« Du Shoooping ! »

Avant de partir pour Grandline avec mon équipage, j’avais fait escale sur la petite île de Dwarf town en vol de poussière de cendre quand le bateau se trouvait non loin du rivage. Les autres ne voulant pas m’accompagner j’avais dû me taper les quelques heures en solitaire en croisant une dizaine de petites mouettes qui ne cessaient de faire leur cris qui me cassait les oreilles. C’était une fois arrivé que j’étais aussi heureuse de me retrouver dans la ville. Heureuse, j’avais peut être parlée un peu trop vite car maintenant c’était le cri des marchands qui n’étaient pas plus haut que trois pomme et des gens de la même taille se promenant que j’entendais sans cesse. Qu’est-ce que ça peut être pénible à la fin ! Ils ne sont pas bien grand, mais ils ont une assez grande bouche à priori. Je ne les déteste pas, loin de là, je les trouve parfois tout mignon. Mais j’étais tellement fatiguée par les cris des volatiles que je n’en pouvais plus…

Je sortis alors de mon sac, mon casque et mettais en route la musique de petit appareil électrique. Qu’est-ce que je me sentais mieux tout d’un coup. Par moment, je me mis même à chantonner. Cela ne semblait pas déranger les autres à la façon dont ils me regardent. Après tout je suis musicienne, si jamais ma voix était affreuse je ne ferais pas ce métier. Les voir me sourire me faisait maintenant plaisir, mais je revenais subitement à ma venue sur cette île. Ce n’était autre que pour remettre à neuf mon arme, ma Chains jail. Je voulais être sûre qu’il n’y avait aucun problème, et Dwarf town était justement connue pour ses talents de forgerons, alors j’espérais y trouver mon bonheur. A la même occasion y faire un peu de shopping. Après tout, ils m’ont laissé y aller toute seule, je pouvais bien en profiter !

Mon regard se posa d’abord sur la forgerie la plus réputée du coin. Sa pancarte était digne de l’éloge qu’on faisait de ce lieu, elle était d’un bois ciré avec des armes de dorée en croix ornée d’une couronne d’houx. Je ne savais pas trop ce que cela pouvait bien signifier pour eux, mais lorsqu’on la regarde, on ne cesse jamais de la dévorer des yeux. Je pousse enfin la porte laissant un carillon sonner et entrait en toute délicatesse. Un homme était déjà là. Il attendait patiemment quelque chose à priori et ne sembla pas remarquer mon arrivée, mais je n’y pris guère plus attention quand l’un de ses petits hommes vint me voir.

- Oui, Madame, vous désirez quelque chose ?
- En effet, je viens pour un premier contrôle pour ceci.

Je lui tendis mon arme avec soin et la déposa dans sa main. Par un sourire généreux, il poursuivit en tendant la main dans la direction d’une autre pièce :

- Par ici, je vous prie.
- Oui !

Je le suivis tranquillement sans pressé le pas étant donné qu’il ne semblait pas marcher très vite. En même temps, rien ne me pressée non plus. J’avais quartier libre et j’allais bien en profiter ! Voilà que je me mettais de nouveau à rire comme une idiote dans mon coin. Le forgeron ne semblait pas dire le contraire vu l’air qu’il avait pris lorsqu’il m’avait regardé avec cette intrigue démesurée. Je repris donc mon sérieux et observais attentivement les gestes qu’il exécutait que ma chaine. Ce qu’il pouvait être minutieux ici. Voilà une chose supplémentaire que j’admirais chez ces personnes. Subitement, alors que je me trouvais dans mes pensais, j’entendis à travers ma musique des sons bien étranges. Je retirais délicatement mon casque et écoutais attentivement. Ecouter n’était pas la seule chose que je pouvais faire, des vibrations pouvaient même se faire ressentir du sol à mon corps. Des coups de canon ? Pas d’erreur possible. Inquiète, je pressais l’homme à terminer son travail avant de le remercier et accourais vers la sortie. L’homme n’était plus là. Sûrement reparti depuis un moment. Je poussais la porte pour la seconde fois, mais celle-ci afin de sortir. De là où je me trouvais, je vis de la fumée au loin. Cela ne sentait pas bon du tout…

