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[FB] La pluie et le soleil n'y changeront rien [PV : Klara]
Tenshi Taya
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Mar 25 Juin - 22:28



      La pluie et le soleil n'y changeront rien


      South Blue recélait d’îles intéressantes à découvrir. Celle-là en faisait partie. Quoi de plus passionnant, de plus intriguant, de plus excitant, qu’un endroit empli d’une histoire riche en rebondissement et digne d’un roman ? Décidément, cet endroit était vraiment parfait. Même si il n’était pas idéal pour une chasseuse de primes, sachant que la Marine n’avait que très peu de pouvoir là-bas. Cela rendait le voyage encore plus palpitant. Mais, le danger restait assez insignifiant pour que je n’aie pas trop à m’en inquiéter… Pour le moment.
       
      Un autre raison m’avait attiré sur cette île. À savoir ma nature légèrement suicidaire. Je pensais que, si je voulais progresser, il fallait que je songe à affronter un ennemi fort. C’est pourquoi, l’idée de traquer le Shichibukai qui avait aidé les habitants à renaitre de leurs cendres, m’avait traversé l’esprit. Aucune récompense au bout du chemin, seulement la satisfaction d’avoir combattu plus fort que soi. Je ne songeais alors pas encore aux conséquences de ce genre d’acte. En me mettant à attaquer des pirates dangereux, je mettais sérieusement ma vie en péril. Mais peu m’importait. C’était ma nouvelle idée brillante, mon nouveau « sous-but ».
       
      Le problème principal était le silence des villageois, il ne voulait pas divulguer une seule information sur cette personne qui leur était venu en aide. Pour la protéger ? Ou bien parce qu’ils en avaient terriblement peur. En tant que chasseuse de primes, je ne pouvais que pencher pour la seconde option et j’étais parvenue à me convaincre que mon idée de poursuivre ce Pirate était juste et digne. Après tout, n’était-ce pas ce que je faisais toujours ? Traquer, attaquer et tuer sans prendre en compte qui était la personne qui me faisait face. Cela importait-il ? Ce n’était que de pauvres mannequins vivants qui me servaient d’entrainement. Leurs vies étaient insignifiantes, ils n’étaient qu’un grain de sable sur une plage. Qui irait se soucier de la mort d’une seule personne, sachant qu’elle faisait partie de la piraterie ? Une petite poupée que l’on pouvait secouer à droite et à gauche à sa guise et à qui il était facile d’arracher la tête sans trop ébruiter la chose.
       
      Mais, oublions ces idées morbides pour le moment. Je disais donc que je m’étais mis dans la tête de partir à la recherche de ce Schichibukai. Voilà la principale raison de ma venue sur cette île. Et, après plusieurs jours de recherches infructueuses, j’avais presque décidé d’abandonner mon idée et de me jeter dans une nouvelle aventure folle et insensée. Je passais donc ma dernière journée sur Military Island, désenchantée du résultat obtenu, si on pouvait appeler cela un résultat. Je considérais donc avoir perdu mon temps. Ce n’était que des jours en moins, encore, mais c’était déjà de trop. Je ne voulais pas perdre une seule seconde de ma vie pour des pacotilles et c’était ce que je venais exactement de faire. Il m’était impossible de rattraper ce temps perdu et cela me mettait dans une humeur maussade. J’étais déjà régulièrement en colère, mais cette fois-ci, c’était bien pire. J’étais prête à me jeter tel un fauve sur la première personne qui oserait me causer des problèmes. J’étais à bout de nerf et j’avais, comme à mon habitude, du mal à contrôler mes émotions.

      Dans le but de m’apaiser, je m’étais installée sur un banc dans une ville. Un endroit où, je l’espérais, personne n’aurait l’idée, ni l’envie, de venir troubler ma tranquillité. Je me plongeais donc avec avidité dans un bouquin qui devait peser plusieurs kilos. J’aimais me trouver aspirée et envahie par de gros volumes, en oublier le temps et ne jamais savoir quand et où s’arrêterait mes yeux. Ce jour-là, ce fut la pluie qui me stoppa nette dans ma lecture. Des tâches commençaient doucement à assombrir la page du livre et je sentais l’humidité s’imprégner dans mes habits et couler le long de ma peau. À ce moment, d’un geste sec, je fermais le bouquin dans un claquement et quittai mon siège à la recherche d’un abri quelconque.

      J’eus à peine le temps de faire deux pas que la pluie se stoppa brutalement. Une averse passagère certainement. Mon souhait premier fut donc de retrouver ma place initiale et de reprendre mon activité pacifique. Un peu trop pacifique à mon goût à cet instant. J’avais plutôt besoin de changer d’activité, de bouger un peu. Je réalisai donc cette envie soudaine en me promenant dans la ville, laissant mes pas me guider et mon esprit, ainsi que mon corps, se perdre dans les ruelles étroites et sombres. Ce ne fut qu’après une bonne marche que j’arrivai sur une grande place qui devait probablement être l’une des principales de la ville. J’y avais déjà mené mon enquête la veille et me sentait soudainement un peu moins égarée. La populace y était nombreuse. Le bruit y était assourdissant. L’air y était fatiguant. Un pas dans ce lieu suffit à me donner mal à la tête. Pourtant, je n’avais pas l’intention, ni l’envie, de tourner les talons. Traverser la foule était comme un défi pour moi. Moi qui ne supportais pas la présence d’êtres humains. C’était comme me forcer à oublier cette étrangeté de mon caractère.

      Finalement, je m’enfonçais au milieu du peuple, poussant des personnes de ce côté, me faisant renverser de l’autre et parvenant, avec difficulté, à me frayer un chemin. Tout se passait relativement bien jusqu’à ce qu’une dame âgée s’accroche sans prévenir à mon bras, me demandant son chemin. Que cherchait-elle ici ? Il n’y avait qu’à avancer tout droit pour trouver son chemin. C’était bien connue, je n’étais pas, mais alors pas du tout, altruiste. Ce n’était donc étonnant que je force mon ainée à me lâcher et que je continue mon chemin sans plus de compassion. Je ne culpabilisais pas de la laisser ainsi, après tout, la vie était faite d’épreuve qu’il fallait affronter. En voilà une pour elle.

      Quelque chose parvint enfin à piquer ma curiosité. Je venais d’apercevoir une jeune femme passer en face de moi. Elle ressemblait étrangement à la description d’une célèbre Pirate dont la prime pourrait bien m’être utile. Sans attendre plus, je me mis à la suivre, l’air de rien. J’en avais presque oublié mon idée de Schichibukai. J’avais trouvé une autre cible, c’était l’essentiel. Mais il fallait tout de même que je m’assure de son identité. Cela allait-il vraiment changer quelque chose ? Au fond, cela ne changerait rien pour moi. J’avais posé mes yeux sur elle et elle était devenue instantanément ma nouvelle proie que je ne pourrais pas laisser filer.


Tenshi Taya
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Mer 26 Juin - 20:59
La pluie et le soleil n'y changeront rien
Klara S. Braun & Suki Kagami




Military Island. Le nom de cette île sonnait plutôt bien aux oreilles de Klara. Une île dévastée cherchant vainement à se reconstruire. Une île où elle pourrait peut-être enfin atteindre son objectif : trouver des membres de la Révolution et rejoindre les rangs de ce groupe qu’elle admirait pour le simple fait qu’il soit contre le gouvernement mondial. Cela pouvait sembler dérisoire, mais c’était ainsi qu’elle pensait en cet instant, ainsi qu’elle vivait. Après tout, sa courte vie depuis son « réveil » ne lui avait pas permis d’observer des choses lui permettant d’être pour cette institution. Bien au contraire. Sa notion de liberté allait dépendre du fait de détruire le gouvernement, ni plus, ni moins. Et tant pis si elle devait y laisser un bras ou une jambe, elle trouverait bien des scientifiques pour rafistoler son corps fait d’un mélange de métal et de chair. Peut-être d’os aussi, elle n’était pas certaine. A vrai dire, cette question ne lui était jamais venue à l’esprit. Tant qu’elle pouvait marcher et se battre, elle était satisfaite. Une satisfaction bien simple en somme.

Un semblant de sourire s’afficha sur son visage lorsque le navire où elle voyageait fit escale sur l’île, lui permettant ainsi de descendre et de filer sans demander son reste. Voyager avec cet équipage n’avait pas été une mince affaire, loin de là. Entre les différentes beuveries, les remarques plus ou moins sous-entendus sur ce qu’ils pourraient lui faire ou encore les tentatives de poser leurs sales pattes sur son corps, elle avait eu plus d’une raison de tous les envoyer par le fond, mais elle n’avait rien fait. Pourquoi ? Elle se le demandait aussi. Après tout, les jeter par-dessus bord n’aurait pas été très difficile, surtout après une fête arrosée, mais il fallait croire que la raison avait pris le dessus sur ses envies meurtrières. Et puis, cela avait eu son avantage : elle n’avait eu qu’à se reposer et observer la mer pendant ce voyage, en ne comptant pas les quelques écarts de conduite de ses compagnons de route.

Klara avait arpenté le port pendant une heure, s’informant discrètement sur un quelconque mouvement de la révolution. Chaque personne interrogée lui répétait la même chose « Il n’y a rien ici pour eux ». C’était étrange, mais elle ne s’en formalisait pas, continuant inlassablement ses recherches, s’informant sur cette île par la même occasion. Certes, la blonde aurait pu poser des questions aux membres de l’équipage avant d’accoster, mais sentir l’haleine de l’un d’entre-eux était la pire des tortures qu’elle connaissait. Se soumettre à celle-ci aurait été digne d’un masochiste confirmé, et elle ne faisait pas partie de cette catégorie, si catégorie il existait. Dans tous les cas, elle continua de poser des questions, s’intéressant à cette histoire de Shichibukai ayant sauvé cette île. Chacun racontait cela avec une admiration palpable, comparable à un enfant observant un pâtissier à l’œuvre. Sauf que l’enjeu avait été nettement supérieur.

Malgré cette histoire que lui conta un vieil-homme, avide d’avoir un public pour l’écouter radoter, Klara n’était pas satisfaite. Après tout, savoir comment cet homme avait sauvé toute une population n’était pas très intéressant pour dénicher des informations sur la révolution. C’est ainsi qu’au bout d’une heure la cyborg quitta le port, marchant d’un pas tranquille dans les ruelles de cette ville portuaire, observant d’un œil désintéressé les étals des marchands, cherchant surtout une taverne où glaner des informations serait une chose plus aisé. Elle en trouva d’ailleurs une, mettant les pieds à l’intérieur avant de repartir rapidement, comprenant que rester dans ce lieu ne là mènerait nulle part. Après tout, une taverne avec deux hommes ivres morts pour seuls clients n’était pas intéressant. Le sort ne semblait pas vouloir jouer en sa faveur et Klara se mit à pester, à jurer, faisant se retourner des passants qui la regardaient avec indignation. Mais ça, elle s’en fichait. Alors que son humeur devenait de plus en plus massacrante, une goutte d’eau tombant sur sa joue attira son attention, faisant lever son visage vers un ciel noir, d’où la pluie commençait à tomber.

-Manquait plus que ça.

Pestant à nouveau, la blonde se réfugia dans la taverne qu’elle avait quitté quelques instants plus tôt, se surprenant à sentir une odeur infecte venant d’un des types affalés au sol. Le dégoût se peignit sur son visage au fur et à mesure des hypothèses qu’elle émettait sur la provenance de cette odeur singulière. Et plus la liste s’allongeait, plus l’envie de savoir devenait de moins en moins forte, jusqu’à ce qu’elle sorte avec fracas, ne supportant plus cette odeur qui lui chatouillait les narines. Bien lui en prit de sortir, car la pluie était terminée, témoignant d’une averse d’une courte durée. Respirant un bon coup, elle reprit sa marcha, arrivant près d’une place où l’agitation était à son summum. Ça se bousculait de partout, ça criait dans tous les sens. De quoi donner l’envie de faire demi-tour aux plus frêles des humains. Klara regarda cette foule avec un certain ennui avant de se fondre dans la masse, bousculant plus qu’autre chose les passants, pestant quand quelqu’un la faisait trébucher, souriant quand elle atteignit l’autre côté de la place. L’agoraphobie en ces lieux était prohibé et elle comprenait mieux pourquoi.

