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Sam 4 Mai - 23:48
Une femme ?
L'entraînement
Nous voici deux jours après l'affrontement contre la flotte B d'Hunter Island. Noctis et Shindô s'en sont sortis plus ou moins bien grâce aux pirates sur place, chose très étonnantes pour des chasseurs de primes. Néanmoins, cette journée de ne fut qu'une simple marque en Arch', un marque lui faisant comprendre qu'il était bel et bien hôte du Chaos, que ça place était auprès de Chaos, pourtant, il vivait désormais en osmose avec ce dernier, bien qu'osmose soit un bien grand mot. Disons qu'il s'adaptait bien qu'il se trouvait en phase d'instabilité. Les évènements des derniers jours passer sur Jaya furent des plus impressionnants pour l'élu qui ne pouvait tout simplement pas croire ce qu'il avait fait. Il l'avait tué...Oui elle était morte. L'on parlait bien d'elle... Le cerisier en fleur venait de flétrir de la façon la plus immonde qui soit.
Néanmoins, le passé était et resterait à jamais le passé, il fallait aller de l'avant, chose qu'Archer comptait bien faire pour la suite des aventures qui décideraient de son destin. Noctis Archer l'enfant était mort, un homme était né, son nom restait le même, mais son âme était différente.
Une âme pour demeurer saine n'a qu'un seul besoin, c'est de vivre dans un esprit saint, lui même habitant dans un corps saint.
Mais pour l'hôte du Chaos cela ne se passait pas exactement de la même façon.
Un hôte du Chaos pour demeurer mauvais n'a qu'un seul besoin, c'est de vivre dans un esprit malsain, lui même habitant dans un corps malsain.
Cessons, néanmoins, de tergiverser.
Par cette après-midi, aux environs de quatorze à quinze heures, Noctis se trouvait dans un forêt localisée de l'autre côté de la forêt, plus précisément le lieu de l'action des trois derniers jours. Il y était accompagné de son lapin des neiges, de son corbeau et de son renne volant. Le renne était couché contre un arbre, le corbeau était sur l'épaule du ténébreux qui lui-même était assis par terre. Le lapin des neiges se faisait les griffes sur un énorme tronc d'arbre au rythme des ordres de son maître. Tout allait pour le mieux quand un bruit se fit entendre.
" Hmm... Qui va là ? Identifiez-vous ou mourrez. "
Le musicien ne pouvait guère se permettre d'être trop familier dès le début étant dans une zone où les personnes de son genre étaient peu appréciées.
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Ghetis Archer
Tenshi Taya
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Dim 5 Mai - 0:08
La rencontre de deux êtres froids
Je ne savais que faire face à ces deux portes qui se présentaient en face de moi. Celle de droite. Celle de gauche. Celle de droite était brillante et attirante, mais j'avais souvent pu remarquer que ce n'était pas souvent la bonne solution. Pourtant, celle de gauche semblait morbide et froide. C'est pourquoi, attirée par tout ce qui scintille, je m'engageai dans la porte de droite. En descendant la poignée de cette dernière, je me sentis comme tomber dans le vide, dans un néant noir, mais qui paraissait pourtant tellement pur. C'était effrayant, mais en même temps rassurant.
Après cette très longue chute, je me retrouvais installée devant une table, dégustant avec délice un morceau de chocolat. Tout cela n'avait aucun sens et je commençai à peine à m'en rendre compte. C'est alors que les scènes commencèrent à s'enchaîner, toute plus haurissante les unes que les autres, passant d'une vision de noyade à celle de mon quatre-vingtième anniversaire et, soudainement, tout s'arrêta. Le rêve était fini, il était temps de s'éveiller.
Ce jour-là, ce fut le chant des oiseaux qui m'extirpa de mon sommeil. L'ensemble de mes membres me faisaient souffrir et je constatais que je m'étais endormie dans une clairière en bordure de forêt. J'avais beau tout faire pour me souvenir de ce qui s'était passé la veille, il m'était impossible de retrouver, ne serait-ce, qu'une réminiscence. Je pensais alors que cela me reviendrait un peu plus tard. En regardant autour de moi, je trouvai ma précieuse arme, un sac contenant quelques provisions et affaires personnels, ainsi que plusieurs livres qui traînaient par-ci, par là sur l'herbe, mouillés par la rosée.
Cela me revint alors. Je me souvenais que j'avais cherché pendant longtemps des informations dans divers bouquins sur des choses qui n'avaient pas grandes importances et que, vers le milieu de la nuit, je m'étais assoupie en plein milieu de mes recherches. Le clone qui m'avait aidé pour ces recherches s'était, d'ailleurs, lui aussi endormi. L'utilisation d'un double lorsque je lisais des livres étaient très bénéfiques, sachant que tout ce qu'il apprendrait reviendrait à ma mémoire. En faisant disparaitre celui-ci, tous ces souvenirs devenaient les miens. C'est ce qu'il se passa.
Il me fallut quelques minutes avant de pouvoir assimiler toutes les informations qui parvenaient à mon cerveau. Je n'arrivais toujours pas à m'habituer à cette sensation, celle de recevoir des souvenances d'une autre être vivant. Une fois ceci fait, la faim me tordant l'estomac et la bouche sèche, j'explorai mon sac en quête de nourriture et de boisson. Ce que je découvris ne me rendit pas friande. Il ne restait qu'un vieux morceau de pain rassis et difficile à mâcher qui ne permit, en aucun cas, de me rassasier. Quant à la boisson, il n'y avait plus rien.
C'était aberrant, car, en fouillant dans ma mémoire, je m'aperçus que mon double avait profité de mon sommeil pour manger la quasi-totalité de la nourriture et boire toute notre eau. Je ne pouvais que lui en vouloir, pourtant, je ne pouvais me permettre de lui faire du mal et de le punir pour son erreur. Je ne savais pas, d'ailleurs, qu'un clone avait besoin de se nourrir. Ou bien l'avait-il seulement fait par gourmandise. Il me fallait donc, et de toute façon, partir en quête d'une source d'eau potable pour pouvoir m'y désaltérer.
Je commençai alors à réunir mes livres et les rangeai, sans trop y faire attention, dans le sac à dos avant de l'enfiler sur mon épaule en veillant à bien avoir mon arme à la taille. La forêt ne semblait pas particulièrement hostile, mais on ne pouvait jamais prévoir ce qu'il pouvait s'y trouver. Je m'enfonçai donc dans celle-ci sans me douter de la rencontre que j'y ferais. Je ne cherchais qu'une chose : quelque chose à boire et vite. J'avais déjà la langue pâteuse. Une baguette de sourcier m'aurait alors bien servi dans cette situation, malheureusement je n'avais jamais eu ça sur moi et ce n'était pas près d'arriver.
