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« La rêverie est le clair de lune de la pensée. » [Kratos]
Méliandre DeVitto
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Dim 16 Déc - 0:08

« La rêverie est le clair de lune de la pensée. »
Kratos & Méliandre

Le paradis était-il vraiment ici ?



Archipel Paradise. Un ensemble de plusieurs îles loin de tous les tumultes de la guerre opposant les révolutionnaires et le Gouvernement. Lieu de repos, lieu paradisiaque. Laissez moi rire ! Paradisiaque ?! Mouais tout dépend du point de vue, soyons réalistes ! Climat tropical, c'est à dire chaud et humide... Venant du Royaume de Drum, je doute que vous apprécieriez réellement le lieu.. Sans compter si tout comme moi vous avez ingurgité un de ces fruits du démon, oui ce truc étrange au goût absolument immonde, un peu comme si vous mangiez un truc avarié... Autant dire que vous risqueriez de trouver les journées fort longues, impossible de vous baigner dans un endroit où vous n'avez pas pieds, sans compter que vous risqueriez à tout moment de vous faire entrainer par un courant maritime et finir noyé. Avouez que ce serait absolument idiot de mourir de cette façon après avoir vécu tout ce que vous avez traversé avant de venir prendre une peu de repos ici... Enfin l'Homme est un être bien étrange après tout.

A peine avais-je mis un pied là bas que je rêvai déjà de repartir vers les mers froides et gelées entourant mon île natale... Trempe. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire l'état où je me trouvai à présent. La chaleur était insupportable, me faisant suffoquer, je retirai ma veste et me rendis compte que ma chemise toute aussi trempe était devenue transparente. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Quelle idée saugrenue avais-je eu de choisir cette île comme destination pour prendre le large quelques jours avant de reprendre cette folle course à travers le monde qu'était devenue ma vie... Un endroit paradisiaque dont tu nous en diras des nouvelles qu'ils avaient dit... Mouais, ils m'avaient bien vendu leur truc, pire qu'une agence de voyage et moi bien entendu, j'étais tombée dans le panneau. Mais quelle idiote... J'entendais déjà Ruby rire bien cachée dans un coin de mon être...

La première journée fut un véritable calvaire et ma tenue vraiment loin d'être adaptée, après avoir longuement parcouru le village où j'avais accosté quelques heures plutôt, je finis par dénicher une petite robe blanche et légère qui me soulagerait quelque peu de la chaleur environnante. Je me séparai de mes affaires et les laissai dans l'auberge où je séjournai non sans me revêtir de mes armes. Certes j'étais en « vacances », et même si on appelait cette île « paradis » je n'avais pas vraiment confiance... Après tout on est jamais trop prudent.
Assise au frais dans une taverne, je passais mon après midi à siroter des cocktails en tout genre sans prêter attention aux gens m'entourant. Je n'étais pas là pour me lier d'amitié ni même étoffer mon carnet de contact. La paix fut cependant de courte durée, deux gros balourds ne tardèrent pas à venir s'inviter à ma table... Il me fallut faire preuve d'une grande maitrise de moi même pour ne pas les dépecer sur le champs et par je ne sais quel effort sur-humain je réussi à sortir de la taverne sans trop de casse... Une ou deux tables de brisées et quelques dents en moins pour les deux autres, les rendant de surcroît quelque peu moins sexy qu'auparavant.

En sortant je laissai échapper un petit soupire, les hommes étant désespérant... Où était donc passé le romantisme ? C'était déprimant...
Au large, l'énorme disque orangé de l'astre solaire commençait lentement sa course vers l'autre monde, mais l'air lui ne semblait pas pour autant vouloir se rafraîchir, la nuit tout comme la journée allait s'annoncer suffocante... Il était absolument exclu de retourner m'enfermer dans une toute petite pièce sans le moindre souffle d'air.
Je pris donc une direction au hasard, m'extasiant devant la beauté du paysage se dessinant devant mes yeux. Oui le climat était une horreur mais la carte postale était on ne peut plus magnifique. Mes pas me menèrent à travers la forêt, j'escaladais, glissais, m'écorchais, déchirais quelque peu ma robe, mais j'avais enfin l'impression de respirer, l'impression d'être libre comme si plus rien ne me retenais, comme si je n'appartenais plus à personne, comme si je n'étais plus sous les ordres de personne, c'était un sentiment tellement agréable. J'étais moi, je n'étais pas Ruby, j'étais seulement moi, j'étais seule comme si elle était effacée sur cette île, j'étais Méliandre, juste Méliandre...

Le soleil avait laissé place à l'astre lunaire lorsque je stoppais enfin ma course folle. Je me trouvais alors devant une petite crique s'ouvrant sur un lagon, je me déchaussais et laissais mes bottes à l'abandon avant de défaire les lanières retenant mes pistolets sur mes cuisses et les déposais avec mon fouet. L'eau m'attirait inexorablement vers elle, fraîche, dangereuse, une amante insoupçonnée dans ce paradis brûlant... Sans plus tenir je me délestais de ma robe et de mes sous-vêtements sans réellement me soucier d'être seule ou non et m'enfonçais dans la mer veillant cependant à toujours avoir pieds... Je laissais échapper un petit soupire d'aise, goûtant enfin au bien être...
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Dim 16 Déc - 22:36

Un ange... Et une sirène


La plus belle nuit de ma vie... J'étais béni des cieux... Une sirène ! Je ne croyais pour cela que mythes et histoires, mais il en avait bien juste là, dans l'eau, se baignant tout près de la plage ! Béni je vous dis. Je n'aurai jamais cru voir une si belle créature de ma vie ! Je crois que je peux mourir tranquillement maintenant...

Mais pour comprendre ma situation, revenons en arrière, retraçons toute mon après-midi, pour enfin se retrouver ici...

Archipel Paradise. Le lieu parfait pour prendre un ou deux jours de vacances. Un lieu tout bonnement paradisiaque. J'avais bien trouvé mon île de repos avant de repartir sur le terrain moi ! Il faisait chaud, il faisait beau. Une baie s'étalant à perte de vue, des filles à perte de vue aussi... Un endroit parfait pour du repos. Un endroit sans aucun rapport avec le travail. Trois jours ici, c'était bien trop peu, mais ce n'était pas à négliger pour autant. Je comptais bien en profiter comme il se devait. C'est rare les séjours de vacances de nos jours... Quatre îles. Elle se disait toutes identiques. Et moi, j'avais tout mon temps pour explorer tout ça. Surtout qu'avec mes ailes, ça ne m'était pas impossible. Falaise ? Cela ne me faisait pas peur. Rempart ? Je ne craignais pas cela. Fossé ? Ce n'était pas du tout gênant pour moi. D'un sens, avoir mangé ce fruit m'empêchait de nager, mais les bénéfices du contre-coup était étonnant. Plus de limites, plus d'obstacles. Mes ailes étaient devenues mes meilleures amies et grâce à eux, je pouvais être libre comme jamais...


Et justement, j'étais arrivé sur l'archipel grâce à leur aide. Comme à mon habitude, je les avais sollicité pour mon voyage. Avec quelques arrêt pour récupérer entre chaque étapes, j'étais arrivé sans embûches ici. Comme à mon habitude encore, je m'étais posé dans un endroit à l'abri des vues pour ne faire peur à personne. C'est que ça peut faire faire des infarctus un homme qui vole et qui atterrit comme ça, devant vous, comme si de rien était. Pour moi, c'était tout à fait normal. Mais cela dépend du point de vue. Moi qui ai mangé ce fruit depuis quelques années déjà, j'avais fait de mes ailes un usage quotidien. Mais, croyez-moi, quand un petit vieux voit un homme tomber du ciel, il voit aussi généralement sa vie passer devant lui ! Non ! Non non non ! Je n'ai jamais failli tuer comme cela une personne âgée ! Calomnies ! Vous n'avez pas de preuves ! Je vous en passerai bien les détails, j'en suis peu fier de cette anecdote, il aurait pu vraiment passer l'arme à gauche le pauvre... Quelle bonne idée pour moi aussi d'atterrir sur les quais d'une ville au crépuscule... Peut être qu'un jour vous connaîtrez la vérité... Mais pas aujourd'hui, pas envie de me tracasser avec des histoires comme ça lors de vacances moi...
Etant au sol, je m'étais dirigé vers un hôtel, de quoi pas me retrouver paumé. Faut en profiter quand on a bien arrondi les fins de mois pour ne pas finir dans un motel miteux ! Je n'étais pas riche, mais j'avais de quoi être un minimum à l'aise. Ne serait-ce que ça... Je n'avais pas vraiment pris la peine de faire connaissance avec ma chambre. En effet, j'avais trop hâte de partir à la rencontre de la plage, du soleil et de la chaleur. Avant de sortir, je me préparais donc en vitesse un plat sommaire. Suite à cela, je déposais mon arme sur mon lit, auprès de mes couteaux de lancé. Je ne voyais vraiment pas l'utilité d'apporter mon attirail avec moi. Dans le pire des cas, mes ailes, ainsi que mes poings, pouvaient être de très bonnes armes... Enfin, avant de me tourner vers cette belle baie qui m'appelait, je me changeais pour prendre ma tenue blanche. Je n'avais pas vraiment de tenue décontractée pour ce genre de situation, que des tenues de combat. Mais seule ma tenue « sanglée » comme je m'amusais à dire, s'approchait des vêtements pour un cadre hors combattif.

L'après-midi s'était fractionnée en deux parties, la plage, sans pour autant me baigner ( ô malheur ô désespoir, c'était dur, croyez-moi...) mais aussi à siroter des cocktails dans des petits bars non loin de la plage. Le classique quoi. Mais aussi et surtout, explorer la beauté de l'île ou je me trouvais, par la voie des airs. C'était beau. Très beau. Admirer l'immensité de la mer, mais aussi la beauté de cette grande baie depuis les airs ou les hauteurs de l'île, magnifique... Tout bonnement magnifique ! Le mieux n'était pas là... Non, le plus restait le crépuscule vu depuis le haut d'une falaise.... Splendide !

J'étais resté un bon petit moment sur mon perchoir, à observer la lente descente du soleil. Mais je m'étais décidé de me bouger un peu de là, pour aller visiter d'autres lieux... Mais de nuit. S'il y avait quelque chose que j'aimais depuis ma tendre enfance, c'était observé le voile sombre de la nuit. C'était même une chose qu'il m'arrivait souvent de faire, quand j'étais petit, avec ma mère... Je finissais même souvent par m'endormir en observant les étoiles. Après tout, d'un certain point de vue, il y avait peut-être une explication à ma fascination pour les étoiles et au-delà... Pour cause, j'étais né un soir de pleine Lune, là était peut-être l'explication...

