« Course-poursuite » PV Sypher -Whoua ! Regardez ! C'est le terrible pirate, primé à 65 millions de berrys ! Fenice Nakata, dit le Phoenix ! -Gné ? Et c'est ainsi que débutèrent les péripéties d'une journée qui s'annonçait d'ores et déjà formidable. Quelques instants plus tôt, fort de sa renommée encore relativement basse, notamment sur les Seas Blues, Nakata se promenait tranquillement dans les rues d'une ville de Military Island, profitant tout simplement d'un petit moment de calme pour se reposer et chercher un endroit où manger avant de reprendre la route. Ceci étant, et comme toutes les bonnes choses ont nécessairement une fin, un des passants, qui devait sans douter occuper le plus clair de son temps à observer les mises-à-prix avec une fascination terrorisée, avait fini par reconnaître le blondinet et par avertir les autres civils du coin de la présence d'un dangereux forban, qui serait sans nul doute capable de les mettre tous en pièces en un seul accès de rage. Si la plupart des types présents ne le connaissaient vraisemblablement pas, vous savez ce que c'est : les sentiments sont contagieux, et la peur l'est encore plus que les autres. Ainsi tous se mirent à courir, dans tous les sens, s'enfermant dans les premiers bâtiments qu'ils trouvaient afin d'éviter de s'exposer plus longtemps au courroux d'un bandit manifeste... Qui se retrouva donc, en une poignée de secondes seulement, parfaitement seul dans une rue autrefois bondé. Dépité, le jeune homme poussa un soupir en se demandant si la réputation n'avait pas plus d'inconvénients de d'avantages, et en vint à se questionner sur ce que deviendrait sa vie si sa prime venait à augmenter encore plus. Le prendrait-on pour le premier des terroristes ? Oui, sans aucun doute. Et le Fenice, qui œuvrait avec ferveur pour les libertés des faibles ainsi que pour leur sécurité, notamment vis-à-vis de ces ordures de Tenryubito, n'aimait pas réellement cette sensation. Le fait qu'appartenir à la même faction que de dangereux criminels ne faisait pas de lui un tueur sanguinaire amateur de viols de chèvres et de cannibalisme... Secouant sa tête de droite à gauche pour chasser ces dernières pensées peu ragoutantes de son crâne, ledit criminel hautement menaçant haussa les épaules d'un air neutre et se décida à reprendre son chemin tranquillement. Il allait avoir un peu plus de mal à trouver de quoi se repaître dans l'état des choses mais, au moins, l'endroit était calme, et il pourrait profiter de la quiétude pour... -Dégage de là, toi ! -Queuwa ? Détalant entre les étals qu'il n'hésitait pas à renverser sur les pauvres marchands encore cachés derrière ceux-là pour échapper à la colère du tyran primé à plus de cinquante millions de berrys, un type en pleine course-poursuite avec un mioche fonçait droit dans sa direction et lui avait fait communiquer son souhait de pouvoir progresser dans un environnement plus dégagé. Nakata ne put s'empêcher de sourire, en retenant tout de même un véritable fou-rire, en se rendant compte que la scène était bien plus intrigante qu'elle n'aurait du l'être : ce n'était pas le gosse qui se faisait courser par l'adulte, mais bien l'inverse. Et pour le coup, le capitaine de Tengoku no Seigi ne savait pas trop quoi en penser... Mais après tout, pour un homme ayant vécu quelques mois sur Shabondy et ayant croisé nombres de petits jeunes très puissants ou tout simplement plutôt prometteurs, la situation n'était pas si cocasse que ça. C'est pour cette raison qu'il retrouva bien rapidement son calme, se demandant alors quoi faire. Si l'enfant était vraiment le fautif, il devait avoir en sa possession un moyen de terroriser l'autre gars. Dans le cas contraire, le mioche était une sorte de... Super-justicier ? Se rappelant sa propre enfance, qu'il avait passé sur les navires de la marine à récurer des ponts, le Fenice décida de laisser traîner son pied sur le chemin avec une pseudo-maladresse. Ainsi, lorsque l'adulte arriva à sa hauteur, il frappa violemment le pied du pirate qui, malgré sa charge, ne bougea pas d'un pouce... Et celui qui s'avéra être un bandit fit un véritable vol plané, qui prit fin quand sa tête rencontra une montagne de pastèques et de fruits à coques dures. Jugeant que la conclusion que trouvait la situation était satisfaisante, et faisait fi des chuchotements scandalisés et effrayés des citoyens qui devaient penser que son geste relevait de la méchanceté gratuite, le musicien fit un geste de bras au môme qui courrait derrière l'inconscient : -Hey oh !