Après quelques minutes de marche, qui m'avaient paru plutôt longue, je parvins enfin face à un ruisseau d'eau claire et cristalline. C'était un rêve qui était en train de se réaliser. Ne me souciant plus de ce qui m'entourait, je me rapprochai de l'eau et plongeai ma tête dans celle-ci en la buvant avidement. Je n'étais certes pas sur le point de mourir, et pourtant cela me procura un grand plaisir de pouvoir plonger mon visage dans la fraicheur de la source.
Après cet instant, je m'installai contre un arbre, souhaitant par-dessus tout continuer ma lecture de la veille. Je commençai donc à sortir les bouquins et à les déposer un peu partout autour de moi, tentant d'assembler les pièces d'un casse-tête. Au fur et à mesure que j'assimilais des lignes de lecture, les choses devenaient de plus en plus claires, pourtant, il manquait toujours quelque chose et je n'arrivais pas à déterminer ce qu'elle était.
Je ne sais combien de temps je passai à tergiverser ici, mais un drôle de bruit me sortit de ma réflexion. Décidée à découvrir l'origine de ce son, je replaçai ma lecture dans le bagage et me dirigeai vers l'origine du bruit. Pourtant, ce fut ce dernier qui me trouva et une voix prononça :
- Hmm... Qui va là ? Identifiez-vous ou mourrez.
Sa menace était assez claire, pourtant, ce n'est pas ça qui me mena à me diriger vers mon interlocuteur, mais plutôt ma curiosité, toujours plus grandissante. Je voulais surtout savoir quelle était l'origine de ce bruit étrange que j'avais entendu. En réalité, lorsque j'apparus, la première chose que je fixai fut le lapin, et non pas l'humain. J'avais déjà assez appris sur cette espèce, tandis que cette première me fascinait particulièrement.
Je me contentai donc d'accorder un regard mauvais à celui qui avait proféré des menaces à mon égard. En le fixant, je remarquai qu'il me ressemblait étrangement, il n'avait pas le visage d'une personne tranquille. Mais, je ne pouvais me permettre de sympathiser avec une personne qui avait voulu me tuer avant même de savoir qui j'étais. Je lui répondis donc, sur un ton neutre :
- Plutôt mourir.
Puis, je m'approchai, avec un regard indiscret, vers le gros lapin. Je reconnaissais cette espèce pour l'avoir déjà vu dans des livres, mais je devais avouer que c'était la première fois que j'en voyais un de mes propres yeux. Bizarrement, il me paraissait plus sympathique que son maitre.
Tenshi Taya
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Dim 5 Mai - 17:46
Une femme ?
Parles maintenant " Hmm... Qui va là ? Identifiez-vous ou mourrez. "
Le musicien ne pouvait guère se permettre d'être trop familier dès le début étant dans une zone où les personnes de son genre étaient peu appréciées.
Néanmoins, la personne ne lui répondit pas de suite, elle se montra simplement, permettant ainsi au tireur de l’observer avec lenteur. Cette jeune fille semblait étrange, une certaine froideur se dégageait d’elle. L’éveil du haki de l’observation du musicos lui procurait toujours autant de grands maux, mais en un lieu tel que la forêt, il n’y avait quasiment aucun humain, le périmètre de son haki n’étant pas très grand, le jeune homme ne percevait que les songes de la demoiselle. Certes il n’arrivait pas à les lire pleinement, mais pouvait y discerner une certaine tranquillité. Cette demoiselle aux cheveux écarlates ne constituait point un danger pour le chasseur lui offrant ainsi l’honneur de passer pour une « bonne personne », cela restait malgré tout à vérifier.
Cheveux écarlates comme ses yeux, corps proche de celui d’une demoiselle de quinze à seize ans, néanmoins il y avait par-dessus cela des hanches un peu trop bien dessiner pour un simple adolescente. A vrai dire, son regard paraissait même trop mûr pour une jeune adolescente, il devait plutôt s’agir d’une jeune adulte. Sûrement de dix-sept à dix-huit ans environ. Néanmoins, ce calcul ne se voulait ni précis ni juste, le tireur pourrait découvrir cela à sa guise, la demoiselle était après tout entre ses griffes désormais.
Avoir répondu la sorte à un individu qui vous menace de vous tuer, s’être approcher d’un lapin des neiges qui est une espèce typique de Drum et qu’on ne devrait donc pas trouver ici à Jaya, n’est-ce pas là une parfaite bêtise ? Soupirant d’ennui l’hôte du Chaos sortit son revolver et tira immédiatement une balle normale qui passa part les cheveux de la femme écarlate avant de se loger dans un arbre.
« Tu tiens spécialement à mourir, où est-ce une impression ? Tu ne devrais pas répondre de la sorte à une personne qui te menace de mort. Et encore moins t’approcher de son animal de compagnie. Mangriff, passe en jouc ! »
Le lapin mena une griffe sous la gorge de la demoiselle en la regardant avec un air déterminé.
« Maintenant, on va la refaire comme au tout début. Qui es-tu ? Pirate ? Hors-la-loi ? Chasseurs de primes ? Tu appartiens logiquement à cette branche en sachant qu’il n’existe que ce genre d’individu à Jaya. »
La regardant avec le même regard froid, Archer laissant ses yeux détailler le corps de la demoiselle en prenant le temps d’observer ses habits. Une veste sans manches, de couleur rouge, ouverte de façon à ce qu’un débardeur noir apparaissent avec en guise de bas un pantalon un tantinet près du corps arrivant jusqu’au cheville laissant place à des sandales de personnes habituer à se promener. Il ne fallait pas oublier ces espèces de gants remontants jusqu’aux coudes pour une raison inconnue, la mode changeait chaque jour apparemment, alors autant ne pas se poser trop de question.
Noctis porta sa main libre vers son corbeau faisant l’animal monter sur celle-ci, puis la leva vers le ciel pour laisser le volatile s’envoler librement.
« Jettes un coup d’œil au environ pour moi Karazu. Mangriffe, laisses la s’asseoir et gardes la en jouc, elle mérite au moins un certain confort. Bon… Je me présente pour te prouver que je n’ai rien contre toi tant que tu n’es pas un ennemi. »
Il s’adossa contre un arbre et sortit une poire de sa sacoche pour la déguster lentement avant de prendre la parole.