Je me dépêchais, slalomant entre les villageois pour ne pas les bousculer en direction du port. Une fois sur place, je vis quelque chose dont je ne me serais jamais attendu. Un équipage entier avait était bombardé. Vu l’étendard qui restait tant bien mal élevé dans les airs, cela semblait être la marine. C’était donc soit des pirates, soit des hors-la-loi soit des révolutionnaires. Hum, les pirates ne seraient pas assez fous pour agir ici. C’était donc l’une des deux autres options. Deux hommes se distinguèrent des autres. Probablement leur chef et son second… peu de temps après l’un d’eux se mit à profaner des mots assez surprenants :

- Le port est maintenant à nous, mais notre mission n’est pas terminé… il faut détruire les forges avant l’arrivée des renforts. Cette île ne doit plus servir de ressource militaire à la marine… détruisez tout !

Mais ils sont fous, ma parole ! Détruire cette île, alors là ils peuvent rêver ! Je regardais hâtivement autour de moi qui pourrait m’aider et vis une seconde fois cet homme qui se trouvait un peu plus tôt dans la forge. A son visage, ça ne semblait pas plus plaire ce que venait de faire ces hommes. D’apparence il ne m’a pas l’air faible. Et puis bon, mince, c’est ma seule chance. Je me rapproche doucement de lui, tentant de prévenir mon arrivée afin qu’il ne m’attaque pas et attendant un regard de sa part en mon honneur. Rien, il semblait concentré par ce qu’il voyait. Subitement, je me raclais donc la gorge et ajoutais un mot à cela :

- Vengeance ?

S’il était de mon côté, il n’en fallut donc pas plus pour qu’il comprenne le message…

« Byby Révo' ! »

Il n’avait pas fallu longtemps avant que j’ai une réponse de la part de celui qui m’était encore inconnu. Il s’était délicatement tourné dans ma direction, puis pendant un petit temps, il semblait dans la réflexion… Il avait probablement du mal à me croire ou bien me faire confiance. En même il faut avouer qu’il est rare que deux personnes s’allient sans se connaître. Mais vu les circonstances présentes, ce passage était second. Je le vis regarder de nouveau ses hommes et je l’entendis prononcer quelques mots à mon égard que j’écoutais attentivement :

- Si tu veux m’aider… on doit d’abord empêcher les brigands de rejoindre le village ; le chef et son second sont l’objectif secondaire tant qu’il ne passe pas à l’action. Afin d’éviter de se faire prendre entre deux feux, on doit agir rapidement, éliminant l’équipage avant que leurs boss puissent réagir… ainsi il nous restera plus qu’à nous occuper de ces deux-là !

Par à coup, je regardais tantôt les mousses qu’ils possédaient, puis leurs chefs. Cet homme n’avait pas tort. On allait à la fois avoir le temps de se débarrasser des petites vermines pour ensuite s’attaquer aux gros. La seule chose était de devoir être, plus ou moins, synchronisé afin que ces débiles ne réagissent pas avant d’en avoir terminé avec le petit groupe. Enfin pour ma part ce n’allait pas être bien compliqué. Je me concentrai, sourire aux lèvres, pensant au nettoyage que nous allions pratiquer. Vu la position dans laquelle nous nous trouvions, on semblait regarder la même chose. Au moment où je vis mon partenaire de combat partir, je pris à mon tour une impulsion et me transforma en cendre.

