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Sam 13 Juil - 14:47
Alors que le navire de guerre s’était éloigné de Longring Longland depuis déjà quelques heures, Ann venait de se changer. Elle avait quitté sa tenue de combat, obtenue chez les Bathory et celle-ci était désormais négligemment jetée sur le lit à baldaquin qui trônait dans la chambre de la capitaine. Désormais habillée d’un simple chemisier blanc et d’un long pantalon de cuir noir elle s’assit puis regarda d’un air pensif l’escargophone sur la petite table de bois sculptée. Lyvia était sur le bâteau. Ce serait impolie que de la faire attendre plus longtemps. Elle avait dû faire la réunion de debrief de ses officier et après cette nouvelle catastrophe s’était reposé ici. Vergol lui avait annoncé que le Sola allait bien, heureusement. Le crabe avait faillit frôler la mort lui aussi. Et qu’aurait elle fait sans son second ? Heureusement Vergol était d’une loyauté sans faille. Dans ce monde c’était bien l’une des qualités les plus appréciables. C’est bien pour cela que malgré qu’il ne soit pas le plus fort de ses officiers, il était le second.
Enfin bref. Son regard se reporta sur l’escargophone puis composa le numéro de Lyvia. Le navire de guerre était une fourmilière après tout elle n’allait pas déambuler partout avant de la trouver. Si elle ne répondait pas elle appellerait Vergol puis lui dirait de la lui amener. Mais si elle répondait directement…
- Lyvia ? C’est Ann. J’aimerais que tu me rejoignes dans ma cabine. Tu peux demander à un membre de l’équipage de t’y guider, de toutes manière je t’ai fais installer dans une chambre d’officier, si t’en trouves un dans les alentours il pourra t’y mener directement.
Sur ces mots elle raccrocha puis regarda la porte toujours perdu dans ses pensées. Elle allait pouvoir enfin avoir des retrouvailles digne de ce nom avec sa vielle amie. Comme quoi, cette opération n’aurait donc pas été complètement inutile.
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Ann Bathory
Elyvia Belrain
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Mar 23 Juil - 12:37
Science is the future
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Des retrouvailles dignes de ce nom
Ft Ann Bathory
Sur le hamac de la chambre qui lui avait été attribué, la femme-chat soupirait. C’était quoi ce bordel au juste? Ann avait basiquement juste dit “Il s’est passé des choses, et maintenant je suis pirate”, et semblait presque s’attendre à ce que cela suffise alors qu’elle connaissait la curiosité maladive de son amie. Elle avait eu la vague envie d’explorer le navire aussi, mais avait renoncé pour le moment, juste au cas où sa position à bord serait… incertaine. Peu probable, mais il suffisait qu’un bas du front se méprenne et les choses pouvaient facilement partir en cacahuètes, surtout une fois qu'une arme à énergie était introduite dans le mix.
Résultat, la diplômée relisait ses notes en attendant un quelconque signe qu’on l’attendait quelque part. Un signe qui ne tarda pas à arriver, sous la forme de l’appel retentissant d’un escargophone posé sur son ventre. La voix de la princesse en échappa, l’invitant à la rejoindre. Où, ça c’était moins sûr, mais c’était comme un puzzle qu’il suffisait de résoudre.
Elle était dans les quartiers des officiers, donc logiquement, la cabine d’Ann ne devait pas être loin. Au vu de son caractère, elle s’était probablement approprié la plus belle ou la plus grande histoire de montrer son statut, en plus de la garnir de tout ce qu’elle pouvait. L’obsession matérialiste de la jeune femme n’avait probablement pas changé. Trop d’ambition et de cupidité, ça finirait sûrement par la tuer.
Sortant de la chambre, la femme-chat se mit à explorer, passant outre les regards des quelques pirates qu’elle croisait sur son chemin, plus occupée à faire un plan mental du navire et à observer les portes de chaque cabine jusqu’à en trouver une qui lui semblait plus ouvragée. Émettant un bruit caractéristique de réflexion intense, la jeune femme fronça les sourcils en tapotant ses lèvres du doigt avant de finir par décider que de toute manière, comme en science, la théorie était fascinante, mais à un moment donné, il fallait bien passer à la pratique, ouvrant la porte soudainement.
