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Harlock Zora
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Sam 5 Juil - 14:47


Incarcération


1 : Sur la route


Incarcération Bateauprison
Navire prison

Cloitrée dans une cellule de ce navire-prison, Zora naviguait aux côtés d’autres criminels également transférés vers Impel Down. Du menu fretin, avec ses quatre-vingt millions sur sa tête la Révolutionnaire était l’un des gros poissons du lot. Les détenus plus importants bénéficiaient d’un traitement de faveur, on les transférait généralement seuls et en bonne compagnie. Quoique de ce côté, il n’y avait pas grand-chose à redire, le navire était tout de même dirigé par un geôlier haut gradé. Pour ce voyage, pas de chambre avec lit douillet et vue sur la mer, juste quatre murs, un minuscule trou percé en guise de hublot et une porte en acier trempé munie d’une visière – uniquement ouvrable depuis l’extérieur bien sûr.

Les ballotements incessants rythmaient cette ultime traversée, accompagnés par le tintement des menottes fixées au sol via une solide chaine. Du granit marin, du granit marin et encore du granit marin. Difficile d’évaluer à quel point on pouvait dépendre de son pouvoir tant qu’on n’en était pas privé. Zora se sentait comme nue, dépossédée d’une partie d’elle-même. Mais ce n’était rien en comparaison avec l’anxiété, l’inquiétude, la peur face à l’épreuve qui l’attendait. A St Poplar elle ne l’avait pas encore vraiment réalisé, maintenant c’était réel.

Cerise sur le gâteau, l’un des autres détenu se prenait pour une diva d’opéra et enchainait les tentatives de vocalises sur des gammes hors de sa portée :”And IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII will always love youuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu “ Les coups de pieds dans les murs ou les demandes polies – « Mais ferme ta … ! » – n’avaient pas suffi à calmer ses ardeurs.  Ultime espoir : qu’un garde agisse pour le bien commun et se livre à une séance de correction musclée.

Avec son experience d’exploratrice, Zora sentait que le navire décèlerait progressivement, signe qu’ils devaient progressivement arriver à destination.


30 min de Wifi/jour é_è

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Harlock Zora
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Sam 5 Juil - 15:23

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Le trajet s'était fait plutôt rapidement, et les soldats d'Impel Down touchaient bientôt au but. Phélès en avait profité pour rafler l'intégralité des prisonniers de Saint Poplar et des environs, afin de rentabiliser au maximum le trajet. Ainsi, une trentaine de types de tous âges et tous environs se retrouvaient désormais agglutinés dans les cabines, enchaînés ou simplement menottés. Mais seule l'un d'entre eux importait réellement au Gardien-chef, à un tel point qu'il ne pouvait s'empêcher de jubiler en songeant à ce qui risquait de découler d'une telle capture. Ou plutôt une. Harlock Zora. Commandante de la Révolution, manifestement de très, très longue date. A tel pour que le Gouvernement Mondial n'avait jamais véritablement su depuis quand elle avait été considéré comme étant l'un de leurs ennemis, en réalité. Quoi qu'il en fut, ce qui était important, dans l'affaire, c'était le grade de cette fameuse petite dame. Commandante. Un haut grade au sein de cette armée terroriste. Autrement dit, une immense opportunité pour connaître l'emplacement exact de Bartigo et d'autres gradés. Une frappe chirurgicale pourrait en découler afin d'éliminer toutes les pointures, réduisant leurs effectifs de façon durable et considérable... C'était en partie pour cette raison que le Mephisto d'Impel Down avait ordonné aux soldats qui l'accompagnaient de rester sérieux et concentrés pendant tout le trajet. Une attaque adverse était vite arrivée... Manque de bol pour ces chiens galeux de la Révolution, ils ne semblaient pas être au courant de la subite capture de l'un de leurs gradés. Du coup, pas un navire à des environs, si l'on exceptait les quelques points à l'horizon qui étaient également des navires en provenance ou à destination de la puissante et effrayante prison. Zone parfaitement sous contrôle, et pas une vague plus grande que l'autre à des kilomètres. En bref : le reste du trajet ne serait guère plus qu'une formalité.

C'est après cette sombre constatation que le gradé décida de rendre une petite visite à la célèbre révolutionnaire enfermée dans la cellule, dans les cales du glorieux navire. Connaissant le chemin parfaitement, il arriva bien rapidement devant tous ces rebuts, dont la plupart s'écartèrent par prudence de leurs grilles pour se tapir contre les murs et l'obscurité, semblant vouloir se fondre dans les ténèbres devant un être de réputation aussi sanglante. Deux fusiliers accompagnaient Damned qui avança jusqu'à l'actuelle chambre d'Harlock Zora, où il s'arrêta un court instant pour contempler la prisonnière avec un sourire satisfait. Sourire qui se transforma bien rapidement en un rictus maladif, tandis que le membre d'Impel Down prenait la parole à l'intention de son homologue :

-Pas de chance, hein... On dirait que ces chiens de révolutionnaires ne tiennent pas vraiment à...
-And IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII will always love...

Manque de bol. Le chanteur improvisé n'avait pas remarqué à temps l'aura meurtrière du vampire qui, avec une fluidité remarquable pour quelqu'un de son âge, se retourna, attrapa un fusil et lui tira une balle en plein front. Head shot. Un prisonnier de moins.

-Balancez-moi ce rigolo à la flotte.
-Ou... Oui, monsieur !

Les deux soldats se précipitèrent vers le cadavre et l’entraînèrent vers le pont tandis que Damned envoyait le fusil sur le sol d'un geste désinvolte. Il détestait ce genre d'abrutis bruyants. D'autant plus que ce mec n'avait strictement rien pour lui, et était loin d'être l'un des prisonniers importants du transfert... Après un soupir ennuyé, le vampire se rapprocha des barreaux à tel point qu'il ne s'arrêta que lorsque son visage fut sur le point de toucher le granit. Il reprit alors, un sourire sanguinaire toujours inscrit sur le visage :

-Tu n'imagines même pas à quel point les tarés gardiens d'Impel Down vont s'amuser à te voir chialer, garce.

La pression psychologique était plus importante qu'elle n'y paraissait, et c'était une leçon qu'avait rapidement assimilé Mephisto Phélès. Dire à la révolutionnaire qu'elle allait être torturée lui amenait une certaine appréhension, qui ne ferait que renforcer la crainte et la douleur au moment venu. Avec un peu de bol, elle ne serait pas assez tenace pour tenir jusqu'au premier contact des aiguilles chauffées à blanc avec sa chaire...

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Lun 7 Juil - 12:05


Incarcération


2 : Vous ne me briserez pas


Incarcération Bateauprison
Navire prison

Le but de cette traversée et elle le savait, était de la déstabiliser. Avec un peu de de jugeote, on pouvait deviner que la structure même du navire avait été conçue à cet effet. Les différents compartiments étaient agencés entre eux de sorte que les cris et pleurs des uns puissent être entendus par tous les autres. Zora ne perdit donc pas une miette de l’exécution sans sommation de la diva en devenir. Le coup de feu la fit légèrement sursauter, mais l’idée qu’ils puissent la tuer à n’importe quel moment ne lui fit pas céder à la panique pour autant. Après tout, cette réalité faisait déjà partie intégrante de son quotidien.

Idem pour les regards méprisants des gardes devant sa cellule, dont elle devinait la présence grâce aux sombres sur le sol. Elle se leva et s’approcha aussi loin que ses chaines le permettaient et leur adressa un énorme sourire forcé. Pas question de leur offrir la satisfaction d’une mine dépitée. Elle devait résister aussi longtemps que possible et s’en savait capable. Ses nombreuses années passées dans la lutte contre le Gouvernement Mondial l’aiderait à tenir le coup. Ainsi, elle prononça ces mots avec l’intonation d’une petite fille qui narguerait un ami.

- Vous ne me briserez paaaaaas !