« Je suis donc Noctis Archer musicien sans instrument sur lui et inventeur qui plus est. Et toi ? »
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Dim 5 Mai - 19:03
La rencontre de deux êtres froids
Je continuais mon observation curieuse de l’animal, en oubliant presque la voix qui avait proféré des menaces la minute précédente. Néanmoins, il me fallait, tôt ou tard, revenir à la réalité et ce fut le souffle d’une balle qui me frôla qui parvint à m’extirper de mon état second. Il en avait fallu de peu pour qu’elle m’achève et je dois bien avouer qu’elle m’avait prise par surprise. Ma première intention fut de riposter à cette attaque gratuite, mais avant que je ne pus esquisser le moindre geste, la même voix que précédemment reprit :
- Tu tiens spécialement à mourir, où est-ce une impression ? Tu ne devrais pas répondre de la sorte à une personne qui te menace de mort. Et encore moins t’approcher de son animal de compagnie. Mangriff, passe en jouc !
C’est à cet instant que le lapin géant me mit la griffe sous la gorge. Si le but était de m’intimider, cela ne fut pas du tout mon premier sentiment. En réalité, celui-ci relevait plus d’un grand intérêt. La seule chose qui me taraudait l’esprit était que cet être humain est réussi à domestiquer de la sorte un animal, pourtant sauvage, pour le faire obéir au moindre de ses ordres. C’était intriguant et tout à fait passionnant. Mes yeux pétillaient certainement encore plus de curiosité que précédemment. Ce n’est qu’après que je réalisai que le moindre faux geste causerait ma mort certaine. C’est alors que l’humain commença à m’interroger :
- Maintenant, on va la refaire comme au tout début. Qui es-tu ? Pirate ? Hors-la-loi ? Chasseurs de primes ? Tu appartiens logiquement à cette branche en sachant qu’il n’existe que ce genre d’individu à Jaya.
Il commença alors à m'observer de haut en bas avec un regard froid. Je me permis donc de faire de même, me concentrant, pour la première fois depuis le début de la rencontre, sur mon réel interlocuteur. Il avait des cheveux noirs, des yeux noirs qui tiraient légèrement vers le bleu et était vêtu de noir. C'était ainsi que je le perçus à ce moment-là. Pour résumer cela, la seule chose qui, en lui, était un tantinet colorée, était la couleur de son visage qui contrastait avec le reste, sombre.
Mon agresseur, après m’avoir examiné attentivement, prit un corbeau, qui semblait être également son animal domestique, sur la main pour le laisser s’envoler par la suite. Avait-il décidé de lui rendre sa liberté ? Les paroles qui suivirent m’affirmèrent le contraire :
- Jettes un coup d’œil au environ pour moi Karazu. Mangriffe, laisses la s’asseoir et gardes la en jouc, elle mérite au moins un certain confort. Bon… Je me présente pour te prouver que je n’ai rien contre toi tant que tu n’es pas un ennemi.
Je déclinai la proposition de l’inconnu de m’asseoir en gardant ma position initiale. M’asseoir aurait été la meilleure solution pour me rendre encore plus impuissante. Pour le moment, j’avais toujours la possibilité de fuir. L’homme commença par se présenter, s’adossant contre un arbre et mangeant une poire qui paraissait délicieuse et qui me mit l’eau à la bouche, n’ayant eu pour seule nourriture, ce matin-là, qu'un morceau de vieux pain. À côté, un simple fruit paraissait être le met le plus prestigieux du monde. Il me dit donc :
- Je suis donc Noctis Archer musicien sans instrument sur lui et inventeur qui plus est. Et toi ?
Je me demandais s’il disait la vérité, après tout, un nom, un prénom, quelques mots qui sortent de la bouche d’un inconnu ne sont jamais dignes de confiance. J’ignorais bien qui il était, il ignorait qui j’étais. Je pouvais lui raconter ce que je voulais, il ne pourrait se douter de mon mensonge. Néanmoins, il n’y avait aucune raison pour que je lui mente. Du moins, sur mon prénom –qui n’était d’ailleurs pas le vrai. Quant à qui j’étais et à ce que je faisais sur cette ile, il fallait bien que j’invente une sorte de demi-vérité dans laquelle je cacherais certaines informations. Après tout, c’était probablement ce qu’il faisait lui aussi. Comme il l’avait dit précédemment, le genre de personnes qui trainaient dans cet endroit étaient soit des pirates, soit des hors-la-loi, soit des chasseurs de primes. Après cette courte réflexion, je répondis donc à ce Noctis d’une voix qui se voulait distante :
- Puisqu’il faut en venir à ça… Je me nomme Suki Kagami et si je suis ici c’est pour des recherches, rien de plus, rien de moins.
Vu qu’il ne m’avait pas révéler à quelle faction il appartenait, je ne voyais pas l’utilité de lui révéler mon camp. Puis, détournant le sujet de conversation, je l’orientai plutôt vers le lapin et demandai à son maitre sur le même ton que précédemment :
- Tu as réussis à domestiquer cet animal ? Je dois bien avouer que c’est assez étonnant, mais aussi plutôt cruel.
Je jetai un bref coup d’œil vers l’animal qui continuait à me menacer avec sa griffe aiguisée. Je me demandai bien à quoi il pouvait penser, se pliant aux ordres d’un humain alors que son état premier était sauvage. Après cette courte interrogation intérieure, je repris :
- Dis-moi la vérité, tu n’es pas juste un inventeur et un musicien. Tu l’as dis toi-même, les seules personnes qui sont ici sont soit des pirates, soit des hors-la-loi, soit des chasseurs de primes. Lequel d’entre eux es-tu ?
Je gardai un regard froid et mauvais posé sur lui. Je ne savais toujours pas si je pouvais le considérer comme un allié ou un ennemi, même si la seconde proposition était la plus probable. Dans ce cas-là, je n’aurais pas le choix et je ne resterais pas une seconde de plus à la merci de son animal domestique, il me faudra réagir et vite avant qu’il ne soit trop tard.
Tenshi Taya
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Dim 5 Mai - 21:35
Une femme ?
Curieuse. Il s’adossa contre un arbre et sortit une poire de sa sacoche pour la déguster lentement avant de prendre la parole.
