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| | Sam 12 Avr - 22:13 Si tu ne vois pas un Roadie, c'est qu'il fait bien son travail... C'était-là l'une de mes principales philosophies, et c'était aussi pourquoi je restais terré dans cette immense prison. Si j'étais là, si personne ne me voyait, c'était que je faisais bien mon travail avec les prisonniers. Par contre, quand je sortais la tête de mon trou pour gagner les îles, c'était tout de suite autre chose ! J'avais souvent à aller attraper les forbans, alors qu'ils se reposaient dans leur nid et là, ce n'était pas garanti pour moi de rester aussi discret. Certes, certaines fois, je ne faisais pas de grabuge, j'arrivais, j'accomplissais ma mission et je retournais à la maison. Mais quand bien même cela pouvait être possible, généralement, je coffrais les brigands de la manière la plus théâtrale qui soit : feu, bruit, sang et Metal, mes quatre éléments naturels ! Mais était-ce pour autant que je ne faisais pas mon travail ? À vrai dire, cela ne comptait pas vraiment, car un Roadie ne pouvait véritablement exister qu'en Backstages : c'était son antre, c'était là qu'il devait accomplir son devoir. Évidemment, certaines fois, il devait s'exposer sur la scène, en cas de force majeure, mais quand il le faisait, tout le monde le voyait... Un roadie accomplissait son devoir quand on ne le voyait pas, mais lorsqu'on le voyait, c'était qu'il n'y avait rien à craindre.. Même sans scène, je pouvais en tout point m'identifier à cela : mes backstages se trouvaient être Impel Down, et la scène, tout ce qui était exposé au soleil.
Et aujourd'hui, j'avais dû quitter les coulisses, pour gagner la scène. Enfin, pour y arriver, fallait-il déjà trouver l'île et quitter le bateau ! L'île, et non une île, car notre destination était déjà prédéfinie, nous nous dirigions vers West Blue, plus précisément l'île de Toroa. Cette île était sous le commandement total de la Marine et, pour ainsi dire, les brigands ne pouvaient y vivre en paix. Le QG se situait au centre, dans la ville principale, mais des avant-postes étaient présents sur quasiment tous les villages côtiers, si ce n'était véritablement la totalité. Les soldats gouvernementaux y étaient omniprésents et il était légitime de se demander ce que j'avais à y faire, moi, un geôlier d'Impel Down. À vrai dire, moi-même, je ne le savais pas vraiment. On m'avait ordonné de m'y rendre, je ne pourrai avoir plus d'informations qu'une fois sur place. J'adorai quand on jouait la carte du mystère avec moi... Mais je ne pouvais pas contester : il fallait obéir à son supérieur. J'avais au moins le mérite d'avoir un titre d'honneur sur ce bateau ! J'étais, entre autres, le capitaine à bord. Ce que cela pouvait être bon quand le pouvoir était entre nos mains, dans un navire ! Enfin, cela serait d'autant mieux si l'on profitait de ces pouvoirs... Sauf que moi, je n'en avais pas grand chose à faire... À la place, j'étais simplement assis à la proue du navire, la face au vent, la guitare à la main.
Du Heavy Metal ? Non, aujourd'hui, j'avais décidé de changer mes habitudes... Enfin, non, c'était plutôt une habitude que j'avais prise exclusivement sur les vaisseaux. Le Metal n'était pas un style apprécié de tous et je n'étais pas égoïste : je préférais faire profiter mon art à tout le monde. Par conséquent, qu'y avait-il de plus approprié pour une traversée maritime que le blues ? Le vrai blues. Celui qui pouvait faire pleurer sa guitare, transporter les cœurs et raviver les passions ! Ce blues-même sans qui ni le Rock ni le Metal n'existerait... La source. Comme quoi, je ne chérissais pas qu'un seul type de musique ! Laissant ma guitare faire vibrer les mats et les voiles de sa mélancolie, je jouais au rythme de l'avancée du bateau. J'enchaînai solo sur solo, me plongeant totalement dans mes improvisations ou dans des morceaux que j'avais écrits au préalable. Bref, j'étais fond dedans. Pendant près de deux heures, je laissais déferler ma passion et cela ne sembla décevoir personne. C'était déjà une chose : ils n'étaient pas contre la vraie musique. Au moment où la musique cessa, la vigie n'eut même pas besoin de faire son devoir, que tout le monde savait que nous étions bientôt arrivés à destination.
Le vent nous était favorable et une heure et trente minutes plus tard, nous étions prêts à entrer au port. Nous remplissions alors toutes les formalités nécessaires à l'amarrage, comme jeter l'ancre, lever les voiles, lancer les amarres. Je laissais l'équipe faire le travail, alors que moi, je posais pied en terre. Après tout, je n'étais pas formé pour être un marin, mais un geôlier ! Je pris alors la direction du centre-ville, pour aller à la rencontre de l'avant-poste et savoir où se trouvait précisément le QG. Le symbole d'Impel Down fièrement sur mon brassard, j'étais reconnaissable d'entre tous ! Comme prévu, je continuais ma route. Une fois au centre du village, je pris la décision de demander à ce qui semblait être un officier qui s'ennuyait, un capitaine probablement, vers où continuer ma route... Je n'aurais peut-être pas dû le faire. | | | | |
| | Dim 13 Avr - 13:46
Lieutenante Amelia Oryon Deux matelots aux regards de chiens battus portaient les affaires de la douce Amélia. Cette dernière, un sourire amusé sur le visage, les regardait de haut et leur ordonnait sans avoir à parler. Ce n’était pas de sa demande qu’ils avaient décidé de lui venir en aide, bien qu’elle n’en ait pas besoin, mais à cause de sa beauté étrangère et de ses charmes discrets. Il n’était pas aisé de trouver du réconfort dans sa poitrine relativement menue, ou de poser ses lèvres sur celles de la dame. En effet, bien loin de tous les stéréotypes de la femme forte que la marine avait engagée sur la plupart de ses combattantes, celle-ci était d’une douceur sans égal. En dehors des batailles, il était facile de l’aborder, de recevoir de sa part des mots doux et apaisants. C’était un réel plaisir de lui tenir la conversation et de se mettre devant elle pendant des heures, à siroter un verre ou tout simplement à la contempler.
Si les œuvres d’art devaient choisir une nymphe sur Toroa, elles se seraient certainement tournées vers la jeune rousse. Capitaine de son propre navire à vingt-et-un ans, elle avait commencé à arpenter les mers pour sauver les plus démunis et venir en aide à ses collègues. Ses supérieurs semblaient voir en elle l’espoir de sa génération, mais en réalité elle se montrait plutôt décevante. A part ses charmes, elle manquait de jugement, et si sa force ne l’avait pas faite capitaine et que ses conseillers n’étaient pas présents à ses côtés, elle aurait très certainement fait couler la moitié des flottes des Blues. La dernière fois qu’elle avait envoyé ses soldats pour combattre des pirates, ne jugeant pas la force de ses ennemis à leur juste valeur, elle avait failli provoquer l’extinction totale de ses subordonnés. On la surnommait « La catastrophe ambulante ».
En arrivant sur la place qui constituait le centre du village, la jeune femme se posa avec grâce sur le bord de fontaine, faisant plonger par inadvertance la pointe de ses cheveux dans l’eau. Lorsqu’elle sentit ce contact, son corps tout entier sembla se relaxer. Elle fit signe aux matelots qui l’accompagnaient de partir vers la base pour y déposer ses affaires. Bien sûr, elle resterait ici pour profiter du soleil et peut-être prendre le teint bronzé qui plaisait tant aux hommes en cette période de l’année. Sa peau d’albâtre n’était pas sa fierté.
En regardant la place, elle commença à détailler celle-ci. Outre la relativement grande fontaine qui semblait prendre sa source sous terre, la place était posée sur une sorte de plateau tout à fait droit, composé de pavés en pierre, sûrement posés par des novices. Elle-même n’aurait pas fait mieux, mais elle ne se vantait pas d’avoir des talents d’entrepreneur. De chaque côté de la place, à l’ouest et à l’est, il y avait de nombreuses maisons et de multiples commerces. Au nord et au sud, les chemins qui menaient à la place offraient une vue d’ensemble sur le reste de la ville.
Alors qu’elle contemplait la place, ne prenant pas en compte la foule aux alentours, le regard de la jeune rousse se posa sur un homme, attiré par le son de sa voix. Amélia le regarda sans s’intéresser réellement à sa présence. Cependant, elle remarqua avec une certaine perspicacité la marque d’Impel Down autour de son bras. Il s’agissait donc d’un geôlier… Sûrement présent sur l’île pour une raison quelconque. Elle-même n’était pas au courant de ce qui se déroulait dans les sphères plus hautes que la sienne, principalement par manque d’intérêt et de confiance de la part de ses supérieurs.