Mais ce qu’il se passait dans sa tête était beaucoup moins jovial. Zora se rendit compte qu’elle ne connaissait rien d’Impel Down. Très peu d’informations paraissaient à son sujet dans les journaux. Le pénitencier avait la réputation d’être inviolable, bien que les Orato l’aient mise à mal dernièrement. Mais à part ça… c’était le néant. La structure, le personnel, la direction, l’apparence, les méthodes… on ne pouvait faire que des suppositions. Les inscriptions sur les avis de recherche, mort ou vif, laissait déjà comprendre qu’il n’y avait plus de limite à partir du moment où un criminel était reconnu comme tel… Et si les gardes s’octroyaient le droit d’éliminer un mauvais chanteur, jusqu’où étaient-ils prêt à aller pour obtenir des infos sur leurs ennemis ?

- Encore combien de temps de trajet ?

Surtout ne pas leur montrer la panique. Il y avait, dans le cœur de la demoiselle, encore une once d’espoir. Elle ne savait bien sûr pas, pour Phélès, pour son grade, pour son niveau, pour la raison de sa présence. Elle ne savait pas pour la maigre tentative de sauvetage, elle ne savait pas à quel point Impel Down pouvait ressembler à l’enfer.

- Quoique, ça n’a pas beaucoup d’importance, ils vont venir pour moi.  L’arbre à St Poplar était un signal, ce n’est qu’une question de temps.



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Lun 7 Juil - 13:19

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Le déni, désormais ? Bien, les choses avançaient plus vite que la révolutionnaire n'osait le montrer. Tenter de prendre le gardien-chef d'Impel Down de haut avec un air faussement narquois ne marcherait pas éternellement : après tout, ce dernier avait l'habitude des criminels à première vue plus durs que les autres. Ils finissaient toujours par céder, il suffisait d'y mettre un certain temps. Mais de toute façon, même sans la torture, Zora serait bien rapidement confrontée à tout un tas de contraintes qui auraient pu rendre fou le plus saint des hommes. Déjà, les conditions d'enfermement épouvantables au niveau 4 : la chaleur insoutenable n'était pas contrebalancée par un surplus d'eau dans le menu des invités, au contraire. Ensuite, il ne fallait pas oublier le fait qu'elle risquait de côtoyer des hommes et des femmes coupables de divers crimes : homicides, pédophilie, viols, attentats, vols... Autrement dit, de joyeux lurons de tous les horizons seraient présents au quatrième étage, pour la recevoir. Enfin, la pire des contraintes était la désinformation. Aucun moyen pour la Harlock de savoir si ce que lui diraient les gardiens et les prisonniers serait véritable : un nouveau Yonkou, la défaite de Centes, la mort d'un Shishibukai, l'apparition d'un nouveau Supernova... La fin de la Révolution. Oui, étant donné qu'ils étaient totalement et absolument coupés du monde, ils ne pouvaient pas savoir si ce que disaient les gardiens était vrai ou non : au contraire, c'était encore pire que d'être assuré du fait qu'ils racontent la vérité. Prenons un exemple : mettons que Zora soit confrontée, dès le lendemain, à un geôlier lui déclarant froidement qu'Arias était mort et que la Révolution avait volé en éclats. Dans le cas de figure où elle serait assurée de la véracité de ses propos, elle n'aurait plus à espérer ou à demeurer sceptique : elle encaisserait, et passerait à autre chose. Or, dans ce cas précis, elle ne pourrait passer à autre chose, possédant au fond d'elle l'espoir que ces récits soient infondés et précisément là pour la faire souffrir. Elle aurait beau se débattre, elle ne pourrait s'en assurer : la question reviendrait constamment à son esprit et, étant enfermée dans une prison dépourvue d'artifices et de divertissements, elle n'aurait que cela en tête. L'une des meilleures méthodes pour rendre une personne folle, donc.

Et c'est à cette méthode que Phélès souhaitait la confronter. Aussi, quand elle lui demanda combien de temps de trajet il restait, son sourire carnassier s'allongea un peu plus, dévoilant ses canines proéminentes, preuves de son appartenance à la race des vampires. Mais le meilleur arrivait encore : elle possédait toujours l'espoir d'être sauvée par ses chers petits camarades, manifestement... Plusieurs possibilités s'offraient alors au gradé d'Impel Down : lui faire croire qu'ils avaient bien essayé, sans succès, lui rétorquer dès maintenant que la Révolution avait bien mieux à faire avec la mort de l'un de ses maréchaux et la désertion d'un commandant, ou tout simplement lui dire la vérité. Savez-vous ce que l'on dit ? Toute vérité n'est pas bonne à prendre. Zora allait en faire les frais, clairement :

-Manque de bol, ma grande. Nous naviguons dès à présent sur le courant Tarai et sommes en zone de Calm Belt, nous rapprochant assez vite d'Impel Down pour que tes révolutionnaires ne puissent jamais nous rattraper. Quant à la durée que prendra le voyage... Des minutes, des heures, des jours, des semaines, ça n'a pas d'importances, lorsque l'on n'est plus libres, n'est-ce pas ?

Question rhétorique : bien sûr que la chose ne changerait plus grand chose pour l'existence de la Révolutionnaire qui, quoi qu'il arrive, venait de passer un cap qui ne permettait pas le retour sur ses pas. Elle pouvait bien voir la réalité comme elle le souhaitait, elle n'avait plus aucun espoir de s'enfuir. Damned ajouta en s'écartant un peu des barreaux de la cellule, d'une voix glaciale mais amusée :

-D'ailleurs, qui diable pourrait venir te sauver ? Ils se fichent tous de toi. Arias n'a pas assez de cran pour attaquer Impel Down à la manière d'Erika. Et de toute façon, stratégiquement parlant, sauver une commandante pour perdre des centaines de soldats, ça ne vaudrait pas le coup... Tu n'as aucune valeur, pour tes alliés. Et c'est grâce à cela que nous te briserons.

Oui. Il restait calme. Pourquoi ? Ca n'était pas comme le hurlement suraigu du castrat auparavant : ici, la situation le forçait à demeurer calme, car il s'agissait avant tout d'une bataille d'esprit. S'il se mettait à hurler et à perdre son sang-froid, Zora serait, d'une manière ou d'une autre, satisfaite. Et dans l'immédiat, il n'avait pas le droit de la tuer : alors autant rester sage. L'avantage qu'il avait, c'était qu'il était le seul à pouvoir mener la danse : la commandante ne pouvait rétorquer, d'une façon ou d'une autre, de sorte qu'il s'énerve et perde patience. Elle ne pouvait que se défendre vainement de ses assauts verbaux féroces, priant pour qu'il cesse de la tourmenter dans les minutes à venir. Mais maintenant que le trajet était bien engagé, il n'avait plus besoin de se soucier d'autres choses que de sa santé mentale. Autrement dit, même si cela devait prendre le reste du trajet, il commencerait à fragiliser son cocon frêle de raison.

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Mer 9 Juil - 13:32


Incarcération


3 : Le glas sonne toujours deux fois


Incarcération Bateauprison
Navire prison

Quelque part, si Zora persistait dans cette bataille qu’elle savait perdue d’avance – du moins à court terme – c’était pour tuer le temps. Garder son esprit occupé lui permettait d’oublier sa situation. Il fallait également, à travers l’attitude, les réponses et les mimiques du gardien, tenter de grappiller un maximum d’informations. Elle apprit ainsi qu’ils se trouvaient déjà sur le Tarai, hors de portée des Révolutionnaires. Par contre, visiblement satisfait de sa manière d’aborder la question, il n’apporta aucune précision sur le temps de voyage. Cette initiative amena automatiquement la révolutionnaire à faire le parallèle avec les exécutions de prisonniers, dans certains royaumes. Pour les déstabiliser, on ne les prévenait jamais du moment exact de leur mise à mort, transformant ainsi chaque nouvelle seconde en une insoutenable torture.

