Le calme de l'océan avait été le premier à bercer son éveil ; la présence d'une silhouette étrangère, la seconde. Accompagnée tendrement par les remous de l'écume embrassant les reliefs de ce navire, Morphée avait choisi de défaire son étreinte de son être aux premières lueurs de l'aurore, lorsque les courbes nocturnes de Nyx s'étendaient encore sur la mer. Sa vue s'était vêtue d'un linceul, aux premiers instants : d'un flou que l'illusion du réel imposait à sa perception. Elle peinait à se souvenirs de ses ultimes moments de conscience – quand avait-elle quitté Ra ?
Dès lors que son corps n'eut laissé derrière lui la langueur et la torpeur, que son torse ne se soit relevé finement par-delà des draps inconnus, un air de familiarité s'offrit à sa connaissance : des reflets parés d'or et d'azur qu'elle avait appris à craindre comme à chérir.
Sa silhouette en fut parsemée, à quelques endroits où des meurtrissures demeuraient – celles que son sommeil n'avait pu absoudre sans la minutie de sa lucidité. Des bandages formaient le nid de certaines de ces cendres ferventes, tâchés d'un sang qu'elle n'avait pas contemplé ainsi depuis bien longtemps. Jusqu'à la veille, ses plaies s'étaient toujours efforcées de se panser avant même qu'elle ne puisse les appercev–... étaient-ils seulement la veille ?
Son échine se redressa brusquement, piquée par l'adrénaline de l'inattendu, du méconnu. Ses yeux s'effondrèrent sur la silhouette qui se tint sur son flanc sans qu'elle ne l'ait réalisé jusqu'alors, dépourvue de repères ; et si son instinct lui dicta de changer cette chair en reliures d'oiseau de feu, l'air que lui adressa son vis-à-vis se fit son contraire.
« Allons allons, n'en faisons pas trop, voulez-vous ?, déclama-t-il d'un ton oscillant entre conseil et exaspération. Sa senestre tourna l'une des pages du journal entre ses doigts tandis que son attention se détachait d'elle pour se délecter des informations qui y siégeaient. Vos blessures ne sont pas encore refermées, mieux vaut patienter encore un peu, mademoiselle. »
Ses yeux se plissèrent tandis qu'elle osait une œillade à ses alentours, peinant à reconnaître les orfèvres de bois qui forgeait cette cabine exigüe – suffisante pour une seule personne. Elles le seront bien assez tôt.
« Qui êtes-vous ? Où suis-je ? — Sur le navire d'Azwelle Vul Chriss. Je suis l'un de ses médecins. Le vôtre aujourd'hui, en l'occurrence. »
Azwelle. Une vague de nausée emplit la gorge de la jeune femme. Elle se souvint. De l'affrontement ayant eu lieu au port, de cet agneau combattant un titan avide de sacrifier son corps au nom de ses idéaux. Du bretteur – Guy de MontRoyal, de cette nonne dotée du don d'Hercules. Yann Tiers. Auster Litz. Leur dernier assaut.
Sa dextre se pressa contre ses lèvres, son buste soulevé par l'écœurement de sa mémoire. Avec ces silhouettes était revenu la douleur de ses organes perforés, broyés ; du coup qui avait fendu son crâne d'une puissance qu'elle n'avait cherché à craindre ni à réaliser l'ampleur.
« Je dois voir Logan., murmura-t-elle à demi-mot, emportée par les souvenirs déferlant sur sa conscience. — Je crains que ça ne soit pas possible., puis vinrent les mots d'Azwelle.Logan Kriess a trouvé la mort lors de l'opération. Une lourde perte, certainement, mais vous–... », elle ne l'entendit plus.
Ne crois pas que je ne t’ai pas reconnu petit phénix. Logan n’est pas revenu et je ne ressens pas sa voix… Sa volonté perdurera tout de même en nous, son sacrifice a permis l’éveil de notre croyance c’est une certitude. Désormais, il me faut un bras droit pour m’épauler dans nos nouveaux objectifs.
L'un des flancs de ces flammèches s'éteignit de lui-même, quittant les courbes de son corps qui n'avaient désormais plus utilité de leur présence. Sa main s'attarda quelques temps sur les reliefs de son visage avant de les abandonner à l'air marin gonflant les murs de cette cabine. Elle chercha, presque instinctivement, l'objet mêlé d'acier et de cuir qui siégeait éternellement tout près de son cœur. Ce fut son absence, sous la pulpe de ses doigts, qui la ramena tout près de la réalité.
« Je vois., souffla-t-elle. Combien de temps s'est-il écoulé depuis ? — Deux jours. Nous avons quitté les eaux de South Blue. — Où se rend-t-elle ? — Nous voguons vers Grand Line. — Grand Line ?, sa surprise étouffa sa voix. — Je suppose que vous ne vous y êtes jamais rendue. J'aurais pourtant pensé que votre temps passé à la Marine vous aurait épargné cet étonnement., devant l'air presque épouvanté qui s'épris d'elle, il ajouta, en lui présentant la page du journal qu'il observait alors où trônait plusieurs avis de recherche ; Allons, votre nom comme votre passé sont connus, désormais. »
Mais en étant témoin de son propre visage encré sur ces pages, affublé d'un nom qu'elle s'était si entichée à dissimuler pour éviter d'éveiller l'intérêt de ses anciens confrères, la jeune femme ne pouvait penser qu'à une seule chose, tambourinant dans son esprit tel un écho irrémédiable : Albiero sait. Tout d'un coup, elle fut si empreinte d'allégresse, de soulagement qu'Azwelle l'ait emportée sur les flots de son navire – il lui serait plus difficile de la retrouver sous sa protection.