La tignasse rouge au milieu de la pièce lui indiqua que son test avait porté ses fruits et qu’elle avait trouvé la bonne cabine. Sans se faire prier, la femme-chat avança d’une démarche souple jusqu’à la table où elle s’assit, sortant une sucette de ses poches avant de l’enfourner, en proposant une à son amie, sans s’offusquer si elle refusait.
“ Bon, maintenant qu’on a du temps…”
Elle s’interrompit, incertaine de comment continuer. En entrant directement dans le vif du sujet? Non, ça faisait trop sérieux et business, et il fallait bien profiter de ces retrouvailles.
“ Tu l’as trouvé où ton boulet que tu m’avais collé aux basques? Parce qu’il a pas l’air très malin, et honnêtement il a failli prendre une balle dans le genou. Plusieurs fois. Je me suis retenue par égard pour toi, mais il faut vraiment qu’il apprenne à réfléchir avant de parler…”
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Dim 25 Aoû - 21:29
Ann haussa les sourcils en regardant la Belrain entrer sans frapper. Eh bien heureusement que c’était elle, mis à part Vergol aucun autre de ses officiers ne se le permettrait. Et si jamais un des lambdas qui permettait de diriger le navire s’était permis il se serait vu raccourcis d’une tête à moins d’avoir une très bonne raison. Mais c’était Lyvia. Sa Lyvia. Sa confidente. Aussi elle oublia l’affront et sourit en déclinant le bonbon.
- Excuse-moi mais j’ai autre chose pour fêter nos retrouvailles.
Dit-elle, dévoilant ses canines qui s’allongeait avant de sortir d’un meuble qui faisait visiblement office de mini bar réfrigéré une bouteille qui à première vue contenait un vin rouge. Elle se verserait le contenu dans un verre en cristal au liseré doré, l’occasion pour la scientifique aux cheveux rose de deviner rien qu’à l’odeur métallique que ce n’était PAS du vin.
- Je ne t’en propose pas, à moins que tu sois curieuse évidemment ?
Lança t’elle d’un air qui se voulait presque provocateur. Après tout elle savait bien que la femme chat était curieuse…
- Oui c’est sûr que maintenant on a le temps en tout cas… Il me faut boire pour oublier cette catastrophe…. Ces gouvernementaux n’auraient jamais dû être ici. Foutu monde, toujours à chercher à me contrarier.
Elle repensait évidemment à Longring. Le plan était parfait. Sa colère avait injustement éclaté sur le Sola mais le plan était vraiment parfait, ils ne pouvaient juste pas prévoir ça. Entre les marines et Lyvia elle-même. Bon c’était quand même une bonne chose de la revoir il lui fallait le reconnaître. Le monde n’avait pas été si injuste finalement.
- Passons outre cette opération ratée, j’ai mon alcool sanguin pour me réconforter. Et il est vrai que j’ai cru comprendre que Bruce a été particulièrement con.
Elle ricana un instant avant de poursuivre.
- C’est moi qui lui ai dit de te suivre à la base. Il était plus discret que Ralf et j’avais besoin de Dranedis et de sa maîtrise du fluide avec moi pour négocier. Mais ne t’inquiète pas pour lui. Il est con mais il m’aime et est loyal. En plus il est plutôt fort donc il est utile. Par contre toi dis moi depuis quand tu tires sur les gens hein ? T’as bien changé depuis le temps on dirait ? Enfin quoique c’est moi qui dis ça c’est peut-être ironique.
Elle eut un sourire un peu trop grand. Wouaw, c’était bon mais son verre envoyait. Le gars qu’on avait forcé à avaler plusieurs litres d’alcool avant de le vider de son sang pour faire cette bouteille avait dû en baver.
