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Arya Mujakina
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Lun 24 Déc - 16:41




I Miss You So Much


Seule. Voilà ce que j'étais devenue. Je n'avais plus personne sur qui compter, ni personne sur qui me reposer. Non. Maintenant, j'étais seule. J'avais quitté mon île natale depuis seulement une semaine, un jour, six heures et vingt-quatre minutes, précisément. Mais je regrettais mon choix. Non. Je ne le regrettais. Si, non, si ! Je n'arrivais même plus à avoir confiance en moi. C'était horrible. Avez-vous déjà eu cette sensation ? Celle d'une solitude qui vous tue à petit feu, vous torturant l'esprit à longueur de temps, sans jamais vouloir vous quitter ? Une solitude qui s'impose en vous comme une tâche indélébile qui s'imbibe de vos pensées de jours en jours pour ne vous laisser que le désespoir et le regret ? Si oui, vous savez ce que je ressentais.

Observer les vagues bleues formant des bosses dans cette grande étendue d'eau sans jamais voir autre chose, hormis une nouvelle île encore invisible. Voilà le travail que l'on m'avait donné. Oui, j'avais quitté mon île natale grâce à un navire de commerçant. Je ne savais pas ce qui avait poussé le Capitaine à m'accepter en son bord. Par pitié pour une pauvre petite fille de seize ans qui ne pense qu'à fuir son passé sûrement... Mais je m'en fichais littéralement. J'étais là. Point. On m'avait donc assigné le poste de Vigie. Un travail à la portée de tous.

Pas une seule fois je suis descendue de mon poste. Pas une seule fois je suis allée discuter avec le reste de l'équipage. Pas une seule fois j'ai ouvert la bouche. Je ne voulais plus parler. Je ne voulais pas qu'on entende le son de ma voix, je ne voulais produire aucun son qui pourrait avoir une quelconque consonance musicale. Je restais donc seule, en haut du mat à observer la mer. De temps à autre un membre de l'équipage, celui qui m'avait recruté et le seul qui m'ai adressé la parole depuis le début de ce voyage, venait m'apporter à manger, ou prendre ma relève pendant que je dormais derrière lui.

Ce qu'il se passait à bord ? Je n'en avais absolument aucune idée et même si je pouvais entendre ce qu'il se passait sur le pont, je m'en fichais complètement. Ou je n'avais pas le temps d'y prêter attention plus exactement. Mon esprit était trop tiraillé pour réfléchir convenablement. Tantôt je revoyais le visage de mes amis souriants. Puis la seconde d'après comme une affreuse décharge électrique, je revoyais Kronar en sang, les yeux écarquillé pas l'étonnement glisser lentement au sol. Sans vie. Et ensuite s'était au tour de Ren qui hurlait mon nom et des millier d'autres choses que je n'avais su comprendre à ce moment. J'essayais donc de comprendre ses paroles. Je voulais pleurer la perte de mes amis ainsi de celle de ma famille. Mais rien. Aucune larme ne daignait couler sur ma joue. Rien. Seul le désespoir et la solitude me tenaient compagnie.

Quand ce n'étais pas les démons de mon passé qui me hantaient, l'angoisse était en moi. Qu'allais-je devenir ? Que ferais-je une fois arrivée à destination ? Est-ce que je me pardonnerais un jour d'avoir quitté mon lieu de naissance ? Y retournerais-je un jour ? Quand ? Pourquoi ? Mes amis sont-ils encore vivant ? Y a-t-il d'autres rescapé que moi à l'attaque du village ? Je me posais encore mille questions du genre, n'arrivant pas à trouver de réponse. Mes choix sont-il les bons ? Je n'avais aucune certitude et ne voulais l'aide de personne. Non. Il ne fallait plus que je ne m'attache à quiconque, ainsi je serais sûre que quoique je fasse, personne ne sera blessé à cause de moi. Là était la seule idée que je n'avais pas encore réfutée.

Les jours passèrent tranquillement sans que rien d'autre que mon esprit ne soit troublé. Une île entra enfin dans mon champ de vision et je n'eus pas à l'annoncer à l'équipage, car ces derniers l'avaient déjà remarqués. J'étais déçue ne n'avoir servi à rien durant toute cette traversée au final. Mais ce n'était pas plus mal, au moins je n'aurais pas eu à parler. De toutes façons, qu'est-ce que ça pouvait bien me faire d'avoir bien travaillé ou pas ?