Le médecin parut se redresser, abandonnant le feuillet au creux de la paume de la jeune femme.
« Vos effets personnels sont dans le coffre au pied de votre lit, si vous deviez les chercher. Votre dague et votre armement, entre autres. »
***
Shura était restée bien longtemps, accroupie, devant cette simple orfèvre de sylve. Elle y avait trouvé ce qu'elle détenait de plus cher ; les détours en cuir d'une petite lame et d'autres souvenirs que lui évoquaient cette traversée si vivante, si pleine d'hommes et de femmes unis autour d'un même but. Lorsqu'elle avait trépassé la porte de sa cabine, vêtue de linges substitués à ses vêtements déchirés par l'affrontement, c'était peut-être là ce qui l'avait le plus frappé. L'effervescence tant discrète qu'elle ne pouvait être galvanisante – celle de la foi.
Sur le chemin presque tremblant de ses pas devenus incertains, elle avait eu l'occasion de voir tant de visages se dévoiler à elle. Inconnus, mais qui portaient tous son nom sur le relief de ses lèvres – son vrai nom. Elle ne l'avait plus entendu depuis le soupir de son aimé, dissimulé derrière un alias qui avait tant pour but de la protéger que de se refuser à se le remémorer. Il y avait dans son cœur l'aigreur du chagrin et la douceur du renouveau, d'un futur offert à l'horizon ; et dans ce mélange amer, elle ignorait où sa course la destinait.
Elle pouvait apercevoir, néanmoins, l'arche du soleil dériver ses rayons sur la beauté d'un mélange terreux écarlate – d'un récif ayant tous les atours d'un continent qu'il ne lui avait jamais été donné de contempler. Ses prunelles d'océan s'écarquillèrent devant cette offrande de nouveauté, ce murmure glissé à son oreille qu'elle avait encore tout à découvrir de ce monde. La promesse, aussi fine et douce que la brise que son ultime but siégeait à des années devant elle. En cet instant, la jeune femme regrettait cette presque envie qui l'avait poussé à se désintéresser de sa vie il y a deux jours : elle lui aurait ôté la peine et l'allégresse que ce si petit monde lui confiait, l'aube de pouvoir discerner un jour les rivages d'Okéanos.
Quelques braises ornées d'azur demeuraient sur sa peau, traversaient les fibres de sa chemise pour réclamer leur présence – dans l'absence de l'Agneau, elles étaient le seul attrait de réalité sur ce pont à travers tant de silhouettes inconnues. Ses pas retrouvèrent la détermination, la volonté d'une découverte voguant parmi d'autres jusqu'à ce que sa poigne ne se referme sur la sylve du garde-fou de ce navire.
« Grandline... Ainsi est-ce là que nous autres te rencontrons. », souffla-t-elle tout bas, émerveillée malgré elle par une telle fresque de nouveauté.
Son coude frôla le cuir de sa dague, glissée sur sa hanche dans le revers de son pantalon ; et d'une simple œillade aimante à cet objet, un sourire fin se logea sur ses lèvres, dans un mélange de légèreté comme de nostalgie.
Shura s'éveille sur le navire d'Azwelle en compagnie d'un médecin qui surveillait son état. Une fois suffisamment rétablie par ses flammes, elle quitte sa cabine pour se diriger vers le port et observer Reverse Mountain qui se dévoile devant elle, sans aucun indice laissant penser à la présence de la Constantiniste.
Le contexte du RP respecte le décor décrit par l'animateur en privé, à savoir ;
Ghetis a écrit:
Il faudrait le poster dans la zone : Reverse Mountain.
Ton perso se trouve dans une chambre du navire, avec un médecin présent pour surveiller ses constantes. Tu peux décider de te réveiller ou pas, c'est comme tu veux.
Le médecin t'expliquera alors que tu es sur le navire d'Azwelle et que vous avez quitté South Blue depuis deux jours.
Tu pourras, si tu veux, quitter ta cabine et te rendre sur le pont, où tu découvriras que tu es au pied de reverse mountain. Mais pas du côté "fin", mais bien au début, donc vous allez passer la traversée ! toutes les personnes sur le bateau n'ont pas forcément d'habits religieux, ou de croix, mais il y en a. Les gens t'accueillent globalement avec le sourire et connaissent ton prénom c'est un détail assez important pour que ton perso le relève je pense Tes effets personnels sont dans la chambre où tu étais et enfin, il fait beau pas d'Azwelle à l'horizon
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Sam 18 Juin - 14:31
Azwelle Vul Chriss, Leader du Mouvement Révolutionnaire Constantiniste
Laissant émerger le petit oiseau de feu, Azwelle Vul Chriss était restée assez longuement dans sa cabine, différents appels avaient été passés par la demoiselle et elle ne pouvait y voir que les retombées positives de l’assaut contre Ra No Kuni.
Si cette nation n’avait pu devenir la sienne, suite aux choix du Libérateur, elle ne pouvait nier la crédibilité que l’assaut lui avait apportée, la Révolution la considérant davantage. Ainsi, après un temps de réflexion, elle quitta finalement sa cabine lorsqu’on vint lui annoncer le réveil de Shura.
Un sourire naissant sur son visage, la femme vint alors avec assez de vigueur sur le pont du navire. De sa peau livide, à son corps élancé, on ne pouvait nier que cette femme semblait tout droit sortie d’un film d’horreur. Pourtant, elle possédait un sens de la justice assez clairement défini, malgré son aspect, disons-le, « atypique ».
- Bienvenue parmi nous Shura Emberys. Comment s’est passé ton réveil ? J’espère qu’on ne t’a pas annoncé avant moi ta mise à prix !
Dit-elle en souriant.
Doucement, elle regarderait alors Reverse Mountain au loin, cet immense massif qui ne pouvait être ignoré à cette distance.