Quoi qu'il en soit, après avoir rapidement exploré les lieux en Second Gear pour ne pas perdre de temps. Je finis par trouver l'endroit parfait... Une petite crique, difficilement accessible... Pour une personne non volante en tout cas. Ma destination donc ! J'atterrissais, avec grâce et dans un beau « flap flap ». C'est à ce moment-là, à peine avoir touché le sable, que je la vois. Cette sirène justement. Plus belle que nature. De magnifique cheveux blanc, ondulant dans l'eau. Une peau blanche, brillant presque sous le reflet de la lune... Je ne peux apercevoir ses traits, mais déjà je sais que l'obscurité me cache-là une immense beauté. Mes ailes encore grandes ouvertes, mon regard perdu, je ne sais comment réagir, quand soudain, mes yeux se perdent et je remarque des vêtements au sol. Un peu long à la détente, je comprends enfin et je me retourne, ne lui exposant que mon dos, gêné. A la fois confus et émerveillé, j'ouvre la bouche, tente de prononcer quelques mots d'excuse pour mon intervention inopportune. Mais tout comme mon regard auparavant, mes mots s'égarent. C'est avec difficulté que j'arrive à articuler.

« Excusez-moi de cette intervention impromptue, mademoiselle. Ce n'était pas voulu. Je me dirigeais vers cette petite crique pour me détendre et, ne vous ayant pas vu, je m'étais avancé. J'en suis confus, pardonnez-moi... »

J'étais venu pour admirer les étoiles... et j'étais tombé sur un astre rayonnant sous la clarté lunaire...


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Lun 17 Déc - 2:10

« La rêverie est le clair de lune de la pensée. »
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Le paradis était-il vraiment ici ?





Je ne m'étais pas rendu compte que quelqu'un était arrivé, ou plutôt avait atterri derrière moi. Quelle ne fut pas ma surprise quand derrière moi un inconnu pris la parole, me faisant légèrement sursauter créant ainsi un léger clapotis d'eau, c'était une voix suave, pas comme celles de ces petits péteux que j'avais pu croiser depuis mon arrivée sur l'ile, il n'aurait probablement pas le droit à une remarque cynique ou encore un geste dissuasif, sa façon de s'exprimer aussi était différente, beaucoup plus respectueuse...

« Excusez-moi de cette intervention impromptue, mademoiselle. Ce n'était pas voulu. Je me dirigeais vers cette petite crique pour me détendre et, ne vous ayant pas vu, je m'étais avancé. J'en suis confus, pardonnez-moi... »

Les mots semblaient avoir du mal à s'échapper de ses lèvres, sa confusion et sa gêne n'étaient pas feinte, il semblait dans un assez grand embarras, et moi, bizarrement je n'éprouvais ni gêne ni peur. Je venais d'avoir dix huit ans et je n'avais jamais vu mon corps autrement que comme une enveloppe charnelle, ainsi et sans aucun complexe je me retournais vers mon inattendu interlocuteur plantant ainsi mon regard vermillon et flamboyant droit sur ses... ailes ?! Mes yeux s'agrandirent jamais je n'avais vu pareille chose, elles étaient tout simplement magnifiques... D'un blanc flamboyant et d'une extrême douceur, du moins c'est l'impression qu'elles donnaient. Un ange... J'avais entendu parler de ces êtres là sans jamais en avoir croisé, et cette nuit là je me retrouvais face à face avec cette merveilleuse créature... Je le détaillais encore quelques secondes avant de me décider à sortir de l'eau, la laissant ruisseler le long de mon corps, mes cheveux vinrent se coller dans mon dos, désagréable sensation... Le vent vint alors caresser ma peau, me faisant légèrement frissonner malgré la chaleur insoutenable de l'endroit...

Je ne savais à présent guère plus où s'arrêtait la frontière du réel et de la réalité, piégée devant un tel spectacle, il me semblait que je n'étais plus vraiment moi-même... D'une main distraire je récupérai ma robe sur le sable et sans même prendre le temps de la passer je me diriger vers l'objet rutilant de ma curiosité. Je ne pu m'empêcher de venir effleurer du bout des doigts et murmurais dans un souffle :

« Elles sont absolument magnifiques... »

Je retirai ma main gantée avec prudence et finalement repassais ma robe, me rendant enfin compte que ma nudité était vraisemblablement en grande partie ce qui occasionnait une telle gêne chez cet... ange. Enfin tout ça était peine perdu, une robe blanche, un corps mouillé, d'ici quelques minutes le tout deviendrait transparent... Je n'aurais décidément pas dû choisir cette couleur.
Je laissais échapper un léger soupire d'entre mes lèvres et essorais quelque peu ma longue chevelure de nacre avant de reprendre :

« Je ne pensais vraiment pas croiser quelqu'un ici à vrai dire... »

Pour tout dire, cette hypothèse ne m'avait pas même effleuré l'esprit lorsque j'avais décidé de me jeter à l'eau... Vu le chemin que j'avais parcouru et oh combien cette crique était difficile d'accès, les chances de croiser une personne « normale » ici étaient infimes. Une personne « normale », je n'aimais pas ce mot et frissonnais à cette idée, qu'était ce que la normalité ? J'avais passé tant d'années à être l'objet de la moquerie, des racontars de mon village natal et de leurs vielles rumeurs folkloriques pour la simple raison que mes yeux étaient d'une couleur peu commune, celle du sang, que ma peau tout comme ma chevelure n'étaient autre que de la couleur de la neige... Idiotie humaine m'ayant mené à devenir ce monstre qu'ils avaient créé de toutes pièces... La jolie petite poupée d'autrefois était passée de craquante à croquante...
Puis finalement une question toute aussi anodine que pertinente me traversa l'esprit et s'échappa aussitôt d'entre mes fines lèvres :

« Qui êtes-vous ? »

C'était une chose ma foi fort étrange, aucune peur, aucune méfiance, rien de négatif ne se trouvait en moi, comme si cet inconnu avait un je ne sais quoi qui me désarmait complètement et faisait tomber tous les remparts dont je m'entourais habituellement, sentiment étrange, j'aurais dû ressentir de la peur, j'aurais dû me jeter sur mes pistolets et braquer cet homme. Voilà ce qu'aurait fait la véritable Méliandre dans un moment pareil, elle aurait hurlé, elle aurait juré, et probablement déjà fait sa fête à cet étrange personnage, mais rien de tout cela ne semblait vouloir s'enclencher. J'étais calme et sereine, mais cela durerait-il encore longtemps ?
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Lun 17 Déc - 23:24

Un ange... Et une sirène


« Elles sont absolument magnifiques... »

Avait-elle dit en effleurant mon aile d'une main gantée. Ce contact me fit frissonner. Détrompez-vous, ce n'était pas parce que ces ailes étaient un don acquis et non inné que je ne ressentais rien au travers d'eux. Si on les blessait, j'avais mal, si on les touchait, je ressentais le contact. Et ici, le fameux « contact » ne laissait pas indifférent. Son geste était doux et glissant... Tout comme sa voix... Mais bon sang, qu'est ce qu'il m'arrivait à la fin. Généralement, je n'étais pas aussi timide, justement, c'était tout le contraire, avec la gentes féminine, que ce soit moi ayant fait le pas pour parler à la dame ou le contraire (bien que souvent, le premier cas prenait le dessus), j'étais galant, gentleman et surtout, je savais parler... Mais là non. En bon Gentleman, je me devais de ne pas laisser sombrer cette parole, qui, ma foi, m'allait droit au coeur. Sachant que généralement, je ne laissais voir mes ailes que dans un affrontement. D'ailleurs, j'étais bien content de ne pas lui faire peur avec ces deux bijoux... Bref, je me devais de lui répondre. Mais j'avais trop peur que ma voix s'égare comme un train ayant déraillé. Ce que je sentais qui allait se produire. J'avais peut-être une hypothèse sur le fait que je ne puisse dire mots... La situation. En effet, se retrouver devant une femme, d'une sublime beauté, nue, dans l'eau. Cela ne pourrait laisser personne indifférent. Au final, je pris le risque de me retourner, espérant qu'elle s'était rhabillée. Il est vrai que tomber dans les vapes devant une telle demoiselle serait assez mal vu... A mon grand soulagement, elle avait enfilé une robe blanche, dont la couleur allait en parfaite harmonie avec ses cheveux et sa peau pâle qui, néanmoins, à mes yeux, lui donnait un grand charme. Par contre, sa peau par-dessous le tissu nacré était mouillé... C'est bon, déjà là, mon embarras allait bientôt revenir, devinez pourquoi...
Quoi qu'il en soit, de près comme de loin, cette femme était vraiment belle. Ses yeux étaient d'un carmin écarlate assez original dirait-on. Logiquement, de tels yeux ne donneraient pas du charme, mais donneraient plutôt un aspect sanglant. Mais là, cette teinte me rappela directement celle de mes cheveux. Le plus charmant avec cela était la petite cicatrice trônant sur sa joue.

Bref, cessant de la dévisager si d'une manière si impolie, je me décidais enfin à casser le silence, après avoir régurgité.


« Ce compliment me va droit au coeur et je vous en remercie mademoiselle. A vrai dire, j'ai un mal fou pour bien les entretenir il faut dire... Mais en comparaison à votre beauté, ces ailes trônant sur mon dos ne sont vraiment rien... »

Ma gêne commençant à retourner d'où elle venait, j'avais un peu moins de mal à m'exprimer. Et c'était, pour l'instant, la seule réplique que j'avais pu libérer. Même si mon but premier n'était pas là de faire l'éloge de sa resplendissance, je n'avais pas pu m'empêcher de le dire. Après tout ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait des jouvencelles de la sorte ! Mon côté gentleman, galant et quelque peu dragueur ressortait toujours. C'était comme tenir un lion dans une cage de mousse... Bon, il faut dire, aujourd'hui, je ne comptais pas en abuser de cette facette là. Il faut direaussi que je n'avais pas spécialement envie de m'attirer les foudres de cette belle ! Même si dans tous les cas, ma drague ne se faisait jamais insistante et de par cela, je ne me transformais jamais en boulet. Permettez-moi de m'en vanter, car, généralement, un dragueur ne lâche jamais l'affaire, au point d'(souvent du moins) agacer très fortement la draguée et ce jusqu'à ce qu'il en perde son service trois pièces dans le pire des cas, ou, du moins, la sensibilité de sa joue au mieux. Moi je me situais plus sur le côté raisonnable du cas, j'évitais toujours (ô grand toujours) de me mettre à dos une personne de la gentes opposée.