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Ann Bathory
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Lun 2 Sep - 18:09
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Des retrouvailles dignes de ce nom
Ft Ann Bathory
La rouquine avait refusé la sucette, même si ça n’était pas vraiment surprenant. Elle n’avait jamais été très goule sucrée, peut-être pour faire l’adulte plus vite, ou peut-être que ce n’était juste pas son truc. Toujours utile le sucre pourtant, c’est ce dont le cerveau avait le plus besoin pour tourner, après l’oxygène en tout cas. Tout ça pour sortir une bouteille rougeâtre et un verre qui témoignait bien du caractère de la pirate. Bon, si elle voulait boire, soit. Mais de là à la titiller comme ça en se servant…
La jeune femme lui jeta un regard figé, incertaine de si sa comparse la pensait incapable de goûter ou si elle sous-estimait cruellement la curiosité maladive de la femme-bête. Le pied du verre aurait à peine touché la table que la scientifique se l’arrogerait, l’inspectant un instant avant de le renifler. D’accord, il fallait bien être honnête, ça puait. L’odeur d’alcool était trop forte pour être agréable et cachait presque l’odeur du sang, ce qui en disait long sur la qualité du breuvage. Elle n’avait même pas envie de réfléchir à si le mélange avait été fait après extraction du liquide vital ou avant, pour le peu de différence que ça faisait.
Fronçant les sourcils, elle finit par porter les lèvres sur le liseré doré avant de prendre une gorgée de l’alcool sanguin, qu’elle garda en bouche un instant. Trop fort, trop métallique, trop… désagréable, tout simplement. La rose reposa le verre sans un mot avant d’avaler et reprendre sa sucette, dont le goût trop faible était totalement érodé par la puissance de l’alcool. Elle réfléchit un instant à comment formuler les choses pour ne pas faire honte à Ann avant de se rappeler que de toute façon, elles n’étaient plus à la cour, et donc qu’elle pouvait bien parler comme elle le voulait.
“ Immonde. C’est juste dégueulasse. Je vais rester sur mon café et mon sucre. De toute façon l’alcool ça tue les neurones, et j’ai besoin des miens.”
Sa princesse se plaignait de la présence du gouvernement, ce à quoi la confidente avait la vague envie de rouler des yeux. Il était partout, on ne l’appelait pas le gouvernement mondial pour rien après tout. C’était pas de bol pour elle, mais c’était prévisible, voilà tout. Elle aurait plus de chance la prochaine fois, pour peu qu’elle ne s’attaque pas à un gros morceau. Pour un peu elle aurait tapoté la tête d’Ann pour la consoler, mais c’était peut-être un peu pousser le bouchon.
Du bout des doigts, elle repoussa le verre jusqu’à son amie, désormais en train de fustiger l’andouille à dreadlocks qui l’avait “filée” si on pouvait appeler ça comme ça. Pour le coup, ce n’était clairement pas la scientifique qui allait le défendre, le jeune homme avait été pataud, peu subtil et juste généralement con. Un parfait exemple de pourquoi certains biologistes extrémistes défendaient l’eugénisme.
“ Tirer sur les gens…”
De sa poche sortit le projet militaire d’arme de poing electromagnétique, le contemplant un instant avant de le poser sur la table.
“ Honnêtement, c’était du bluff. Sur le principe, l’arme fonctionne, mais c’est encore un prototype. Au mieux le projectile aurait fait l’effet d’un pistolet à air comprimé de grosse pression, au pire il n’aurait juste pas tiré. C’est encore un peu compliqué à agencer et ça a pas mal de petits défauts, mais je devrais pouvoir réussir à lisser tout ça avec le temps… Si je ne m’embarque pas dans un autre projet.”
Elle haussa les épaules, comme pour indiquer que ce n’était de toute façon ni la première ni la dernière fois qu’elle se désintéressait d’un sujet pour se plonger dans un autre, au moins temporairement. Son apprentissage auprès de Barbass avait joué aussi, il fallait bien l’admettre.
“ Et puis bon, je me suis fait kidnapper une fois, disons que ça aide à considérer l’auto-défense d’un autre œil.” Elle s’interrompit un instant, conscient que la situation pouvait dégénérer à tout moment en commençant l’histoire comme ça. “ Barbass Necro. Je lui ai piqué un robot pour le démonter, et il a pas trop aimé. Bon, au final on a passé un an à bosser ensemble. Brillant type, même si je suis pas sûre de savoir pourquoi il s’obstine avec les machines à vapeurs alors qu’il y a quand même plus efficient.”
La jeune femme s’engagea dans une complainte de plusieurs minutes sur l’obstination scientifique absurde du cyborg, totalement aveugle au fait qu’elle était capable d’être identique quand elle avait une idée en tête. Finalement, elle s’arrêta, comme ayant expulsé un an de frustration d’un coup et revenant au présent.
