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Sam 25 Mai - 20:29
Un réveil compliqué
Confusion. Voilà comment je décrirais le premier sentiment qui m’avait traversé ce matin-là en m’éveillant. Je ne savais plus où j’étais et ni ce qui m’était arrivée. Du moins, ces choses là étaient flous dans mon esprit, je ne percevais que quelques images qui m’horrifiaient toutes plus les unes que les autres et ma tête était atrocement douloureuse. Je songeai d’abord qu’il ne s’agissait probablement que de songes que j’avais fait durant la nuit, mais en sentant quelque chose d’anormalement chaleureux contre moi et en ouvrant les yeux je me rendis vite compte de l’épineuse réalité.
Il était tout près de moi, trop proche de moi. Cette chaleur, qui la veille me faisait tant plaisir, me brûlait affreusement à présent. Et pourtant, je dois bien avouer que je n’avais aucune envie à ce moment-là de quitter les bras de mon coéquipier qui, lorsqu’il était silencieux, m'apparaissait bien plus sympathique. Je profitai alors de notre proximité pour examiner le visage du jeune homme. Il avait l’air bien plus paisible dans le sommeil. Je me surpris à saisir dans ma main une mèche de ses cheveux en esquissant un sourire. Cela permit de me ramener soudainement à la raison.
Ma réaction fut brusque et nette. Je lâchai soudainement les cheveux du chasseur de primes et m’échappai de son étreinte avec une vélocité et une souplesse impressionnante, effrayée. Je pris alors dans ma main mon sac – que quelqu’un avait du rapporter durant la nuit – et me dirigeai vers la salle de bain pour m’y enfermer, tout cela en une poignée de seconde. Lorsque je me sentis enfin en sécurité, je me laissai tomber contre le mur en tentant de mettre mes souvenirs en ordre. Je me souvins seulement de ces plaintes pathétiques que j’avais exprimées et du baiser de Noctis.
Même si tout cela n’était certainement qu’une mauvaise plaisanterie pour le chasseur de primes, ce geste avait pour moi une toute autre signification. Il ne faisait que me rappeler de mon passé, me ramenait à ce moment crucial où ma vie avait pris un tout autre sens. Les choses ne se passent-elles donc jamais deux fois de la même façon ? Pourtant, j’étais en train de revivre les mêmes évènements et j’avais peur que cela continue ainsi. Qu’allait-il encore se passer ? Allais-je retrouver mon père aujourd’hui ? Serais-je obliger de revivre la même chose encore et encore, condamnée à une injustice que je ne peux contrôler ?
Je sentis soudainement les larmes me monter aux yeux, pourtant, je me refusai à sangloter comme la veille et les empêchai de couler tant bien que mal, un nombre incalculable de questions se bousculant dans ma tête. Finalement, comme pour me changer les idées, je me dirigeai vers le miroir pour constater de moi-même mon état. J’avais les yeux rouges d’une personne qui avait à l’évidence bien trop bu la veille et les cheveux en bataille. Je saisis donc une brosse dans mon sac et commençai à coiffer ma longue chevelure ce qui n’est, je suis bien obligée de le préciser, pas une mince affaire. Il me fallut donc plusieurs minutes pour venir à bout de ces nœuds.
Lorsqu’enfin ce problème fut réglé, je dus m’attaquer aux habits, je n’allais certainement pas sortir vêtue de cette façon. Je me mis donc à fouiller dans mon baluchon, à la recherche. Les seuls vêtements que je découvris furent un simple short en jean, un débardeur blanc et un gilet mi-manche noir. J’enfilai le tout, mais il me manquait un élément important pour ma tenue, il fallait que je trouve quelque chose pour dissimuler cette marque à mon poignet. Mes gants de la veille étaient trempés et inutilisables. J’eus beau chercher un moyen pour le remplacer dans mon sac, rien ne se glissa miraculeusement dans ma main et une idée me vint en voyant le haut du chasseur de primes que je portais précédemment. Je pris celui-ci dans mes mains et en arrachai une longue bande de tissus. Allait-il m’en vouloir ? Peu importe. Je m’en fis donc un bandage improvisé que je nouai autour de mon bras pour dissimuler habilement la marque. Allait-il se douter de quelque chose ? Peu importe.
Lorsqu’enfin je jugeai être prête pour affronter le jeune homme, je sortis de la salle de bain en prenant soin de mettre mon sac sur mon épaule et ayant mon katana dégainé dans une main et son fourreau dans l’autre. Je pointai mon arme vers le chasseur de primes avec un air menaçant. Je n’avais pas l’intention de lui faire du mal, mais je n’avais trouvé que ce moyen pour m’assurer de l’écoute de mon interlocuteur. Je lui dis donc avec colère :
- J’ai l’impression que tu n’as toujours pas compris, alors tâche, cette fois-ci d’être attentif. Je ne t’apprécie pas et je suis convaincue que c’est réciproque, donc arrête de jouer à ce petit jeu avec moi, pour ton bien et pour le mien. Si tu manques d’affection, ce n’est pas moi qui vais pouvoir te la donner. Je ne suis pas ton jouet et encore moins ton amie. Rappelle-t-en bien, nous sommes simplement coéquipiers. Je vais te révéler quelque chose sur moi, je vais te dire que la dernière personne qui a eut l’audace de m’embrasser est mort par mes mains. Je n’hésiterais pas à faire la même chose pour toi si tu deviens trop gênant.
Après cela, je rangeai mon arme en soupirant. J’avais peut-être fait une grossière erreur en pointant ainsi cette lame près de mon allié. J’allais certainement devoir en subir les conséquences. Menacer son coéquipier n’était certainement pas bien vue au sein de leur organisation, pourtant, il le méritait. Non ? Avant de recevoir un flot de reproches de la part de Noctis, je prononçai ces quelques mots :
- Concluons un marché. Tu arrêtes de jouer avec moi et j’essaierais d’être moins désagréable, dans la mesure où toi tu ne l’es pas.
Je le fixai alors d’un air inquisiteur, attendant une réponse de sa part. Avais-je réussi à empêcher de m’attirer les foudres de cet être ? Vraiment, j’avais le plus grand mal à anticiper la réaction du jeune homme, mais je la craignais étrangement.
Tenshi Taya
Ghetis Archer
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Sam 1 Juin - 23:05
Suki...
Douceur contre Ardeur « Aller, dors bien Suki. »
Il posa ainsi son front contre le sien avant de faire taire son être, pour s’endormir. La nuit se voulut relativement calme, le chasseur put ainsi se reposer en toute tranquillité, avec une Suki toute sage dans ses bras. Sa proximité avec la femme fatale lui procura un sentiment de peur, au premier abord, qui se transforma, assez rapidement, en confiance envers elle, si bien qu’il pouvait ressentir la chaleur du corps de l’ivrogne, mêlée à une certaine froideur.
Alors que le sommeil happait délicatement le duo, une ombre vint s’approprier le subconscient du maudit.
Image:
« Alors, tu m’oublies déjà ? Je te rappelle que je n’ai pas disparu, petit effronté. »
« Que me veux-tu Chaos ? Tu n’as pas encore compris ? Je ne suis plus ton esclave. Va donc t’attaquer à un autre hôte »
« Quel autre hôte ? Celui qu’attend l’Amazone ? Il s’agira obligatoirement d’une femme je te rappelle. Et les femmes hôtes sont trop imprévisibles, elles sont moins dociles. De plus, Sanae est morte. Il ne reste que toi ! »
« Que moi ? Si tu es un si grand dieu que ça, pourquoi tu ne t’incarnes pas avec ton vrai corps hein ? Ah, j’oubliais, tu ne peux pas ! Vas donc embêter quelqu’un d’autre. »
« Tu as bien de la chance que je sois prisonnier de cette enveloppe entre la mienne et la tienne. Moi qui comptais faire de toi le nouveau Nether Atlas… Tu me déçois. Mais j’ai une idée pour régler cet inconvénient. »
« Nether Atlas ? Ce nom me dit quelque chose. Je crois que c’est l’un des trois meilleurs hôtes ayant existé, n’est-ce pas ? Tu as bien raté ton coup si tu espérais faire de moi un être de ce genre. Par contre, tu sais très bien qu’il n’y ait aucun souci à régler. Tu vas bientôt disparaître, voilà tout. »
« Oh que non. Je te défis ! Toi contre Moi ! Le gagnant aura le corps de l’autre ! Le refus prohibé. »
« Tu es en moi, donc comment refuser cette offre. Nous nous affronterons après mon voyager sur Meka Island alors. »
« Tu cherches des excuses pour retarder l’échéance, mais notre affrontement aura lieu tôt ou tard. Profites-en pour flirter avec ta dulcinée. »
« Flirter avec qui ? Suki ? Serais-tu tombé sur la tête toi ? Il n’y a rien entre cette chasseuse et moi. »
Ton attention se dirige vers elle comme avec Sanae à l’époque où tu découvrais ton amour pour elle. Cesses donc de te mentir. »
« Nous verrons bien… Pour l’instant je crois qu’elle s’est réveillée, je ne ressens plus sa présence entre mes bras. Alors, sur ce, je vais moi aussi me réveiller et aller voir ce qui se trame. On se revoit plus tard Chaos… »
Le réveil du chasseur fut orchestré par Suki au final. Son sabre rivé sur le musicien, la furie tentait d’être menaçante, mais cela n’eut pour effet que de provoquer le rire du tireur, qui ne se gêna pas pour rire un bon coup. La voix de cette Kagami devenait plus forte à chaque fois qu’elle se fâchait, il faudrait lui apprendre à maîtriser ses émotions.
En résumé, elle n’appréciait pas le jeune Renaissance, tout en ajoutant qu’elle n’était pas son jouet ou son amie. Pour elle, il n’existait qu’une relation professionnelle entre eux. Elle voulut même ajouter que son précédent amour perdit la vie face à elle. Décidément, il faudra lui faire comprendre, une bonne fois pour toutes, qu’elle appartenait à la catégorie des marins d’eau douce de Grande Line.
La maudite rangea finalement son arme, avec un long soupire en prime. Comment allait-elle être punie pour la suite des évènements ? Il fallait y réfléchir sérieusement après tout. Finalement, elle trouva un terrain d’entente en proposant un marché aussi idiot, qu’inutile. Un marché que n’accepterait pas le Renaissance. Il ne jouait pas avec elle, il était simplement lui-même et elle devrait s’y habituer.
Après avoir pris une longue inspiration le chasseur se dirigea vers la salle de bain sans même offrir un regard à l’enragée qui venait de lui offrir une véritable scène de ménage. En arrivant dans la salle de bain, Archer regarda avec un air sceptique son haut. Le vêtement reposait au sol tel une peluche délaissée. En ramassant son haut, le Musicos se regardant dans le miroir en posa sa main sur son visage avant de murmurer.