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Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
You think that you caught me, I can hear you taunt me
Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.

« Course-poursuite » PV Sypher Le gamin qu'il avait interpellé quelques instants plus tôt d'un éclat de voix et de quelques gestes exagérés était maintenant arrivé à sa hauteur, et Nakata pouvait de ce fait le détailler plus efficacement que quelques secondes plus tôt. Clairement plus jeune que lui, et plus petit en taille également, il devait être un aventurier des plus prometteurs et serait peut-être une figure phare de la prochaine ère... Ce genre de prédictions amusait toujours l'artiste, qui concevait toutefois qu'il avait bien peu de chances pour que ce môme ne devienne une personnalité remarquée et remarquable. Ceci étant, si, dès son jeune âge, il s'amusait à poursuivre dans les rues des différentes îles de South Blue un criminel quelconque, sa carrière de justicier était toute tracée, que ce soit dans le Gouvernement Mondial ou bien dans la Révolution. Quelque part, le blondinet s'analysait à lui, quand il était un peu plus jeune. Plein d'ambition utopiques, plein de croyances puériles, plein d'illusions et de chimères d'une justice et d'une égalité qui n'étaient guère plus que prétendues par quelques hauts-gradés protégeant les Tenryubitos avec un écu verbal. Si ce gamin était bel-et-bien de la marine, les souffrances seraient grandes pour lui, à l'avenir... Néanmoins, cela n'était pas une raison suffisante aux yeux des pirates pour lui donner une tirade immédiate sur la vie et le manque d'égalité entre les peuples. Le Fenice ne doutait pas un seul instant que si ce moujingue était bien intentionné, il finirait par se rendre compte de l'horreur de la justice actuel... Et puis d'ailleurs, peut-être cet enfant ne servait-il même pas la marine ? Ça n'était qu'un préjugé comme les autres : peut-être courrait-il après le type avec la dégaine de bandits dans le but de s'amuser avec lui, ou tout simplement parce que l'autre présumé criminel lui avait volé sa sucette et son ballon... Et puis, s'il s'amusait avec ledit criminel ? Pour le coup, le Phoenix se surprit à espérer que cette hypothèse n'était pas fondée, car il allait tout simplement passer pour un monstre au beau milieu de cette place publique... Déjà que sa mise-à-prix ne l'aidait pas dans ce sens, s'il agissait de cette manière aux yeux de dizaines de témoins, sa réputation n'allait pas aller en grandissant. Mais fort heureusement, les paroles du bambin le rassurèrent efficacement : il le remerciait de l'avoir aidé à l'arrêter... Le gars désormais inconscient était donc bien fautif d'un quelconque crime ! Le capitaine de Tengoku no Seigi sourit un court instant, avec autant de bienveillance que possible, et répondit chaleureusement : -C'est un plaisir ! Et le maudit comprit réellement qu'il avait bel et bien affaire à un gosse pas comme les autres lorsque celui-là sortit une paire de menottes de sa ceinture, menottes que le musicien reconnaissait aisément pour avoir travaillé avec durant quelques années. Des menottes de la marine. Apparemment pas du granit marin, mais cela suffisait pour conforter Nakata dans sa thèse : ce môme face à lui était vraisemblablement un des soldats qui servait cette ironique justice, cette blague innommable qu'était l'égalité prônée par les Tenryubitos. Mentalement, le blondinet en vint à prier pour que ce jeune garçon comprenne tôt ou tard que le chemin qu'il empruntait n'était pas le bon... Mais l'artiste n'était pas du genre à lui demander de quitter la voie qu'il avait choisi sous prétexte qu'il en avait lui-même fait une mauvaise expérience. Il ne devait pas décourager les jeunots, ceux-là devaient comprendre d'eux mêmes à quel point le Monde tout entier était mené par l'absurdité et les concours grotesques de circonstances. Après un instant de silence, le primé se rapprocha de la victime de son croc-en-jambes, en clignant des paupières d'un air surpris. Il ne savait toujours pas de quel sorte de crimes ce type était coupable... C'est pour cette raison que le Fenice prit la parole une fois de plus à l'intention de l'enfant : -C'est qui ce type, au fait ? Il a fait quoi ?