“ Euh, bref.On en était où. Ah oui, tirer sur les gens. Nan, j’aime pas ça, mais dans un bouquin j’ai trouvé une bonne phrase, Qui veut la paix prépare la guerre. Je veux pas d’emmerde, mais ça veut pas dire qu’on viendra pas m’en chercher, et il faut bien que je survive. Toi par contre!”
Elle fît volte-face, s’étant déplacée partout dans la pièce pendant sa rouspétade, pointant soudainement du doigt la princesse face à elle.
“ C’est quoi ce bordel hein? Il va me falloir un peu plus de détails que “oh bah il s’est passé des choses et maintenant je suis pirate”!”
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Ven 4 Oct - 17:22
Des retrouvailles digne de ce nom
Feat Elyvia Balrain
L’écarlate eut un sourire en la voyant porter le verre à ses lèvres. Lyvia était si prévisible parfois. Il suffisait de tirer le levier de la curiosité et elle fonçait toujours tête baissé. Il était bon de voir que certaines choses ne changeaient pas. Pour finir elle ne put se contenir et éclata de rire en entendant la dernière remarque de la Balrain.
- C’est normal que tu n’aimes pas, il faut être un vampire pour pouvoir en apprécier le goût. A vrai dire j’aurais plutôt été inquiète que tu aimes.
Répondit-elle amusée.
Elle observa par la suite la jeune femme tirer le pistolet de sa poche. Décidément quel pouvoir intéressant. Ce n’était pas vraiment un pouvoir qu’elle aurait désiré mais il était extrêmement pratique. Avec ça Lyvia pourrait devenir la reine des voleuses, voire une contrebandière hors pair. Ce n’était évidemment pas ce qui l’intéressait mais…. Ce pouvoir pourrait être utile à Ann un jour.
- Ton pouvoir est vraiment intéressant tu sais ? Enfin bon tu vis avec depuis pas mal d’année maintenant je me doute que tu en as conscience.
Elle laissa la rose poursuivre ses explications et fronça les sourcils en entendant ensuite là où elle en venait. Kidnappée ? Qui devait elle tuer ? Personne ne touchait à ce qui lui appartenait. Et bien qu’elle ne l’ait pas vue depuis longtemps Elyvia restait l’un de ses sujets, l’un de ses favoris qui plus est. Barbass le constella… Elle avait entendu parler de lui. Mais d’après Elyvia ils avaient finalement travaillé ensemble ? Elle supporta le discours scientifique de la Balrain même si elle n’en comprenait pas vraiment tout les tenants et aboutissants. Elle n’avait jamais été porté sur les sciences de l’énergie et ce genre de choses, ce n’était pas son domaine.
- Lyvia, Barbass est il un ennemi ou un allié pour toi au final ? Il t’a kidnappé, mais tu es là devant moi et vous avez travaillé ensemble ? Tu t’es enfuie ou il t’a accepté comme une égale ? Si tu as besoin d’une protection sache que je t’offre la mienne.
Selon la réponse la Bathory pourrait bien ajouter un autre nom à sa liste déjà bien chargée de personne à tuer.
Elle haussa un sourcil suite à l’interjection.
- Moi par contre ? Répéta-t’elle amusée.
L’interrogation de la Balrain soulevait tout un tas de souvenirs. Certains dans lesquels elle n’avait pas très envie de retomber. Dont elle avait honte. Elle avait été si faible pendant tant d’années.
- Aaaaah ça. Une longue histoire comme tu te doutes. J’ai fui le pays après avoir tué le chambellan. Je ne sais pas exactement comment on te l’a décrit à la cour, mais concrètement il m’avait proposé une certaine somme contre le fait que je quitte le pays. Il m’avait fait comprendre que je finirais morte dans l’année si je refusais.
Elle souffla un instant puis reprit.
- Je savais qu’il n’agissait pas seul, c’était évident que la reine était derrière et qu’elle voulait faire passer ses enfants biologiques devant. Je ne pouvais pas en parler à mon père, ça n’aurait servi à rien, notre désaccord politique était connu de tous à la cour sans preuve j’aurais seulement été accusée de calomnie. Mais figure-toi que je les pensais tout à fait capable de mener à bien leur projet. Pourtant je n’aurais pas dû être une menace pour eux, je ne portais même pas le nom royal, j’étais une bâtarde que mon père avait eue avant même son mariage. Enfin on ne revient pas sur ce qui est fait….