« Elle va finir par me tuer celle-là. Comment peut-on couper la manche d’un tel vêtement. Enfin, bon aujourd’hui, il va falloir trouver de quoi l’occuper un moment. »
Petite anecdote : L'avait été cousu par Sanae en personne en plus, il s’agissait, pour ainsi dire, du seul souvenir de sa défunte épouse, auquel tenait le futur chasseur de Supernovas.
De façon à relativiser, Noctis décida de prendre une bonne douche, mais pas sans avoir fait le joli cœur avant tout.
Il sortit donc de la salle de bain en tenant son vêtement dans sa main gauche alors que sa main droite se tenait à l’afflux de tout mouvement.
« Tu aurais pu me demander avant de couper ma manche. Enfin bon. Je t’emprunte ça. »
Il saisit alors le pommeau du sabre, le faisant quitter le fourreau avec vitesse. Il lança son vêtement en face de lui, pour couper la dernière manche de l’ancien manteau. Les sept ans de maniement du sabre du chasseur venait de refaire surface, pour un acte assez banal. Il planta alors le sabre de la bretteuse dans le plancher, avant de récupérer son nouveau gilet sans manche. Néanmoins, il ne mit pas, immédiatement le nouveau symbole de mode. Cherchant sa grande corde violette, qui lui servait de ceinture, il la repéra au pied du lit, pour ensuite la saisir. Pour finir, il prit ses sandales de ninja, bien qu’il ne l’était, il en possédait uniquement pour être plus à l’aise. Après cela, il mit chaque vêtement sur son épaule droite, pour passer près de la furie en caressant sa joue du bout des doigts.
« Aller, sois pas si bornée. On ne va pas faire un duo professionnel dénué de sentiments, sinon comment faire une bonne équipe. Je préfère gagner ton respect et ton affection d’une autre façon. Bon, tu viens avec moi ou je prends ma douche seule ? Je te promets de fermer les yeux, enfin si tu entres, mais en es-tu capable ?» Dit-il en lui tirant la langue avec gentillesse.
Il entra ainsi dans la salle de bain en prenant soin de laisser la porte entre-ouverte. Il ne pensait pas vraiment que la furie serait capable de venir, car sous ses grands airs, il restait persuader, qu’elle n’était qu’une poltronne tentant de se cacher. Il quitta ainsi ses vêtements en entrant dans la cabine vitrée de la douche, pour faire couler de l’eau chaude, contrairement à la Suki ivre de la nuit dernière. D’ailleurs, une douche lui ferait du bien, elle sent encore l’alcool la chasseuse.
Finalement, Archer commençait à prendre sa douche avec tranquillité en donna le dos à l’entrée de la cabine pour être sûr de ne pas voir la Kagami entrer, bien qu’il doutait sincèrement qu’elle y entre.
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Dim 2 Juin - 13:53
Un réveil compliqué
Le chasseur de primes ignora tout bonnement ma proposition. Cela eut l’effet de me mettre encore plus en colère et parvint à me convaincre d’être la plus désagréable possible avec le jeune homme pour les temps à venir. Ce dernier prit donc une grande inspiration avant de se diriger vers la salle de bain sans même m’accorder un coup d’œil, faisant comme si rien ne s’était passé. Il allait finir par réussir à me rendre folle de rage. Mais je savais que j’allais encore devoir me contrôler, du moins, me faire violence pour ne pas tuer cet être monstrueux et abject. Ce n’était pas le bon moment, ce ne devait pas être la bonne personne.
Noctis revint de la salle de bain, l’habit que j’avais détruit précédemment dans une main, se plaignant de ce que j’avais fait à ce qui semblait être son seul vêtement. Sans crier gare, il se saisit de mon katana, ne me laissant pas le temps de réagir. Sans mon arme près de moi, je me sentais soudainement dénudée et en danger. Le chasseur de prime arrangea alors son haut en découpant les manches à la même taille des deux côtés puis se saisit d’une longue corde violette au pied du lit et de sandales. Je le regardai exécuter ses gestes avec intérêt, me demandant ce qu’il avait l’intention de faire ensuite. Croyez-moi, j’aurais préféré ne jamais le savoir.
Il se dirigea alors à nouveau vers la salle de bain, passant au passage ses doigts sur ma joue. Je les aurais bien arrachés et mangés s’ils étaient restés une seconde de plus ainsi. Il prit ensuite la parole, me demandant de ne pas être aussi têtu et prétendant qu’il était impossible de faire un bon duo sans sentiment, pourtant, je ressentais quelque chose vis-à-vis de lui. Je pensais avoir réussis à lui faire comprendre que je le haïssais. N’était-ce pas un sentiment, la haine ?
Mais il n’arrêta pas à là ses paroles et me proposa, l’air de rien, de prendre une douche avec lui, prétendant qu’il fermerait les yeux. Cette proposition me révolta en premier lieu. Comment pouvait-il seulement me le proposer ? Mais en second lieu, je savais que si je ne faisais rien, il aurait tout l’occasion de m’accuser d’être froussarde. Je ne voyais donc que trois solutions. Partir, abandonner l’idée de rejoindre son organisation et continuer à vivre comme je l’entendais, ce que je ne pouvais me résoudre à faire. Refuser sa proposition et donc rester dans la chambre à attendre patiemment qu’il termine de prendre sa douche, comme un chien fidèle et apeuré. Et enfin, accepter sa proposition, lui prouver que je n’étais pas ce qu’il pensait, mais me soumettant, encore une fois, à ses désirs. Je pesai le pour et le contre de chaque solution tandis que le chasseur de prime se dirigeait vers la salle de bain. Finalement, après quelques minutes, je fis un choix, certainement pas le meilleur, même s’il me paraissait être le plus logique, mais pas forcément le plus réfléchi.
Je pris donc la direction de la salle de bain d’un pas déterminé. Je remarquai bien vite que le jeune homme faisait dos à l’entrée de la cabine et donc à moi-même, c’était idéal pour le prendre par surprise. Je commençai donc à me déshabiller posant mes habits près des siens, jetant un regard cruel à ces derniers. Mais avant de m’occuper de leur cas, je devais m’occuper de celui de Noctis. Je rentrai donc dans la douche avec discrétion.
Je m’approchai alors du chasseur de primes, lui saisit les cheveux et plaqua son visage au verre de la cabine, laissant son nez s’écraser contre celle-ci. Je posai mon autre main sur son épaule, ne me gênant pas au passage pour laisser mes ongles s’y enfoncer progressivement tout en disant aux creux de son oreille :
- Surprise ! Je ne sais pas pourquoi tu m’as proposé quelque chose d’aussi stupide que de prendre une douche avec toi. Quoi ? Ta copine t’a quitté ? Tu te sens seul et as besoin de combler tes désirs ? Qui penses-tu que je sois ? Une remplaçante ? Une servante ?
Je laissai alors mes ongles s’enfoncer encore plus profondément dans sa peau avant de reprendre d’une voix pleine d’animosité :
- Le monde ne change pas, vous êtes tous les mêmes. Vous et vos désirs. Les gens autour ne sont que des machines obéissant à vos moindres envies. Tu as certainement dû vivre au milieu de personnes à ton service jour et nuit.
Je relâchais alors ma prise sur le jeune homme et l’obligeait à se retourner pour me faire face. Je laissai alors mes bras pendre le long de mon corps et plantai mon regard dans le sien tout en lui disant d’une voix calme :
- Regarde-moi bien, je ne fais pas parti de ces gens à ton service.
Je restai sans bouger durant quelques secondes avant de tourner les talons et de sortir de la cabine. Je me saisis alors d’une serviette et récupérai mes habits et ceux du chasseur de primes. Il était stupide de laisser ce genre de choses sans surveillance. Je me couvris avec la serviette et me dirigeai vers la chambre, plus précisément vers la fenêtre. Je l’ouvris d’un coup sec et jetai les habits du jeune homme à l’extérieur. Ceux-ci commencèrent à voler doucement avant de tomber sur le sol en bas. Je ne pus m’empêcher de sourire en les voyant virevolter ainsi. C’était en quelque sorte une vengeance.
Je m’installai sur le lit, récupérant au passage le bout de manche qu’avait coupé précédemment le jeune homme et qui allait me servir à remplacer le bandage improvisé à mon poignet désormais trempé. Je commençai alors à me rhabiller, pensant que je prendrais probablement une douche un peu plus tard.
Tenshi Taya
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Lun 3 Juin - 0:33
Suki...
Tel est prit qui croyait prendre !
Archer commençait à prendre sa douche avec tranquillité en donna le dos à l’entrée de la cabine pour être sûr de ne pas voir la Kagami entrer, bien qu’il doutait sincèrement qu’elle y entre. Après tout, cette teigneuse ne semblait pas posséder une grande force, ses techniques restaient trop imprécises et dénuées d’expérience, si bien qu’elles ne méritaient guère le titre de techniques. Une bretteuse qui ne sait rien faire d’un sabre… C’est à peine croyable, une fois au sein de l’organisation, elle aurait tout intérêt à devenir beaucoup plus forte. Un sabre n’est pas une simple arme pour trancher. Un sabre est une partie intégrante du manieur, ceci lui permet d’étendre les capacités de son corps. En y réfléchissant, le chasseur se promit d’entraîner cette faiblarde une fois son test terminé. Quelques leçons auprès de Jujika lui suffiront. Quand bien même Akuma rejoindrait Renaissance, il ne voudrait pas enseigner ses techniques avant d’être retourner à Shabaody. Papi Forge l’y attendait depuis bien des lustres.
Laissant un vaste sourire se tisser sur son visage, le maudit n’aurait jamais pu imaginer ce qui allait suivre. L’éternelle furie venait de pénétrer la salle de bain. Elle entra dans la cabine, saisissant les cheveux de brun, avant de plaquer son visage contre la paroi vitrée. Non mais, pour qui se prenait-elle celle-là ? Oser toucher un hôte de cette façon ! Elle méritait l’élimination totale ! Aucun reste de son corps, rien, même pas un grain de poussière. Le néant. Enfin… cela se serait passé ainsi sur Hunter Island, à l’époque où le musicien ne portait pas le titre de renégat, de déserteur. Car oui, ce titre gravé au plus profond de son être lui attirerait bien des ennuis tout au long de son existence.
Dire que cette effrontée se permettait de planter ses ongles dans une chaire qui, jadis, portait le titre de chaire divine. Quelle idiote.
Pour être franc, tout ceci ne représentait pas grand-chose, pas assez pour mériter une punition, néanmoins, le plus irritant venait de l’allusion à Sanae. L’âme des morts se respect peu importe ce qu’ils étaient dans leur vie antérieure. Alors qu’une gamine pareille se permette d’en parler de la sorte suffirait à mettre en rogne le tireur, qui lui aurait sans doute plombé le crâne s’il en avait la possibilité. Combler des désirs, se sentir seul… Elle pensait que tout le monde lui ressemblait ?