« Je ne pensais vraiment pas croiser quelqu'un ici à vrai dire... »

« Nous sommes donc deux dans un tel cas. Je cherchais un endroit, difficilement accessible, pour me poser et observer les étoiles ainsi que le voile obscur nuptial, afin de faire remonter quelques mélancolies de souvenirs perdus. Quelle n'a pas été ma surprise en trouvant ce que je pris tout d'abord pour une sirène, au lieu d'une crique déserte, parfaite pour une contemplation stellaire. Si je vous ai dérangé en votre baignade, permettez-moi de vous exprimer mes plus sincères excuses. Il n'en était pas là l'effet recherché. »

[b]« Qui étes-vous ? »


Avait-elle finit par dire, sans pour autant être agressive que quoi que ce soit d'autre. Quant à moi, avant de lui répondre, je fis disparaître mes ailes, pour moins encombrer dirait-on.

« Tout d'abord, permettez-moi de « ranger » mes ailes, c'est qu'elles peuvent être encombrantes quand je ne vole pas. »

« Silvermoon, Kratos Silvermoon, pour vous servir mademoiselle... ? »
Avais-je à mon placer, en effectuant une très respectueuse courbette, tout en lui prenant sa main pour lui faire un baise-main.

« Quant à moi, pourrais-je mettre un nom sur votre minois ? »

En fait, je n'attendais que cela. Croyez-moi, il était assez embêtant de ne pouvoir appeler une dame par des mots comme « mademoiselle » ou autre...


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Mar 18 Déc - 17:53

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Le paradis était-il vraiment ici ?





Il avait laissé couler un flot de paroles incessant auquel je devais le dire je n'avais pas porté la moindre attention, certes il s'exprimait très bien, avec élégance et brillance, mais je n'avais que faire de tout ça, ce qui m'intéressais seulement était de savoir qui il était ou plus exactement ce qu'il était...

« Tout d'abord, permettez-moi de « ranger » mes ailes, c'est qu'elles peuvent être encombrantes quand je ne vole pas. »

J'ouvris de grands yeux surpris quand il fit disparaître ses ailes, puis une fois la surprise passée, je fronçais les sourcils. Jamais je n'avais entendu quelqu'un dire qu'un ange était capable d'une telle prouesse... S'il n'était pas un ange, il était probablement un maudit. Cela ne me disait rien de bon, un fruit du démon, des paroles mielleuses... Que ce cachait-il derrière cet étrange personnage, je senti le bout de mes doigts me picoter légèrement, comme un avertissement, je reculais d'un pas en le toisant à présent d'un regard méfiant.

« Silvermoon, Kratos Silvermoon, pour vous servir mademoiselle... ? »

En voilà un nom bien étrange, et pour me servir ? Je laissais échapper un petit rire, il avait un grain, un sérieux grain, comme si j'avais besoin de quelqu'un pour me servir... Quoiqu'un esclave aurait pu servir, parfois... M'enfin, j'étais une grande fille, et n'avais besoin de personne pour s'occuper de moi ou même de me servir comme il disait si bien, non, il m'aurait probablement gêné plus qu'autre chose... Il était trop maniéré pour être un pirate, un civil hummm pourquoi pas, un hors la loi... peu probable, un de ces révolutionnaire qui sortent tout droit des jupons de madame la baronne leur mère ? Pourquoi pas, ses manières tendraient à me mener vers cette option là, enfin pourquoi pas un marine après tout, ces gars là étaient tous tellement étranges, puis le gouvernement prenait vraiment tout et n'importe quoi dans leur troupe alors pourquoi pas lui ?
Mais qu'est-ce-qu'il foutait ?! Il venait de se pencher en avant, mais il croyait quoi ? Que j'étais une princesse ou encore un chichi dans ce genre ? J'étais mercenaire nom de Dieu ! Pire encore, il attrapa ma main pour venir y déposer un baiser ! Il se prenait pour qui celui là ?! Je retirais vivement ma main et fis claquer ma langue dans un signe d'agacement.

« Quant à moi, pourrais-je mettre un nom sur votre minois ? »

Un nom ? Humm je n'étais pas sûr de vouloir lui confier une telle chose, dire la vérité ou bien mentir, choix difficile, et puis encore ce ton mielleux, prudence est mère de toute les vertu, du moins c'est ce qu'ils disent non ? Ô et puis au fond je pouvais très bien faire en sorte de ne pas lui mentir, de seulement lui donner une part de vérité non ? Ce ne serait pas comme si je mentais réellement...
Le fixant droit dans les yeux je répondis brièvement.

« DeVitto Ruby »

Ma main se porta habituellement à ma cuisse mais se referma sur du vide, mes armes étaient plus loin, dans le sable, je tournais la tête vers mes pistolets, peut être aurais-je le temps de fondre sur eux avant que ce menteur ne puisse faire quoique ce soit...
Je le fixais encore quelques secondes et sans demander mon reste me ruais sur mes pistolets, mon cœur et ma respiration s'étaient accélérés, la raison reprenant peu à peu possession de mon esprit, ayant chassé toutes visions angéliques. Le défiant du regard je pointais mes deux pistolets droit sur lui.

« Tu veux quoi bordel ?! Tu te fais passer pour ce que tu n'es pas... »

Mes doigts s'appuyèrent légèrement sur la gâchette, pas assez pour laisser partir le coup mais assez pour entendre le clic caractéristique des armes à feu. Ce gars n'avait pas intérêt à s'approcher plus ou je n'hésiterai pas à le trouer de part en part...
Tout d'un coup allez savoir pourquoi je baissais les yeux sur ma robe et me rendis compte qu'elle était on ne peut plus transparente, je laissais alors échapper un :

« Et merde... »

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Mer 19 Déc - 15:04

Un ange... Et une Harpie ?


Bon, apparemment, il fallait oublier là mon côté hautement galant et gentleman habituel. En effet, mon approche pour le moins original en cette époque que nous vivons n'était pas très bien passé pour cette demoiselle. Oui, vous l'aurez compris, en me voyant faire cette simple courbette, la grimace qui en était sortie voulait tout dire. Surtout que cela prenait tout son sens quand la dame avait vivement enlevé la main lorsque j'avais tenté le baisemain. Oui bon, je l'avoue, certaine fois, j'en faisais peut-être un peu trop, je pouvais donc comprendre que la demoiselle était brusquée. Précisons aussi son regard maintenant méfiant depuis que j'avais fait disparaître mes ailes. Regard qui, ma foi, je ne comprenais absolument pas. Certes, j'avais tenté de jouer sur la beauté de mes ailes (je ne me vante pas, loin de moi cette idée, je reprends seulement l'idée initiale de la dame), surtout en les « rangeant ». Mais malgré cela, je ne comprenais pas ce nouveau plan méfiant, je n'avais rien dit pour, rien fait pour... Ou peut-être était-ce justement mes ailes, auparavant source de sa fascination qui maintenant était source de cette soudaine méfiance ? Je n'en savais franchement rien. Mais je mettrais bien ma main à couper que la réponse allait venir incessamment sous peu... Toujours est-il qu'il fallait que je m'arrête avec ces manières galantes propres à moi, le second problème sera corrigé plus tard ou, du moins, sera justifié après...

« DeVitto Ruby »

Son nom. Qu'elle avait brièvement dit au passage. Point important à noter, car il annonçait une conversation qui se faisait tout de suite légèrement plus froide. Quoi qu'il en soit « Ruby », c'était un bien beau nom qu'elle avait là... Chose que je m'étais abstenu de dire. On va juste s'en tenir à la politesse et au bon franc-parlé pour l'instant. Juste. En faisant bien attention, je pouvais dire que la conversation n'était plus « légèrement » froide, mais bel et bien et seulement « froide ». En effet, « Ruby » avait porté ses mains à sa cuisse, comme si elle cherchait quelque chose de bien spécifique. Je ne comprenais ce que c'était que lorsqu'elle tourna la tête vers deux certains objets, situés non loin de moi... Mais je le compris trop tard. Elle pointait en fait du regard ses deux armes à feu. Armes qu'elle pointait déjà sur moi, quelques secondes après. Mais qu'est-ce que j'avais fait bon sang ? Là, je n'y comprenais vraiment plus rien. J'étais venu pour observer les étoiles et repensé à des très vieux souvenirs avec ma mère ou ma soeur et me voilà, avec une femme (très belle, je dois dire... même si je l'ai déjà dis beaucoup de fois) qui pointe ses armes vers moi... Maintenant, il fallait décoder...

« Tu veux quoi bordel ?! Tu te fais passer pour ce que tu n'es pas... »

Alors là, j'avoue, je suis paumé. Ce que je ne suis pas ? Pourtant, j'ai bien exposé mon vrai moi, Kratos Silvermoon... Elle était parano ? Apparemment, certes, je ne pouvais rien certifier, mais après m'avoir menacé de me trouer comme une passoire (le message était implicite mais facilement compréhensible) et après m'avoir accusé d'usurpation d'identité, sans fondement, je ne voyais vraiment pas autres solutions. Ou peut être risquais-je de me faire tuer parce que j'avais été courtois ? Si c'était le cas, elle avait un sérieux problème et il y avait certainement des psychologues du côté de la Marine dont je pouvais lui donner la carte. Enfin... Si j'étais pas mort avant... C'était pour cela que j'avais eu le même réflexe que la belle « Ruby », mais dans un tout autre contexte. En effet, portant ma main à mon dos, sous mes sangles de cuir, cachées par ma cape, je cherchais une de mes lames de lancé. C'était là que je les « cachais » généralement. Mais malheureusement, elle n'était pas là... Je les avais laissés dans ma chambre d'hôtel... Malheur à moi ! Bien sûr, je ne comptais pas en faire usage pour une jeune demoiselle, mais cela était toujours utile dans un moment pareil. Oh, mais attendez... Mais oui ! Je laissais toujours un couteau de jet dans ma manche, fixé à un bracelet créé spécialement pour. Je l'avais complètement oublié au moment où je m'étais désarmé ! Cette arme pourrait bien faire la différence. Même si je répugnais à l'idée de blesser une femme, ce n'était pas à exclure. Si un combat se profilait à l'horizon, s'offrait à moi deux possibilités : me battre contre un membre du sexe opposé, ou prend la tangente. Je repoussais fortement les deux idées, autant l'une que l'autre : l'une portait atteinte à un statut que je me donnais, soit Gentleman, l'autre portait atteinte à mon honneur... Mais s'il fallait vraiment choisir, jamais ô grand jamais (et que la Justice Divine me foudroie si un jour je romps cette parole) je n'heurterais une femme. Jamais de ma vie ! Autant m'abandonner à la défaire et à la mort ! Bref, ayant maintenant connaissance des atouts que je pourrais utiliser (soit mes ailes ou mon arme), je me décidais enfin à répondre à cette parole quelque peu incohérente à mon goût. Après avoir levé les mains et reculer de quelques pas