La blonde continua alors sa route, cherchant du regard une taverne qu’elle n’avait pas su voir au milieu de cette cohue. Pourtant, cette taverne n’était plus le centre de ses préoccupations. Depuis qu’elle avait été sur la place, elle avait le sentiment d’être observée, traquée. Comment pouvait-elle le savoir ? Un sixième sens, mais une certaine expérience aussi. Retenant une envie de se retourner, elle continua sa route, tournant dans des ruelles, cherchant à semer la personne qui la suivait, jusqu’à atteindre une rue où elle s’appuya contre un mur en pierre, les bras croisés sur sa poitrine, les yeux fermés.

-Je peux savoir ce que tu veux ?

Si elle ne se trompait pas, quelqu’un était là avec elle. Mais comment savoir sans voir ? Une sensation. Une sensation qui pouvait très bien être trompeuse. De toute manière, elle aurait sa réponse si cette personne daignait ouvrir la bouche, sinon elle n’aurait qu’à ouvrir les yeux et se persuader que ce n’était qu’une illusion. Après tout, elle avait des révolutionnaires à trouver.

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Ven 28 Juin - 16:02



      La pluie et le soleil n'y changeront rien


      La foule. Vous avez en permanence l’air insignifiant au milieu de celle-ci. Elle vous engloutie et vous digère si rapidement que vous êtes déjà perdu avant même d’en prendre conscience. Lorsque quelqu’un se retrouve entre un tel nombre d’êtres humains, il ne peut que se rendre à l’évidence et prendre enfin conscience que sa vie n’est rien, qu’elle ne compte pas tant que ça, que plus personne ne s’en soucie. Bousculés par le peuple, vous savez qu’il ne le fait pas par pure méchanceté, mais il vous force à croire que vous ne valez rien, que si vous mourriez en son sein, il ne s’occuperait pas de vous. Bien au contraire, il vous emporterait avec lui, ne ferait qu’une bouchée de vous et vous ferez disparaitre avec malice et délice.

      Je sais bien ce que la foule veut, ce qui l’intéresse dans le fond. Ce n’est pas l’intérêt de tous, mais c’est bien l’intérêt de la seule personne qui pense la composer. Vous, eux, moi. La populace n’est, en fin de compte, pas aussi fédératrice qu’elle ose le prétendre. Nous sommes là pour nous, pour rien ni personne d’autre. Nous sommes ici, laissez-nous donc passer. Bien sûr, je généralise, certains parviennent toujours à passer par les mailles du filet et à échapper à cette soudaine égocentricité. Ils savent alors rendre leur intérêt à tous, en oubliant même le leur. Ce genre de personnes, altruiste et sympathique, se retrouvait généralement dévoré par leur propre gentillesse. Le mieux était encore de ne pas s’accorder trop d’attention, tout comme aux autres. Tout pour moi, mais pas trop.

      Je dois bien avouer savoir dans quelle catégorie je me situe. Au milieu de ces gens qui ne servent qu’eux-mêmes. Je ne pouvais pas le nier. C’était ce que j’étais, ni plus, ni moins. Au moins, je parvenais sans difficulté à la reconnaitre. Certains n’y arrivaient pas. Pour moi, c’était logique, cela tombait sous le sens. Personne n’irait jamais m’affirmer le contraire, je le savais.

      Vous allez certainement vous demandez pourquoi je vous racontais tout cela. Je vais donc vous répondre ainsi : mon but principal n’est que d’évoquer le dégout que me provoque ce genre de tas de personnes. Cela prouvait, encore une fois, que l’être humain était exécrable et répugnant. De ce dégout résultait donc un grand malaise. J’avoue que mon projet de suivre la fille suspecte ne fut pas une mince affaire. J’avais du mal à marcher parmi ces gens, j’avais envie de partir, de sortir au plus vite. À ce malaise s’ajoutait l’odeur de transpiration qui régnait dans ce genre d’endroit, cela suffit à me donner la nausée. Que pouvais-je faire face à cela ? Je devais être bien faible pour ne même pas réussir à affronter la foule. Ce n’était pourtant pas bien compliqué. Pour moi, étrangement, ça l’était.

      Lorsque j’aperçus enfin la lumière, je ressentis un grand soulagement. Enfin, l’espoir me souriait. J’avais réussis à garder à l’œil la jeune personne, il ne manquait plus que quelques pas et la poursuite serait enfin plus facile, semée de moins d’embûches. Il fallut donc qu’à cet instant, un enfant en furie se mette à courir et me heurte violemment et finisse par m’entrainer dans sa chute. Il se mit alors à sangloter, tout d’abord discrètement, avant de faire apparaitre une vraie mer dans ces yeux et de se mettre à crier. Je n’avais jamais eu cet instinct maternel et ce jour-là ne fut pas différent. Je me relevai donc sans poser un seul regard sur le pauvre enfant et le laissai, livrer à son sort. Je n’étais pas là pour ça. Ce léger problème aurait pu me faire perdre ma proie. Dans ce moments-là, je trouvais que le chasseur de primes portait bien son nom, j’étais, justement, en train de chasser ma victime, de la poursuivre. N’était-ce pas excitant ? De traquer des humains. Sûrement pas pour certains, pour moi ça l’était. Plus que tout autre chose. La montée d’adrénaline, l’attention que l’on devait porter sur ce qui nous entourer et notre objectif, l’impatience.

      En apercevant que la jeune femme était en train de tourner au détour d’une ruelle, je pressai le pas pour la suivre là-bas. Finalement, cette personne continua à marcher durant de longues et interminables minutes, tournant dès qu’elle le pouvait. Je pensai qu’elle ne se déciderait jamais à s’arrêter ou à ralentir, j’en vins à la conclusion que je devais peut-être la prendre par surprise. Cela n’avait jamais été dans mes habitudes. Cela ne le fut pas non plus aujourd’hui car j’eus à peine le temps d’y songer que l’inconnue c’était adossée à un mur dans une ruelle isolée. Elle avait clos les yeux ce qui, pour moi, n’était pas très malin. J’aurais bien pu la tuer sans qu’elle s’en rende compte. Un peu de discrétion et de cruauté aurait suffi. Néanmoins, il n’y avait aucun honneur à battre quelqu’un de cette façon. Cela n’avait rien d’amusant, je ne pouvais pas seulement le faire par plaisir, par envie de voir le sang couler. Il n’y avait pas que ça. C’était bien plus que ça.

      Lorsque l’étrangère me demanda ce que je lui voulais, je ne sus tout d’abord pas quoi lui répondre. La vérité ou seulement la moitié ? Je devais peut-être, pour commencer, m’assurer de son identité. Mais, comment ? Elle pouvait bien mentir et prétendre ne pas être ce qu’elle est. Le cas contraire pouvait très bien arriver. Je n’avais pas la capacité de discerner le faux du vrai pour le moment. Ce n’était pas encore quelque chose que j’avais acquis. Néanmoins, je devais bien lui répondre quelque chose. Alors, sans attendre un temps supplémentaire, je lui dis :

      - Ton visage ne m’est pas inconnu. Il me semble me rappeler que tu es une Pirate assez bien primée. Je ne vais pas te mentir, je compte bien récupérer cet argent sur ta tête en la livrant.

      Je ne pouvais tout simplement pas attaquer cette personne alors qu’elle avait encore les yeux fermés. C’était contre mes principes. Ne croyez pas que je n’en ai jamais eu ! Être lâche n’a jamais été dans ma nature, je ne voulais pas changer cela. Mais, si elle ne se décidait pas à ouvrir les yeux, je devrais me résigner à l’assaillir…



Tenshi Taya
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Sam 29 Juin - 14:41
La pluie et le soleil n'y changeront rien
Klara S. Braun et Suki Kagami



Le silence sembla être sa seule réponse. Un silence pas si pesant que cela, juste ce qu’il fallait. Klara était détendue, attendant simplement une réponse. Le fait d’avoir fermé les yeux n’était qu’un caprice insignifiant, la volonté de vouloir paraitre sûre d’elle. Mais cela servait aussi à autre chose. Ne s’appuyant plus sur sa vue, la cyborg utilisait ses autres sens d’une manière qu’elle voulait plus efficace. Elle s’était entrainée à ne plus compter sur sa vision, ce qui était pratique lors de chasses nocturne. La blonde attendait, cernait un bruit, calculait le moment opportun et attaquait sans état d’âme. Une chasseuse n’appréciant pas d’être la proie en ce jour. Alors qu’elle allait ouvrir les yeux pour continuer sa route, l’inconnue prit la parole. Son discours, quoi que court, l’intrigua et un léger sourire illumina son visage. Alors comme ça elle ressemblait à une pirate primée ? Intéressant. Surtout que cette information lui permettrait de trouver un subterfuge pour camoufler cette ressemblance. Klara n’avait pas spécialement envie que des marines, avides d’une montée en grade, l’attaques à tort et à travers. Très peu pour elle, même si cela pouvait être une excuse pour les abattre. Chose qui ne plairait sans doute pas à leurs supérieurs. Et qui lui attirerait des ennuis. Mais, en y réfléchissant bien, cela pouvait être un moyen de se faire remarquer de la Révolution. La cyborg n’aurait qu’à glisser une réclamation contre le gouvernement actuel et peut-être que quelqu’un l’approchera pour lui faire intégrer l’institution qu’elle admire tant. Ou alors elle finira simplement avec une prime sur sa tête, traquée et abandonnée à son sort. Non, décidemment, la première option lui convenait mieux : trouver cette ressemblance et la cacher, pour ensuite entrer à sa manière chez les révolutionnaires.

Un sourire toujours présent sur son visage, Klara ouvrit les yeux, détaillant la personne qui lui faisait face. Sa voix l’avait bien informé, l’inconnu était de sexe féminin. Plutôt petite, elle ne semblait pas si forte que ça, pas autant que son discours laissait présager. L’habit ne fait pas le moine et cette fille devait avoir certaines ressources pour prétendre à empocher sa « prime ». Une combattante aguerrie ? Une aptitude particulière ? Klara ne savait pas trop, mais là n’était pas sa préoccupation principale. Ce sujet pouvait aisément être rangé dans celui des futilités pour l’instant. Après tout, elle n’était pas venue sur cette île pour combattre une parfaite inconnue, pas sans bonnes raisons. Et le fait qu’elle l’ait traqué n’en était pas vraiment une. Enfin, pour le moment. Le regard de Klara trahissait une certaine curiosité à l’égard de ce bout de femme. Curiosité qu’elle s’efforça à cacher, derrière une voix reflétant une certaine froideur.

-Une pirate primée ? Voyez-vous ça. Et qu’est-ce qui te fais penser ça ?

Au fond d’elle, Klara espérait faire perdre son sang-froid à cette fille. Juste un petit jeu pour l’énerver et voir ce dont elle était capable. Et puis, cette question lui permettrait de mettre la main sur sa ressemblance avec cette fille pirate. D’une pierre deux coups en somme. Pourtant, une dernière question lui brûlait les lèvres à cet instant. De quel côté était-elle ? Marine ? Chasseur de primes ? Le fait qu’elle ait parlé de récolter sa prime ne pouvait la mettre que dans l’un de ces camps. A part si cette fille était une civile bien entraînée. Si la première possibilité était la bonne, la cyborg n’hésiterait pas à la tuer sans aucun scrupule. Pour les deux autres, elle ne donnerait pas le premier assaut. C’était un peu contre ses principes. Oui, elle avait des principes, elle qui se salissait souvent les mains à cause du sang de personnes peu recommandables. C’était ironique dans un sens. Son sourire avait disparu, laissant à son visage prendre un peu plus de sérieux.

