Cachée en dessous de ses couvertures, Kururu n’arrivait pas à dormir. Elle avait l’impression que la maison allait s’envolée. Une tempête monstrueuse faisait rage à l’extérieur. Le vent était très fort. Il faisait bouger à intervalle régulier le portail des voisins dans un crissement métallique assez inquiétant. De sa chambre, elle entendait même le son de la mer déchainée. Elle n’avait pas besoin d’aller voir par sa fenêtre pour imaginer d’énorme vague arriver sur l’ile et engloutir toute la plage. De toute manière elle ne verrait rien, de grosses gouttes de pluie toquaient dessus. Il y en avait tellement qu’elles formaient une sorte de rideau aquatique contre la vitre. Une tempête de cette intensité était très rare ici. La jeune fille n’en avait plus vu depuis des années.

Kururu aurait bien aimé aller se blottir contre sa mère, exactement que quand elle était petite. Elle se serait installée dans son lit et Ma l’aurait prise ans ses bras pour la rassurée. Elle aurait été protégée de cette tempête grâce à cela et se serait endormie paisiblement jusqu’au matin. Sa mère aurait surement accepté même si depuis la dernière fois la jeune fille avait prit quelques centimètres. Elle avait même prit son courage à deux mains pour aller jusqu’à la chambre de Ma. Mais Pa la surpris et la renvoya dans son lit. Il annonça que sa femme avait besoin de beaucoup de repos et que même elle n’avait pas le droit de la dérangée même dans ces circonstances. Après tout la nuit, était faites pour dormir, pas pour réveiller quelqu’un. C’est à regrets qu’elle du retourné toute seule dans sa chambre. Mais ce n’est pas pour ça que Kururu réussit à dormir. Les bruits extérieurs l’empêchaient de fermé l’œil. Pourtant elle essayait vraiment. Finalement, à peine quelques heures avant l’aube, la fatigue l’emporta et la jeune fille plongea dans un sommeil agité.

Machinalement, elle se réveilla avant ses parents. Ses pieds la conduisirent par habitude jusqu’à la cuisine où elle prépara le petit déjeuné. Ce n’était pas très compliqué à faire : du jus d’orange et des toasts grillé avec en plus un café pour Pa. Elle avala distraitement son repas. Puis elle se dirigea à moitié endormie vers la porte d’entrée. Elle détestait les tempêtes sauf pour une chose. Généralement la puissance des vagues ramenait sur la plage beaucoup d’objets et parfois, ils étaient plutôt intéressants. C’est pourquoi la jeune fille se dépêchait d’y allez pour être la première à pouvoir examiner tous ces trésors potentiel. Dans le couloir elle croisa son père.

Kururu tu vas où ? Tu es encore en pyjama !

A oui c’est vrai. Elle avait complètement oublié de s’habillé. Heureusement que son père le lui avait fait remarqué, sinon elle se serait baladée comme ça toute la journée. Elle remonta dans sa chambre en trainant un peu les pieds ce qui lui valu une nouvelle remarque. Puis, elle enfila des habits plus convenables pour une ballade et emporta sa croix avec elle. Voilà maintenant, elle était vraiment prête. Finalement, elle sorti.
La première chose que Kururu remarqua était un éblouissant soleil. Elle ferma ses yeux pour se protéger, il y avait trop de lumière. Au moins maintenant, elle était un peu plus réveillée. De meilleure humeur par ce temps magnifique, elle se rendit jusqu’à la plage. Comme elle lavait prévu, la plage était parsemée d’objets. Enfin….Le tout n’était pas très intéressant. Il y avait énormément d’algues et parfois une ou deux méduses qui s’était échouée pendant la tempête. Elle évita soigneusement ces animaux marins. Une piqure de méduse faisait très mal. La jeune fille avançait doucement en ne regardant que ce qui se trouvait à ses pieds. Elle comptait de toute manière ratisser toute la plage. Alors autant se concentré sur ce qui était proche d’elle.
Soudain parmi les divers objets, elle distingua ce qui pourrait être une chaussure. Elle se rapprocha. Effectivement, c’était bien ce qu’elle pensait. Elle retira l’algue qui était dessus avait de remarqué qu’elle n’était pas seules. La chaussure était reliée à une jambe qui était elle-même reliée à un corps avec une tête en prime. Il fallut quelques secondes pour que l’information arrive jusqu’au cerveau de la jeune fille. C’était un humain ! Un vrai humain malgré le fait qu’il avait plein d’algues sur lui.

M…monsieur ?...