Elle se redressa, ignorant un instant l’homme pour regarder le ciel parsemé de nuages. Ses longs cheveux lui tombaient le long du dos, flottant grâce à l’air. Se retournant, elle commença à avancer vers la longue allée qui menait vers le centre administratif de la ville. Alors une idée germa dans son esprit.
« - Vous, le geôlier ! Je vous défie de me battre, ici-même ! »
Sa longue dentition blanche s’afficha, laissant son sourire doux et combattif transmettre à son adversaire son envie dévorante de l’affronter.
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| | Mar 15 Avr - 13:50
Qu'il était bon de sortir un peu de la prison... Mais le faire dans un autre cadre que celui des missions serait d'autant plus plaisant. À l'instant, je devais me casser la tête pour trouver un avant-poste de la Marine, puis joindre le Quartier Général de l'île, pour un ordre dont je ne savais pour l'instant absolument rien... Génial ! Et en plus, il n'y avait rien de bien plaisant à faire. Il y avait peut-être un bar non loin de la place, mais celui-ci n'était fréquenté que par des soldats, je ne pouvais donc pas m'y amuser... En effet, je préférais fréquenter les tavernes un peu plus mal famées, où je pouvais boire comme un trou, m'amuser, exploser des faces, trancher un peu, et même arrêter ceux qui étaient primés,, même si ladite prime ne volait pas souvent au-dessus dessus des trois millions. Ensuite, il pouvait bien y avoir les bains, ou toutes institutions présentant des vestiaires, de quoi bien se rincer l'œil. Après tout, à ce niveau-là, je ne risquais rien : un homme lambda, en se risquant au voyeurisme, s'exposait à de très lourds dommages, du genre de l'émasculation ou de la castration, il pouvait aussi s'attendre à avoir le caisson explosé, si ce n'était la cage thoracique... En somme, il en ressortait très très rarement indemne. Mais moi, j'avais cette particularité d'être un homme d'acier, au sens propre du terme, elles pouvaient s'acharner sur mois, en vain, car mon fruit et ma peau métallique me préservaient de tous dégâts. Le voyeurisme était donc fait pour moi ! Mais il n'y avait de ça ici... Sur une île « conventionnelle », l'option de la chasse ou de la traque pouvait aussi se présenter, mais ici, il n'y avait que des civils ou des garants de l'ordre, je pouvais donc aussi faire une croix là-dessus. Au final, il me restait peu de chose...
Toujours est-il que le capitaine que j'avais décidé d'aborder m'avait indiqué l'un des plus imposants bâtiments, bien qu'il ne soit pas si grand que ça. Il était bien dissimulé : il ne se situait pas sur la place, mais légèrement plus loin, au bout d'une longue allée, positionné non loin d'un parc. Eh bien, tout ceci était parfait... Il ne manquait plus qu'à y aller, pour voir ce que l'on m'y réservait. Cette place centrale était bien belle, mais je n'étais pas venu ici pour admirer. Me retournant vers la fontaine, je détaillais un peu les lieux, avant de percevoir l'endroit où je devais me rendre. Le lieu n'était pas totalement dénué de monde, il y avait çà et là des soldats ainsi que des civils, équitablement répartis dans l'espace, je ne fis alors pas vraiment attention à la jeune femme qui se dirigeait dans ma direction. Enfin, mon regard s'était peut-être posé sur elle, mais cela se comptait par fraction de seconde. Je ne me penchais véritablement sur son cas que lorsqu'elle m'adressa brusquement la parole en me défiant en duel. Un duel... He... Ha... Haha ! Bonne blague. Une civile qui voulait se battre... Quoi que, ce ne pouvait pas être une civile. Elle m'avait appelé « le geôlier », ce qui voulait dire qu'elle avait reconnu le blason d'Impel Down : le fait était que je doutais de la capacité d'un citoyen lambda à reconnaître ce symbole. Certes, la plupart d'entre eux connaissaient l'existence de cette terrible prison, mais ce n'était pas pour autant qu'ils étaient en connaissance de ses armoiries. Il s'agissait donc d'une soldate, mais je ne pouvais malgré tout pas être en connaissance de son grade, ne portant pas son manteau ou un quelconque uniforme... Je jugerai directement de son niveau sur le terrain.
Car oui, je n'avais pas besoin de réfléchir plus que de raison pour déjà connaître ma réponse : j'acceptais, et ce sans hésitation. Elle me proposait peut-être un combat singulier, mais plus qu'un duel, elle venait ouvertement de me défier... Comment diantre pourrais-je le refuser sans passer pour un couard ? Impossible, tout bonnement. Et puis, elle ne me demandait que de la battre... J'espérais sérieusement que cette femme n'était pas faible. D'ailleurs, elle venait de faire une erreur : c'était le geôlier d'Impel Down qu'elle venait de défier, et non le metalleux ou quoi que ce soit d'autres... Nous, les gardiens de cet effroyable centre de détention, avions cette particularité d'être sans pitié. Lorsque l'on était un as de la torture, il fallait en premier lieu savoir mettre sa pitié de côté, c'était une nécessité. Oh que oui que j'allais accepter, et elle allait passer un mauvais quart d'heure, et se faire étaler devant tous ses collègues. Et en bonus, parce que j'étais un gentil garçon, elle aurait aussi le privilège de tâter de ma hache, d'écouter ma musique transcendante, voire même, dans les extrêmes et si elle s'avérait vraiment talentueuse, de tester le goût de mon fruit ainsi que de sa tendre solidité. Tout ça pour dire que maintenant qu'elle m'avait défié, mon honneur masculin m'empêchait de refuser, résultat ? Elle allait le sentir passer.
« Un défi ? Oh ! Comme c'est une idée plaisante et intéressante ! Comment donc pourrais-je refuser un lattage gratuit quand on me demande si poliment et gentiment de le distribuer ! Bon, je suis sympa, donc dans mon immense mansuétude, en plus d'accepter, je vais même te laisser donner le premier coup. Par contre, faudra juste s'arranger pour que tu te prennes ta branlée assez rapidement. C'est pas que je t'aime pas, mais j'ai autre chose à faire moi, un geôlier, c'est pas un tir au flanc ! Enfin, pas vraiment. »
Ainsi, de manière bien provocatrice, j'allais même jusqu'à ouvrir mes bras, avec un grand sourire moqueur sur le visage, lui montrant par la même qu'elle pouvait y aller à fond. J'étais confiant envers ma réactivité et mes réflexes et sauf si elle s'avérait incroyablement rapide, ce n'était pas un problème pour moi de saisir ma hache pour me défendre... Finalement, j'avais bel et bien trouvé de quoi m'amuser, si c'était pas génial ça ! | | | | |
| | Mer 16 Avr - 12:32
Lieutenante Amelia Oryon Le sourire d’Amélia disparut totalement, laissant place à une mine blasée. Elle ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part, à ce qu’il lui montre tant d’ouvertures dès son entrée en combat. Il était soit fou, soit invulnérable. Dans un cas comme dans l’autre cela représentait à juste titre une menace pour la jeune rousse. Elle venait défier quelqu’un qui pourrait entacher sa réputation. Ce n’était pas pour autant qu’elle se montrerait indulgente. Le peuple de Toroa s’était réunis autour d’elle, restant à une distance raisonnable pour ne pas goûter à la fureur de la lieutenante. La place était bordée de monde, ce qui rendrait les actions des combattants plus délicates, s’ils en avaient quelque chose à faire. La jeune femme n’attaqua cependant pas devant la provocation de son adversaire. Elle ne se mit pas en position pour lancer l’offensive, restant cependant sur ses gardes, prêtes à éviter une attaque si son adversaire décidait que l’attente était trop longue. Ses cheveux arrêtèrent de bouger quand le vent eut disparu, alors elle prit la parole, répliquant :
« - Tu n’es qu’un imbécile, misérable geôlier incapable de rester à sa place ! »
La lieutenante avait une assez basse estime de ces personnes, en effet elle se croyait à elle seule suffisante pour arrêter les criminels. Et c’était vrai qu’elle avait déjà capturé des pirates sur les Blues dont les primes dépassaient les trente millions de berrys ! Ces imbéciles n’avaient pas vu venir la jeune femme et s’étaient retrouvé sous les barreaux en peu de temps. Elle resta sur place, à regarder le capitaine ennemi dans le blanc des yeux. Le combat commencerait à un moment ou à un autre, mais elle ne se battrait pas contre un épouvantail. Normalement, tous les coups sont permis, mais ayant lancé le défi elle se croyait au-dessus de ces non-règles préétablies par la loi du plus fort.