- Qui es-tu ? Un toutou de la marine ou un chasseur de primes voulant se faire un peu d’argent ? A moins que tu ne sois une civile rêvant d’arrêter un criminel.

Là, sa question était posée. Il ne manquait plus qu’elle ne réponde pour décider de son sort et du déroulement de cette situation. Dans un sens, Klara espérait que cette journée ne se finisse pas dans un bain de sang, elle en avait marre de toujours devoir jeter ses vêtements à cause de tâches qui ne partent pas.
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Tenshi Taya
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      La pluie et le soleil n'y changeront rien


      Ne pas ouvrir les yeux était peut-être la meilleure solution pour la jeune inconnue. Après tout, ainsi, elle s’assurait presque que je ne l’attaque pas. Mais, cela, elle devait bien l’ignorer. Elle ne lisait probablement pas dans mes pensées, et je ne lisais pas dans les siennes. Elle était même peut-être aveugle – Qui sait – et c’était pour cette raison qu’elle gardait les yeux clos. Je n’avais pas eus l’occasion de voir ses yeux lorsque je l’avas rencontré sur la place. Attaquer une aveugle ? Pourquoi pas, la proposition était plutôt intéressante. Le combat, peut-être moins excitant. Et encore, je ne savais dire de quoi était capable un aveugle s’étant entrainé à combattre ainsi toute sa vie.

      Néanmoins, je fus vite fixée sur la question de la cécité car cette personne ouvrit enfin les yeux, découvrant de beaux iris bleus. Les mêmes que ceux du pirate primé. À première vue, elle avait gardé la fonction visuelle de ses yeux. Mais les apparences pouvaient être trompeuses. Je le savais bien. Qui pouvait se douter que dernière mon physique de petite fille faible se cachait une vraie furie ? Peu de personnes, probablement. Dans le fond, je n’avais pas l’air si mauvaise. En me voyant dans le miroir, je parvenais presque à me dire que j’étais normale. Que la sensation froide qui s’emparait régulièrement de moi n’avait jamais existé. Il était si facile de penser ce genre de choses, mais il fallait toujours revenir à la réalité. C’était toujours le plus difficile, le plus compliqué. Je n’aimais pas ce qui se passait autour de moi. Je n’aimais pas ce que je devenais et ce que j’étais. Si tout était à recommencer, je changerais tout.

      Mais, me voilà là. Face à cette étrangère que j’avais décidé d’attaquer, peu importe qui elle pouvait être. Lorsque j’avais une idée en tête, celle-ci ne changeait que rarement. Têtue. Voilà bien l’un des mes défauts, qui pouvait bien s’avérer être une excellente qualité dans certains moments. Ces occasions restaient, tout de même, rares. Lorsqu’elles me tendaient la main, je n’hésitais jamais à la saisir. Dans ce cas, être obstiné n’était peut-être pas la meilleure solution en sachant que cette pauvre jeune femme n’avait rien à voir avec la piraterie. S’agissait-il d’une simple civile ? Ce n’était pas impossible, mais peu probable. Une personne normale n’aurait pas ressentie ma présence et aurait, encore moins, pris le risque de clore les yeux.

      Au moins, j’avais presque la certitude de ne pas m’attaquer à une personne tout à fait innocente. Presque. Mais pas totalement. Allais-je me mettre à culpabiliser ? Cela ne m’allait pas du tout et me fit sourire intérieurement. J’avais plutôt l’habitude de mettre la pitié de côté et de devenir la plus cruelle possible. Lorsque la jeune femme prit la parole, ce fut pour s’étonner du fait que je pensais qu’elle était un pirate primé. Elle me demanda les raisons d’une telle accusation. N’était-ce pas évident ? Pour moi, certainement, pour elle, un peu moins. Mais, cela n’allait pas lui apporter grand-chose.

      La suite de ces paroles ne fut pas très agréable. Plutôt agressive, je dirais. Elle avait perdu son merveilleux sourire, qui ne me plaisait d’ailleurs pas, et l’avait remplacée par une expression dure et sérieuse. Elle m’interrogea donc sur mon identité. Aucune d’elle n’était à proprement exact. J’étais, en effet, une chasseuse de primes. Mais faisais-je seulement cela pour l’argent ? J’étais avare, mais je n’étais pas que ça. J’aimais l’argent, mais je n’aimais pas que ça.

      Observant mon interlocutrice, je ne savais pas trop quoi lui répondre. Je cherchais une réponse plus élaborée, je cherchais quelque chose à dire. Je n’allais pas me contenter de répéter ces paroles comme une imbécile. Je n’avais pas envie qu’elle ait raison. Pas elle. Pas une personne qui ne signifiait rien à mes yeux. Je ne pouvais pas me permettre de lui donner raison. Encore une face de ma personnalité qui pouvait être classée parmi l’obstination.

      Je finis tout de même par me résigner à répondre quelque chose. Un trop long silence lui offrirait l’occasion de dire qu’elle avait raison. Ce n’était pas quelque chose que j’allais supporter. Bien au contraire. Cela me donnerait encore plus envie de me jeter à son coup ou de l’étriper. L’envie étant déjà assez forte. Je pris donc une grande inspiration, pour lui offrir sa réponse, et lui dis, d’une voix assez forte et froide :

      - Je ne dirais pas que je suis un chasseur de primes qui cherche seulement la fortune et la gloire. C’est un peu plus subtil que cela. Et en ce qui concerne ta ressemblance avec ce pirate, ce sont surtout tes yeux et tes cheveux qui m’ont mis sur la piste. Mais je ne suis pas ici pour papoter.

      Je n’allais pas lui laisser un instant de plus pour parler. Si elle tentait de retarder l’échéance de l’attaque, c’était peine perdue. Je ne voulais plus attendre, et j’avais bien l’intention de mettre fin à cette discussion sans but. Je commençai donc à dégainer mon arme. Cette fois-ci, ces yeux étaient ouverts. Je n’allais pas l’assaillir en traitre. C’était le bon moment, peut-être l’un des rares. Il n’y avait personne aux alentours, en plus de cela. C’était idéal, parfait. Je lançai alors l’assaut, me dirigeant d’un pas assuré vers la jeune femme, décidé à la déchiqueter en petits morceaux si elle ne se décidait pas à sa défendre.





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Mar 2 Juil - 13:34
La pluie et le soleil n'y changeront rien
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Le silence, le silence, toujours le silence. Avait-elle perdue sa langue en cours de route ? Ce serait dommage, un bout de femme comme ça devait avoir des choses intéressantes à dire. Surtout sur sa soit disant ressemblance avec une pirate. Sa faction était également importante, certes, mais elle avait déjà besoin de la première information, ensuite elle aviserait sur le moyen de la faire parler. La faire chanter ? Pourquoi pas, mais on ne passait pas maitre-chanteur comme ça, c’était tout de même un art. Après tout, il fallait appuyer là où ça faisait mal, là où la victime serait la plus fragile. Il fallait également faire des recherches au préalable, chose qu’elle n’avait pas faite, ne se doutant pas qu’elle tomberait sur cette fille. D’ailleurs, comment se nommait-elle ? Ils n’étaient pas passés par les présentations, cela l’aurait sans doute sauvé la mise. Après, si elle lui avait dit son nom, l’aurait-elle cru ? Peut-être, peut-être. C’était difficile à dire, mais également tentant de voir sa réaction. S’excuserait-elle ? Ce serait intéressant. Et puis, elle lui devrait bien quelque chose et Klara savait déjà ce qu’elle lui demanderait : faire des recherches sur les révolutionnaires de cette île. Si elle était une civile, cela va de soi. Une marine baignerait déjà dans son sang et un chasseur de primes pourrait partir illico presto. Oui, sa faction déterminerait la suite.

Le temps était long quand cette fille faisait la difficile. Qu’était-elle en train de penser ? Se demandait-elle si elle devait dire la vérité ou mentir effrontément ? Lire dans les pensées devait être une chose plus qu’intéressante, mais sans doute contraignante si on ne maitrisait pas ce don. D’ailleurs, était-ce un don ou un pouvoir ? La différence pour Klara était subtile. Un don, on l’avait dès la naissance, un pouvoir on l’obtenait au fur et à mesure du temps. Le bruit d’une forte inspiration la tira de ses pensées. Manquait-elle d’air ou avait-elle décidé de répondre ? Un léger sourire se forma sur son visage à cette pensée, avant que la réponse ne vienne. Un chasseur de primes ? Au moins, cette entrevue ne finirait pas forcément en carnage. C’était plaisant, après tout, tuer était quelque chose de fastidieux, surtout quand cela se passait toujours pareil. Klara écouta le reste de la réponse, retenant difficilement un rire. Sa ressemblance se limitait à la couleur de ses cheveux et de ses yeux ? Cette fille était-elle sérieuse ? Le fait d’être blonde aux yeux bleus était devenu rare ? Première nouvelle. La cyborg n’avait pas de chance, cette gamine l’avait attaqué elle alors qu’elle avait un physique plutôt banal. Si ce n’était pas de la malchance ça. Klara allait répliquer lorsqu’elle vit son interlocutrice dégainer. Un léger sourire se forma sur son visage. Les choses sérieuses semblaient commencer et ce n’était pas elle qui l’avait voulu. Pour une fois.

Un rapide coup d’œil l’informa qu’aucun civil n’était dans le coin. Tant mieux, il n’y aurait pas de dommage collatéral. Son sourire s’effaça peu à peu, laissant place à un masque froid. Un combat n’était pas le lieu pour afficher un sourire, sauf en cas de malade mental ou de victoire assurée. Et encore, à l’origine, la blonde ne souriait que très peu. Oui, son réveil et ce qui avait suivi ne lui avait pas laissé le temps de sourire par plaisir, loin de là. D’un petit geste de la tête, Klara chasse ces idées superflues, se concentrant sur l’essentiel : son vis-à-vis. Serait-elle à la hauteur pour un combat ? Au fond d’elle, l’adolescente l’espérait. Un petit combat pour passer le temps et puis, de toute manière, en y réfléchissant bien, cela pouvait lui permettre d’attirer l’attention de la Révolution sur elle. Cette fille ne serait donc pas si inutile que ça. Ecartant les doigts de sa main droite, Klara fit coulisser son katana, cherchant une quelconque réaction dans le regard de son adversaire. Défaillirait-elle face à la vision d’une arme sortant du bras de sa proie ? Ce serait amusant à voir. Dans tous les cas, la blonde était prête à se défendre et faire comprendre à cette demoiselle qu’il ne fallait pas s’attaquer aux gens comme ça, sans réelles preuves.

-La proie va devenir le chasseur.

Elle avait dit ça dans un murmure, ne prêtant pas attention au fait que ce soit entendu ou non par l’autre folle. La cyborg ferait comprendre à cette fille qu’ici, le chasseur c’était elle et non l’inverse. Mettant la lame devant elle, la blonde se jeta sur son adversaire, essayant de faire pleins de petites entailles sur le corps de celui-ci. L’attaque était rapide et elle recula rapidement, lâchant à nouveau dans un murmure :

-Katto.

Klara replaça bien sa lame, prête à se défendre en cas d’attaque. Ce petit avant-goût avait dû l’énerver, ou en tout cas la ferait réagir, c’était pratiquement certain. Et l’adolescente avait plus que hâte de voir cette réaction.
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Jeu 4 Juil - 16:11

      La pluie et le soleil n'y changeront rien

      Alors que je marchai en direction de celle que j’avais l’intention de faire ma prochaine victime, celle-ci sembla s’apprêtait à riposter. Soudainement, et sans prévenir, une arme sortit de son bras. Encore une de ses personnes étranges naviguant sur les mers. Moi qui pensais pouvoir me débrouiller sans trop de dégâts, j’allais être gâté. Au moins, ce combat promettait d’être excitant. Assez pour me donner envie de le continuer. Après tout, si la proie n’opposait aucune résistance, tout le plaisir était gâché.