Le membre de Renaissance ne pouvait se permettre de contenir de telles envies. Son destin l’en empêche. Contrairement à cette fille, son destin lui fut imposé dès la naissance, tout comme sa vie. Devoir attendre vingt ans pour se rebeller, cette femme fraîchement sortit de son île natale ne connaissait pas ce genre de chose, pourtant elle se permettait de critiquer Noctis. Noctis, celui qui depuis trois années abandonnait toute forme de vie de souverain comme lui en offrirait son peuple, celui qui a renié ses origines pour vivre en homme libre, celui qui se résolut à faire disparaître sa femme pour ne plus appartenir à son ancienne communauté. Le Renégat d’Hunter Island.
Une chose était sûre, Suki aurait tout intérêt à déguerpir avant que le courroux de l’élu ne s’abatte sur elle. Cependant une chose vint bloquer la rage du chasseur de primes. L’enragée venait de lui faire face dévoilant son corps dénudé… Mais qu’est-ce qui lui prend ? Encore un fusible de son esprit qui cède ? Et voilà, elle venait de déglinguer l’esprit du maudit, le voilà figer devant elle boire ses paroles comme le font les enfants qui écoutent Jujika conter « Les Aventures de Jujika & Noctis ».
Alors qu’elle quittait la salle de bain toute énervée, avec les affaires du Musicos en prime, ce dernier restait complètement effaré d’avoir vu la chasseuse de cette façon. Au moment où il reprit ses esprits, il était trop tard, en sortant de la douche, il constata qu’il n’y avait plus de vêtements et encore moins de serviettes. Fouillant dans l’armoire du lieu, il trouva un peignoir blanc qu’il enfila volontiers. Sortant de la salle bain avec un regard plus qu’ennuyer, il n’observa même pas la maudite, qu’elle face des gamineries si elle le désire. Il ne s’agissait que du vêtement de promenade du tireur, il ne contenait, donc, rien d’important, encore heureux. Récupérant ses revolvers et leurs étuis sur la table de nuit, il vérifia de quel genre de balles étaient-ils chargés, avant de s’approcher de la sortit en disant au bout d’un bâillement :
« Bon tu viens ? Il faudrait qu’on aille vers l’auberge où sont les autres de Renaissance, nouvelle recrue. »
Il revint sur ses en revenant dans la salle de bain et constata avec joie que sa vue restait toujours excellente. La femme fatale commit une erreur monumentale en laissant cet objet dans la salle de bain. Elle se trouvait, certes, en possession de ses habits, mais n’avait pas pensé à son baluchon. Souriant en voyant l’objet magique, Archer le saisit en le cachant au devant de son peignoir, faisant gonfler son estomac par la même occasion, puis quitta l’air de rien la chambre. Inutile de vous cacher qu’il savait bien que ses vêtements ne se trouvaient plus dans la chambre, cela relevait de la logique pure, non ?
Déambulant tranquillement dans les couloirs de l’auberge, il sélectionna une chambre au hasard avant d’y tirer une Burst Ball, faisant, ainsi, exploser la porte. Le gros lot lui appartenait désormais. Une chambre de pirate. Pirate qui ne s’y trouvait plus, certainement dans le bar entrain de boire une bière pour bien se réveiller. Laissant tomber son peignoir, en prenant le baluchon sous son bras, le maudit resta, nu, en observant les vêtements dans la chambre, jusqu’à trouver ce qu’il cherchait.
Un pantalon noir, un peu large, si bien qu’il le portait en baggy. Les étuis dans le dos, le baluchon balancé par la fenêtre, le pilleur ne partit pas les mains vides. Dans la chambre, il trouva un joli ensemble pour les servantes. Une fois que la farceuse fut en vue, il lui balança la tenue en disant :
« Mets-ça, comme ça tu pourras vraiment dire que je te prend pour ma servante. Ah ! Et pour ta gouverne, tu n’es pas la seule à avoir tué une personne que tu aimais ou appréciais, sauf que moi j’ai eux le courage et la dignité d’enterrer cette personne. Si tu veux, je peux t’emmener à sa tombe. Enfin, si tu veux j’ai dis. Bon, j’ai une petite transaction à faire, tu viens avec moi ? Ah, j’oubliais, nous sommes une équipe. Tu n’as rien oublie j’espère ? Non ? Parfait allons-y. »
Ne poussant pas trop le nombre de questions, il quitta l’étage en se dirigeant vers le porte-manteau où traînait son manteau rouge, abandonné la veille. Le plaçant sur son dos tel une cape, il plaça la capuche sur sa tête, avant de reprendre la parole.
« J’avais dis à Karazu de nous attendre, attendons le un instant. »
Quittant l’enseigne, il vit le corbeau arriver lui pour finalement se poser sur son épaule et, dans un murmure, il lui dit :
« J’ai laissé un colis pour toi vers la huitième fenêtre d’une des chambres du flanc est de l’auberge, il devrait être quelque part en dessous de cette fenêtre, c’est un gros baluchon, il ne doit pas être trop lourd vu ta taille, au pire, va chercher Mangriff, il t’y aidera je pense. A tout de suite l’ami, prends soin de toi surtout.»
L’animal croisa en signe d’acceptation avant de s’envoler, se retournant vers sa coéquipière le chasseur prit la parole pour la dernière fois.
« Direction le port ! Les autres doivent pas en être très loin à part Shin’ qui doit certainement bosser sur la nouvelle embarcation. On y va ! N’hésites à parler en chemin pour une fois. »
A ces mots, il se mit, finalement, en direction du port.
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Lun 3 Juin - 20:54
Un réveil compliqué
Lorsque le chasseur de prime sortit enfin de la salle de bain il était vêtu d’un peignoir, il avait au moins eut la décence de se vêtir d’une quelconque façon. Quel respect ! Il se saisit de ses revolvers avant de se diriger vers la sortie de la chambre. Avait-il l’intention de se balader ainsi en ville ? D’un côté, cela ne m’étonnerait même pas. Avant d’enfoncer la poignée pour sortir, il m’invita à le rejoindre m’expliquant que les autres membres du groupe devaient nous attendre dans une autre auberge. Je me sentis soudainement angoissée à l’idée de les rencontrer. Et s’ils étaient tous comme lui ? La meilleure solution serait probablement de refuser leur offre alléchante. Le jeune homme ne quitta pas immédiatement la chambre et prit la direction de la salle de bain une dernière fois. Il en revint le ventre gonflé de quelques centimètre et lorsqu’il me laissa enfin seule, je me dirigeai à mon tour vers la salle où se trouvait la douche et prit conscience qu’il venait de me voler mon sac. Que pensait-il faire avec cela ?
Finalement, je ne me préoccupai guère de cela et m’installai sur mon lit pour m’habiller avec ce que je n’avais pas oublié de récupérer précédemment en même temps que les vêtements du chasseur de prime. En parlant du loup, celui-ci revint –non sans avoir fait du grabuge dans l’auberge- tout habillé, une drôle de tenue à la main me la laissant comme un chaussette sale à la figure tout en me demandant – que dis-je, tout en m’ordonnant- de l’enfiler pour que je puisse appuyer mes propos. Je n’avais pas besoin de cela pour savoir qu’il lisait sur mon front le mot : « Boniche ». J’abandonnai donc le déguisement sur le lit.
Par la suite, il m’étala son histoire sentimentale, prétendant qu’il avait lui-aussi tué une personne qu’il aimait, mais qu’il avait eu l’honneur de l’enterrer. Il m’invita même à aller me recueillir sur sa tombe. Cela nous faisait encore un point commun, même si cette personne que j’avais tué, je l’avais abandonné sans un remord. Il continua encore à parler, en me rappelant que nous formions une équipe. Il me demandait si je n’avais rien oublié et n’attendit pas ma réponse pour s’en aller. Il m’avait seulement volé mon baluchon, mis à part ça, j’étais fin prête.
Je le suivis donc docilement attendant qu’il récupère sa veste rouge, étrangement assorti à la couleur de mes cheveux que je me refusai à couper. La logique voudrait que mon envie soit plutôt de les éradiquer de la surface de la terre en sachant qu’il ne faisait que me rappeler mes origines qui m’écœurait. Mais d’un autre côté, cela me servait de pense-bête. Si je venais un jour à croire, ne serait-ce qu’un centième de secondes, que j’étais une bonne personne, ils étaient là pour me rappeler qui j’étais et d’où je venais.
Je songeai à tout cela en attendant que Noctis finisse sa conversation secrète avec son animal de compagnie. Me considérait-il comme tel ? Une femme apprivoisée qu’il promenait en laisse et à laquelle il offrait de temps en temps quelques friandises lorsqu’elle était bien sage. Lorsqu’enfin mon coéquipier eut fini sa conversation, il m’accorda un peu d’attention en se retournant vers moi et en m’expliquant que nous allions prendre la direction du port, me proposant même de lui parler en chemin. Je n’en avais pas vraiment envie puisque tous mes essais pour qu’il se plie un peu à mes souhaits étaient de grandes défaites. Je devais peut-être choisir une approche plus amicale pour qu’il accepte enfin d’être à son tour plus sympathique. Je lui jetai un rapide coup d’œil avant de lui dire :
- Cette personne que j’ai tué, je n’ai jamais dis que je l’aimais, seulement qu’elle m’avait embrassé. Il avait réussi à me faire croire que son amour était sincère, avant de me prouver que ce n’était qu’un sombre mensonge. Je…
Soudainement, une boule se forma dans ma gorge, m’empêchant de finir cette phrase que je me répétais sans cesse dans mon esprit, que je savais véridique. Pourtant, je me m’étais soudainement à douter. Avait-il vraiment mérité ce triste sort ? Et tous ces gens autour, ces personnes qui avaient pris soin de moi toutes ces années, que pouvaient-ils en penser à présent ? Et mes parents adoptifs ? Que devait-il penser à présent de cette fille qu’ils avaient chéri tant d’années pour la voir assassiner leur seul fils ? Il devait tous me haïr. Mais, dans le fond, c’était ce que j’avais recherché. N’avoir rien à quoi m’attacher nulle part. La liberté, mais à quel prix ? Finalement, prenant une profonde inspiration pour calmer mes pensées et continuer à parler, je dis :
- Je n’aime pas qu’on joue avec mes sentiments et je n’ai jamais regretté ce que j’ai fais. Je l’ai tué alors qu’il avait pris soin de moi toute mon enfance pensant qu’il le méritait. J’ai pris du plaisir en sentant son sang couler sur mes mains et j’ai abandonné son corps au milieu de la rue dans laquelle il est mort. Je ne suis pas aussi digne que toi et encore moins une bonne personne.
Je ne savais pas vraiment pourquoi je lui disais cela. Peut-être une soudaine envie de relâcher ce que je gardais pour moi depuis plusieurs années. Il fallait que cela tombe sur lui. Il m’arrivait d’envier ses personnes qui n’étaient pas seuls dans leur esprit, au moins, ils avaient quelqu’un à qui parler, même si cela n’était qu’imaginaire. Je me disais que cela était mieux que rien, n'est-ce pas vrai ? Et mes clones n’avaient jamais été très bavard, ils étaient comme moi après tout. Converser avec moi-même ? J’étais insupportable, cela relevait de la mission impossible.
