Feuille de personnage Niveau: (46/75) Expériences: (209/750) Berrys: 439.304.568.000 B
Jeu 10 Aoû - 17:45
Please my love look at me
I fear I’m gonna go crazy.
La Libération
Ft la défense?
Tout doucement, le phare se posa à la surface de l’eau, à un petit kilomètre de la côte. De combien de temps datait son premier passage sur cette île où elle avait rencontré Lidy et avait pleuré la présence humaine sur ce paradis animalier souillé? Un peu plus d’un an si elle se rappelait bien, une année entière où elle avait laissé l’île continuer de se gangréner sans rien y faire, simplement pour voir ce que l’humanité avait à y apporter, voir si elle se rattraperait. Mais quand elle s’était renseignée, rien n'avait changé. Et après la débâcle qu’avait été cet assaut sur la base marine de Calm Belt, la verte se sentait le besoin d’un lieu de calme, sans humain, où elle pourrait réfléchir à ce bordel ambulant et à ce qui lui avait pris.
C’est pour ça qu’elle était là, pour libérer Gaimon de la tyrannie humaine.
Fermant les yeux, elle expira lentement, s’astreignant à rester calme. D’abord, elle irait posément expliquer les choses à la population et leur proposerait aimablement de les relocaliser. Ceux qui refuseraient… Dommage pour eux. Ce serait à eux de se débrouiller pour retourner dans le cycle naturel des choses, de force s’il le fallait. Ses pieds quittèrent le sol de son îlot pour se diriger vers l’île aux chimères, l’affaire de quelques minutes tout au plus à une allure lente.
Descendant au milieu de la ville forestière sous le regard perturbé des passants occasionnels, la pirate les contempla un instant. Innocents ou coupables, elle n’avait aucun moyen de le savoir simplement en les regardant. C’était malheureux, mais il n’aurait simplement jamais du poser le pied sur cette île, et tout ce qu’elle pouvait faire, c’était espérer que les plus intelligents sauraient comprendre la menace et obéir.
Elle toussota un instant avant de proclamer ses intentions d’une voix forte.
“ Je suis Jericho D. Dharma. Aujourd’hui, je suis venue libérer Gaimon de la présence de l’humanité. Les chimères vous ont supporté assez longtemps, sans que vous ne leur rendiez quoi que ce soit. Certains d’entre vous sont innocents. D’autres ont fermé les yeux sur la présence de contrebandiers, par facilité ou pour l’argent.
Je vous laisse trois jours pour vous en aller. Vous avez un chantier naval et des navires, je ne doute pas que le temps que je vous accorde sera suffisant pour rassembler vos affaires et vider les lieux.
Passé ce délai… Je purgerais chaque marque humaine de l’île, derniers résidents inclus. Les bâtiments seront détruits, le chantier naval réduit à l’état de débris et je m’assurerais qu’il ne reste nulle place pour l’humanité ici.
Pour ceux qui doutent ou me pensent folle… Sachez que le séisme de l’an dernier n'était pas naturel. Je l’ai provoqué, et je recommencerais s’il le faut.
Alors n’oubliez pas. Vous avez trois jours.”
Sous le regard médusé et bien souvent confus des gens qui avaient pu entendre son discours, elle se retira en volant, revenant rapidement sur son paradis solitaire, Elesh la rejoignant tranquillement pour se faire gratouiller, comme consciente de l’état émotionnel de sa partenaire.
Elle leur avait laissé du temps. Désormais, c’était à eux de prendre les bonnes décisions et d’agir en conséquence.
A Maiden in Love - A Part of Something Bigger - Toxic Love
Jericho D. Dharma
Jericho D. Dharma
Maiden from Hell
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Ven 18 Aoû - 10:12
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La Libération
Ft Patoune en guest
L’heure était venue. Par trois fois le soleil s’était levé et couché sous les yeux de la verte et le temps qu’elle avait donné à la populace s’était achevé. Tout ce qu’il lui restait à faire, c’était passer à l’acte, quelque chose qu’elle répugnait légèrement à faire. La Vorinclex escalada son dos pour venir s’installer sur son épaule, comme à son habitude et la pirate soupira avant de décoller du sol de son domicile. Elle avait vu des navires quitter l’île pendant ces trois jours, et si au début elle en avait été ravie, pensant que la population prenait ses menaces au sérieux, les voir revenir ensuite l’avait découragée. Que voulez vous faire avec des gens qui ne tiennent pas à la vie?
Les impressionner, les forcer à prendre la chose au sérieux. Se stabilisant en l’air, la pirate éleva ses deux mains, les paumes tournées l’une vers l’autre, concentrée sur le canon qui défigurait la colline centrale de l’île. Le grincement de l’acier résonna sur une bonne partie de l’île alors que l’armement s’effondrait sur lui-même, se rassemblant en une boule de métal difforme, compressée autant que possible alors que les deux mains s’accrochaient, et arrachée du sol alors qu’elles se séparaient pour se lever. Sans plus y penser, la boule de métal fût projetée à l’eau, explosant la surface de son poids pour venir couler et ne jamais reparaître.