      La personne en face de moi semblait prête à se défendre, prête à me donner une leçon. Elle n’avait pas l’air de vouloir y aller de main morte. Tant mieux. Mais il ne fallait pas non plus mettre toute sa force au début. Faire durer le plaisir, c’était bien plus agréable. Lorsque la jeune personne saisit son arme dans sa main, je me mis directement sur mes gardes, prête à recevoir la prochaine attaque. Elle se rua sur moi et fit voler sa lame dans tous les sens. Mes réflexes ne furent pas assez vifs pour éviter le tranchant qui laissa apparaitre sur ma peau des entailles ensanglantées. Cette attaque parvint à me mettre en colère. Comment pouvait-elle se permettre de me faire subir une telle chose ?

      J’étais bien décidé à riposter. N’étais-je pas celle qui avait lancé le combat en première. La logique voulait qu’elle soit la première à être blessée, pourtant, elle venait d’échanger nos rôles. J’étais devenue la proie, elle était devenue le chasseur. Cette inversion était loin de me plaire. Je n’avais pas l’intention de laisser continuer la supercherie plus longtemps. Cette jeune femme me semblait bien trop confiante. Elle pensait certainement que j’allais laisser la faire tranquillement.

      J’avais encore mon arme en main, la serrant fort dans celle-ci. Voulant la faire devenir un allongement de mon bras, une part de moi. Ce katana m’avait déjà accompagné dans bien des aventures et il ne m’avait jamais laissé tomber. Cela n’allait pas changer aujourd’hui. Il en avait subi autant que moi. Il avait fait couler autant de sang que moi. Il était comme moi. Il était moi. Il était à moi. Je savais qu’il allait obéir au moindre de mes souhaits. Qu’il allait faire ce que je voulais comme je le voulais. Désormais, ce que je voulais, c’était offrir une punition digne de ce nom à mon ennemie. De la sanctionner pour ce que je considérais comme un affront. Néanmoins, je souhaitais, pour le moment, de garder ma botte secrète caché. À savoir de laisser mes clones éloignés de ce combat. Je ne voyais pas encore leur utilité. Et je préférais garder un effet de surprise pour l’ennemi. Il était toujours utile de ne pas tout montrer tout de suite.

      Serrant le poing de la main qui ne tenait pas d’arme, je guettai ma proie, cherchant le moindre angle mort dans sa défense. À en juger par la façon dont était sortie l’arme de son bras, elle n’était probablement pas une humaine normale. Je voulais en avoir le cœur net, pour cela, il allait falloir que je m’approche assez de cette personne pour l’observer. Pour pouvoir me rendre compte de moi-même de qui elle était, de ce qu’elle était.

      Sans attendre plus de temps, sans lui donner une occasion de plus de m’attaquer, je me ruai vers elle, décidée à la blesser à mon tour, ignorant pour le moment les multiples blessures qu’elle m’avait infligé. Après tout, elles n’étaient pas si profondes et même si le moindre geste était désormais douloureux, tout cela restait supportable.

      En courant de la sorte vers elle, je ne visai aucun endroit en particulier. Je cherchais seulement à la blesser tout en profitant de cette occasion pour voir à quoi elle ressemblait de plus près. Ce genre d’envie n’était pas vraiment idéal lors d’un combat nécessitant tout la concentration. Après tout, poser son attention sur deux choses à la fois n’était pas la meilleure chose à faire. Pourtant, je ne pouvais m’en empêcher, j’avais toujours cette curiosité.

      Lorsque je fus assez proche de la jeune personne, je laissais mon arme se diriger vers son visage dangereusement. Morte, il serait encore plus facile de l’observer. Laissant quelques coups partir dans sa direction, je ne tentais pas seulement de blesser mon adversaire, mais plus de le tuer, visant ses points vitaux plus qu’autre chose. Je me doutais bien qu’il en faudrait plus pour la tuer, mais pourquoi s’en soucier pour le moment ?

      Au bout d’un moment, je me reculai, craignant une riposte de la part de mon ennemie qui avait su prouver qu’elle ne se laisserait pas faire bien longtemps. Désormais, je savais plus ou moins à quoi m’attendre de sa part. Elle n’allait pas me laisser m’en tirer ainsi, tout comme je n’allais pas la laisser s’en sortir ainsi.






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Sam 6 Juil - 15:30
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Un léger sourire ornait son visage. Voir le corps de cette fille qui s’était cru plus forte qu’elle, entaillé à divers endroits par son attaque, avait un petit quelque chose de jouissif. Klara était sûre d’elle, trop sûre sans doute. Elle voulait lui faire comprendre que ça ne servait à rien de l’attaquer car elle vaincrait. Oui, la jolie blonde était trop sûre à cause d’un corps plutôt utile dans ce genre d’affrontement simple. Là était la question : est-ce que cela allait continuer ainsi ? Si c’était le cas, elle avait l’avantage. Mais, si l’autre possédait un pouvoir plus fort que son corps pourtant résistant ? Si elle avait une aptitude que la cyborg ne possédait pas ? Là, ce serait plus intéressant mais également plus compliqué. Après tout, elle était habituée à réussir rapidement et à vaincre sans aucuns soucis. Si cette fille allait lui donner du fil à retordre, son assurance en prendrait un coup, tout comme sa vigilance à ce moment-là. Le sourire s’effrita à cette pensée et la cyborg reprit un masque neutre. Ne pas faire preuve de trop d’assurance, faire attention et surtout, analyser la situation. Il était hors de question qu’elle se fasse battre par cette chasseuse de primes, hors de question qu’elle se retrouve entre les sales pattes du gouvernement mondial. Elle avait beaucoup d’autres projets en vue pour ça.

Klara resserra sa prise sur son katana, restant dans une posture défensive. Il lui fallait analyser cette fille pour prétendre ensuite négliger sa défense ou non. Une erreur de débutant n’était pas permise ici. Son regard se porta sur son adversaire, sur sa posture, sur l’expression de son visage qu’elle essaya de décortiquer. Le moindre petit détail pouvait avoir son importance ici. Cette fille semblait être en pleine réflexion aussi. Etait-elle surprise de son assaut ? S’attendait-elle à ce que ce soit simple ? Non, sûrement pas. Après tout, s’attaquer à une personne que l’on pense primer suggère le fait d’être assez fort pour le battre. A part si l’on était suicidaire, ce dont elle ne semblait pas être. Les apparences sont trompeuses certes, mais Klara était quasiment sûre d’elle sur ce point. Son adversaire allait sans doute être à la hauteur. La cyborg fronça les sourcils en regardant le katana de son vis-à-vis. Etait-ce sa seule arme ? Ou alors, comme elle, en possédait-elle une autre bien planquée ? Cette interrogation lui mettait le doute et l’incitait à ne pas trop s’approcher de cette personne. Au moment venu, son pistolet serait plus qu’appréciable. Un subtil mouvement de cette fille la fit se reconcentrer. Partir dans des interrogations n’était pas bon lors d’un combat, même si empêcher son esprit de faire cette chose aussi naturelle était tout simplement impossible. Après tout, à la base, elle était humaine, elle n’était pas née comme une vulgaire machine qui peut décider de penser quand elle le souhaite. Et encore, si elle pense. La cyborg agissait de son propre chef maintenant, pas comme à son réveil. Elle était plus alerte, moins manipulable. Mais tout aussi perdue dans les sensations qu’elle pouvait ressentir parfois. Là, était-ce de la peur, de l’appréhension ou de la joie qu’elle ressentait ? C’était difficile à qualifier, mais quand elle vit sa proie courir vers elle, arme en avant, un endroit de son corps s’accéléra. Et elle aimait cette sensation.

Elle vit l’arme partir vers son crâne et elle se baissa, tentant une balayette vers cette fille qui sembla l’esquiver. Retenant un claquement de langue agacée, Klara se déporta vers la droite, esquivant un coup qui devait partir vers l’emplacement de son cœur. Un mouvement de recul l’empêcha de se faire embrocher et c’est par une réaction bien trop lente que sa manche fut déchirée et que cette fille entailla son bras, dévoilant par ce fait quelques fils, cette exposition restant néanmoins bien cachée. La cyborg lâcha un juron à voix basse. Elle détestait être blessée, car cela amenait toujours à des réparations fastidieuses. Pourtant, cette chose ne l’empêcha pas de sourire un peu avant de retrouver une expression neutre. Cette fille était intéressante et cela lui plaisait oui. Et ce n’était que le début.

Klara la regarda reculer, son esprit cherchant un moyen d’attaquer rapidement. Son éventail d’attaques était limité. Beaucoup trop pour un combat comme ça. Il faut dire aussi qu’elle n’avait jamais vraiment eut besoin de chercher à se diversifier, ses proies étant plus faibles qu’elle. Là, cela changeait. Elles étaient égales pour le moment. Cette égalité n’était pas pour lui déplaire, mais elle doutait du fait de tenir la cadence. Elle doutait, mais ne voulait pas le montrer. Montrer qu’on faiblissait était en quelque sorte fatale lors d’un affrontement. Au contraire, la cyborg se jeta sur sa proie, visant ses tendons pour l’empêcher de bouger convenablement. Le temps était précieux et, malgré le fait qu’elle s’amuse, le perdre encore trop longtemps allait finir par l’agacer au plus haut point.
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Mar 9 Juil - 14:22



      La pluie et le soleil n'y changeront rien


      Après avoir reculé, je jetai un coup d’œil vers mon ennemi qui ne semblait n’avoir subi aucune blessure en apparence. En effet, aucune trace de sang n’était visible, or, si je lui avais infligé une entaille, au moins une goutte de sang aurait du glisser. Il n’y avait rien. Strictement rien. Pourtant, j’étais presque convaincue que j’avais tranché quelque chose. Quoi ? Je n’en savais rien et je me mettais à penser que j’avais probablement inventé cela de toutes pièces. C’était troublant. Devenais-je folle ? Si ce n’était pas encore fait, probablement. Si je commençais à avoir des hallucinations, le moment était peut-être venu pour moi d’aller voir un médecin. Pour qu’il m’interne ? À la réflexion, l’idée n’était pas aussi bonne que cela.

      Mais je divaguais un peu et en oubliais presque le combat actuel qui était bien plus important. Celui-ci pouvait bien me tuer dans le pire –ou le meilleur- des cas. Il valait donc mieux rester vigilent aux mouvements de l’adversaire. Je connaissais bien mes tendances suicidaires, mais il ne s’agissait pas de tout faire pour mourir. Seulement de tout tenter pour abattre l’adversaire. La différence se trouvait bien ici. Mais les conséquences pouvaient être les mêmes. Dans ce moment-là, je tentai le diable en laissant mon esprit s’attarder sur des détails bêtes. Lorsque je me décidai enfin à apporter une attention totale à mon ennemi, celle-ci s’était déjà préparée à riposter.

      Je le voyais arriver vers moi à une vitesse assez élevée pour que je n’aie pas le temps d’éviter toute son attaque. Je me contentai d’essayer de me décaler vers le côté aussi vite que possible. Néanmoins, cela ne fut pas suffisant et je sentis une lame trancher ma jambe gauche au niveau de mon tendon d’Achille. Portant ma main vers cet endroit spécifique, je sentais le sang couler sur mes doigts en pestant contre cette blessure qui risquait de m’être fatale. Je ne pouvais, désormais, plus nier la douleur. Les écorchures que m’avaient infligé la blonde étaient bien minimes à côté. En réalité, elles avaient déjà presque disparu pour moi à présent. Au moins, cette nouvelle blessure permettrait de me maintenir dans la réalité. Il était trop difficile de l’ignorer. Pourtant, je ne pouvais pas la laisser prendre le dessus et en essayant de faire un pas, je constatai que celui-ci m’arracha un élancement. Je pouvais peut-être encore marcher à cloche-pied, mais courir, cela m’était désormais très difficile. Mes mouvements en seraient, probablement, grandement, dérangés. Néanmoins, il me fallait faire avec et m’habituer très vite à ce nouvel handicap.