- Je me suis permise de t’emmener dans notre périple après avoir salué Tat Winn. Tu ne le sais peut-être pas, mais mon mouvement d’origine était la Révolution de Kaiten-Su. Nous sommes venus à Ra No Kuni uniquement pour cette opération, le reste du temps nous séjournons sur Grand Line, c’est là-bas que se trouve notre cercle d’influence.
Regardant la jeune demoiselle, elle poursuivrait.
- Tu as l’air de t’en être bien remise, la malédiction du phénix est un véritable don. Néanmoins, tu as également découvert l’un des défauts des fruits du démon : le haki de l’armement. Je ne sais pas si tu connais les concepts que sont les hakis, je peux brièvement te les expliquer si tu désires.
Elle s’approcha doucement de la proue du navire et s’y installa, dos face à la mer, regard vers Shura.
- Mais peut-être préfères-tu nous dire d’abord si tu comptes nous suivre ou faire « cavalier seul », dans ton parcours de révolutionnaire. Après tout, il n’est pas certain que tu adhères à notre vision du Constantinisme et de la Révolution.
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Son regard d'océan osa trouver les rivages de son épaule lorsqu'elle avisa un coup d'œil à son arrière – là où trônait la silhouette de la maîtresse de ce navire. Égale à celle qu'elle avait été lors de l'assaut de l'île de Ra, la Nonne trônait dans toute son atypie ; sa décadence. L'hémoglobine qui avait entaché sa chair comme son minois avait disparu, certes, mais elle n'avait besoin de cette morbidité pour qu'elle ne décore son âme par nature à défaut de son corps. Shura lui offrit un simple demi-sourire avant que son attention ne revienne bercer les courbes de l'écume.
« Je l'ai lu dans le journal en m'éveillant, navrée., déclara-t-elle. »
Une seule œillade sur son flanc lui intima que cette brise qu'elle eût ressentie alors n'avait de créateur que la présence d'Azwelle à ses côtés, attirée, semble-t-il, elle aussi par les reflets que l'horizon leur dévoilait. Un sourire se raviva sur son visage à l'entente de ses paroles. Peut-être était-ce l'enseignement de la Marine qui influait encore son comportement – au respect, et à une part d'écrasement envers ses supérieurs qu'elle pensait avoir chassé depuis longtemps.
« Ce n'est rien que le temps ne saurait soigner pour ces flammes azurées. Je vais bien, désormais, excusez-moi d'avoir laissé mon égarement vous inquiéter. »
Ses prunelles s'écarquillèrent, toutefois, aux révélations qu'elle lui confia à la suite de son inquiétude.
« Je l'ignorais... en effet. Tout comme je vous suis reconnaissante de votre aide, sans quoi je crains que mon inconscience aurait permis au Gouvernement de faire de moi leur prisonnière bien trop aisément., un souffle s'échappa de ses lèvres. C'est un.. don..., la jeune femme déglutit un instant, peinant à admettre qu'il puisse avoir quoi que ce soit de bénéfique à voir sans cesse ses muscles se régénérer pour mieux souffrir de nouvelles meurtrissures. que j'ai encore bien du mal à saisir par sa nouveauté. J'ignore encore tout du pouvoir qu'il peut me conférer, jusqu'à la manière dont je l'ai obtenue. Je ne me souviens pas que ce fut le cas lorsque j'étais encore sous les ordres de la Marine. Les blessures que j'ai subies jusqu'alors avaient tout de leur humanité. »
Un instant d'égarement s'épris d'elle, toutefois, lorsqu'elle entendit sa vis-à-vis prononcer des concepts qui lui étaient inconnus ; ceux des Fluides. Elle tenta d'accorder un fragment de temps à la réflexion – de discerner dans sa mémoire si l'une de ces denrées avaient un jour trouvé les recoins de son esprit comme de sa connaissance – mais il n'en fut rien. Ils n'évoquaient chez elle aucun souvenir ; et en cet instant, elle réalisa à quel point elle avait pu être ignorante. Combien elle s'était élancée dans une bataille telle la novice qu'elle était, aveugle à toute expérience qui la différenciait des plus aguerris. Était-ce... cet armement qui avait tranché entre ce Colonel et ce mousquetaire ? Où l'un d'entre eux pouvait broyer son corps à l'état de sable tandis que l'autre n'effleurait que ses flammes sous le revers de sa lame ?
« Votre savoir serait apprécié, Azwelle. J'ai peur qu'en étant si ignare sur ces sujets, je ne me sois faite bien plus idiote que je ne pensais l'avoir été lors de cet affrontement. »
Un moment fut accordé au silence, offert par l'étonnement faible que les paroles de la Révolutionnaire avait laissé dans l'esprit de la jeune femme. Évidemment. Quand bien même Azwelle avait pu prononcer sa volonté de faire d'elle son bras armé, il n'y avait à cette phrase prononcée que la liberté volatile du peut-être. Shura choisit l'honnêteté de ses convictions.
« J'ignore si ma vision correspond en tout point avec la vôtre, Azwelle. Toutefois, je pense que nous sommes égales en ce qui concerne celle que nous avons du Gouvernement. Il se fourvoie sur un chemin qui n'est pas celui pour lequel il a été bâti, qu'on nous a enseigné ; travestie sa volonté et corrompt son pouvoir. Je désire le changer au plus profond de lui-même – qu'il ne redevienne celui que je pensais qu'il était lorsque j'ai enrôlé ma vie à son service autrefois. »
Elle lui adressa un coup d'œil, loin d'être furtif : elle appuyait avec leurs reflets d'océan tout le poids de ses paroles et l'ampleur de sa volonté.