« - Laisse-moi te dire quelque chose, avorton, si je te fais l’honneur de te défier ce n’est pas pour me retrouver face à une statue. »
Elle se croyait supérieure, et en terme de technique et d’expérience, elle n’avait pas grand doute qu’elle l’était. Ses mains vinrent se poser sur ses hanches tandis qu’elle portait un dernier regard de défi sur son adversaire. Il n’avait qu’à ouvrir le combat, ça lui ferait une belle jambe. Celui qui lançait le premier coup pouvait avoir un désavantage certain. Mais si la technique ne laissait aucune ouverture, les chances de répliquer étaient nulles, et il ne fallait compter que sur les capacités d’esquives de la cible pour en réchapper.
Amélia portait une tenue assez simple, elle avait un tee-shirt rose pâle, moulant sa poitrine bien relevée et un short à même ses cuisses, ainsi que des chaussures qui couvraient entièrement ses petits pieds. Ses mains étaient recouvertes de gants qui semblaient protéger ses phalanges. Elle passa en position de combat, sans attaquer, une jambe plus en avant que l’autre, un de ses bras positionné en avant, la paume ouverture, formait un angle obtus, prêt pour parer une attaque direct. Son second bras était rentré au niveau de son bassin, le poing fermé, prêt à lancer une contre-attaque.
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| | Mer 16 Avr - 19:42 J'avais voulu une distraction, mais je n'avais eu besoin d'aller la chercher : elle était elle-même venue à moi. Croyant bon de me défier ouvertement, cette demoiselle m'avait interpellée en me proposer de tenter de la battre... Je n'aurai jamais rêvé mieux. Ce serait tellement bien si les brigands avaient l'intelligence de venir directement à moi, tout comme elle... Tout serait bien plus simple. Mais pour l'instant, je n'en avais que faire d'eux, d'autant plus qu'il n'y en avait sûrement aucun sur cette île. Pour l'une des rares fois en dehors d'Impel Down, je me battais pour le plaisir, et non par nécessité... Enfin, sauf si l'on voyait un défi comme une nécessité à le relever. D'ailleurs, le cas de cette prison était assez particulier. Je me battais souvent contre les Blugoris, mais il s'agissait surtout de tuer le temps et l'ennui, ce n'était pas véritablement du plaisir, c'était aussi pour leur montrer à quel point leurs maniements de la hache étaient pitoyables. S'il fallait compter sur eux pour endiguer une mutinerie ou pour repousser une attaque, on était mal parti... Heureusement que Belphégor, ainsi que les gardiens éveillés étaient là pour remonter la barre.
Et aujourd'hui, celle-ci était-là, prête à se prendre une taulée... J'espérais bien qu'elle soit parée, car je ne savais aucunement ce que pouvait bien dire le mot « galanterie ». Elle allait se recevoir des coups et cela ne me dérangera aucunement. D'ailleurs, à bien y regarder, elle n'avait pas d'armes... Si elle semblait si confiante à l'égard de ses capacités, c'était qu'elle me réservait un beau cadeau. Et bien soit, parfait ! Cela ne donnerait que plus de piquants au duel. Malgré tout, un véritable autre problème se pointait... Elle voulait se battre sur cette place, hors, des civils commençaient déjà à s'amasser autour de nous. Je ne savais rien de ce dont elle était capable, mais j'espérais pour elle que personne ne risquait rien ici. Pour ma part, mes pouvoirs ne s'appliquaient qu'à ma propre personne, et seule ma guitare pouvait vraiment s'avérer problématique : les effets que mes compositions pouvaient autant affecter la demoiselle que le public commençant à devenir foule. Certes, la femme serait celle qui se prendrait le plus gros des dégâts, mais quand bien même, personne ne pouvait être préservé de la furie du Heavy Metal.
Pour en revenir à l'affrontement, mes provocations n'eurent malheureusement pas l'effet escompté, mais ce ne fut pas pour autant que ce fameux effet en fut pour autant inexistant. Elle prenait déjà un bon point : elle savait se contrôler. C'était la clé dans un combat singulier... Le contrôle de soi. Devant ma garde totalement et volontaire grande ouverte, au lieu de passer à l'attaque, elle se mit dans une position défensive. En plus de ne pas agir de manière précipitée, elle était réfléchie. En effet, pour un combattant dans l'âme, il n'était pas bien compliqué de deviner ce à quoi elle pensait à l'instant même. Le meilleur moyen de prendre l'avantage d'emblée était d'être intelligent, et cela était souvent synonyme de tendre des pièges. La garde ouverte était quelque fois utilisée dans cette optique : amener un adversaire inconscient à nous, pour mieux le faucher... Ici, elle savait ce qu'elle faisait, elle savait qu'elle s'exposait si elle se jetait sur moi, elle savait qu'un geôlier pouvait être fourbe. Ainsi, elle ne fit strictement rien et personne ne bougea, ni n'attaqua. Le combat commençait à peine, que nous étions déjà en position stationnaire.
C'est alors qu'elle me retourna ma pique, pour chasser le silence. D'après elle, j'étais un imbécile, un « misérable geôlier », qui était « incapable de rester à sa place »... Si c'était pas du foutage de gueule ça. Elle me défiait de la battre, pour ensuite me dire que j'étais incapable de rester à ma place. Et, soit dit en passant, j'étais immobile, donc au sens figuré comme au sens propre, ce qu'elle disait n'avait aucune logique ! De plus, que je sois un imbécile ou pas, si nous, les geôliers, n'étions pas présent pour nous occuper des forbans, les plus dangereux notamment, Le Gouvernement Mondial aurait de beaux ennuis. Nous jouions un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de cette institution qui gouvernait les mers... Mais ça, elle ne semblait pas en avoir conscience. Quoi qu'il en soit, ses paroles ne m'atteignaient pas. Je restais totalement de marbre, jusqu'à ce qu'elle en rajoute encore une couche. Cette fois-ci, elle me traitait d'avorton et selon elle, c'était un honneur de se battre contre elle et cet honneur ne devait pas être gâché en faisant la statue. Et en plus, elle se la pétait... Sérieux ! Cette fois-ci, je n'hésitai plus.
« Déjà, tu me diras qui d'entre nous deux semble le moins savoir rester à sa place. Ensuite tu dis que je suis une statue, mais tu me diras que tu bouges pas non plus. Tu parles d'honneur, mais je vois pas quel honneur y'a à frapper une cruche. Et enfin... Tu vas te casser les dents à me sous-estimer, sérieux... Bref, vous, les autres marines, au lieu de regarder, mettez-moi un périmètre de sécurité, on veut de l'espace pour se mettre dessus nous. Surtout que ça va en chier. »
Suite à quoi, je plongeai ma main dans l'une de mes poches, pour dévoiler un magnifique médiator. Attendant de voir si elle décidait de passer à l'offensive ou non, je le fis tournoyer entre mes doigts. M'apercevant qu'elle ne voulait apparemment pas attaquer la première, je pris l'initiative d'attraper ma guitare pour me mettre en position. Elle s'attendait à ce que je l'attaque au corps-à-corps ? C'était peine perdue, car c'était dans ces moments-là que ma belle Cassandre intervenait. Dans mon immense politesse, avant de lui déboiter les tympans, j'eus quand même la bienséance de me présenter, avant de lui demander son identité. Après tout, après ce qui allait arriver, je n'assurais pas du bon fonctionnement de ses oreilles. Pour ne pas y aller d'un seul coup, je commençais par quelques simples petites notes, oscillant entre le joyeuse et le mélancolique... Quelques notes de blues en somme. Alors, sans transition et avertissement, mon jeu devient plus agressif, bien plus mordant et surtout, les notes étaient déjà drastiquement plus saturées et distordues, de quoi violer en profondeur les tympans de tout un chacun. C'était le pouvoir du Metal ! Comme quoi, je n'avais même pas besoin de me déplacer pour lui offrir un pur viol auditif.
"J'ai renommé ce solo le Bleading Ears... J'te laisse devenir pourquoi." | | | | |
| | Lun 21 Avr - 14:48
Lieutenante Amelia Oryon Suite à la demande du geôlier, plusieurs personnes s’étaient reculées avec une prudence des plus ingénieuses… D’autres en revanche avaient décidé qu’ils étaient assez agiles pour esquiver le moindre coup qui pourrait partir de travers, s’harmonisant donc en un petit groupe aux uniformes homogènes. La jeune rousse avait évité de relever les propos qui lui étaient dirigés. Elle semblait simplement en prendre compte, réfléchissant au combat qui allait bientôt commencer, observant son adversaire en notant qu’en dehors de sa guitare, il ne semblait pas armé. Il prit alors l’étrange objet musical dans ses mains et commença à jouer un air de blues fort plaisant. L’adversaire s’était présenté sous le nom de William, et il eut le droit à une réponse en bon et due forme, avec nom, grade et assignations.