Elle quitta du regard le verre qu’elle tenait à la main et qu’elle fixait depuis qu’elle avait commencé à parler pour revenir sur Lyvia.
- Je suis partie en tuant le chambellan. J’ai usé des passages secrets dans le château destiné à la famille royale pour pénétrer dans son bureau et l’ai tué. J’ai confirmé mes soupçons grâce à son journal intime, il était bien en lien avec la reine. Mais j’ai dû fuir avant de pouvoir faire quoique ce soit, les gardes l’avaient entendu mourir. Sachant que je perdrais un procès j’ai donc quitté le pays et accédé au souhait de ma chère belle-mère !
Elle vida d’un trait le reste de son vin puis se resservit un verre.
- J’ai navigué clandestinement à bord d’un navire marchand pour quitter le pays. Heureusement le capitaine était gentil, il m’a accepté à bord lorsqu’on m’a découverte, si en échange j’aidait aux tâches ménagères. Tu m’imagine faisant le ménage et nettoyant le pont ? Et bien c’est ce que j’ai fait et j’ai détesté. Une princesse n’est pas faite pour ça. Par la suite j’ai pu passer de navire en navire pendant quelques mois. Puis je me suis retrouvée sur un navire pirate un jour où on s’est fait aborder. J’ai réussi à ne pas me faire violer par tout l’équipage en suggérant au capitaine que je ne devais être qu’à lui. Ce qui a duré quelques temps. J’ai pu apprendre à me battre, à me faire respecter pour autre chose qu’être la pouliche de ce misérable cul terreux. Puis j’ai essayé de pousser son second à la mutinerie pour tenter de prendre le contrôle de l’équipage. Malheureusement pour moi ça n’a pas marché et je me suis enfui de justesse. Ensuite j’ai erré d’équipages en équipages. Toujours en montrant directement les crocs. Si tu ne le fais pas tu te fais bouffer. Malgré tout j’aime ça, cette vie je veux dire. C’est excitant. C’est toi qui commandes, tu prends ce que tu n’as pas, tu fais ce que tu veux, c’est toi qui as le pouvoir, tu te fiches bien de ce que peuvent penser les autres, il n’y a pas de règle, pas de code hormis le tiens.
Elle soupira et eut un sourire désabusé.
- Enfin je te dis ça, mais je n’étais que simple membre d’équipage alors. D’une certaine manière j’avais réussi à enterrer dans un recoin de ma tête tout ce que j’avais auparavant pour me satisfaire d’une vie de merde. Certes je prenais, certes j’exultais en défoulant ma colère contre des plus faibles, mais derrière ça je dormais dans un putain de hamac un couteau toujours à portée de main pour pouvoir trancher les couilles de celui qui oserait tenter de me toucher dans mon sommeil. C’est comme si j’avais endormi tout ce qui faisait réellement moi. J’aurais pu continuer encore longtemps à me satisfaire de juste ça. J’avais trouvé le moyen de me satisfaire de peu, j’étais si insignifiante à cette époque, pas seulement parce que j’avais moins que maintenant, mais surtout parce que je voulais tellement moins. C’est notre avidité au final qui nous pousse à devenir quelqu’un et cette avidité je l’avais mise de côté. Je vivais une demi-vie en quelque sorte.
Elle but à nouveau puis eut un léger rire.
- Enfin excuse-moi je divague peut-être un peu trop. Pour finir c’est à ce moment-là que j’ai rencontré Vergol, qui est aujourd’hui mon second. On a beaucoup discuté. Je lui ai dit qui j’étais auparavant. On a chacun parlé de nos rêves, de ce que l’on voulait faire, accomplir. D’une certaine manière il m’a rappelé d’être ambitieuse. Il m’a permis de rouvrir les yeux et de redevenir moi-même. Pour ça je ne pourrai jamais assez l’en remercier je pense. Finalement on a quitté l’équipage dont on faisait alors parti. Chacun a suivi son propre chemin mais j’ai fini par l’appeler. Je lui ai dit que je voulais créer un équipage qui nous permettrait de ne jamais se faire oublier du monde, de prendre tout ce que l’on désirerait pour le faire notre. Il a accepté d’être mon second. Nous n’étions même pas sur le même océan à cette époque. Nous avons mis un certain temps avant de nous retrouver, chacun a suivi ses propres aventures, nous avons tout deux recruté des compagnons et quand nous nous sommes vus nous avons pu de manière officielle créer notre équipage.