Il ne fallut pas plus d'une demi-journée au navire pour parvenir sur l'île. D'après ce que j'avais pu entendre malgré moi, nous étions arrivés à Dwarf Island. Apparemment, cette destination n'avait pas été choisie au hasard par les marchands, en effet, ici, on produisait de nombreux minerai de bonne qualité que les commerçants pouvaient aisément échanger pour trois fois rien et revendre à un prix d'or aux autres îles de toutes les mers. C'est à cet instant que je suis descendue pour la première fois depuis des semaines de mon mat. Les membres de l'équipage n'étaient pas choqués de me voir. Je suis donc allée récupérer mon maigre salaire auprès du Capitaine qui me proposa même de rester avec eux et devenir un membre à part entière de leur équipage. J'ai refusé.

J'avais besoin d'être seule. De réfléchir. De maudire. Et de bannir tout ce qui pouvait consterner mon passé. La seule chose dont je n'arrivais pas à me séparer, s'était ma guitare. Mon seul bagage. Mon seul compagnon. Toujours attaché dans mon dos, l'instrument ne bougeait pas, silencieux, attendant impatiemment le moment où je me déciderais enfin à passer de nouveau mes doigts sur ses cordes. Mais cela n'arrivera pas, cela n'arrivera plus. Je m'étais bien résolu à ne plus jouer jamais de la guitare pour quelqu'un d'autre que mes amis perdus.




Je marchais donc au hasard dans cette ville inconnue peuplé de nombreuses personnes n'étant jamais plus grandes que moi. Si je n'avais pas été dans un tel état, j'aurais pris ce détail avec plaisir. Pour une fois que je rencontrais des gens plus vieux et plus petits... Seulement je n'étais pas d'humeur. Depuis quand n'avais-je pas sourit ? Depuis combien de temps n'avais-je pas ressentit d'émotion autre que la tristesse ? Ces questions s'imposèrent en moi comme un nouveau poids à porter. Plus je marchais, plus de nouvelles questions se posaient.

Qui suis-je ?

Je commençais à avoir la tête qui tourne à cause de toutes ses questions, je ne marchais plus droit, les petits habitants me disputaient pour mon imprudence, mais je ne les écoutais pas, absorbée dans mes pensées. J'avais l'impression d'être prisonnière de mon passé et de ses questions que l'on m'imposait. Détruire les chaînes qui m'entourent, c'était ce que j'avais de mieux à faire, mais comment y parvenir ? Accepter mes fautes et pleurer mes regrets ? Sans doutes. Mais pourquoi ne savais-je pas pleurer ?

Aujourd'hui mes pieds ne devaient d'avoir qu'une seule commande : tout droit. Je me retrouvai donc rapidement en dehors de la ville et face à un arbre gigantesque. Pendant un instant mes muscles voulurent le contourner, mais à la moitié du chemin ils s'arrêtèrent. Mes mains firent glisser ma guitare de mon dos pour la poser gentiment à côté de moi. Puis doucement je me retrouvai assise au sol, la tête lever vers le ciel à fixer la lumière qui se frayait un passage entre les branches de l'énorme arbre au pied duquel j'étais. Puis, plus le temps passait, plus l'air se faisait frais et le soleil déclinait. Abattue, mes yeux se fermèrent à moitié et ma voix se mit à résonner :



- Midnight,twilight.
Minuit, crépuscule
Not one star seen shining bright.
Aucune étoile en vue ne brille
Dark clouds glowing red,in the sky,
Des nuages rouge sombre, dans le ciel
watch them fly.
les regardent voler
Despair,loneliness,
Désespoir, solitude
how am I supposed to rest,
Comment suis-je sensé rester,
With this thirst for revenge,
Avec cette soif de vengeance
filling up all my soul
Remplissant tout mon âme

Midnight,twilight,
Minuit, crépuscule
all that's left to me is hide.
Tout ce qui m'est laissé est caché
Hiding in the shadows of a world
Caché dans les ombres du monde
filled by light
Rempli de lumière
deep blue eyes,telling me
Yeux bleus, dites-moi
that there is no need to fear.
Qu'il n'y a rien à craindre
but now I wonder if my choice was 
Mais maintenant je me demande si mon choix était
wrong or right..
Mauvais ou juste



Doucement je sentis mes yeux se fermer complètement, ma tête retomba en avant et ne pouvant pas résister plus longtemps, je tombai dans les bras de Morphée. Je ne peux pas dire combien de temps je suis restée à dormir ainsi. Tout le reste de la nuit, sans aucun doute, mais ce ne fut pas la lumière du soleil levant qui me réveilla, ni le vent glacial qui venait de se lever. Non. C'était autre chose...