« Sachez tout d'abord, comme je vous l'ai déjà dit, que je ne veux rien du tout, si nos chemins se sont croisés sur cette plage, ce n'est que le fruit d'un pur hasard. Par ailleurs, je vous assure n'avoir usurpé quelconque identité en ce monde. Je suis la personne que j'ai affirmé être, sois Kratos Silvermoon. Notez aussi que je n'ai rien affirmé d'autre sur moi. J'espère que ces quelques preuves vous suffiront. »

Afin de prendre la parole, j'avais adopté une voix des plus sérieuses possibles. La voix que je pouvais adopter dans le cadre du travail. Sereine, quelques peu calme, mais surtout sérieuse, afin d'être le plus crédible possible et surtout afin de faire comprendre que ce que je disais était bel et bien vrai.
Parellèlement à cela, la jeune femme avait l'air d'être très sérieuses avec ses pistolets. Qu'est ce qui me faisait dire tout ça ? Oh, juste qu'elle avait commencé à appuyer sur les gâchettes. Pas assez pour faire feu, bien heureusement, mais assez pour faire un « clic » bien audible pour faire comprendre qu'elle n'hésiterait pas à tirer. Je reculais encore de quelques pas. C'est que j'avais pas envie de finir troué moi ! ! Au pire au moment où elle presserait cette gâchette, je pourrais m'envoler... si néanmoins j'étais assez rapide. Mon dieu que ça faisait flipper un moment comme ça, si je n'avais pas de cartes à jouer pour m'en sortir, je me serai déjà évanoui ! Non mais sérieux, se faire menacer de devenir une passoire, car j'avait dragué un minimum, il y avait de quoi ! D'un sens, j'avais un tout petit peu le dessus, en pointant ses armes sur moi, apparemment (oui, encore une fois) elle avait oublié que j'avais des ailes, soit que je pouvais voler. Et si je réussissais à esquiver par le haut, une fois dans les airs, j'étais quand même plus agile qu'au sol, donc il serait dur pour elle de me viser et de réussir le tir...

« Et merde... »

Ca, c'était ce qui m'avait stoppé dans ma réflexion. Pourquoi une telle expression ? Ah tiens ça ne venait pas de moi cette fois-ci... Pire encore. Sa tenue était maintenant transparente... Et pas qu'un peu... L'eau. C'était à cause de son corps mouillé qu'elle n'avait pas pris la peine de sécher après être sortie de l'eau. Raaaaaaah ! C'était de la triche ! Elle cherchait à me déconcentrer et à me mettre dans l'embarras comme ça ou quoiiii ! ! ! Mais c'est pas possible. Voilà. Mon coeur battait à cent pulsations seconde. J'étais embarrassé, comme au début de la rencontre. Cool. Good Game. Elle a gagné sur cette manche. Je voulais me tourner, lui exposer encore une fois mon dos, mais c'était m'exposé à la mort, ok cool. Je voulais baisser la tête, mais pareil, je risquais de me faire trouer de part en part. Je voulais fermer les yeux, mais cela revenait à la même chose... Raaaaah ! Cruel dilemme qui se confrontait à moi. Mourir, ou supporter de regarder un corps si parfait... Oula, mais qu'est-ce que je dis moi, je risque de me faire tuer et c'est ça que je lâche... Confusion quand tu nous prends... Bon, je fais quoi moi maintenant ? Sachant que je suis obligé de garder un regard droit si je ne veux pas perdre des plumes (sans mauvais jeu de mots). Sérieux, elle ne pouvait pas baisser ses armes là ? Que je puisse détourner le regard ? Pas longtemps quoi !

« Vous ne voudriez pas que je vous prête ma cape par hasard ? Certes elle n'est pas bien grande ou bien large, mais elle pourrait masquer le sujet de notre embarras réciproque... »

« Réciproque », mouais, je sais pas pour elle, mais moi j'étais bien embarrassé. Enfin bon, quand une fille est dans cet état là, généralement elle est jamais contente, après je sais pas moi...

« Et s'il vous plaît mademoiselle DeVitto, baissez ces armes, je suis sûr qu'aucun de nous deux n'est là pour un conflit. Autant moi qui vous ai rencontré par hasard. Je n'ai pas d'intention d'hostile, je peux vous l'assurer. Pourquoi ne pas donc régler ce problème dans le calme ? »

Punaise, ce que c'était dur de la regarder... En tout cas, j'avais encore les bras levés et j'avais au moins tenté de lui faire baisser les armes...




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Jeu 20 Déc - 16:56

« La rêverie est le clair de lune de la pensée. »
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Le paradis était-il vraiment ici ?




Il avait levé les mains en l'air et reculé de quelques pas, mon dieu mais ce mec n'avait vraiment aucune dignité ! Et voilà qu'il s'était remis à déblatérer tout un tas de paroles, je n'écoutais rien, je m'en foutais totalement, sérieusement, il avait peur ? Il craignait pour sa vie ? Avait-il seulement oublié ses ailes, foutu maudit, il devait être un marine, rien dans la tête et un couard de plus...
Ah, voilà que lui aussi semblait s'être rendu compte que je me retrouvais une fois de plus en tenue d'Ève... Je levais les yeux au ciel, les hommes étaient vraiment tous les mêmes, un peu de chaire fraîche dénudée et les voilà qui ne se sentait plus, gêné ?! Hummm j'avais du mal à le croire, mais qu'importe après tout...

« Vous ne voudriez pas que je vous prête ma cape par hasard ? Certes elle n'est pas bien grande ou bien large, mais elle pourrait masquer le sujet de notre embarras réciproque... »

Réciproque ?! Non, pas le moins du monde. J'avais une arme de taille pour calmer tes ardeurs comme si j'allais m'en priver... Ouais, un marine pas de doute possible, je poussais un soupir d'agacement. Franchement, le gouvernement pensait réellement arriver à mettre à bas les révolutionnaires et les pirates avec des types comme ça ?! Qui perdaient leurs moyens en présence d'une femme ?! Sincèrement, c'était pitoyable...
Et voilà qu'il recommençait encore à parler, mais jamais il va se taire ?! Je croyais qu'ils devaient apprendre à se taire et à exécuter les ordres donnés par leurs supérieurs. A moins qu'il s'agisse d'un gradé, mais à ce moment là, la marine était tombée bien bas...

« Et s'il vous plaît mademoiselle DeVitto, baissez ces armes, je suis sûr qu'aucun de nous deux n'est là pour un conflit. Autant moi qui vous ai rencontré par hasard. Je n'ai pas d'intention d'hostile, je peux vous l'assurer. Pourquoi ne pas donc régler ce problème dans le calme ? »

Régler ce problème ? Quel problème ? Il n'y en avait pas, du moins pas pour moi... Puis pour qui il se prenait pour me demander de baisser mes armes ? Un petit sourire naquit sur mes lèvres lorsqu'une idée germa dans mon esprit, je jetais une de mes armes derrière moi et retirais avec mes dents un de mes gants puis changeais mon arme de main et le remettant en joue je retirais le second.
Je parcouru les quelques pas qui nous séparaient et vint pointer mon pistolet sous sa gorge pendant que je tendais mon autre main.

« Ta cape, enlèves la... Et donnes moi une seule bonne raison de ne pas faire la peau à une personne comme toi, pourquoi une hors-la-loi devrait-elle laisser la vie à un marine, oui car tu l'es à ne pas en douter, il n'y a qu'à voir ta façon de faire, je m'étonne même que tu ne te sois pas mis à pleurnicher tsss. Les hommes sont vraiment pitoyables, un corps de femme et vous perdez tous vos moyens... »

Sans attendre la moindre réponse je lui faisait relever un peu la tête avec le canon de mon pistolet et le détaillais longuement, il était plus âgé que moi sans aucun doute, et ma foi plutôt bel homme, quel dommage qu'il ait l'air dénué de bon sens... Et cette façon de parler, bon dieu que ça m'horripilait ! Il jouait avec mes nerfs sans même s'en rendre compte, et si moi aussi je jouais ?
Me soulevant légèrement sur la pointe des pieds, je vins lécher le lobe de son oreille avant de laisser échapper un petit rire et de chuchoter à son oreille de ma voix la plus douce mais dans laquelle on pouvait déceler une once de folie :

« Alors mon joli de quoi voudrais-tu que nous parlions, après tout nous sommes des êtres civilisés non ? Je t'écoutes, mais saches que ma patience a des limites et que je ne supporte pas que l'on se joue de moi, mais si tu me montrais patte blanche, je pourrais être TRES gentille... Pèses bien le pour et le contre... Le choix n'appartient qu'à toi désormais... »

Je me reculais légèrement et plongeais mes yeux droit dans les siens. Maintenant c'était à lui de définir les prochaines règles du jeux, mais après tout, rien ne garantissait que je jouerais fair-play... Amuses-moi... Donnes moi une bonne raison de ne pas te tailler en pièce petite colombe...

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Sam 22 Déc - 0:01

Un ange... Et une Harpie ?


Ma tentative de lui faire baisser ses armes n'avait pas réussie au final. Non, la situation s'était juste empirée... La dame (quoi qu'un peu folle à bien y voir) avait jeté un de ses pistolets à terre. Jusque là, j'aurai pu croire que ma demande avait fait effet (par je ne sais quel miracle). Mais elle avait ensuite enlevé ses gants, avec ses dents. Pourquoi ? Je n'en savais franchement rien. Et par ailleurs, je ne voulais pas savoir, j'avais renoncé à tenter de la comprendre... En tout cas, toujours est-il qu'après cela... Elle se rua vers moi. Pour braquer maintenant sa seule arme sous ma gorge. Bon ok, je crois que je peux réagir maintenant non ? Certes, j'avais bien dit que je ne porterais jamais main sur une femme. Mais la violence n'était pas la seule manière de procéder. La violence partait du concept du « tout dans les muscles et dans la puissance », parallèlement à cela, il y avait l'intelligence. Mot bien vite dit, j'en consens. Mais sans ce mot, « intelligence », un combat ne pouvait être vraiment gagné. Aussi, grâce à cette notion, on pouvait donner un combat, tout en l'évitant. Chose contradictoire, j'ai en conscience. Mais avec réflexion, cette phrase prenait sens : un combat sans coup donner. Jamais je ne blesserai une femme, quel qu'en soit la manière. Mais je n'ai jamais dit que jamais je ne me battrais contre une femme. Elle était prête à tirer à bon portant. Et elle ne bluffait vraiment pas. Maintenant, je pouvais vraiment réagir. Au pire, je n'avais vraiment pas le choix. Ça, ou ma vie. Ou mon honneur si jamais je la touchais. Je me bouge, je fais quelque chose... Ou j'y passe. Cooool, j'adore la tournure de la soirée. Si j'étais rentré à l'hôtel, je ne me serai pas retrouvé là. Pareil si j'étais resté sur ma falaise... Et par « là », j'entendais bien sûr « sur une plage avec une femme à demi-nue malgré sa robe (encore une chose contradictoire, mais nous comprenons tous du fait que la demoiselle était mouillée), vous pointant son arme à feu sur la gorge ». Punaise, mais bon dieu, qu'est-ce que j'avais fait moi ? C'était censé être des vacances quoi...