Discrètement, par un petit vol énergique je me logeais rapidement au centre du groupe est déclenché mon attaque : Hokori no Hai. Cette fois ci, je n’allais pas être tendre, je diffusais ma poussière en grande quantité afin que ceux-ci l’inhale au plus profond de leurs poumons. Je devais vite les stopper, les asphyxier, voire même les tuer. Tuer n’était pas encore ma tasse de thé, mais s’il fallait venir à ce résultat alors je le ferais. Je voyais plusieurs d’entre eux se tenir la gorge tentant de retrouver de l’air. A leur visage criblé de douleur et aux coups de griffures que certains se donnaient dans le cou, cela semblait leur faire très mal. Les plus faibles, qui se comptaient sur les doigts d’une main, étaient déjà par terre, écroulés et sans vie. Je repris subitement ma forme humaine tout en laissant quelques brins de poussières s’envoler et observa au milieu de ses hommes, le combat que se trouvait un peu plus loin. Il semblait plutôt bien s’en sortir, ses coups de poing ne semblaient pas amicaaux non plus. Maintenant j’en étais un peu plus sûre, j’étais heureuse de me trouver de son côté que l’inverse. Toutefois nos techniques laissaient quelques différences, les siens criaient, moi ils étaient plus que silencieux. De ce qu’il lui restait, il paraissait avoir bientôt terminé, je devais donc en faire de même. J’entrouvris la bouche tout en regardant l’un de ces hommes dans les yeux et prononçai :

- Désolée.

Au même instant, d’une vitesse peut visible par des yeux d’un simple humain, j’avais laissé retomber ma chaîne avec comme pour fin la grande épée… Je dirigeais ainsi mes yeux et ma main sur les hommes encore en vie et les achevais soigneusement. Pas un cri, pas une riposte, juste quelques larmes de douleurs avec ce style d’yeux que l’on ne voit qu’une seule fois chez chaque personne. Enfin le plus souvent, car après majoritairement ces personnes meurent après. Ces yeux dont je parle, ne sont autre que ce qu’ils dévoilent au grand jour quand la peur qu’on possède correspond à celle quand on se trouve face à la mort. C’est si beau ! Je ne suis pourtant pas une amoureuse de la mort, mais voir ses pupilles noires sinistres s’agrandir et briller tentant de trouver un dernier espoir… Tellement rare !

A priori, nous en avions tous les deux terminés avec les petites vermines. De là où je me trouvai, je vis les chefs descendre de leur podium afin de se diriger vers le jeune inconnu. Ça ne sentait pas très bon. Rapidement, je pris une seconde fois la forme de poussière, me faufilais entre leurs deux grands corps musclés et me positionnais prêt de lui sous un voile de cendre. A première vue, le combat qu’il venait d’avoir ne l’avait pas du tout fatigué. C’était une bonne chose, car le vrai combat allait seulement commencer. Sachant cela, je fis redescendre le tas de cendre et le laissa faire réapparaître mon fin corps de femme. A la même occasion je dévoilais à celui qui m’accompagnait une part de mon pouvoir. Fallait bien qu'il sache un minimum comment je procède. Bien que mes yeux toujours rivés sur ces hommes, je laissais des mots filer de ma bouche pour celui qui se trouvait à côté :

- Tu veux lequel ? Une préférence ?

J’avais dit cela avec une façon si décontractée que j’avais peur qu’il pense que je prenais ce combat à la légère. Car en réalité, c’était loin d’être le cas, j’étais plus que sérieuse et je n’en pouvais plus d’attendre au plus profond de moi.

« Qu'est-ce qu'on S'amuse ! »

Je n’avais pas eu envie de regarder ses hommes plus attentivement que cela, je savais en cet instant que ce personne le ferait bien mieux que moi. Il n’avait pas l’air idiot, la technique précédente avait plutôt bien fonctionné, on s’était débarrassé de leurs mousses avant qu’ils ne nous remarquent et ne viennent à nous, je pouvais donc lui faire un minimum confiance. Je restais donc près de lui, veillant au moindre mouvement du côté ennemi et attendais patiemment sa réponse. Patiemment n’était pas vraiment le mot, Après tout peu importe lequel il allait choisir… Si jamais moi ou lui avions du mal avec notre adversaire, on changeait de tactique et ça repartirai de plus belle après. Je regardai par à coup à droit puis à gauche et remarquai enfin que la plus part des villageois étaient partis. Les plus robustes de ces petits hommes étaient restés observer le combat, voire prendre la relève je suppose, si nous n’arrivions pas à les battre. Enfin en ce qui me concernait, il était formellement interdit que ces fous furieux dépouillent cet endroit comme un vulgaire champ de maïs. Toutefois pour me faire un petit aperçu, je différenciai la corpulence et l’ossature du chef qui ne semblait pas molle et qui allait être difficile à avoir, à celle de son compagnon qui lui paraissait plus menu, mais probablement avec un bon cerveau. De son arc, on devinait assez vite que son principal choix de combat était à distance. A eux deux, ils devaient sûrement pouvoir tout faire et conquérir les lieux assez facilement. Sauf que pour une fois, les choses allaient changer. Subitement divers mots retentirent auprès de mon petit corps :