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Arya Mujakina
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Lun 24 Déc - 16:45




I Miss You So Much



Une mélodie, flottait autour de moi. Inaccessible, je n'arrivais à deviner d'où venait ce mystérieux son, presque... Envoutant. Je restai un instant les yeux encore fermer à savourer cette musique, je ne pensais à rien. Aucune question, aucune vision ne troublait mon esprit, j'étais calme et reposée. Mais la réalité refit surface et la mélodie ce stoppa. Alertée, j'ouvris les yeux, attrapa ma guitare et je me précipitai à travers les racines de l'arbre, faisant le tour de celui-ci jusqu'à parvenir à cette voix enfantine qui se plaignait :

- Saleté d'oiseau ! Laisse-moi tranquille ! Ouste !

Je n'avais pas parcourut un quart de tour que je découvris la source du bruit. Un petit garçon au trait enfantin qui ne devait pas avoir plus d'une dizaine d'année. Un énorme volatile embêtait d'ailleurs le petit. Mais après s'être débattu pendant une minute ou deux, l'enfant se débarrassa enfin de l'oiseau, ce dernier cherchant seulement à lui voler un bout de pain qu'il avait dans sa poche. Amusée pas la situation, j'eus un petit rire. Attendez. Je venais de sourire ? Depuis quand ça ne m'était pas arrivée ?! L'enfant que j'observais se tourna brusquement vers moi avec un air un peu boudeur qui était trop
mignon, je devais bien l'avouer.

- C'est pas drôle cette saleté d'oiseau vient de me voler mon petit-déjeuner !

Encore étonnée par l'émotion que je venais de ressentir, je ne prêtai pas beaucoup d'attention à la phrase du petit. Pourquoi ne pouvais-je plus cessé de sourire à présent ? C'était... Vraiment bizarre. En faites, non ce n'était pas si bizarre, ce jeune garçon me rappelait tous mes amis de mon groupe dont je m'occupais, un peu comme une mère en faites. Tout cela était fini maintenant, certes, mais jamais je ne pourrais les oublier. Après tout, ils avaient construit toute mon enfance, eux, une simple bande d'enfants délaissés de leurs parents qui n'avaient que du temps à tuer tous ensemble. Un voile de tristesse passa de nouveau sur mon visage, seulement cette expression ne resta pas bien longtemps, car le petit garçon reporta son instrument à ses lèvres pour souffler dedans reproduisant la même mélodie que celle qui m'avait réveillé. Intriguée, je m'assis à côté de mon « nouvel ami » et souriant gentiment je lui demandai :

-Cet instrument... Qu'est-ce que c'est ?

A ses mots, le jeune garçon explosa de rire. Mon ignorance était vraiment si déplorable que ça ? L'enfant me répondit donc qu'il avait fait son instrument lui-même avec une branche de cet arbre au pied duquel ils étaient assis. Apparemment ce drôle de petit objet était un ocarina. Devant mon air impressionné, le petit se mit à rire et lui proposa d'en jouer. Refusant d'abord l'offre, après quelques minutes de réflexion, je finis par accepter.

J'eus donc le droit à toute une leçon de musique. C'était amusant, autant pour moi que mon professeur improvisé. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas autant ris. Malheureusement le temps passe vite quand on s'amuse et au bout de quelques heures je savais parfaitement jouer le morceau du petit garçon sans aucune faute ni hésitation. L'enfant détailla donc son élève un instant avant de lui demander :

- Maintenant que je t'ai appris à jouer de l'ocarina, c'est à ton tour, joue-moi un morceau de guitare s'il te plait !