[color=grey]« Ta cape, enlèves la... Et donnes moi une seule bonne raison de ne pas faire la peau à une personne comme toi, pourquoi une hors-la-loi devrait-elle laisser la vie à un marine, oui car tu l'es à ne pas en douter, il n'y a qu'à voir ta façon de faire, je m'étonne même que tu ne te sois pas mis à pleurnicher tsss. Les hommes sont vraiment pitoyables, un corps de femme et vous perdez tous vos moyens... »

Marine ? Comment elle savait ça elle ? À entendre ces paroles farfelues, par pur préjugés... Ahlala les jeunes de nos jours... La Marine perd de l'autorité là... D'un sens, avec plus d'autorité, ce serait chaotique. Ce n'est pas que je manque de respect envers mes supérieurs ou autre, mais chez nous, en tout à mon sens, peu avait le sens de la vraie Justice. La Justice qui donnait une meilleure vie au peuple, et non la Justice qui donnait toujours plus de pouvoir. C'était ma manière de penser, et moi, je servais ce qu'était pour moi la véritable Justice. Non mais sérieux, elle me disait de la Marine car j'avais été courtois ? De part la manière dont j'avais réagi quand elle avait pointé ses armes sur moi ? Pour me voir pleurnicher, elle pouvait attendre encore longtemps... Maintenant que je savais ce que j'allais faire par la suite, je pouvais me décider à jouer le jeu. Peut-être même jouer très légèrement la carte de la provocation ? Si ça ne tenait qu'à moi, je n'aurai pas perdu du temps à le faire, mais voyez-vous, il arrivait certaine fois, quand cette fameuse carte avait été jouée envers une personne, que cette personne faisait une petite erreur, pouvant être exploitée. Ce n'était pas une vérité générale, certes, mais je pouvais quand même essayer. Une provocation subtile, car jamais je ne dirais du mal d'une personne du sexe contraire. Je décrochais ma cape.

« Une bonne raison ? Je ne sais pas, j'ai beau en chercher, je ne vois vraiment pas. Tirez... ou ne tirez pas. Si vous comptez sur moi pour vous supplier de ne pas me percer de part en part, oubliez. Car jamais je ne le ferais. S'il me faut mourir en cette nuit étoilée, alors soit, je ne serai pas mort misérablement, c'est tout ce qui m'importe. Et puis, qu'est-ce qui vous dit que je suis un soldat de la Marine ? Ma façon de faire ? Très chère, je ne vous l'ai pas exposé ! Je n'ai fait que parler pourtant... »
Je commençais enfin à devenir sérieux. On pouvait le voir à mes yeux, car mon regard sévère ressortait, cela voulait tout dire.

« Et puis, je ne vous comprends pas, vous les femmes. On fait attention à vous, en étant courtois, galant, gentleman et tout le bordel, ça ne vous convient pas, ou du moins pas assez. Si on ne le fait pas, c'est pas mieux. Vous voulez que je fasse quoi ? Que je vous dévisage, tel un morfale devant une entre-côte ? C'est à n'y rien comprendre, comment on doit réagir bordel ?! »

Suite à ces quelques paroles échangées, après m'avoir longuement dévisagé, tout en relevant ma tête avec son arme, elle se dressa sur la pointe de ses pieds. Ensuite, elle vînt lécher le lobe de mon oreille, tout en riant. Elle cherchait à faire quoi là... Puis, en prenant une voix douce, elle vînt me dire cela :

« Alors mon joli de quoi voudrais-tu que nous parlions, après tout nous sommes des êtres civilisés non ? Je t'écoutes, mais saches que ma patience a des limites et que je ne supporte pas que l'on se joue de moi, mais si tu me montrais patte blanche, je pourrais être TRES gentille... Pèses bien le pour et le contre... Le choix n'appartient qu'à toi désormais... »

Mon dieu, elle était vraiment folle... Maintenant elle voulait que je me montre patte blanche ? Oh, mais je n'avais pas besoin qu'elle soit gentille. On dirait bien qu'elle avait oublié que malgré son arme, je pouvais encore me mouvoir, et que j'avais des ailes. Je crois bien que j'ai assez d'atout avec moi. Je n'avais pas besoin qu'elle soit gentille. Parler. Je veux bien, si je ne risque pas de me faire tuer. Gens civilisés ? Je ne comprenais pourtant toujours pas pourquoi elle m'avait agressé de la sorte. Civilisé n'était pas un bon mot, non. Si le choix n'appartenait qu'à moi, je préférais donc jouer les atouts, de quoi au moins tenter de la désarmer sans pour autant la blesser...

Je relevais les yeux. Et je défiais la demoiselle de mon regard bleu. Je ne perdais pas de temps et je chutais vers l'arrière. Lors de la chute, je donnais en coup de pied dans son arme, ayant pour but de lui faire lâcher le pistolet. Profitant de ma vitesse, j'effectuais une roulade arrière pour ne pas perdre de temps pour me relever. Une fois sur mes pieds, j'ouvrais mes ailes, pour m'élever à quelques mètres de hauteur, sans pour autant regarder si l'arme était encore dans la main de la femme ou pas.

« Si le choix n'appartient qu'à moi, je ne refuse pas de mourir trouer. Mais au moins, je sais que je ne serai pas trouer de part en part en réagissant. Sache que ce n'est pas parce que j'ai une arme pointé sur moi que je ne bougerai pas... »



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Le paradis était-il vraiment ici ?



Ma main libre s'était saisi de la cape de mon vis à vis tout en ignorant volontairement tout ce que racontait ce fameux Kratos. Mon dieu, il rentrait dans mon jeux sans même s'en rendre compte, il s'énervait, j'avais une folle envie de rire. Combien de temps allait il encore tenir avant de craquer complètement, mon petit manège avait déjà commencé à porter ses fruits... La preuve ? Il perdait peu à peu son sang froid et ses bonnes manières, son « bordel » en était un exemple parfait. Le sourire sur mes lèvres s'élargit un peu plus devant ce spectacle.
Il finit enfin par réagir, mon dieu qu'il était lent ! Tsss et dire que c'était avec ça qu'ils pensaient pouvoir tenir en laisse ou du moins tenter de le faire, tout un monde ? Ne leur a-t-on jamais dit que l'utopie fini toujours par ne mener nul part ? Toute en mon attitude avait été mis en place pour le pousser à s'énerver, pour voir jusqu'où ses bonnes manières pourraient le mener, visiblement il n'y était pas assez attaché pour qu'elles le mènent à sa perte, dans un sens c'était une bonne chose, j'étais en « vacances », je n'avais pas vraiment envie de me salir les mains, encore plus avec un marine, eux qui avaient si gentiment rempli ma bourse il y a peu, et généreusement qui plus est...

Ses yeux d'un bleu profond me défièrent, cet homme était ma foi assez amusant, je laissais échapper un petit rire en le voyant chuter en arrière, ah enfin il bougeait, il semblait avoir repris ses esprits, mais surtout retrouvé son instinct de survie et l'usage de ses ailes.
Kratos donna un coup de pied dans mon arme, je l'échappais en retenant une grimace, en visant mon arme, il avait frappé dans mon poignet, j'étais bonne pour mettre de la glace dessus, et autant dire que rentrer à l'auberge allait être plus compliqué que prévu, enfin sa continuerait de rajouter du piment dans cette bien étrange nuit...
Le marine s'éleva de quelques mètres au dessus du sol et repris la parole, mes yeux fixés droit sur lui :

« Si le choix n'appartient qu'à moi, je ne refuse pas de mourir troué. Mais au moins, je sais que je ne serai pas troué de part en part en réagissant. Sache que ce n'est pas parce que j'ai une arme pointé sur moi que je ne bougerai pas... »

Je laissais échapper un nouveau rire, mon dieu mais ce mec avait un sacré grain, comment pouvait il seulement imaginer que j'ai pu penser qu'il me laisserait le « trouer de part en part » sans réagir ? S'il avait fait ça, il aurait vraiment été le dernier des crétins ! Non, j'aurais choisi autre chose, quelque chose de beaucoup plus créatif, de plus théâtrale, enfin il avait fini par se réveiller...
Sans lui répondre, je me retournais et ce étrangement sans aucune crainte, d'un pas assuré, j'allais récupérer chacun de mes pistolets et les raccrochais à mes cuisses avant de récupérer mon fouet et de l'accrocher à ma taille. Certes, mes armes ne me serviraient pas à grand chose face à Kratos, mais il était hors de question que je les abandonne ici.
Je me retournais alors et sans prêter la moindre attention à l'homme, je me mis à remonter le long de la paroi rocheuse, m'écorchant de nouveau un peu plus les mains et les pieds. L'ignorance était soit disant le meilleur des mépris, cela le toucherait-il ? Bonne question, enfin peu importait, j'avais déjà une petite idée en tête pour le pousser à agir comme je le souhaitais... Quoi ? Calculatrice ? Manipulatrice ? Mauvaise ? Oui peut être, et alors ? J'avais juste envie de m'amuser un peu, rien de bien méchant...

Lorsque j'eus enfin atteint mon but, je ne me retournais toujours pas pour voir si les yeux du jeune homme étaient posés sur moi, mes pas ne s'arrêtèrent qu'au bout de la falaise qui surplombait la crique. Mon regard se perdit quelques instants dans l'étendue s'offrant à moi, je laissais échapper un petit soupir avant de tourner le dos à cette vue idyllique, puis un petit sourire naquit sur mes lèvres avant de me jeter en arrière dans le vide.
Oui c'était peut être suicidaire, oui je risquais peut être d'y laisser la vie, mais la tentation était tellement grande, une envie de jouer presque irrésistible, une envie de jouer avec lui contre son grès, à son insu... Viens par là Kratos...