Tenshi Taya
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Lun 10 Juin - 1:31
Suki...
Sois mienne.
« Direction le port ! Les autres doivent pas en être très loin à part Shin’ qui doit certainement bosser sur la nouvelle embarcation. On y va ! N’hésites à parler en chemin pour une fois. »
A ces mots, il se mit, finalement, en direction du port. La proposition du chasseur visait à prouver à la chasseuse qu’il la respectait, mais permettait aussi de créer une certaine « amitié » entre les nouveaux coéquipiers. La demoiselle lui jeta alors un rapide coup d’œil avant d’entamer une conversation.
« Cette personne que j’ai tué, je n’ai jamais dis que je l’aimais, seulement qu’elle m’avait embrassé. Il avait réussi à me faire croire que son amour était sincère, avant de me prouver que ce n’était qu’un sombre mensonge. Je… »
Elle fit ainsi comprendre au musicien qu’elle n’avait jamais prétendu aimer l’individu qui l’avait embrassé. Il semble qu’il ait réussi à lui faire croire qu’il éprouvait un amour sincère envers elle, jusqu’à lui montrer qu’il ne s’agissait d’une vaste supercherie. Serrant ses poings de toutes ses forces, Archer mordit ses lèvres en maudissant le passé que lui avait offert le monde. Ceci expliquait pourquoi cette furie était ce qu’elle était devenue au fil du temps. Prenant une profonde inspiration elle poursuivit son récit.
« Je n’aime pas qu’on joue avec mes sentiments et je n’ai jamais regretté ce que j’ai fais. Je l’ai tué alors qu’il avait pris soin de moi toute mon enfance pensant qu’il le méritait. J’ai pris du plaisir en sentant son sang couler sur mes mains et j’ai abandonné son corps au milieu de la rue dans laquelle il est mort. Je ne suis pas aussi digne que toi et encore moins une bonne personne. » Pourtant, elle prétendait n’avoir aucun regret tout en ajoutant qu’elle n’appréciait pas qu’on se joue de ses sentiments. Néanmoins, une phrase horripila le maudit. Elle prétendait qu’il méritait ce sort, tout en ajoutant qu’elle se délecta de son sang, cela en manquant respectant au corps du garçon, qu’elle abandonna dans une rue. Comment pouvait-elle prétendre de telles choses ? Savait-elle seulement ce qu’elle était ? Une humaine qui prétend se délecter de la mort d’un être ne finira jamais de façon glorieuse. Malgré tout, le tireur restait persuader qu’il pouvait remédier à cette sombre affaire, en faisant ce qu’aucun n’avait osé faire.
Posant sa main sur l’épaule de la Kagami, il se plaça en face d’elle. Le regard planté dans le sien, il commença à lui parler avec une certaine animosité.
« Suki… Je ne veux pas t’entendre dire des choses pareilles. Renaissance comporte bien des membres, chacun possède son lot de secrets, mais en rejoignant l’organisation, il faudra que tu puisses laisser ce passé sombre derrière toi. Je veux t’aider à te focaliser sur le présent. Le passé ne doit pas entraver la vie d’un être. »
Retirant sa main sur l’épaule de la recrue, il approcha son visage du sien comme pour l’embrasser, puis décala sa tête laissant son souffle caresser sa joue.
«Laisses-moi t’offrir cet amour, un amour sincère. Je sais que nous ne faisons équipe que depuis quelques jours, mais tu sais que je tiens toujours parole. Tu connais la valeur de mon honnêteté. Peux-tu m’accorder cette chance…S’il te plaît ? »
L’aveu du Musicos montrait désormais ses véritables intentions envers la chasseuse, il venait de lui avouer ses desseins envers elle. De plus, la formule de politesse qu’il lui servit fut une preuve même de son respect. Un être aussi condescendant que Noctis n’offrait pas de politesse a n’importe qui. Le simple fait d’avoir réussi à le conduire à une telle demande relevait du miracle. Ceci signifiait qu’il respectait la demoiselle.
Écartant ses bras, il la prit dans ses bras en la serrant contre lui. Lova sa tête dans la longue chevelure de la belle. Il observa le soyeux de ses cheveux, il huma avec délicatesse leur odeur, puis il poursuivit ses paroles.
« La couleur de tes cheveux m’inspire tant. Un rouge écarlate, une couleur vive d’une beauté rare, tout comme tes yeux de rubis. Toi et moi… Avons un véritable esprit de supériorité, mais, je sais que nous pouvons nous unir. Je veux devenir ton coéquipier Suki. Acceptes-moi… S’il… Hahaha, tu m’obliges être aussi poli ? Tu es vraiment impressionnante. »
Maintenant, Noctis révélait ses vraies intentions envers Suki, mais comment allait-elle réagir face à de telles paroles ? Peut-être penserait-elle qu’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie du maudit.
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Lun 10 Juin - 19:07
Un réveil compliqué
Continuant à marcher, je ne m’attendais pas du tout à ce qui allait se passer d’ici une poignée de secondes. Qui aurait pu l’imaginer ? Je m’étais préparée à ce que le chasseur de prime me fasse la morale, encore une fois, ou se moque tout simplement de moi. Je ne l’imaginais pas devenir ainsi tout à coup, après tout, je pensais qu’il ne faisait que me tourner en ridicule depuis notre rencontre.
Je stoppai ma marche en sentant la main de Noctis se poser sur mon épaule, presque prête à l’entendre me juger. Il se plaça alors en face de moi. Arrêtés en plein milieu de la rue, certains regards indiscrets c’étaient déjà posés sur nous, ce qui me mit étrangement mal à l’aise. Qu’avait-il tous à nous fixer ainsi ? Finalement, le jeune homme planta son regard dans le mien et commença à me parler. Ces premières paroles avaient un air de leçon, il me demandait d’oublier mon passé, ce qui était impossible étant donné que ma vie était basée sur cela. Néanmoins, ses remarques n’avaient rien de méchants, il me proposait même de m’aider à me focaliser sur le présent. Je fronçai les sourcils, ne sachant pas comment réagir face à une telle proposition.
En réalité, je n’étais alors que légèrement surprise. Après cela, il retira ses mains de mes épaules et approcha son visage du mien. Je crus alors qu’il avait de nouveau l’intention de m’embrasser, encore une de ses mauvaises blagues, mais il se contenta de décaler légèrement sa tête, laissant son souffle me chatouiller doucement la joue. De plus en plus de regards se tournaient vers nous et il me murmura alors quelques mots que j’eus du mal à comprendre.
Il me proposait de m’offrir un amour plus que sérieux, prétendant qu’il était quelqu’un de très sincère en qui je pouvais croire aisément. Il pensait donc que j’avais une entière confiance en lui ? Il était bien orgueilleux. Pourtant, il avait vraiment l’air de dire la vérité. C’était bien la première fois qu’il me demandait mon avis, m’accordant même une formule de politesse. Se rabaisser à une telle demande n’avait pas l’air de venir de lui, il ressemblait à une autre personne qui m’était totalement étrangère.
Mais il ne s’arrêta pas à là, ne me laissant pas le temps de réagir. Il me prit alors dans ses bras, me serrant contre lui et posant sa tête dans mes cheveux et mon cou. Cela eut pour effet de me faire rougir, chose que personne n’avait réussi à faire depuis de très longues années, et j’en eu honte. Je ne comprenais pas comment une personne que je semblais haïr tellement parvenait à me rendre ainsi. Sûrement parce qu’il avait réussi à me prouver qu’il était sincère. Je le croyais peut-être béatement, mais j’étais presque convaincue qu’il me disait la vérité. Même s'il restait toujours une part d’incertitude.
Finalement, ce furent ses dernières paroles qui firent fuir ce dernier doute. Même si ces premiers mots me complimentaient sur cette chose que je détestais tellement chez moi, à savoir la couleur de mes yeux et mes cheveux, il semblait convaincu que nous pouvions bien nous entendre, me demandant de l’accepter avant de prétendre que j’étais impressionnante car je le rendais poli. Cela ne pouvait pas lui faire de mal.
Je restai durant de longues secondes sans bouger, pensant le pour et le contre de cette étrange demande. S’il me mentait, il ne pouvait être qu’un être ignoble, pourtant je m’en voudrais de m’être faite avoir. S’il me disait la vérité, les choses devenaient bien plus compliquées. Mais, n’était-ce pas ce que je voulais ? Quelqu’un. Quelqu’un d’autre que moi. Pourtant, j’avais l’impression de tomber dans les bras du premier inconnu un peu entreprenant. Ce genre de relations me manquait-il tellement ?
Lorsque je me rendis compte que mon absence de réaction risquait de refroidir mon coéquipier, je le pris à mon tour timidement dans mes bras, n’osant pas le serrer contre moi. En réalité, je craignais qu’il ait envie de s’éloigner de moi. Voyant que les personnes dans la rue posait des regards de plus en plus pesant sur nous, je fermai les yeux pour les ignorer du mieux que je le pus et finis par répondre doucement au chasseur de prime :
- Décidément, tu es devenu soudainement très gentil, c’est plutôt étonnant. Je crois que je te préfère comme ça, gringalet. Tu as l’air beaucoup plus sincère quand tu y mets du tien. Mais…
Il y avait toujours ce dernier mot qui me pesait. Je ne pouvais accepter une telle proposition sans me sentir égoïste car je ne le ferais probablement que par simple intérêt. Pour moi, seulement pour moi, tout pour moi, rien que pour moi. Je serrais alors un peu plus le jeune homme dans mes bras, m’agrippant à sa veste, prenant une profonde inspiration pour finir ce que j’avais commencé :
- Mais je ne peux pas te donner cette chance, comme tu le dis si bien, car ce n’en est pas une. Ces cheveux et ces yeux que tu aimes tant, moi je les déteste. Quant à oublier mon passé, c’est impossible… Toute ma vie tourne autour de ça. Ce que j’étais, ce que je suis et ce que je serais. Je ne peux pas accepter ta proposition. Ce n’est pas à toi de demander une telle chose…
Pourtant, je mourrais d’envie d’accepter sa demande, mais j’avais peur qu’il regrette d’ici quelques temps. Il y avait toujours cette présence froide près de moi qui parvint à me faire frissonner malgré moi. Je desserrais alors doucement mon étreinte et clos ainsi mon petit discours :
- C’est à moi de te demander de m’accepter comme je suis en priant pour que tu ne regrettes pas ce genre de décision. S’il te plait…
Mes derniers mots furent prononcés dans un souffle. Je rouvris alors mes yeux, sentant toujours et encore ces yeux rivés sur nous. J’avais envie de tous les gommer, comme sur un dessin, je détestais l’idée de me donner ainsi en spectacle. J’avais peur de me faire rejeter en public. À savoir que si cela arrivait, le jeune homme risquait de ne plus jamais avoir envie de faire ce genre de choses.