A peine quelques secondes plus tard, Amelia mit ses mains sur ses oreilles, un genoux à terre, en entendant les notes distordues s’élever dans les airs. Elle n’était pas la seule à être atteinte par cette musique insupportable au nom si significatif. Un peu plus et elle risquait la surdité, de même que les curieux qui étaient restés assister au spectacle. Son corps tout entier se crispait, se distordait à cause de l’intensité de ce solo. Mais comment faisait-il pour supporter un souk pareil ? Se mordant la lèvre, elle sentit le goût de son sang emplir ses papilles. Ses mains vinrent alors se poser par terre et elle se releva avec difficulté, tentant tant bien que mal de supporter l’attaque de l’homme. Ses cheveux, eux-mêmes, s’étaient légèrement raidis sous le choc. Elle décida alors d’utiliser ce qu’on lui avait appris lors de ses nombreuses batailles, la capacité d’utiliser une des six voies du Rokushiki : Le Soru. La vitesse incarnée qui lui permit d’arriver à hauteur de l’individu et de décocher un coup de pied vif dans son instrument fétiche.
Ses yeux portaient toute la rage, toute la haine d’une personne qui voulait avant tout broyer son adversaire, le réduire en charpie, prendre plaisir dans la bataille. Si elle n’était tombée que sur un musicien de pacotille, celui-ci risquait de mordre la poussière. Il n’avait certainement rien de semblable Cho Maochika, le célèbre Vice-Amiral de la Marine. L’une des figures que la jeune femme admirait secrètement sans jamais l’avouer ouvertement. Ayant déçu les espoirs de ses supérieurs, elle espérait tout du moins arriver un jour à se battre aux côtés des plus grands noms.
« - Va en enfer ! Hurla-t-elle avec hargne, tentant un coup de pied dans les visages de son adversaire. »
Ses jambes étaient agiles, lestes mais certainement pas des plus puissantes. Si elles lui permettaient une maîtrise convenable du Soru, elles n’auraient pas été suffisamment résistantes pour y appliquer dès à présent le Tekkai. Alors que son coup continuait sa trajectoire pour tenter d’atteindre avec vivacité la boite crânienne de son adversaire, elle sentit qu’elle faisait une erreur de stratégie, préparant de ce fait sa contre-attaque dans le cas où son offensive ne serait pas suffisante pour coller son ennemi à terre.
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| | Lun 28 Avr - 12:50 Ce qu'il y avait de génial avec mon Blooding Ears était que, généralement, personne n'y réchappait. Le seul moyen de se préserver de cet ignoble bruit, était d'être metalleux... Et dieu seul savait que ça ne courrait pas les rues. Enfin, non, pas forcément, il fallait au moins être habitué au bruit, à des notes aussi grinçantes et ça, et ça n'était clairement pas à la portée de tous. Et c'était pourquoi peu, voire personne, pouvait en réchapper. Une fois qu'on la subissait, on y laissait ses tympans, voilà tout. Mais il n'y avait pas que cela... Lorsque que l'on ne s'y attendait pas, ou quand je l'introduisais par des notes simples et douces comme cela avait présentement été le cas, elle prenait en traître et ce, de la pire manière qui soit. Personne ne pouvait alors y réchapper et tout le monde se faisait agresser au crâne d'une douleur des plus aiguës. Les plus faibles finissaient souvent dans les pommes, et une fois que l'on se relevait après une telle agression, ou mieux, qu'on y était immunisé, cela voulait dire que j'avais devant moi un adversaire digne de ce nom. Je pouvais alors passer au niveau suivant. Étape par étape... Voilà comment je fonctionnais. Il y avait tout d'abord les poings, puis la guitare, puis la hache, puis la guitare et la hache, pour enfin à la malédiction et à la malédiction accompagnée de la hache. C'était comme cela qu'il fallait se battre... Il fallait jouer avec l'adversaire, et augmenter petit à petit les paliers.
Amelia Oryon s'était elle aussi laissée prendre dans mes filets musicaux. Ne se méfiant aucunement de mon blues, elle n'avait pas réagi, et cela lui avait coûté cher. Elle s'était retrouvée genoux en terre, les mains sur les oreilles, pensant que cela suffirait à la préserver de mon courroux. Elle aurait dû être d'avantage attentive... Qui diable aurait eu l'intelligence, en plein dans un combat, de sortir sa gratte pour lâcher un petit concert tout à fait inutile ? Sur le champ de bataille, tout devait être considéré comme une potentielle arme. Même la nature en elle-même ! Après tout, à partir d'un simple caillou, on pouvait avoir un dangereux projectile, et avec du sable ou de la terre, il était possible de gêner la vue de l'ennemi. Rien ne changeait pour une guitare : son son pouvaient se transformer en pieux. C'était en tout cas ce que l'on m'avait appris et elle apprendrait maintenant de son erreur. D'ailleurs, tous les spectateurs ici présents avaient eu leur lot et leur faire reculer avait été, semble-t-il, tout à fait inutile. J'y étais peut-être allé un peu fort... Mais je ne pouvais pas m'en vouloir, j'avais prévenu !
Avec difficulté, elle parvint à se relever. Dès lors, elle n'avait plus du tout la même expression faciale. Ses lèvres saignaient et elle ne paraissait plus si sûre que cela. À la place, on pouvait y voir de la rage. Parfait, elle était en colère et c'était tout ce qu'il me fallait. Cela signifiait que j'avais réussi à lui faire sortir de ses gonds : elle avait déjà perdu le contrôle. D'un coup, elle décolla à la vitesse d'une flèche. Soru. Elle maîtrisait l'une des techniques du Rokushiki, intéressant. Au moment où son pied partit vers ma guitare, je fis un pas de côté, pour m'arranger à ce que le coup touche mon bras et n'abîme pas mon si précieux instrument. Ce n'était qu'un coup, je ne le relevais pas. Le plus dangereux restait cette seconde jambe, qui se dirigeait inexorablement vers mon visage. Mais ce n'était rien de plus, je ne le craignais pas. Elle voulait que j'aille en enfer ? Je travaillais déjà sous les ordres de Satan, dans les entrailles d'un bâtiment en tout point comparable au Monde Souterrain. J'étais déjà un serviteur des enfers. Sans même cligner des yeux, sans même me mouvoir, sans même bouger d'un centimètre, je laissais son pied venir à moi. Au moment du choc, je ne laissai sortir d'un mot : « Tekkai ».
Non, je ne maîtrisais pas cette technique, mais c'était là du bluff, une technique qui se révélait parfaitement semblable à cet arcane. Mon Iron Skin ! Si je pouvais utiliser mon fruit sans pour autant le dévoiler, tout était bon. Son offensive fut simplement bloquée par ma peau. Elle avait beau y appliquer sa force, mon derme renforcé partait pour l'instant devant. Sans attendre, je passais à mon tour à l'assaut. Mon plectre se trouvait toujours dans ma main et je m'en servis tel un véritable projectile pour le lui lancer au visage. Je souhaitais solliciter ses réflexes, pour que sa main libre vienne sur son visage et ainsi laisser libre cours à ma hache. Puis, sans attendre, je posai ma main sur la garde de mon arme, pour me mettre à pivoter, en tentant par la même de la faucher du plat de la lame massive. Comme je l'avais promis, elle allait être servie. Néanmoins, mon art de la provocation ne s'arrêta pas là, et je remis une nouvelle couche. Il fallait qu'elle sorte de ses gonds... Ou qu'au moins je puisse réussir à la déstabiliser. Et pour ça, tous les moyens étaient bons !
« De si belles jambes... Tu sais que t'es plutôt sexy pour une lieutenante ? Ça me désole de devoir abîmer ce grain de peau. Sérieusement. D'ailleurs, je vis déjà en Enfer, sous les ordres de Satan... J'crois qu'on appelle ça Impel Down. Tiens, si ça te tente, tu peux y descendre avec moi, en Enfer, tu verras, c'est pas si nul, on s'y amuse tous les jours. Et surtout, il manque des canons comme toi au fond de ce trou. 'Fin, t'es la bienvenue quoi. »
Tous les moyens étaient bons. | | | | |
| | Dim 18 Mai - 12:28
Lieutenante Amelia Oryon Cet énergumène ne semblait pas savoir à qui il se frottait, et ne prenait pas les précautions adéquates. La jeune femme avait bel et bien été contrée par son armure insolite, un Tekkai très résistant dont le nom sonnait comme faux à ses oreilles habituées. Pourtant, elle n’en prit guère compte, ne se trouvant pas menacée par une résistance de pacotille. Sa main vint attraper de justesse le médiator lancé sur elle tandis que ses cheveux, ondulants dans le vent, formèrent rapidement un bouclier très résistant entre la hache de l’homme, un outil des plus intéressants, et le corps de la lieutenante. Celle-ci sourit à moitié en atterrissant par terre au moment où le geôlier commençait sa tirade. Elle profita ainsi de cet instant, cachée derrière son bouclier de cheveux, pour envoyer quelques mèches s’immiscer dans la terre, entre les pavés mal placés, et avec une précision monstrueuse les laissa ressortir en dessous des pieds de l’homme, attrapant ses jambes jusqu’à son mollet.