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Called to the ring, Taking me round by round
It hurts and it stings, Taking me down, down, down
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Fractured and I'm falling down, My enemy is watching me bleed

But I'm not dead yet
So watch me burn.

« Course-poursuite » PV Sypher Nakata avait tout juste interrogé le jeune garçon qui lui faisait face quant au type qui avait été la malheureuse cible de son croche-patte que déjà ledit garçon répondait avec un sourire bienveillant et candide qu'il s'agissait bel et bien d'un bandit, prénommé Ethan, et qu'il était coupable d'un certain nombre de forfaits sur l'île de Military Island. Ainsi donc, les gamins du coin s'amusaient à courir après les voleurs locaux ? C'était intéressant, comme coutume... Même si le pirate, au fond, savait bien que ce gosse qui lui faisait face n'avait rien d'un simple enfant qui s'amusait comme il le pouvait sur une île pourtant bien trop calme. Ce moujingue-là, celui qui avait passé les menottes à cet individu certainement hautement recherché sur l'île en question, souffrait d'une aura vive, de cette aura qui permet aux grands et aux futurs grands de se détacher du reste de la plèbe. Après tout, le blondinet était bien placé pour le savoir : lui-même avait par le passé été un garnement combattant pour une justice imparfaite, cette justice que servait aveuglément le Gouvernement Mondial... Au final, le Fenice se retrouvait en cet illustre inconnu. Il avait l'impression d'être face à un miroir, car quand bien même son physique de l'époque divergeait énormément avec celui de l'enfant qui lui faisait face, leurs états d'esprits respectifs étaient très certainement semblables. Peut-être le bambin allait-il devenir comme le Phoenix ? L'hypothèse, sans être plus probable que cela, était intéressante, et l'artiste espérait pouvoir le recroiser d'ici quelques années afin de voir le type d'homme qu'il était devenu... Après tout, constater à quel point la vie d'un être avait changé était toujours quelque chose d'enrichissant, qui permettait de tirer des leçons de notre propre passé. Combien d'être humains, en plus de nous ressembler, ont fatalement fini par épouser des carrières que nous aurions souhaité connaître ? Ironiquement, c'était peut-être ce gosse-ci qui allait un jour permettre une véritable équité, et non pas le musicien jeune adulte qui lui faisait face... Le jeune garçon, après avoir pris la parole, se penchant sous le regard surpris de Nakata qui le laissa cependant faire. Il le fixa alors se relever après avoir attrapé quelques pièces qu'il tendit au hors-la-loi, qui, lui-même, s'empressa de les prendre avec un sourire plein de gratitude. Il n'allait pas refuser un peu de monnaie, étant donné que lui-même ne croulait pas sous les berrys, d'autant plus que le gamin pourrait endurer une bonne heure d'éloges de la part de ses supérieurs grâce à son coup de main. Au final, cela avait été du donnant-donnant. Le blondinet avait filé un coup de main au représentant de l'ordre, et ce dernier finissait par lui céder l'argent probablement dérobé du criminel arrêté. Un échange encore plus intéressant qu'il n'avait promis de l'être de prime abord... Le maudit du zoan écouta par la suite le moujingue prendre la parole, une fois de plus, et sourit chaleureusement en rangeant les quelques pièces de berrys dans ses poches. Il hocha la tête avec gratitude et s'apprêta à prendre la parole, constatant qu'il ne s'était vraisemblablement pas trompé quant au rôle de son interlocuteur au sein du Gouvernement Mondial. Sergent-chef, à cet âge-là, c'était plutôt rare, et le Fenice ne s'analysait que mieux chez ce garçonnet atypique. Mais quoi qu'il en fut, celui-là souhaitait visiblement prendre congé, tant et si bien que le forban répondit rapidement à la phrase de l'autre combattant : -Oui, je comprends. Merci pour l'argent. Il se retourna alors et prit la direction d'une rue adjacente, tournant le dos au môme. Après quelques pas, il leva la main droite à hauteur de sa tête, pour saluer son homologue tout en ajoutant avec un voix amusée : -J'espère que vous connaître une bonne carrière, jeune sergent-chef. Servez la justice, la vraie.

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