Tenshi Taya
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Mer 12 Juin - 23:28
Suki...
Sois mienne.
« La couleur de tes cheveux m’inspire tant. Un rouge écarlate, une couleur vive d’une beauté rare, tout comme tes yeux de rubis. Toi et moi… Avons un véritable esprit de supériorité, mais, je sais que nous pouvons nous unir. Je veux devenir ton coéquipier Suki. Acceptes-moi… S’il… Hahaha, tu m’obliges être aussi poli ? Tu es vraiment impressionnante. »
Maintenant, Noctis révélait ses vraies intentions envers Suki.
Un silence se profila quelques secondes après cet aveu. La demoiselle semblait comme absente, laissant croire au chasseur, qu’il ne l’intéressait guère et mériterait encore une insulte ou une réponse teintée d’énervement. Il en vint même à penser qu’il devait paraître bien idiot à dire ce genre de choses en pleine rue. Les habitués du coin offraient une série de regards pesants sur le duo en phase d’intimité. Ce fut à cet instant que la chasseuse prit le musicien dans ses bras, avec une certaine timidité. Elle n’osait pas le serrer contre elle, mais lui répondit d’une voix douce.
« Décidément, tu es devenu soudainement très gentil, c’est plutôt étonnant. Je crois que je te préfère comme ça, gringalet. Tu as l’air beaucoup plus sincère quand tu y mets du tien. Mais… Je ne peux pas te donner cette chance, comme tu le dis si bien, car ce n’en est pas une. Ces cheveux et ces yeux que tu aimes tant, moi je les déteste. Quant à oublier mon passé, c’est impossible… Toute ma vie tourne autour de ça. Ce que j’étais, ce que je suis et ce que je serais. Je ne peux pas accepter ta proposition. Ce n’est pas à toi de demander une telle chose… »
Intéressant, elle préférait le côté sincère du nouvel homme que devenait le tireur au fil du temps. Peut-être faudrait-il, qu’il développe cette part enfouie de lui-même.
Prenant une profonde inspiration, elle poursuivit son idée, faisant comprendre au maudit qu’il ne pouvait lui demander une telle chose, car pour elle il ne s’agissait pas d’une chance. Son passé ne pouvait être enterré. La proposition du Musicos s’heurtait donc à un refus. Ainsi, il avait échoué dans sa déclaration assez spéciale. Ou du moins, c’est ce qu’il pensa avant qu’elle ne poursuive son idée. L’étreinte quelle lui offrait en s’agrippant à sa veste fut donc factice ? Bien sûr que non apparemment.
« C’est à moi de te demander de m’accepter comme je suis en priant pour que tu ne regrettes pas ce genre de décision. S’il te plait… »
Cette réponse parut peu claire au premier abord, puis prit tout son sens quand Noctis réfléchit à ce qui se déroulait actuellement. Elle… Suki lui demandait à sa façon d’accepter son amour en échange tu sien. Elle voulait donner son amour pour que lui, lui offre le sien par la suite. Décidément, on ne change pas une femme habituée à dominer, elle a finalement eut le dernier mot dans leurs querelles.
Les voix autour d’eux se faisaient plus fortes et plus gênantes. Le haki de l’observation était vraiment un bien étrange pouvoir. Il ne permettait pas à Archer de parfaitement lire les pensées, mais lui offrait la possibilité de comprendre l’idée générale. Tous s’amusaient de voir une scène si proche d’un « couple ». Tandis que la voix de Suki disait… Non, cette information ne doit pas être dévoilée ainsi.
Libérant son visage des cheveux de la Kagami, le membre de Renaissance arrêta son étreinte avant de poser son regard dans le sien pour lui répondre avec un air amusé :
« Tu es vraiment drôle tu sais, même dans ces moments tu as le dernier mot. Mais tu sais qu’il est inutile de me poser la question… »
Il la serra alors contre lui laissant ses mains caresser la longue chevelure de la maudite en même temps que son dos, puis continua sa phrase par :
« Bien sûr que je t’accepte, sans aucun regret. Je veux que tu sois mienne, pas une simple coéquipière, mais celle en qui je pourrai avoir confiance. Je ne saurai probablement pas te dire de « je t’aime », mais je pourrai être celui en qui tu auras confiance Suki… »
A la fin de sa phrase, le chasseur toisa la populace d’un regard noir, signifiant qu’ils auraient tout intérêt à cesser de les importuner. Noctis pouvait facilement faire le ciel leur tomber sur la tête, enfin la foudre. Il posa de nouveau un regard mielleux à la maudite, pour finalement poser une main sur sa joue en la caressant avec délicatesse. Il plaça les quelques mèches rebelles de ce côté, derrière l’oreille de l’habituelle furie, puis approcha son visage du sien en fermant les yeux.
« Par contre, je ne veux plus avoir à te voler de baisers, alors veux-tu bien m’en offrir un maintenant que les regards se sont orientés ailleurs ? »
Cette ultime question de la part du Renaissance permettrait de voir si lui et la demoiselle écarlate formaient désormais ce qu’on pouvait appeler, un couple.
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Jeu 13 Juin - 22:35
Un réveil compliqué
Après plusieurs secondes d’attentes, les seules choses que j’entendais furent les voix des passants. Ils faisaient un boucan de tous les diables, ou bien je me concentrais trop sur leur voix, espérant échapper à la réalité, faire comme si ce n’était qu’un rêve. Devait-on les tuer pour les faire taire ? Bien qu’ils seraient capables de sortir de leurs tombes pour crier quelques mots angoissants aux premiers venus. Qu’avaient-ils tous ? Si mon agacement était une arme, ils seraient certainement déjà tous morts, assassinés de la façon la plus atroce qu’il soit. Mon goût pour le sang s’éveilla soudainement et je me serais bien délivré de l’étreinte de mon coéquipier pour les étriper tous un par un. Ce qui, en réalité, n’était pas très futé car ces personnes étaient probablement des pirates qui savaient se défendre et me tuerait avant que je ne puisse le faire.
Finalement, ce fut le jeune homme qui desserra son étreinte, s’il n’avait pas, à la seconde d’après, plongé son regard dans le mien, je me serais jeté sur les curieux. J’étais comme hypnotisée par son regard, l’écoutant béatement. Il prétendit que, comme d’habitude, je venais d’avoir le dernier mot. Pourtant, je n’avais pas fait cela dans ce but. Il ajouta ensuite que ma question demeurait inutile. Après ces quelques paroles, il me prit à nouveau dans ses bras, commençant à me caresser le dos et les cheveux. Cela me parut étrangement étrange, comme si ce genre de gestes n’était pas du tout naturel. Pour lui peut-être, pour moi, pas du tout. Néanmoins, ce n’était pas non plus désagréable. C’était seulement peu commode.
Tout en continuant ses caresses, il me répondit enfin par le positif. Cela me rassura tout en m’angoissant. Rassurée car je n’étais pas rejetée. Angoissée car c’était la première fois que je me retrouvais dans une telle situation. Ce genre de relation m’effrayait, une peur de l’inconnu. N’avais-je pas aussi envie de découvrir le monde ? En quelques sortes, je devais aussi connaitre mes expériences personnelles. Vu sous cet angle, les choses paraissaient assez simples. Ses affirmations sur la confiance m’inquiétèrent également.
Une fois qu’il eut achevé son petit discours, le chasseur de prime jeta un regard vers les fureteurs autour de nous qui était clair. Il fallait qu’ils déguerpissent au plus vite s’ils ne voulaient pas subir ses foudres. Cela me fit plaisir qu’il ressentait la même chose que moi vis-à-vis de ces gens. Il me fixa à nouveau, m’hypnotisant une nouvelle fois. Il se mit alors à me caresser la joue. Son but était-il de me mettre mal à l’aise ? Si tel était le cas, c’était réussi. Je ne savais pas quoi faire, comment réagir. Je me contentai donc de demeurer stoïque, le laissant glisser quelques mèches rouges derrière mon oreille. Comme une idiote, je lui accordai un sourire timide, me triturant nerveusement les mains. Lorsqu’il approcha son visage du mien, mon expression d’imbécile disparut rapidement et le mouvement de mes mains se fit plus rapide. Il exigea alors de moi un baiser. Me demander une telle chose ? C’était stupide.
Avait-il vraiment besoin de cela pour s’assurer de ma sincérité ? Non, bien sûr que non. Si c’était le cas, il ne devait pas m’accorder autant de confiance qu’il semblait le dire. Ce n’était probablement pas le genre de choses que j’aimais faire. D’autant que, même si les regards étaient moins pesants, ils étaient toujours là. Je ne pouvais pas imaginer me donner ainsi en public. Il y avait aussi cette peur de l’inconnu, encore, qui venait me ronger l’estomac et me rendait incapable de la moindre réaction. N’était-ce pas la première fois que j’offrirais un baiser à quelqu’un ? J’avais beau réfléchir, je ne voyais pas d’autres moments de ma vie semblable à celui-ci. J’allais probablement être maladroite, voire perdre mon équilibre. C’était le meilleur moyen pour dégouter le chasseur de primes. N’étais-je pas déjà assez repoussantes ainsi ? Fallait-il encore que je lui montre à quel point je manquais d’humanité ? J’étais convaincue que je ne pouvais accepter, pas pour le moment. Pourtant, si je faisais cela, les choses pourraient être bien pires. Il pourrait croire que je me moquais de lui ou que je ne savais pas ce que je voulais.
Au final, j’optais pour une solution entre deux. Je ne pouvais pas simplement dire non en le repoussant, mais je ne pouvais pas non plus me jeter sur lui comme une bête assoiffée. Lentement je rapprochai à mon tour mon visage du sien et finit par poser mon front contre le sien. Je finis par lui murmurer doucement :
- Les regards ne sont pas orientés ailleurs, ils sont justes plus discrets. Je ne vais pas leur offrir le plaisir d’assister à ce spectacle.
Je savais bien que ce n’était qu’une mauvaise excuse, la vraie raison se trouvait ailleurs. Pourtant, je ne pouvais pas lui dire clairement ce que je pensais. J’aurais l’air malin en lui disant : « je ne veux pas t’embrasser parce que j’ai peur de ne pas savoir m’y prendre ». Je pouvais m’assurer des railleries pour le reste de mes jours de cette façon. Je n’avais pas non plus envie de laisser Noctis comme ça. J’approchai donc mes lèvres de siennes mais au dernier moment, je tournai légèrement ma tête pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. Je restai quelques secondes ainsi avant d’éloigner mon visage du sien et de le regarder. Je lui dis alors :
- C’est tout ce que tu auras pour le moment.