Satisfaite de sa première prestation, la verte hocha la tête avant de se diriger vers le village. La plupart des habitants levés auraient assisté à cela et, s’ils avaient deux neurones capables de se connecter l’un à l’autre, relierait la chose à sa présence. Ce n’était que le début cependant, il lui restait encore du travail à accomplir. Continuant de voler, elle se rapprocha jusqu’à descendre vers le rassemblement humain, ses pieds à quelques centimètres du sol, découvrant effectivement une petite troupe.
“ Je vous avais donné trois jours, et personne n’est parti. Vous… avez fait votre choix.”
Le ton était triste, elle n’aimait pas vraiment ce qu’elle s’apprêtait à faire. Mais là où elle s’attendait à des suppliques ou autres excuses, c’est un adolescent qui répondit avec une voix teintée de colère.
“ Pour aller où? Vous croyez qu’on est ici par plaisir? On avait nul part où vivre avant, si on part d’ici, vous croyez qu’on trouvera quelque chose?”
Une répartie à laquelle la pirate n’avait pas de réponses. Qu’est ce qu’il y avait à dire de toute manière, s’il disait la vérité… Ils étaient basiquement comme des animaux égarés qui s’étaient réfugiés là où ils l’avaient pu. Les choses auraient été plus faciles s’ils avaient été des égoïstes, mais là… C’était juste des civils qui s’étaient installés là parce que c’était tout ce qu’ils avaient. Le jeune homme dû sentir son hésitation puisqu’il poursuivit, plus prudemment.
“ Écoutez… On peut pas partir, si on s’en va on va juste… mourir en fait. Ou en tout cas être dans une mauvaise situation, je doute que quiconque ait l'argent pour un logement, sans logement dur de trouver un travail, donc de gagner de l’argent, c’est un cercle vicieux… Ici on vit plus ou moins en autarcie, l’argent est pas un problème, la nourriture non plus vu qu’on a tous un potager… Vous nous demandez juste de nous sacrifier pour les chimères alors qu’on doit bien pouvoir trouver un terrain d’entente non? Au moins quelque chose qui nous laisse rester ici.”
Dis comme ça, la médecin devait reconnaître que… Sans aller jusqu’à dire qu’elle était en tort, elle était en fait allée chercher une solution extrême. Partir ou mourir, pour eux la chose revenait au même. Ce qu’elle leur proposait, ce n’était pas une façon de survivre, c’était une façon de mourir différente. S’ils devaient rester… Est ce qu’elle pouvait les utiliser? Sûrement… Concrètement, sans les traiter comme une force armée, ils restaient potentiellement un groupe capable d’au moins l’avertir si quoi que ce soit se passait.
“ D’accord. Admettons. Dans ce cas… Si vous devez rester, je pense qu’il faut qu’on mette des règles.
D’abord, je vais détruire ce qui n’est pas vos habitations. Vous ne devriez pas en avoir besoin pour survivre j’imagine?
Ensuite… Je vais vous laisser mon numéro d’escargophone. Je ne compte pas vous demander de vous battre, mais de surveiller. Si des gens viennent avec de mauvaises intentions, appelez moi, et je m’en débarrasserai.
A part ça… Faites ce que vous voulez, ça m’est égal tant que les chimères n’ont pas à en pâtir.”
Finalement, elle demandait étonnamment peu. L’adolescent était même légèrement surpris que la jeune femme recule aussi aisément alors qu’elle semblait venir pour apporter l’apocalypse. Il y avait quand même une question à poser. Après tout, la viande ne venait pas de nulle part.
“ Pour… la chasse?”
“ Ne tuez pas plus que vous en avez besoin. Utilisez tout le corps de l’animal. Ça fait partie de la nature, ça ne veut pas dire qu’il faut en abuser.”
Au final, elle ne leur demandait même pas vraiment de changer leur mode de vie, tout au plus d’ouvrir l'œil autour de l’île si des gens débarquaient, et même pas de régler le problème eux-même, juste de la prévenir. C’était bien loin de la situation drastique qu’elle avait exposée trois jours plus tôt. Pour la population de l’île, c’était plus que ce à quoi ils s’attendaient, et le marché fût passé sans trop de souci.
La verte prit son temps pour arracher de l’île chaque partie polluée par son précédent propriétaire, compressant autant que possible la pile de ce qu’elle ne voyait que comme des déchets avant de tout jeter au loin. Se posant sur son île, elle laissa son esprit divaguer. Combien de temps ces humains respecteraient-ils leur promesse? La réponse était qu’elle l’ignorait. Ils pouvaient le faire pour les cinquante prochaines années ou la rompre dès qu’elle aurait le dos tourné. C’était la beauté et la laideur de la race humaine et elle ne pouvait pas y faire grand chose si ce n’est les surveiller quelques temps, puis espérer.