« La Révolution n'y fait pas exception, à mon sens. Telle qu'elle est actuellement, elle ne peut rien à ce but. Fracturée par des querelles intestines ou par l'avidité du contrôle comme du pouvoir, elle n'est qu'un reflet de la grandeur qu'elle pourrait détenir. Les agissements du Litz l'ont montré. Plutôt placer des embûches dans le chemin de ses confrères quand bien mêmes nous sommes du même acabit ; telle est sa devise aujourd'hui. J'entends la changer comme la Marine ne se doit d'être transformée. »
Shura offrit cette fois-ci son regard aux courbures de l'imposante montagne, récif où les chemins du monde s'entrecroisent au rythme des idéaux de chacun.
« Ce n'est pas quelque chose que je peux faire par moi-même, ni avec votre seul concours. Si vous pouvez être assurée de trouver en moi une alliée, c'est avec l'ensemble de la Révolution et de ses mouvements que j'entends traiter pour la reforger sous une seule égide., elle observa la Nonne, de nouveau. Et j'aimerai que vous soyez la première, avec les vôtres, à adhérer à une telle entreprise.»
Elle laissa son attention s'attarder dans le creux des prunelles de sa vis-à-vis de longues secondes avant de leur en ôter son poids pour mieux la laisser s'attarder à la réflexion. Après quelques instants de quiétude, elle tâcha de raviver la conversation, glissée sur d'autres connaissances que celles qu'elle ne lui avait proposé de lui partager.
« J'espérais également que votre savoir sur ce monde ne s'étende à celui des arts martiaux. J'ai conscience que mes actions... désespérées, certainement, avaient leur attrait de stupidité. Tant que je demeure dans l'ignorance de mes propres pouvoirs, et même au-delà, je me dois de trouver un moyen de ne pas seulement me reposer sur ces flammes qui sont miennes, sans quoi ce « Haki » viendra chaque fois me trouver. Si vous disposiez de connaissances sur ce sujet qui me permettraient d'éviter de tels déboires à proximité d'un de mes adversaires, je vous en serais reconnaissante si vous désiriez me les partager tout autant.»
Shura répond à son interlocutrice en soulevant deux points principaux ; le Haki et les différents styles de combats qu'il lui serait possible de revêtir pour éviter de se retrouver en si mauvaise posture à l'avenir. Elle lui confie également ses plans pour le futur.
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Sam 25 Juin - 19:35
Azwelle Vul Chriss, Leader du Mouvement Révolutionnaire Constantiniste
La réponse de Shura fit sourire Azwelle qui la trouvait relativement fine dans ses réponses. Si la blondinette parlait beaucoup, elle avait le mérite de réfléchir ses mots afin d’être la plus adroite possible. Néanmoins, elle ne tromperait pas grand monde avec ce mode de langage, mais ça, Azwelle ne lui dirait point.
Parler beaucoup donnait l’air très franc, mais révélait également plus de failles, puisqu’on s’exposait davantage.
- unifier la Révolution ? C’est une possibilité. J’ai été conviée à une réunion qui aura lieu prochainement dans les Seas Blues si j’en crois la rumeur, mais je dois d’abord me rendre à Grand Line. Peut-être que les mentalités sont en pleine évolution.
Observant la demoiselle, elle sembla réfléchir un instant avant de s’exprimer.
- Nous partageons effectivement des points communs. Si ce n’est que je vois bel et bien le Gouvernement Mondial comme une divinité incarnée en Saint Constantin. Cependant notre dieu se trompe et il est du devoir de ses disciples de le lui faire remarquer. D’ailleurs sache que l’un de mes alliés Marciozre Nestorius, également survivant de Kaiten-Su, pense l’exact opposé. Il a beau avoir été prêtre constantiniste, il est persuadé que le Gouvernement est le « Diable » et qu’il faudrait l’éradiquer… Malgré tout, nous sommes alliés de fortune. Nos mouvements étant minoritaires, nous avons appris à devoir nous allier, ce que la Révolution devrait apprendre aussi.
Mentionnant un individu que Shura ne connaissait pas encore et que le monde ne connaissait que peu, Azwelle indiquait là le nom de son Némésis au sein même de la Révolution, prouvant qu’il était possible de réaliser des alliances par nécessité.
- Si tu entends travailler avec moi, tu seras parfois amenée à travailler avec lui et ses hommes. Je te le dis afin que tu saches qu’il s’agit bel et bien de nos alliés, si un jour tu venais à les croiser.
Réfléchissant quant à la question de la demoiselle, elle songeait à son style de combat ambidextre, puis revoyait la lance de la demoiselle.
- Je pourrais te transmettre quelques techniques à la hallebarde que tu pourrais utiliser avec ta lance je dirais, mais tu as effectivement raison de parfaire ton art martial. Nous autres zoans avons besoin de maîtriser l’art du combat de façon poussée, afin de renforcer nos compétences. Ainsi, deux choix se posent à nous : avoir un style de combat auquel notre zoan apporte un renforcement ou avoir un style de combat dépendant de notre zoan. Certains zoans de volatiles choisissent d’utiliser principalement leur ailes pour réaliser des bourrasques, quand d’autres apprennent à se battre aux pieds, afin que leurs serres soient une sorte de bonus. Tu dois déjà réfléchir à ce point.
Marquant une pause, elle reprit son explication.
- Enfin, les arts martiaux sont assez variés, là où certains n’apportent qu’une bonne façon de combattre, d’autres poussent à développer des compétences hors normes. Je pense notamment au karaté des homme-poissons par exemple, qui leur permet de réaliser de véritables ondes de choc. C’est également un point sur lequel tu dois te pencher. « Mon art martial est-il un atout à la coordination de mes mouvements ou atout de puissance à mes mouvements ».