Ce n’était pas grand-chose, mais pour moi c’était déjà largement suffisant. Il devait se contenter de cela et patienter, ou me faire comprendre tout de suite qu’il rêvait de beaucoup plus, beaucoup plus rapidement. Ce qui était, en fait, hors de question. La raison était simple. Si c’était réellement ce qu’il souhaitait, alors il ne pouvait pas être sincère. Ce ne serait qu’une histoire qui tiendrait quelques jours, peut-être quelques semaines, avant de s’écrouler parce que chacun savait pertinemment que cela ne servait à rien. Je finis par m’écarter totalement du jeune homme pour reprendre notre marche l’air de rien. Il n’y avait rien à ajouter et je n’avais pas envie de me faire surprendre par un de ses coéquipiers.
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Jeu 4 Juil - 18:03
Fantôme
- Hey, tu fais du bruit et tu n’as pas le droit de prendre autant de place avec ton chantier.
- Si si, j’en ai le droit. Regarde, c’est attesté sur cette carte.
- C’est… une carte de fidélité de chez Benito !
- Ils font de bonnes pizza. Enfin bref, dégage.
L’humain s’appelait Nigel. Même après avoir lâché son ancienne vie d’agent fiscal pour devenir pirate, il avait gardé cette rigueur pour tout ce qui touchait aux droits et permissions de chacun. Un homme aussi à cheval sur les lois ne pouvait faire long feu dans le dur monde des criminels. En l’éjectant dans l’eau, Shindô avait espéré le faire changer d’attitude. Touchante attention. D’autres n’auraient pas eu cet élan de générosité, ils l’auraient probablement frappé de suite ; certains l’auraient peut-être même tué. Pourtant, à la base, Nigel n’avait pas forcément tord en agissant de la sorte. Depuis environ six heures du matin et presque sans interruption, l’homme poisson dont il est – et sera – question dans ce texte travaillait dans le port de Mock Town. Il y avait improvisé un petit chantier et élaborait la prochaine embarcation de Renaissance, suivant rigoureusement le Plan dérobé à Drum. Si lui n’en n’avait pas spécialement besoin pour se déplacer sur Grand Line, il devait penser aux autres.
Scie à bois, scie à métaux, marteau, vis, clous, tournevis,... Le tout en continu depuis six heures du matin. Il avait « réveillé » Jaya aujourd’hui et Nigel n’avait pas été le premier à venir le trouver. Après tout, Mock Town était une ville principalement peuplée de pirates ; de passage le temps que leur Log Pose se charge ou installés sur le long terme, pour profiter des « plaisirs » du lieu et de ses environs et ce genre de personnes, « libres » ne se dérangeaient pas pour clamer haut et fort ce qui les dérangeait. Malheureusement pour eux, en tant qu’homme poisson, ne pas tenir compte des regards, avis et remarques des autres et continuer d’avancer était l’une des choses que Shindô faisait le mieux. Le racisme oblige à se forger – très vite – une carapace anti-opinion. Paradoxalement, ce « blindage » l’avait poussé à ne pas apprécier les individus dénués de self-control, incapable d’encaisser la moindre remarque, trop impulsifs, esclaves de leurs sentiments.
*J’ai oublié les jointures en acier à l’auberge, génial…*
Ainsi débuta la longue et harassante procession de notre Charpentier en direction de ladite auberge. J’ai dit harassante, parce qu’étonnement, il faisait beau. Il faisait beau et Shindô n’avait plus d’eau en réserve. Il n’avait plus d’eau potable, mais avait pas mal d’eau de mer dans la gourde attachée dans son dos. C’est là qu’il les vit. Non en fait, il frottait ses mains sales avec une serviette et releva furtivement la tête pour éviter de se cogner contre un mur (bousculer quelqu’un ne l’inquiétait pas, les gens s’écartaient de toute façon.) et c’est là qu’il les vit. Sa première réaction en apercevant la tignasse caractéristique d’Archer fut un long… long… mais long soupir bruyant, fatigué. On ressentait vraiment l’épuisement, l’agacement que provoquait chez lui le Musicos.
*Avec une autre humaine. Parce qu’évidement il n’a rien de mieux à faire… Bon, continuons d’avancer, tête baissée, avec un peu de chance il ne me verra pas et je n’aurai pas à lui parler.*
C’est-ce qu’il comptait faire dans un premier temps avant qu’une idée – ou plutôt un souvenir – lui revint brusquement en tête. Il se rappelait qu’un jour, Noctis avait débarqué en trombe pour annoncer qu’il avait dégoté une nouvelle recrue. Mais depuis, il ne l’avait jamais présenté à qui que ce soit, bien qu’il continuait d’en parler, à tel point que Shin’ avait fini par penser qu’elle n’existait pas vraiment, qu’elle n’était qu’une sorte de fantôme, inventé par l’humain pour combler le manque. Mais donc du coup, si c’était bien elle…
- Hey vous deux ! Oui, toi avec ta coupe de cheveux tro d4rk !
Contact visuel établi. Amorce d’une tentative d’approche. Chargement des formules de politesses et des phrases de bienvenue.
- Le Prince Noctis s’est décidé à sortir son nouveau Chien ! Hahahaha !
L’humour, solide bâtisseur de liens sociaux depuis 1289. La remarque, destinée au musicien et non à la jeune fille qui l’accompagnait, faisait référence à la manière dont il pouvait agir avec Sanae, par moments. Shindô se tourna alors vers l’humaine pour se présenter.
- La couleur des yeux et des cheveux colle à la description, mais pour être honnête, je ne m’attendais pas à devoir me pencher autant pour pouvoir t’observer.
Manière fine de souligner la différence de taille. Lui mesurait un peu plus de deux mètres. Une taille assez petite pour un homme poisson, mais qui lui valait le qualificatif de « Grand » chez les humains. Il lui tendit alors une main palmée et, réprimant le sourire en coin qu’il arborait depuis le début, se présenta enfin.
- Je suis Shindô. Peut-être qu’entre deux caresses il t’a parlé de moi. Personnellement, avant aujourd’hui, je pensais que tu n’existais pas…
Il aurait du terminer sa phrase en disant son prénom... mais l’avait oublié. Alors il s’arrêta là.
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Ghetis Archer
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Mer 31 Juil - 21:28
Jujika...
Coéquipiers...
Comme il pouvait s’y attendre le chasseur ne reçut bien évidemment pas ce qu’il désirait. Bien au contraire, Suki lui fit exactement ce que lui fit le chasseur le jour où elle était ivre, à savoir, poser son front contre le sien. La réponse de la chasseuse ne servit qu’à augmenter le comique de la scène pour le chasseur.
Quelle excuse ! Les regards sont plus discrets certes, mais le coup du « je ne veux pas leur offrir ce spectacle », quel classique ! Archer laissa un large sourire apparaître sur ses lèvres, dévoilant ainsi sa dentition.
« Comme tu es toujours aussi fidèle à toi-même à ce que je vois. Je m’y attendais à vrai dire. »
Il reprit son sérieux quand la demoiselle approcha ses lèvres pour finalement embrasser le coin des lèvres du tireur. Elle resta ainsi pendant un long moment les regards se faisant plus pesants, plus lourds, plus curieux. Les rires se préparaient, la joie également et bien d’autres sentiments qui se créés chez les curieux à ces moments-là. Finalement elle recula son visage du sien avant de lui expliquer qu’il s’agirait de la seule forme de baiser qu’elle pourrait lui offrir pour l’instant.
Archer aurait bien ouvert ça bouche pour lui répondre, néanmoins, la voix d’un individu plus qu’irritant se fit entendre. Shindô le poisson de Renaissance.
«Hey vous deux ! Oui, toi avec ta coupe de cheveux trop dark ! Le Prince Noctis s’est décidé à sortir son nouveau Chien ! Hahahaha ! La couleur des yeux et des cheveux colle à la description, mais pour être honnête, je ne m’attendais pas à devoir me pencher autant pour pouvoir t’observer. Je suis Shindô. Peut-être qu’entre deux caresses il t’a parlé de moi. Personnellement, avant aujourd’hui, je pensais que tu n’existais pas… »
Non mais il était vraiment sérieux là ? Et en plus il se permettait de lui tendre la main pour la saluer. Se décollant de Suki un instant, le maudit regarda son coéquipier à l’aide d’un regard noir, ou « trop dark » comme il le disait si bien. Ecoutant la première idée qui lui vint en tête, le Musicos frappant son poing sur son abdomen faisant alors un bruit de gong. Ce son produisit alors un impact proche d’une onde de choc sur tout l’avant du corps du poisson.
« Un peu de respect le poisson, ne m’obliges pas à utiliser mes nouvelles technique sur toi surtout… Tu n’y survivrais pas. »
La dernière phrase du brun se voulut claire et nette. Depuis qu’il avait trahit son village natal pour Renaissance le tempérament du jeune homme « à la coupe trop dark » avait quelque peu changé pour être franc.
Passant un bras autour de Suki de façon à toucher son épaule, il la rapprocha de lui en prenant de nouveau la parole.
« Pour la petite histoire, je te présente Suki, j’ai cherché à la faire rejoindre Renaissance étant donné que son but est assez simple à réaliser sans oublier qu’elle errait sans but. Mais tu vas être ravis mon cher. Elle est capable de créer des clones on dirait bien. Je viens même à supposer que ce qu’elle touche ce dédouble vu que le sabre qu’elle portait était aussi porté par le clone. Si tu suis mon raisonnement, ça voudrait dire que le canon pourrait se dédoubler à grâce à elle, ce qui signifierait une grande puissance de frappe en cas de danger. Et tu avances pour le Fugu Emperor ? »
Archer lâcha alors son actuelle femme si on pouvait l’appeler ainsi, et se rapprocha du poisson pour lui murmurer cette phrase :
« Confidence pour confidence, je crois que Jujika va nous quitter. Qu’en penses-tu le poisson ? »
L’ex-hôte tourna alors le dos au Fugu tout en serrant le point, il haussa le ton d’un cran.
« Moi ça m’énerve au plus haut point ! J’en rage ! »
La rage dans les yeux il revint auprès de Suki.
« Le boss acceptera Suki tu penses ? J’ai testé ses capacités sur trois jours et crois-moi elle en vaut la peine… Par contre, je te connais un peu, alors gaffe à ce que tu penses pouvoir lui faire face de poisson. Je ne voudrais pas qu’elle risque de partir comme Jujika… »
De toute évidence le fait de revoir Shin’ avait rappelé à Noctis l’absence de son fidèle coéquipier.
Technique:
Big Song : Noctis frappe sur son ventre qui fait office de gong. Le bruit est tel que l'onde se forme différemment. Elle peut directement produire un impact proche d'une onde de choc sur la face avant de l'ennemi.