Le gardien se risqua ensuite à un exercice plus délicat : tenter d’inséminer le doute. Chez un gamin de trente ans, fougueux, contre le système et Révolutionnaire « pour faire bien », mener ce genre de discours aurait pu fonctionner. Mais au stade de Zora, la confiance accordée à l’Armée verte avait dépassé le stade du doute potentiel. Elle était absolue. Knightwalker D. Arias, pas assez de cran pour attaquer Impel Down ? Mensonge. Harlock Zora, déchet inutile pour la Révolution ? Mensonge. Le sauvetage d’un commandant, un gaspillage inutile ? Mmm, vérité.

- Ce n’était pas spécialement à eux que je faisais allusions, mais s’ils me libéraient, ce serait sympa aussi.

Reviens dans un siècle, gardien.

- Avant d’être Révolutionnaire, je suis une personne. Avec ses idées, ses habitudes, ses défauts, ses bonnes ou mauvaises connaissances… Oublier tout ça pourrait vous porter préjudice.

La lutte n’était pas finie, elle avait juste changé de forme. Les duels au sabre et les discours moralisateurs avaient simplement laissé leur place à un affrontement mental. Elle devait protéger sa volonté le plus longtemps possible, à vie s’il le fallait. Dans ce genre de situation, être capable de croire à un absolu sans que sa raison vienne le remettre en question était un don. Se montrer excessivement optimiste n’était pas signe d’un manque de lucidité, mais plutôt une stratégie de combat.

- Au-delà de ce que pourraient ou non faire des gens que je pourrais connaitre, il y a aussi le facteur chance. Qui dit qu’un second cas Orato ne se produira pas ? Après tout « le glas sonne toujours deux fois », n’est-ce pas ?






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Mer 9 Juil - 15:06

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Devant cette révolutionnaire qui luttait éperdument afin de ne pas se laisser sombrer dans le désespoir, quitte à insinuer que d'autres personnes que les révolutionnaires pourraient tenter d'attaquer Impel Down à nouveau, là où même Erika avait échoué quelques semaines plus tôt, et devant l'utilisation d'un adage aussi pitoyable que celui qui venait tout juste de franchir ses lèvres, le sourire carnassier de Phélès se changea soudainement en un rire violent, sec mais plutôt court, démontrant le clair manque d'envie du vampire à rire dans ce genre de situations. En réalité, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus rit autant qu'on ne pouvait l'espérer d'un être vivant... Et d'ailleurs, ça ne lui changeait pas grand chose. Il vivait à Impel Down, pas dans un cirque. Quoi qu'il en fut, son rictus reprit bien rapidement la place qui lui était attribuée tandis que le vampire détaillait Zora de son regard menaçant. Elle se voilait la face, la pauvre... Espérer sortir de cette prison après les nouvelles mesures de protection et le recrutement du dernier maudit éveillé, c'était une idiotie teintée de candeur. Même Tengen ne se risquerait pas à une action aussi folle, dans ces conditions... Et l'armada d'Hadès n'y changerait rien : à cause, ou plutôt grâce à la Orato qui avait su pénétrer leurs défenses en pointant du doigt un certain relâchement des gardes, tout le monde était sur le qui-vive. Les mesures de sécurité s'en voyaient décuplées, les navires étaient constamment fouillés de font en combles, les grilles de sécurité en granit abaissées à chaque fois qu'il le fallait. Plus dur encore : les sécurités intra-muros, qui concernaient les prisonniers directement, avaient également été renforcées. La plupart des cellules avaient été réparé et jouissaient désormais d'une solidité extrême. Tant et si bien que les tentatives d'évasion se faisaient de plus en plus rare et, surtout de plus en plus ridicule. La dernière tentative avait eu lieu au niveau deux, et les gardes en avaient eu pour cinq heures de travail en ôter les morceaux d'os incrustés dans le mur de pierre. Mauvais coup de massue, que voulez-vous.

Mais contre toute attente, Damned ne prit pas la peine de répondre aux espoirs candides de Zora. Le principe auquel il avait songé un peu plus tôt : laisser persister l'espoir, encore un peu. De toute manière, son arrivée à Impel Down serait vécue comme un choc, et il lui faudrait bien se rendre à l'évidence à un moment ou à un autre. Elle ne s'en sortirait pas. Néanmoins, la chose qui allait probablement la traumatiser un peu plus puissamment que la présence du Gardien-Chef furent les mots hurlés par la vigie pour mobiliser les hommes du navire :

-Pénitencier en vue !

Quelques minutes, tout au plus. C'était la durée de vie de la liberté de la révolutionnaire. Phélès se retourna donc et fit quelques pas, s'écartant de la cellule, avant de prendre la parole à nouveau :

-J'ai à faire. Les responsabilités, tout ça. Mais ne t'en fais pas, nous nous reverrons bien assez tôt... Après les processus de préparation, tout du moins.

Oui, ici encore, il laissait volontairement une part d'ombre. Toujours dans l'optique de la déstabiliser, bien évidemment. L'ancien Shishibukai s'en alla tranquillement, nullement perturbé par cet échange, presque guilleret, laissant les prisonniers se lamenter sur leur nouvelle condition.
Il allait la briser, c'était une certitude.

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Lun 14 Juil - 12:59


Incarcération


4 : Non-retour


Incarcération Impel_10

- Tous sur le pont !

Les uns après les autres, les prisonniers étaient « gentiment » invité à quitter leur cellule temporaire pour se rendre en haut, sur le pont du navire prison. Arrivé là-haut, ils étaient accueillis par tout le personnel du bateau, qui les agglutinait alors dans un coin. A l’horizon, Zora reconnut cette grande ombre ovale qui semblait directement jaillir de l’océan : la porte de la Justice. Elle en avait déjà vue une d’assez près durant la bataille de Marineford. Il lui suffit alors de se retourner pour contempler l’effroyable étape qui l’attendait, Impel Down, le pénitencier sous-marin.

Très lentement, mais également en causant un boucan monstre, le pont-levis permettant d’accéder à la porte d’entrée s’abaissa sous les murmures craintifs des nouveaux venus. Symboliquement, ce passage représentait la fin du voyage, la fin de la liberté. Zora détourna très vite le regard du bâtiment grisâtre pour le tourner vers l’horizon, qu’elle scruta avec beaucoup d’attention, sans spécialement chercher d’élément particulier. Non, elle laissait le paysage, le ciel, l’odeur du vent et le bruit des vagues se graver dans sa mémoire telle une photo qu’elle pourrait ensuite consulter rien qu’en fermant les yeux.

- On se magne là-bas !

Plus le temps de rêvasser. On fit descendre les nouveaux, en file indienne. Zora n’avait droit à aucun traitement de faveur, pas de tapis rouge ou de gardes attitrés – pas assez célèbre/dangereuse pour ça. Contrairement à beaucoup de ses comparses, elle gérait la situation avec calme. Pas question de transformer l’instant en scène dramatique de fiction à deux balles.

- De retour derrière les barreaux…

Elle avança au rythme imposé par les gardes, réduisant de plus en plus la distance avec l’entrée. Enfin, au moment de passer cette dernière, elle sentit son cœur se resserrer et fronça les sourcils. A partir de maintenant, plus personne ne pouvait venir la sauver, elle ne pouvait plus compter que sur elle-même. L’ambiance à l’intérieur du pénitencier ? En un mot : lugubre. Il y avait beaucoup de bâtiments et de « rues » à l’intérieur, comme si on déambulait dans une ville, à ça près qu’au lieu d’avoir des maisons ou une épicerie, il n’y avait que des cellules et quelques autres pièces dont les fonctions demeuraient inconnues.