      Je me plaçai vite en face de mon adversaire, prévoyant une nouvelle attaque. Cela ne m’étonnerait pas si l’étrangère qu’il m’avait pris de poursuivre profiterait de ma blessure pour m’en infliger d’autres, voire pour me retirer la vie d’un coup d’épée. Cela lui aurait été très facile à présent. Très attentive, je ne perdais pas une seule miette des mouvements de mon adversaire qui se révélait bien plus puissante que je ne l’avais pensé. Pourtant, je ne me décidai toujours pas à user du pouvoir de mon fruit du démon. Malgré le fait que je sois blessée allait probablement se répercuter sur mes futurs clones. Si tant est que je laisse en apparaitre un dans un futur proche.

      Jetant un coup d’œil mauvais vers mon adversaire, j’étais déterminée à lui faire comprendre qu’elle avait fait une grosse erreur en me blessant de la sorte qu’elle allait devoir subir ma colère et mes représailles. Peu importe la douleur, ce n’était qu’une sensation qui était, certes, très désagréable, mais qu’on pouvait surmonter. Néanmoins, en forçant sur ma jambe, je risquais surtout de faire grandir ma blessure et de la faire empirer. L’idée n’était pas très bonne. Mais attaquer mon adversaire dans cet état aurait pour principal conséquence de le surprendre. Non ? À moins qu’elle ne s’attende à ce que je me jette sur elle à tout moment.

      Je me plaçai en face d’elle, non loin de cette même personne, la fixant, cherchant à l’attaquer. Mon regard s’attarda sur ce bras que je pensais avoir blessé quelques minutes auparavant et qui ne semblait pas montrer une seule éraflure. Je souhaitais en avoir le cœur net. Pour cela, il fallait encore une fois que je puisse m’approcher de cette personne. Appuyant doucement sur mon pied blessé, je tentai d’estimer le degré de souffrance que celui-ci me donnait. Je pouvais encore peut-être faire un aller-retour vers mon adversaire à une vitesse acceptable, mais je pouvais aussi bien m’écrouler à mi-chemin si ma jambe m’abandonnait lâchement à ce moment-là. Néanmoins, je voulais tenter le tout pour le tout. À tout prix.

      Sans attendre plus, je me mis à courir vers l’ennemi, tentant de m’appuyer le moins possible sur ma jambe déjà mal en point. Je regardai alors le bras que je pensais avoir atteint, bien décidée à l’examiner une fois assez proche de l’adversaire. Quant à ma lame, je la laisserais se diriger vers l’autre bras de l’ennemi et, pourquoi pas, le forcerait à atteindre sa gorge ou son cœur. Si seulement ma jambe pouvait ne pas me lâcher. Je n’étais plus sûre que celle-ci me permettrait de m’éloigner de l’ennemi, une fois l’attaque terminée.




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Mer 10 Juil - 15:05
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Avait-elle baissé sa garde un instant pour que son attaque fonctionne aussi bien ? Ou alors était trop forte pour cet adversaire qu’elle avait mal-jugé ? D’un coup sec dans l’air, Klara envoya le sang sur sa lame coloré le sol et le mur derrière elle. Cette fille semblait dans un sale état au vu de sa jambe gauche. La cyborg ne pensait d’ailleurs pas que son attaque fonctionnerait comme ça, aussi facilement. C’était quelque chose d’étrange. Etrange, mais terriblement fascinant. Une fascination quelque peu mal-placée envers ce sang qui coulait de cette blessure. Un sang qu’il ne lui semblait pas avoir. Le scientifique avait bien fait son travail, remplaçant les pièces de son corps par d’autres, plus puissantes, plus intéressantes pour un gouvernement qu’elle avait fui et qu’elle souhaitait détruire. Triste ironie. Tout ceci ne serait pas arrivé s’il n’était pas venu, ne l’avait pas arraché à une vie qui lui semblait simple, qu’elle s’imaginait simple, pour devenir une arme. Son corps était sa propre arme. Une sensation d’amertume s’empara d’elle lorsque cette pensée effleura son esprit. Ce scientifique qui l’avait ramené à la vie, qui lui avait donné une seconde chance dans ce monde cruel. S’il n’avait pas existé, est-ce qu’elle serait encore humaine ? Est-ce qu’elle aurait une famille, comme celles qu’elle croisait dans les rues ? Est-ce qu’elle serait pleinement heureuse ? L’adolescente n’aurait pas la chance de le découvrir. C’était quoi maintenant vivre ? Se cacher, chercher une organisation qu’elle ne trouvait pas pour pouvoir à la fin se venger ? Se venger de qui exactement ? Attaquer chaque marine était quelque chose de farfelue, sachant qu’ils n’étaient pas tous mauvais. Un peu comme celui qu’elle avait rencontré, sur cette île enneigée. Comment s’appelait-il déjà ? Alvin, c’est ça. Un marine ayant risqué sa vie pour une fillette dans les bois, auquel elle avait prêté main forte. C’était le premier que la cyborg avait rencontré qui était bon. Véritablement bon. Que devenait-il maintenant ? Avait-il survécu à cette jungle qui composait les agents du gouvernement mondial ? Intérieurement, elle l’espérait. Après tout, il pourrait peut-être l’aider !

Le regard en face d’elle la ramena à la réalité. Ce regard aurait pu la tuer s’il pouvait. C’était compréhensible après tout, elle l’avait bien amoché. Pourtant, malgré la douleur qui devait être insupportable, elle restait debout, la regardant avec une certaine détermination, voulant sans doute montrer qu’elle ne se laisserait pas faire et lui ferait payer. Un peu comme elle, la première fois qu’elle avait abattue des marines. Une détermination, une rage de vaincre avant de tuer. Oui, cette fille voulait vraiment sa tête et la prime qu’elle jugeait avoir au bout. Cette chasseuse serait déçue si elle savait. D’ailleurs, pourquoi ne pas mettre un terme à ça, ne pas révéler son nom ? Un nom fictif à cette époque : Elena. Sans vraiment savoir, la blonde aimait beaucoup celui-là. Un souvenir d’une ancienne connaissance ? Peut-être.

Cette fille en face d’elle semblait chercher quelque chose. Du sang sûrement, la preuve qu’elle avait réussie à la toucher, à la blesser. La preuve qu’elle n’était pas la seule en mauvaise posture. Ses blessures à elle ne s’apparentait pas aux mêmes que celles de son vis-à-vis. Qu’elle serait sa réaction en le découvrant ? Un sourire orna les lèvres de Klara. Ce serait sans doute une réaction étonnante. La course de cette fille prit la cyborg par surprise. Sa volonté était tellement forte qu’elle arrivait même à courir, malgré sa blessure. Si elle continuait, cela deviendrait beaucoup plus grave et dangereux pour elle. La contrariété se fit sentir. Elle se fichait de cette fille, mais le fait qu’elle se mette elle-même hors-jeu n’était pas des plus amusants. Son divertissement de la journée allait se retourner contre elle. Sa lame bien devant elle dans une garde qu’elle espérait infranchissable, Klara attendit l’assaut, se préparant à contre-attaquer rapidement. Lorsque la lame fut proche de son bras, la cyborg se servit de son arme pour la dévier, espérant par ce procédé lui faire manquer sa cible et frapper l’air simplement. Pourtant, cette manœuvre se solda par un échec lorsqu’elle sentit la lame ennemie se frayer un chemin vers son épaule, arrivant à se placer près de la jointure séparant son bras gauche de son buste. Klara écarquilla les yeux, reculant par réflexe, n’arrivant cependant pas à échapper totalement à celle lame. Lame qui fit son œuvre, coupant des fils, faisant céder son bras. Son visage exprimait la surprise alors que la cyborg essayait de bouger son membre, en vain. Cette fille avait réussi à lui faire perdre l’usage d’un bras et d’une arme par la même occasion. Son pistolet, qu’elle gardait en cas de problème, n’était plus disponible maintenant. Ses sourcils se froncèrent et l’adolescente fit fi des quelques étincelles résultant de ce découpage digne d’un apprenti boucher. Les réparations allaient être difficiles là et cela lui déplaisait fortement. Klara l’avait laissé approcher et elle en payait le prix maintenant. Retenant un juron, elle remit sa lame devant elle et chercha à atteindre l’épaule adversaire, celle reliant son corps au bras tenant son arme. Si elle, elle avait perdu l’usage d’un bras, elle lui ferait également perdre un membre. Œil pour œil, dent pour dent. Le fait qu’elle ait déjà perdu sa jambe ne lui effleura pas l’esprit et Klara attaqua, mettant toute sa force dans ce coup. Elle voulait mettre fin à ce combat rapidement.
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Mer 10 Juil - 23:12
      La pluie et le soleil n'y changeront rien
      Plus je m’approchai de l’ennemie, plus je sentais mon pied devenir douloureux, plus j’avais l’impression que celui-ci allait se brise en milles morceaux, ne m’offrant plus jamais l’occasion de l’utiliser. Je prenais le risque de perdre l’usage de ce membre par simple orgueil. Pour prouver à cette blonde que je n’étais pas la faiblarde qu’elle pensait avoir en face d’elle. Pour me prouver à moi-même que je n’avais pas rêvé, que je l’avais bien blessé, qu’il devait y avoir un subterfuge, quelque chose, quelque part. Cette fierté démesurée me permit de faire un pas de plus et d’atteindre mon but. Je parvenais à discerner ce bras que j’avais sectionné.

      Je le voyais bien, mais cela semblait vraisemblable. Une machinerie se cachait sous la peau de la fille qui semblait pourtant si fragile en apparence. Elle ne semblait même pas humaine. L’était-elle ? Etait-il seulement possible de la tuer ? Si elle était une machine, il fallait probablement trouver quelque chose pour la couper, un bouton, quelque part. À moins que lui trancher la tête ne suffise. Si elle n’était vraiment pas un être humain, atteindre son cœur ou lui couper la gorge me semblait à présent totalement idiot et sans aucune logique. Qui pourrait penser qu’un cœur bâterait dans la poitrine d’un robot ? À moins qu’elle ne soit pas tout à fait humaine, mais tout de même un peu. Après tout, elle ne semblait pas réfléchir comme une machine, mais plutôt comme une femme sensée et ayant des fonctions cérébrales normales. Qui était-elle ? Cette question me troublait, m’intriguait. Je voulais connaitre la réponse, tout de suite. Découvrir ce que cette étrangeté était. Maintenant.

      Ma pensée me fit presque oublier mon bras qui tenait le katana et qui venait tout juste de s’attaquer à l’autre bras de l’adversaire. Cette arme avait fais son bonhomme de chemin, elle avait fais ce que je voulais, elle était enfin redevenue ce que je souhaitais. C’était bien avec ce genre de lame que je me battais. Celle qui, malgré mon esprit rêveur, continuait son dessein sans faiblir, celle qui était prête à tout pour obéir au moindre de mes souhaits. Un sourire s’élargit sur mon visage. Je sentais l’arme s’enfoncer dans l’épaule de mon ennemie. Cela me faisait plaisir. Mon sourire n’avait rien d’heureux. Il était cruel, malsain. Il montrait tout ce que je souhaitais. Sans attendre, je tentai d’enfoncer le tranchant encore plus profondément dans son membre, mais elle fut plus rapide que moi à réagir et s’éloigna. Cela ne fut pas suffisant à stopper mon projet mauvais. Lorsque la lame trancha son épaule, la sensation fut différente. Ce n’était pas de la chair, ni des muscles que j’étais en train de découper. C’était étrange. C’était comme utiliser un couteau pour couper en petits morceaux des spaghettis. Même si ces spaghettis étaient étrangement durs. Enfin, l’idée était plus ou moins là.