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Ven 28 Déc - 15:17



Mon approche avait bel et bien réussie. Et maintenant, la dame n'avait plus rien dans sa main. Plus d'arme à feu. Alors que moi je battais tranquillement des ailes, à quelques mètres au-dessus du sable. Déjà quelque chose de fait. Je ne risquais plus de me faire exploser la caisse par cette demoiselle plutôt bien étrange à mon goût. Car maintenant, je pouvais le confirmer. Cette jouvencelle ne tournait pas rond dans sa caboche. Pardonnez-moi cette expression mais c'est pour bien montrer la situation... Bref, je ne m'attardais plus sur ce cas-là.

Je la regardais du haut de mes trois mètres d'altitude. Elle répondait à mon regard en me fixant droit dans les yeux. Suite à ce que j'avais dit, elle poussa encore une fois son rire... Elle se fichait de moi... Encore... Sérieux là. C'était quoi son problème à la fin ? Je faisais tout pour être crédible ou ne pas passer pour un débile ou autre délire du genre... Et elle se foutait de moi... Il fallait bien le dire, c'était à ce moment-là limite si ma tempe ne commençait pas à sortir, laissant une trace rouge carmin... Je me faisais même violence pour ne pas relever ce rire... Cela commençait à m'agacer... Juste un peu. Encore, si raison à cela il y avait, la donne aurait complètement changé, mais là, non...

Soudain, elle me tourna le dos, pour aller récupérer son attirail... Je me préparais à un nouvel affront. Mais il n'en fut rien. Elle ne tenta rien d'hostile et s'orienta plutôt vers l'abrupte falaise qui nous compliquait le retour. Enfin, qui compliquait le retour de cette belle demoiselle car il faut bien le dire, ce n'était pas dix à vingt mètres de roche qui allait effrayer mes belles ailes, sans vouloir me vanter. Je la regardais donc s'éloigner en sens inverse. M'ignorant... Limite, cela aurait pu être agaçant, mais au côté de son rire qu'elle m'avait lâché en pleine figure... Ce n'était pas grand-chose... Vraiment pas grand-chose. Elle était maintenant au pied de la falaise, prête à grimper. Apparemment, elle ne tenait pas beaucoup à sa peau... Au vu de la falaise, elle allait bien y laisser des écorchures. Ce qui fut fait. Au moment où elle commençait son ascension, j'aurai bien aimé lui dire « au revoir » ou « à la prochaine » mais non... Ce ne serait pas la bienvenue dans cette situation.

Je la regardais remonter. J'allais faire de même. Car naïf comme je l'étais, je croyais qu'elle quittait la zone conflictuelle. Mais il n'en était rien. Une fois arrivée tout en haut. Elle sembla observer la plage et son eau sombre. Puis, elle nous exposa son dos, à moi et à la crique. Que faisait-elle ? Je ne l'avais compris que quand elle s'était approchée un peu plus du bord de la falaise. À ce moment, mes yeux s'écarquillèrent... Qu'est-ce qu'elle cherchait à faire là ? J'eus ma réponse au moment où se laissait chuter, maintenant irrémédiablement attirée vers le sol. Mais elle cherchait à faire quoi là ?! Elle tombait... Quant à moi, poussé par une chose dont je ne pourrais donner la définition. Et là, je faisais battre d'un coup sec mes ailes pour me donner de la vitesse. Je tentais d'aller au plus vite avec seulement deux ailes. Et je fus soulagé au moment ou mes mains se posa sur elle mes mains, pour l'attraper et stopper sa chute... J'avais été naïf... Je m'étais senti obliger de m'envoler pour la rattraper et à ce moment-là, je ne me doutais pas de ce qu'elle me préparait. Ce fut une erreur de ma part. Certainement une très grosse erreur... Mais le mal était fait. Ou plutôt le bien... D'un sens, c'était un mal pour ce qui m'attendait, mais un bien pour elle, car si je ne l'avais pas reprise au vol, elle se serait vautrée comme une crêpe... Je retombais maintenant, lentement, pour la faire regagner le sol...





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Jeu 3 Jan - 1:15

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Kratos & Méliandre

Le paradis était-il vraiment ici ?



Mon corps tombait dans le vide, à pic comme si un enfant avait jeté une pierre du haut de cette falaise, les yeux fermés j'attendais patiemment, sûr que Kratos viendrait et me rattraperait aller savoir pourquoi mais je n'éprouvais aucun doute, aucune peur.
Je ne rouvris les yeux que lorsque je senti les mains du maudit se poser sur moi, un petit sourire était né sur mes lèvres, je me dépêchais de l'effacer avant que celui-ci ne s'en rende compte. J'avais une folle envie de rire et dû faire un effort surhumain pour ne pas exploser de rire, ah pauvre Kratos, pauvre petit marine, ta bonté et ta galanterie te perdront mon joli...
Je passais mes mains autour de son cou en prenant garde à ne pas le toucher pour ne pas l'endormir, du moins pas tout de suite, laissons encore durer un peu le plaisir, enfin non disons plutôt que je ne voulais pas risquer de m'écraser à nouveau sans cette fois aucune garantie d'échapper à la mort ou de ne pas finir écrasée par le jeune homme. Le scrutant des yeux quelques secondes, je finis par nicher ma tête dans son cou et lui murmurais un « merci » avant d'y déposer un léger baiser.

Il allait me reposer sur le sol sans que je n'ai eu encore la moindre idée de comment jouer encore un peu avec lui, non je n'avais pas envie de partir tout de suite, j'aurais bien pu l'endormir et le laisser là sur cette crique sauvage, mais non, ça ne me disait rien, depuis que j'étais arrivée ici tout avait été d'un ennuie mortel sans parler des gens tout à fait sans intérêt qui avaient croisés mon chemin, à l'image de ses deux balourds de la taverne, il était pour le moment la personne la plus intéressante que j'ai rencontré, jouons encore un peu...
C'est alors qu'une idée germa dans mon esprit, me concentrant un court instant je finis par me faire monter les larmes aux yeux, posant un pied à terre puis l'autre, je relâchais son cou et me pris le poignet dans lequel il avait frappé dans mon autre main tout en poussant un petit gémissement plaintif, faignant qu'il m'ait fait mal en me frappant. Sans même me retourner vers lui je m'éloignais de quelques pas.

Oui, tout était clair à présent, le plan c'était peu à peu dessiner dans ma tête, le tout s'imbriquant parfaitement, pauvre pauvre petite chose, ce n'est pas ta faute, disons juste que tu n'étais pas au bon endroit au bon moment, disons que tu as croisé le chemin de la mauvaise personne au mauvais moment, disons que tu es tout simplement tombé sur une folle, sur une personne tellement plus détestable que vous les marines, quelqu'un qui a défaut d'être heureuse se complet dans la moquerie, bien triste tableau n'est-ce pas ?
Viens, approches toi et tu verras que tout ça sera bien vite fini, je mettrais fin à notre petit jeux stupide, allez viens tu n'as que quelques pas à faire, tu n'as qu'une seule et unique chose à faire, prends ma main, attrapes la et il en sera fini de tout ça. Attrapes la et je te promet un magnifique voyage mais un réveille quelque peu brutal peut être...

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Mar 8 Jan - 1:41



Dieu merci j'avais réussi à rattraper la dame aux cheveux immaculés. L'arrêtant vers une mort bien plus que certaine. Une chute irrémédiable vers un autre monde. Mon rôle était fait. Je lui avais fermé les portes de l'au-delà. Bien à mon malheur, je ne me doutais vraiment pas ce qui allait suivre. Mais la question du moment pour moi était son comportement. Je n'arrivais pas à le comprendre. Vraiment pas. Elle passait de l'émerveillement, à la colère, jusque la haine, pour arriver à l'indifférence et la déprime. Pour en venir au suicide. Ce que je prenais pour de la déprime. Je ne m'en doutais pas vraiment pour l'instant, mais derrière le masque qu'était son magnifique visage, se cachait un esprit bien plus que complexe dans sa manière de travailler. Elle ne tournait pas rond dans sa tête. Et je n'avais pas besoin d'être psychologue ou psychiatre pour le savoir. D'un vocabulaire commun, elle était folle. Certes, mais elle restait intelligente et confiante... Très... Plus que de raison même. Pour se jeter d'une falaise de 20 mètres de hauteurs... Il en fallait. Il me fallait la comprendre, car pour le moment, elle me menait sur le bout des doigts.

Nous continuons maintenant la descente, mais en bien plus ralentit, et surtout, plus contrôlé. Quand elle passa ses bras autour de mon cou... Puis, après m'avoir scruté des yeux un léger moment, elle vint entreposer sa tête dans mon cou, en me remerciant, et en y posant un léger baiser... Elle continuait... Encore et toujours elle continuait de jouer avec moi ! Enfin... je crois... Ouais bon certes, cette situation ne m'était pas incommode, loin de là. Mais il faut bien l'avouer, dans ce contexte, tout changeait... A vrai dire, sans mentir, une situation pareille, je ne l'aurai pas refusé... Mais avec elle, qui changeait « d'émotion » (dirait-on) toutes les trente secondes... Je me décidais de ne pas vraiment lui répondre, ne connaissant le fond de sa pensée, je ne laissais tomber qu'un « Oh, mais de rien ».

Nous nous posions enfin. Enfin, plutôt, je me posais, je la déposais ensuite. Avant de ranger mes ailes. A vrai dire, maintenant que nous étions enfin à terre, je m'attendais déjà à ce qu'elle change encore de comportement. Cela ne m'aurait pas vraiment étonné. Une fois donc la demoiselle hors de mes bras (ce moment fut malheureusement bien court...), je me dressais, prenait un air sérieux, puis, croisant mes bras sur mon torse, j'attendais. Prêt à réagir. Si elle m'attaquait encore une fois, j'étais déjà près de réouvrir mes ailes. Je m'attendais aussi déjà à ce qu'elle adopte (encore) un nouveau comportement... Je n'eus pas vraiment à attendre. En effet, c'est alors que je remarquais que deux gouttes coulaient le long de sa joue... Oui, elle pleurait. Et voilà ! C'est bien ce que je disais, elle était passée à la tristesse maintenant... Suite à ces deux gouttes, elle s'attrapa la main, lâcha un petit gémissement que je définirais de douleur. Elle avait maintenant mal. Suite à cela, elle me tourna le dos pour s'avancer de quelques pas. Je me retenais pour ne pas exprimer une pokerface. Mais après plusieurs tours de rouages, j'avais enfin compris... La main où sa « douleur » avait prise... C'était celle que j'avais tenté de désarmer... Ô Malheur, ô désespoir, je l'avais touché ! Je l'avais blessé ! Mort à moi, je n'avais pas respecté ma promesse ! Celle où, en gentleman pur et dur, je m'étais dit que jamais je n'heurterais une femme. Cette promesse envers moi-même était brisé... Sacrilège ! Dilemme ! Je ne méritais plus de vivre !