Croisant les bras, elle voyait alors Reverse Mountain se rapprocher.
- Selon ses réponses je devrais pouvoir t’orienter.
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La jeune femme arqua les sourcils, finement, à la première rétorque de la Nonne – si bien que son attention fut tiquée du même temps que son espérance. Une réunion.
« Peut-être pourrais-je vous y accompagner, alors. », proposa-t-elle sur un ton innocent mais qui – et Azwelle le cernerait certainement – ne cachait en rien l'intérêt qu'elle pouvait placer dans cette opportunité. « Comme je vous l'ai dit, j'ai encore à faire sur les rives des Blues ; je suis certaine que nous pourrions trouver une entente mutuelle qui nous serait bénéfique à toutes deux d'ici là. »
Son regard d'océan s'attarda encore quelques instants sur le faciès de sa vis-à-vis, afin de peser le poids de sa proposition ; car ne s'en fourvoie la Révolutionnaire, Shura entendait bel et bien parlementer avec elle d'égale à égale et non dans un quelconque rapport de subordination. Elle lui était reconnaissante de ses actes, de sa protection – elle trouvait toutefois bien plus de plaisir et de valeur à échanger avec elle ainsi plutôt qu'alourdie par le poids de sa gratitude ou de sa faiblesse.
Elle nota, dans un recoin de son esprit, le nom comme les détails qu'elle lui offrit sur ce certain Marciozre Nestorius, tout en faisant suivre le flot de la discussion dans cette direction, ne serait-ce que pour un temps.
« Pensez-vous qu'il me serait utile de le contacter pour lui faire part de ce projet – si ce n'est pour toute autre raison – ou serait-il préférable que je m'abstienne ? », elle poursuivit, après une seconde ; « Devrais-je éviter quelques sujets de discussions que ce soit en sa compagnie, hormis l'évidence de celui du Gouvernement Mondial ? »
Un sourire fleurit sur ses lèvres, toutefois, de traits adoucis par la tournure que prenait leur échange – celle d'un partenariat florissant. Ses avant-bras vinrent trouver la ligne sylvestre cernant l'ensemble du navire pour mieux s'y accouder et lui glisser un coup d'œil sur le côté.
« Ce serait avec plaisir. », ajouta la demoiselle à sa proposition de lui partager son savoir à l'arme d'hast.
Elle fut quelque peu perdue, toutefois, lorsque les paroles de la Nonne se firent plus techniques, plus précises, employant tant de termes qu'il ne lui avait jamais été donnés de connaître jusqu'alors. Elle ignorait encore, il y a quelques mois, que ces mythes et ces légendes au sujet des Fruits du Démon pouvaient être réels : davantage, qu'elle ait pu avoir l'opportunité, un jour, d'en dévorer un sans le savoir.
Elle fit cependant de son mieux pour relever les informations qui pourraient lui être utiles, tout en redoublant de questions sur ceux qui lui demeuraient incompréhensibles.
« Je dois vous avouer ne pas tout à fait saisir l'ensemble de vos propos. Tout cela est encore assez nouveau pour moi ; qu'est-ce qu'un Zoan ? Sinon le Haki ? », si elle devait procéder par élimination, un Zoan s'approcherait peut-être d'un animal – la Nonne arborant les traits d'un agneau et non d'un volatile – mais un détail la fit tiquer, toutefois, lorsqu'elle se souvint de l'affrontement qui l'opposa au Colonel de la Marine. « Existe-t-il un moyen de déceler si un assaut en fait usage ou non ? Lors de la bataille du port sur l'île de Ra, j'ignorais si l'un de leurs coups ne puisse toucher mon corps ou passer au travers de ces flammes avant qu'il ne m'atteigne. Vous êtes celle qui m'avez appris ce qui les différenciait – le Haki – mais dans le feu de l'instant, je manque encore cruellement de savoir à ce sujet. », soupira-t-elle, la mâchoire légèrement resserrée et les sourcils froncés lorsqu'elle s'adonnait à contempler l'horizon.
User de ses ailes ou de ses serres. Si le choix ne lui était donné, la jeune femme aurait certainement choisi un style hybride, complémentaire de ces deux options. Elle était encore à l'image d'un oisillon apprenant à voler ; c'était-là la seule utilisation qu'elle avait trouvé jusqu'ici aux ailes qui remplaçaient ses bras, là où ses serres étaient son principal avantage. Elle aurait souhaité que tous deux soient aussi menaçants l'un que l'autre : que l'angle dont elle puisse frapper n'ait que peu d'importance.
Un soupir traversa ses lèvres, frustré, lorsqu'elle mit fin à ces réflexions pour répondre à l'intéressée.
« L'un comme l'autre, pour être honnête. L'idéal serait de parvenir à quelque chose qui me soit utile tant sous mes traits humains que de phénix, que son utilisation ne soit pas limitée à ma chair mais qu'elle puisse se reporter à mes ailes, à mes serres. Quelque chose qui puisse contrer mes défauts et mon inexpérience par son efficacité. », elle laissa un temps au silence pour mieux refléter sur ses propos avant d'ajouter : « Ce pouvoir qui est mien est délicat. Je n'ai jamais été dotée d'une telle force ; c'est à en perdre la tête. Être capable de m'élancer dans la bataille sans regard pour les blessures qui me sont infligées est une grâce qui – je le sais – causera un jour ma perte si je me laisse aller à me penser invincible. Je sais que mon inexpérience m'y mènera irrémédiablement comme elle n'a pu le faire il y a quelques jours. J'ai beau vouloir me tenir à la raison, à modérer ces envolées... c'est un côté presque divin que de savoir que l'on peut parfois aller jusqu'à transcender la mort., souffla-t-elle tout bas. J'ai senti mon cœur se perforer, mes poumons s'écraser sous le poids de l'arme d'un autre, mes viscères se trancher tout le long de mon buste et pourtant... pourtant je n'en garde aucune trace sur mon corps, aucune cicatrice qui pourrait enseigner à mon esprit de ne pas être aussi arrogant. »
Elle ferma les yeux, brièvement, avant d'observer la mer dans toute sa splendeur – comme si elle lui rappelait quelqu'un.