Pour vous les Renaissances:
Oui et oui, je reviens en course les chasseurs ! Pourquoi ? Parce que j'ai vu les épisodes de One Piece sur Logue Town ( Usopp vs Daddy, Sanji vs Carmen (le séduisant chef), et Luffy sur l'échaufaud ! Ça ma redonner envie de Rp One Piece x)
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La phrase culte de Mars : [17:24:26] @ Harlock Zora : Ha, à la prison, c'est le Noctis-show ! xD
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Jeu 1 Aoû - 22:30
Un réveil compliqué
Le fait d’avoir stoppé notre petite scène d’amoureux un peu plus tôt ne semblait pas avoir suffi pour empêcher un des membres de cette association dont je ne connaissais pas encore grande chose à nous surprendre. Une voix se fit donc entendre, semblant appeler le chasseur de prime. La suite de ses paroles ne me plurent pas vraiment puisqu’il semblait me désigner comme le nouveau « chien » de Noctis. Il fit ensuite référence à ma taille. Certes, j’étais bien plus petite que lui, mais au moins cela me permettait d’être plus discrète. Il continua à parler pour se présenter tout en me tendant sa main. Je voulus alors la saisir tout en lui offrant une réponse bien placée, mais l’homme qui était à mes côtés depuis trois jours ne m’en donna pas l’occasion.
Au lieu de me laisser saluer dans les règles l’étrange nouvel arrivant qui ressemblait à un poisson et était gigantesque, il frappa son propre ventre, provoquant un bruit et une onde de choc qui sembla se répercuter directement sur le corps de Shindo. Il prétendit ensuite qu’il pourrait très bien le tuer s’il continuait. Ces mots me firent sourire. Il n’avait pas perdu en arrogance, ça, c’était certain. Lorsque le chasseur de prime passa son bras autour de moi, mon intuition première m’ordonna de me dégager, mais, en y réfléchissant, il risquait de mal le prendre. Je ne faisais donc rien.
Il commença alors à me présenter et à expliquer mon pouvoir à cet étranger. Cela, je dois bien l’avouer, m’agaça un peu. Comme si je n’étais qu’une enfant incapable de dire elle-même qui elle était et ce dont elle était capable. De plus, il parlait à son coéquipier comme si je n’existais pas. Je me décidai donc à lui faire clairement comprendre que cela ne me plaisait guère. Je n’avais pas besoin de ça. Même plus, je ne voulais pas ça. J’eus donc envie de repousser violemment Noctis, mais celui-ci s’éloigna de moi alors que je songeais à cela. Il murmura alors quelques paroles à l’autre chasseur de prime que je ne parvenais pas à comprendre, néanmoins il semblait très en colère. Je ne cherchais pas à découvrir la vérité, à vrai dire, je pensais que la découvrirait bien tôt ou tard.
Lorsqu’il fut de nouveau auprès de moi, il parla à nouveau de ma personne comme si je n’étais pas juste à côté de lui. Il en alla même jusqu’à demander à son coéquipier de faire attention à ce qu’il pensait me faire, comme si j’étais une faible femme qui avait besoin qu’il me défende. Comme si j’avais peur de cet inconnu qui ressemblait à un poisson. Je n’avais jamais eu peur des poissons, ça n’allait pas commencer aujourd’hui.
Lorsque le chasseur de prime eut enfin fini de parler, je me décidai à agir en conséquence et sans attendre plus longtemps, je profitai de sa proximité pour poser mon talon sur ses doigts de pieds et les écraser sans ménagement en m’appuyant dessus de tout le poids de mon corps. Finalement, je lui dis, tout en continuant à torturer ses orteils :
- Ne parle pas de moi comme si je n’étais pas là et que j’avais besoin que tu me protèges. Je ne suis une pauvre petite fillette sans défense, tâche de t’en souvenir. Si je pars, ça risquerait surtout d’être à cause d’une personne un peu trop protectrice comme toi. Alors, arrête de me couver.
Retirer mon pied du sien, j’arrêtai soudainement de lui faire mal pour m’approcher du poisson nommé Shindo. Il me semblait me souvenir que Noctis l’avait brièvement évoqué en prétendant qu’il ne viendrait probablement pas. Pourtant, il semblait être le seul présent au final. Comme quoi, il était loin d’être devin. Je jetai un dernier coup d’œil vers celui qui semblait me couver pour lui faire comprendre qu’il devait me laisser faire ce que je souhaitais. En réalité, le fait que nous nous soyons fait nos confidences ne me rendaient pas plus docile, bien au contraire. Ce n’était pas cela qui allait me faire changer, surtout lorsqu’on savait que la dernière personne à m’aimer avait été tué de mes propres mains. Une histoire assez noire pour faire fuir n’importe qui. Soupirant, je me plaçai assez proche de celui qui semblait être mon nouveau coéquipier et lui tendit une main en lui disant :
- Je vais quand même me présenter, même si maman poule l’a déjà fait pour moi. Je m’appelle donc Suki Kagami et, en effet, je suis capable de faire apparaitre des clones de moi-même et les objets se trouvant sur moi se dédoublent également. Et la seule information que j’ai eue sur toi était que tu ne viendrais probablement pas.
Laissant ma main tendue vers cet inconnu, j’en profitai pour détailler son apparence et son visage. Bien sûr, il était très grand, par rapport à moi qui était déjà petite pour une humaine. Néanmoins, je savais que la hauteur n’était pas toujours un avantage, tout comme le fait d’être petit. En fixant son visage, j’en déduisis vite qu’il s’agissait d’un homme-poisson. Un spécimen plutôt rare après tout. Cela titilla ma curiosité. J’aurais bien aimé connaitre son histoire et savoir ce qui l’avait mené à devenir chasseur de prime. Cela devait être intéressant après tout. Néanmoins, je gardais cela pour plus tard, je n’allais pas l’interroger maintenant sur sa vie. Il ne me connaissait pas et ne se dévoilera certainement pas facilement à une complète inconnue. Après tout, je ne me confierais pas non plus à lui. Ce n’était pas comme si il m’inspirait de la confiance. Mais je supposais qu’en apprenant à mieux le connaitre, je parviendrais peut-être à lui parler de plus de choses… Peut-être. À moins qu’il ne soit une personne insupportable et trop mauvaise pour pouvoir lui confier certaines choses. Après tout, ce n’était pas comme si son visage inspirait vraiment la confiance.
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Dim 4 Aoû - 4:14
Suivre le fil de la discussion
Le secret quand vous vous retrouvez face à Noctis Archer, c’est de rester bien attentif à ses mouvements. La nature de son fruit l’oblige à exécuter d’amples gestes pour pouvoir déclencher des effets, du coup, avec du temps et de l’observation, il n’est pas très difficile de deviner ses attaques. Et c’est là que réside la clé qui vous mènera vers le succès. Retenez donc bien ceci : face à Noctis Archer, tout n’est qu’une question d’anticipation. Il s’est éveillé au Haki, donc difficile de le surprendre, mais si vous parvenez à anticiper ses attaques et que vous réussissez à rendre son Haki inefficace face aux vôtres, alors vous aurez de grandes chances de ne pas mourir dès la première minute. Et justement, ici nous sommes précisément dans le genre de cas où deviner ce que fera Noctis Archer est particulièrement aisé… Shindô le connaissait très bien… et il savait qu’à force de le critiquer, lui ou même elle, il finirait par craquer…
Du coup, entre chacun de ses tirades, l’homme poisson s’était tenu prêt... Lorsque le musicos – beaucoup trop sensible à la provocation – usa finalement de son fruit, Shindô était prêt. Un coup de poing dans l’abdomen, ça fait mal… bien placé, quand l’adversaire ne s’y attend pas, ça peut mettre K.O. en un coup. Par contre, quand on sait où le coup va tomber, c’est tout à fait autre chose. Shin’ contracta l’ensemble de ses muscles abdominaux et croisa les bras au moment où l’étrange homme-orchestre l’éjecta vers une façade. Avant de s’y écraser, le Fugu se redressa dans les airs et se plaqua au sol pour se stopper, évitant ainsi à sa gourde spéciale de se briser.
- Heureusement pour moi, tu frappes comme une fillette.
Bon, les salutations pour bien commencer la journée, c’était fait. Shindô revint calmement face à eux, tandis que Noctis fit les présentations. N’importe qui se serait simplement contenté de citer les prénoms… mais pas lui. Il la dévoila toute entière, sans même lui laisser le temps d’en placer une, révélant non seulement son nom, mais aussi son pouvoir !
- Si tu suis mon raisonnement, ça voudrait dire que le canon pourrait se dédoubler à grâce à elle, ce qui signifierait une grande puissance de frappe en cas de danger
- C’est bien... mais...
- Et tu avances pour le Fugu Emperor ?
Noctis le submergeait de questions ( Hrpg : LE COMBLE POUR UN HOMME POISSON o/) et Shindô allait répondre lorsque Suki – Parce que Oui, il y avait une troisième personne – décida de prendre l’initiative, pour le plus grand bonheur du Fugu, inquiet de savoir si cette humaine était « vivante » ou non. Cette dernière écrasa le pied du musicien avec vigueur… Très étrangement, et pour une raison qu’il ignorait, voir cette fille s’énerver sur son partenaire à propos de la manière dont il la surprotégeait rappela à Shindô la manière dont sa grande sœur, Adelaïde avait l’habitude de se disputer avec leur père, Olaf… C’était à peu près les mêmes mots… A l’époque âgée de quatorze ans, la jeune adolescente ne supportait pas que son père lui impose un couvre-feu à 22h30, sous prétexte que les rues n’étaient pas très sûres la nuit. Elle ne pouvait accepter une telle raison, puisqu’elle s’estimait parfaitement capable de se débrouiller seule. Et en un sens, c’était assez drôle à observer, parce qu’étant femme requin à pointes noires, Adel faisait jeu égal avec Olaf, simple rascasse, empêchant ainsi le père d’avoir recours à la « manière forte » !
- Ne parle pas de moi comme si je n’étais pas là et que j’avais besoin que tu me protèges. Je ne suis une pauvre petite fillette sans défense, tâche de t’en souvenir. Si je pars, ça risquerait surtout d’être à cause d’une personne un peu trop protectrice comme toi. Alors, arrête de me couver.
- Alala, ça me rappelle mon enfance dans les profondeurs…
- Je vais quand même me présenter, même si maman poule l’a déjà fait pour moi. Je m’appelle donc Suki Kagami et, en effet, je suis capable de faire apparaitre des clones de moi-même et les objets se trouvant sur moi se dédoublent également. Et la seule information que j’ai eue sur toi était que tu ne viendrais probablement pas.
- Et pourtant je suis là ! Je ne sais pas qui est ton informateur, mais il t’a mal renseigné.
Noctis... évidement. Et il le savait très bien...
- Tes aptitudes sont vraiment intéressantes… après il faut aussi voir si ta personnalité collera ou non à l’esprit de l’organisation.