Elle regarda Lyvia dans les yeux un air plus dur venant sur son visage alors qu’elle dévoilerait certaine de ses ambitions.
- Les Queen Ann’s Pirate. Parce que plus jamais je n’accepterai de subir un traitement qui ne convient pas à mon statut. Parce que je reprendrai tout ce qu’on m’a volé et bien plus encore. Je me suis crée mon propre royaume maintenant, un royaume de bois, de fer et de sang. J’ai plusieurs navires sous mes ordres, je suis l’une des plus puissantes membres d’une alliance pirate influente. Je ne suis plus vraiment la même personne et c’est entièrement grâce à moi que je le dois, j’ai souffert et saigné pour ce que j’ai. C’est en partie ma faute, j’ai mis du temps avant d’ouvrir les yeux sur ce que j’étais ou plutôt ce que je méritais de devenir mais maintenant c’est fini. Parce que j’obtiendrai tout ce que je veux, en foulant du pied la liberté des autres si cela s’avère nécessaire. Au final c’est ça d’être une putain de pirate. Et en toute honnêteté, qu’est-ce que c’est bon ! C’est ça la vie que j’aime et que je choisis de mener.
Elle finit son second verre et sourit.
- Alors qu’est ce que tu en dis Lyvia ? Tu es toujours contente de m’avoir retrouvée ?
Résumé:
Charmante retrouvaille entre Ann et Lyvia
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Ann Bathory
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Sam 5 Oct - 16:07
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Ft Ann Bathory
Dans sa tête, la scientifique passait en revue les races plus ou moins capables d’apprécier le goût du sang et de l’alcool, les croisant en un tableau. Les résultats autres que vampires étaient en effet… Plutôt peu nombreux. Et très hypothétiques la plupart du temps. Dans la pratique, ça dépendrait sûrement des individus plus que vraiment de la race. Le goût métallique du sang lui-même ne lui déplaisait pas particulièrement, c’était surtout l’alcool qui la gênait. Trop fort, trop insistant, et les effets secondaires de ce poison populaire lui déplaisaient particulièrement. Qu’est ce qu’elle était censée faire avec un cerveau en bouillie incapable d’articuler trois mots cohérents?
“ Je sais.”
Un ton et un sourire légèrement suffisant accompagnait sa remarque. Pas outrageusement, juste… assez. Assez pour être vaguement agacé, tout en sachant pertinemment que c’était la réaction désirée.
“ Pendant mes études, j’ai eu une phase où je me suis un peu penchée sur les sous-espaces dimensionnels. C’est… basiquement du terrain non cartographié. J’ai bien pu trouver des papiers théorisant comment ça marchait et comment en créer, mais c’était uniquement des théories. Et très sincèrement, commencer une théorie par “Il faut déchirer l’espace”, ce n’est pas très prometteur pour la suite. Du coup, j’ai laissé tomber l’idée de comprendre le fonctionnement exact. Je me contente d’en profiter tant que je peux le faire. Probablement jusqu’à ma mort du coup? Sauf si les malédictions sont liées à la métahumanité de l’individu… Pas mon domaine d’expertise ceci dit.”
Elle réfléchit un instant à la question d’Ann. Barbass était-il un allié ou un ennemi? C’était plus délicat que ça… Il avait été un mentor, un collègue, un scientifique qu’elle respectait… Ça ne voulait pour autant pas dire qu’il l’aiderait si elle avait besoin. Mais à choisir…
“ Un allié? Je crois? Si je dois t’expliquer, j’étais là quand il a attaqué une île, et j’ai réussi à lui piquer un robot. Il est revenu plus tard après s’en être rendu compte et m’a découvert en train de tout démonter pour comprendre comment il marchait. Il n’a pas trop apprécié je crois, donc il m’a kidnappé.
Au début il m’ignorait, et puis au final, comme je l’ignorais aussi et que je m’occupais en bossant sur ses robots, il a fini par s’ouvrir. Je crois qu’il a juste constaté que c’était de la curiosité scientifique, et pas juste que je voulais voler ses secrets. Donc au final on a bossé un an ensemble. Plutôt quelqu’un de sympathique en vrai, juste très excentrique et passionné. Très intelligent aussi.