« Toute la retenue du monde ne m'empêchera pas de penser que ce pouvoir peut me sauver quoi qu'il arrive, tant que je ne le connais pas suffisamment ; que je sais jusqu'où se trouvent mes limites., elle dirigea son regard vers Azwelle, ultimement. C'est pour cette raison que je souhaiterais être capable de le délaisser, parfois. Le remplacer avec un art martial suffisamment puissant pour que je ne puisse me reposer sur lui sans avoir à faire appel à mon fruit ; mais qui, lorsque je le désire, puisse lui être complémentaire. »
Elle laissa un maigre rire lui échapper, amusée de son propre monologue.
« Ne voyez pas dans mes propos de l'impertinence ou une audace mal placée quand je parle ainsi de ces flammes. J'ai encore beaucoup à apprendre ; comme l'on fait tout les autres hommes capables de telles prouesses grâce à ces fruits avant moi. J'ose penser que ce ressenti – cette impression de toute puissance – leur a tout autant traversé l'esprit. Cependant, quand bien même je ne souhaite pas qu'il me domine ou me contrôle, ce n'est pas quelque chose que je peux nier. Je suppose que je vais me brûler les ailes encore de nombreuses fois, en payer le prix, mais c'est ainsi que l'on apprend. Je ne deviendrais pas une vétéran, encore moins un génie en une nuit... mais votre aide m'y aidera sans aucun doute. »
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Ven 5 Aoû - 19:22
Azwelle Vul Chriss, Leader du Mouvement Révolutionnaire Constantiniste
Lorsque Shura fit connaître son désir de participer à l’éventuelle réunion, Azwelle hocha simplement la tête, croisant alors les bras pour observer l’étrange « chute d’eau ascendante » qui se tenait face à eux.
- Cela ne me dérange pas, mais elle n’est pas encore programmée pour l’instant, peut-être seras-tu occupée à ce moment. Je te contacterai en temps voulu pour savoir si tu pourras y participer.
Concernant Nestorius, Azwelle put assez rapidement secouer négativement la tête, posant alors son regard sur Shura pour lui intimer des propos d’une teneur bien plus pédagogue.
- Penses-tu que les « petits » révolutionnaires ne s’observent pas entre eux ? A l’heure actuelle bien des nouveaux adeptes en quête de réussite connaissent ton nom et se renseigneront sur toi. Il n’y a que les « grands » qui n’en auront que faire. Il est fort probable que Nestorius sache déjà à quoi tu ressembles, voir ton affiliation à mon mouvement, même si elle n’est pas officielle, corrige si je me trompe. En revanche sur son avis de recherche, il porte son vêtement de prêtre, ainsi il n’est pas reconnaissable quand il n’a pas ces artifices. iMais n’oublie pas autre chose. Si les « grands » gouvernementaux eux aussi ignorent qui tu es, les « petits », eux, le savent bien. D’ailleurs, c’est aussi le cas des chasseurs de primes.
Shura devait intégrer ce point : elle était désormais traquée, tant comme une alliée que comme une ennemie. Il s’agissait du lot allant avec la notoriété et la prise de position. Les pirates le vivaient et les marines également.
Néanmoins, Azwelle ne put que fendre un sourire franc, mais carnassier, quand l’Emberys confirma son envie de travailler à ses côtés.
En revanche, la nonne fut assez surprise en voyant que la demoiselle ignorait tout du haki, alors même qu’elle avait été terrassée par ce dernier.
- Commençons par le haki. Il s’agit d’une énergie présente en chacun de nous. En tant qu’énergie elle n’est donc pas illimitée. On retrouve ainsi : Le haki de l’observation, permettant de prédire à l’instant T les mouvements que feront l’ennemi, de façon quasi instinctivement, mais également percevoir des émotions. Ce sens permet de reconnaître la « voix » d’une personne, c’est ce que l’on pourrait appeler l’esprit. La voix de chaque individu est différente, c’est une signature indélébile, propre à chacun. Néanmoins, ne pense pas croiser une personne une fois et retenir sa voix, cela est plus long qu’il n’y parait. C’est cette énergie que je maîtrise et qui m’a permis d’éviter un bon nombre d’attaques à Ra No Kuni.
Viens ensuite le haki de l’armement. Il se matérialise sous deux formes. L’une recouvre la peau d’un voile transparent et permet de toucher le vrai corps des maudits. En effet, lorsque tu revêts ton apparence de phénix, ton corps humain, le corps véritable, celui t’ayant été assigné à ta naissance… Ce corps reste inchangé et le haki permet de l’atteindre directement. Il passe outre les pouvoirs des fruits du démon. La seconde forme de cette énergie est une matérialisation noirâtre sur la peau, telle une surcouche de couleur ébène. Elle amplifie la force des coups et sert également d’armure.
Et enfin, vient l’énergie la plus improbable. Le haki des rois. Je ne sais pas à quel pourcentage il est répandu dans la population et je ne suis même pas certaine que tous les humains la possède. C’est une énergie se propageant telle une onde. Elle forcerait quiconque à se plier à notre volonté et notre supériorité, certains s’évanouissent même sous ce choc. J’ai entendu dire que Ghetis Archer et Hadès Tenryon ont déployé cette énergie surpuissante lors de leur face à face à Kaiten-Su, la terre elle-même en aurait tremblé avec fracas, avant de se fendre, tandis que des éclairs noirâtre ce seraient abattus entre les deux guerriers.