La provocation n’avait pas fonctionnée, c’était une évidence, mais le fait qu’elle se trouve dans une situation qui l’avantageait la mettait en confiance. Du moins, c’était de cette manière qu’elle voyait la situation. Cet homme, en tentant de la piéger trop rapidement, avait sonné le gong de sa perdition. Il n’y avait dans ses gestes aucune finesse, aucun subterfuge, juste de la force brute et une chevelure aussi dure que le métal. Cela avait été la dure acquisition de tant d’années de dur labeur, et aujourd’hui encore elle pouvait s’améliorer.
Sans prendre de gants, elle défit son bouclier et utilisa ses cheveux pour fendre l’air jusqu’à son adversaire, mettant ses pointes acérées en dessous de sa gorge, sûre que si elle l’attaquait avec précision et hargne, elle finirait par percer cette peau dure comme de l’acier. Cependant, au dernier moment, elle s’arrêta et lança un :
« - Il serait bien que tu abandonnes avant de perdre la tête. »
Si son coup fonctionnait, elle pourrait gagner par forfait. Son adversaire n’était pas encore assez fort pour la défaire.
Le vent souffla alors à nouveau, mais les cheveux de la jeune femme ne bougèrent pas. La hache de l’homme aurait pu suffire à trancher l’arme secrète de la demoiselle, mais elle était en position de force et il faudrait plus qu’un simple coup pour en venir à bout.
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| | Sam 24 Mai - 22:41
Le Rokushiki était tout un art. Le Tekkai, soit l'une de ces maîtrises qui formait cet art martial, était une technique complexe mais tellement utile... Une défense parfaite, voilà ce à quoi il aspirait. Celui qui en avait le contrôle pouvait contracter ses muscles à tel point qu'ils en devenaient infranchissables. Même un boulet de canon galérerait à mettre à terre une si bonne défense. Mais moi, je n'en avais pas besoin. Ce mur, aussi résistant pouvait-il être, était en mousse par rapport à mon propre pouvoir... Ou du moins, c'était ce que je pensais. En effet, cette technique à un certain contrecoup. Étant totalement et purement défensive, en contractant ses muscles pour atteindre une défense inébranlable, l'utilisateur perd sa capacité à se mouvoir... Ainsi, il ne peut attaquer et se défendre à la fois. Quant au sujet du Supa Supa no Mi, aucune restriction n'est véritablement présente... Mon corps pouvait réellement devenir d'acier, propulsant alors ma résistance à son sommet. Certes, il n'y avait pour le moment rien de différent au Tekkai, même si je jugeais que mon fruit était plus efficace, mais il y avait aussi quelque chose d'autre à prendre en compte... Je n'avais aucun problème pour bouger. Je pouvais me transformer en homme de métal que cela ne m'empêcherait absolument pas de marcher. Pire encore, alors que mon derme est difficilement franchissable, il ne m'est pas impossible de rendre tranchantes certaines parties de mon corps au même moment.
J'avais donc beau lui faire croire que j'avais la maîtrise du Tekkai, c'était en réalité bien pire et bien plus efficace. Je pouvais aussi par la même cacher mon pouvoir, ce qui n'était tout de même pas rien. Mais cette peau de fer sembla venir véritablement faire démarrer l'affrontement. D'une façon des plus habiles, elle vint attraper le médiator que j'avais auparavant lancé pour la gêner. Un mouvement de tête se fit, et ses cheveux ondulèrent au vent... Chose qui aurait pu être très sexy si ceux-ci ne s'étaient pas durcis pour former un beau bouclier. En effet, dans la continuité de son mouvement de tête, ses cheveux s'étaient durcis pour faire office de protection, assez solide pour bloquer net ma hache... Mais qu'en serait-il si je me servais du tranchant ? Avec bien de la chance, elle n'eut pas à tâter celui-ci d'office. D'ailleurs, il fallait que j'apprenne un peu à la fermer moi... Certes, même quand je l'ouvrais, ma garde restait solidement fermée, mais cela pouvait tout de même quelque fois me déconcentrer... Assez pour que l'adversaire puisse agir sans que je ne le remarque.
Alors que je tentais du mieux que je le pouvais de la provoquer, des cheveux sortirent de terre pour s'élancer vers moi. Pensant qu'ils avaient pour but de me pourfendre, j'eus pour réflexe de brandir mon arme, avant qu'ils ne s'enroulent autour de mes jambes, me privant ainsi de ma mobilité. Elle avait pris l'avantage... D'autant plus lorsque son bouclier se rompit pour alors prendre la forme d'épines mortelles. Celles-ci s'arrêtèrent exactement sous ma gorge, me mettant dans une position des plus inconfortables. Comme pensant qu'elle pouvait me voler la victoire d'une si pathétique manière, elle crut bon de m'envoyer une pique (ceci est un jeu de mot...). Je ne répondis pas, dans un premier temps. Je n'avais absolument pas peur de ces pointes, mon Partial Armor était déjà prêt à agir, on pouvait même voir ma peau subtilement briller à la lumière du soleil. Si ses cheveux pouvaient se prétendre d'acier, pour ma part, ma peau, voire tout mon corps, était véritablement fait de métal... Je partais avec une longueur d'avance.
« Perdre la tête ? Oh, mais je l'ai déjà perdue, tellement je suis fou de toi ! »
Il fallait maintenant que je compte sur mes réflexes et sur mon pouvoir. Durcissant ma peau, au cas où si l'une de ses attaques fusaient, je serrai la poignée de ma hache. Puis, d'un coup, sans prévenir, en l'espace d'une simple petite seconde, mon bras s'éleva dans les airs et retomba vers le sol, couplant sa puissance avec le poids de l'arme massive. Lorsque la lame heurta le dallage du sol, des morceaux volèrent en éclats, alors qu'un nuage de poussière se forma presque instantanément, assez pour me cacher. Je profitais qu'elle ne me voit pas pour altérer tout mon corps, jusqu'à ma nuque : il fallait que je prenne mes dispositions, ainsi dans le cas où elle attaquerait, je n'aurais pas à réagir et la protection se ferait naturellement. Suite à cela, mon arme s'acharna sur les entraves qui me retenaient. Je m'élançais ensuite, poing devant. En surgissant de l'écran, mon poing devint une grosse masse de métal, prête à s'écraser sur la face de cette femme. Qu'elle se rende compte ou pas de cet atout que j'avais dans la poche m'importait peu, je n'avais maintenant plus rien à perdre de tout dévoiler, mon Rocket Launcher était lancé. | | | | |
| | Lun 26 Mai - 16:05
Lieutenante Amelia Oryon Les cheveux de la demoiselle s'étaient tout simplement heurter à quelque chose de plus résistants qu'eux. Elle regardait avec horreur la poussière en face d'elle tandis qu'elle sentait que l'homme fonçait, caché dans cet amas de particules. Ses cheveux mirent quelques secondes à se reformer et ce furent les secondes de trop. Maintenant, elle savait qu'elle s'était trompée quant à la nature des pouvoirs de ce geôlier. Il n'était pas capable de maîtriser une partie du Rokushiki, bien sûr que non... Il pouvait tout simplement changer son corps en métal. C'était un maudit, un utilisateur de fruit du démon. Sans se demander de quel genre de tour il pouvait être capable d'utiliser, elle utilisa le Soru pour tenter de s'éloigner mais trop tard. L'homme en face d'elle lui assena un violent coup qui l'envoya voler, obligeant la femme fragile qu'elle était à s'étendre à terre, mal en point. Un seul coup suffisait... Et c'était la raison pour laquelle personne n'avait réussi à la toucher depuis longtemps. Elle grogna en se relevant avec difficulté, crachant du sang sur le sol. Un sourire narquois sur le visage, elle se mit à faire onduler ses cheveux à l'image de la Gorgone. S'il voulait la faire entrer dans une colère noire, il s'y était bien pris.