Kururu l’appela doucement un peu hésitante. Il faisait peu être simplement une sieste. Bon l’endroit était un peu bizarre pour ça mais qui sait. Elle attendit un peu avant de réessayer de la même manière. Sauf qu’il ne se réveilla pas avec l’une des deux tentatives. Ce n’était pas normal…Il n’était pas mort quand même ? Oh non pas ça ! Elle ne voulait pas d’un mort directement dès le matin. Inquiète, elle commença à le secouer pour le faire réagir.

Monsieur ! Réveillez vous. Monsieur.

Elle continu a comme ça un moment en parlant de plus en plus fort pour faire apparaitre un signe de vie.

Bizarre…Kururu avait beau secouer le corps comme un prunier, l’homme ne réagissait pas. Inquiète, elle continua sa tentative pour le réanime. Il fallait absolument qu’il revienne à lui. La jeune fille détestait cette situation qui lui rappelait de mauvais souvenir ou plutôt un évènement que ses parents lui avaient expliqué. Et elle ne voulait pas que cette situation se reproduise pour d’autre. Alors elle essaya toujours en faisant comme elle pensait.

L’homme commença à bouger si soudainement que Kururu du le lâcher. Il se mit à quatre pattes et commença à recracher de l’eau. La jeune fille était impressionnée par la quantité de liquide qu’il avait avalé. Mais ce n’était pas le plus important. Il avait vraiment bougé ! L’homme était vivant. C’était très bonne nouvelle, il n’y aurait aucun mort ce matin. Après avoir recraché toute l’eau de mer que contenait son estomac, le naufragé retomba sur le sol. Elle se pencha au dessus de lui pour voir si tout allait bien. , elle le rappela.

Monsieur… ? Vous êtes réveillé ?

Doucement, il ouvrit les yeux. Est-ce qu’il allait vraiment mieux ? La jeune fille n’en était pas sur. Il avait l’air mal en point. Finalement, il se releva péniblement avant d’observer les alentour, le visage complètement perdu. Il fixa quelques secondes Kururu avant d’incliner la tête.

Merci ! Merci pour tout ! Je vous suis éternellement reconnaissant ! Je n’oublierais pas votre aide, je vous dois la vie mademoiselle !

Kururu afficha un grand sourire. Pour une fois que quelqu’un la remercia parce qu’elle l’avait sauvé au lieu de lui crie dessus parce qu’elle avait faillit le tuer, c’était une sensation très agréable. La jeune fille essaya de lui répondre pour dire que c’était tout naturel. Après tout, l’inconnu aurait surement fait la même chose pour elle si la situation avait été inversée. Mais elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour le dire. L’homme enchaina presque directement :

- Je suis désolé de vous déranger mademoiselle ! A partir de maintenant, j’aurais une redevance envers vous. Mon nom est William Fly, originaire de Baterilla sur South Blue. J’ai été pris dans une tempête tandis que je pêchais la nuit et je pense avoir atterrit ici… Encore merci !

Cet homme commença d’abords par s’excuser, pour rien en fait puisqu’il ne la dérangeait pas. Puis il se présenta. Donc, l’inconnu s’appelait William Fly et était originaire de Baterilla. Elle n’avait jamais été sur cette ile. D’après la jeune fille, l’ile ne devait pas être très loin mais comment en être sur avec la tempête. La mer aurait pu l’emmener très loin. Ce qui était sur, c’est que le naufragé avait beaucoup de chance d’être en vie. Il devait être inconscient pour être partit pécher en pleine tempête. Enfin passons, ce n’était qu’un détail. Elle lui sourit.

Ce n’est rien, vous ne me déranger pas du tout. L’important c’est que vous soyez en vie. Surtout que la tempête a été très violente cette nuit. Je suis Kururu Kokoro, enchantée William. Bienvenue sur l’ile de Kawai Kazan Shima. Comment vous sentez-vous ?

Même s’il avait l’air d’allez bien, Kururu préféra s’en assurer. Elle ne pouvait pas savoir s’il avait mal quelques parts, même si ses talents en médecines ne serviraient à rien puisqu’elle n’en aucun. La jeune fille ne savait pas trop si elle devait le tutoyer ou pas. William paraissait être un peu plus vieux qu’elle amis pas tellement et ils venaient à peine de se rencontrer. Donc, dans le doute, elle avait utilisé le vous. Vous…euh et s’il n’était pas tout seul ? Après tout qui serait assez suicidaire pour partir seul en pleine tempête. Bon, elle devait l’avoué, il fallait l’être rien que pour partir alors… Elle regarda au alentour à la recherche d’une autre masse plus dense sur la plage. Elle n’en vit pas, alors elle demanda de nouveau inquiète.

Il y avait d’autre personne avec vous ?

C’est vrai que si l’homme avait des compagnons de pèches, il fallait les retrouver. Ils étaient peu être en danger. Kururu espérait que les supposé voyageurs avaient eu autant de chance que leur ami.