Seuls quelques élus possèdent ce pouvoir.
Finalement, après une explication longue de plusieurs pauses, tandis que les hommes d’Azwelle commençaient à se nourrir avec le « grand saut » sur Grand Line, elle reprendrait la suite.
- Les fruits démons sont répartis en trois grandes familles : Zoan, Paramécia, Logia. Les logias peuvent transformer leur corps en un élément, comme le feu par exemple, mais aussi le générer. Particulièrement rares, ce sont des fruits destructeurs. Sans haki, ou granit marin impossible de les toucher. Le Granit Marin étend une roche qui annule tout simplement les pouvoir des fruits du démon, par simple contact. Les zoans permettent de se transformer en hybride humain-animal, ou totalement en animal. Ils sont donc assez orientés sur la prouesse physique. Parmi eux on retrouve des zoans d’animaux préhistoriques, d’insectes, mais aussi d’animaux mythique, comme le phénix. Cette dernière catégorie serait plus rare que les logias.
Et enfin, les paramécias sont les fruits n’entrant pas dans les autres catégories. Leurs effets sont variés et improbables. Je ne pourrais pas précisément t’en décrire.
En tout cas, pour nous autres zoans, il est possible de décliner nos deux transformations de base vers d’autres transformations, d’apparences différentes. Elles nous permettent donc d’accentuer certaines de nos caractéristiques et certains de nos atouts. J’en conclus que tu n’as pas cherché à davantage pousser ton fruit. Tu devrais t’y essayer ! L’entrainement mène à la puissance.
Elle se gratta quelque peu la tête face aux explications de Shura vis-à-vis de l’art de combat qu’elle souhaitait apprendre… N’étant pas une professionnelle des arts martiaux, elle ne pouvait pas vraiment l’orienter avec une description aussi vague. En vérité Shura voulait un art capable de tout faire… Aller avec son fruit ou non, contrer ses défauts, être puissant… Mais en vérité elle n’avait pas offert une définition très claire à Azwelle.
En revanche, sa vision de son fruit poussait Azwelle à la ramener à une réalité terrible, mais nécessaire.
- Sache que tu as survécu à Ra No Kuni par chance Shura. Hisagi possédait justement le haki de l’armement et aurait pu te tuer sans aucun mal, vu l’impact que son seul assaut à eux sur toi. Ce pouvoir te sauvera quoi qu’il arrive dans des eaux douces, mais face à de puissants marines, voire de puissants constantinistes… Tu ne pourras rien. Les Paladins Meredith Cœur de Héron et Sakuga aux ailes repenties t’auraient vaincu en quelques secondes. Ne penses jamais, je dis bien jamais, que ton pouvoir pourra te sauver. C’est à toi et toi seule de te sauver. En alliant ce pouvoir, ton intelligence et tes autres atouts.
Azwelle avait cité les deux Paladins du Constantinisme, simplement car en tant que prêtresse, elle ne pouvait ignorer l’avancée du Constantinisme et se renseignait donc en conséquence.
- Je ne saurais pas vraiment t’orienter vers un art martial précis au vu de ce que tu m’as défini… Mais tu peux te rendre à Ka No Kuni, c’est une île de West Blue où beaucoup d’arts martiaux sont nés. Sinon, il y a l’île de Momorio où vivent les Ookamas. Ils ont toujours eux une appréciation pour les révolutionnaires. Bien que leur art semble n’être appris qu’une fois Ookama, on raconte que des hommes devenu Ookama ont pu redevenir des hommes et toujours maîtriser cet art. Donc je dirais qu’il faut juste être accepté par eux afin qu’ils communiquent l’art qu’ils appellent le Ookama Kenpo, un style de combat se voulant acrobatique.
Les hommes se relevaient alors, la traversée approchait, le navire d’Azwelle entamant une manœuvre afin de se mettre en axe par rapport à l’entrée de Grand Line : Reverse Mountain.
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Shura Emberys
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La dextre de la jeune femme vint soutenir l'arche de son front, où ses doigts massaient alors doucement sa peau – comme pour adoucir cet afflux d'informations qui inondait son esprit de leur caractère invraisemblable comme magique. Était-ce simplement possible ?
Dans un monde où une simple bouchée avait changé son corps en le berceau de flammes mythiques, serait-ce si inenvisageable que de penser qu'il puisse tenir en ces océans des pouvoirs permettant à autrui de percevoir l'âme de chacun, ses pensées ou sa voix ? Elle avait senti, elle-même, à quel point une force titanesque pouvait outrepasser ces flammèches qu'elle pensait immatérielles : elles en étaient si loin. Les armes ne traversaient pas sa peau, elles la bafouaient pour mieux en panser les plaies si rapidement que la douleur ne paraissait être qu'un fluctuant instant.
Son corps réagit instinctivement lorsqu'elle entendit le nom de Ghetis Archer associé à ce don étrange qu'était celui des monarques ; que de plier sans détour la volonté d'autrui. Là, en ces terres, cette injonction avait trouvé les reliefs du réel, d'un pouvoir coulant dans les veines d'un homme d'une toute autre façon que celle du sang. Celle de gouverner par l'irréel.
Elle ignorait encore où ses pensées la menaient quant à cet individu, cette figure de proue d'un massacre dont tant d'autres auraient pu réaliser, y compris dans ses propres rangs – n'était-ce pas un excès d'ego qu'elle avait observé chez le Litz, chez elle-même à Ra no Kuni ? Elle qui plaçait la vie au-dessus de chaque essence en ce monde, pouvait-elle seulement être amenée à juger celle d'un autre selon des principes qu'il ne lui appartenait pas de lui imposer ?