« - Je ne regrette pas ce duel, William Halford. »
Elle s'élança alors avec son Soru derrière l'individu, ses cheveux prêts à saisir l'homme et à le pousser à terre grâce à la force entraînée par la vitesse. Toujours en utilisant la force qu'elle venait d'emmagasiner par ce déplacement rapide, elle tenta d'envoyer l'homme valser contre la fontaine. S'il était réactif et maîtrisait vraiment le métal, il finirait, à l'usure, par détruire sa chevelure. C'était une attaque de la dernière chance. Dos à lui, elle s'apprêta à former un bouclier de cheveux dans le cas où l'attaque n'aurait pas atteint son but.
Dans la petite foule qui s'était amassée autour de la zone de combat, un homme finit de percer son chemin au premier rang et sourit, voyant que ce spectacle plaisait beaucoup. Il redressa sa cravate et ajusta ses lunettes de soleil, regardant qui allait finalement l'emporter.
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| | Mer 4 Juin - 21:02 Tel un spectre qui pouvait surgir de la nuit, je sortis brusquement du couvert du nuage, les pieds en l'air, prêt à m'asséner un coup des plus puissants à cette femme, un coup-de-poing de métal. J'avais voulu faire de cette offensive l'occasion pour elle de découvrir mon pouvoir, et c'était apparemment gagné. Elle devait maintenant savoir que mon Tekkai n'était que factice, et cette résistance que ses épines avaient auparavant rencontrée n'était due qu'à ma malédiction. Le métal était une très bonne défense, c'était indéniable, mais on pouvait aussi en faire une force offensive... Et c'était à ses dépens qu'elle était venue confirmer cela. Elle voulut utiliser le Rokushiki pour se mettre à l'abri, mais c'était trop tard... Ou peut-être était-ce simplement moi qui était trop rapide ? Le poing entra en contact avec sa peau à l'apparence si douce et l'envoya valdinguer avec force. L'impact couplé à sa légèreté, croyez-moi, c'était assez pour la faire décoller comme une fusée. Elle finirait d'ailleurs à tous les coups bicolore, car je doutais qu'elle ne s'en sorte sans une grosse ecchymose oscillant entre le bleu et le violet. Son corps de femme le témoignait, sa dureté de sous-officière de la marine aurait dû le nier, mais elle était frêle... Incroyablement frêle. Ce seul pain avait été assez pour la mettre mal en point, étalée en étoile sur le sol. Elle se releva ensuite lourdement, crachant au passage quelques gouttes de sang d'un magnifique rouge sur le sol. Cette merveilleuse impression de faire mal...
Une fois sur pied, ses cheveux reprirent une nouvelle fois vie. Mais cette fois-ci, ils ne se transformèrent pas en un bouclier, mais s'étaient simplement mis à flotter dans les airs. Une Gorgone, voilà ce qu'elle était. Il ne lui manquait que les Iris de serpent... Malgré tout, cette Gorgone n'allait certainement pas me terrifier, voire me pétrifier. Qui d'entre ses cheveux et ma malédiction était le plus efficace ? C'était un duel de force intéressant, dont il valait la peine de s'y livrer. Ma peau commençait déjà à devenir grise, témoignant de mon Total Armor qui allait bientôt littéralement me recouvrir jusqu'au cou, et avant même qu'elle ne s'élance à l'aide d'un apparent Soru, ma défense était déjà prête. Elle se propulsa vers moi, tous cheveux dehors. Ma hache était en main. Sa tignasse s'élança pour visiblement tenter de me pousser et alors qu'elle s'approchait, mon arme tomba une première fois, pour tenter d'en couper un peu. Je ne sus même pas si cela avait été efficace que je fus projeté au sol. La violence était présente, mais c'était sans compter sur mon armure, qui m'était d'une bien forte utilité. Je voulus me relever pour m'acharner comme le gros bourrin que j'étais : mais le temps me manqua. Elle avait réussi à m'attraper, et maintenant que le piège s'était refermé, je doutais qu'elle veuille bien me relâcher. Pour preuve, ligoté aux pieds, je commençai à m'élever dans les airs : elle s'était mise à tournoyer, m'emportant la vitesse.
Lorsqu'elle me lâcha enfin, je fusai comme une comète vers la fontaine de la place. Le choc entre mon corps de fer et la pierre en fut un gros nuage de poussière, alors que des morceaux de la fontaine volaient dans un peu tous les sens. L'eau, elle-même, s'était échappée et remplissait les nervures du dallage. Elle m'avait bien eue... On pouvait, à ce stade-là, dire que c'était une femme fatale... Elle ne se laissait pas faire, et c'était justement ça qui était intéressant. Elle m'avait mis en mauvais état, mais il me restait tout de même juste de quoi faire un joli petit final ! De longues minutes se firent, alors que l'écran de particules persistait et que rien ne se passait. Beaucoup auraient pu penser qu'elle avait gagné, que j'avais été mis KO, mais c'était sous-estimer la résistance de mon fruit. Bien que je crus moi aussi être à la porte de la défaite, bien que j'eus été assommé, bien qu'il fallût me débattre pour réussir à reprendre de la vigueur malgré les douleurs lancinantes qui parcourait mon corps... Elle n'avait pas gagné. Du moins, pas encore. Avec ce que l'on pourrait peut-être considérer comme la force du désespoir, je m'étais remis sur pied... Et c'est avec cette même force du désespoir qu'une hache volante vient troubler la quiétude apparente. En effet, mon arme avait percé le voile qui me dissimulait, pour foncer sur la protection capillaire en décrivant des cercles dans les airs. J'étais encore là.
Le choc entre la protection et le projectile improvisé se fit entendre, mais je ne sus absolument pas si cela avait eu un quelconque effet, si la carapace avait été brisée. Probablement que non, puisque je doutais qu'une seule attaque ne suffise, il fallait s'acharner. C'est ainsi que ce fut à moi de brusquement apparaître. La protection quasi-intégrale était encore active, et même si elle m'avait été d'une énorme aide, elle ne m'avait pas totalement protégé. En effet, il était possible de voir du sang couler de mon front à ma joue, mais aussi de se rendre compte que mes cheveux bruns étaient teintés de pourpre. En bref, je m'étais pris un méchant coup au crâne, ce qui m'avait emmené à un très léger malaise. De plus, dans ma course frénétique pour rattraper la distance présente entre elle et moi, on voyait que je ne courrais pas avec une grande aise. Elle m'avait mise dans un très mauvais état, mais comme on le disait souvent : rire bien qui rira le dernier. La différence majeure entre elle et moi, hormis bien sûr qu'elle soit une femme et moi un homme, était que j'étais plus solide qu'elle, même sans mon fruit. Je m'en étais rendu compte juste après mon coup-de-poing, qui avait été suffisant pour l'ébranler... Elle était aussi résistance que de la porcelaine. Et c'était probablement pour cela que sa chevelure était son absolu protectrice : si l'on en venait à passer cette barrière, il devenait facile de prendre la victoire. Par conséquent, il ne me fallait que passer outre sa coquille et le tour serait joué !
« Je ne le regrette absolument pas non plus, Lieutenante Amelia Oryon. Mais je pense qu'il est maintenant temps d'en finir et qu'un seul vainqueur n'a sa place. »
Par chance, ma guitare était indemne et je n'allais bien évidemment pas me faire prier pour m'en servir. Elle avait déjà fait ses preuves dans ce combat et quitte à tenter de faire tomber son bouclier, pourquoi n'utiliser que la force brute ? Pourquoi simplement ne pas, dans un premier temps, essayer de la déconcentrer ? Mon plectre rencontra la corde de Ré, et c'est dans une puissance harmonique artificielle, bien distordue et saturée que je vins faire vibrer les tympans que tout ceux qui pouvaient entendre cet enfer sonore. Mais ce n'était que le début... Cet harmonique artificiel n'était présent que pour introduire un lick aux sonorités destructrices d'oreilles, pour ceux qui n'étaient pas forcément amateur de mon style musical. Bien qu'aussi résistant que le fer, ses cheveux ne bloquaient probablement pas le son. Une fois cela fait, et surtout une fois au même niveau que sa protection, je repris ma hache, pour commencer à m'acharner sur le bouclier. Je finissais malgré tout par lâcher l'arme, pour rendre mes phalanges acérées au possible... Pour une nouvelle fois m'acharner et tenter de percer ce truc. Toujours est-il qu'il était sûr que je ne tienne plus longtemps en m'essoufflant de la sorte... | | | | |
| | Jeu 5 Juin - 23:06
Lieutenante Amelia Oryon Quelque chose entra en collision avec ses cheveux, un objet lourd qui retomba sur le sol comme une masse. En se retournant, Amélia put apercevoir le tranchant de l'arme dépassé du côté gauche de son bouclier improvisé. Elle défit une partie de sa défense pour saisir l'arme, curieuse et suspicieuse, s'attendant à un mauvais coup de la part du geôlier d'Impel Down, du suppôt de Satan. Alors que celui-ci était toujours caché par la poussière qui s'était élevée de la fumée, un bruit déjà familier et tonitruant retentit dans les airs, apportant à la jeune femme un mal de crâne carabiné. Elle ferma les yeux fortement, solidifiant son bouclier et sa prise sur la hache en mettant ses mains sur ses oreilles. Son corps tout entier souffrait le martyr, et l'assaut de l'homme qui sonna la fin du supplice n'en fut que plus virulent, déclenchant un réflexe des plus inattendus : Il se saisit de l'arme, ne rencontrant aucune résistance pour commencer à lancer un assaut désespéré sur sa chevelure qui se conclut sur un lâché d'arme. La jeune femme la saisit à nouveau avec les cheveux qui dépassaient de son bouclier, l'utilisant maladroitement pour l'abattre sur l'épaule du marine. Si son adversaire était du genre à résister à tous les coups, il n'en serait que plus difficile à abattre. Mais à présent, elle sentait qu'elle pouvait reprendre le dessus. Ce fut sans compteur sur les capacités de cet homme qui commença à entailler ses cheveux grâce à quelque chose de presque plus résistant que la lame de sa hache, de plus agressif. Elle le regarda avec horreur entailler sa chevelure tandis que les mèches qu'elle reposait derrière s’effritaient à leur tour. Une chance pour elle était que son Retour à la Vie lui permettait de créer des cheveux à l'infini, dans la limite des ressources de son énergie. Tandis que l'homme en face d'elle finissait de percer le bouclier, elle décida de porter le dernier coup qu'elle pouvait asséner : Sa technique ultime.
