparavant, seule manière pour les Bathory d’avoir ce genre d’information. Elle ne savait pas de qui il parlait par contre, cette histoire d’annulation ne lui était jamais parvenu mais décidément c’était un genre de pouvoir impressionnant. Pouvoir se débarrasser d’une malédiction pour en changer ensuite ? Ou au vu de la rareté de ces fruits pour se spécialiser dans des techniques de combat tout autre en tout cas. Avant de venir sur ce nouveau monde elle aurait immédiatement refusé mais elle avait bien vu qu’en situation de combat le plus important n’était pas la malédiction mais la façon dont elle était utilisée. Elle en avait fait la cruelle expérience. Et peut être serait il bon pour elle de ne plus en avoir de manière immédiate. Elle s’était trop reposée sur ce pouvoir initialement. Et surtout elle se rappelait que les Bathory avait envisagé un instant de la tuer pour récupérer sa malédiction. Certes ce ne serait certainement plus d’actualité maintenant qu’elle en était une mais elle ne voulait pas attiser pour l’instant plus de convoitise que de nécessaire. Surtout alors que comme venait de le dire Arkhidamos elles étaient toutes trois devenues ennemis avec les frères de l’homme dont elles avaient récupéré le sang. Et puis peut être que si elle acceptait l’offre du patriarche son opinion à son égard s’en verrait adouci ? Non pas qu’elle le pardonne pour autant de ce qu’il lui avait fait subir mais ne pas avoir son attention porté sur soi serait toujours une bonne chose. En tout les cas sa décision était prise.
- J’accepte votre offre patriarche.
Elle écouterait alors les propos de l’homme avec un certain cynisme. Tout n’était pas bon à jeter hein ? Elle montrerait d’elle-même qu’il n’y aurait rien à jeter chez elle. Qu’il fallait espérer l’avoir de son côté. Et ce jour là Arkhidamos et ses suivants se rendraient compte qu’ils l’avaient humiliée trop longtemps.
Pour autant l’entrevue terminée elle quitterait la salle du trône en compagnie des deux sœurs. Ses nouvelles partenaires en affaire de ce qu’elle comprenait. Elle devrait comprendre exactement les enjeux du business dans lequel elle allait s’engager aussi passerait-elle une partie de la nuit avec ces dernières pour en savoir plus. Ce serait le moment venu qu’elle les quitterait pour se diriger vers l’habitation de ce fameux Turn. Le changement, un nom approprié au vu des pouvoirs de l’homme. Elle marcherait un moment avant d’atteindre au sommet de la colline l’endroit qu’il habitait. C’est alors qu’un homme apparaitrait d’un coup devant elle, suscitant une réelle surprise chez la Bathory qui tacherait pour autant de masquer cette dernière le plus rapidement possible. Ici on ne montrait pas de faiblesses. Pour autant bien que cachée cette dernière ne cesserait de croître en entendant les propos du mythe urbain qui lui faisait face. Un dieu ? Était-il sincère dans son délire ? C’était donc ça ce que faisait le paroxysme du pouvoir mêlé à l’arrogance ? Le fait est qu’elle n’était clairement pas assez bête pour exprimer ses pensée aussi jouerait-elle le jeu histoire d’obtenir ce qu’elle voulait.
- C’est effectivement mon souhait.
Elle sentirait alors la paume de l’homme contre son front et d’un coup l’espèce d’onde l’envahirait. La sensation était étrange mais pas douloureuse ou désagréable. Elle regarderait ses mains tandis qu’une sensation d’incapacité lui venait tandis qu’elle essayait, désormais en vain d’user des pouvoirs de ce qui avait été sa malédiction. Elle releva la tête et vit alors que lui aussi avait disparu. Donc, c’était comme ça. Le tout s’était fini rapidement. Peut être que c’était mieux comme ça. Ann allait prendre un nouveau départ maintenant.