« Je suis donc Noctis Archer musicien sans instrument sur lui et inventeur qui plus est. Et toi ? »
La femme écarlate offrit un regard des plus gourmands à la poire du jeune homme, chose qu’il remarqua rapidement, son haki en cours d’éveil lui permit d’entendre simple « poire » lui donnant ainsi une idée de ce à quoi pensait la demoiselle, néanmoins, cela lui causa des maux de tête quasi immédiats qui l’obligèrent à porter sa main libre sur son front, de façon à supporter la douleur, bien que cela n’aiderait en rien sa situation. Il employait simplement un réflexe que n’importe quel humain souffrant de maux de tête adopterait en de pareilles circonstances. Bien que celle du jeune homme s’avérait être légèrement plus délicate que celle d’un habitué des migraines. On pourrait presque parler de maladie dans le cas d’Archer, le genre de maladie dont le remède est l’exercice régulier de cette sensibilité pour la mener à un stade beaucoup plus élever. Avec une seule personne en guise de cobaye, le jeune homme pourrait certainement parfaire son haki de l’observation à un niveau supérieur, celui de lire clairement les pensées d’autrui. Cette maîtrise l’aiderait certainement à calmer toutes ses migraines et autres problèmes qui hantaient son cerveau.
Retirant finalement sa main sur son front, il venait de remarquer le fait qu’il avait fait tomber son reste de poire et le ramassa donc avec lenteur en disant doucement.
« Vous autres les animaux qui nous épiez, je n’ai rien à vous proposé mais il me reste ceci, je ne puis vous offrir plus. Je n’ai pu en prélevé qu’une bouchée, j’espère qu’elle pourra satisfaire l’un d’entre vous. »
Le musicos dit cette phrase sans vraiment savoir si des animaux se rueraient vers lui, mais lança malgré tout sa poire dans un buisson non-loin en espérant qu’il ferait au moins un heureux ou une heureuse. Son appétit coupé par ces soudains soucis de santé lui coupa toute envie de voir un aliment, pourtant, comme prit d’une certaine gentillesse, il sortit sa seconde pomme et la lança directement vers la demoiselle en disant simplement.
« Attrapes ! »
Il venait de renoncer à son encas pour la demoiselle qui semblait plus que tout désirer la poire. Le mot poire marquait encore l’esprit d’Archer qui se laissait embrouiller par la suite des pensées de la demoiselle.
Malgré sa gentillesse et sa patience, la dénommer Suki refusa sa proposition et préféra rester debout. Quelle femme. On pourrait croire qu’il s’agirait d’une Shindô bien qu’en réalité elle ressemblait plutôt à ce qu’était devenu Noctis en ne faisant qu’un avec l’être qui habitait son corps, Chaos. Après tout, nous avons tous notre lot de problèmes. Ceux de la miss Kagami semblaient être liés à des recherches, une femme du genre à se documenter ? Une archéologue ou une de ces femmes élevées au même rang que les rats de bibliothèques que sont certains hommes ? Bonne question. Le haki de l’hôte du Chaos ne pouvait rien percevoir, ce cafouillage de mots lui permit de comprendre le mot « recherche » dans l’esprit de cette Suki. Il ne pouvait rien entendre de plus, rien comprendre de plus. Le reste se rapprochait du songe ou de la phrase la plus proche d’un murmure qu’il ne l’est permit lors d’une discussion.
Finalement, elle détourna le sujet de conversation vers un sujet qui devait beaucoup plus l’intéresser, le mot « lapin » ressortit alors du lot de songes et la question suivit. Elle voulait savoir comment il l’avait domestiqué, et pire encore ! Elle osait parler de cruauté sans même savoir comment Mangriffe fut mené à faire équipe avec Noctis. « Cesses donc de dire des sottises ! Je n’ai pas eu à le domestiquer. Il est ainsi depuis toujours. Je n’ai fait que l’acheter grand et battit comme tu le vois là. Il est insu d’un troupeau de lapins des neiges capturer par des chasseurs et vendu au marché. Néanmoins personne n’a jamais voulu de lui le jugeant beaucoup trop peureux. J’ai donc décidé de le prendre sous mon aile tel un fils et il devint ainsi un de mes alliés. Je lui ai par la suite apprit à ce battre car en ce bas monde il faut savoir se défendre. Voici le fin mot de l’histoire. »
Soupirant profondément Archer rangea son arme et resta silencieux alors que la demoiselle parlait de factions. Non franchement ? Une affiliation ? Elle espérait une réponse franche ? Elle la recevrait alors.
« Un camp ? Je n’appartiens à aucun de ces camps. Je suis juste un déserteur d’Hunter Island, l’île de Calm Belt connu pour sa population entièrement constituée de chasseurs, mercenaires, braconniers et autres formes de traqueurs. Je suis, là-bas, ce qu’on pourrait appeler « L’hôte du Chaos », mais en tant que déserteur je doute prétendre à ce titre. Je suis désormais Noctis Archer, c’est-à-dire moi-même. » Le jeune homme se leva en retirant son manteau noire orné de nuages rouges et le posa sur son renne.
Le jeune homme se leva puis tourna le dos à la demoiselle en disant d’un ton neutre.
« Mais si tu cherches à me ficher, alors considère moi comme un chasseur de primes bien qu’ici je suis considéré comme un voyageur. »
En dessous de son manteau Archer portait simplement un vêtement blanc proche du haut d’un kimono et un pantalon ample suivit de sandales que portes assez souvent les ninjas. A son dos se trouvaient deux fourreaux, ceux de ses armes. Le jeune homme venait de percevoir le mot « fuite » dans l’esprit de la demoiselle et soupira de nouveau.
« Ce haki me procure tant de problèmes. Tes pensées semblent légèrement déchiffrables, cela te dérangerait de rester ? Cela m’aiderait certainement. Enfin tu n’as pas vraiment le choix en même temps. »
Le jeune homme se retourna finalement tout en massant la courbe de son nez se situant entre ses yeux, il avait entendu dire que ce genre de massages soulageait les migraines, alors pourquoi ne pas s’en servir pour une fois.
[colordarkblue] « Sinon, un but dans la vie ? »[/color]
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Dim 5 Mai - 22:35
La rencontre de deux êtres froids
En attendant la réponse de celui avec lequel je conversais depuis quelques minutes déjà, je me préparai à l’éventualité qu’il fut mon ennemi et que je sois dans le besoin d’agir rapidement. Si je voulais avoir une chance de le surprendre, il fallait que je le prenne par surprise et que, donc, je ne donne aucun signe, pour le moment, de mon éventuelle riposte. Je ne bougeai donc pas d’un seul pouce, mais établissait silencieusement dans mon esprit un plan qui avait le plus de chance de réussite.
Si je voulais surprendre mon adversaire, la meilleure chose à faire était de laisser au double prendre le rôle de la surprise. Néanmoins, si je voulais garder cette arme cachée aux yeux de l’ennemi, je pouvais tenter le quitte ou double et espérer donc me sortir de cette situation inconfortable toute seule, sans l’aide d’un de mes clones.