- Selon moi, le mieux serait que je m’occupe du plus grand, à distance, tu auras plus de chance que moi contre le petit ! Mais avant de commencer le combat… Je suis Alvin Tales, Lieutenant de la marine… et peu importe ce qui se passera par la suite, je te remercie d’être venu m’aider !

Je lui souriais amicalement et ne perdais pas plus de temps à lui répondre. Puisque après tout, rien ne garantissais qu’après ce combat nous serions encore en vie ou bien même aurions-nous l’occasion de se dire nos noms, se remercier l’un de l’autre ou bien même se faire ne serait-ce qu’un signe.

- Très bien, je m’occuperai de lui. Oh, mais pour cela je t’en prie. Je suis Meïko Nakagaki. Cela te surprendra peut être, enfin espérant tout de même que cela n’ira pas jusqu’à te faire regretter notre coopération, je suis Second et Musicienne des chasseurs de Pirates du Shinsen Gummi. Que le meilleur gagne !

Je le laissai partir vers les hommes, le suivant de très près afin de surgir de derrière lui et entamer mon combat contre ce second. Notre course fut si rapide que c’est en quelques secondes que je me retrouvais face à ce fou. A cet instant je pris un peu plus le temps de l’observer en détail, il portait une chemise rose flashy retenue par une ceinture, surplombait par une grande tunique qui lui arrivait aux genoux de couleur violette et aux bordures jaunes et noires. En glissant mes yeux un peu plus vers son arc lors de mon saut, je vis avant son pantalon de cuir noir et marron. Ce qui me fit un peu rire furent ses chaussures, il avait un peu l’air d’un paysan avec tout cela. Les choses sur lesquelles je m’arrêtai le plus furent la petite dague à sa ceinture au petit manche en pin et sa fine lanière à pompon. Je ne savais pas s’il fallait vraiment que je me méfie de cette arme vu que je ne pouvais pas même y voir un bout de sa lame. Contrairement à cet arc que je contemplai dans les moindres détails avant de me retrouver à quelques centimètres de mon adversaire. Il me donna l’effet d’avoir été fabriqué par un bois de cerf. Poli, lisse, propre et brun clair. Les bouts à l’armature de la main semblaient plus en acier ou je ne sais quelle matière semblable. Le fil avait l’air d’être tendus, mais à la fois abimé vu l’utilisation répétitive qu’il devait avoir.

Je ne cherchais pas à aller plus loin dans l’observation. Bras tendu, je laissai ma chaine sortir de sa planque et commençai à la guider vers cet homme. Au dernier millimètre de lui avant qu’elle ne le saisisse, il sauta en arrière afin d’y échapper. Voilà donc que je me retrouvai avec quelqu’un qui avait de bons réflexes. Je n’allais donc pas cacher mon étonnement et je pris plaisir à l’en féliciter :

- Pas mal, ce n’est pas tout le monde qui attendrait le dernier moment. Et maintenant voyons voir ce que tu sais faire.