Allez, uniforme carcéral, baptême, matricule (D puis quatre chiffres, pour infos)

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Lun 14 Juil - 14:30

Incarcération Gyuki_10
Impel Down, ou plutôt son rez-de-chaussée, était en pleine ébullition, comme à chaque fois qu'un navire de transport de cette taille s'approchait. Dans le lot, il y avait tout un tas de petits prisonniers qui seraient rapidement acheminés vers leurs cellules respectives, mais pour cela, il fallait tout d'abord les mener à la stérilisation afin de les nettoyer physiquement de façon radicale. Suivrait la distribution d'uniformes et le don d'un matricule pour chacun d'entre eux. Quelques gardiens, plus importants que les autres, donnaient d'ores et déjà quelques autres pour organiser tout cela, tant et si bien que lorsque les prisonniers furent amenés jusqu'au milieu du hall, non loin de la cage d'un Cerbe-Rox grondant et tonitruant, la majorité du travail avait déjà été réalisé. Quelques gardiens encadraient ce cortège funéraire, qui symbolisait très clairement le décès de la liberté pour tous ces criminels de la pire engeance. Néanmoins, l'un d'entre eux avait l'air de mal vivre ces nouvelles conditions : en effet, Tarento, un criminel ayant sévi à Alabasta pendant quelques mois, se mit à pousser un hurlement en laissant les larmes dégouliner le long de ses joues. Jusque là, rien de bien gênant pour les agents du Gouvernement Mondial, qui avaient l'habitude de ce genre d'excès et les laissaient faire sans vraiment s'en préoccuper : sauf que l'erreur dudit Tarento fut de se retourner pour se mettre à courir en direction de la porte d'entrée, hurlant qu'il ne finirait pas sa vie derrière les barreaux. Manque de bol, au même moment, une silhouette des plus imposantes émergea du côté des escaliers, sembla l'apercevoir et se mit à courir en direction du petit être, faisant trembler le sol sous ses pattes aussi imposantes que monstrueuses. Les gardiens sur le trajet s'écartèrent derechef, et le pauvre voleur eut à peine le temps de tourner la tête pour voir ce qui le poursuivait qu'une main gigantesque le frappa, l'envoyant cogner le sol un peu plus loin. Pha-Rox s'approcha de lui à nouveau, cette fois-ci plus lentement, et l'attrapa avec deux de ses doigts par un pied, le soulevant et le lorgnant comme un bébé constatant que son jouet est cassé, et ne fonctionnera plus comme avant. Le pauvre homme, quant à lui, saignait non seulement du front et de la bouche, mais aussi du bras droit à cause d'une splendide fracture ouverte. Deux soldats s'approchèrent du zoan éveillé et entraînèrent le fautif en le traînant grossièrement sur les dalles tandis que Pha-Rox se désintéressait de ce dernier pour suivre le cortège de prisonnier en agitant sa massue de façon clairement dissuasive.

L'assemblée parvint bien rapidement devint un bassin d'eau bouillante. Un gardien s'avança plus que les autres, un fusil en main, tandis que le maudit zoan éveillé se contentait de jouer avec sa massue en restant près de la porte d'entrée pour empêcher les possibles évasions. Ledit gardien prit la parole d'une voix rauque et puissante, afin que tout le monde l'entende :

-Vous allez vous déshabiller entièrement et entrer dans le bain afin de connaître le baptême ! Par la suite, nous vous redirigerons un à un vers une salle adjacente où vous recevrez votre uniforme et votre matricule. Allez-y !

Son ton ne souffrait d'aucune hésitation, tant et si bien qu'un premier homme, peut-être plus téméraire que les autres, en vint à se déshabiller. Il se glissa en premier dans l'eau bouillante, et resta stoïque trois ou quatre secondes avant de se mettre à hurler, rougissant violemment. Sa réaction eut le don d'insuffler une vague de doutes, et un autre criminel tenta de prendre la poudre d'escampette. Malheureusement pour lui, Pha-Rox avait beau être distrait, il n'en était pas pour autant idiot : il savait pertinemment, du haut de ses quelques mètres, que les criminels essayaient généralement de se frayer un chemin à partir de cette étape. De fait, la massue vint cueillir le pauvre homme qui fini sa course encastré contre un mur déjà fissuré. De quoi laisser un signal clair. Le gardien qui avait parlé précédemment prit alors la parole à nouveau, plus fortement :

-Dépêchez-vous !

Sur cet ordre simple, une partie des gardiens se mirent en ligne derrière les prisonniers et les mirent en joue avec leurs fusils. L'intransigeance à l'état brut.

Du coup, on commence avec la stérilisation, ça te fera du bien ! Laughing

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Harlock Zora
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Jeu 17 Juil - 5:02


Incarcération


5 : Lily




Attentive était le mot à utiliser pour décrire l’attitude actuelle de notre Zora. Le rythme cardiaque plus élevé, les sens en alerte, les poils hérissés, une boule dans le ventre, une très forte envie de passer aux toilettes, certains parleraient plutôt de peur. La vérité se trouvait entre les deux. Tout avait commencé avec cette immense porte qui semblait abriter une terrible créature. Le message n’était on ne peut plus clair : « nul n’entre ou ne sort sans faire face au gardien de l’enfer ». Avaient-ils poussé le vice jusqu’à lui donner une allure de chien à trois tête ? Mystère que Zora ne chercherait assurément jamais à résoudre.  L’anxiété des condamnés était alors montée d’un cran avec la tentative désespéré de l’un d’entre eux. En se retournant pour courir vers la porte, il bouscula notre demoiselle qui manqua d’ailleurs de peu de s’écrouler au sol. Le manque de sommeil de ça… En même temps, le navire prison ce n’est pas le must niveau confort.

Quant à ce qui se déroula par la suite, la centenaire n’en n’était même pas certaine. Un animal – Non, un monstre, on peut carrément dire que c’est un monstre – avait jaillit d’une cage d’escalier, avait intercepté le fuyard en se déplaçant à une vitesse anormalement élevée pour sa taille avant de le neutraliser – et le mot est faible. Le plus inquiétant fut que les gardent trainèrent rapidement le corps inerte autre part, un peu comme on passerait le balais après avoir cassé une assiette. Sur le coup, tout le monde sursaute, mais on nettoie et c’est vite oublié. C’est là que l’inscription sur les avis de recherche lui revint en pleine figure. : « Dead or Alive ».  Elle déglutit tandis qu’une goutte de sueur froide ruissela le long de son cou, prenant alors conscience que sa vie ne tenait plus qu’au bon vouloir des gardiens.

- Bienvenue à Impel Down ma grande ! se dit-elle à voix basse.

Et vu que la prison n’avait pas le temps pour les états d’âmes, le spectacle continua. Le prochain numéro était même plus cool que le premier. Face à eux, de l’eau chaude. Pas chaude comme l’eau du bain. Non, là c’était plutôt de l’eau pour faire chauffer les pâtes, mais dans une graaaande casserole. La règle du jeu était simple aussi : se jeter à l’eau. Et il fallait le faire, il fallait y aller parce que sinon c’était soit les fusils, soit la massue du monstre. Les prisonniers, dont notre chère demoiselle, se regardèrent incrédules, jusqu’à ce que l’un d’entre eux daigne se mettre dans le bain et son cri ne fit plus planer le moindre doute, l’eau était bonne. S’ajoutait à tout ça la donnée fruit du démon. Zora savait qu’en s’immergeant ainsi, elle perdrait sa force et risquait carrément de tomber dans le fond.

- Dépêchez-vous !

Pas le temps pour les états d’âmes, hein ? La révolutionnaire ôta péniblement ses vêtements et se résigna donc à entrer son tour dans l’eau, avec comme ferme intention de ne pas cri….. Ah non, raté. On va mettre de côté les larmes et le grognement sans grâce de la demoiselle pour se concentrer sur son jeune corps – la vingtaine, rappelons-le. Ce n’était pas seulement « chaud », Zora pouvait littéralement sentir chaque portion de son corps brûler. Premier degré sur toute la peau, c’était sûr. Un garde arriva à sa hauteur et lui attrapa les cheveux avant d’enfoncer sa tête sous la surface. Surprise, elle n’eut pas le temps de retenir sa respiration et du à la fois lutter contre la température et le manque d’air.