Une dernière solution me vint alors à l’esprit. Je pouvais aussi devenir lâche et prétendre être un de ses alliés. Mais je savais bien que je ne pourrais tenir ce rôle très longtemps et que le mensonge n’a jamais été mon domaine de prédilection, la supercherie serait donc vite découverte, et je haïssais plus que tout l’idée de devenir poltronne, c’était un trait de caractère que je n’avais jamais eu et que je souhaitais ne jamais avoir.
C’est ainsi que se déroulèrent les idées dans mon cerveau avant que parvienne enfin la réponse de l’étranger –et du possible ennemi- à mon oreille. Celle-ci ne me satisfis en aucun cas. En réalité, cette première réponse ne me donnait pas une idée précise de l'identité de l'homme. Il me raconta une histoire dont j’avais du mal à saisir le sens. Il me raconta ce qu’il était, ce qu’il avait fait et ce qu’il était devenu. Il avait lui aussi déserté le braconnage, peut-être au profit d’une vie meilleure, ou peut-être au profit d’une vie bien pire. Cela nous faisait quelques points communs. Néanmoins, le fait qu’il présente certaines ressemblances avec moi ne me rassura guère, je n’étais pas ce qu’on pouvait appeler quelqu’un de confiance, et cela semblait ne pas être son cas non plus.
La suite de sa réponse qu’il donna lorsqu’il se leva, qu’il retira son manteau pour laisser apparaitre autre chose que du noir et se retourna, fut bien plus satisfaisante. Il répondit simplement qu’on pouvait le considérer comme un chasseur de primes. L’idée qu’il ne fut pas un bandit me rassura d’un côté, mais d’un autre, l’envie de lui arracher les yeux était certainement plus intense. Après tout, il continuait à me menacer à l’aide de son animal et avait le don de m’exaspérer –comme la plupart des êtres humains que je connaissais. S’il avait été un forban, ne serait-ce qu’un peu, j’aurais eu le droit de m’attaquer à lui, mais, dans ce cas, je ne pouvais me permettre de me fatiguer pour cet être. J’aurais peut-être mieux fait, à cet instant, de prendre mes jambes à mon cou et de ne plus jamais revenir.
Néanmoins, la suite des paroles de Noctis m’intriguèrent. Il parla de Haki et de mes pensées. J’avais déjà entendu parler de ce pouvoir à maintes reprises, on racontait souvent qu’il était redoutable. Donnait-il la capacité de déchiffrer les pensées ? Si tel était le cas, ce pouvoir paraissait effrayant. Je détestais l’idée qu’on puisse épier mes pensées sans gêne. Elles m’appartenaient et je ne pouvais supporter que cet homme puisse entendre ne serait-ce qu’une parcelle de ce qui résultait d’un domaine privée, y toucher était prohibé. En plus de cela, il me retenait captive ici tout en me demandant de l’aider.
Il commença alors à me poser une question, indiscrète, à laquelle je ne voulais pas répondre, du moins, pas précisément. Il m’interrogea sur mon but dans la vie. Il devait certainement entendre la réponse dans mon esprit, rien que l’idée de l’évoquer me faisait bouillonner de colère. Je ne voyais pas beaucoup d’avenir dans ma vie, mais cette chose je la voyais clairement et je la vivais chaque jour. Je la sentais chaque jour, elle pesait plus lourd que l’univers et était plus froide que la glace. Je regardai avec animosité mon interlocuteur, je n’avais rien contre lui. Pourtant, c’était bien lui qui avait réveillé ces mauvais souvenirs. C’est étrange de se dire que je pouvais lui en vouloir rien que pour ça. Il ne savait pas. Pour seule réponse, je lui accordais un court et net :
- Oui.
Sur ces mots, je fixai la pomme que m’avait donnée précédemment le chasseur de prime. Elle avait l’air délicieuse, c’est vrai, mais ma fierté m’empêchait alors d’accepter cette nourriture. Je renvoyai alors la pomme à son premier possesseur tout en lui disant :
- Je ne suis pas un de tes animaux domestiqués à qui tu jettes de la nourriture et je n’ai, d’ailleurs, pas besoin de ta pitié.
J’aurais peut-être accepté ce cadeau quelques minutes auparavant, mais je n’étais plus cette personne curieuse, avide de découvertes. Je ne pouvais dire que mon comportement avait changé du tout au tout, mais mon impression envers cet homme était vite passée vers de la colère. Pour plusieurs raisons, dont une me préoccupait beaucoup. Je m’appliquai à la lui faire immédiatement comprendre, avant qu’il ne le fasse de lui-même et lui dit :
- Je te serais reconnaissante d’arrêter de scruter mes pensées par la même occasion, puisque tu sembles en avoir la capacité, ou bien de me laisser partir, tout simplement.
Me laisser partir, dans l’état dans lequel je me trouvais, n’était probablement la solution la plus judicieuse pour lui, au moment même où il baisserait sa garde, je pourrais bien l’attaquer sauvagement dans ma colère aveugle. C’était, d’ailleurs, mon intention s’il n’acceptait pas une de mes conditions, même si je savais bien que ce genre de choses me coûterait probablement la vie, je n’avais pas non plus l’intention de rester debout à attendre qu’il daigne me laisser un peu de liberté. Je gardais toujours mon plan précédent en tête, espérant qu’il ne l’avait pas déjà découvert.
Tenshi Taya
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Lun 6 Mai - 1:34
Une femme ?
Colérique. « Ce haki me procure tant de problèmes. Tes pensées semblent légèrement déchiffrables, cela te dérangerait de rester ? Cela m’aiderait certainement. Enfin tu n’as pas vraiment le choix en même temps. »
Le jeune homme se retourna finalement tout en massant la courbe de son nez se situant entre ses yeux, il avait entendu dire que ce genre de massages soulageait les migraines, alors pourquoi ne pas s’en servir pour une fois. [colordarkblue] « Sinon, un but dans la vie ? »[/color] Cette question pouvait paraître simple pour certaines personnes ou très délicate pour d’autres, notamment chez la demoiselle qui eut une suite de pensées plus noires les unes que les autres, le chasseur ne comprit qu’une chose « la colère ». Pire encore, il venait de cerner autre chose dans ses pensées et cette fois-ci plus d’un mot, il venait de cerner le groupe de mots : « Il avait lui aussi déserté le braconnage ». Cette femme était donc une chasseuse retirée de son ancienne vie ? Cette femme était donc une alliée ? Les pensées de cette dernière se voulaient claires, de plus, elle ne cachait pas ses émotions si bien qu’il n’y avait pas de difficulté à lire en elle. Elle permettait au jeune homme d’entrainer son haki. Voici bien deux semaines qu’il en souffre. Et deux semaines qu’il s’entraîne à maîtriser se pouvoir d’ailleurs. Il pouvait se venter d’avoir apprit à lire au fil du temps, mais ne pouvait néanmoins se satisfaire d’un tel résultat, il lui en faudrait bien plus que ça pour avancer dans son apprentissage du haki.