La jeune femme entendit, à la fois distraite et présente, les différentes précisions qu'Azwelle lui intima à l'oreille – l'origine de leurs pouvoirs pourtant si invraisemblables. Elle sentit un certain mal de crâne s'éprendre d'elle, irradiant ses pensées pour mieux mourir le long de sa nuque. Comment avait-elle pu ignorer tant de choses ?
Elle pourrait l'expliquer par son rang si minable au sein du Gouvernement que de telles informations n'auraient pu être seulement pensées à lui être partagées, la nécessité qui se défaisait à tout devoir tant ses fonctions étaient communes... pourtant, quand bien même toute la logique s'amoncelait à lui sussurer qu'elle n'avait eu aucun autre moyen de connaître ces dessous du monde, elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir – de revêtir tous les atours d'une idiote.
Lorsque l'Agneau la mit en garde quant à son pouvoir, et l'ivresse qu'il pouvait amener aux récifs de son inexpérience, elle ne put que délaisser un soupir criant de vérité et de franchise : elle savait, au fond d'elle, à quel point elle détenait toute raison. Son corps et son esprit paraissaient simplement ne pas le réaliser – comme si, depuis cette nuit où elle dévora ce fruit sans le savoir, son être était devenu instable, incapable de s'acclimater à cette nouveauté et l'emballement irrationnel que le Phénix avait amené avec lui.
Elle laissa son regard plonger dans les méandres de l'océan pour en épouser les couleurs, d'un air réfléchi pourtant empreint de langueur.
« Je comprends bien toutes vos mises en garde, Azwelle, mais... j'ai ce sentiment étrange que j'ignore comment gérer cette nouveauté, de n'être qu'un enfant qui vient de naître dans un monde qu'elle pensait pourtant connaître. Et tout comme un nouveau-né, il semblerait que j'ai de nouveau hérité de leur naïveté de penser qu'aucun acte ne peut avoir de conséquence, que j'ai le temps d'apprendre et d'échouer – alors que le premier prix à payer sera ma vie ou celles d'autrui.
Je suis consciente de tout cela... pourtant, lorsque je fais appel à ce pouvoir, j'ai cet horrible ressenti d'être une incompétente empêtrée dans un filet dont je ne peux me défaire, aussi maladroite que débutante alors que des années d'expérience me taraudaient pourtant autrefois. C'est insupportable que de se savoir rompue à l'exercice du combat et d'apprendre que tout ce que je connaissais n'était en réalité que le pic d'un iceberg au cœur de la mer.
Elle rit, nerveusement. J'imagine que c'est ce qu'on appelle être mit face à sa propre bêtise, avec un soupçon d'humilité. »
La jeune femme se tourna de nouveau vers sa vis-à-vis, le regard légèrement éclairé par les possibilités que lui offraient le futur.
« C'est pour cela que je vous suis reconnaissante de tout ce que vous m'avez enseigné. Il me faudra peut-être encore un peu de temps pour apprendre à manier mon pouvoir avant de me jeter à corps perdu dans l'apprentissage d'un autre... mais je garderais bien en mémoire vos propositions, que ce soit le pays de Ka ou l'île Momorio. », souffla-t-elle.
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Ven 10 Fév - 14:56
Azwelle Vul Chriss, Leader du Mouvement Révolutionnaire Constantiniste
Au terme de leurs échanges, Azwelle conclut qu’elle avait suffisamment bien orienté Shura pour la suite de son évolution. Ainsi la blondinette devrait, désormais, voler de ses propres ailes. Cela ne signifiait point que la Vul Chriss l’abandonnerait, mais que Shura mènerait probablement certaines batailles seule, avec pour seul allié les conseils de ce jour.
S’approchant d’elle, Azwelle lui tendit un escargophone blanc et un papier sur lequel se trouvaient quelques numéros. On retrouvait notamment le numéro de Nestorius, celui d’Azwelle et le dernier répondait au nom de « Passeur 66 ».
- Le dernier numéro est celui d’un transporteur de la Route 66. Tu ne connais peut-être pas ce lieu. Cette "route" s'avère être le surnom donner aux zones par lesquelles d'immenses escargobateaux traversent Red Line, permettant de rallier aisément l'ensemble des Seas Blues, ou plus généralement des points complexes du massif rocheux pourpre. Ainsi, plusieurs escargobateaux s'y croisent régulièrement. Ils sont pilotés par des conducteurs les louant au Royaume de Germa. Les conducteurs y offrent leur service aux clients de leur choix, cela depuis des points relais situés en contrebas de Red Line. Nous disposant du contact d’un des transporteurs, il te mènera dans n’importe quelle Blue à tout moment à titre gratuit, il suffira de l’appeler à ce numéro, seuls ses alliés disposent de ce numéro, donc il ne te posera guère de question.
Finalement le navire vint à s’approcher de l’immense torrent d’eau. Les flots ne tardèrent à se saisir du navire, le faisant gravir les cieux avec lenteur, tandis que l’ensemble de l’équipage se préparait à gravir ce courant surpuissant !
La mer grondait de plus en plus, les vagues frappant contre le navire jusqu’à devenir particulièrement violentes ! Toute la structure se mise à trembler, jusqu’à atteindre le sommet en un léger vol plané ! D’un coup violent la coque frappa de nouveau contre l’eau et bientôt le torrent ascendant fit office de cascade géante !
Et enfin, dans une descente effrénée, les révolutionnaires fondirent, vers l’océan !
Désormais Shura Embérys se trouvait en ce point connu de tous : le Cap des Jumeaux.
Le lieu où bien des aventures commençaient, ce même lieu où les rêves étaient tous permis !