Et là, il est temps de faire une digression. Partons loin d’ici, loin d’Impel Down et de ses problèmes. Intéressons-nous à plus agréable, à la nature, aux arbres, aux plantes, à une plante en particulier même : Lily Carnation. Lily c’est d’abord un physique, une allure unique. De ce qu’elle révèle à l’extérieur, on dirait une fleur issue d’un dessin d’enfant du royaume de Goa, le genre à qui on aurait demandé de dessiner une jolie fleur, plante qu’il n’aurait jamais vu de sa vie. Il l’aurait faite petite, munie de pétales jaunes et oh, avec un smiley pour la rendre mignonne. Sauf qu’après Lily vient Carnation. En vérité, sous ses airs de fleur fragile se cache un dangereux prédateur. Lily aime la chair fraiche, mais c’est difficile quand on ne possède pas de dents.

Du coup, Lily a trouvé une super solution : aller s’installer dans le corps d’un animal. La suite, c’est une stratégie qu’elle a mise au point pour sa propre survie. Il lui suffit de répandre ses racines dans le corps de l’hôte et d’aller corrompre son système nerveux, elle obtient ainsi une marionnette qu’elle peut guider pour aller manger. Et elle n’est pas difficile, n’importe quel type de viande fait l’affaire, du moment que c’est nourrissant. Ça fait froid dans le dos hein ? Rassurons-nous, Lily reste tellement rare que les chances de la croiser son proche de zéro… Et c’est là qu’intervient Alberto. Le papa de Zora, oui.

Toute sa vie, Alberto aimait l’aventure. Très vite, il s’est retrouvé mousse puis membre de confiance de l’équipage de l’explorateur numero uno à Luvneel en son temps. Lors des expéditions, Alberto avait un passe-temps : ramener des souvenirs. Un croquis, un petit animal, des déchets locaux, un morceau d’écorce, de pierre, un bocal rempli d’insectes, de l’alcool… et parfois des graines. Ce ne fut qu’assez récemment qu’en retournant à Luvneel, fouillant dans la bâtisse poussiéreuse qu’était devenue la maison de son enfance que Zora était tombée sur ces différentes graines. Et dans l’une d’entre elle, il y avait justement Lily. Pour une raison qui ne sera pas expliquée ici, notre jeune femme décida de volontairement parasiter son corps avec cette plante, qu’elle garderait toutefois sous son contrôle en l’empêchant de se grandir – l’avantage à pouvoir contrôler l’âge.

Retour au présent, retour à Impel Down. La stérilisation était une très bonne idée du pénitencier pour lutter contre les éventuelles menaces invisible. Mais Lily savait être tenace. Si une importante partie de son organisme fut détruit par le bain chaud, la plante, capable de se mouvoir dans le corps parasité, se déplaça de façon à se réfugier sous la dentition de Zora. Ainsi, libérée de la malédiction de son hôte grâce au granit marin, Lily allait pouvoir grandir normalement, corrompre le système nerveux de la vieille et enfin manger de la vraie nourriture.

- Sortez-moi de là ! hurla-t-elle (mais gentiment) alors que sa tête venait d’émerger.

Zora savait, pour Lily. En prenant en compte la sous-alimentation, elle estima qu’elle avait trois mois pour retirer les menottes… sans quoi elle perdrait tout simplement le contrôle. Trois mois, jour pour jour, top chronos !

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Ven 18 Juil - 15:02

Incarcération Gyuki_10
-Y en a qui sont plutôt mignonnes, dans le lot...
-Tu trouves ?
-Ouais ! Regarde, l'autre, là-bas, avec les cheveux bruns...
-Mouais, pas mal. Je préférais la blonde de la dernière fois.
-Ouais, mais tu compares ce qui est pas comparable. Oh, et celle-là est pas moche non plus...
-Hirluk Zura, c'est ça ?
-Naaan, pas la révo ! L'autre, à côté !
-Ah, tu m'as fait peur !

Les deux compères se permirent un léger rire détendu, tout en gardant leurs fusils pointés vers les prisonniers en pleine trempette. Leur supérieur ne leur disait plus rien, depuis quelques temps : il avait en effet pris conscience, après une courte discussion avec Damned, que les permettre de regarder les prisonniers comme ils le souhaitaient et de se moquer d'eux permettait d'ores et déjà d'asséner un coup au moral. En fait, le principal objectif de tout ce processus, à savoir l'uniformisation des tenues, la séance de baignade et donc de nudité publique, ainsi que la disparition absolue de leurs noms reçus à la naissance, c'était de les rabaisser à l'état de bétail, voire pire encore. Quand un homme oublie son nom, il n'est guère plus qu'un déchet. Briser leur moral passait, dans ce genre de cas de figure, par l'explosion de leur libre-arbitre. Et étant donné que le libre-arbitre se fonde en grande majorité sur l'expérience commune, si l'on efface le passé de chacun, on en fait une bête incapable de penser et donc incapable de se révolter. En général, un certain nombre de prisonniers n'arrivaient jamais à ce stade, mais l'objectif était tout simplement d'appliquer cette méthode sur un maximum de criminels. Quoi qu'il en fut, le gardien qui s'occupait de superviser tout cela fit comme s'il n'entendait pas les suppliques de la masse de hors-la-loi et attendit patiemment l'arrivée d'un autre soldat, grassouillet, qui lui porta une liste où demeuraient les nouveaux matricules des prisonniers. Comme il l'avait évoqué un peu plus tôt, il allait maintenant les appeler un à un, pour les rediriger vers une autre salle. Que feraient les autres, en attendant ? Et bien, ils resteraient dans le bain.

-Abigail Rog !

Une jeune femme sortit du bassin sans plus se faire prier, le visage encore trempé de larmes, et suivit deux autres gardiens jusqu'à l'autre salle où elle reçut sa tenue et son matricule. Elle fut ensuite menottée et attendit ceux qui l'accompagneraient jusqu'au premier étage, à savoir tous ceux qui étaient primés à moins de 16 millions de berrys. La chose s'enchaîna avec le deuxième étage, vidant ainsi le bassin des trois quarts des prisonniers jusque là présents. Puis vint le troisième étage... Laissant une Harlock Zora solitaire dans son bassin. Quand enfin cela fut son tour, le geôlier hurla son nom de sa voix droite et monocorde :

-Harlock Zora !

Alors que d'habitude, deux soldats armés faisaient les allers-retours pour escorter les prisonniers jusqu'à la salle, ce fut cette fois-ci Pha-Rox qui grommela en cessant de s'amuser et en s'avançant jusqu'au bassin. Oui, c'était bien lui, accompagné d'une poignée de soldats, qui était chargé de transférer la révolutionnaire jusqu'à sa cellule... Enfin, jusqu'aux quartiers assignés à la torture, plutôt. Elle y retrouverait alors le sinistre Mephisto Phélès, avec qui elle avait d'ores et déjà fait connaissance. Quoi qu'il en fut, ce petit cortège l'accompagna jusqu'à la salle où sa tenue était posée sur une table, devant un homme pâle mais costaud, le visage recouvert de cicatrices. En la voyant arriver, il baissa les yeux sur son registre, claqua sa langue contre son palais avec un air distrait et annonça par la suite le matricule :

-D2537, prend tes vêtements et habille-toi.

Première fois qu'elle était appelée par son matricule, la hors-la-loi devait avoir une sensation étrange et perturbante... Après cela, l'homme se leva, poussa un soupir, manifestement soulagé d'avoir terminé son boulot journalier, et sortit de la salle en laissant entrer deux autres soldats, encore plus costauds que lui.

Pha-Rox et les gardiens t'accompagnent jusqu'à la salle, ils restent dedans et ne t'y accompagnent pas. La salle est vide, blanche, n'a qu'un bureau, une chaise en face de la porte par laquelle tu es entré sur laquelle est assis le gardien en question, et tes fringues posées sur la même table. Quand le gars s'en va par la seconde porte, deux autres geôliers entrent.
Tu peux les PNJiser pour dire qu'ils te font sortir de la salle après ça. Pha-Rox attendra patiemment ton retour pour t'escorter gentiment jusqu'à le quartier de torture !