      Le fait que je bloque ses mouvements de la sorte sembla mettre en colère l’étrangère dont je ne savais toujours rien. Je me doutais bien que cela ne lui ferait pas plaisir. Moi non plus je n’avais pas supporté qu’on me blesse de la sorte. En parlant de cela, la douleur était toujours là, elle persistait. Elle était plus forte que précédemment. La plaie devait probablement être encore plus grave à présent. Je ne pouvais pas le nier que forcer n’avait pas été la meilleure idée. Pourtant, cela m’avait permis de découvrir ce que je voulais. Je pouvais presque en mourir heureuse à présent. Mais, il fallait revenir à la dure réalité. Je ne pouvais pas encore quitter ce monde, j’avais encore trop de choses à y faire. Le moment n’était pas encore le bon.

      Comme pour me ramener à l’évidence, ma blessure à ma jambe se fit sentir dans tout mon corps, causant une souffrance atroce. Dans un sens, cet élancement permis de me préserver d’une nouvelle blessure car il me fit m’écrouler au sol en un battement de cil. Malgré le fait que cela ne fut pas suffisant pour éviter l’attaque dans sa totalité, cela m’avait évité le pire. Au lieu de sentir une lame s’enfoncer profondément mon épaule, celle-ci se contenta de quelques millimètres, suffisant pour être douloureux, pas assez pour bloquer tous mes mouvements. Je devais réagir au plus vite avant que l’ennemie profite de ma faiblesse pour reprendre les hostilités. Je ne voyais plus qu’une solution à mon problème.

      Sans attendre une seconde de plus, je claquai des doigts, laissant apparaitre à proximité de moi l’un de mes mois. Lui jetant un coup d’œil entendu, je pouvais dire que je l’avais presque supplié de m’aider. Naturellement, il savait que s’il ne faisait rien et que je mourrais, le sort serait le même pour lui. Il devait avoir une sorte d’instinct de protection… Probablement. Il ne se fit pas prier deux fois. Il ne semblait, d’ailleurs, pas très docile. Il s’apprêtait à se jeter sur l’adversaire lorsqu’il se rendit compte que, lui-aussi, été blessé. De même que moi. Cela parvint à lui arracher une grimace. Cela parvint à me faire soupirer. Pourtant, il semblait plutôt déterminée à attaquer l’ennemie et dans un ultime effort se jeta sur elle. Etait-elle folle ? Cela n’avait rien de bon. Ce moi semblait ne pas se soucier de sa vie. Si je ne faisais rien, il risquait bien se faire tuer. Cela n’était pas de bon augure. J’essayai donc de me relever au plus vite, sentant mon pied me faire de plus en plus mal, pour voler au secours de la folle qui était suicidaire.





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Ven 12 Juil - 15:02
La pluie et le soleil n'y changeront rien
Klara S. Braun et Suki Kagami



Son attaque n’avait pas été aussi efficace qu’elle l’avait espéré, cette fille s’étant écroulée avant que la lame ne s’enfonce profondément dans sa chair. Manœuvre pour esquiver ou sa jambe ne la supportait plus ? Qu’importe la raison, Klara allait l’achever maintenant. Au sol, elle était terriblement vulnérable. Même si l’idée de mettre fin à la vie de cette inconnue la répugnait, elle devait payer le fait de lui imposer de longues réparations pour son bras meurtri. Etre à terre ne la sauverait pas, bien au contraire. Cela allait l’amener directement en enfer. La blonde leva son bras, pointe de la lame vers le bas, juste au-dessus du cœur de son adversaire. La partie était jouée, la mort certaine. Un sourire satisfait prit place sur son visage alors qu’elle amorçait un mouvement pour abaisser son arme. Le silence de ce moment fut troublé par un claquement sec, suivit d’un mouvement sur le côté. Stoppant son geste en plein vol, la cyborg tourna légèrement la tête, observant cette apparition. Deux. Elles étaient deux. Deux entités se ressemblant comme deux gouttes d’eau, la ressemblance allant même jusqu’à la blessure qu’elle aperçut. Un tour de passe-passe ? Impressionnant, mais terrifiant aussi. Seule à seule, Klara avait eu un semblant d’avantage, mais là, la donne était changée. Si elles attaquaient en même temps, elle serait fichue. L’idée de fuite passa dans son esprit, avant qu’elle ne l’enferme dans un coin de son crâne à double tour. Elles étaient toutes deux blessées à la jambe, c’était donc sa chance pour pouvoir les vaincre. Une chance bien faible. Pourtant, l’adolescente recula de quelques pas, sur ses gardes. Ce tour était trop louche pour qu’elle reste à sa place comme elle le faisait. D’ailleurs, était-ce l’œuvre d’un pouvoir contenu dans ces fruits dont elle avait entendu parler ? Les fruits du démon. Des fruits donnant des pouvoirs extraordinaires en contrepartie de la capacité à nager. Une bien faible contrepartie contre un pouvoir puissant. Son pouvoir consistait-il à créer des clones ? Si c’était le cas, ils avaient tout d’elle, même ses blessures. Tuer un clone revenait-il à la tuer elle ? C’était une question à vérifier

L’apparition de cette entité l’avait quelque peu déstabilisé. Une autre question s’insinuait peu à peu dans son crâne : pourquoi ne pas avoir utilisé ce pouvoir avant ? L’avait-elle jugeait trop faible pour ne pas vouloir se fatiguer à utiliser ce pouvoir ? Son arrogance allait la perdre. Cette fille s’était laissé avoir par son apparence frêle, le fait que l’on pense qu’elle casserait au moindre coup de vent. Comme les autres. Ceux qu’elle avait tués avant. Et elle la tuerait par la même occasion, ou tout du moins l’amocherait assez pour qu’elle soit méconnaissable. Douce vengeance.

Du regard, Klara suivait les mouvements des personnes devant elle. S’occuper du clone ou de la maudite ? Le clone semblait plus résistant à la douleur, plus tenace. Une ténacité qui l’amena à se jeter sur elle, offrant une ouverture de taille pour son sabre qui, dans un mouvement horizontal, asséna un coup dans l’abdomen de celui-ci. De ce qui lui semblait en tout cas. Klara recula à nouveau de deux pas après cette attaque, regardant ces personnes dans l’ensemble. Cette chose l’avait également esquinté en touchant son dernier bras valide. Le perdre la réduirait à fuir ces lieux et trouver une personne compétente pour la réparer. Lâchant un juron à peine audible, son regard se porta sur la fille à l’origine de tout ceci. Si elle ne l’avait pas suivi, chacune aurait continué sa route et elles ne seraient pas en un si piteux état maintenant. L’appât du gain lui coûtait plus cher à elle qu’à la cyborg et c’était bien fait pour elle.
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Lun 15 Juil - 0:15
      La pluie et le soleil n'y changeront rien
      L’apparition soudaine de mon clone avait permis de me sauver la vie, je ne pouvais le nier. Je pensais alors avoir fait le bon choix en gardant secret mon pouvoir le plus longtemps possible. J’en avais presque oublié que mes blessures allaient se répercuter sur mes doubles. Ainsi, deux personnes affaiblies étaient présentes. Pouvais-je me permettre, en plus d’avoir à faire attention à moi-même, surveiller ce clone ? Il fallait en permanence que je les surveille. Je ne savais ce que cela donnerait si l’un d’eux venait à mourir un jour. Je craignais leur mort. Peut-être que cela était sans conséquence, néanmoins, j’en doutais.

      Cette Suki qui venait d’apparaitre était certainement celle qu’il fallait le plus surveiller. Elle avait hérité de ma tendance à me jeter sur l’ennemi sans me soucier de la gravité de cet acte. Pour faire simple, elle ferait tout pour blesser mon adversaire, quitte à en mourir. La moindre seconde qu’elle passait éloignée de son ennemie la rendait folle de rage. S’accrochant fermement à l’étrangère qu’il m’était pris à poursuivre, elle ne remarqua même pas que celle-ci était sur le point de riposter et de l’éloigner d’elle. Le sabre partit donc en direction du clone. Cette imbécile ne vit rien. Elle se fit donc attaquer sans même s’en rendre compte. Ce n’est que lorsqu’elle gît par terre sous l’effet de la douleur qu’elle dû le remarquer. Et encore, je n’étais même pas sûre que ce fût le cas.

      Parvenant avec difficulté de me relever, le mur m’aida tout de même à réaliser ce projet. Marchant en trainant la patte derrière moi, je parvenais avec difficulté à avancer. Je n’étais plus capable de grand-chose à présent. Je devais me contenter d’essayer de me défendre. Ne disait-on pas que la meilleure défense est l’attaque ? Dans ce cas, un dernier assaut me permettrait peut-être de survivre. Au pire, j’avais encore l’occasion de faire apparaitre un de mes doubles pour me défendre. Pour le moment, je préférais le garder. Il valait mieux qu’elle pense que je ne pouvais en faire apparaitre qu’un. Peut-être pensait-elle-même qu’il s’agissait d’une illusion bien menée. Après tout, cela était probable. Mon pouvoir pouvait très bien être une manipulation de l’esprit.

      Je jetai un coup d’œil inquiet vers mon clone, me demandant s’il pouvait encore se relever ou si la blessure lui avait été fatale. Cette idée m’effraya et je tentai de presser le pas dans sa direction pour constater par moi-même des dégâts et, si elle avait encore une chance de survie, de la faire disparaitre dans l’immédiat et dans l’urgence. Néanmoins, m’approcher de mon reflet revenait à m’approcher de mon ennemi et à prendre le risque de me faire attaquer par celle-ci. Je ne pouvais plus que faire apparaitre un seul clone. Il était probablement ma dernière chance.

      Soudainement, je stoppai ma marche, me rendant compte que si je continuais ainsi je serais à la merci de mon adversaire qui ne ferait, probablement, qu’une bouchée de moi et n’hésiterait pas à me ôter la vie. Je n’avais pas particulièrement envie de mourir et je savais que mon ennemie n’avait aucune pitié. J’étais même persuadée que la supplier n’y changerait rien. Il restait une solution : la fuite. Mais courir dans mon état était impossible et il fallait tout de même que je parvienne à faire disparaitre mon clone avant. J’optai donc pour la solution d’une dernière et décisive offensive. Pour cela, je pris la décision de mettre en jeu mon dernier double. Une nouvelle surprise pour l’ennemie. Une dernière chance. Une seule chance. Je devais tout faire pour que cela marche, je devais espérer que ce qui allait apparaitre soit déterminé à attaquer l’adversaire.

      Sans attendre une demi-seconde de plus, je laissai mes doigts claquer. Je trouvai que cette manière de faire apparaitre mes alliées n’étaient pas des plus discrètes, mais je n’avais, pour le moment, jamais découvert une autre façon de les faire venir. J’avais bien essayé de les appeler, de taper des mains, rien n’y faisait. Il semblait que j’étais condamnée à faire apparaitre des clones à chaque fois que je claquerais des doigts et seulement dans ces cas-là. Dans le fond, le fruit que j’avais mangé devait vraiment être maudit, bien plus que tous les autres. La première apparition qui était venue avait été la pire de toutes. Ce jour où j’avais découvert mon pouvoir, je m’étais retrouvée face à une Suki qui avait tenté de m’assassiner. Rien ne brillait dans ses yeux. Je priais pour que jamais je n’aie à revoir ce clone.

      Aujourd’hui, ce ne fut pas de double tant redouté qui apparut. À la place, ce fut celui qui était attiré par l’argent. Ses yeux brillaient d’une lueur malsaine, mais cela lui donnait envie de capturer sa proie pour en tirer le maximum de profit. Je pensais encore qu’une prime était sur la tête de mon ennemie. Cette nouvelle alliée était elle aussi blessée au pied. Néanmoins, je l’avais fait apparaitre le plus proche de l’ennemi pour qu’elle n’ait pas à trop avancer pour lancer l’assaut. Sans plus de manière, j’envoyais en direction de ce nouveau double mon arme, le laissant se charger de l’ennemi. En attendant, je me dirigeais vers le clone qui s’était jeté, quelques minutes auparavant, sur l’adversaire et qui en avait subi les conséquences. Il ne s’était toujours pas relevé, et cela m’inquiétai. Connaissant bien ce trait de mon caractère, j’étais persuadée que même en étant blessé il aurait attaqué l’adversaire. Je n’eus même pas le temps de constater par moi-même la blessure de mon double que je m’écroulai à côté de lui, sentant mon pied m’abandonner complètement. Je parvins seulement à tendre le bras pour faire disparaitre le clone blessé.

