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| Messages : 2841
Race : Humain
Équipage : Deadly Sins
| Ven 14 Juin - 18:12
Retour sur les Blues Kiru parlait peu depuis qu’ils avaient quittés Ukkari. Il avait été directement à l’essentiel ne prenant même pas le soin d’annoncer son départ à la commandante Zora il avait pris possession du navire marine qui lui avait été préparé et avait ordonné de faire cap vers les Blues. Il ne voulait plus perdre un temps inutile et surtout ne pas rester là, sur cette mer qu’il ne pouvait plus supporter pour l’instant. A vrai dire il semblait vouloir complétement rayer ce passage de sa vie puisqu’il n’avait même pas cherché à retrouver ses anciens compagnons d’équipage. Son équipage n’était pas dissous mais Le Golem souhaitait tout reprendre à zéro, il était désormais le seul membre des Dorei No Hofuku. Il devait faire son deuil mais il souhaitait avoir le soutien des personnes à qui il tenait pour passer cette épreuve. Ces personnes qu’il avait quitté depuis trop longtemps déjà, plus d’un an avait passé et leur absence commençait à se faire vraiment ressentir dans ce moment difficile. Ils traversaient actuellement Calm Belt sans soucis grâce au mécanisme du navire marine et tandis qu’ils se rapprochaient de West Blue la nostalgie gagnait Le Golem et les souvenirs remontaient en lui. Il regardait la mer d’huile qui les entourait, comment pouvait-on imaginer tous les monstres marins qu’elle renfermait en la voyant ainsi? C’est sous ce calme apaisant que filait le navire et que Kiru commença à chantonner d’une voix nostalgique les poèmes que lui avait écrit Caril lorsqu’ils étaient ensemble : Elle monte puis elle redescend En un mouvement perpétuel Demeurant à jamais ininterrompu Ne laissant passer que le chahut Des vagues si belles Emportées par la marée et son chant. Il repensa au moment où elle lui avait conté ces quelque vers alors qu’ils étaient allongés sur le sable face à la mer, elle avait toujours rêvée de partir mais était effrayée à l’idée des dangers qui peuplaient le monde hors de Las Camp. C’était le seul moyen qu’elle avait donc trouvé pour s’échapper, la poésie, les vers. Et elle était douée, elle l’avait toujours ému avec ces poèmes qu’il adorait écouter, bercé par sa voix mélodieuse. Cela faisait partie des choses qui lui manquait et qu’il avait hâte de retrouver. Il était certain que de nombreux autres chefs d’œuvres l’attendraient à son retour et n’attendait que ce prétexte pour passer des heures à l’écouter parler. En attendant d’autres poèmes lui revenaient et avec eux la voix mélodieuse de celle qui lui avait conté : J’ai rencontré un Homme de Pierre Dont le cœur d’enfant M’a rappelé que naguère Vivait un Géant Mal-aimé des Hommes Repoussés des gens Qui trouvait une pomme Et en la mangeant Etait devenu si fort Que tout le monde le craignait Et pire que ça encore Que la foule le fuyait Le Géant solitaire Devint incontrôlable Laissant courir sa colère Il punit les coupables Du mal-être qui le hantait En son for intérieur Chaque personne qu’il croisait Devenait son malheur Mais un jour une petite fille Telle une ingénue Trouva sa seule famille En cet individu Aussitôt toute haine Du Géant disparue Etait-il possible qu’on l’aime Qu’on accepte ce qu’il fut Personne ne comprenait Ce qu’il lui avait pris Mais peu à peu rassurés Ils devinrent tous amis. Tandis qu’il finissait ce poème les larmes commencèrent à couler. Il se laissait aller à pleurer son ami disparu bien que toute les larmes de son corps n’eurent pas suffit cette action sembla le soulager d’un poids important. Il fixa une nouvelle fois l’horizon, murmurant tout bas "Je rentre à la maison!"
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