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Incarcération


6 : La mort de Zora




Points positifs : premier bain depuis plusieurs jours. Points négatifs : par où commencer ? Peut-être par la surface, par l’inutile, l’anecdotique. L’eau était trop chaude. Son très subtil maquillage autour des yeux – Eyeliner, mascara et un léger coup de crayon – s’était étalé ; on lui disait souvent : « Prends du water-proof, sinon à la moindre larme tu vas ressembler à un monstre ! ». Ce à quoi elle répondait généralement : « Je suis suffisamment habile que pour ne pas tomber à l’eau et puis… je ne pleure jamais ». Ah, ça ouais, Zora avait été élevée comme ça. Les larmes, c’était pour les faibles et vu qu’elle était forte, elle ne devait pas pleurer. De toute façon, papa n’était pas toujours là pour lui donner un bisou magique.

Sauf que là, on était en droit de douter. Est-ce qu’elle avait pleuré ? Non, bien sûr que non, le bain bouillant avait foutu son maquillage en l’air, point. Dans la liste de ce qui n’allait pas, on pouvait également signaler la très mauvaise isolation d’Impel Down. Oui, les nombreux courants d’airs faisaient greloter une commandante mouillée des pieds à la tête. Avec son corps de jeune femme, la phrase avait de quoi faire rêver, même si les gardiens eurent une très bonne occasion de se rincer l’œil lorsque la centenaire quitta le bain pour enfiler sa tenue. On l’avait appelée par son nom pour la faire sortir, mais avec son uniforme carcéral elle était devenue un matricule. D2537, sa nouvelle identité. Et pour l’accompagner vers sa prochaine étape aux enfers, un petit cortège présidé par le monstre s’était donné rendez-vous.

- Vous avez peur de moi à ce point ? osa-t-elle, en brisant soudain le silence.

Zora, Zora, Zora. Dans sa volonté de ne pas perdre l’ascendant psychologique sur la situation, elle avait opté pour la pire solution possible : se révolter. Une vieille habitude qu’elle allait devoir perdre très vite si elle voulait éviter les multiples moyens de punir un détenu au comportement inapproprié. Ça en devenait pathétique – et dans le mauvais sens du terme – cette volonté de paraître forte, cool, etc… Ils n’avaient pas peur de toi, D2537, ils faisaient juste leur job. Ta prime, ton grade ou ton futur niveau d’enfermement laissaient supposer des connaissances martiales. En gros, il valait mieux t’avoir à l’œil. Intéressant de remarquer aussi qu’enfer commençait de la même façon qu’enfermement. C’était assurément en jouant là-dessus tout en évitant la moindre prise de risque qu’Impel Down avait su se forger une telle image dans la conscience collective.

La procession bifurqua pour s’engager sur une longue ligne droite, qui se terminait en impasse. 2537 remarqua alors les ouvertures dans les murs sur les côtés, qui donnaient donc sur l’extérieur. En tournant la tête, elle put alors voir ce qui de toute évidence était le premier niveau d’enfermement de la prison : l’Enfer écarlate. Ce petit nom, elle le connaissait grâce aux Orato. Jamais auparavant la moindre information n’avait filtré sur la prison, ses règles, ses occupants ou sa structure. Malheureusement pour eux et malgré le zèle des gardiens pour capturer les évadés, beaucoup s’étaient rapidement mis hors de leur portée. La Révolution connaissait donc assez bien Impel Down, du moins jusqu’à son quatrième niveau.

Ainsi, notre détenue sut, grâce à son matricule, que ce niveau quatre serait sa future demeure. Elle avait également sût pour le baptême, et elle savait aussi qu’emprunter se passage mènerait très probablement à une salle d’interrogatoire – c’était le nom gentil pour les lieux où ils torturaient les gens. D’après certains témoignages, il n’y avait parfois aucun motif, aucune raison. Un bon gardien d’Impel Down pouvait faire avouer n’importe quoi. D2537 déglutit en comprenant que cette fois, son mental et son corps seraient soumis à très rude épreuve.

- J’imagine que vous le savez déjà : je ne dirai rien. On va perdre notre temps, alors …

Autant me tuer tout de suite, c’est ça ? La bonne blague, toi qui crains la mort plus que tout, toi qui la fuis par tous les moyens possible, toi qui transpire la peur par tous tes pores, toi, D2537, tu dirais quelque chose comme ça ? Non et nous le savons tous, tu t’es même arrêtée parce que tu savais qu’ils ne manqueraient jamais l’occasion de tuer quelqu’un qui le demanderait si gentiment. S’il y avait bien une chose dont Harlock Zora avait peur, c’était de la mort. D’habitude, c’était une bonne peur, qui lui permettait de rester lucide, de ne jamais être trop confiante. Même sa faculté à repousser cette fin naturelle n’avait pas suffi à lui donner la grosse tête. Seulement voilà, aujourd’hui, Zora était morte. Elle s’était alors retrouvée en enfer, où son âme, D2537, serait tourmentée, probablement durant de longues années.


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Lun 4 Aoû - 23:10

Incarcération Gyuki_10
La procession funèbre se mit lentement et calmement en route, plus sinistrement que la mort elle-même. A part le souffle rauque et régulier d'un Pha-Rox qui laissait traîner sa masse à même le sol, comme s'il était trop épuisé pour la porter correctement, il n'y avait pas vraiment de fond sonore... C'était d'autant plus vrais dans les escaliers, d'ailleurs, où les talons percutaient les marches avec la froideur des menottes qui retenaient les poignets de plus d'un homme ici bas. Le cortège ne sembla même pas se formaliser des propos de la révolutionnaire, comme si ce genre de réactions étaient prévues. Et à vrai dire, c'était le cas : ce genre de paroles pour tenter de leur faire croire que c'était peine perdue, ils y étaient habitués. Néanmoins, généralement, le discours était déjà tout autre une fois dans la salle de torture, au premier contact visuel avec les autres tourmentés. Et la chose s'accentuait encore plus quand le premier instrument venait leur arracher les ongles ou les dents pour leur apprendre les bonnes manières. De ce fait, aucun gardien ne chercha à faire regretter ses paroles à Zora, là où un prisonnier lambda aurait probablement pris un coup de crosse de fusil dans la mâchoire pour lui enseigner les bases de la subordination. Elle avait, en ce sens, un léger traitement de faveur : cela s'expliquait parce qu'ils songeaient tout simplement que la conserver en bon état jusqu'à l'arrivée au quartier des torturés serait une bonne chose. Et puis, Damned s'amusait toujours bien plus des prisonniers en bonne forme que des rébus proches de la mort. Et Damned, c'était leur supérieur. Autrement dit, se faire bien voir était le meilleur moyen d'écoper des félicitations de ses supérieurs et, à terme, d'obtenir une augmentation ou un poste plus intéressant.

Après quelques minutes dans un silence quasi religieux, le groupe arriva devant une large porte, quoi que moins imposante que celles qui se trouvaient à chaque entrée d'étages, et un petit nombre de gardiens se détachèrent du lot pour l'ouvrir. A peine l’entrebâillement fut-il généré qu'un hurlement atroce et déchiré traversa les airs, fondant directement vers la procession qui ne s'en formalisa pas outre mesure. Petit-à-petit, d'autres voix se firent entendre, toujours plus désespérées ou effrayée. Quand le groupe reprit la marche et pénétra dans cette partie encore plus sordide de l'enfer d'Impel Down, ce fut pour lorgner un bien triste spectacle. Çà et là se trouvaient quelques minuscules cages, parfois suspendues au plafond, dans lesquelles reposaient divers corps meurtris, parfois borgnes, parfois estropiés, toujours mutilés. Quelques gardiens, instruments ensanglantés en main, parcouraient les pavés rougeâtre en plaisantant tranquillement, comme s'ils avaient réussi à s'habituer à la chose. Et au final... C'était le cas. Bien évidemment, tous les gardiens d'Impel Down n'étaient pas taillés pour la torture, une bonne partie d'entre eux refusaient d'ailleurs tout simplement d'en entendre parler ou d'y participer de quelque manière que ce soit... Mais Satan la tolérait, et l'exigeait même pas moments, en fonction des situations. Comme cela allait, de surcroît, en adéquation avec la politique plus globale du Gouvernement Mondial, tout était parfait.