D’un fort appui à pied joint contre le sol, je fis soudainement un bond vers la droite agitai aussitôt ma Chains jail et la laissai suivre mon ennemi. A chaque dernier petit millimètre, il réussit à l’éviter. Valait mieux pour lui car dès que je le tiendrais, je ne comptais très certainement pas le lâcher. Il en serait même finit de lui. Un coup à droite, puis à gauche, et enfin en avant. Ce geste répétitif dura quelques minutes, mais je compris que je n’allais pas l’avoir de la sorte aussi facilement. Tout d’un coup, je laissai sur mon visage un sourire narquois que je donnai à mon adversaire le temps de voir. Subitement, je feintai un saut à sa gauche, puis par un appui de mes jambes, je me propulsai dans les airs, ma jupe virevoltant au gré du vent, puis je sortis ainsi à toute vitesse ma chaine au harpon avant de la pointer à toute vitesse vers lui de sorte qu’il ne puisse l’éviter. A tel point qu’au fond de moi je criai déjà victoire. J’entendis finalement un bruit auquel je ne m’attendais guère : *Chtingg* ! Il avait alors très bien compris qu’il ne pouvait l’éviter et avait préféré sortir son arc et la dévier par la force de son lancer. Pas bête… Non pas bête du tout. C’était en parti rassurant de savoir que je n’allai pas gagner aussi facilement. Après tout, sinon cela aurait voulu dire qu’ils auraient été fou de s’attaquer à cette île sans prendre de précautions.

« Comment vais-je Faire ? »

La dernière fois que j’avais lancé mon attaque, il l’avait paré par tant de faciliter avec sa flèche que j’étais prête à râler à voix haute. Le crier tellement fort devant tout le monde pour soulager à la fois ma colère et mon excitation. Je m’étais contenue jusque-là, mais je voulais vraiment exprimer ma joie de me battre contre quelqu’un de taille ! Enfin ceci n’allait pas durer, je devais en finir avec lui, une fois pour toute. Mon corps s’évapora en un seul coup laissant la poussière se diviser dans les airs. Par la forme dans laquelle que je me trouvais, je le regardai surveillai un coup à droit puis un coup à gauche afin de voir où j’allai bien pouvoir surgir. Subitement, je le vis fermer les yeux. C’était maintenant ou jamais. A toute vitesse, je me plaçai discrètement derrière lui, reprenait hâtivement ma forme humaine et l’entourer de ma chaine au fermoir à boule étant donné que je ne voulais pas le tuer de suite. Après tout la réflexion, de s’il me rapporterait quelque chose ou non s’imposait. J’étais avant tout une chasseuse de pirate, mais je ne savais pas exactement ce qu’était cet homme. Il pouvait tout autant avoir une grosse prime…

- Erreur.

Je sentis au même instant que cette phrase fut prononcer un liquide s’écoulait le long de mon épaule gauche. Sans l’onde d’un doute je compris que c’était du sang. Je m’étais donc laisser distraire pendant une seconde et il n’avait pas perdu l’occasion de desserrer un peu les chaines pour m’affliger un coup. D’un bond rapide, je m’éloignai de lui, relâchant totalement mon arme. De là où je me trouvais, je le voyais rire, se moquant publiquement de moi. Enervée, humiliée, je me remettais à toute vitesse de ce coup et tentai un assaut sans prendre soin un minimum de ma blessure. Je le remarquai rapidement, lorsque celle-ci me lança fortement me faisant perdre équilibre quand je dus par ma seconde main appuyer dessus. Avec quoi ? Avec quoi, m’avait-il donc attaqué ? Pourquoi une si simple blessure me fait autant mal ?

- Poison. C’est la réponse que tu recherches, non ?

Je laissai ainsi mes yeux s’ouvrirent en grand réalisant l’erreur que j’avais réalisée. *Merde* pensai-je au fond de moi. Je devais donc en finir plus que vite. Mais, en même temps il valait mieux que je ne bouge pas trop sinon le poison allait agir plus vite. Je devais avouer qu’en quelques secondes, il avait aisément retourné la situation et cette fois à son avantage. Je relevai mes yeux lapis-lazuli dans sa direction et le vis saisir son arc accroché dans son dos du haut de son épaule. De sa main gauche, il tenait fermement son arme et de son autre main, il pinçait du bout des doigts la flèche posait sur le bord du fil. Ça sent pas bond, faut que je bouge de là. Sur mon visage je donnais un effet de peur, or il oubliait une chose et j’allai lui démontrer qu’il ne fallait jamais oublier cela. Au lieu de me mettre sur le côté ou l’éviter, j’accourrai dans le sens ou la flèche venait d’être lancée. Proprement dit : droit sur moi. Au moment où elle arriva sur mon corps, la zone qu’elle atteignit devint tout d’un coup de la poussière avant de reprendre sa vraie forme. Puis un pas après l’autre, je me hâtai contre lui, main tendue pour commander ma Chains Jail. Cette fois j’optais pour la grande épée, celle-ci pointée sur son cœur je lui laissai la peur de mourir pouvant se lire dans ses pupilles. Puis subitement, à la dernière minute je détournai légèrement la visée et d’une première lancée je transpercer son bras droit et fis de même très rapidement pour le gauche. Maintenant, il ne pouvait plus se servir de son arc…