Se concentrant d’avantage il perçut le mot « ennemi » et fit un rapprochement simple avec le fait qu’elle le considérait comme un ennemi. Quelle idiote, considérer Archer comme un ennemi était prohibé, il possédait nettement plus d’expérience quelle vu la facilité avec laquelle il la maîtrisa dès son arrivée. Cette demoiselle ferait mieux de calmer ses pensées. Cela aboutirait rapidement à une fabuleuse colère. Une colère telle qu’elle en provoqua une migraine herculéenne. Cette femme pensait sincèrement qu’Arch’ ne faisait qu’épier ses pensées alors qu’il ne le faisait pas volontairement. Il appartenait à la catégorie des victimes. Son don lui a causé tant de désagréments, et voilà que la demoiselle se met à penser que le musicos n’a que cela à faire de se pencher sur ses pensées. Quelle simplette celle-là. Il faudrait vraiment qu’elle réfléchisse à deux fois avant de se faire un tel avis sur une personne que l’on rencontre. Il faut bien avouer que l’hôte du Chaos ne l’a guère accueilli comme il en est de rigueur avec une demoiselle, mais de là à le prendre pour un ennemi, elle allait vraiment chercher loin miss Kagami. Elle qui pensait clairement à la poire du jeune homme n’en voulait même plus, sa colère venait de passer à un stade post-apocalyptique. Les songes se mélangeaient en l’esprit du maudit. Il fallait qu’elle cesse de penser, il fallait la faire taire au plus vite ! Il fallait l’assommer !
Malheureusement, le jeune homme ne put se résoudre à cette possibilité n’étant pas un tel sauvage. Il se contenta de cria un grand coup pour subir pleinement sa migraine faisant ainsi une flopée d’oiseaux quitter leurs arbres pour fuir au plus vite.
« Arrêtes ! Ta colère me rend fou ! Si tu veux mourir la meilleure chose à faire est de continuer à attiser ma colère ! Arrêtes ! Et assois-toi ! Je vais… »
Restant calme, il fit signe au lapin de laisser la femme et s’asseye paisiblement au sol en inspirant et en expirant lentement et exagérément. Il frappa ses mains les unes contre les autres pour faire passer sa colère et fit exploser un arbre non loin de quoi faire comprendre à la demoiselle qu’il ne plaisantait absolument pas. Il devait la forcer à se calmer quitte à employer la force pour se faire. Cela pouvait paraître rustre mais constituait la seule option possible.
« Je ne te veux absolument pas de mal, mais je te demanderai de rester la un instant. Je n’ai qu’une question à te poser… »
Cette femme appartenait à la même catégorie d’individus que lui, les déserteurs de braconnage. Néanmoins pour déserter se genre de milieu il faut avoir un certaine expérience, alors la demoiselle devait logiquement être d’un certain calibre.
« Es-tu intéressée par le fait de rejoindre une organisation de chasseurs ? »
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Tenshi Taya
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Lun 6 Mai - 20:33
La rencontre de deux êtres froids
Ma rage intérieure sembla faire souffrir mon interlocuteur qui, pour exprimer son intense douleur, se mit à crier. J’admets avoir été très surprise par sa réaction à ce moment-là, celle-ci m’avait même légèrement effrayé. Je ne fus pas la seule à être étonnée, car certains des oiseaux qui nichaient dans les arbres aux alentours s’envolèrent. C’est à cet instant qu’il me supplia de stopper ma colère. Ce n’était pas quelque chose que je pouvais maitriser et la demande de Noctis avait provoqué en moi l’envie de garder ma colère et de continuer à le laisser languir dans sa souffrance, je n'avais jamais pu vanter d'être d'une grande compassion.
L’homme eut quand même la décence de demander à son lapin de stopper sa menace avant de s’asseoir. Il paraissait soudainement bien plus faible que précédemment et l’idée de profiter de cette faiblesse me traversa l’esprit. Installé sur le sol, il frappait dans ses mains et fit, par la même occasion, exploser un arbre à proximité, comme un avertissement à mon encontre.
Il reprit alors la parole, me demandant à nouveau de rester là où je me trouvais en prétendant qu’il ne me voulait aucun mal, malgré le fait que je n’étais pas sûre que ses paroles soient l’entière vérité. Son attitude, depuis le début, semblait témoigner du contraire. Il souhaitait encore me poser une question. Encore une. Peut-être serait-ce celle de trop, du moins, si elle était du même ordre que la précédente. Je me décidai d'écouter son interrogation avant de tenter tout assaut qui pourrait être dangereux. La question qui parvint à mes oreilles ne fut pas celle à laquelle je m’attendais. Sa proposition était des plus étonnantes et je ne savais si je devais, oui ou non, l’accepter. À première vue, j’aurais prononcé un non déterminé. Mais la réflexion s’imposa à mon esprit.
J’analysai donc la proposition. Il est vrai que d’intégrer une association me retirerait une partie de mes libertés, pour le moment, j’avais toujours été libre de mes mouvements et de mes choix. Cela me forcerait certainement à me mettre certaines barrières. Néanmoins, cette liberté engendrait d’autres problèmes. Le plus important s’appelait la solitude. Cela faisait maintenant de longues années que je vivais recluse, loin de tout contact humain, les évitant d’ailleurs avec soin. J’avais réussi à me convaincre, depuis longtemps, que je pouvais vivre sans l’aide de personne. Néanmoins, plus j’avançais sur le chemin puis cet isolement commencer à peser lourd sur mon épaule. De plus, faire équipe avec d’autres personnes me permettrait de traquer des forbans plus réputés, des équipages plus importants et d’apprendre des autres, de retenir des leçons de l’expérience que je n’avais pas encore acquise. J’arrivai ainsi à établir de nombreux points positifs.
Pourtant, l’idée même d’avoir à obéir aux ordres de quelqu’un m’horripilait. Cela me rappelait ce que j’avais vécu quelques années auparavant, forcée à se plier aux souhaits d’une personne détestable. Je chassai assez rapidement ce mauvais souvenir de mon esprit et le mis loin de côté pour me concentrer sur le présent. Malgré certaines mauvaises appréhensions, je conçus que m’allier avec cette organisation pourrait m’apporter beaucoup de bénéfices, mais avant d’accepter sa proposition, il y avait quelque chose qui me démangeait. Je prononçai donc les paroles suivantes à l’égard de Noctis :
- Ma colère semble être la cause de ta migraine. Dans ce cas-là, je connais un très bon remède.