« - Dernière chance, murmura-t-elle pour sa propre personne. »
Quelques mèches rousses sur les côtés commencèrent à onduler avant de prendre l'apparence approximative d'une flèche. La pointe s'élança d'un seul coup vers l'estomac de son adversaire, tentant dans un dernier coup d'envoyer le geôlier dans la fontaine, dans les restes de l'eau, creusés dans le sol, qui pourraient le noyer momentanément. Si son attaque était arrêtée par les réflexes de cet homme, la lieutenante pourrait s'avouer bel et bien vaincu, n'ayant plus la force de se protéger avec ses cheveux.
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| | Mar 1 Juil - 23:15 Ma rage était lancée. Après un enchaînement de coups de hache, mes bras avaient pris la relève. Ses cheveux étaient aussi durs que l'acier, mais mes bras étaient faits d'acier, là était toute la différence. Au fond, ses cheveux n'étaient et ne restaient que des cheveux et, bien qu'ils fussent plus résistants que la moyenne, ils ne pourraient pas tenir bien longtemps face à mes ongles vengeurs. Chaque attaque résulta d'un choc métallique et peu à peu, des brins s'envolaient. Ma hache avait pris les airs, pour laisser mes muscles pleinement parler... Mais ce fut là, en quelque sorte, une erreur. Une sorte de tentacule surgit du bouclier pour foncer vers la poignée de l'arme... Avant de s'en emparer et de la faire se diriger vers moi. La hache retomba lourdement sur mon épaule, avant d'entrer en contact avec mon épiderme. Probablement, si mon armure n'était plus effective, aurais-je perdu mon bras, mais ce ne fut pas le cas. Le contact entre ma peau métallique et la lame fut quelques étincelles et un trait rougeoyant. L'arme ne s'était pas fichée dans l'épaule, mais malgré tout, malgré mon pouvoir, elle put me blesser. Mais qu'importe, cela n'entravait en rien mes mouvements. Cela n'entravait en rien ma colère.
Je m'acharnais. Plus que jamais, j'étais déterminé à étaler au sol cette peste. Qui était-elle, pour qui se prenait-elle pour insulter et prendre de haut les gardiens d'Impel Down ? Ce n'était pas la marine qui protégeait les civils et combattant les méchants de l'histoire, c'était cette grande prison qui devait ramasser tous les mérites. Après tout, si eux combattaient les plus misérables pirates, nous, nous retenions les plus dangereux pour limiter les dégâts. Si nos murs n'existaient pas pour les garder en leur sein, la population ne pouvait être plus en danger. Les plus fous de cette geôle ne pouvaient être arrêtés que si les plus grands moyens étaient sortis ! Lieutenante... Elle devait plier l'échine avec un si piètre titre. Elle me devait la déférence. Elle ne voulait pas baisser la tête ? Alors je l'y forcerai. J'arracherai tout d'abord ses cheveux, un à un pour s'il le fallait, pour ensuite arriver à elle. S'il me fallait découper son scalp, alors cela ne me gênait pas. Je n'étais pas à une torture prêt après tout.
Malgré ma rage, d'autres mèches venaient en renfort, sa technique semblait pouvoir en créer, pour ainsi dire, infiniment. Alors tout n'était plus qu'une question d'endurance. Le premier qui tomberait de fatigue l'emporterait sur l'autre... Mais au stade où nous en étions, et avec mon acharnement, je doutais que ce soit elle la première à tomber. Puis, quand une brèche fut enfin percée, ce fut le moment tant attendu. La main, plus précisément mes ongles acérés, se mirent en position pour attaquer et porter un coup qui se voudrait être l'un des derniers. Mais elle en décida le contraire, tout autant décidée que moi à ressortir vainqueur. Quelques mèches se rassemblèrent pour former quelque chose d'inédit. En effet, des cheveux s'agglomèrent pour former ce qui semblait s'annoncer comme une flèche. Comprenant qu'il s'agirait d'un projectile d'une taille conséquente et qui me mettrait irrémédiablement en danger, d'une manière presque instinctive, je posais la main sur le pommeau de ma hache pour la soulever dans les airs, prêt à tenter l'impossible.
La flèche était dès lors prête à partir et je savais que je ne pourrai pas atteindre la dame... Pas sans me faire embrocher. La victoire commençait à m'échapper... Mais quitte à perdre, autant le faire en beauté. Son bouclier n'était plus, sa flèche me menaçait. Mon armure pouvait me protéger, mais malgré tout, c'était une erreur de trop compter sur cette malédiction, bien qu'elle puisse sûrement être d'une bonne aide contre cette flèche. Ma main libre se ferma pour donner un poing et se condensa au maximum en masse d'acier. Ce coup serait le dernier, ses cheveux n'étant plus là la protéger et vu sa résistance... Elle risquait très fortement de morfler si jamais elle se faisait toucher. À vrai dire, nous étions tout deux vulnérables à cet instant, mais c'était bel et bien elle qui avait le plus chance de m'atteindre. Mais la force que me procurait cette impasse, une sorte de force du désespoir, ne faisait qu'alimenter les braises de ma détermination à lui faire recracher ses dents... Chacune de ses dents.
Alors que sa flèche partait pour me pourfendre, ma hache s'éleva pour s'abattre sur la flèche et ainsi désespérément tenter de la trancher en deux, alors que mon bras, dans un dernier coup et non des moindres, où tout ce qu'il me restait de forcer, y avait été mis, s'élançait vers son joli minois avec pour objectif celui de lui casser le nez. Deux en un, mais quoi qu'il en soit, ce serait probablement là ma dernière action. Tout se passa ensuite très rapidement. Le choc entre les deux armes se fit et résulta d'un crissement, alors que j'avais pour objectif de lui enfoncer le visage dans le crâne. Ma lame résista, ses cheveux résistèrent, jusqu'au moment où ces dernières l'emportèrent sans que je ne sache si ma « stratégie bourrine » n'ait été efficace ou pas. La hache eut un recul qui emporta par la même mon corps. Mais ce ne fut pas tout... Je n'avais apparemment pas été dans la bonne position pour esquiver et le projectile entra en collision avec son armure. La puissance de la flèche fut telle que même cette protection d'acier ne retint pas mon sang. La pointe me perça le flanc et m'emporta une nouvelle fois dans la fontaine, dans une traînée de sang.