Donc non, je ne crois pas avoir besoin de protection, on s’entends bien. Je dois avoir son numéro quelque part, il m’a même proposé de me cybernetiser lui-même si l’envie m’en prenait. J’ai refusé pour le moment, mais ça reste une opportunité.”
La femme-chat finit sa tirade en haussant les épaules, comme pour indiquer que les soucis relationnels du cyborg pirate et elle étaient finis, étant plutôt bons amis désormais. Les frasques d’Ann en revanche ne lui avaient guère apportés d’amis. Pourquoi est ce qu’elle était toujours comme… ça? Elle se voulait intelligente et manipulatrice, sans se rendre compte que bien souvent, elle se mettait des gens à dos.
Pourtant, la confidente écoutait, silencieusement. Elle fronça les sourcils en entendant que l’homme était assez stupide pour indiquer ses relations dans un journal. Il n’avait jamais paru brillant, mais ne semblait pourtant pas idiot à ce point. A moins qu’il n’ai simplement cherché à se couvrir, auquel cas… Il aurait pu trouver mieux. L’intervention de la reine elle-même n’était pas surprenante, sa princesse lui avait toujours dit qu’elle était ridiculement ambitieuse, et c’était presque un secret de polichinelle que la plupart des nobles pris dans des drames les contraignant à se retirer de la cour était bien souvent ses ennemis politiques.
En un sens, et quand bien même ça crèverait probablement le cœur à la vampire de l’admettre, la reine et elle étaient similaires. La seule différence, c’est qu’une des deux avait réussi son coup, pas l’autre. La suite en revanche… La suite…
La suite était douloureuse, autant pour la femme-chat que ça n’avait du l’être pour la princesse, qui avait toujours eu un certain égo. Les tripes de la jeune femme se tordaient, sa colère animale enflait et sa poitrine se serrait de douleur. La voir partir en meurtrière et dénoncée par l’île avait été quelque chose, mais savoir qu’elle avait du servir de vulgaire… putain à un crétin fini dont la dernière connexion neurale tenait probablement à un miracle de la vie qui s’acharnait à la faire survivre.
Le reste n’avait que guère d’importance. Qu’elle ai créé un équipage de pirates ambitieux et violents ne changeait rien à l’histoire. Au futur peut-être, mais c’était pour plus tard. Pour l’instant, la rose était occupée à démêler ses émotions. Ce n’était pas de la pitié, cette douleur qu’elle ressentait, à moins qu’elle n’ai soudainement développée une forme particulièrement puissante d’empathie. Est ce que c’est ce qu’elle devrait ressentir chaque fois qu’elle apprenait qu’il était arrivé quelque chose à sa princesse? Si oui, c’était non seulement désagréable mais aussi… de l’inquiétude? De la jalousie? Comment est ce qu’elle était censée le savoir au juste? Comment est ce que les gens normaux faisaient pour différencier leurs sentiments les uns des autres? A chaque fois qu’elle avait cherché dans des ouvrages spécialisés, elle lisait tout et son contraire, et les philosophes n’avaient fait qu’empirer la chose…
Ce dont elle avait besoin, c’était de temps. Et ça, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était en créer, tant bien que mal. Quitte à utiliser des méthodes… douteuses.
D’un bond, la jeune femme se propulsa par dessus la table, retombant brusquement sur une Ann assise, entraînant la chaise dans la chute dans un fracas bruyant et laissant les deux jeunes femmes par terre, l’une assise sur l’autre.
“ Oui. Infiniment. Mais…”
Elle fronça les sourcils, rapprochant son visage de celui de sa princesse.
“ Tu es à moi jusqu’à ce que j’ai résolu mon mystère. On s’est bien comprises? Tu arrêtes de te mettre en danger pour rien, ou au moins tu penses à ta survie en priorité.”
Elle réitéra son propos, presque son ordre, marquant une lourde pause entre chaque mot et se rapprochant de plus en plus.
“ Tu. Es. A moi.”
Sans réellement s’en rendre compte, la femme-chat s’était rapprochée au point où leurs haleines se mêlaient presque… Expliquer la situation si quelqu’un venait à entrer serait… pour le moins compliqué. Pas que ce soit son problème.