Sur ces mots, je m’approchai du chasseur de prime et m’accroupis en face de lui en lui souriant narquoisement. Sans lui laisser une seconde de plus pour percevoir dans mes pensées mon intention, j’appliquai ma thérapie radicale et portai ma main à sa joue pour la lui gifler avant de lui dire :
- Tu devrais te sentir mieux maintenant.
En réalité, cet acte m’avait procuré autant de plaisir qu’il n’avait du donner de soulagement à l’homme. En réalisant cela, j’avais pu faire baisser mon ire en la transmettant dans un zeste de violence, c’était ainsi que je procédai la plupart du temps et, pour une fois, je pouvais prétendre ne pas l’avoir fait dans mon seul intérêt. Après tout, cela avait permis d’offrir une cure efficace à ce nouvel allié, si je pouvais le nommer ainsi, tout en lui rendant la monnaie de sa pièce. Je me remis ensuite debout en lui disant :
- J’accepte ta proposition.
Malgré que je n’eus pas encore une entière confiance en cet être, je voulais croire qu’il me disait la vérité et souhaitais la voir de mes propres yeux, c’était comme quelque chose de nouveau qui commençait et cela ne m’était pas arrivée depuis de longues années, même si d’un côté la peur de l’inconnu restait présente. Je tendis alors ma main à Noctis, non seulement pour l’aider à se relever, mais aussi en signe de paix, si l’on pouvait appeler cela de cette façon.
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>> Dans la vie, il ne s'agit pas nécessairement d'avoir un beau jeu, mais de bien jouer de mauvaises cartes. <<
Tenshi Taya
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Mar 7 Mai - 22:59
Une femme ?
Colérique mais acceptable. Cette femme appartenait à la même catégorie d’individus que lui, les déserteurs de braconnage. Néanmoins pour déserter se genre de milieu il faut avoir une certaine expérience, alors la demoiselle devait logiquement être d’un certain calibre.
« Es-tu intéressée par le fait de rejoindre une organisation de chasseurs ? »
La capacité du jeune homme à lire diminuait progressivement en lui. De plus la demoiselle ne lui facilitait guère l’utilisation d’un tel pouvoir ce qui devait expliquer son auto-prise de conscience concernant son pouvoir. Ce dernier semblait être perturbé par les demandes de la demoiselle et ne réussissait plus à lire en elle, d’où venait cette force qui permettait à cette femme de perturber Noctis ? La réponse paraissait si simple pourtant, le jeune homme était tout simple las de toutes ces migraines à répétitions qui s’acharnaient sur lui et son subconscient. Le mental est une chose bien étrange. Cette chose conçue à la base pour différencier chaque humain peut se modeler à volonté. Prenons un exemple parmi les plus appropriés. Noctis Archer un petit garçon d’Hunter Island né et intégré depuis son enfance dans un mode de vie lui dictant comment semer le Chaos sur les mers et à travers l’aide de pseudo être supérieur qui s’appellerait « Chaos », mais avec le temps Archer eût bien souvent l’impression que Chaos n’était ni plus ni moins qu’une partie de son être, une sorte de deuxième Noctis. Un Noctis représenta toute la part de mal qui sommeillait en l’âme de ce jeune homme si jovial il y a de cela six années. On pouvait ainsi parler de schizophrénie provoquer par son apprentissage de l’art, dit fantastique, qu’était le Chaos. Un art ? Oui un art car c’est ainsi que les mercenaires de l’île considérait cette sorte de religion plus proche de la secte qu’autre chose.
Enfin bon, pour l’instant il fallait se concentrer sur cette Suki Kagami. La proposition faite à la demoiselle n’impliquait en aucun cas son adhésion à Renaissance, le jeune homme n’avait fait que lui demander si cela l’intéressait. En d’autres termes cette question ne devait en aucune manière être prise pour une invitation à rejoindre Renaissance, loin de là voyons. Il ne fallait pas penser rejoindre une organisation de ce genre aussi facilement, qui plus est Renaissance ! L’organisation ayant en sa possession l’arme ultime du Royaume de Drum, son célère canon mitrailleur à sept coups. Un canon amélioré par l’inventeur et musicien de bord qui n’était Noc’ lui-même. Ce qui impliquait le fait qu’il ne laisserait pas n’importe qui s’approcher de son bijou qui constituait en même temps le bijou de Renaissance, bijou auquel il apporterait bientôt quelques petites améliorations de… Grande envergure ! Le nouveau projet de Renaissance concernant sa nouvelle embarcation constituerait l’utilisation principale du canon ravageur.
Néanmoins, en y réfléchissant bien, il faudrait peut-être pousser le raisonnement un peu plus loin et lui faire croire qu’elle ferait en effet parti d’une organisation de chasseurs pour voir combien de temps elle resterait fidèle à l’organisation. Trois à quatre jours de test suffiront amplement.
Plonger dans ses pensées le tireur ne put qu’entrevoir la demoiselle aux cheveux écarlates apparaître devant lui et sous-entendre qu’elle lui ferait perdre toute migraine avant de le gifler avec beauté. Cette femme venait de se ranger du côté des folles, frapper un hôte du Chaos à l’aide d’un tel acte ? Cela relevait de l’affront ! Une seule chose l’attendait, la mort ! Enfin, c’est ce qui aurait dut arriver il y a quelques temps auparavant, malheureusement, les temps avaient bien changé depuis. Le monde intérieur du musicos évoluait doucement mais sûrement, concluant par la même occasion par une expression totale de celui qu’il était avant toutes ses péripéties liées au Chaos.
Il faut bien l’avouer, elle acceptait la « proposition » du Mozart de Renaissance, qui n’aboutirait en réalité qu’à un sombre test de quelques jours avant d’être considérer comme membre reconnu de l’organisation.
Se servant donc de la main tendu par Suki, le musicien se releva doucement avant de mener sa main contre le dos de la miss Kagami de quoi lui offrir une petite tape amicale à la force similaire à la gifle qu’elle offrit précédemment au jeune homme. Ce geste les rapprocha grandement laissant l’hôte prendre la parole avec un ton joueur.