      Ma dernière chance reposait désormais sur le clone obnubilé par l’argent. Il n’allait pas essayer de tuer l’adversaire, seulement de l’immobiliser, de l’assommer. De faire en sorte qu’elle ne puisse plus se défendre mais qu’elle soit encore vivante pour en tirer le maximum de profit. Je lui avais donné mon katana, ce qui faisait qu’à présent, il était armé de deux lames. Sa capacité n’en serait qu’augmenter. Encore fallait-il savoir ce qu’il en ferait.


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Ven 19 Juil - 14:26
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Klara S. Braun et Suki Kagami



Son coup avait fait mouche malgré le doute qui l’avait assailli. Cette entité était suicidaire, il n’y avait pas d’autres explications plausibles. Klara avait réagis dans l’urgence, dans l’inquiétude de se voir porter une attaque à son bras valide. Sa lame était partie dans un mouvement instinctif, dans le seul but de la protéger. Une protection qui s’avéra efficace, au vu de la personne qui gisait au sol, à seulement quelques pas d’elle. La blonde fronça les sourcils, observant la personne qui se relevait difficilement en s’appuyant sur le mur. Si cette fille se faisait blesser et que cette blessure se répercutait sur ses clones, est-ce que la réciproque était possible ? Est-ce que si un clone était blessé, sa blessure irait sur la personne originelle ? Son regard se porta sur le ventre de la chasseuse de primes, exprimant un sentiment d’agacement quand elle ne vit pas une blessure se former. Son hypothèse était erronée. Mais, si elle, elle était blessée, est-ce que la blessure irait sur le clone ? C’était une hypothèse à vérifier, même si elle doutait d’avoir une réponse positive. Les blessures ne devaient marcher que lors d’une invocation d’un clone. Ou en tout cas, c’est ce qu’elle pensait. Dans tous les cas, son pouvoir était plus qu’intéressant. Le fait de pouvoir invoquer un double de soi permettait de déstabiliser l’adversaire mais, en même temps, de l’utiliser comme appât en prenant la fuite ensuite. Et attaquer en duo permettait aussi de faire beaucoup plus mal. Oui, ce pouvoir avait des avantages non négligeables. Il ne restait plus qu’à connaître ses faiblesses. La cyborg arqua un sourcil en voyant l’humaine approcher difficilement, son regard porté tantôt sur elle, tantôt sur son clone. Avait-elle peur pour lui ? Le tuer revenait-il à lui accorder des dommages physiques ? La répercussion ne se ferait donc que si le clone mourait ? Hypothèse intéressante, mais dangereuse à vérifier en ce moment. Après tout, même si cette fille était blessée, elle avait toujours son sabre. Pas que celui-ci lui fasse spécialement peur, mais l’énergie du désespoir pouvait amener à donner des coups puissants. Elle le savait, vu qu’elle l’avait déjà expérimenté dans le passé. Après, sa nature de cyborg jouait peut-être dans la balance, mais Klara n’avait pas envie de jouer la motricité de ses membres supérieurs sur un coup de tête. Elle n’était pas encore suicidaire. Pourtant, ce combat se devait de finir rapidement. Ils ne seraient pas seuls dans cette ruelle encore longtemps, à tout moment un civil était susceptible d’arriver et d’alerter une quelconque autorité sur cette île. Encore une fois, ce fut un claquement de doigt qui tira Klara de ses pensées. Un claquement familier qui lui fit froncer les sourcils alors que sous ses yeux, un deuxième clone apparaissait. Cette chasseuse en avait encore des comme ça ? Non, mais parce que sinon elle lui ôtait la vie maintenant, pour ne pas se retrouver face à une armée de clones. C’était déjà assez étrange comme ça.

Cependant, une nouvelle hypothèse eut sa réponse grâce à l’apparition de cette entité. Sa seule blessure résidait à sa cheville, la même que l’original. C’est d’elle que venait les différentes blessures, c’est donc sur elle qu’il fallait se concentrer. L’achever reviendrait à faire disparaitre ses clones dans la logique. Il suffisait maintenant de le prouver. La nouvelle venue, beaucoup trop proche selon Klara, avait un petit quelque chose de bizarre, de malsain même. Son regard n’était pas des plus sympathiques. Une psychopathe ? Ça se pourrait bien. Rien qui ne donne envie de taper la discute à cette fille en tout cas. Surtout quand elle fut armer de deux katanas, l’un gentiment prêté par l’originel. Cette fille jouait le tout pour le tout apparemment, négligeant sa propre défense au profit d’une possibilité de coup multiplié par deux pour son clone. C’était le désespoir qui la poussait à faire ça ? Ce sentiment la poussait à agir bizarrement. Vouloir l’éliminer avant que le contraire ne se passe était quelque chose de normal, mais de là à négliger sa défense. Surtout que son clone était également blessé, il ne pourrait pas lui courir après pour la rattraper avant qu’elle ne commette l’irréparable. Un léger sourire apparut sur les lèvres de Klara avant que celle-ci n’en fasse abstraction, se concentrant sur le clone qui se dirigeait vers elle, ses lames en avant. Trois pas, voilà ce qui les séparait. Une distance bien maigre. Une distance comblée rapidement par cet adversaire tenace qui la regardait toujours de ses yeux étranges. Un frisson la parcourut lorsqu’elle stoppa une lame, reculant précipitamment pour éviter la seconde qui déchira son haut au niveau du flanc gauche. Deux lames contre une seule, un combat plutôt compliqué en somme. Il fallait qu’elle arrive à lire la trajectoire des attaques de son adversaire pour pouvoir les éviter et porter un coup qui pourrait le neutraliser. Pas une mince affaire. Serrant les dents, la blonde tenta une attaque de front, reculant précipitamment pour éviter la contre-attaque. Continuer comme ça ne la mènerait qu’à sa perte, il fallait qu’elle ruse. Une ruse comme toucher le point faible à l’heure actuelle de cette entité : sa cheville blessée. Son regard se porta sur celle-ci alors qu’elle esquivait un nouveau coup. C’était sa chance de gagner. Un sourire apparut sur son visage alors qu’elle se penchait, passant sous les lames adverses pour s’attaquer à la cheville blessée. Sa manœuvre était dangereuse, mais nécessaire. Il ne restait plus qu’à espérer que son arme ait fait mouche.

Ce combat touchait à son terme.
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Ven 19 Juil - 23:30
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      D’un œil attentif je regardais mon clone se battre contre cette ennemie qui était hors du commun. Elle ne semblait pas humaine et cela lui offrait un avantage certain. Moi, j’étais au sol, immobile. Je ne pouvais plus rien faire, je n’avais plus rien à faire. Cette personne allait peut-être être celle qui m’ôterait la vie. Dans le fond, cela n’était pas plus mal. Elle parviendrait probablement à abréger mes souffrances. N’était-ce pas une preuve de compassion ? J’avais eu envie de sensations fortes. J’étais désormais servie. Ma vie ne tenait qu’à un fil. Ma vie était entre les mains de ce clone blessé qui tenait à peine sur sa jambe. Ma vie dépendait de cette fille dont j’avais pris le risque de poursuivre sans en mesurer les conséquences. Ma blessure allait être longue à guérir, si tant est que je survive.

      Suivant du regard le combat, je constatai avec plaisir que pour le moment l’adversaire n’avait pas d’échappatoire et que la victoire de mon double semblait être assurée. Je n’aurais plus qu’à mettre fin à la misérable existence de cet être inhumain une fois immobilisé. Cette pensée m’arracha un sourire cruel. Cela me faisait plaisir d’exécuter une personne qui m’avait fait tant de mal. Cela m’excitait et je savais que cela me donnerait la force d’ôter la vie à mon ennemie. Qu’elle soit ou non primée m’importait peu à présent. Je voulais sa tête par pur plaisir, par simple désir. Je voulais voir ce qui se trouvait dans son corps, savoir quel genre de spécimen elle était. Cela me démangeait. J’en avais terriblement envie. Pourtant, un coup de théâtre vint interrompre ma songerie.

      Alors que mon clone s’en sortait plutôt bien, celle dont je ne connaissais toujours pas le nom profita de la faiblesse de celui-ci. Dans un sens, tout ceci était bien légitime. Du moment d’un point de vue extérieur. Pourtant, sur le coup, je trouvai cela bien lâche. Ce n’était pourtant que de la pure logique. Une idée brillante. De quoi mettre fin à ce combat, de quoi le remporter. Sans crier gare, cette personne avait évité les lames de la nouvelle Suki en se baissant. Elle prenait un grand risque et pourtant cela lui permit d’atteindre les jambes du double. De le blesser encore plus là où il l’était et ainsi de l’immobiliser. Il survivrait. Mais cela devait être douloureux. Son visage affichait bien sa douleur et son regard de haine ne se posa non pas sur l’ennemie, mais sur moi. J’avais comme l’impression qu’à présent, j’étais sa proie. Après tout, j’étais celle qui avait provoqué son apparition, la forçant à se battre contre un adversaire bien plus fort qu’elle.

      En temps normal, le clone, en se rendant compte qu’il n’était plus capable de rien, aurait au moins eu l’intelligence de me rendre les armes. Pourtant, celui-ci les garda bien dans ses mains, serrant le poing comme pour m’empêcher de les lui reprendre. Elle avait toujours ce regard et moi, je la fixai comme un chien demandant sa friandise. Si elle ne me rendait pas ces katanas, je savais ma mort imminente, ainsi que la sienne. Devais-je essayer de la faire disparaitre ? C’était déjà trop tard. En m’approchant d’elle, je m’approchais de l’ennemie qui ne tarderait pas à me faire mourir. Cette solution n’était pas la bonne. Je pouvais bien essayer de faire apparaitre un autre clone, mais cela risquait de ne pas marcher. Je n’étais jamais parvenue à faire apparaitre trois clones dans un laps de temps si petit, cela n’allait pas changer aujourd’hui. Néanmoins, je tentai le tout pour le tout en claquant une nouvelle fois de doigts. Comme je m’y attendais, rien n’apparut. La seule conséquence fut de me fatiguer encore un peu plus. Comme si cela ne suffisait pas déjà. Je ne sentais déjà presque plus aucun membre de mon corps mis à part mon pied qui était affreusement douloureux et qui me rappelait sa présence sans cesse. Je le savais désormais, j’étais au courant, il était là. Et si cela avait pu me soulager d’une quelconque façon, je me serais bien amputé le pied pour faire cesser cet élancement. Néanmoins, cela risquait de ne pas marcher.

      Posant mon regard sur l’ennemie, j’avais quitté mon regard de quémandeuse, remarquant bien que cela ne marchait pas avec mon clone et l’avais remplacé par un regard déterminé et sûr de lui. Je ne voulais pas que mon adversaire pense que j’étais une lâche. Je ne voulais pas ramper comme un animal pour tenter de fuir, je savais qu’elle n’aurait aucun mal à me rattraper. Je n’aurais gagné que la honte et l’humiliation. Ne pouvant pas me relever je restai néanmoins au sol. Prenant une voix dont le ton était le même que mon regard, je lui dis :

      - On dirait bien que ce combat est terminé. Alors, vas-y, abrège mes souffrances et tue-moi. Je suis sûre que tu en meurs d’envie. Ne t’en fais pas, je ne chercherais pas à fuir.