- Douloureux n’est-ce pas ?

*Tais-toi ! Tais-toi !* étaient les mots qui ne cessaient de se répéter dans ma tête. Oui, c’était douloureux ! Tellement douloureux que je commençai à voir trouble et perdais peu à peu mon équilibre.

- Fais chier !

Nous étions maintenant là tous les deux face à face, avec un grand handicap. Lui ne pouvait plus m’attaquer car ses deux bras étaient transpercer et moi j’étais empoisonnée, sans compter que mon bras me faisait un mal de chien. Comment ? Comment j’allai bien pouvoir faire. Je n’oubliai pas que de là où j’étais cet autre homme combattait ce monstre. Je devais donc me débrouiller toute seule avec le peu de force qu’il me restait… Mais comment ? *Réfléchis Meïko… Réfléchis !*

« Dernier acte ? »

Je prenais vraiment cher dans ce combat. Je n’avais pas même pris le temps de répondre à Alvin quand il m’avait demandé si j’allais bien. Mais bon à ce moment ce n’était normalement qu’une simple blessure… Je dis bien à ce moment. Maintenant me voilà quasi à terre, empoissonnée, haletante, fatiguée… Mon adversaire n’était pas dans un meilleur état que moi. Lui ne pouvait plus se servir de ses bras et devait être tout autant fatigué vu la rapidité de son souffle. Toutefois, je dois avouer que j’admire sa volonté. Il ne baisse pas les bras comme ça, et je pense qu’il me faudra donner encore un peu pour que cela soit terminé.

Quant au combat qui se déroulait à côté qui malgré ma difficulté à voir, j’observais par –ci par-là. Je voyais tout autant que ce n’était pas la fête non plus. Alvin semblait en quelque sorte de force égale à cet homme. Sans compter que s’il se trouve inquiet de mon état, il ne doit sûrement pas être aussi concentré qu’il ne le pourrait. Subitement, je regarde mes mains tentant de voir combien de teps il me fallait pour que ma vue ne soit plus trouble. Trop longue, bien trop longue. Mais, je ne perdais cependant pas ma fine ouïe. Un pas. Alvin s’était placé près de moi pendant que son adversaire était au sol et il paraissait observer mon état. Afin qu’il n’y prête pas trop attention, j’abrégeai cet examen et lui dis :

- Je vais bien, pas d’inquiétude. Je vais juste avoir besoin d’aller chercher un antidote en ville après en avoir… terminé avec lui. Surtout… Laisse le moi. Je pense que je peux compter… Sur toi pour amuser ce mec le temps que je serais partie.

Bien que je ne le connaisse pas, j’avais confiance en lui. Je ressentais comme ci, lorsqu’une vie se trouvait en danger il ferait tout pour qu’elle ne s’éteigne pas. Subitement, je me mis une gifle afin de récupérer un peu plus vite certains de mes sens et me mettais à rire. Je levai les yeux vers mon compagnon du moment et souriait :

- C’est parti !

D’un bond je me projetai vers mon ennemi en fonçant tout droit. Je regardai tant bien que mal, le moindre de ces gestes. Malgré les blessures que je lui avais infligées, il bougea avec douleur son bras pour attraper sa dague. Difficilement, mais avec volonté le temps de ma course je vis qu’il réussit. Droite, dans ma direction, elle était prête à accueillir mon corps. D’une voix légèrement mélodieuse, j le regardai avec des petits yeux et j’exprimai quelques mots en son honneur :

- Désolée, mais cette fois-c i elle ne m’atteindra pas.