« La prochaine fois que tu t’approches de moi comme tu l’as fait, prends garde à ne pas perdre tes lèvres. »
Qu’entendait-il par perdre ses lèvres ? Les arracher ? Pourquoi pas ?! Non sincèrement, le message se voulait clair, elle se ferait tout simplement voler un baiser rien de mal non ? Si ? Mais non, il faut relativiser dans la vie. Ne marquant pas trop longtemps se rapprochement il alla reprendre son manteau en le plaçant telle une cape sur lui et dit à son renne de s’envoler. L’animal se leva lentement en s’étirant de tout son long et s’envola d’un coup. Suki serait sûrement étonnée, mais il s’agissait tout simplement du renne du Père Noël, le vieu ayant maintenant des rennes robotisés beaucoup plus rapides que les vivants, il avait offert à Jujika et Noctis ses rennes.
« Mangriffe, on y va. C’est l’heure de manger. »
Le lapin arriva vers son maître avec un air jovial tandis que celui-ci levait sa main au ciel pour que son corbeau vienne se poser dessus et se diriger par la suite vers son perchoir vivant, l’épaule de son maître. « Bon, Suki c’est bien ça ? Mon organisation à certaines règles tu vas donc devoir faire trois jours avec moi de façon à voir si tu es digne de nous rejoindre. Ne t’inquiètes pas, ça ira vite si tu restes honnête. Cherchons un endroit où bivouaquer avant que la nuit ne tombe.»
A ces mots, le Renaissance avança suivit de son lapin et théoriquement de la future recrue à la recherche d’une auberge ou d’un lieu ou passer la nuit.
C'est donc fini pour moi ^^ !
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Mer 8 Mai - 0:44
La rencontre de deux êtres froids
En lui tendant cette main, je m’attendais à toutes sortes de réactions. Qu’il me la refuse et me menace à nouveau à l’aide de son lapin pour me donner une leçon. Qu’il me la refuse et me tue la seconde d’après pour se venger. Qu’il l’accepte, mais m’ôte la vie ensuite. Qu’il l’accepte, qu’il m’ait menti depuis le début et profite de ma grande naïveté. Ou bien, la solution qui me paraissait la meilleure pour moi, qu’il l’accepte, qu’il m’ait dit la vérité depuis le début et m’offre réellement une opportunité d’intégrer cette organisation de chasseurs de primes.
Le jeune homme saisit ma main et se releva tout en utilisant sa main libre pour me taper amicalement dans le dos. Rien de bien méchant, en effet, mais qui aurait suffi à me mettre en colère si je n’avais pas eu à maitriser mes émotions. J’avais, depuis plusieurs années déjà, du mal avec les contacts humains. En réalité, je les haïssais plus que tout. Je lui avais tendu la main, je ne lui avais pas proposé de poser la sienne sur mon dos. Cela pouvait paraitre être un geste anodin, pourtant, pour quelqu’un qui avait vécu reclus de toute humanité, cela pouvait prendre un tout autre sens que celui de départ et dans mon cas, ce sens-là n’était pas positif, du moins, il ne me plaisait pas.
Ce qu’il ajouta par la suite dans ses paroles, eut le don de m’exaspérer encore plus. Je contrôlais du mieux que je le pouvais mes pensées, mais celles-ci ne cessaient de diverger vers le premier baiser que l’on m’avait volé et ce qu’il en avait résulté. Rien de bon. C’était ce qu’il avait eu l’intention de faire, c’était ce qu’il risquait de faire. Cela me conforta dans mon idée d’éviter, à l’avenir, de trop m’approcher de Noctis. Cela lui éviterait des désagréments tout autant qu’à moi, et j’avais bien l’intention de lui faire comprendre d’éviter d’être trop entreprenant avec moi, sous peine d’avoir le droit à une nouvelle migraine que je prendrais un malin plaisir à faire durer le plus longtemps possible – ce qui risquait d’être très long.
Le mot qui me fit sortir de ma pensée fut « manger », évoquer ce mot me donna une soudaine envie de courir vers la réserve de nourriture la plus proche pour la déguster en entier. Ce seul mot me mit l’eau à la bouche et je songeai à nouveau à ce fruit que m’avait proposé auparavant le chasseur de primes. Devais-je regretter d’avoir refusé de goûter cette pomme précédemment ? En y réfléchissant quelques secondes, je considérai que non. Je préférais mourir de faim que d’accepter de me remplir l’estomac de cette façon. C’est vrai, ma fierté aurait pu me tuer, et ce n’était pas plus mal. Je ne pouvais me permettre de faire croire à ce jeune homme, qui me paraissait si arrogant, que je pouvais être traité comme un vulgaire animal et une compagnie agréable.
Le chasseur de primes continua à déballer un flot de parole. Il semblait douter de mon prénom et exigea que je reste en sa compagnie trois jours supplémentaires. Difficile d’imaginer cela alors que je ne pouvais déjà plus le supporter en ayant passé une dizaine de minutes en sa compagnie, j’avais du mal à concevoir les trois jours à venir. De plus, il exigeait de moi d’être honnête. Encore une difficulté à surmonter. Après avoir énoncé ces quelques contraintes, il proposa de trouver un endroit où passer la nuit et commença à marcher son lapin à ses côtés, qui me fascinait d’ailleurs toujours autant. Je songeai alors qu’il me faudrait, un jour ou l’autre, m’intéresser à cet animal pour en apprendre plus sur son espèce.
En le suivant à la trace, je remarquai vite que je n’avais aucune envie de lui faire la conversation, mais le suivre de cette façon, comme son animal de compagnie, ne me convenait pas non plus. Je conçois que j’étais bien exigeante à ce moment-là, ma fatuité me rendait presque ridicule. Je n’avais que quelques mots à lui dire, quelques paroles pour lui faire comprendre certains de mes souhaits :
- Si tu ne souhaites plus avoir la même migraine que tout à l’heure, tu ferais mieux de surveiller ce que tu fais les trois jours qui vont venir. J’ai une certaine difficulté à tolérer les contacts avec les gens qui me répugnent et tu fais partie de cette catégorie. Au moins, tu ne pourras pas me dire que je ne t’avais pas prévenu…
Sur cette exigence, je portais ma main à mon sac et en extirpa un des bouquins qui y était calé. Je l’ouvris et commençai à parcourir ses lignes, que j’avais déjà pourtant déjà lu et relu, néanmoins chaque lecture me permettait de mieux retenir les informations qui arrivaient dans mon esprit, de les classer dans un dossier et peut-être de brûler ce souvenir dans un avenir proche. Au moins, bouquiner me permettait de poser une barrière entre moi et mon interlocuteur, tout en évitant d’avoir à m’occuper en regardant le ciel.
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