Je la regardais s'éloigner, quand je ne pus m'empêcher de biser mon air sérieux. Il était trop dur pour moi de rester indifférent. Je rattrapais donc les quelques pas qui nous séparaient. Pour arriver dans son dos. Je la dépassais, pour me positionner au-devant d'elle. Pour remarquer que ses lames tombaient encore en cascade. Dès lors, je ne réfléchissais plus. J'avais blessé une femme... Je ne pouvais que tenter de me faire pardonner. Ce fut même cela, qui me mena à ma perte... Elle avait trouvé le moyen parfait de m'avoir... Me faire croire qu'elle avait mal.
Intensément concentré sur le fait que j'avais frappé une femme (oui oui, ça me faisait autant d'effet), je ne sais vraiment comment, ma main vint se porter sur le poignet endolori.

« Vous aurais-je fais quelconque m... »

Ma phrase ne pût se terminer, ma vue devenait trouble. Je commençais à ne plus tenir sur mes jambes... Mon équilibre se rompait. Et je chutais. Je chutais vers le néant. Je chutais vers un monde sombre qui vous emprisonnait. Non, ce n'était pas la mort. Le Jugement Divin ne pouvait m'avoir foudroyé d'une manière si fulgurante. Tout s'était déroulé assez rapidement. Si bien que je n'avais pas vraiment compris ce qu'il m'était arrivé. Toujours est-il que maintenant, je gisais sur le sable. Mes mèches rouges s'imprégnant des grains de quartz. J'avais rejoint une autre dimension... La mort ne m'avait pas eu aujourd'hui : du haut de ma profonde léthargie, je lâchais un fin souffle, entre respiration accentuée et chuintement... Je ronflais... Oui, je dormais maintenant. Et le néant dont je parlais, était bien le monde des Rêves. Je n'avais pas vraiment compris mon sort, mais maintenant je dormais, et plus que profondément, comme à mon habitude, comme un bébé. Ce qui s'était passé ? Je donnerai bien tout pour le savoir.






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Mar 8 Jan - 9:58

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Le paradis était-il vraiment ici ?



Une envie irrépressible de rire me pris, mon dieu mais qu'il était bête, mon dieu qu'il était facilement manipulable, il ne marchait pas, ah ça non, il courrait, galopait même ! Son point faible était tellement simple à deviner et tellement à mon avantage, un gentleman dragueur, ça aurait pu être inscrit sur son front tant c'était visible... Ah les femmes, ça vous fait tourner la tête hein... Le seul et unique moyen par lequel nous sommes sûr et certaines de triompher, une belle paire de jambes, une poitrine légèrement provocante et boum ! Le tour était joué... Pathétique faiblesse masculine.
Déjà ses pas se faisaient entendre derrière moi, un petit sourire mauvais naquit sur mes lèvres, plus que quelques minutes, voir seulement quelques secondes et tu tomberais de toi même dans le piège, tellement prévisible, presque triste, je dis bien presque...
Alors qu'il me dépassait et se plaçait devant moi j'avais bien vite fait disparaître mon petit sourire pour reprendre une expression de douleur, à en juger par sa tête mes talents d'actrice c'étaient nettement améliorés, ce n'en était plus que jouissif... Ce pauvre fou ne tarda pas à effectuer le mouvement fatidique, sa main se leva et vint prendre mon poignet, cette fois je ne pu me retenir et affichais un sourire des plus sadiques alors que ce dernier prenait la parole :

« Vous aurais-je fait quelconque m... »

Laissant échapper un petit rire je lui répondit avant qu'il ne sombre totalement dans le sommeil.

« Pas le moins du monde mon cher Kratos, pas le moins du monde... »

Me décalant légèrement sur ma droite je le laissais tomber lourdement sur le sable fin, bien une bonne chose de faite, qu'allait-il advenir de toi maintenant mon joli ? Hummm je pourrais bien te laisser là jusqu'au petit matin mais je dois dire que cette perspective ne m'enchante guère, non, ça ne te laisserait pas un souvenir assez marquant de ma personne et de cette merveilleuse nuit étoilée... Je m'approchais du jeune homme à présent inerte et soulevais son bras avant de le laisser retomber lourdement pour m'assurer qu'il avait bel et bien rejoint les bras de Morphée et ne m'opposerait plus la moindre résistance... L'idée m'apparue alors limpide comme de l'eau de roche, certes la tâche serait ardue et je ne pourrais pas admirer l'étendue de mon œuvre au petit matin mais... Ma décision était prise, je te laisserais un souvenir que tu ne pourras oublier, prends ceci comme un honneur venant de quelqu'un qui n'a pratiquement plus aucun souvenirs, bons comme mauvais...

Bordel qu'il était lourd !! Qui aurait cru qu'un homme ailé puisse être aussi peu léger ?! Suant je le tirais comme je le pouvais jusqu'à la falaise, laissant échapper un sifflement je tentais de me motiver, fallait que j'arrive à le remonter là haut, autant le dire ça n'allait pas être de la tarte ! Et lui tout comme moi risquions d'y laisser quelques morceaux... Prenant une grande inspiration je le mis sur mon dos plus ou moins correctement.
La montée me parue tout bonnement interminable, non seulement il pesait une tonne mais en plus il rendait le parcourt encore plus difficile mes mains ratant plusieurs fois mes prises je crus à plusieurs reprises finir par m'écraser au sol me rattrapant par je ne sais quel miracle inextremis. Alors que dans un dernier effort je nous hissais au sommet, je le laissais tomber au sol et me couchais à ses côtés les yeux fermés reprenant peu à peu mon souffle.
Lorsque je fus de nouveau d'attaque, je me redressais et l'attrapant par les pieds le trainait jusqu'à l'orée de la forêt tropicale, je l'adossais contre le tronc d'un arbre et tout en sachant qu'il ne me fausserait surement pas compagnie je m'enfonçais un peu plus dans le bosquet à la recherche de lianes pour pouvoir l'attacher, il me fallut quelques minutes avant de trouver mon bonheur et de rejoindre mon dormeur.

Tout en le fixant, mon index tapotant sur mes lèvres je me tâtais, est-ce-que je jouais mon rôle de garce jusqu'au bout ou bien avais-je pitié de lui, me contentant de l'attacher simplement à cet arbre... Pitié... Hummm NAN ! Avec le mal que je m'étais donné je n'allais tout de même pas m'arrêter en si bon chemin n'est-ce-pas ? Non cela aurait tout bonnement était idiot, autant aller jusqu'au bout à présent...
Un petit sourire en coin sur les lèvres j'entrepris de le déshabiller sans la moindre gêne le laissant en tenu d'Adam, mon regard fut attirer par un bien drôle d'objet... Il s'agissait d'un espèce de bracelet à son poignet lui permettant d'y maintenir un petit couteau, une bien jolie arme de jet qui ferait ma foi un bien joli trophée pour me remémorer cette nuit ici. Je glissaiS l'objet dans ma poche avant de plier correctement ses vêtements et de l'attacher fermement contre son arbre, soupirant en me disant que malheureusement au petit matin je ne serais pas là pour voir comment il ferait pour se tirer d'affaire...
Une fois le tout terminé je commençais à reprendre la route du village où j'avais pris mes quartiers, mais à peine avais-je fais quelques mètres que je me retournais et rejoint Kratos en murmurant :

« Désolé... J'ai failli oublier... »

Posant ma main sur sa tempe je lui laissais un dernier petit souvenir qui allait très probablement le marquer pendant un bon petit moment, voir même les années à venir si j'avais visé juste avec ce marine... Pauvre petite chose comment réagiras-tu en te rendant compte que les femmes, elles que tu as tant convoité ne te feront plus le moindre effet pendant quelques temps ?
Un nouveau soupire s'échappa d'entre mes lèvres, je déposais un baiser léger sur son front avant de me relever et de l'abandonner pour de bon cette fois-ci...

« Goodbye Darling... »

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Mer 9 Jan - 21:55



J'immergeais. Je revenais à moi. Enfin. Je me réveillais. La première chose que je vis fut... rien... Bah à vrai dire au moment où j'ouvrais l'oeil, je finissais déjà ébloui... Le paradis ? J'en savais que dalle. Je ne me sentais pas langue pendante pourtant. J'avais plutôt l'impression d'être attaché à un truc râpeux, avec un foutu vent qui me glaçait l'entrejambe... Ouais... J'avais l'impression d'être nu... On finissait à poil quand on passait de l'autre côté de la porte ? Attaché à quelque chose ? Ah bah tiens, on me l'avait jamais dit ça... Ah oui, c'est vrai que quand on volte, on n'a pas souvent l'occasion de témoigner. Par ailleurs, j'avais un mal de crâne... Et mon nez était un peu bouché aussi. Mais après tout, on s'en fout d'être malade, si on est mort, non ? Mais n'empêche, j'avais quand même une bizarre impression... Je ne sais trop quoi. Pourtant, j'avais pas l'impression de m'être pris une cuite digne de Dieu, hier soir... Bref, vous le comprenez bien, je n'arrivais pas vraiment à définir la chose. Ouais bon, avec ce foutu vent dans la face et l'impossibilité d'ouvrir mes yeux. Enfin, pas que dans la face le vent... CENSUUUUUUURE... C'est vrai que y'a des mômes qui peuvent lire ça. Mea Culpa, pardonnez-moi, je l'avais complètement zappé. Bref, vous l'aurez compris, même si c'est implicite... Bien malgré moi d'ailleurs.