Voulait-il dire par là que si, après une petite réflexion, Suki décidait de quitter Renaissance, elle serait libre de partir ? Mmm… et bien… Cette capacité de clonage apportait à l’organisation un poids considérable, même Shindô pouvait le comprendre. Elle ne s’en doutait peut-être pas encore, mais le jour où d’autres groupes commenceraient à en entendre parler, elle serait convoitée et Renaissance devrait constamment la défendre, lutter pour la garder, que ce soit avec les mots ou les poings… Raison pour laquelle ce pouvoir devrait rester le plus secret possible, à partir de maintenant ! Ne se laissant pas décontenancé par la tournure qu’avaient pu prendre les évènements, Noctis revint à la charge juste après la poignée de main entre la jeune femme et l’homme poisson.
- Confidence pour confidence, je crois que Jujika va nous quitter. Qu’en penses-tu le poisson ?
- Je n’en pense pas grand-chose à vrai dire, dit-il en soupirant.
- Moi ça m’énerve au plus haut point ! J’en rage !
- Il voulait aller sur une certaine île… pour « devenir celle qu’il a toujours été »… ou quelque chose dans le genre je ne m’en souviens plus trop, quand il en parlait, j’étais à moitié endormi. Enfin bref, il va nous falloir un nouveau médecin et accessoirement un cuistot… mais je ne pense pas que son départ nous posera plus de problème…
Mais... Mais... Méchant ? Brute épaisse ? Sans coeur ? Pas Sympa ? Non, pour comprendre la réaction de notre amphibien favori, il faut remonter à l’épisode du recrutement de Jujika. Ex gardien de prison, qui se retrouve enfermé (Hrpg : LE COMBLE POUR UN GARD… ok j’arrête) dans une cellule du château d’un royaume. Lors d’une opération d’infiltration dans ce dernier, Dust tombe sur lui et… après avoir vu ses compétences, décide de le recruter… Seulement voilà, cette opération n’était pas très… légale, et – bien que le reste du groupe portait des déguisements – recruter ainsi quelqu’un devant les escameras… c’était très risqué. Shindô n’avait jamais vraiment approuvé ce recrutement « à la va vite », car selon lui il mettait l’organisation en péril. Si les enquêteurs parvenaient à faire le lien, Renaissance passerait hors-la-loi et serait fichue.
Beacoup de blabla pour dire qu’au fond, le désaccord entre Dust et Shindô fut tel, qu’ils finirent par s’isoler dans un coin inhabité de Jaya pour s’y expliquer à coups de poings. Shindô n’avait rien de personnel contre Jujika, ce qu’il craignait, c’était d’être découvert.
- Le boss acceptera Suki tu penses ? J’ai testé ses capacités sur trois jours et crois-moi elle en vaut la peine… Par contre, je te connais un peu, alors gaffe à ce que tu penses pouvoir lui faire face de poisson. Je ne voudrais pas qu’elle risque de partir comme Jujika…
- On ne l’enverra de toute façon pas au front, alors oui… il va l’adorer. Quant à ce que je pense lui faire… je ne sais pas ce que tu insinues. L’affronter n’aurait pour l’instant pas de sens… alors bon.
Citation :
J'ai arrangé les dialogues pour que ça tombe de manière logique !
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Dim 18 Aoû - 0:00
❝ The Noctis's Rage❞
Feat. Renaissance.
Sur le coup Noctis avait agit avec un comportement qui n'était pas du tout le sien, sûrement une émotion trop vive à la vue de Shindô, puisqu'il présenta Suki sent vraiment se rendre compte de ce qu'il faisait pour finalement déverser toute sa colère sur le poisson après un bref rappel à l'ordre de la demoiselle Kagami.
Néanmoins, la réaction de Shindô ne fut pas celle attendue par Noctis puisqu'en effet, il semblait n'en avoir rien à faire. Ou du moins, il donnait l'impression que Jujika était un membre remplaçable, alors que personne ne pourrait remplacer celui avec lequel le chasseur voguait depuis bien longtemps. En fait, depuis les évènements de Drum les deux nouveaux s'étaient liés d'amitié pour former un duo au même titre que Shin' et Dust. Le duo novice et le duo sénior.
Noctis leva alors la tête pour regarder fixement le Fugu qui était plus grand que lui, puis il saisit les habits du grand pour le regarder avec la rage dans les yeux.
-Certes il devait devenir une femme...Mais il était censé revenir, cela signifie que l'île l'a eut et qu'il fait désormais parti de cette bande d'hommes-femmes. Et toi on dirait que ça ne te fais ni chaud ni froid. Shindô... J'ai beaucoup de respect pour toi, mais en as-tu autant pour tes camarades ?
Archer lâcha alors le vêtement du poisson globe et fit quelques pas en arrière tout en tournant le dos à son camarade pour se retourner d'un coup les mains dans la même position que celle d'un nageur faisant le crawl.
-Pas la peine de répondre, j'aime autant le vérifier moi-même. En garde le poisson.
Sans plus attendre Archer sépara ses mains faisant ainsi une vive lame d'air foncée vers son frère d'armes. Aujourd'hui, le chasseur avait besoin de laisser exploser ses sentiments. Il avait commencé avec la dénommée Suki, maintenant, il enchaînait avec Shindo.
Ne perdant pas de temps, il enchaîna une série de saut périlleux en arrière pour créer une distance de sécurité, puis reproduit la même technique mais avec une lame partant en diagonale pour ne pas toucher la recrue qui se trouvait dans le décor de cette affrontement.
-Alors, tu m'expliques pourquoi la disparition de Jujika ne te fais ni chaud ni froid ? Parce que c'est Dust qui l'avait recruté après tout, en plus nous nous retrouvons sans médecin de bord. D'ailleurs il avance ton bateau ?
Le moment était mal choisi pour faire la causette mais pas autant que pour se battre, après tout, il n'était pas bon de s'affronter en pleine ville, quand bien même il s'agirait d'une ville d'hors-la-loi en tout genre. Et Noctis Ayant réfléchis à cette option reprit une posture normale après avoir observer les environs et dit calmement.
-En fait je pense que ce n'est pas le moment approprié pour ça... J'ai quelque chose à te montrer. Vu quand l'absence de Dust tu es le chef, je te laisse t'occuper de l'admission de la nouvelle. J'ai deux ou trois choses à te montrer, nous règlerons nos comptes plus tard. Rendez-vous au port à la même heure que celle à laquelle nous sommes arrivés sur Drum.
Après avoir murement réfléchit à son idée de se battre pour Jujika, le chasseur effaça cette idée de sa tête, préférant ainsi passer à un thème plus intéressant pour l'organisation. Il ne dit pas l'heure précise de leur rendez-vous pour la simple et bonne raison qu'il ne voulait pas avoir d'invité surprise, que se soit la Kagami ou une autre personne. Il ne restait plus qu'à espérer que Shindô n'est pas oublié l'heure de l'assaut de Drum. Au pire il n'aurait qu'à attendre toute la nuit en s'occupant de la future embarcation de la bande.
Sans même attendre plus longtemps, l'ex-hôte se retourna et commença à partir par une petite ruelle en faisant un signe de la main en guise d'au revoir sans se retourner tout en disant :
-Suki, il va s'occuper de toi, on se verra plus tard.
Le recrutement de la maudite ne reposait plus sur ses épaules, le Musicos pouvait donc partir en paix et sans soucis. Il reverrait la demoiselle dans "Q.G." de l'organisation le moment venu, pour l'heure il avait plus important à faire.
C'est fini pour moi, avec mon nouveau codage en prime d'ailleurs. J'ai préféré écourter ma participation étant donné que l’insertion de Suki dans l'organisation est plus importante que les problèmes de coeur de Noctis.
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Mar 27 Aoû - 4:28
Lucidité
- Certes il devait devenir une femme...Mais il était censé revenir, cela signifie que l'île l'a eut et qu'il fait désormais parti de cette bande d'hommes-femmes. Et toi on dirait que ça ne te fais ni chaud ni froid. Shindô... J'ai beaucoup de respect pour toi, mais en as-tu autant pour tes camarades ?
Pour le coup, Shindô ne rigolait plus du tout. Il s’était laissé approché par le musicos et l’avait laissé lui attraper le col. A présent il le regardait droit dans les yeux, attendant calmement qu’il réalise sa bêtise et daigne le lâcher. Dans sa bouche, l’histoire paraissait simple et clair, mais il ne savait tout simplement pas de quoi il parlait. Il était à côté de la plaque, encore une fois. Agacé à l’idée de toujours devoir l’aiguiller, Shin prit une profonde inspiration pour se préparer à lui répondre calmement, mais Noctis l’en empêcha. Un élan de lucidité ?
- Pas la peine de répondre, j'aime autant le vérifier moi-même. En garde le poisson.
Et non, finalement un Noctis restera toujours un Noctis. Ce sera un combat. Il avait visiblement pris de la distance en prévision de ceci. Et bien, comme disait le dicton : « qui sème le vent, récolte la tempête ». Lorsque la première attaque du Musicien fendit l’air, l’homme poisson s’était déjà décalé sur le côté, sans spécialement prêter attention à ce qui pouvait se trouver dans la trajectoire de la lame d’air. Pour la seconde en revanche, l’esquive fut beaucoup plus juste. Shindô s’inclina brusquement en arrière, posant une main au sol pour ne pas chuter, mais sa chevelure ni échappa qu’à moitié.
- Pas passé loin...
- Alors, tu m'expliques pourquoi la disparition de Jujika ne te fais ni chaud ni froid ? Parce que c'est Dust qui l'avait recruté après tout, en plus nous nous retrouvons sans médecin de bord.
- Si tu n’es pas capable de voir au-delà de ça, alors je n’ai rien à t’expliquer. J’ai déjà suffisamment de boulot.
- D'ailleurs il avance ton bateau ?
- Le chantier progresserait plus vite sans tout ce cirque...
Shindô aimait les challenges et en vérité, Noctis Archer en était un ; du moins, techniquement. Pourtant, s’il devait y avoir un combat sérieux entre les deux individus, l’affrontement serait serré, précisément parce qu’il lui manquait cette petite lueur dans les yeux. Archet apparaissait à Shindô comme un personnage courant après la gloire et les lumières réservées aux héros de récits. Mais la vie n’était pas un roman. Dans la vraie vie, lorsqu’un compagnon disparaissait, vous ne retourniez pas en arrière pour aller le chercher, au risque de disparaître à votre vie. Dans la vraie vie, chaque visage, chaque personne que l’on croisait avait une histoire, une identité et des problèmes. Dans la vraie vie, celui que vous pensiez être votre meilleur ami pouvait vous frapper dans le dos, du jour au lendemain…
- En fait je pense que ce n'est pas le moment approprié pour ça…
- Hey, faut savoir ! D’abord tu me provoques et maintenant plus de combat ?
- Vu quand l'absence de Dust tu es le chef, je te laisse t'occuper de l'admission de la nouvelle. J'ai deux ou trois choses à te montrer, nous règlerons nos comptes plus tard. Rendez-vous au port à la même heure que celle à laquelle nous sommes arrivés sur Drum.
- L’heure de… ?
Une énigme ? Shindô n’était pas d’humeur du tout. Il se pointerait quand ça lui chanterait.
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