En voyant le groupe arriver ainsi, un type se détourna de son ouvrage, enlevant son gant droit recouvert de tripes pour serrer la main de l'un des gardiens et scruter Zora d'un bref coup d’œil. Il prit la parole avec hésitation :

-Salut, Nat'. Le Gardien-Chef vient juste de partir, il est passé en coup de vent pour nous demander de commencer sans lui. Il avait un truc à régler avec Satan.
-Okay, pas de soucis. Je te la laisse, je dois avouer que rester ici ne me plaît pas outre mesure.
-Ouep. Balancez-la dans la cage là-bas. Je finis l'autre plouc et je m'occupe d'elle.
-Pas de soucis. T'as compris, toi ? Avance.

Le susnommé Nat' bouscula Zora pour l'orienter en direction d'une cage, juste assez grande pour permettre à son utilisateur de s'asseoir, à quelques mètres de là tandis que le type qui était venu à la rencontre du groupe retournait à son ouvrage. Il s'agissait là des débuts sanglants d'une nouvelle vie pour la révolutionnaire...

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Mar 2 Sep - 14:57


Incarcération


7 : Je ne veux pas…



- Pas besoin de me pousser. Halala… Je vais refaire votre éducation moi.

Bien évidemment, aucun de ces mots n’avaient quitté le cerveau de notre détenue, elle était téméraire, mais pas suicidaire. Cette pièce avait définitivement refréné chez elle la moindre envie de rébellion. De l’écho qui faisait persister les cris de douleurs durant plusieurs secondes aux éclaboussures de sang séché sur le sol, les murs ou encore les parois de cette petite cage, tout ici semblait avoir été précisément réglé afin de déstabiliser au maximum. Un hurlement strident attira l’attention de la prisonnière. Dans un autre coin de la pièce, une femme particulièrement robuste était suspendue au plafond par une chaine attachée à ses poignets, eux-mêmes croisés dans son dos.

Charlotte Délisse, 24 ans, n’avait jamais eu à faire d’importants efforts pour obtenir ce qu’elle voulait, car avec sa chance scandaleuse, cela finissait toujours par lui arriver. Elle n’avait jamais cherché le pouvoir par exemple et s’était retrouvée du jour au lendemain à la tête de la liste de succession pour le prestigieux restaurant de tarte de son oncle. Malheureusement ce cadeau était empoisonné et elle hérita également des dettes et des ennemis de son oncle. A nouveau, sans trop savoir comment, elle s’était retrouvée au milieu d’un important trafic illicite. Cacher la marchandise dans les tartes pour ensuite les faire livrer au client, ça avait été son idée.

- Arrêtez je vous en supplie ! hurla-t-elle à nouveau.

Sa voix fluette et criarde était en adéquation avec son corps de crevette. Si elle avait encore la force de crier, c’est qu’elle ne devait pas subir son supplice depuis fort longtemps. 2537 la regarda se tortiller avec vigueur sur sa table métallique, en se disant qu’elle pourrait se trouver à cette place… et se contenta de détourner le regard pour ne plus penser à ce qui lui arriverait très prochainement. Le sang, les scies qu’on laissait tourner, la proximité entre les différents ateliers de torture, etc… Ces éléments jouaient avec la capacité à éprouver de la compassion, de l’empathie.

Sociopathes exclus, ce trait était commun à tous les humains. En voyant le visage décomposé de l’homme dont on avait ouvert le ventre pour lui malaxer les boyaux, 2537 se mettait automatiquement à sa place, automatiquement sa main passa sur son ventre, comme pour vérifier que tout était bien en place chez elle. Lorsque les étranges sangsues se mirent à dévorer la clavicule de la petite Charlotte, instinctivement notre détenue se crispa massa son épaule. Ce cirque continua jusqu’à ce que la Révolutionnaire réalise qu’elle finirait par perdre la boule si elle ne faisait rien.2537 plaqua donc ses mains contre ses oreilles et ferma les yeux aussi fort que possible, comme pour se convaincre que tout n’était qu’un rêve.

- Comment tu fais, Ten’ ? demanda-t-elle en se tournant subitement vers lui. Chaque jour tu es confronté à des atrocités et pourtant, tu arrives à garder le sourire. Comment tu fais ?

- Je ne suis peut-être pas autorisé à t’en parler, mais aujourd’hui par exemple, on a arrêté un groupe anti-gouvernement qui avait kidnappé la fille du maire de Dwarf Town, tu sais la top-modèle. Mère et fille sont tombées dans les bras l’une de l’autre. Voilà, je me focalise sur cette image poignante, au lieu de penser à l’homme que j’ai envoyé à Impel Down, tout simplement.

- Mmm, une top-modèle tu dis ? fit-elle en levant les yeux.

- Haha, tu vois ? C’est exactement ça ton problème. Tu te concentres toujours sur le mauvais côté des choses, dit-il en regardant son visage, orienté vers le plafond.

- Oui, mais toi tu es trop naïf, trop « gentil ».

- Ça et ma belle chevelure blonde, ce n’est pas ce qui t’as fait craquer ?répondit-il en enlaçant lentement ses bras autour d’elle.


Ce soir-là, en guise de réponse elle lui avait souri. En absence d’opération à préparer, de régime à défaire, de leader à destituer ou de soldats à recruter, son esprit fut inondé de souvenirs plus ou moins récents. De nombreuses heures étaient passées sans que personne ne tienne compte de notre 2537, toujours cloitrée dans sa petite cage. Si quelqu’un s’était approché, elle n’aurait pas pu le voir ou l’entendre de toute façon. C’est en voulant éloigner une mèche de son visage qu’elle remarqua sa main, qui tremblait toujours. Bizarre se dit-elle dans un premier temps, parce qu’elle était sortie de l’eau depuis un petit moment et avait largement eu le temps de sécher. Survint alors un étrange son dont elle ne voulait absolument pas savoir la provenance, qui lui rappela qu’il valait mieux remettre sa main sur son oreille au plus vite.

- Je ne veux pas mourir ! hurla-t-elle subitement, comme une tentative désespérée d’appel à l’aide.


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C'est monsieur, hors-rp...
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Harlock Zora
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Mer 3 Sep - 15:53

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Des fanatiques, il en existe de toutes sortes. Ils prêtent allégeance aux organisations, institutions, groupuscules et autres de leur souhait, selon diverses motivations, raisons, idéaux. Bien évidemment, l'institution la plus puissant au Monde, qui regroupait plus de cent cinquante royaumes à travers les flots, n'échappait pas à ce phénomène. Rec était l'un d'entre eux. Il avait toujours été l'un d'entre eux, d'aussi loin qu'il puisse s'en souvenir. Après une enfance à étudier le corps humain, de façon bien glauque pour un moujingue de son âge, il s'était tourné vers la section scientifique où il avait pu entrer suite à une série d'examens d'une dureté exceptionnelle. Il avait dès lors pu travailler avec divers génies dans le domaine, et avait même participé à une ou deux expériences du célébrissime Vegafunk. Malgré son très jeune âge, tout juste la trentaine, on l'avait ensuite transféré à Marineford, où il avait notamment examiné de grands soldats tels que l'actuel amiral Pacifique. Ses relations étaient donc extrêmement vastes, même s'il ne gardait que rarement le contact avec ses patients. Pour finir, suite à la Grande Guerre, les blessés dans le camp d'Impel Down avaient été légions : c'était là la raison de son transfert. Sauf qu'on lui avait rapidement découvert un instinct sadique relativement développé : il se portait volontaire à chaque fois, ou presque, qu'un forban devait être torturé pour dévoiler divers secrets. D'une efficacité hors norme, il s'était démarqué de ses confrères et s'était même vu féliciter par le directeur. Il devint alors le numéro un des psychopathes de ce quartier malade, le chirurgien que tout le monde craignait ici bas. Et quand Satan et Damned l'avaient appelé pour lui demander de s'occuper d'un cas prioritaire, il n'avait pu s'empêcher de jubiler. Encore un bon moyen de démontrer sa loyauté au régime politique qu'il embrassait déjà...