Mon corps s’évapora dans la seconde qui suivit ma phrase, laissant une grande quantité de poussière rentrant par ses voies respiratoires. J’avais ainsi volontairement relâché une trop grande quantité afin qu’il ne survive pas à cette attaque. Très peu de temps après mon envole, je repris forme humaine derrière lui et écoutai attentivement les bruits qu’il faisait. Le raclement de sa gorge signifiait que cela le brulait de l’intérieur, le son sourd de la respiration indiquant qu’il n’avait plus suffisamment d’air. Puis, pour terminer, le grand bruit du corps retombant sur le sol… C’en était enfin finit. A bout, je laissai malgré moi mon corps s’alourdir et tomber à son tour à terre.

« Celle-ci est la Bonne ~ »

Je n’avais pas laissé beaucoup de temps à mon corps pour se repose et avait commencé mon ascension vers la ville pour trouver cet antidote. Un de ses petits hommes que j’entendais au fin bruit de ses chaussures claquant sur le sol semblait me suivre et me surveiller. Probablement pas dans le sens où je ferais quelque chose de mal, vu que je venais de les sauver d’un de leurs ennemis. Mais, je suppose, plus si je m’effondre à nouveau sans cette fois me relever. Je posais un pied en avant et le laissais retomber lourdement. Il fallait que je me dépêche. Subitement, sans que je ne mis attende, je vis un homme accourir dans ma direction. De là où je me trouvais je vis qu’il portait une grande blouse blanche. Un médecin ? Génial ! J’allai enfin pouvoir guérir, gagner du temps et aider pour de bon mon coéquipier. Celui-ci me bredouillait bien des mots dont je n’y comprenais aucun sens. Cela dit, je n’eue pas de mal à comprendre qu’il m’avait injecté la piqure à l’ instant où je sentis une douleur dans mon bras. Adossée, contre un mur de pierre je sentais ma respiration haletante, reprendre son rythme normal. Le produit commençait déjà à faire effet. Avant même de lui laisser le temps de terminer, je me relever et reprenais la direction du port. Le docteur me retenait par le bras criant qu’il n’en avait pas fini. Je n’avais alors la seule idée de lui répondre que moi non plus ! C’est alors en même temps que je marchais, qu’il continuait ou du moins terminé le traitement contre le poison. Je ressentais que tout guérissais, mes jambes n’oscillaient plus, ma vue n’était enfin plus trouble, je retrouvais pour de bon tous mes sens. Arrivée au bout de la rue, je vis le jeune marine en mauvaise posture. L’ennemi avait élevé sa grande lame dans les airs prête à s’abattre sur celui qui m’avait aidé.

D’un bond en avant, je filai tout droit slalomant entre les petits hommes de cette île. Au dernier instant, lorsque que je vis que plus personne autre que mon adversaire se trouvait en face de moi, je laissai ma chaine retomber vers le bas et projetait la boule autour de son poignet. Bloquée dans les airs, je m’amusais à le laisser supporter le poids de son arme sans pouvoir riposter. Je me mis à rire en voyant l’effet de surprise qu’il laissait afficher sur son visage. Puis de ma tendre voix féminine je m’adressai à lui :

- Et non je ne suis pas morte.

Je me tournai maintenant vers mon ami du moment et lui souriais gentiment. Il avait voulu me sauver, j’en avais donc fait de même. Je levai finement les yeux en l’air et ajoutai :

- Désolée du retard ! Alors on termine ce qu’on a commencé ?

Discrètement je lui lançai un petit clin d’œil et attendais sa réponse qui malgré tout me paraissait évidente. Après tout cela, on n’allait pas les laisser partir la queue entre les jambes sans leur faire comprendre l’erreur qu’ils avaient faite. Ils devaient en payer le prix. Je fixai donc le chef et restai droite, haute et sûre de moi face à lui resserrant l’étreinte de mon arme à son poignet coupant légèrement la circulation du sang et lui faisant retomber son arme… C’était maintenant ou jamais…