Je réussissais enfin à ouvrir les yeux. Malgré la gêne lumineuse, mes yeux s'habituaient toujours un peu plus à la luminosité et déjà... Je voyais apparaître des formes... Abstraite pour l'instant. Une fois habitué je remarquais que... J'ETAIS DANS LA BROUSSAILLE ! C'EST QUOI LE DELIRE ! Ooh, mais il se passait quoi là ! ET J'ETAIS VRAIMENT ATTACHé A UN ABRE... Et... Et... Et... J'étais vraiment à poil... Oh my fucking dog... (Ah oui c'est vrai, j'en ai pas)... C'est à ce moment que j'aurai vraiment préféré avoir passé l'arme à gauche... Mais sérieux, qu'est-ce que je foutais à poil sur un arbre moi ? Mais... Mais... Mais... Surtout qu'est-ce qu'on m'avait fait une fois que j'étais dans cet état moi ?! C'est à ce moment-là que je flippe... Je crois bien qu'une fois que je me serai libéré de ces foutus liens, j'irais m'envoler à quelques centaines de mètre pour me lâcher dans le vide moi. Mon honneur en a pris un coup... Mais, attendez. J'étais resté comme ça combien de temps moi ? Ah mais !! J'espère que j'ai pas pioncé là quatre cents ans, sinon j'vais en prendre un coup au job moi ! Malheur ! Malheur ! Malheur !

C'est à ce moment-là, alors que je m'énervais tranquillement, gentiment fixé sur mon arbre par de belle lianes, que je revis des esquisses se dessiner dans ma tête. Oh ! Etait-ce un être supérieur qui venait m'arracher de cette torture morale... Mais non, c'était plutôt un visage de femme qui apparaissait à mon imagination. Ces traits ne m'étaient pas inconnu... Elle ! Cette... Cette... Cette sorcière qui m'avait mis dans cet état ! Je suis pas aussi bête que je le laisse paraître. Cette Ruby ! C'était elle qui m'avait foutu dans cet état. Une maudite... Forcément ! Mes souvenirs étaient maintenant nets. J'ai perdu connaissance après l'avoir touché. Le lien y était forcément. Je ne savais pas vraiment son pouvoir, mais c'était une maudite. Comme moi. Une refoulée de la mer. Une rejetée de l'océan. Elle avait une beauté incomparable. Mais elle était fourbe. Très. SALE VIPERE ! Mes yeux commençaient à devenir rouge. Bien plus que les siens. Empli d'un rouge de colère. Celle-là elle paie rien pour attendre ! Je veux bien mettre de côté ma galanterie pour quand je te retrouverais ma belle ! Et crois-moi, marine ou pas, si un jour je te recroise, je t'arrache les yeux !! Déjà qu'elle m'avait contrôlé, plus encore elle avait carrément tué mon honneur et mon amour propre... Seule une dernière prière lui sera accordé au moment où elle reposera ses pupilles sur moi. Car jamais je n'oublierais son visage ! Croyez-moi ou pas, galant ou non, elle regrettera cet affront !

-C'EST A IMPEL DOWN QUE J'TE FERAIS DIRECTEMENT JARTER !

Avait-je crié pour moi-même. Extériorisant ma colère et mon indignation. Oubliant ma légendaire politesse, ainsi que mon fameux langage toujours mieux travaillé. Non mais sérieux, je déconnais pas là, je la retrouve et elle est déjà morte ! Bon, maintenant, le truc c'est de me sortir de ce bourbier... C'est que ça commence à cailler avec ce vent-là ! Ouais bon, finalement, j'avais bien d'oublier sur moi ma lame de lancé. Attendez mais elle est où ?! Me dites pas que l'autre folle s'est tirée la route avec ?! Raah, mais sérieux, comment je me détachais moi maintenant ? Mais la solidarité est où là dedans !!! C'est pas possible les jeunes de nos jours... A bien y réfléchir, il y a bien un moyen, mais je risquais d'y laisser des plumes (tiens, je me rends compte que je viens de faire un jeu de mot pourri). Après tout, il s'agissait là de lianes, soit de liens assez solides pour me fixer à un arbre, dans la broussaille, à l'orée d'une jungle (mon dieu, je priais pour qu'il n'y ait pas de fourmi ou autre bestiole...), mais au-delà de cela, ces lianes pourraient se rompre facilement. Enfin, je l'espere. Certes, ma petite lame m'aurait biiiien aidé, mais elle n'était plus là... Je le jure, j'me la ferai un jour celle-là, elle paie rien pour attendre, son destin est scellé, manque juste qu'on se recroise maintenant, et je jure qu'on va se re-rencontrer, je sais pas quand, MAIS JE LE JURE ! Bon bah ma seule solution était mes ailes. En effet, je devais user de ceux-ci pour rompre mes liens. Car si c'était pour attendre que quelqu'un passe... J'avais le temps de rendre l'âme cinq fois. J'allais donc sûrement y lâcher des plumes, ça allait sûrement me faire un mal de chien si les liens étaient plus solides que prévu. Alea Jacta Est, c'est que j'avais pas trop le choix là.

J'ouvrais tout d'abord deux ailes. Pour « tester » la résistance dirait-on. En effet, bobo, c'était pas simple. Surtout que j'étais directement adossé au tronc, cela ne m'arrangeait pas vraiment pour déployer les fameuses ailes. Mais je n'abandonnais pas. Je recommençais. J'en commençais pas deux. Je durcissais... Les ailes bien sûr !!! Et je tentais de les ouvrir au plus grand. Je n'en obtenais que la douleur. J'en sortais deux nouvelles, à quatre, cela me facilitait la tâche. En vain avec deux ou trois essaies. Je terminais avec six ailes déployées pour pousser au mieux et tenter la rupture des lianes, recommençant le mouvement, comme dans un va-et-vient interminable (des ailes hein ! N'allez pas vous imaginer autre chose bande de pervers!) Au bout de ce que j'estimais à vingt-minutes, un craquement se fit enfin entendre. J'avais réussi à les rompre. Mais qu'est-ce qu'elles avaient pris cher... (mes ailes!) Ce que j'aimais bien avec elles, c'était que je pouvais en souffrir, certes, mais surtout, la douleur y restait « canalisée ». En gros, une fois que je les rangeais, la douleur partait avec.

Je me relevais. Avec difficulté, je l'avoue. Comme si je ressortais d'un lourd coma. Au pire, je m'en fichais un peu beaucoup, je pouvais voler. En me dressant, je remarquais plusieurs écorchure sur moi. Comme-ci on m'avait traîné. Puis, en tournant la tête, je remarquais ma tenue gentiment pliée sur une branche. Au moins elle s'était barrée avec mon linge, déjà ça. Je dépliais, pour remarquer qu'ici aussi les vêtements n'étaient pas en si bon état qu'à mon souvenir. Ah mais tiens, quand j'y pense, cette crique du dernier soir dont je me rappelle, elle était dominée par une falaise. Si Ruby m'avait traîné jusqu'ici, nous étions forcément passé par là. Ceci expliquait donc cela et voilà pourquoi maintenant je devais refaire toute ma belle tenue blanche et bleue...

Je l'enfilais et je me désolais de son état. Quand soudain, je repensais à ma chambre d'hôtel. La clé ! Je foulais en vitesse la poche où je l'avais laissée pour remarquer qu'elle y était encore, ouf ! Au moins ça. Maintenant que j'avais enfilé ma tenue, je pouvais rentrer à l'hôtel... Mon séjour était terminé... Dire que c'était censé être des vacances ! J'ouvrais mes ailes. Je montais et restait en position stationnaire pour m'orienter, savoir où j'étais, pour savoir où j'allais. Quand je remarquais qu'au final, je n'étais pas bien loin de la crique. Après m'être repéré, j'étais de retour à mon hôtel. Quand je passais le seuil de la porte, je ne fis même pas attention au regard interrogateur de l'homme à l'accueil, et je fonçais dans ma chambre.

Je rentrais pour me changer et reprendre mes armes. Soit, après avoir pris une seconde tenue, j'armais mon épée à ma taille, à sa place habituelle et je plaçais mon lot d'armes de jet à leurs places habituelles. Et je sortais, m'en allant vers de nouvelles contrées. Chose étrange s'en suivit. Je sortais de la chambre, refermant soigneusement le loqué. Et je me dirigeais vers l'accueil. Au pied de l'escalier menant aux étages supérieurs, j'eus la chance de rencontrer deux magnifique dames. Les saluant d'un aimable salut, je continuais ma route. Tilt... Je rembobinais mes pas, revenant à mon emplacement lors de mon salut... Et je dévisageais les demoiselles, d'une impolitesse que ma galanterie ne permettait pas. Elles me jetèrent même un certain regard consterné. Comme si la forme de vie rustre dont je me faisais passer les indignais au plus haut point. Euh... Attendez... Pourquoi là je ne disais rien ? Pourquoi là, je ne ressentais aucune envie irrépressible de leur jeter moult compliments, comme des pétales de fleurs qu'on jette à des mariés ?... Pourquoi ô grand pourquoi j'avais cette envie de draguer ces merveilleuses vacancières ??? Il y avait un tout petit très gros problème là ! Généralement, je peux pas m'en empêcher ! Surtout qu'elles tournèrent la tête avec vivacité, comme si agacée d'une personne qui n'aurait parlé... Je ne voulais même pas m'excuser pour amorcer la drague... Même pas... Y'a un bug là je crois. Au final, je continuais ma route jusqu'au guichet, avec une face qui semblait expliquer toutes les interrogations du peuple. Pourquoi je n'avais pas eu le besoin de draguer ? Ce besoin vital qui faisait ma personne... Je rendais la chambre au guichetier et je sortais. A peine avais-je fais deux pas au dehors du bâtiment, que cette fois-ci je rencontrais une femme, d'à peu près la vingtaine, en bikini et paréo. Tiens celle-là elle sortait de la plage. Bref, c'est pas grave, on continue la route hein... Mais ! Mais... mais !! NON NON NON ! ON CONTINUE QUE DALLE ! POURQUOI JE PASSE DROIT SANS RIEN DIRE MOI ! C'EST PAS MOI CA, C'EST PAS POSSIBLE ! Là, j'étais en rage. Y'avait un truc qui calait là. Je ne savais quoi, mais ça calait... Attends, me dites pas que c'est encore cette sorcière... Mais, comment avait-elle pu me faire ce coup? C'est décidé, si je la retrouve, c'est sa tête que j'arrache, pas ses yeux !

Ne pouvait vraiment rien faire de plus contre ce cruel sort, c'est la rage aux dents que je m'envolais. Sur le parvis même de l'hôtel. Et dans ma poussée pour mieux atteindre les cieux, je fis même sauter la dame au paréos, manquant de lui faire tomber et de manger la pierre. Pardon ma p'tite dame, c'est juste que là je suis un peu dans la merde (pardonnez le mot). Quand je vous disais que je ne voulais pas prendre mon envol dans des endroits où monde il y avait... Je sais pas ce que j'allais foutre maintenant pour retrouver mon vrai moi, mais je trouverai un truc, croyez-moi... Au pire, j'espère que c'est temporel... Les hypnotiseurs... Je sais pas, j'ai jamais essayé...







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