Le prénommé Nat' jeta un regard mi-agacé mi-attristé à la révolutionnaire qui ne semblait déjà plus tenir le coup. A vrai dire, rares étaient les durs à cuire qui restaient impassibles devant de telles scènes, tant visuelles qu'auditives... Et ces types-là étaient d'ailleurs souvent plus dérangés que les gardiens eux-mêmes. Autrement dit, ils étaient toujours bons pour rejoindre le sixième étage en vitesse. Quoi qu'il en fut, notre homme haussa les épaules en laissant le scalpel planté dans le cerveau de sa victime avant de jeter ses gants par terre, au milieu des tripes. Il ouvrit les boutons de sa blouse et se permit d'inspirer profondément, nullement gêné par les odeurs de pourriture qui régnaient en ces lieux. A force d'y travailler, son organisme semblait être plus ou moins immunisé contre ces conditions que le commun des mortels définirait comme étant inacceptables et dégradantes. Haussant les épaules, il tapa dans ses mains, attirant de ce fait l'attention de deux de ses collègues un peu trop bavards et guillerets, non loin de là :

-Oh, les gars ! On bosse, là ! Allez me chercher 2537 !
-Ouais !

Les deux geôliers, un peu désarçonnés, se mirent en route en direction de la cage dans laquelle la révolutionnaire avait déjà passé quelques minutes, qui lui avaient probablement semblé être des heures. Il faudrait qu'elle s'y fasse : ici, elle vivrait dans le stress permanent, et sans aucun moyen de connaître le déroulement de la journée, dans le monde extérieur. Même la ronde des gardiens était imprévisible : ils étaient les seuls à savoir combien d'heures d'affilée ils travaillaient en fonction des journées. Grosso modo, il arrivait à Nat' de ne travailler qu'une seule unique heure avant de jouir de huit heures de repos. Toutefois, une fois ses heures de repos terminées, le schéma pourrait tout aussi bien s'inverser. Evidemment, les hauts-gradés prenaient garde à ne pas surmener leurs pauvres subordonnés, mais dans l'idée, cela rendait impossible tout moyen de se fier aux rondes des gardiens pour comprendre le cycle des journées. Tout était prévu pour isoler au maximum les prisonniers.
Quoi qu'il en fut, les deux gardiens parvinrent bien rapidement près de la cage de Zora et frappèrent les barreaux de celle-là d'un coup de pied avant d'ouvrir la porte, comme pour la tirer de ses songes :

-2537, lève-toi et passe devant. C'est à ton tour. Et grouille toi, on n'a pas que ça à foutre, on fini dans dix minutes.

Tandis que l'un pointait son fusil droit vers le crâne de la hors-la-loi, le second l'attrapait fermement par les cheveux pour l'attirer hors de la cage, sans prendre la peine de savoir si elle l'aurait fait seule ou non. Nul besoin de délicatesse, ici bas. De toute manière, si les gardiens se liaient d'amitié avec l'un des invités, ils risquaient forcément d'y laisser leur peau. L'être humain est capable de réaliser les pires horreurs dans le but de satisfaire sa condition égoïste, alors lorsque cela relevait de l'instinct de survie, c'était encore plus menaçant. Et ce, sans compter les punitions qu'on risquait forcément de leur infliger dans ce cas de figure...

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8 : Ellipse toute moche



Le canon d’une arme à feu pointé vers soi à bout portant ou presque est une situation de stress particulièrement intense. On sait que le coup peut partir n’importe quand, et que de toute façon, on n’aura pas le temps de réagir. Pour ne pas arranger les choses, le temps se dilate et les secondes s’écoulent comme des minutes. 2537 avait appris à gérer cette pression et parvenait habituellement à l’atténuer, parce qu’elle disposait généralement d’un moyen pour éviter le danger, que ce soit à l’aide d’une prouesse physique, via une habile utilisation de son pouvoir ou même simplement par la discussion.

- On… on pourrait tous gagner du temps.

Sa voix fut beaucoup plus tremblante qu’elle l’avait imaginée. Elle n’était pas sereine du tout et il y avait de quoi. Son ultime espoir de ne pas finir en charpie était cet homme dont l’allure n’annonçait rien de bon. En entrant dans la salle, plusieurs minutes plus tôt, l’insoutenable spectacle dont elle fut alors la spectatrice l’avait horrifiée, terrifiée ; des sentiments qu’elle ne pensait plus expérimenter de manière aussi intensive après tant d’années. Dans la mesure où ce qu’on faisait subir aux quelques détenus ici présent risquait très probablement de lui arriver, cette terreur était compréhensible…

- Vous pourriez… m’utiliser comme espion haut placé au sein de la révolution.

Sur le moment, elle l’avait mis sur le dos des émotions, sans y prêter attention, mais sur le court chemin entre la cage et son nouveau bourreau, elle fut forcée de constater que c’était bien plus important. C’était là, ça ne voulait pas partir… C’était très dérangeant, impossible à comprendre, à diminuer, à atténuer, à ignorer…. Un peu comme un très jeune cousin en provenance d’un pays lointain, très bavard mais du coup inintelligible puisqu’étranger, que votre mère vous aurait flanqué en vous disant : « voilà, c’est ton cousin, faites connaissances, moi je pars faire les course, je rentre tard le soir, ne cherche pas à me joindre ».

- Attendez, réfléchissez ! Vous auriez des informations sur les commandants, sur les traitres au sein du gouvernement mondial ! Vous pourriez anticiper les attaques futures !

Elle n’eut qu’un violent coup de poing dans le visage en guise de réponse. L’un des gardes, exaspéré par le flot incessant de paroles de cette détenue n’avait pas pu résister. Surprise, mais pas désarçonnée pour autant, 2537 cracha du sang à terre, avant que le geôlier ne saisisse fermement son visage entre ses doigts et son pouce, plongeant ainsi son regard dans le sien l’air de dire : « un mot de plus et je t’en remets une ». La révolutionnaire tenta de se débattre tandis qu’on l’attachait à cette table métallique froide, qu’on releva ensuite à la verticale.

Coup d’œil à droite, à gauche, elle vit les outils, comprit ce qui était sur le point d’arriver et serra les dents en tentant à nouveau de se débattre, le tout accompagné de pleurs et de cris, mais on s’en doute, pas la peine d’en rajouter.



ELLIPSE TOUTE MOCHE !



La cage s’ouvrit dans un grincement qui attira l’attention des quelques détenus encore conscients. On y balança une masse inerte avant de refermer, à double tour bien sûr. Durant plusieurs secondes, il n’y eut aucun bruit dans la cellule hormis le crépitement des flammes qui s’élevait des profondeurs de ce quatrième niveau. Soudain, l’un des prisonniers décida de s’approcher du corps mutilé en espérant y trouver de quoi se nourrir, ou pour lui retirer sa tenue. Il n’en n’aurait plus besoin de toute façon. Alors qu’il opérait à une fouille minutieuse, une main ensanglantée, sans ongles, se referma subitement sur son poignet.

- Wow, t’es encore en vie ?

- ARRÊTEZ ! C’EST TOUT CE QUE JE SAIS, JE VOUS LE JURE ! ARRÊTEZ ! C’EST TOUT CE QUE JE SAIS !

Elle répéta ces mots en boucle plusieurs fois, comme un audio dial rayé, puis elle perdit connaissance.




J’ai eu l’autorisation pour l’ellipse.

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