Des cailloux volèrent de nouveaux, un nuage de poussière se dressa à nouveau, de l'eau teintée de sang vola en l'air et nul de put douter du choc entre mon corps et les restes de la fontaine. Les spectateurs purent retenir leur respiration : lorsque l'écran de particule s'estompa, je me tenais assis dans l'eau, encastré dans les gravats. La flèche était fichée dans du métal, mais le plus étonnant n'était pas là. Malgré mon piètre état, j'espérais tant bien que mal de ne pas sombrer, de rester éveillé. Je voulais savoir ce qu'il en était d'elle avant de piquer un roupillon. Mais le pire, cette même pointe fichée dans le métal de mon flanc était fermement tenue par ma main. J'avais condensé la matière au plus possible autour des articulations de mon bras pour bloquer aux mieux mes mouvements et ainsi retenir autant que je le pouvais la flèche. Si je n'avais pas été perçu plus qu'à l'heure actuelle, ce n'était que grâce à mes muscles et à ma malédiction, utilisée pour une fois de manière plus ou moins intelligente. Mais ma main ne relâcha pas pour autant la tige de cheveux. Si la forme qu'ils prenaient persistait, c'était qu'elle était encore consciente... Mais qu'en était-il vraiment advenu d'elle ? | | | | |
| | Sam 5 Juil - 16:41
Lieutenante Amelia Oryon Il n’y avait plus aucune protection. Le bouclier de cheveux qu’Amélia avait créé s’était totalement défait suite à l’offensive acharnée de son adversaire, et lorsqu’elle comprit qu’il s’apprêtait à nouveau à l’attaquer, il était déjà trop tard. Ses cheveux tentèrent, dans un dernier sursis, de former un petit bouclier pour bloquer l’attaque du Titan d’Acier. Ses cheveux rencontrèrent la hache du geôlier mais ne cédèrent pas, et grâce aux blessures de celui-ci, il n’eut pas assez de forces pour arriver à bout de la dernière arme de la capitaine. Elle jubilait intérieurement. Son corps tout entier était poussé une dernière par l’adrénaline tandis que le flanc de l’homme commençait à être transpercé, emporté en arrière quelques secondes après que son poing n’ait réussi à prendre de vitesse le pouvoir capillaire de la jeune femme. Celle-ci se retint de voler dans les airs et reçut le coup de pleine face pour ne pas avoir à défaire son attaque, essayant de venir à bout de William… En vain.
Lorsque la poussière retomba, que les gouttes d’eau mélangées au liquide carmin éclatèrent et se répandirent sur le sol, que les cheveux de la Belle Rousse commencèrent à mollir, à s’étaler à terre, on put voir le corps victorieux de la demoiselle, le visage en sang, un sourire carnassier et heureux sur le visage. Elle ne s’était pas amusée autant depuis longtemps. Des combats comme ceux-là, ce n’était pas tous les jours qu’elle avait l’occasion d’en faire.
« - J’ai gagn… »
Du sang sortit de sa gorge tandis que son corps retombait sur le sol. Elle sentait ses membres faiblir et posa genoux à terre, tentant de garder la tête haute en regardant son pitoyable adversaire. Ni elle, ni lui n’étaient plus en mesure de se battre. Mais à défaut de cet homme, elle sentait qu’elle pouvait encore légèrement bouger, pendant quelques secondes du moins. Sa vision se brouillait et la seule chose qu’elle entendit, ce fut les spectateurs hurlant pour que des secours arrivent.
Colonel HornigoldLe vieil homme s’avança sur la place tandis que des médecins commençaient déjà à faire sortir les deux combattants de la place. Rapidement, il calcula les dégâts causés sur la place publique et soupira, prenant en compte les coûts que les hommes de la marine allaient engendrer à Toroa. Malgré ce magnifique spectacle, il regretta la défaite du Lieutenant Amélia. Impel Down avait engagé quelqu’un de talent. En s’avançant vers William Halford, il observa les blessures de son corps. Sa petite protégée n’y était pas allée de main morte ! Malgré tout, le coup final qu’il lui avait porté au visage avait été décisif. Une seconde et demi de plus et il n’aurait certainement pas été capable de la vaincre. En grognant dans sa barbe, il flatta tout de même la combattivité de cet homme. « - Je m’appelle Hornigold, se présenta le septuagénaire en demandant aux médecins de s’arrêter quelques secondes d’un geste de la main. » Un instant, il fixa le regard du geôlier, se rappelant de la manière dont il était dans sa jeunesse. « - Vous avez mené un superbe combat, et cela mérite une récompense. Allez trouver le Lieutenant Buchi dans le Troisième Quartier lorsque vous irez mieux, il vous remettra votre dû. » D’un signe de la tête, il demanda aux médecins de continuer leur travail et d’emmener l’homme jusqu’à l’infirmerie où il pourrait trouver le repos nécessaire à son rétablissement. Se retournant, il se dirigea vers ses quartiers. Il allait falloir réparer cette fontaine au plus vite.
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| | Mer 9 Juil - 23:01 J'étais à terre. Une flèche encochée dans le flanc, saignant et les yeux peinant à rester ouverts. Elle m'avait battue... Enfin, pour moi, la victoire était sienne. Mais c'était une conclusion un peu rapide. Ma vue était floue, et bien que la poussière soit tombée, je ne voyais pas très bien. Malgré tout, je pouvais tout de même voir la silhouette de la lieutenante, encore debout. Lorsque les cheveux se ramollirent pour perdre la forme qu'ils avaient pu prendre, ma peau, mon t-shirt, voire même ma veste, commencèrent à se teinter de rouge... Heureusement qu'elle n'avait touché aucun point vital. Et ma vue réussit à se recalibrer une dernière fois pour la voir se tenir fièrement debout. Elle était tout aussi saignante que moi, preuve que ma dernière attaque l'avait touchée. Malgré mon corps endolori, je trouvais la force de sourire à cela. Elle tenta de parler, d'annoncer sa victoire, mais à la place de mots, ce furent des gouttes de sang qui sortirent de sa gorge. Dans un tel état, il fallait toujours éviter de parler. Son corps alla bientôt rejoindre le sang au sol. Mais elle ne s'effara pas totalement : elle posa un genoux en terre. Nous gardions tous deux la tête haute, tels des braves. Même quand aucun de nous deux n'était plus en capacité de bouger, le combat continuait.
Après un long moment de silence, les spectateurs crièrent, non pas pour nous acclamer, mais pour appeler les secours. Nous en avions bien besoin. Mais d'ailleurs, qui d'entre nous avait gagné ? J'avais beau avoir le sentiment d'avoir perdu, mais personne ne s'était évanoui en réalité, ce qui voulait que pour l'instant, le duel pouvait continuer et que personne n'avait rafler la victoire ! Sauf que nous nous retrouvions tous autant dans l'incapacité de bouger... Jusqu'au moment où elle tomba inconsciente. Comme quoi, ce magnifique combat avait été utile... J'avais apparemment gagné, puisque de nous deux, j'étais celui qui était encore conscient, même si je savais que j'allais bientôt sombrer. De plus, nous avions fait assez de dégâts et nous avions diverti la foule. Que demandait de mieux ? Les secours ne prirent pas de temps à se manifester et prouvèrent leur efficacité en nous prenant en charge à la vitesse de la lumière. Je pouvais maintenant me laisser aller, j'étais blessé, je saignais et j'avais la poitrine trouée et tout ce qui me restait à faire était de passer par les soins. Et puis ici, on ne pourrait pas me reprocher de m'adonner à mon activité favorite : dormir comme une loque !
Mais quelque chose m'empêcha de m'endormir, ou plutôt quelqu'un. En effet, alors que mes paupières commençaient à se fermer, un vieil homme vint me féliciter de ma victoire tout en arrêtant le travail des médecins. À voir son accoutrement, il s'agissait là d'un soldat, et ses décorations montraient qu'il officiait au grade de colonel. Je venais de me faire une lieutenante et voilà qu'un colonel se rappliquait... Bon, heureusement qu'il n'était là que pour me dire bravo de ma victoire et par pour se la péter comme l'autre. Il se nommait Hornigold et tenait, semble-t-il, à ma récompenser de ce qu'il jugea ce superbe combat. Une récompense ? Depuis quand me battais-je pour une récompense ? Si j'avais mené cet affrontement, c'était pour le simple plaisir de se mettre sur la face, et pour simplement relever son défi, rien d'autre ! Avant même que je ne puisse répondre, il demanda aux médecins de reprendre leur travail et de me conduire à l'infirmerie. À peine sur le brancard, je ronflais déjà. Bah quoi, n'était-ce pas comme cela que l'on se remettait de ses blessures ?
Le lendemain, je pus sortir de l'infirmerie, correctement pansé et soigné. Je n'étais absolument pas intéressé par cette récompense, mais malgré tout, je pris la décision de me rendre là où le colonel me l'avait dit. Si je ne trompais pas, il me fallait trouver un certain Lieutenant Buchi, situé dans le troisième quartier. Ne connaissant pas tout à fait les lieux, si ce n'était pas du tout, j'eus du mal à m'orienter. Malgré tout, je réussis à trouver le lieutenant dont il était question. La récompense en fut quelques « pièces ». J'estimais ne pas avoir à être payé pour cela, mais après tout, cela me permettrait de m'acheter une nouvelle veste, mon autre ayant été foutue en l'air avec cet affrontement ! | | | | |
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