      Je lui adressai alors un bref sourire en coin avant de songer que j’allais probablement perdre face à une personne qui n’était que très peu dangereuse. Il y avait des personnes bien plus puissantes sur les autres mers. Ce n’était qu’une petite vision. Au moins, je savais que je n’étais pas encore prête pour naviguer sur des mers plus périlleuses. Loin d’être prête. Je me ferais certainement tuer à la première île. Je le savais à présent. J’étais d’une faiblesse aberrante. Et je souhaitais réaliser ma vengeance dans cet état. J’étais encore loin de mon but. Si je restais en vie, je passerais probablement mes prochaines journées à m’acharner à l’entrainement. Mes prochaines années même. Je ne ferais peut-être plus que ça, mais c’était la meilleure chose à faire jusqu’à ce que je sois prête à m’engager sur des routes plus mouvementées. En attendant, je regardais mon adversaire et étais prête à recevoir son jugement.



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La pluie et le soleil n'y changeront rien
Klara S. Braun et Suki Kagami



Son attaque, quelque peu suicidaire, avait fonctionné. Encore. Elle se serait attendue à un peu plus de résistance, à une esquive à la dernière seconde, à une contre-attaque sans aucun état d’âme. Mais rien de tout ça n’avait eu lieu. Au contraire, Klara était maintenant en train de regarder bêtement l’échange de regard entre le clone et son originel. Entre le pantin et la marionnettiste. Un échange qui aurait donné froid dans le dos à n’importe quelle âme un tant soit peu sensible. Tout du moins, de ce qu’elle pouvait voir. Cette fille n’avait pas un contrôle absolu de ses clones pour le laisser la regarder avec tant de haine. Ou alors est-ce que ses entités avaient leur propre volonté ? Une question dont elle ne chercherait pas la réponse aujourd’hui. Là, elle avait simplement envie de voir si cet accrochage avait attiré l’attention, s’il sera bénéfique pour ses recherches ou si elle avait perdu son bras pour rien. Le faire réparer allait encore lui coûter cher et elle ne roulait pas sur l’or. Cette journée avait belle et bien était pourrit du début jusqu’à la fin. South Blue ne lui réussissait pas, loin de là. Klara était furieuse. Furieuse contre cette perte de temps, cette femme au sol, son hésitation à profiter de sa faiblesse pour la tuer tout comme son irrésistible envie de se tirer de ce lieu. Cela devenait dangereux de traîner trop longtemps ici, un badaud pouvant surgir n’importe quand. Chose qui ne lui plaisait absolument pas. Impliquer une personne extérieure au conflit n’était pas dans ses habitudes. Il ne restait donc que deux options : tuer cette fille et partir ou la laisser en vie et partir. Dans tous les cas elle partait, seul son acte précédent avait une importance. Cette inconnue risquait de vouloir une revanche, même si elle n’allait pas pouvoir se mouvoir correctement avant un moment. Courir le risque de se faire à nouveau poursuivre ou vivre sereinement ? Même si la sérénité n’était pas tout à fait son fort. Et puis, la revoir pouvait être amusant pour tester sa montée en puissance. Dans ce combat, elle s’en sortirait sans aucunes blessures. Seule cette fille périrait. Une perspective intéressante qui lui arracha un sourire. La laisser en vie s’avérait plus intéressant que la tuer tout de suite.

Le regard de l’intéressée attira l’attention de Klara, lui faisant arquer un sourcil. Qu’avait cette fille à la regarder ainsi ? Etait-ce de la résignation qu’elle voyait ? Non, c’était autre chose. Une chose plus forte, plus pitoyable dans un moment pareil. De la détermination. Ou ce qui y ressemblait le plus. La blonde n’avait jamais été très douée pour déterminer les sentiments des autres, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle allait exceller dans ce domaine. Cette fille semblait déterminée, mais à quoi ? Survivre ? Ce n’était pas elle qui prenait la décision là, son avis importait peu. Dans tous les cas, ce regard accentua le sourire de Klara. Elle l’aimait bien cette petite chieuse au final. Elle avait tous les traits d’une folle. Une folle amusante à souhait. Lorsqu’elle prit la parole, Klara écouta attentivement, quelque peu déstabilisée par cette demande. Ainsi, elle lui demandait de mettre fin à ses jours ? Certes, là c’était facile, mais contraire à sa décision précédente. Un petit rire la secoua avant qu’elle ne reprenne son sérieux, rangeant son sabre avant de se détourner. La tuer serait plus intéressant dans quelques années, il suffisait maintenant de réparer les dégâts occasionnés à son corps et continuer ses recherches. Son bras invalide pendouillait lamentablement le long de son corps alors que Klara avançait, s’arrêtant quelques mètres plus loin pour se retourner vers la fille au sol.

-Je te laisse la vie sauve, mais reviens me voir dans quelques années, que je prenne plaisir à t’achever cette fois.

Le sourire qu’elle arborait pouvait paraitre cruel, mais elle s’en fichait. Il fallait laisser un souvenir impérissable de cette rencontre à la demoiselle. Klara reprit ensuite sa route, lâchant un simple « A la prochaine. », sortant de la ruelle d’un pas tranquille, comme si de rien n’était. A quelques mètres à peine elle croisa un jeune couple qu’elle aborda, indiquant la ruelle d’où elle sortait en précisant qu’une fille était blessée et qu’il fallait l’aider. Le couple mordit à l’hameçon assez facilement, allant cherchant un médecin pour l’un, courant vers la blessée pour l’autre. Aider cette fille n’était pas dans sa nature, mais il fallait bien changer de temps à autre. Surtout pour continuer ce jeu du chat et de la souris. Du chasseur et de sa proie. Sauf qu’au final, ce sera la proie qui tuera le chasseur.

Un léger sourire sur les lèvres, Klara continua sa route, se faufilant à nouveau à travers la foule. La blonde reprenait son rôle. C’était maintenant elle qui allait chasser pour trouver les membres de la Révolution. Une chasse trop longue à son goût.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Tenshi Taya
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Ven 2 Aoû - 15:10

      La pluie et le soleil n'y changeront rien
      Vous pensiez vraiment que j’allais mourir ? Vous devez certainement manquer cruellement de logique. Comme aurais-je pu vous parler de cela si j’étais déjà morte. Vous pensiez peut-être que j’écrivais du haut de mon nuage, des ailes derrière le dos, au paradis. Quoi que vous auriez plus de chance de me retrouver en Enfer, auquel cas, les chances que je puisse vous écrire serait encore plus mince. Vous êtes bien niais si vous avez réellement cru à ma mort.

      Tout de même, je vais vous expliquer comment j’en vins à survivre à cette fin imminente que je voyais déjà se dérouler ici, de la main de cette femme que je haïssais chaque seconde un peu plus que la précédente. Je m’en voulais presque de finir ainsi. Pourtant, je m’en voulus encore plus lorsqu’elle s’éloigna de moi et m’avoua qu’elle me laissait la vie sauve pour pouvoir mettre fin à mes jours dans l’avenir. Dans ma tête, des milliers de questions se bousculaient, mais aussi des insultes que j’avais envie de crier à son encontre. Elle n’avait même pas eu le courage de finir ce qu’elle avait commencé, cette lâche. L’étrangère qu’il m’avait pris de poursuivre disparus ensuite de ma vue. Je profitai de cela pour m’approcher en rampant de mon clone et faire disparaitre celui-ci avant que des regards indiscrets viennent observer ce qu’il venait de se passer.

      À peine mon double disparut, une personne apparut à l’entrée de la ruelle, me fixant avec anxiété. Cette personne jeta ensuite des coups d’œil inquiets sur le sol où se trouvait de nombreuses tâches de sang. Pas seulement les miennes, mais aussi celles de mes clones. Néanmoins, pour quelqu’un ignorant cela, j’avais perdu beaucoup trop de sang pour pouvoir encore être lucide, voire vivante. Mon premier instinct fut de repousser cette personne qui venait m’aider. Je ne voulais recevoir ce genre de choses de personne et encore moins d’une inconnue. Je ne voulais rien lui devoir. Les gens bienveillants, ça m’exaspérait. Néanmoins, je n’avais plus la force de la repousser, immobilisée au sol.

      Cette inconnue s’approcha de moi avec lenteur puis me fixa, l’air de vérifier si j’étais vivante. Elle devait bien voir, pourtant, que je respirais. Lorsqu’elle posa son regard sur le mien, je ne pus réprimer mon sourire en la voyant sursauter. Je ne pouvais plus bouger, mais mes yeux en disaient long sur ma pensée. Je ne voulais pas de son secours, ni de celui de n’importe qui d’autre. Pourtant, d’autres humains ne tardèrent pas à apparaitre dont l’un qui semblait s’y connaitre plus ou moins en médecine. Je ne me souviens plus très clairement de ce qui se passa par la suite. Tout ce dont je suis persuadée est que ce médecin s’occupa de mes blessures et que, lorsque je me réveillai, j’étais sur le lit du cabinet du médecin. Je ne savais pas combien d’heures, ou de jours, s’étaient déroulés entre temps.

      Mon premier réflexe fut de chercher mon katana dans la pièce, mais il semblait avoir disparu. Je me mis donc à paniquer et je voulus me lever. Néanmoins, mon pied était pour le moins douloureux et, à peine fut-il posé au sol, que je m’écroulai par terre dans un grand bruit. La port s’ouvrit alors à la volée, faisant apparaitre le docteur qui s’approcha de moi et m’aida à m’asseoir sur le lit. Il me regarda avant d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose. Néanmoins, je fus plus rapide que lui et lui demandai où se trouvait mon arme. Le médecin m’expliqua alors tout simplement qu’il l’avait gardé comme compensation financière pour les soins. Comme il n’avait pas trouvé un seul berry sur moi. Cette arme valait bien plus que les soins de ce vulgaire médecin. De plus, je songeai que les bons samaritains qui m’avait aidé à trouver un médecin s’en était arrêté à ça. Il n’avait même pas eu la sympathie de le payer. Quand il s’agissait d’argent, il n’y avait plus personne.

      Poussant un long soupire, je me décidai à laisser le katana au médecin le temps que mon pied soit plus ou moins guéri et que je puisse à nouveau marcher normalement. À ce moment-là, je récupèrerais mon arme par la force et quoi qu’il m’en coûte. Je n’étais pas connu pour ma générosité, loin de là. Ce docteur m’avait soigné contre mon grès après tout. Je n’avais jamais exigé cela de sa part. Pourquoi allais-je le payer ? Ne le faisait-il pas par gentillesse ? Décidément, l’être humain manquait cruellement de compassion ces derniers temps. Il faisait tout pour de l’argent. Je ne peux le nier, je fais la même chose, mais au moins je sais le reconnaitre.

      Je ne sais combien de jours passèrent encore avant que je parvienne enfin n à marcher convenablement. D’après le docteur, j’étais parvenue à la guérison plus vite qu’il ne le croyait. Comme quoi, la détermination était parfois une aide sans précédent.

      Un matin, je me décidai donc à partir. Le médecin passa pour voir mes progrès et me proposa de partir le lendemain, ce que j’acceptai en sachant pertinemment que je m’en irais un peu plus tôt que prévu. À la fin de sa visite, le médecin tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Après quelques minutes, j’ouvris la porte à mon tour, décidée à fuir cet endroit avec mon arme. Le médecin n’était plus dans son cabinet. Avec un peu de chance, il avait caché mon arme quelque part. Je me mis donc à fouiller les moindres recoins du lieu jusqu’à trouver, dans le tiroir secret d’une armoire l’objet tant convoité. Je le saisis donc dans ma main et pris la direction de l’extérieur. L’air frais me fit beaucoup de bien.

      Je glissai donc l’arme à ma taille et me préparai au départ imminent de l’île. Avant que le docteur ne se rende compte de mon départ et du désordre que j’avais mis dans son bureau…




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>> Dans la vie, il ne s'agit pas nécessairement d'avoir un beau jeu, mais de bien jouer de mauvaises cartes. <<

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Tenshi Taya
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