Je clignai des yeux plusieurs fois. Moi ? Jouer de la guitare ? Non. Impossible. Je m'étais promise de ne plus jamais touché à ses cordes... Seulement mon interlocuteur me regardait avec de tels yeux que je ne pus refuser... Ma bonté me perdra. J'attrapai donc ma guitare et m'éclaircissant la voie, je choisis la chanson qui me semblait la plus adapter à cette situation :



- Des images me reviennent
Comme un souvenir tendre
Une ancienne ritournelle
Autrefois en décembre
Je me souviens il me semble
Des jeux qu'on inventait ensemble
Je retrouve dans un sourire
La flamme de mes souvenirs

Doucement, un écho
Comme une braise sous la cendre
Un murmure à mi-mots
Que mon coeur veut comprendre

Je me souviens il me semble 
Des jeux qu'on inventait ensemble
Je retrouve dans un sourire
La flamme de mes souvenirs

De très loin, un écho
Comme une braise sous la cendre
Un murmure à mi-mots
Que mon coeur veut comprendre
Une ancienne ritournelle
Loin du froid de décembre


Lorsque la chanson prit fin, je me retournai vers l'enfant à côté de moi, il souriait tristement. J'étais si nulle que ça ?! J'étais nulle au point de faire pleurer les enfants ?! Mes amis devaient être très gentils avec moi pour me dire que j'étais la meilleure musicienne de l'île... Je faillis rire à cette pensée, mais je me retins, par politesse face au visage triste de mon interlocuteur.

- C'était... Magnifique, tu es vraiment très douée. Pourquoi donc étais-tu réticente à jouer ? Tu aimes la musique non ?

Alors là, je ne savais pas quoi répondre. Et je ne voulais pas répondre aussi... Mais ça s'était une autre affaire. Comment un garçon aussi jeune pouvait-il avoir l'air aussi sérieux. En tout cas, j'étais touchée par le compliment et remercia le petit. Mais ce dernier semblait vraiment préoccupé par mon cas et poursuivit :


- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais tu ne devrais pas rester triste. T'es moche quand tu es triste. Alors, je suis heureux de t'avoir rendu ton sourire ! Et fait une chose pour moi, s'il te plait. Continue de jouer et à chanter, ne garde pas ta musique rien que pour toi.

Wahou... Ce petit n'avait plus rien d'un enfant maintenant même le ton de sa voix me semblait celle d'un adulte. En plus il savait se montrer persuasif, je ne savais pas comment il avait fait, mais il avait tapé dans le mille. J'étais triste, perdue et comme seul bagage, une guitare. Comme seul compagnon, il ne me restait pas qu'un vieux bout de bois, mais... Ma musique. Oui, ni Ren ni aucun autre de mes amis ne m'avait jamais demandé d'arrêter de jouer, jamais personne ne m'a interrompu. Je suis sûre qu'ils ne voudraient pas que je continue de me morfondre pour eux et que je continue de jouer de la guitare, pour eux. Pour moi. Pour mon avenir.

Après tout, je n'avais jamais aimé voir quelqu'un de triste, alors je ne devais pas l'être moi-même, enfouir mes blessures et ne plus jamais les ressortir, ça faisait mal, certes, mais qu'à moi. Il n'y avait que moi à présent qui avait le droit de prendre des coups. Mon petit professeur d'ocarina se leva donc et me lança un sourire amical :

- Ce qui ne tue pas rend plus fort, songes-y ! Merci pour ta chanson, j'espère qu'on se recroisera un jour.

A ses mots, le petit s'en alla il leva la main comme signe d'au revoir et rajouta en criant :

- Ah ! Au faites, petite méfie-toi des apparences ici, on est très peu à faire notre âge. J'ai 24 ans. A la prochaine !

Choquée, je ne savais pas vraiment comme réagir à cette annonce. Attendez ce gars avant 24 ans et je pensais qu'il en avait 10 ?Wahou... Pour ça qu'il était si mature. Dans tous les cas, il ne fallait pas que je reste ici, j'avais bien besoin d'une bonne douche et d'un vrai lit aussi... Me levant donc je me dirigeais vers la ville que j'avais quittée la vielle pour m'isoler ici.

Le soir même je dépensais tout mon premier salaire dans un bon repas et une chambre dans une taverne pas trop miteuse. Le lendemain je m'engageais sur un nouveau navire et poursuivit mon voyage.



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